Congo : sept enfants sur dix sont victimes de violences à l’école

C’est le résultat d’une étude réalisée par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance sur 6000 élèves évoluant dans au moins une dizaine de communes.

Huit filles sur dix et sept garçons sur dix, âgés de 12 à 18 ans, ont déclaré avoir subi des violences verbales, psychologiques, physiques, économiques ou encore un harcèlement dans leur établissement scolaire, selon une étude que vient de réaliser le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) sur 6000 élèves évoluant dans au moins une dizaine de communes de plein exercice.

Elève en classe de cinquième, Merveille a 12 ans. Elle évolue dans un collège d’enseignement général situé au sud de Brazzaville où elle constate des choses qui la dépassent.

« Dans notre école, il y a des bagarres ; il y a des gens qui s’insultent et se disputent. Il y a de professeurs qui ne respectent pas les filles : ils touchent leurs seins et les fesses. Ils les harcèlent », témoigne l’élève.

Pour Micaela Marques de Souza, représentante de l’Unicef au Congo, la violence est une triste réalité dans les écoles congolaises. « La violence, c’est quelque chose qui devient déjà un problème de santé publique », affirme-t-elle.

Des élèves demandent un numéro vert

Lutter contre la violence est un travail quotidien, admet Anatole Collinet Makosso, ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, qui énumère quelques dispositions prises pour face à cette situation.

« Il y a un travail qui se fait. Nous sommes soutenus par les amis des services de sécurité. Vous avez remarqué que dans plusieurs établissements scolaires nous avons mis des postes de police avancés », précise le membre du gouvernement.

Le rapport de l’Unicef a été publié au cours d’un dialogue de haut niveau. À cette occasion, des élèves ont demandé aux autorités d’instaurer dans chaque établissement un numéro vert devant leur permettre de dénoncer les actes de violences.

Congo : les élèves ont repris le chemin de l’école

Après sept mois passés à la maison, les élèves de la maternelle au lycée ont renoué avec l’école ce lundi 12 octobre à l’occasion de la rentrée scolaire 2020-2021.

Officiellement, plus de 1,3 million d’élèves, de la maternelle au lycée, ont renoué avec le chemin de lundi 12 octobre à l’occasion de la rentrée scolaire 2020-2021. Dans l’ensemble ils sont heureux de revenir dans leurs lieux d’apprentissage après sept mois de vacances forcées à cause du coronavirus dont les cas ont considérablement baissé dans le pays. Mais, leur joie est quelque peu anéantie par les tracasseries dans les transports.

Ses parents l’ont déposé en voiture tôt le matin au lycée Chaminade où Prince David, élève en classe de Terminale D, uniforme kaki bien enfilé, a assisté au cours jusqu’à 13 heures. « C’était bien. Les cours se sont bien déroulés. J’ai quand même vu certains élèves qui avaient des notions dans la tête qui ont bien répondu aux questions posées par les enseignants. Nous étions 49 élèves dans notre classe et assis un par table-banc ».

Dans l’une des classes de Terminale A où elle évolue Brandy Bassouamina il a été plus question de prise de contact entre élèves et enseignants. « On n’a pas fait de leçons. On a juste parlé de grands chapitres tels la philosophie africaine. Bon ! Tous les enseignants sont tous venus sauf celui d’espagnol dont j’ignore la raison de son absence ».

Premier jour de la rentrée, les élèves vivant loin du lycée Chaminade ont eu toutes les peines du monde pour rejoindre leur établissement. Trouver une place dans les bus avec leur nombre de passagers limités n’a pas été chose facile comme l’explique Mondésir Ikando.

« Dans les stations de bus il y a eu une grande masse d’élèves et de travailleurs. Il a fallu s’encombrer ; monter sur les autres pour avoir accès dans les bus. Ce n’était vraiment pas facile. C’est très pénible ».

Malgré les dispositions imposées par le coronavirus, le ministère de l’Enseignement général entend respecter les programmes et les volumes horaires au cours de cette année scolaire.

Congo: le paludisme est la première cause d’absentéisme à l’école et au travail

Cette information a été révélée par la Direction de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies du Congo.

Dr Jean-Mermoz Youndouka, coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme, a déclaré que la lutte contre le paludisme est une priorité pour le Congo qui bénéficie souvent de l’appui des partenaires.

Cette pathologie représente la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans, en raison de leur vulnérabilité. C’est aussi la première cause de consultations et d’hospitalisations ; d’absentéisme sur le lieu du travail et à l’école selon la Direction de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies. La Direction de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies entend organiser une campagne de distribution gratuite de moustiquaires dans le pays.

La présence du paludisme au Congo s’explique. Le Congo est un pays tropical humide où les moustiques se multiplier rapidement.