RDC-manifestation à Goma : arrestations de « responsables militaires »

Leur arrestation survient quelques jours après la manifestation qui a fait une quarantaine de morts, le 30 août dernier à Goma.

 

Le gouvernement congolais a annoncé ce 4 septembre 2023, à l’arrestation de « responsables militaires ». Cela fait suite à la répression d’une manifestation qui a fait une quarantaine de morts, le 30 août dernier à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Ces sanctions sont les résultats d’une enquête menée par une délégation interministérielle venue enquêter à Goma, après la répression violente contre les manifestants dans la capitale de la province du Nord-Kivu.

Le chef de la brigade de la garde républicaine, et le commandant du régiment à Goma, ont ainsi été arrêtés et mis en détention le 3 septembre au soir. Un procès devrait se tenir dans la journée.

Pour rappel, le 30 août dernier, une opération militaire avait été lancée à Goma pour empêcher la tenue d’une manifestation. Les protestataires, des membres de la secte Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations, s’étaient réunis pour demander le départ de la mission de l’ONU dans le pays (Monusco), et de la force régionale, taxées d’inaction face aux groupes armés. Une quarantaine de personnes sont mortes lorsque les forces de l’ordre sont intervenues.

RDC-Goma : 170 enfants disparus après l’éruption volcanique

L’Unicef s’inquiète de la situation humanitaire des enfants qui sont les premières victimes des conséquences de l’éruption volcanique à Goma au Nord-Kivu.

 

L’éruption volcanique de Goma a causé, selon les dernières estimations, vingt morts, plusieurs dégâts matériels et le déplacement massif de population.

Selon l’agence onusienne, cent-soixante-dix enfants sont portés disparus, d’autres enfants estimés à cent cinquante sont séparés de leurs parents. En dépit des activités sismiques  qui se sont intensifiées, la population de Goma commence à regagner la ville. Cependant, des appels à la prudence sont lancés dans la province du Nord-Kivu. Il a été demandé aux parents de ne pas envoyer leurs enfants à l’école. Les écoles sont fermées et les cours sont suspendus jusqu’à ce que la situation revienne à la normale.

Une équipe de l’Unicef a été déployée dans les zones touchées de Sake, Buhene, Kibati et Kibumba pour fournir une réponse de première ligne consistant  à installer des points d’eau de chloration dans et autour de Sake pour limiter la propagation du choléra ; à renforcer aussi sa surveillance épidémiologique du choléra, notamment à Goma à la suite du retour de milliers de résidents. L’agence onusienne a  également créé deux centres de transit pour les enfants non accompagnés et séparés, en collaboration avec les autorités locales congolaises. L’Unicef travaille également avec des partenaires pour orienter les cas de violence et d’abus sexistes vers un soutien médical et psychosocial adéquat.

Entre-temps, une délégation gouvernementale conduite par le ministre de la Défense nationale est arrivée depuis le 23 mai à Goma pour évaluer les besoins urgents de la population qui a tout perdu à cause de cette catastrophe naturelle. La province du Nord-Kivu, particulièrement la ville de Goma étant touchée par la pandémie de  covid-19, il est urgent que les autorités du pays prennent des mesures humanitaires urgentes pour éviter la recrudescence d’autres maladies.