Congo-Kouilou : un cas de poliomyélite non sauvage déclaré

Le gouvernement congolais organise une campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite du 27 au 29 mai et du 17 au 19 juin.

 

Un cas de poliomyélite non sauvage avait été récemment déclaré dans le département du Kouilou. C’est du moins ce qu’a indiqué le 24 mai,  la responsable du département de communication et mobilisation sociale au programme élargi de vaccination, Élodie Ndzekaba.

Pour lutter contre  la propagation de cette maladie, le gouvernement congolais organise une campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite du 27 au 29 mai et du 17 au 19 juin sur toute l’étendue du territoire national, a-t-elle dit lors d’un entretien avec la presse.

Bon à savoir que le virus de la poliomyélite se multiplie dans la muqueuse pharyngée et dans l’intestin grêle et on peut le retrouver dans la gorge et les selles. Sa transmission est exclusivement interhumaine et s’effectue essentiellement par voie féco-orale en particulier par l’intermédiaire d’eau souillée, d’aérosols ou d’aliments contaminés par les selles.

Pour Élodie Ndzekaba, les populations sont également impliquées dans cette campagne qui se fera de porte-porte en vue d’immuniser au moins 95 % des enfants congolais.

Congo-Poliomyélite : plus d’un million d’enfants seront vaccinés

Ce sera lors d’une campagne nationale de vaccination dont la première phase se déroulera du 27 au 29 mai sur l’ensemble du territoire congolais.

 

Quelques 1.161.356 enfants seront vaccinés contre la poliomyélite. Ce sera au cours d’une campagne de vaccination que le gouvernement va lancer vers la fin du mois en cours. L’information a été donnée vendredi 21 mai dernier par le ministère de la santé et de la population.

Il faut noter que cette campagne s’inscrit dans le cadre du Programme élargi de vaccination avec l’appui de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite. La première phase se déroulera du 27 au 29 mai 2021

« Ce type de polio est rare et apparaît dans les régions du monde où les enfants ne sont pas suffisamment vaccinés contre la poliomyélite. La campagne de vaccination permettra de renforcer leur immunité et contenir l’épidémie », indique un communiqué du programme.

Rappelons que la poliomyélite est une maladie contagieuse causée par le poliovirus qui entraîne une paralysie voire la mort. Les enfants de moins de cinq ans sont les plus touchés par cette maladie.

Fin de la poliomyélite en Afrique

La « polio sauvage », plus connue sous le nom de polio, est officiellement éradiquée du continent africain. La confirmation a été donnée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le 25 août, lors d’une réunion en visioconférence.

On comptait parmi les participants : le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, la directrice du bureau régional pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, les milliardaires et philanthropes nigérian Aliko Dangote et américain Bill Gates.

« Grâce aux efforts déployés par les gouvernements, le personnel soignant et les communautés, plus de 1,8 million d’enfants ont été sauvés de cette maladie », s’est réjouie l’OMS dans un communiqué. « C’est un moment historique pour l’Afrique. A partir de maintenant, les enfants qui naitront sur ce continent n’auront pas à craindre d’être infectés par la polio », a déclaré la directrice Afrique de l’OMS, Matshidiso Moeti.

La nouvelle survient quatre ans après l’apparition des derniers cas dans le Nord-Est du Nigeria. « Aujourd’hui, les membres de la Commission de certification pour la région Afrique (ARCC) déclarent que la transmission du poliovirus sauvage a été interrompue en Afrique », a affirmé la présidente de l’ARCC, Dr Rose Leke.

La polio est une maladie très contagieuse « provoquée par un virus qui envahit le système nerveux et peut entraîner une paralysie totale en quelques heures », a expliqué l’OMS. Elle touche principalement les enfants de moins de six ans et s’attrape  principalement par voie fécale-orale. C’est-à-dire, lorsqu’on met dans sa bouche des doigts, objets, de la nourriture ou boisson ayant été en contact avec des matières fécales.

Le virus se propage ensuite dans l’intestin et provoque les symptômes suivants : fièvre, fatigue, maux de tête, vomissements, raideur de la nuque et douleurs dans les membres. À plus long terme, la polio peut donner lieu à une paralysie musculaire quand le virus atteint la moelle épinière. Selon l’OMS, une infection sur deux cents entraîne une paralysie irréversible. Parmi les sujets paralysés, 5 à 10% meurent lorsque leurs muscles respiratoires cessent de fonctionner.

Comment l’Afrique a-t-elle éliminé la polio sauvage ?

Sans remède, un vaccin développé en 1952 par le Dr Jonas Salk a donné l’espoir que les enfants pourraient être protégés de la maladie. En 1961, Albert Sabin a été le pionnier du vaccin oral contre la polio qui a été utilisé dans la plupart des programmes nationaux de vaccination dans le monde. En 1996, le poliovirus a paralysé plus de soixante-quinze mille enfants sur le continent. A l’époque, Nelson Mandela avait lancé le programme « Kick Polio Out of Africa », mobilisant des millions d’agents de santé qui se sont rendus de village en village pour distribuer les vaccins.

Depuis 1996, neuf milliards de vaccins oraux contre la polio ont été fournis, ce qui a permis d’éviter environ 1, 8 million de cas de poliovirus sauvage. Les dernières communautés exposées au risque de polio vivent dans des endroits parmi les plus compliqués pour mener des campagnes de vaccination.

Le Nigeria est le dernier pays d’Afrique à avoir signalé un cas de poliomyélite sauvage, dans l’État de Borno, au nord-est reculé du Nigeria, et l’épicentre de l’insurrection de Boko Haram, en 2016. En dehors du Nigéria, le dernier endroit où un cas de polio a été recensé est la région du Puntland en Somalie en 2014.

Pool : 72 mille enfants protégés contre la poliomyélite

La ministre de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo, a lancé les journées locales de vaccination, le 19 décembre à Kinkala, pour une protection préventive des enfants de zéro à 5 ans contre la maladie.

Le dernier cas de poliomyélite enregistré au Congo remonte à janvier 2011. « Une performance qui ne doit pas nous empêcher de vacciner, à titre préventif, nos enfants pour les protéger de la poliomyélite au regard de la menace qui peut découler des pays limitrophes », a expliqué la ministre Jacqueline Lydia Mikolo, en lançant les journées locales de vaccination dans le chef-lieu du département du Pool. L’opération qui a commencé le 19 décembre prendra fin le 21 du même mois et le pays, a souligné la ministre, est engagé dans l’élan mondial visant à éradiquer la poliomyélite.

Le département du Pool n’est pas le seul concerné par ces journées locales de vaccination, selon la représentante de l’Unicef au Congo, Micaela Marques De Sousa. L’opération se fera également à Pointe-Noire, à Brazzaville, dans la Sangha, dans la Likouala et à l’ile Mbamou, localités dites à risque. « Je tiens à saluer la détermination du gouvernement de rendre accessibles les soins de santé dans les contrées reculées », a déclaré la diplomate onusienne qui par la même occasion, a mis à disposition le matériel technico-médical pour le plateau technique non seulement de l’hôpital de base de Kinkala mais également pour les structures sanitaires des autres contrées du département du Pool.

La poliomyélite, encore appelée paralysie spinale infantile, est une maladie infectieuse aiguë et contagieuse spécifiquement humaine causée par le poliovirus sauvage. Elle peut entraîner une paralysie irréversible. C’est pour mettre les enfants du pays à l’abri de cette pathologie que le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires, notamment l’Unicef et l’Organisation mondiale de la santé, a lancé les journées locales de vaccination. La ministre de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement a exhorté les parents à amener les enfants pour les protéger. Un appel visiblement entendu d’avance puisque plusieurs d’entre eux ont répondu présents lors de la première journée. « Nous sommes contentes de cette vaccination gratuite. La présence des autorités nous prouve que nous  ne sommes pas  seuls face aux problèmes de santé de nos enfants », a indiqué Carine Matondob satisfaite de la vaccination de ses deux enfants.