BEAC : résilience des économies de la CEMAC à l’aune des réformes monétaires et financières

Convaincu d’un avenir radieux des économies des pays de la CEMAC, la Banque des États de l’Afrique Centrale plaide pour la poursuite d’une union catégorielle afin de les relever.

Créée le 22 novembre 1972, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), célèbre son 50ème anniversaire ce 22 novembre à N’Djamena. A cette occasion, des participants venus des 6 pays de la CEMAC et autres acteurs du secteur des finances se sont donnés rendez-vous au Tchad. Ils ont échangé au cours d’un symposium de résilience des économies de la CEMAC et les réformes monétaires et financières.

Convaincu d’un avenir radieux des économies des pays de la CEMAC, la Banque des États de l’Afrique Centrale plaide pour la poursuite d’une union catégorielle afin de les relever. Pour fêter son demi-siècle d’existence, la BEAC a réuni à N’Djamena, capitale du Tchad des acteurs du monde des finances venu de divers horizons. Il s’est agi d’un partage d’idées et d’expériences autour du thème central : « BEAC, 50 ans au service de l’intégration des peuples de la CEMAC ».

Ladite rencontre a permis de faire le point sur les différents chocs que la sous-région a encaissé au cours des deux dernières décennies et également de se tourner vers l’avenir.

« L’union monétaire de l’Afrique centrale à dès sa création fait le choix de la solidarité. Plusieurs demi-siècles après, l’ambition pour une intégration harmonieuse, une solidarité agissante, une complémentarité des peuples doit continuer de mobiliser tous les citoyens de notre communauté. Ainsi des politiques de réformes structurelles des entreprises avec le soutien précieux de nos partenaires technologiques et financiers méritent d’être poursuivi de sorte à converger vers la prospérité partager, du développement durable inclusive. Plus que par le passé notre engagement et notre détermination en faveur de la résilience de la CEMAC apporteront le rayonnement économique et social souhaité à notre espace communautaire pour le bien-être de nos populations. », a déclaré Abbas MAHAMAT TOLLI, Gouverneur de la BEAC

L’Afrique centrale touchée par les crises économiques et sanitaire en ce moment historique doit impulser une nouvelle dynamique à indiquer Médard Laoukein Kourayo, Ministre d’Etat, Ministre de la transformation agricole représentant le Président de la transition du Tchad.

Pour Médard Laoukein Kourayo, représentant du président de la transition du Tchad « Cette préoccupation vitale ajouté à toutes les contingents économiques et financières handicapent fortement nos économies dans leurs efforts visant à impulser une croissance vigoureuse inclusive et créatrice d’emploi. Je note avec satisfaction que la question de la résilience des économies de la CEMAC soit le thème du Symposium qui nous rassemble aujourd’hui. Ce choix est révélateur de l’impérieuse nécessité de s’inscrire dans une dynamique d’évolution et d’adaptation pour répondre aux exigences d’un monde où les chocs deviennent de plus en plus récurant et d’ampleur croissante. »

Cette célébration coïncide avec la mise en circulation le 15 décembre prochain de la nouvelle gamme de billet type 2020 de la BEAC.

Le Mouvement du réveil encourage l’entrepreneurial des jeunes

Cette organisation non gouvernementale que coordonne Mac Nsondet a organisé, le 23 février à Brazzaville, un symposium des entrepreneurs pour amener les jeunes à s’autonomiser.

Au cours de cette rencontre, il s’est agi pour certains entrepreneurs de partager leurs expériences avec les jeunes qui voudraient s’engager dans l’entrepreneuriat. La thématique développée portait sur « Les difficultés du parcours : une vraie graine du succès ».

Les participants ont eu droits à des cours sur les techniques de gestion et d’organisation d’une entreprise. Ils ont été exhorté à se référer aux initiatives centrées sur les modèles économiques; à se constituer en groupe et tirer profit des technologies de l’information et de la communication.

Pour Mac Nsondet, l’initiateur du symposium, les jeunes n’ont plus de raison d’attendre les concours de la Fonction publique ou les entreprises privés pour avoir du travail. Ils doivent s’engager et s’orienter en créant des entreprises, en saisissant les nombreuses opportunités que ce siècle leur offre.

« Avec 30 000 ou 50 000 francs CFA, réfléchissez déjà et commencez à faire quelque chose. Les patrons d’aujourd’hui ont passé les mêmes moments hier. Les jeunes représentent 60% de la population, donc il faut qu’ils s’engagent en évitant la peur et en profitant du témoignage », a indiqué Mac Nsondet.

Ces futurs entrepreneurs ont été édifiés sur l’accession aux financements alternatifs réalistes pour les très petites entreprises africaines ainsi que le lobbying et le plaidoyer des entrepreneurs.

Handicapées : 135 enfants pieds bots seront pris en charge en 2018

Un symposium de détection et de prise en charge précoce des pieds bots a été organisé, le 6 février à Brazzaville, par l’Association pour le développement de la réadaptation et le bien-être (ADRBE), en partenariat avec l’ONG américaine « Miraclefeet ».

Destinée aux sages-femmes et agents sociaux, la formation est un prélude au lancement du programme : Ensemble pour un Congo sans handicap dû aux pieds bots, initié par l’ADRBE avec l’appui de l’ONG Miraclefeet. Visant à éradiquer le pied bot en prenant en charge les enfants nés avec ce handicap, et à démystifier le phénomène en République du Congo, ce programme de trois ans démarre cette année à Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie. Au total, cent trente-cinq enfants de 0 à 2 ans seront traités à travers la méthode non chirurgicale de Ponseti. L’année prochaine, le projet va s’étendre dans la Sangha et la Cuvette. La troisième, dans la Bouenza. Selon le coordonnateur du programme, Thomas Robert Mbemba, dans cette phase initiale, ce sont les localités qui disposent de centres de rééducation fonctionnelle qui ont été retenues.

Rappelant les différentes étapes ayant conduit à la concrétisation de ce partenariat avec l’ONG Miraclefeet, il a indiqué que cette organisation avait été créée en 2010 par les parents dont les enfants sont nés avec les pieds bots. En effet, après un état de lieux mené sur le terrain, la formation des personnels s’était avérée nécessaire. Après les kinésithérapeutes spécialisés dans la méthode Ponseti et les médecins, le tour était revenu aux sages-femmes qui sont témoins lorsque les enfants naissent.

Cent mille enfants naissent pieds bots dans le monde

Présentant des communications sur la technique Ponseti, l’anatomie et l’évaluation du pied bot, le Dr Fleur Moukouengo Kaya a rappelé que cette formation visait à faire connaître aux participants le pied bot afin qu’ils puissent orienter les patients vers les spécialistes. Selon elle, cent mille enfants naissent pieds bots dans le monde et 80% sont issus des pays en voie de développement. « Plus l’enfant grandit, plus la malformation devient difficile à prendre en charge. Moins de 2% de ces enfants sont scolarisés, parce qu’ils sont rejetés », a-t-elle dit, précisant que la méthode Ponseti avait un avantage conservateur et était moins coûteuse par rapport à la méthode chirurgicale.

Présidant la cérémonie, le directeur général des affaires sociales, Christian Mabiala, a reconnu que les enfants nés avec des pieds bots sont considérés comme des monstres, maltraités et tués dans certains départements du Congo alors que ce handicap peut être traité et guéri. D’après lui, les familles démunies ne peuvent pas faire face au coût élevé du traitement. « D’où beaucoup d’abandons de traitement et des enfants restent handicapés toute leur vie. Pour mettre fin à cette situation dans notre pays, le gouvernement de la République, avec l’appui de ses partenaires, notamment l’ADRBE et Miraclefeet, a mis sur pied un programme : Ensemble pour un Congo sans handicap dû aux pieds bots », a-t-il souligné

Commentant la méthode Ponseti, il a déclaré que cette technique, reconnue par l’Organisation mondiale de la santé, comme traitement efficace de correction des pieds bots, permet aux enfants de mener une vie pleinement productive, active et saine. S’agissant du programme, il a dit que le projet était en conformité avec les Objectifs pour le développement durable et la vision du gouvernement visant à donner des soins de qualité à chaque citoyen. « La réussite de ce programme dépend aussi des acteurs sur le terrain, car ils ont une grande responsabilité dans le dépistage précoce des cas dans les maternités afin de bien les orienter dans les centres de prise en charge par la méthode Ponseti », a conclu Christian Mabiala.

Rappelons que la méthode Ponseti consistant, entre autres, à couper les tendons d’Achille est utilisée au Congo depuis 2009 mais avec beaucoup de peine car le patient doit porter une chaussure spéciale. Ainsi, l’ADRBE espère pouvoir conclure, sous peu, un protocole d’accord avec le gouvernement afin qu’il s’implique également.