Congo : démolition des maisons situées à moins de 400m des casernes militaires

Ce déguerpissement a eu lieu mercredi 24 mai 2023, sous la supervision du ministre d’Etat, ministre des Affaires foncières et du domaine public chargé des relations avec le parlement.

 

Toutes les habitations situées à moins de 400 mètres des casernes militaires de Ndoua à Mfilou dans le 7ème arrondissement de Brazzaville, ont été détruits. L’opération de démolition qui a commencé le 24 mai, était supervisée par Le ministre d’Etat, ministre des Affaires foncières et du domaine public chargé des relations avec le parlement, Pierre Mabiala.

Dans un extrait tiré d’une publication de Vox.cg, le ministre explique que « L’heure est arrivée de procéder à l’opération de déguerpissement des habitations à proximité des casernes militaires Mont Barnier, Mont Mambou, et Ndouo dans le 7ème arrondissement de Brazzaville Mfilou. Toutes les maisons qui se trouvent dans le périmètre de ces casernes militaires doivent être démolies ».

Présent sur le terrain lors de l’opération de déguerpissement, le ministre assuré qu’un délai de 45 jours avait été accordé à la population.

Ce sont au total 269 propriétaires des terrains, dont certains comportent déjà des maisons construites de matériaux durables, des maisons en tôles, et d’autres encore à l’étape d’érection des fondations seront démolies. Pour ce qui est du site de Ndouo 160 bâtiments sur une surface de 72 hectares, celui de Mont Mambou 87 bâtiments, sur une surface de 75 hectares et de Mont Barnier 12 bâtiments sur une surface de 83 hectares sont concernés par cette opération de déguerpissement.

Congo : déguerpissement des occupants illégaux du domaine public à Brazzaville

Le ministre d’Etat des Affaires foncières et du domaine public, Pierre Mabiala a procédé ce dimanche 6 mars au déguerpissement des occupants illégaux.

 

Les services du ministère des Affaires foncières et du domaine public conduits par le ministre de tutelle, Pierre Mabiala ont appliqué la loi relative à la non alienation de l’espace public. Une opération de démolition a ainsi été menée en présence de Pierre Mabiala, ministre d’État chargé du Domaine public.

Lors de son déploiement sur l’avenue des Trois Martyrs au Plateau des 15 ans, l’équipe du ministre a fait le constat d’un retrecicement de la voie publique de 4 à 7 mètres résultant du comportement de deux inciviques qui y avaient érigé des murs.

« Nous sommes venus remettre de l’ordre sur le domaine public de circulation qui a été abusivement occupé par deux citoyens de part et d’autre. Il y a un citoyen qui a mis un mur précaire donc constitué des tôles, et qui s’est permis de rentrer dans la ruelle comme si de rien n’était, comme s’il n’y avait pas de loi, comme s’il n’y avait pas de règlement sous le prétexte qu’une mairie d’arrondissement lui aurait donné l’autorisation », a indiqué Pierre Mabiala.

Le ministre a saisi l’occasion pour mettre en garde contre toute occupation anarchique du domaine public rappelant au passage que le domaine public est inaliénable qu’importe le nombre d’années.

Nouvelle loi sur le foncier : Pierre Mabiala fixe donne des instructions

Le ministre des Affaires foncières et du domaine public a demandé à ses collaborateurs d’appliquer à la lettre les orientations de la nouvelle réglementation sur l’occupation des terres.

Lors d’une réunion qu’il a présidée le 14 juillet, à Brazzaville, le ministre des Affaires foncières et du domaine public a été strict à l’endroit des directeurs départementaux du cadastre et du domaine de l’Etat, les instruisant d’appliquer à la lettre les orientations contenues dans la nouvelle réglementation sur l’occupation des terres, sous peine de sanctions disciplinaires sévères.

Dans son mot introductif, Pierre Mabiala a rappelé à ses collaborateurs que la nouvelle loi portant acquisition et occupation des terres et terrains en République du Congo a été promulguée le 13 juin par le chef de l’Etat. Ce texte a été initié, a-t-il renchéri, dans le but de promouvoir la bonne gouvernance du secteur foncier dans le pays afin d’en faire une véritable niche d’opportunités capables de renflouer les caisses de l’Etat.

Aussi, le ministre des Affaires foncières s’est fait le devoir de leur expliquer, volet par volet, le contenu de ce document afin que les directeurs départementaux, principaux acteurs sur le terrain, en assimilent le contenu et soient à même de l’interpréter et l’appliquer avec professionnalisme.

Abordant le fond de cette loi, Pierre Mabiala leur a fait savoir que celle-ci classifie désormais les terres en quatre catégories.

Il s’agit des terres du domaine rural de l’Etat ; des terres coutumières ; des terres et terrains ainsi que des terres et terrains périurbains. Il leur a indiqué que dans la notification, les terres rurales sont immatriculées au nom de l’Etat qui en assure la gestion.

Les terres coutumières, quant à elles, sont contraintes à l’authenticité par un arrêté ministériel. Le ministre a souligné que leur reconnaissance se fait par la commission nationale de reconnaissance des terres coutumières, assortie d’un procès-verbal.

En ce qui concerne le droit de propriété foncière, a-t-il poursuivi, cette loi dispose que ce droit confère au titulaire des terres la possibilité de disposer des espaces des terres ou des terrains de la manière absolue, à condition qu’il n’en fasse pas mauvais usage.

Ce droit est reconnu aux personnes physiques et morales de droit privé mais ne concerne que sur le sol. Les ressources naturelles du sol et du sous-sol étant la propriété exclusive de l’Etat.

Deux catégories d’occupants des terres

Parlant des occupants des terrains, le ministre Mabiala a rappelé qu’il existe désormais deux catégories d’occupants, à savoir l’occupant foncier illégal et l’occupant foncier précaire.

L’occupant illégal est celui qui dispose d’un patrimoine sans titre foncier ni précaire de propriété définitif.

L’occupant foncier précaire, par contre, dispose, quant à lui, d’un titre de propriété précaire, tels que permis d’occuper, contrat de cession ou arrêté de reconnaissance des terres coutumières. Il n’a pas de titre foncier.

Par contre, la nouvelle loi proscrit formellement toute acquisition des terres du domaine rural et coutumier par une personne étrangère établie au Congo. Seuls les ressortissants des pays qui ont autorisé aux résidents congolais d’acquérir des terres ou terrains sur leurs sols peuvent bénéficier des terres aux Congo.

Après avoir expliqué le contenu de cette loi, Pierre Mabiala a instruit ses collaborateurs à en faire large écho dans leurs zones d’intervention, surtout à l’appliquer de manière ferme. Il a promis de sanctionner, sans complaisance, tous les contrevenants.

« Nous devons assainir le domaine foncier pour attirer les investisseurs. Celui qui osera ramer à contre-courant de ces orientations sera immédiatement sanctionné, jusqu’à être emprisonné », a-t-il martelé, précisant que les occupants illégaux des terres et terrains courent aussi le même risque.

Congo: une nouvelle loi sur l’occupation des terres promulguée

Ce texte qui a été présenté à la presse lundi 25 juin, fixe les nouvelles procédures d’occupation et d’acquisition des terres au Congo.

Le président de la république, Denis Sassou N’Guesso à promulgué le 13 juin dernier, la loi sur l’occupation des terres. Celle-ci a été présentée à la presse hier lundi 25 juin à Brazzaville par le ministre des Affaires foncières et du domaine public, Pierre Mabiala. Un texte fixe les procédures d’occupations et d’acquisition des terres en République du Congo. Constitué de cinquante-quatre articles, il précise clairement les nouvelles modalités et procédures d’occupation et d’acquisition des terres et terrains par les propriétaires terriens et autres, des zones rurales, urbaines ou périurbaines.

Au-delà des modalités, il prévoit aussi des sanctions pénales sévères à l’encontre de ceux qui ne dresseront contre cette loi. Cette nouvelle loi, instaure un mécanisme nouveau de reconnaissance des terres coutumières et précise, entre autres, que les détenteurs de ces terres doivent les notifier auprès de l’Etat, s’ils veulent être dans les normes et être reconnus comme propriétaires terriens légaux.

« L’acquisition des terres du domaine rural n’est réservée qu’aux personnes physiques et morales de nationalité congolaise. Lorsqu’il s’agit des terres coutumières, préalablement reconnues par l’Etat, seul lui, les collectivités locales, les établissements publics, les personnes physiques ou morales de nationalité congolaise sont autorisées à les occuper ou les acquérir », a indiqué le ministre Pierre Mabiala.

Il faut noter que, la nouvelle loi proscrit toute acquisition des terres du domaine rural et coutumier par une personne étrangère établie au Congo. Seuls les ressortissants des pays qui ont autorisé aux résidents congolais d’acquérir des terres ou terrains sur leurs sols peuvent bénéficier des terres aux Congo.

Cependant, en vue de mettre de l’ordre dans le secteur, la nouvelle législation prévoit des sanctions pénales, civiles et administratives, allant de six mois à cinq ans d’emprisonnement, assorties d’une amende financière pouvant atteindre cinq millions FCFA, à l’encontre de toute personne qui aura cédé, occupé ou acquis frauduleusement des terrains.

« Quiconque occupe illégalement des terres ou terrains appartenant à autrui ou procède à leur vente est passible d’un emprisonnement allant jusqu’à plus de cinq ans, et devra payer une amende allant de cinq cent mille à trois millions F CFA. De même, plus de cinq ans d’emprisonnement, assortis d’une amende allant jusqu’à cinq millions FCFA sont prévus contre quiconque va vendre un même terrain à plusieurs personnes », a reprécisé le ministre des Affaires foncières et du domaine public.

Cette loi interdit aussi l’occupation ou acquisition, désormais, des terres du domaine rural, des terres ou terrains en zone urbaine et périurbaine déclarés non constructibles. Il s’agit, entre autres, des zones et montagnes sablonneuses, des versants des montagnes sablonneuses, des aires protégées, des emprises des océans, des fleuves, des rivières, des lignes de transport électrique à haute et moyenne tension.