Journée de la saison des lettres congolaises : la plate-forme www.DLCongo.com ou www voit le jour

Celle-ci permettra aux imprimeurs, auteurs, de faire leur identification en moins de dix minutes sans se déplacer.

Des auteurs, imprimeurs et éditeurs congolais ont été sensibilisés, le 4 juin, à la nécessité du dépôt légal, lors de la célébration de la première édition de la saison des lettres congolaises, à la Bibliothèque nationale. Une plate-forme numérique y a vu le jour.

La journée a été organisée en partenariat avec les éditions Plus, la bibliothèque nationale et la Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopéco). Le directeur de la biblothèque nationale, Bernard Akondzo, a fait une genèse du dépôt légal, indiquant qu’il est  obligatoire et légal selon le décret n° 66 /249 du 10 août 1966, qui stipule, dans son article 3, que les imprimeurs, éditeurs doivent déposer deux exemplaires de toute œuvre d’art graphique de production littéraire à la régie du dépôt légal, créée au ministère de la Justice.

Ainsi,  « C’est par arrêté n° 5896 MCARSDGAC du 18 juillet 1984 portant organisation de la bibliothèque nationale populaire que le dépôt légal a été confié à la bibliothèque nationale. Malheureusement, cet arrêté devient inadapté par rapport aux évolutions des nouvelles technologies. Il est donc nécessaire de prendre non pas un arrêté ni un décret mais plutôt une loi qui réorganisera le dépôt légal en prenant en compte les évolutions actuelles », a suggéré Bernard Akondzo. Il a précisé que ce dépôt se fait au cours du mois de publication de l’ouvrage. « Pour que le dépôt légal soit valable, le livre doit disposer d’un numéro US20. Une fois que celui-ci est exécuté, une appréciation de reconnaissance dépôt est remise à qui de droit », a-t-il informé.

Pour accomplir l’acte, un certain nombre d’écrivains ont déposé les exemplaires de leurs ouvrages à la bibliothèque nationale parmi lesquels, Josée Cyr Ebina, représentant de la maison des éditions Plus au Congo, qui a fait le dépôt légal de son essai « Mon combat ». Saluant l’initiative, il a appelé tous les écrivains  et même les musiciens à le faire afin que leurs oeuvres soient identifiées.

A cette occasion, une plate-forme numérique www.DLCongo.com ou www.DL Congo.fr a été mise en place sur une application mobile et web. Celle-ci permettra aux imprimeurs, auteurs, d’exécuter l’opération en moins de dix minutes sans se déplacer. Par un clic, leurs oeuvres seront repertoriées.  Ces hommes de lettres  doivent y placer toutes les informations possibles. « Ça ne suffit pas de déposer un livre ou un document, il faut aussi donner l’autorisation que l’on puisse utiliser des données bibliographiques. Cette plate-forme leur permet de faire connaître leurs œuvres au public. On gagne le temps avec le numérique», a indiqué Maha Lee Cassy, promoteur de cette initiative et éditeur des éditions Plus dont le siège est aux Etats-Unis. Cette maison a aussi un bureau en France et au Congo.

Des prix du concours littéraire international remis aux lauréats

Lancé en avril dernier par les éditions Plus de Maha Lee Cassy, le concours avait pour but d’encadrer un certain nombre de jeunes et leur faire des résidences afin de leur donner les leçons sur la technique d’écriture. Plusieurs candidats venus des différents pays, notamment du Cameroun, d’Italie, du Cabinda, d’Haïti, des Comores, du Sénégal, du Mali, de France, de Djibouti, de Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo et la République du Congo y ont participé. Neuf candidats ont été sélectionnés en poésie, nouvelles et slam. En catégorie poésie, les lauréats primés sont Tristell Mouanda, Gaétan Ngoua, Rosin Loemba. Le prix spécial du jury a été donné à Victorine Loulou Aboungou.

En catégorie nouvelles, les récipiendaires sont Negresse Colas (de nationalité haïtienne), Octave Moundza, Lebel Ondzié.  Le prix spécial du jury a été octroyé à Duval Moukouari.

Pour la catégorie slam, des prix ont été donnés à Siba Paulty, Idris Abdouhousseini (Comorien), Aurial Mabiala.  Le prix spécial du jury a été remis à Princia Itoua.

Satisfait de cette initiative, l’un des lauréats, Rosin Loemba, s’est dit content pour la réalisation du rêve de Maha Lee Cassy qui fait valoir leurs talents.

Signalons que les prix de poésie ont été raflés par les Congolais.