Congo : l’Unicef lance la campagne « Mon nom »

Celle-ci vise à enregistrer les naissances des enfants non déclarés à l’état civil en cette période de Coupe d’Afrique des Nations.

 

Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) a choisi la période de la CAN 2023 pour lancer la campagne « Mon nom ». L’objectif est d’enrôler les naissances des enfants non déclarés à l’état civil. La stratégie de l’Unicef est de s’appuyer sur l’influence sociale des footballeurs professionnels africains pour une mobilisation massive du droit à une identité légale.

Notons que le Congo réalise depuis 2018, des recensements à vocation d’état civil à travers la Direction générale de l’administration du territoire. L’objectif principal est de connaître le nombre de personnes dépourvues d’acte de naissance en vue de le leur établir.

Ainsi, avec l’appui financier du gouvernement japonais et les fonds conjoints des Nations unies, deux projets conduits par l’Unicef dont le projet « Mokanda ya mbotama » en lingala ou « Acte de naissance » en français, en collaboration avec le HCR, ont permis d’octroyer en 2022 des actes de naissance à 10732 personnes.

En République du Congo, les personnes dépourvues d’acte de naissance sont majoritairement les jeunes. Selon les chiffres donnés par la représentation de l’Unicef au pays, 30 947 personnes dépourvues d’acte de naissance sont des enfants de 0-17 ans.

Congo-Droits des enfants : 1338 cas de violences basées sur le genre recensés

C’est ce qui ressort de récent rapport d’analyse publié par la représentation du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) au Congo.

 

L’Unicef bureau du Congo a publié son rapport intitulé « Enfants victimes des violences ayant pour base le genre en République du Congo ». Dans ce rapport, l’organisation a recensé 1338 cas de violences basées sur le genre dont 312 dans les commissariats de police et 1026 dans les centres de santé. L’âge moyen des victimes est estimé à 12 ans.

Le rapport précise que le taux de violences basées sur le genre à Brazzaville et à Pointe-Noire est de 85%. Les violences sexuelles représentent 90,38 % de violences constatées par les services de police judiciaire, suivies par les violences physiques (5,45 %) et autres (4,17%).

Le même document souligne que moins de 25 % des enfants victimes de ces violences sont pris en charge sur les plans médical, psychologique, juridique et judiciaire. Parmi les cas de viols recensés dans les commissariats de police, seuls 2 % ont été présentés devant les tribunaux contre 21 % des cas ayant été réglés à l’amiable. 77% des cas de viols enregistrés dans les commissariats de police n’ont pas eu de suite.

L’enquête qui fait l’objet du rapport de l’Unicef a été menée dans sept départements, à savoir Brazzaville, Pointe-Noire, Niari (Dolisie), Bouenza (Nkayi), Lékoumou (Sibiti), Sangha (Ouesso, Pokola), Likouala (Impfondo et Bétou).

Congo : U-Report donne la parole aux jeunes

C’est une initiative du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et la fondation MTN.

 

Les deux parties ont signé mardi 12 septembre 2023, à Brazzaville, un accord de partenariat. Cet accord a pour objectif de donner la possibilité à la couche juvénile de s’exprimer librement à travers la plateforme « U-Report ».

Il va s’agir pour les jeunes de prendre la parole et d’accéder à des informations importantes dans les domaines de la santé, l’éducation, l’environnement et de la protection à travers des messages gratuits. Aussi, ces jeunes, participeront à la gestion de la communauté.

Le document a été signé entre le représentant adjoint de l’Unicef, le Dr Soliou Badarou, et le directeur de la Fondation MTN, Patrick Itsoua. C’est un projet qui aura une durée de trois ans avec possibilité de prolongation de deux ans. C’est du moins ce qu’a expliqué Jean Junior Niyonkuru lors de sa présentation.

Notons que l’accessibilité de la plateforme U-Report nécessite l’envoi du mot Congo par message au numéro 2024 ou à U-report Congo sur Facebook.

Congo : comment améliorer les conditions d’accès à l’eau des populations

Le sujet était au centre d’un échange entre le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Honoré Sayi, et la représentante du Fonds des Nations unies pour l’enfance  (Unicef), Chantal Umutoni, le 27 janvier à Brazzaville.

 

La rencontre entre les deux personnalités était focalisée sur politique de l’eau et de l’assainissement 2022-2030 au Congo.

« Au cours de cette année, nous allons nous focaliser dans certains départements qui ont un accès assez faible à l’assainissement, notamment dans des départements ruraux. Nous allons identifier, avec le ministère, là où il y a des besoins les plus urgents pour pouvoir aider ces communautés à améliorer leurs conditions d’accès à l’eau et à l’assainissement », a annoncé la représentante de l’Unicef en République du Congo, à l’issue de la séance de travail.

Les deux parties ont passé en revue les projets et activités prévus pour cette année. « L’Unicef accompagne le ministère d’une manière globale et nous ne travaillons pas en termes de projets spécifiquement mais plutôt en termes de programmes. Nous appuyons le ministère du point de vue technique et financier dans les domaines de l’eau, de l’assainissement, mais particulièrement au niveau de l’assainissement en milieu rural », a souligné Dr Chantal Umutoni.

RDC-Goma : 170 enfants disparus après l’éruption volcanique

L’Unicef s’inquiète de la situation humanitaire des enfants qui sont les premières victimes des conséquences de l’éruption volcanique à Goma au Nord-Kivu.

 

L’éruption volcanique de Goma a causé, selon les dernières estimations, vingt morts, plusieurs dégâts matériels et le déplacement massif de population.

Selon l’agence onusienne, cent-soixante-dix enfants sont portés disparus, d’autres enfants estimés à cent cinquante sont séparés de leurs parents. En dépit des activités sismiques  qui se sont intensifiées, la population de Goma commence à regagner la ville. Cependant, des appels à la prudence sont lancés dans la province du Nord-Kivu. Il a été demandé aux parents de ne pas envoyer leurs enfants à l’école. Les écoles sont fermées et les cours sont suspendus jusqu’à ce que la situation revienne à la normale.

Une équipe de l’Unicef a été déployée dans les zones touchées de Sake, Buhene, Kibati et Kibumba pour fournir une réponse de première ligne consistant  à installer des points d’eau de chloration dans et autour de Sake pour limiter la propagation du choléra ; à renforcer aussi sa surveillance épidémiologique du choléra, notamment à Goma à la suite du retour de milliers de résidents. L’agence onusienne a  également créé deux centres de transit pour les enfants non accompagnés et séparés, en collaboration avec les autorités locales congolaises. L’Unicef travaille également avec des partenaires pour orienter les cas de violence et d’abus sexistes vers un soutien médical et psychosocial adéquat.

Entre-temps, une délégation gouvernementale conduite par le ministre de la Défense nationale est arrivée depuis le 23 mai à Goma pour évaluer les besoins urgents de la population qui a tout perdu à cause de cette catastrophe naturelle. La province du Nord-Kivu, particulièrement la ville de Goma étant touchée par la pandémie de  covid-19, il est urgent que les autorités du pays prennent des mesures humanitaires urgentes pour éviter la recrudescence d’autres maladies.

Congo : la lutte contre les maladies infectieuses dans l’arrière-pays

Depuis une semaine, le chef de l’Etat reçoit à tour de rôle les acteurs politiques et de la société civile du pays en vue d’un dialogue national.

 

Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) a mis à disposition du Programme élargi de Vaccination une chambre froide, à Owando (Cuvette), qui permettra de stocker et d’approvisionner en vaccins, cinq départements de la zone nord du pays pour consolider la lutte contre les pathologies infectieuses.

L’élargissement de la chaîne de froid à Owando, par l’Unicef, obéit à la nécessité de rapprocher les soins de santé à la population dans l’hinterland car les vaccins qui y seront stockés permettront de lutter, de plus près, contre les maladies infectieuses et contribuer à la réduction de la morbi-mortalité. Pour la vaccination, il ne sera plus question d’atteindre que tout vienne de Brazzaville. Owando va approvisionner les départements des Cuvettes, de la Likouala, de la Sangha, des Plateaux afin d’élargir la couverture vaccinale sur le territoire national. « Cette action s’inscrit dans le cadre du renforcement des districts sanitaires et de la décentralisation », a déclaré la représentante de l’Unicef, Micaela Marques De Sousa.

Lors de la remise officielle de la chambre froide à la ministre en charge de la Santé, la diplomate onusienne a rappelé que le Congo à fait quelques progrès en matière de vaccination. « L’éradication des cas de poliomyélite sauvage depuis 2010, l’élimination du tétanos néonatal depuis 2009 et d’excellents progrès des couvertures de la vaccination de routine qui est passée de 69% en 2017 à 79% en 2019. En 2020, le Congo a pu atteindre une couverture en penta3 de 73% malgré les affres de la Covid-19 », a-t-elle indiqué.

Toujours selon Micaela Marques De Sousa, d’autres chantiers en matière de vaccination ont connu un avancement notamment l’élaboration d’un plan de réhabilitation des équipements de la chaîne de froid, l’acquisition et l’installation de près de 200 équipements de chaîne de froid dans certains départements, districts et centres de santé dépourvus de matériel adéquat avec l’appui des partenaires comme l’Organisation mondiale de la santé, l’Alliance mondiale pour les vaccins, Gavi…

Pour la chambre installée à Owando, les gestionnaires doivent assurer la maintenance préventive et curative.

Congo : sept enfants sur dix sont victimes de violences à l’école

C’est le résultat d’une étude réalisée par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance sur 6000 élèves évoluant dans au moins une dizaine de communes.

Huit filles sur dix et sept garçons sur dix, âgés de 12 à 18 ans, ont déclaré avoir subi des violences verbales, psychologiques, physiques, économiques ou encore un harcèlement dans leur établissement scolaire, selon une étude que vient de réaliser le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) sur 6000 élèves évoluant dans au moins une dizaine de communes de plein exercice.

Elève en classe de cinquième, Merveille a 12 ans. Elle évolue dans un collège d’enseignement général situé au sud de Brazzaville où elle constate des choses qui la dépassent.

« Dans notre école, il y a des bagarres ; il y a des gens qui s’insultent et se disputent. Il y a de professeurs qui ne respectent pas les filles : ils touchent leurs seins et les fesses. Ils les harcèlent », témoigne l’élève.

Pour Micaela Marques de Souza, représentante de l’Unicef au Congo, la violence est une triste réalité dans les écoles congolaises. « La violence, c’est quelque chose qui devient déjà un problème de santé publique », affirme-t-elle.

Des élèves demandent un numéro vert

Lutter contre la violence est un travail quotidien, admet Anatole Collinet Makosso, ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, qui énumère quelques dispositions prises pour face à cette situation.

« Il y a un travail qui se fait. Nous sommes soutenus par les amis des services de sécurité. Vous avez remarqué que dans plusieurs établissements scolaires nous avons mis des postes de police avancés », précise le membre du gouvernement.

Le rapport de l’Unicef a été publié au cours d’un dialogue de haut niveau. À cette occasion, des élèves ont demandé aux autorités d’instaurer dans chaque établissement un numéro vert devant leur permettre de dénoncer les actes de violences.

Congo : la rentrée scolaire au centre d’une réunion entre le gouvernement et ses partenaires

C’est ce qui justifie la rencontre entre la représentante de l’Unicef au Congo, Micaela Marques De Sousa et ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Anatole Collinet Makosso.

La préparation et l’assurance de la réouverture des écoles fait partie des axes qui bénéficieront d’un financement du Partenariat mondial pour l’éducation, a expliqué la représentante de l’Unicef au Congo, Micaela Marques De Sousa, après avoir présenté au ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, le programme d’appui y afférent.

La requête relative au financement accéléré de la riposte à la Covid-19, visant à soutenir le secteur de l’éducation au Congo, vient d’être approuvée par le Partenariat mondial pour l’éducation, pour un montant de 7 millions de dollars.

« La préparation et l’assurance de la réouverture des écoles, les mesures d’accompagnement socio-sanitaires et de protection de l’enfance, la continuité des apprentissages pendant la fermeture des écoles sont les domaines d’intervention concernés », a expliqué la représentante de l’Unicef, le 27 juillet à Brazzaville, en présence de sa collègue de l’Unesco et du représentant du Haut-commissariat pour les réfugiés, impliqués dans le projet.

Pour la diplomate onusienne, malgré le contexte difficile lié à la pandémie de Covid-19, il faut tout faire pour que l’éducation qui est un droit fondamental pour les enfants soit toujours assurée. C’est d’ailleurs dans l’objectif d’assurer la continuité pédagogique et éviter le décrochage scolaire que le gouvernement avait mis en place la politique de « l’école à domicile » pendant le confinement.

Le 2 juin, exceptionnellement, les élèves en classe d’examen avaient repris le chemin de l’école. Après environ six semaines de cours, les examens d’Etat, session 2020, ont débuté. 83 489 candidats ont présenté le baccalauréat général et 12 284 pour le Certificat d’études primaires et élémentaires. Le Brevet d’études du premier cycle est, quant à lui, prévu le 4 août.

En septembre prochain, les élèves n’ayant pas totalisé la moyenne de passage sur les deux trimestres feront une session de rattrapage pour des raisons d’équité. Ce qui, selon le ministre Anatole Collinet Makosso, lui permettra de connaître, de façon définitive, les statistiques d’admission en classes supérieures ou de reprises, avant la prochaine rentrée scolaire, à laquelle le gouvernement et ses partenaires pensent déjà.

Congo : 20 élèves des établissements scolaires publics prennent des cours de photographie

Depuis le 06 mai dernier, ces enfants âgés de 12 à 17 ans apprennent les techniques de base de l’art de la photographie. La formation qui a lieu à Brazzaville, s’étendra jusqu’au vendredi 10 mai.

L’initiative est du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef). Cet atelier de formation, s’inscrit dans le cadre du programme d’engagement des jeunes pour la défense des droits des enfants. Même si la formation ne dure que 5 jours, elle permettra tout de même à ces jeunes apprenants d’acquérir des connaissances et des compétences en photographie.

Ces élèves ont été sélectionnés des établissements scolaires publics de Brazzaville et des départements du Pool (Sud), de la Bouenza (Sud), de la Cuvette (Ouest) et de la capitale économique Pointe-Noire (extrême-sud).

Les cours seront constitués d’un module sur l’apprentissage de plusieurs techniques pour réaliser de belles images. Ensuite, ils vont étudier la composition de l’appareil photo et ses multiples fonctions et enfin, ils seront initiés à l’utilisation de la lumière et bien d’autres techniques.

A l’ouverture de cet atelier, la représentante de l’organisme onusien, Micaela Marques de Souza a expliqué que « L’encadrement de ces enfants est assuré par un professionnel, notamment le photographe de l’UNICEF, M. Giacomo Pirozzi, afin de les amener à faire des photographies de qualité. Celles-ci seront utilisées dans les jours à venir dans les calendriers ou d’autres affiches ».

Elle a déclaré ce jour, que les enfants ont besoin d’immortaliser, de partager et de raconter tout ce qu’ils voient au quotidien, d’où la nécessité de mettre à leur disposition des outils leurs permettant de s’exprimer.

La formation se déroulera en deux phases à savoir la phase théorique et la pratique.

Près de 26% des enfants de moins de 5 ans atteints de malnutrition chronique, selon L’Unicef

Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) indique également que 14 % des enfants congolais de moins de 5 ans sont atteints d’insuffisance pondérale et 7 % de maigreur.

Le résultat d’une enquête sociale réalisée récemment et qui offre une idée précise des conditions de vie auxquelles doit faire face une majorité de Congolais, épingle parmi les causes, la question de logements exigus et insalubres, les difficultés extrêmes à se nourrir convenablement, à accéder à l’eau potable et à se procurer l’énergie nécessaire ; les difficultés à trouver un emploi décent et suffisamment rémunérateur.

Selon l’enquête réalisée par la Conférence épiscopale du Congo avec l’appui technique et financier du Secours Catholique et de Misereor, manger pour les adultes comme pour les enfants, la pauvreté aidant, devient un véritable cauchemar.

Les statistiques officielles indiquent que le pays a enregistré un taux de chômage de 34,2% en 2011, touchant de plein fouet la tranche des 25-35 ans, alors que les jeunes représentent 60% des 4 millions de Congolais.

Depuis quelques années, l’UNICEF demande au gouvernement congolais d’affecter 20 % des recettes pétrolières à l’enfance, considérée comme une «couche vulnérable».

Le Congo est un pays producteur de pétrole, une ressource qui contribue à plus de 80% aux recettes de l’Etat. Mais près de 50% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté précise-t-on.