Congo : les sociétés de téléphonie mobile justifient la hausse des tarifs internet

Les érosions qui terrassent les pylônes, le manque d’électricité, la cherté et la rareté du carburant, les inondations sont entre autres les difficultés que rencontre ces opérateurs.

 

Pendant le mois de décembre, les sociétés de téléphonie mobile ont augmenté les tarifs internet. Une hausse qui n’est pas passée inaperçue à cause des plaintes de la population. C’est pour connaitre les raisons de cette augmentation que l’Agence de régulation des postes et des communication électroniques (ARPCE), a organisé une rencontre avec ces opérateurs.

Les échanges entre le directeur général de l’ARPCE, Louis-Marc Sakala et les directeurs généraux de Congo télécom, de MTN et d’Airtel se sont tenus jeudi 18 janvier 2024, à Brazzaville.

« Notre entretien a porté sur l’augmentation des tarifs internet que nous avons observée pendant le mois de décembre, qui nous avait permis de rappeler les opérateurs de téléphonie mobile à l’ordre afin qu’ils reviennent aux tarifs précédents que nous avons fixés ensemble pendant la covid-19 », a expliqué Louis-Marc Sakala.

Il est important de relever que depuis la période de la crise sanitaire, les internautes congolais naviguaient à des prix réduits. Ces prix avaient été arrêtés consensuellement par l’ARPCE et les opérateurs de téléphonie mobile.

Pour leur défense, les opérateurs de téléphonie mobile ont justifié la hausse des tarifs internet par la nécessité de gagner du profit au risque de faire faillite à cause des problèmes qu’ils rencontrent ces derniers temps dans le fonctionnement de leurs sociétés. Ils ont évoqué, entre autres, les érosions qui terrassent leurs pylônes, le manque d’électricité, la cherté et la rareté du carburant, les inondations qui détruisent leurs installations techniques ainsi que bien d’autres phénomènes naturels.

Congo : U-Report donne la parole aux jeunes

C’est une initiative du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et la fondation MTN.

 

Les deux parties ont signé mardi 12 septembre 2023, à Brazzaville, un accord de partenariat. Cet accord a pour objectif de donner la possibilité à la couche juvénile de s’exprimer librement à travers la plateforme « U-Report ».

Il va s’agir pour les jeunes de prendre la parole et d’accéder à des informations importantes dans les domaines de la santé, l’éducation, l’environnement et de la protection à travers des messages gratuits. Aussi, ces jeunes, participeront à la gestion de la communauté.

Le document a été signé entre le représentant adjoint de l’Unicef, le Dr Soliou Badarou, et le directeur de la Fondation MTN, Patrick Itsoua. C’est un projet qui aura une durée de trois ans avec possibilité de prolongation de deux ans. C’est du moins ce qu’a expliqué Jean Junior Niyonkuru lors de sa présentation.

Notons que l’accessibilité de la plateforme U-Report nécessite l’envoi du mot Congo par message au numéro 2024 ou à U-report Congo sur Facebook.

Congo-téléphonie mobile : des manquements dans le processus d’identification

L’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), l’a déploré mercredi 30 août, au cours d’une réunion avec les principaux opérateurs.

 

L’ARPCE a effectué un contrôle d’identification des abonnés dans la période allant du 4 juillet au 4 août 2023 dans plus de 16 localités à travers le pays. Il ressort de ce travail un constat mitigé car les résultats attendus par le régulateur ne sont toujours pas atteints malgré plusieurs réunions d’observation sur la réglementation en vigueur en matière d’identification des abonnés.

Les données statistiques de ce rapport, présenté par Benjamin Mouandza, directeur des réseaux et services de communications électroniques, étalent une faiblesse générale dans le processus d’identification, et démontrent que l’interdiction de la vente des cartes Sim pré-activées édictées par la loi n’est pas respectée par les opérateurs.

A la lumière de cette enquête, la société Airtel Congo a identifié en moyenne 40% des cartes Sim dans les règles en 2023 contre 19% en 2022, tandis que MTN conserve le même taux d’identification de 48% de 2022 en 2023.  Quelques localités seulement présentent des données acceptables à l’instar de Kinkala, dans le Pool, où les deux opérateurs sont égaux à 100% d’identification réussie des abonnés. Même son de cloche pour Airtel à Ngo et MTN à Gamboma avec 100% d’opérations réalisées dans les normes.

Ces quelques exemples ne représentent malheureusement qu’une goutte d’eau dans la mer, parce que dans la plupart des grandes villes le résultat est alarmant. A Pointe-Noire, Dolisie et Nkayi, les deux opérateurs affichent 0% d’une opération d’identification réalisée dans les règles, et à Brazzaville Airtel se dessèche à 7% et 22% pour MTN. D’autres données comme celles récoltées à Boundji, dans la Cuvette (0% pour Airtel et 37% pour MTN) montrent à suffisance une faiblesse dans l’identification des abonnés. En 2023, Airtel et MTN n’auront donc pas atteint 50% dans cette opération primordiale, stagnant respectivement à 40% et 48%, pas loin des chiffres de 2022 avec les mêmes résultats dans les grandes villes du pays.

Congo-Téléphonie mobile : l’ARPCE alerte sur une fraude aux appels manqués

Un phénomène prend de l’ampleur au Congo-Brazzaville. Une fraude téléphonique dénommée Wangiri. L’Agence de régulation des communications électroniques et des Postes (Arpce) s’est saisie du problème et alerté les utilisateurs du pays.

Wangiri, un terme japonais qui signifie “sonne et coupe” a déjà pris au piège de nombreux utilisateurs à travers le monde. Dans les faits, il se décline en deux formes.

“Dans certains cas, les victimes reçoivent un appel qui est interrompu après la première sonnerie. L’écran affiche un appel manqué avec un numéro de téléphone inconnu. En rappelant ce numéro, les victimes tombent sur un numéro payant et leur crédit téléphonique est débité”, explique le régulateur congolais.

Dans un autre scénario, “l’escroquerie consiste à envoyer aux victimes un SMS leur demandant d’appeler. Ces derniers en le faisant, tombent sur un numéro surtaxé ou un interlocuteur qui essayera de faire durer l’appel le plus longtemps possible et les coûts peuvent être exorbitants”, poursuit l’ARPCE.

Pour contrer cette fraude, l’ARPCE recommande aux utilisateurs d‘éviter de rappeler les appels en absence un peu trop rapide, mais également les numéros douteux qu’ils ne connaissent pas. “Si un interlocuteur cherche vraiment à vous joindre, il rappellera ou vous fera un message”, conseille l’agence.

L’autre mesure consiste à dénoncer les appels suspects au service clientèle de leurs opérateurs en appelant gratuitement le 121 pour Airtel, le 123 pour MTN, ou encore le Centre d’écoute des consommateurs de l’ARPCE au 5050.

Ces appels à la fraude cachent un business plus vaste. Les escrocs qui obtiennent généralement les numéros de téléphone de leurs victimes à partir des “informations que les utilisateurs offrent librement lors de l’inscription à des applications et des concours en ligne”, les revendent à des cybercriminels pour d’autres sortes d’escroquerie.