Congo : l’Unicef lance la campagne « Mon nom »

Celle-ci vise à enregistrer les naissances des enfants non déclarés à l’état civil en cette période de Coupe d’Afrique des Nations.

 

Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) a choisi la période de la CAN 2023 pour lancer la campagne « Mon nom ». L’objectif est d’enrôler les naissances des enfants non déclarés à l’état civil. La stratégie de l’Unicef est de s’appuyer sur l’influence sociale des footballeurs professionnels africains pour une mobilisation massive du droit à une identité légale.

Notons que le Congo réalise depuis 2018, des recensements à vocation d’état civil à travers la Direction générale de l’administration du territoire. L’objectif principal est de connaître le nombre de personnes dépourvues d’acte de naissance en vue de le leur établir.

Ainsi, avec l’appui financier du gouvernement japonais et les fonds conjoints des Nations unies, deux projets conduits par l’Unicef dont le projet « Mokanda ya mbotama » en lingala ou « Acte de naissance » en français, en collaboration avec le HCR, ont permis d’octroyer en 2022 des actes de naissance à 10732 personnes.

En République du Congo, les personnes dépourvues d’acte de naissance sont majoritairement les jeunes. Selon les chiffres donnés par la représentation de l’Unicef au pays, 30 947 personnes dépourvues d’acte de naissance sont des enfants de 0-17 ans.

Congo : plus de 500 000 doses de vaccins pour renforce le projet « Kobikisa »

Ce lot de vaccins est l’exécution du prêt de 50 millions de dollars dont le Congo a bénéficié de la part de la Banque mondiale.

 

Le ministère de la Santé et de la Population de la République du Congo vient de réceptionner un lot de 537.535 doses de vaccins. Ces vaccins sont destinés aux enfants âgés de 0 à 5 ans issus des familles démunies.

Ces doses sont composées de vaccins BCG, bOPV, DTP-HepB-Hib, PCV, Fièvre jaune, Td, MR et Rotavirus. Ils intensifieront la lutter contre des pathologies telles que la tuberculose, la poliomyélite, la fièvre jaune, la rougeole et bien d’autres.

Ce lot de vaccins est l’exécution du prêt de 50 millions de dollars dont le Congo a bénéficié de la part de la Banque mondiale dans le cadre du projet de renforcement du système de santé appelé « Kobikisa », en français « sauver ».

Rappelons que le projet « Kobikisa » vise à accroître l’utilisation et la qualité des services de santé maternelle, reproductive et infantile dans les zones ciblées, en particulier les ménages les plus vulnérables. Il couvre 39 districts sanitaires, soit plus de 2.400.000 bénéficiaires.

Pres de 35 000 enfants sensibilises à l’environnement à Pointe-Noire par Congo Terminal et Renatura

Le 13 décembre 2022, lors du bilan sur le partenariat Congo Terminal et Renatura, les deux acteurs ont noté avec satisfaction la sensibilisation à l’environnement de 35 000 enfants durant l’année 2022. Ils sont plus de 300 000 depuis le début de l’opération en 2005.

 

Congo Terminal accompagne Renatura dans la sensibilisation sur l’environnement ; l’apprentissage des gestes éco-responsables et la connaissance des espèces menacées, plus particulièrement les tortues marines. Cette sensibilisation s’adresse aux élèves d’établissements scolaires de Pointe-Noire et des environs ainsi qu’aux familles des collaborateurs. Depuis le début de l’année, les actions de sensibilisation ont été accentuées par la diffusion de messages et documentaires télévisés mettant en avant les bonnes pratiques des entreprises pour la préservation de la biodiversité.

« Plus les personnes sont au fait des dangers que peuvent provoquer la pollution et des gestes pour y remédier, plus nous avons de chance de préserver notre écosystème » déclare Anthony SAMZUN, Directeur Général Congo Terminal.

« Pour une ville qui compte environ 1 million d’habitants, nous sommes heureux d’avoir sensibilisé environ une personne sur trois. Au début nos efforts n’étaient pas significatifs, mais l’accompagnement de Congo Terminal a été un accélérateur. Nous pensons poursuivre dans cette lancée pour que chaque famille accroît son engagement à préserver l’environnement » soutient Nathalie Mianseko, Directrice Renatura Congo.

Renatura est une ONG dont l’objectif est de promouvoir le développement durable par la conservation de la biodiversité, l’étude et la protection des tortues marines au Congo. L’ONG travaille également depuis plusieurs années à la sensibilisation sur l’environnement, l’accompagnement de l’Etat dans la mise en place d’une aire marine protégée ; la vulgarisation des gestes clés et la formation des associations œuvrant dans le même secteur d’activité ou activité assimilée telle que la pêche.

À propos de Congo Terminal

Congo Terminal, concession de Bolloré Ports, est l’opérateur du terminal à conteneurs de Pointe Noire. L’entreprise est engagée dans un partenariat public-privé qui lui permet de répondre aux exigences de ses clients armateurs, importateurs ou exportateurs. Grâce à ses nombreux investissements, Congo Terminal participe à l’amélioration du pouvoir d’achat et contribue activement à la lutte contre la vie chère. Certifiée ISO 9001/2015, ISPS (sûreté) et Pedestrian Free Yard (HSE), l’entreprise dispose d’équipements et de technologies de pointe dont le système d’exploitation Navis 4 et bénéficie de la forte expérience portuaire du réseau Bolloré Ports. Congo Terminal emploie près de 900 collaborateurs congolais et mène des actions solidaires en faveur de la jeunesse, de la protection de l’environnement et de l’éducation.   www.congoterminal.net


Congo : 16,3% d’enfants naissent prématurés

Le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki s’est plaint de ce chiffre le 14 novembre dernier à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de la prématurité.

 

La République du Congo enregistre un taux élevé de 16,3% d’enfants prématurés. Le ministre de la Santé et de la Populations, Gilbert Mokoki inquiet de la situation recommande l’adoption de l’approche mère kangourou pour endiguer ce phénomène. C’était lundi 14 novembre, en marge de la commémoration de la Journée mondiale de la prématurité.

Un rapport de l’Observatoire national des décès maternels, néonatals et infantiles (Odomni 2021) indique que le taux de mortalité néonatale est à vingt décès pour mille naissances vivantes et représente 61% de la mortalité infanto-juvénile.

La célébration de’ cette année avait pour thème « L’étreinte d’un parent : une thérapie puissante, permettre le contact peau à peau dès la naissance ». La Journée mondiale de la Prématurité a donné l’occasion à l’Etat congolais d’encourager et de sensibiliser l’opinion publique, en vue de mobiliser les énergies sur les naissances prématurées et d’honorer les bébés nés prématurément et leurs familles.

Ainsi donc, les scientifiques et les agents de santé s’accordent et reconnaissent qu’une naissance prématurée a lieu avant le terme de la grossesse qui correspond à quarante et une semaines d’aménorrhée, soit neuf mois et demi à compter de la date des dernières règles. Un enfant est considéré comme prématuré s’il naît avant trente-sept semaines d’aménorrhée, soit à huit mois et demi de grossesse.

La méthode kangourou (MK) désigne la pratique qui consiste à mettre le nourrisson peau contre peau avec son parent. Dans les pays en développement, il est démontré que pour les nourrissons de petit poids à la naissance, la MK réduit la mortalité, les maladies graves, les infections et la durée des hospitalisations.

« Le contact peau à peau, autrement appelé soins Kangourou, mis à l’échelle permet de réduire de près de 40% la mortalité de bébés prématurés. La réduction de la mortalité néonatale constitue une cible des objectifs de développement durable à l’orée 2030. L’atteinte de la cible nécessite l’amélioration des conditions de prise en charge du nouveau-né en général et du prématuré en particulier », a assuré le ministre Gilbert Mokoki.

Le ministre de la Santé et de la Population a demandé aux forces vives du pays de s’associer avec le gouvernement afin de poursuivre les efforts pour l’accès universel à des services essentiels de santé équitables, de haute qualité et abordables pendant et après la naissance pour la santé des femmes et des enfants.

Congo : 60 enfants reçoivent les parchemins de fin de formation en peinture

Après trois mois de formation, ces enfants ont reçu des certificats de participation samedi 25 septembre 2021 à Brazzaville.

 

Du 6 juillet au 25 septembre, le musée Cercle africain a organisé un atelier vacances de peinture dont  soixante garçons et filles de la ville océane ont pris part.  Animé par les artistes peintres Ange Luttera Nzaou et Jussie Nsana, le stage vacances a permis aux enfants d’apprendre b.a.-ba les et les subtilités de la peinture.  Au terme de cet apprentissage, ils ont peint, dessiné et façonné des tableaux qui ont été présentés au public émerveillé par leur talent.

En remerciant les parents pour la confiance faite au musée Cercle africain et les encadreurs pour leur dévouement lors des ateliers,  Frajese Gian  Paolo, directeur du musée Cercle africain, a promis de perpétuer cette expérience à l’avenir et l’élargir à d’autres domaines artistiques tels le théâtre, la musique.

Au nom de tous les apprenants, Istra Tary  a remercié les encadreurs pour le travail abattu tout le long de la formation, et les agents du musée Cercle africain pour leur disponibilité qui a permis la réussite de l’activité. Les parents ont compris que la formation des enfants est l’investissement  le plus important. « Un encadrement efficace est le facteur le plus important pour un élève apprenant », a-t-elle dit, en souhaitant que cette première expérience sera suivie d’autres.

L’activité qui a été agrémentée par le conteur Steven a pris fin avec la présentation des apprenants et de leurs oeuvres produites durant le stage, sous les acclamations du public. Signalons que Philippe Mboumba, conseiller socio-culturel du député-maire de la ville, et les responsables d’Eni Congo ont également pris part à la cérémonie.

RDC-Goma : 170 enfants disparus après l’éruption volcanique

L’Unicef s’inquiète de la situation humanitaire des enfants qui sont les premières victimes des conséquences de l’éruption volcanique à Goma au Nord-Kivu.

 

L’éruption volcanique de Goma a causé, selon les dernières estimations, vingt morts, plusieurs dégâts matériels et le déplacement massif de population.

Selon l’agence onusienne, cent-soixante-dix enfants sont portés disparus, d’autres enfants estimés à cent cinquante sont séparés de leurs parents. En dépit des activités sismiques  qui se sont intensifiées, la population de Goma commence à regagner la ville. Cependant, des appels à la prudence sont lancés dans la province du Nord-Kivu. Il a été demandé aux parents de ne pas envoyer leurs enfants à l’école. Les écoles sont fermées et les cours sont suspendus jusqu’à ce que la situation revienne à la normale.

Une équipe de l’Unicef a été déployée dans les zones touchées de Sake, Buhene, Kibati et Kibumba pour fournir une réponse de première ligne consistant  à installer des points d’eau de chloration dans et autour de Sake pour limiter la propagation du choléra ; à renforcer aussi sa surveillance épidémiologique du choléra, notamment à Goma à la suite du retour de milliers de résidents. L’agence onusienne a  également créé deux centres de transit pour les enfants non accompagnés et séparés, en collaboration avec les autorités locales congolaises. L’Unicef travaille également avec des partenaires pour orienter les cas de violence et d’abus sexistes vers un soutien médical et psychosocial adéquat.

Entre-temps, une délégation gouvernementale conduite par le ministre de la Défense nationale est arrivée depuis le 23 mai à Goma pour évaluer les besoins urgents de la population qui a tout perdu à cause de cette catastrophe naturelle. La province du Nord-Kivu, particulièrement la ville de Goma étant touchée par la pandémie de  covid-19, il est urgent que les autorités du pays prennent des mesures humanitaires urgentes pour éviter la recrudescence d’autres maladies.

Congo-Poliomyélite : plus d’un million d’enfants seront vaccinés

Ce sera lors d’une campagne nationale de vaccination dont la première phase se déroulera du 27 au 29 mai sur l’ensemble du territoire congolais.

 

Quelques 1.161.356 enfants seront vaccinés contre la poliomyélite. Ce sera au cours d’une campagne de vaccination que le gouvernement va lancer vers la fin du mois en cours. L’information a été donnée vendredi 21 mai dernier par le ministère de la santé et de la population.

Il faut noter que cette campagne s’inscrit dans le cadre du Programme élargi de vaccination avec l’appui de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite. La première phase se déroulera du 27 au 29 mai 2021

« Ce type de polio est rare et apparaît dans les régions du monde où les enfants ne sont pas suffisamment vaccinés contre la poliomyélite. La campagne de vaccination permettra de renforcer leur immunité et contenir l’épidémie », indique un communiqué du programme.

Rappelons que la poliomyélite est une maladie contagieuse causée par le poliovirus qui entraîne une paralysie voire la mort. Les enfants de moins de cinq ans sont les plus touchés par cette maladie.

Congo-Ignié : au secours aux enfants souffrants de malformation congénitale

Une fille hermaphrodite, un enfant pied-bot, cinquantaine de malnutris sont entre autres les différents cas d’enfants en situation de détresse dans la Circonscription d’action sociale d’Ignié.

La Circonscription d’action sociale (CAS) d’Ignié enregistre des cas d’enfants souffrants de mal formation congénitale et des cas de malnutrition. Une fille hermaphrodite âgée de huit ans et un enfant pied-bot de quatre ans, ainsi qu’une cinquantaine de malnutris sont entre autres les différents cas.

La CAS d’Ignié, dans le département du Pool, sollicite l’intervention des pouvoirs publics, des partenaires et ONG.

« Nous avons, depuis quatre ans,  une fille qui est hermaphrodite. Elle a aujourd’hui  neuf ans. Nous avons sollicité  en vain  l’aide partout.  Sa situation nous inquiète parce qu’elle est appelée à grandir.  Ce qui est très grave, c’est qu’elle est refoulée par ses amies. », s’est plaint le chef de la CAS d’Ignié, Didas Essengué.

Située à 45 km de Brazzaville, la sous-préfecture d’Ignié compte également en son sein de nombreux cas d’enfants malnutris. « Nous sommes au moins à 55 enfants malnutris dans la sous-préfecture. Nous demandons aux autorités de voler au secours des enfants d’Ignié malnutris et handicapés », a insisté Didas Essengué.

Cuvette-Ouest : plus de 100 enfants non déclarés à l’état civil

La ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga-Dzondo, met tout en œuvre pour ces enfants aient des actes de naissance.

En mettant à la disposition des parents, en compagnie de leurs enfants, 27 actes de naissance sur 1076 attendus, la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga-Dzondo, a remis des registres au préfet du département de la Cuvette- Ouest, afin de régulariser la situation de ceux qui ne sont pas déclarés à l’état civil.

Les vingt-sept enfants, désormais détenteurs d’actes de naissance, ont reçu en même temps, de la main de la ministre en charge des Affaires sociales, des fournitures scolaires à l’orée de la rentrée fixée au 12 du mois en cours. Puisque parmi eux figurent ceux  qui sont en âge d’aller à l’école. Les parents sont ainsi épargnés des dépenses y relatives.

Seulement, 1049 enfants jusque-là n’ont pas encore été déclarés. « Si le travail avait été fait tel que prévu en 2019, la ministre Antoinette Dinga-Dzondo devait mettre à l’ensemble des 1076 enfants des actes de naissance au lieu de 27 comme c’est le cas aujourd’hui », a expliqué le directeur général des Affaires sociales, Christian Mabiala.

Les bottins de réquisition aux fins de déclaration tardive de naissance (pour le procureur de la République), des fiches de renseignement en vue d’établissement des actes de naissance, de registre d’actes de naissance pour leur retranscription au niveau de l’état civil,  sont autant de documents que la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire a mis à disposition du préfet du département de la Cuvette-Ouest, Edouard Denis Okouya, afin que les 1049 enfants qui attendent d’être tardivement déclarés le soient. « Nous allons nous-y atteler pour que ces enfants jouissent pleinement de leur droit à l’identité », a assuré ce dernier.

A dire vrai, les 1049 enfants du département de la Cuvette-Ouest, en attente d’actes de naissance, concernent l’année 2019. Entretemps, le chiffre a augmenté par rapport à 2020 qui est à son dernier trimestre. Une mise à jour des chiffres mérite d’être faite pour ne laisser personne en marge.

A propos des difficultés de déclaration, il arrive que quelques préalables ne soient pas remplis car certains parents n’ont eux-mêmes ni actes de naissance, ni pièces d’identité, donc apatrides. Aussi, la réquisition au niveau de la justice coûte 10 000FCFA par acte de naissance. Pour les acteurs de l’action sociale, l’Etat devra tout faire pour faciliter la tâche aux enfants qui ne doivent pas subir le même sort que leurs géniteurs. Ils doivent plutôt disposer des actes de naissance qui leur permettront de jouir de leurs droits à la nationalité congolaise et aussi à l’éducation…

Fin de la poliomyélite en Afrique

La « polio sauvage », plus connue sous le nom de polio, est officiellement éradiquée du continent africain. La confirmation a été donnée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le 25 août, lors d’une réunion en visioconférence.

On comptait parmi les participants : le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, la directrice du bureau régional pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, les milliardaires et philanthropes nigérian Aliko Dangote et américain Bill Gates.

« Grâce aux efforts déployés par les gouvernements, le personnel soignant et les communautés, plus de 1,8 million d’enfants ont été sauvés de cette maladie », s’est réjouie l’OMS dans un communiqué. « C’est un moment historique pour l’Afrique. A partir de maintenant, les enfants qui naitront sur ce continent n’auront pas à craindre d’être infectés par la polio », a déclaré la directrice Afrique de l’OMS, Matshidiso Moeti.

La nouvelle survient quatre ans après l’apparition des derniers cas dans le Nord-Est du Nigeria. « Aujourd’hui, les membres de la Commission de certification pour la région Afrique (ARCC) déclarent que la transmission du poliovirus sauvage a été interrompue en Afrique », a affirmé la présidente de l’ARCC, Dr Rose Leke.

La polio est une maladie très contagieuse « provoquée par un virus qui envahit le système nerveux et peut entraîner une paralysie totale en quelques heures », a expliqué l’OMS. Elle touche principalement les enfants de moins de six ans et s’attrape  principalement par voie fécale-orale. C’est-à-dire, lorsqu’on met dans sa bouche des doigts, objets, de la nourriture ou boisson ayant été en contact avec des matières fécales.

Le virus se propage ensuite dans l’intestin et provoque les symptômes suivants : fièvre, fatigue, maux de tête, vomissements, raideur de la nuque et douleurs dans les membres. À plus long terme, la polio peut donner lieu à une paralysie musculaire quand le virus atteint la moelle épinière. Selon l’OMS, une infection sur deux cents entraîne une paralysie irréversible. Parmi les sujets paralysés, 5 à 10% meurent lorsque leurs muscles respiratoires cessent de fonctionner.

Comment l’Afrique a-t-elle éliminé la polio sauvage ?

Sans remède, un vaccin développé en 1952 par le Dr Jonas Salk a donné l’espoir que les enfants pourraient être protégés de la maladie. En 1961, Albert Sabin a été le pionnier du vaccin oral contre la polio qui a été utilisé dans la plupart des programmes nationaux de vaccination dans le monde. En 1996, le poliovirus a paralysé plus de soixante-quinze mille enfants sur le continent. A l’époque, Nelson Mandela avait lancé le programme « Kick Polio Out of Africa », mobilisant des millions d’agents de santé qui se sont rendus de village en village pour distribuer les vaccins.

Depuis 1996, neuf milliards de vaccins oraux contre la polio ont été fournis, ce qui a permis d’éviter environ 1, 8 million de cas de poliovirus sauvage. Les dernières communautés exposées au risque de polio vivent dans des endroits parmi les plus compliqués pour mener des campagnes de vaccination.

Le Nigeria est le dernier pays d’Afrique à avoir signalé un cas de poliomyélite sauvage, dans l’État de Borno, au nord-est reculé du Nigeria, et l’épicentre de l’insurrection de Boko Haram, en 2016. En dehors du Nigéria, le dernier endroit où un cas de polio a été recensé est la région du Puntland en Somalie en 2014.

Pool : 72 mille enfants protégés contre la poliomyélite

La ministre de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo, a lancé les journées locales de vaccination, le 19 décembre à Kinkala, pour une protection préventive des enfants de zéro à 5 ans contre la maladie.

Le dernier cas de poliomyélite enregistré au Congo remonte à janvier 2011. « Une performance qui ne doit pas nous empêcher de vacciner, à titre préventif, nos enfants pour les protéger de la poliomyélite au regard de la menace qui peut découler des pays limitrophes », a expliqué la ministre Jacqueline Lydia Mikolo, en lançant les journées locales de vaccination dans le chef-lieu du département du Pool. L’opération qui a commencé le 19 décembre prendra fin le 21 du même mois et le pays, a souligné la ministre, est engagé dans l’élan mondial visant à éradiquer la poliomyélite.

Le département du Pool n’est pas le seul concerné par ces journées locales de vaccination, selon la représentante de l’Unicef au Congo, Micaela Marques De Sousa. L’opération se fera également à Pointe-Noire, à Brazzaville, dans la Sangha, dans la Likouala et à l’ile Mbamou, localités dites à risque. « Je tiens à saluer la détermination du gouvernement de rendre accessibles les soins de santé dans les contrées reculées », a déclaré la diplomate onusienne qui par la même occasion, a mis à disposition le matériel technico-médical pour le plateau technique non seulement de l’hôpital de base de Kinkala mais également pour les structures sanitaires des autres contrées du département du Pool.

La poliomyélite, encore appelée paralysie spinale infantile, est une maladie infectieuse aiguë et contagieuse spécifiquement humaine causée par le poliovirus sauvage. Elle peut entraîner une paralysie irréversible. C’est pour mettre les enfants du pays à l’abri de cette pathologie que le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires, notamment l’Unicef et l’Organisation mondiale de la santé, a lancé les journées locales de vaccination. La ministre de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement a exhorté les parents à amener les enfants pour les protéger. Un appel visiblement entendu d’avance puisque plusieurs d’entre eux ont répondu présents lors de la première journée. « Nous sommes contentes de cette vaccination gratuite. La présence des autorités nous prouve que nous  ne sommes pas  seuls face aux problèmes de santé de nos enfants », a indiqué Carine Matondob satisfaite de la vaccination de ses deux enfants.

Le projet Adapaev à la rescousse de la vulnérabilité des enfants

Lancé le 15 juin dernier à Brazzaville, c’est une initiative du Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture (Reiper).

Le projet « Appui au développement des actions de prévention et d’assistance aux enfants vulnérables (Adapaev) », a été lancé à Brazzaville le 15 juin 2018. C’est un co-financement de l’Union européenne (UE) et la fondation Apprentis d’Auteuil à hauteur de 348 462 euros.

Adapaev a plusieurs objectifs notamment, permettre aux familles vulnérables de faire face à la pauvreté et subvenir aux besoins de leurs enfants ; participer à l’émancipation économique des familles les plus vulnérables et plus particulièrement des femmes qui élèvent seules leurs enfants. Le projet qui a déjà été mis en œuvre à Brazzaville et à Pointe noire est une initiative du Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture (Reiper). Plus de quarante-cinq familles vulnérables et leurs enfants sont concernés par ce projet.

Parmi les personnalités présentes à cet événement, y était compté le chef de coopération à la délégation de l’UE, Tom Ashwanden. Il a tenu à rappeler ce jour, que le lancement du projet Adapaev coïncide avec la célébration de la Journée de l’enfant africain, qui met cette année un accent sur le droit à la participation des adolescents afin qu’ils soient vus et entendus.

Il a fait un état des lieux de la situation socioéconomique critique dont est victime le Congo actuellement.  Pour lui, la chute du prix du baril a accentué et mis en lumière les lacunes du gouvernement dans la gestion des finances publiques. « Cela a diminué considérablement les recettes de l’Etat et a amoindri ses capacités d’assurer la lourde responsabilité qui est la sienne : veiller sur les plus vulnérables. Déjà vulnérables en temps normal, les enfants en rupture vivent aujourd’hui cette crise encore plus fragilisée », a constaté Tom Ashwanden

Tom Ashwanden a tenu tout aussi à préciser que l’UE a choisi d’appuyer ce programme parce qu’elle prône l’universalité des droits de l’homme et des femmes.

Notons que la cérémonie de lancement a été présidé par le directeur de cabinet de la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Christian Aboké-Ndza. Qui lui a indiqué que la famille était la première cellule de protection de l’enfant, il est de son ressort de veille au développement et au bien-être de celui-ci. Il continue en soulignant que chaque parent a l’obligation d’assurer l’éducation, la scolarisation, la nutrition et la santé de ses enfants. Il a salué le projet Adapaev qui apporte un soutien aux familles par la formation professionnelle et les activités génératrices de revenus, afin qu’elles puissent prendre soins de leurs enfants et de mieux répondre à leurs besoins.

« Nous restons donc persuadés que ce projet intègre bien les objectifs de la politique nationale d’action sociale. Il contribuera au maintien de la cohésion familiale, à la valorisation du rôle éducatif de la famille et au respect de la responsabilité parentale afin d’assurer l’épanouissement de tous les membres de la famille, en particulier les enfants », espère Christian Aboké-Ndza.

Le meilleur dessin des enfants vulnérables sera récompensé

L’assurance a été donnée aux enfants en situation de rue, le 14 avril à Brazzaville, par la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga Dzondo.

Antoinette Dinga Dzondo a fait la promesse lors de la cérémonie du lancement de la journée récréative organisée par son ministère, en partenariat avec le Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants des rues (Reiper). L’activité a eu lieu à l’Institut des jeunes sourds, sur le thème « Enfants des rues, avez-vous dit ? ». Au cours d’un atelier de dessin initié pour la circonstance, chacun selon son inspiration, les enfants se sont exprimés sur la notion de l’égalité de tous les enfants.

L’encadreur, Hervé Paloulou, a essayé d’interpréter à sa manière les dessins des enfants. « Ceux qui ont présenté le drapeau ont voulu parler des civilités de leur pays pour les uns et de l’hymne national pour les autres », a-t-il indiqué.

Ravi de rencontrer pour la première fois la ministre des Affaires sociales, Grâce Ngouamba a déclaré: « Ce jour me paraît très spécial, parce que c’est pour la première fois que je rencontre la ministre et participe à ce genre d’activité. A cela, je dirais au gouvernement de prendre soin des enfants car nous sommes l’avenir ».  

Outre cet atelier de dessin, la ministre a donné le coup d’envoi des activités sportives, notamment le football et le ndzango. Elle a profité de l’occasion pour  visiter le centre de formation et de réadaption des enfants handicapés.

En ce qui concerne le football, l’équipe de Cirev a battu celle de Jarrot par un but à zéro. L’équipe de l’organisation non gouvernementale, Actions de solidarité internationale, a pris l’avance d’un point sur celle de l’Ecole africaine de développement (dix à neuf points) au ndzango. Ces équipes ont reçu, chacune, des trophées des mains de la ministre.

L’autre temps fort de cette journée a été la remise du don de vivres et de non vivres aux enfants vulnérables des maisons d’accueil de Brazzaville. Il était composé de sacs de riz, bidons d’huile, cartons de poissons salés, tomates, spaghetti, etc. En ce qui concerne les non vivres, il s’agissait des cartons de savon, matelas, draps et bien d’autres.   

La ministre a remis l’échantillon du don au directeur du Centre d’insertion et de réinsertion des enfants vulnérables (Cirev), Jean Prosper Mokolo, en  lui demandant d’en faire bon usage. « Nous sollicitons un appui permanent du ministère afin que le centre puisse vivre. Le Cirev existe depuis l’année 2002. Il n’est pas connu des citoyens, parce qu’il est situé dans la forêt de la patte d’oie. Le Cirev est le seul centre de l’Etat qui héberge les enfants vulnérables âgés de 6 à 17 ans. Il mérite d’être connu », a dit Jean Prosper Mokolo, recevant le don.« Nous demandons à tous les citoyens de venir en aide à ce centre » , a-t-il ajouté.     

Notons que toutes ces activités s’inscrivaient dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de l’enfant en situation de rue, le 12 de chaque mois d’avril . Pour la première fois, elle a été célébrée au Congo. L’événement a été placé sous le signe de « l’égalité de tous les enfants », en vue de mener un plaidoyer pour faire aboutir l’idée de la célébration de la Journée internationale de l’enfant en situation de rue.

 Interrogé sur les causes qui occasionnent le phénomène des enfants en situation de rue, Jean Prosper Mokolo a énuméré quelques-unes dont le divorce des parents, la maltraitance et certains faits, tels la sorcerie, pour lesquels les enfants sont rendus responsables. 

Historique du phénomène des enfants en situation de rue au Congo

D’après les organisateurs, le phénomène est devenu visible à partir des années 1980, en lien avec la crise qu’a connue le pays. La situation s’est amplifiée à la faveur des troubles sociopolitiques survenus entre 1990 et 2000. Les enfants livrés à la rue sont stigmatisés et exclus des dispositifs conventionnels.  Conformément au code de la famille, en ses articles 320 et 321, les parents sont dans l’obligation d’entretenir et d’élever leurs enfants jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge majeur ou leur émancipation par le mariage. De même, ces exigences sont reconnues par la loi n-4-2010, portant protection de l’enfant en République du Congo, ont-ils rappelé.

Handicapées : 135 enfants pieds bots seront pris en charge en 2018

Un symposium de détection et de prise en charge précoce des pieds bots a été organisé, le 6 février à Brazzaville, par l’Association pour le développement de la réadaptation et le bien-être (ADRBE), en partenariat avec l’ONG américaine « Miraclefeet ».

Destinée aux sages-femmes et agents sociaux, la formation est un prélude au lancement du programme : Ensemble pour un Congo sans handicap dû aux pieds bots, initié par l’ADRBE avec l’appui de l’ONG Miraclefeet. Visant à éradiquer le pied bot en prenant en charge les enfants nés avec ce handicap, et à démystifier le phénomène en République du Congo, ce programme de trois ans démarre cette année à Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie. Au total, cent trente-cinq enfants de 0 à 2 ans seront traités à travers la méthode non chirurgicale de Ponseti. L’année prochaine, le projet va s’étendre dans la Sangha et la Cuvette. La troisième, dans la Bouenza. Selon le coordonnateur du programme, Thomas Robert Mbemba, dans cette phase initiale, ce sont les localités qui disposent de centres de rééducation fonctionnelle qui ont été retenues.

Rappelant les différentes étapes ayant conduit à la concrétisation de ce partenariat avec l’ONG Miraclefeet, il a indiqué que cette organisation avait été créée en 2010 par les parents dont les enfants sont nés avec les pieds bots. En effet, après un état de lieux mené sur le terrain, la formation des personnels s’était avérée nécessaire. Après les kinésithérapeutes spécialisés dans la méthode Ponseti et les médecins, le tour était revenu aux sages-femmes qui sont témoins lorsque les enfants naissent.

Cent mille enfants naissent pieds bots dans le monde

Présentant des communications sur la technique Ponseti, l’anatomie et l’évaluation du pied bot, le Dr Fleur Moukouengo Kaya a rappelé que cette formation visait à faire connaître aux participants le pied bot afin qu’ils puissent orienter les patients vers les spécialistes. Selon elle, cent mille enfants naissent pieds bots dans le monde et 80% sont issus des pays en voie de développement. « Plus l’enfant grandit, plus la malformation devient difficile à prendre en charge. Moins de 2% de ces enfants sont scolarisés, parce qu’ils sont rejetés », a-t-elle dit, précisant que la méthode Ponseti avait un avantage conservateur et était moins coûteuse par rapport à la méthode chirurgicale.

Présidant la cérémonie, le directeur général des affaires sociales, Christian Mabiala, a reconnu que les enfants nés avec des pieds bots sont considérés comme des monstres, maltraités et tués dans certains départements du Congo alors que ce handicap peut être traité et guéri. D’après lui, les familles démunies ne peuvent pas faire face au coût élevé du traitement. « D’où beaucoup d’abandons de traitement et des enfants restent handicapés toute leur vie. Pour mettre fin à cette situation dans notre pays, le gouvernement de la République, avec l’appui de ses partenaires, notamment l’ADRBE et Miraclefeet, a mis sur pied un programme : Ensemble pour un Congo sans handicap dû aux pieds bots », a-t-il souligné

Commentant la méthode Ponseti, il a déclaré que cette technique, reconnue par l’Organisation mondiale de la santé, comme traitement efficace de correction des pieds bots, permet aux enfants de mener une vie pleinement productive, active et saine. S’agissant du programme, il a dit que le projet était en conformité avec les Objectifs pour le développement durable et la vision du gouvernement visant à donner des soins de qualité à chaque citoyen. « La réussite de ce programme dépend aussi des acteurs sur le terrain, car ils ont une grande responsabilité dans le dépistage précoce des cas dans les maternités afin de bien les orienter dans les centres de prise en charge par la méthode Ponseti », a conclu Christian Mabiala.

Rappelons que la méthode Ponseti consistant, entre autres, à couper les tendons d’Achille est utilisée au Congo depuis 2009 mais avec beaucoup de peine car le patient doit porter une chaussure spéciale. Ainsi, l’ADRBE espère pouvoir conclure, sous peu, un protocole d’accord avec le gouvernement afin qu’il s’implique également.

Congo: des jouets pour les enfants déplacés du Pool

Le partage de jouets a eu lieu le 24 décembre à Kinkala, le chef-lieu du Pool où le gouvernement et les miliciens ninjas du pasteur Ntumi ont signé un accord de cessez-le-feu

Au Congo-Brazzaville, le mouvement citoyen « Le Ras-le-Bol » a procédé le 24 décembre à la distribution des jouets aux enfants déplacés du Pool. Le partage de jouets a eu lieu à Kinkala, le chef-lieu du Pool où le gouvernement et les miliciens ninjas du pasteur Ntumi ont signé un accord de cessez-le-feu.

Après près d’un mois de collecte de jouets et d’argent, les membres du Ras-le-bol ont fait le partage auprès des enfants déplacés du Pool. Il n’y a pas eu assez de jouets pour tous les enfants vivant dans les sites.

Selon le coordonnateur du mouvement citoyen, Franck Nzila Malembe, les acteurs politiques et de la société civile se sont très peu pour engagés à être solidaires avec les enfants du Pool.

« Il y a eu plus des pauvres qui ont donné. Les mamans qui vendent au marché, les populations dans les quartiers ont vraiment manifesté leur solidarité », a reconnu le coordonnateur du Ras-le-bol, indiquant par ailleurs que la campagne de collecte visait à attirer l’attention sur la guerre du Pool et être solidaire avec tous les enfants déplacés en cette période de noël.

Avec le peu de dons reçus, les membres du Ras-le-bol ont choisi des jouets accessibles à tous les enfants dont l’âge varie entre zéro et seize ans.

« Nous essayons de discuter les prix pour acheter le maximum de jouets possible. Nous prenons les poupées pour les filles et les voitures ou ballons pour les garçons », a dit Luce Ngangoue, membre du mouvement, surprise en pleine course de jouets au marché Poto Poto de Brazzaville.

Après avoir fui les violences dans leurs villages, les enfants du Pool vivent dans la grande précarité.

Ils manifestent le besoin d’une grande assistance, surtout dans cette période des fêtes de fin d’année.

Pour Brice Makosso de la Commission diocésaine Juste et Paix de Pointe-Noire, il faut donner deux types de jouets à ceux qui souffrent dans le Pool.

« D’abord la paix, car noël c’est la naissance de Jésus-Christ, le prince de la paix, ensuite un petit jouet pour tous ces enfants qui n’ont pas provoqué cette guerre, mais qui en souffrent », a-t-il indiqué.

Les jouets ont été distribués dans cinq sites de déplacés à Kinkala. Quelque 300 enfants ont pu être servis, selon Charlen Kinouani, membre du Ras-le-bol.

« Nous avons préalablement identifié les enfants pour bien distribuer le peu que nous avons pu collecter », a-t-il expliqué.

Les enfants du Pool ont reçu un autre cadeau : le gouvernement et les miliciens ninjas du Pasteur Ntumi ont signé un accord de cessez-le-feu, pour la cessation des hostilités dans ce département.