Brésil : Un jeune réfugié congolais battu à mort

Moïse Mugenyi Kabagambe est allé réclamer son salaire lorsqu’une dispute s’est déclenchée entre lui et son employeur qui la conduit à la mort.

 

A 24 ans, Moïse Mugenyi Kabagambe, jeune originaire de la RDC a été tué au Brésil. Il travaillait dans un stand de plage populaire à Rio de Janeiro. Mugenyi Kabagambe a été sauvagement battu à mort près d’un kiosque de la plage de Barra da Tijuca où il travaillait. Il était allé réclamer deux jours d’arriérés de salaire, ce qui, selon sa famille, a déclenché une dispute qui a tourné à la violence.

« Il voulait son argent avant de rentrer chez lui et le gérant du kiosque n’a pas voulu le payer. Ils se sont disputés, le gérant a pris un bâton pour le frapper et Moïse s’est saisi d’une chaise pour se défendre », a raconté son frère, Sammy Kabagambe, 28 ans, qui vit également à Rio.

Selon lui, le gérant a ensuite fait appel à d’autres individus qui l’ont frappé durant de nombreuses minutes avec des bâtons et une batte de base-ball. Pour neutraliser Moïse, ses agresseurs ont également attaché ses poignets et ses chevilles à l’aide d’une corde.

Mais Selon le rapport d’autopsie, Kabagambe est mort des suites d’une contusion pulmonaire.

« Depuis notre arrivée ici, les Brésiliens ont toujours été des gens bien », a déclaré sa mère, Lotsove Lolo Lavy Ivone. « Mais, aujourd’hui, je ne sais plus. Moïse travaillait dans ce kiosque avant la pandémie, pendant la pandémie. Il connaissait tout le monde là-bas. Ils le connaissaient, et ils lui ont ôté la vie. »

La police a déclaré au Washington Post qu’elle avait obtenu des images du meurtre et qu’une enquête a été ouverte.

« La police travaille pour démêler l’affaire, identifier et arrêter les personnes qui ont commis ce crime. »

La vidéo du passage à tabac n’a pas été rendue publique. Des membres de la famille ont déclaré aux médias locaux qu’elle était trop violente pour la télévision. L’incident a suscité une vague d’indignation au Brésil, de nombreux internautes réclament une justice pour le jeune Moise.

SOPECO : les grévistes percevront leur salaire ce 24 avril 2019

Il faut rappeler que l’argent que les agents grévistes de la société des postes et de l’épargne du Congo (SOPECO) recevront ce jour, est leur salaire du mois de janvier 2019 que leur directeur général avait suspendu.

Cette annonce avait été faite par le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo le 19 avril dernier à Brazzaville. Léon Juste Ibombo avait donné cette information au cours d’une rencontre qu’il présidait ce 19 avril. Il s’agissait de la signature du protocole d’entente entre les grévistes, représentés par les confédérations syndicales, et la direction de la SOPECO. Cette mesure consistait à solder le salaire du mois de janvier 2019 de ces agents dès ce mercredi 24 avril, en attendant le paiement par échéancier de 25% du salaire de février à partir du mois de mai 2019. Une mesure qui devrait ramener un climat de sérénité au sein de cette entreprise.

« Le non-paiement des salaires de janvier et février 2019 concernant les agents grévistes était une mauvaise interprétation des textes par la direction générale de la SOPECO. Nos textes n’interdisent le versement du salaire par l’employeur qu’en cas de suspension du travail émanant de la volonté unilatérale des employés. Dans notre cas, les grévistes sont entrés en grève du fait des 13 mois non payés par l’employeur qui est la SOPECO », a précisé Vivien Obanda, un membre du syndicat de la Fesypostel.

Ils sont nombreux ces agents de la SOPECO, qui cumulent plus d’une dizaine de mois d’arriérés de salaire. Ils sont entrés en grève depuis le mois d’octobre 2018. L’intersyndicale de la SOPECO avait déclenché depuis le 09 avril dernier une série de sit-in, au siège de cette société suite à la suspension, par la direction générale, des salaires des mois de janvier et février.

Fête du travail : la CSTC demande à l’Etat de revoir la grille salariale des Fonctionnaires

C’était une doléance de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC), à l’occasion de la fête du travail le 1er mai 2018.

La Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) a invité l’Etat à trouver une solution au dysfonctionnement de la grille actuelle des salaires ; à publier aussi bien le texte portant relèvement du salaire minimum de la Fonction publique à 80 600 francs CFA que les statuts particuliers des personnels de l’enseignement et à payer les rappels des soldes d’activités et des indemnités de fin de carrière des enseignants.

La CSTC voudrait également que soit diligenté le traitement des dossiers des retraités afin d’aboutir au paiement de leurs pensions. Elle réclame aussi la tenue régulière des commissions administratives paritaires, en application de la loi n°021-89 du 14 novembre 1989.

S’agissant des allocations familiales, l’organisation syndicale réclame l’harmonisation du paiement des retraités de la Caisse de retraite des fonctionnaires et ceux de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Pour améliorer le climat social, la CSTC souhaite que l’Etat revoie la situation des personnels d’Ecair, de la Société des transports publics urbains, de la Société des pavés du Congo, d’Air Congo ainsi que les réformes envisagées à la Société nationale d’électricité, la Société nationale de distribution d’eau et à Congo-Télécom. Les droits sociaux des entreprises liquidées et celles en cours de liquidation font également partie des préoccupations de la centrale syndicale.

« La CSTC accompagnera le gouvernement dans les réformes des sociétés dites de souveraineté nationale, pourvu que lesdites réformes ne débouchent pas sur la perte massive d’emplois », a déclaré Bellard Elault Bello.  

En ce qui concerne la protection du climat social, l’organisation syndicale a plaidé aussi pour la situation des établissements publics à budget de transfert, la dette intérieure commerciale ainsi que de la prise en charge des sinistrés de 1997 et 2012.

Dans le secteur pétrolier, la CSTC déplore « la réalisation au très bas de l’échelle des recommandations consécutives aux conclusions du 23 août 2017 ». Il s’agit notamment des cotisations sociales des sociétés de la sous-traitance et de prestation de services. Pour la main d’œuvre étrangère, la CSTC demande que soient appliquées les dispositions combinées des articles 27 et 28 de la loi n°022/88 du 17 septembre 1988 qui exigent un contrat de travail signé au préalable avant l’entrée d’un étranger au Congo.

L’organe syndical a durci le ton sur les licenciements massifs qui ont été suivis de recrutements des étrangers. Il demande à l’administration publique d’appliquer les dispositions de la loi n°022/88. En rapport avec l’application de la convention collective du secteur des services pétroliers par les sociétés ayant des activités dans le secteur pétrolier et para pétrolier, il estime que « l’appartenance à une convention collective du travail est fonction de l’objet social et de l’activité principale de l’entreprise, de même, le basculement d’une convention de travail à une autre devrait être examiné cas par cas par l’administration du travail ».

Selon la CSTC, les sociétés ont l’obligation de s’affilier, de déclarer leurs travailleurs et de reverser les cotisations sociales à la CNSS. « La CSTC recommande à l’administration publique d’effectuer des contrôles réguliers de ces entreprises et, en cas de défaillance de celles-ci, la responsabilité des sociétés donneuses d’ordre sera engagée dans le règlement des sommes dues au titre des cotisations sociales », a indiqué Bellard Elault Bello.

Pour les sociétés en autorisation temporaire d’exercice, la CSTC exige la mise en place d’une commission de l’administration publique pour procéder aux enquêtes et clarifier leur situation.

Rappelons que le Comité national du dialogue social, à peine institutionnalisé, est un cadre de concertation entre l’Etat, les syndicats et les entreprises. Par ailleurs, afin de jouer leur partition aux festivités du 1er mai, une dizaine d’organisations ont défilé, pendant une trentaine de minutes, à la place de la gare à Brazzaville.