Congo-Présidentielle 2026 : Dave Mafoula se déclare candidat

Il place cette ambition politique « sous le signe d’un nouveau départ vers la justice, la vérité et la renaissance du Congo ».

 

Le président du parti d’opposition Les Souverainistes (LS), Uphrem Dave Mafoula, a annoncé samedi 13 décembre à Brazzaville sa candidature à l’élection présidentielle de mars 2026. Déjà candidat malheureux à la présidentielle de 2021, Dave Mafoula a fait cette annonce lors d’une déclaration à la presse, en présence de nombreux militants et sympathisants. Se présentant comme le porte-voix des Congolais en quête de changement, il a affirmé vouloir restaurer la dignité nationale, libérer la jeunesse de la misère et mettre fin à plusieurs décennies de gouvernance qu’il juge néfastes.

Critique à l’égard de la gestion du pouvoir en place, le leader des Souverainistes a appelé à une refondation profonde de l’État, fondée sur la démocratie, la justice indépendante et une redistribution équitable des richesses. Il a également plaidé pour une Constitution rénovée, garantissant une réelle séparation des pouvoirs et des institutions stables.

Pour Dave Mafoula, l’élection présidentielle de 2026 représente une opportunité historique de redonner confiance aux citoyens et d’ouvrir une nouvelle page politique pour le Congo.

Congo : Kaani Assistance alerte sur la hausse des VBG

L’organisation non gouvernementale a présenté, le 12 décembre à Brazzaville, le rapport d’une étude réalisée au mois de novembre, dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.

 

Intitulé « Visibiliser et documenter les violences faites aux femmes en République du Congo », le rapport dresse un état des lieux des réalités vécues par les survivantes. Aussi, les difficultés rencontrées par les acteurs de prise en charge. L’enquête a été menée en collaboration avec la police judiciaire, des hôpitaux de Brazzaville et le Programme national de lutte contre les violences basées sur le genre.

Sur le terrain, les équipes de Kaani Assistance, conduites par la coordinatrice Luce Bénédicte Gangoue et sa collègue Franche Orchidée Malanda, ont identifié plusieurs défis majeurs. Parmi ceux-ci, l’organisation note le manque récurrent de kits de prise en charge, l’absence de suivi psychologique, ainsi que des lourdeurs administratives et opérationnelles qui entravent l’accompagnement des victimes.

Le rapport souligne par ailleurs une hausse notable des cas de VBG en 2025, comparativement aux années 2023 et 2024. Cette situation est attribuée à la précarité économique, aux inégalités de genre, au poids des traditions, à la faible sensibilisation des communautés et à la banalisation des violences.

Malgré leur ampleur, ces violences restent largement sous-déclarées, en raison de la stigmatisation, de la peur des représailles et de l’absence d’un système harmonisé de collecte des données, rendant les réponses institutionnelles peu adaptées. C’est ce que révèle les résultas de l’étude.

Pour améliorer la documentation, Kaani Assistance a lancé un sondage en ligne sur son site internet. L’initiative vise notamment à recueillir davantage de témoignages, donner la parole aux survivantes, publier les données disponibles et renforcer la collaboration entre la société civile, les forces de sécurité et les structures de santé.

Parmi ses recommandations figurent la mise en place d’un mécanisme national de coordination des données, le renforcement des capacités des acteurs, la création d’espaces sécurisés pour l’accueil des victimes, ainsi que l’intensification des actions de prévention et de sensibilisation communautaire.

Pour Kaani Assistance, ce rapport constitue un point de départ et un appel à une action collective renforcée afin de mieux protéger les femmes et de lutter durablement contre les violences basées sur le genre au Congo.

Congo : 20 000 patients VIH et 4 000 tuberculeux menacés de rupture de traitement en 2026

Le Comité de coordination national (CCN), organe chargé de la gestion des financements du Fonds mondial de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, tire la sonnette d’alarme et sollicite l’implication urgente des autorités dans l’achat des médicaments essentiels.

 

Selon les chiffres dévoilés lors de la cérémonie de restitution de la mission du Fonds mondial au Congo, près de 20 000 personnes vivant avec le VIH et environ 4 000 patients atteints de tuberculose pourraient se retrouver sans médicaments antirétroviraux et antituberculeux l’année prochaine, en cas de rupture de financement ou de stocks.

Le gestionnaire du portefeuille principal du Fonds mondial pour le Congo, le Togo et le Bénin, Eplakessi Kouadjani, a rappelé que le Congo reste confronté à des épidémies persistantes. Il a notamment souligné l’augmentation du taux de prévalence du VIH, avec les jeunes comme groupe le plus exposé.

S’agissant de la tuberculose, bien que le pays affiche un taux de prise en charge thérapeutique de 100 %, les données sanitaires font état de 83 000 décès, révélant l’ampleur du défi. Face à cette situation, Eplakessi Kouadjani a insisté sur la prise en charge de la mère et de l’enfant, le renforcement du financement de la santé et la mobilisation des ressources, en impliquant le secteur privé et les créanciers.

Le Congo a bénéficié d’un don de 90 millions d’euros pour la période 2024-2026, grâce à l’appui technique et financier du fonds mondial. C’est du moins ce qu’a précisé la présidente du CCN, Esmo Valérie Maba Moukassa

« Ces subventions ont permis d’atteindre des niveaux satisfaisants pour plusieurs indicateurs de santé liés aux trois pandémies », a-t-elle rappelé, appelant les membres du CCN et les acteurs de la société civile à préserver ces acquis.

Toutefois, elle a lancé une mise en garde : « Si nos appels ne sont pas entendus et que les subventions venaient à être réduites, nous serions contraints d’envisager des actions de mobilisation pour faire valoir nos préoccupations », a-t-elle averti.

Congo : le Fonds mondial appelle à renforcer les financements domestiques pour la santé

L’objectif est de garantir la continuité des services de santé essentiels et préserver les progrès réalisés contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.

 

La République du Congo a bénéficié depuis 2006, d’un financement cumulé de 284 millions de dollars soit environ 160,9 milliards de FCFA, du Fonds mondial pour soutenir la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Pour le cycle actuel de trois ans, l’appui s’élève à 71 millions de dollars, soit près de 39,8 milliards de FCFA.

Mais dans un contexte international marqué par la baisse des contributions de plusieurs partenaires au développement, le Fonds mondial encourage désormais le Congo à mobiliser davantage ses propres ressources.

« Le Fonds mondial vient en complément des efforts des pays récipiendaires. Le Sénat et le Parlement peuvent jouer un rôle essentiel pour faire avancer le plaidoyer en faveur d’un accroissement des financements domestiques », a expliqué Plaikessi Kouadjani, gestionnaire principal de portefeuille, lors d’une rencontre avec le président du Sénat.

Plaikessi Kouadjani a rappelé que les investissements du Fonds mondial ont permis : d’assurer des traitements antirétroviraux à 45 000 personnes vivant avec le VIH, de renforcer la prise en charge des patients atteints de tuberculose, de financer cette année la distribution de 2,7 millions de moustiquaires imprégnées contre le paludisme.

Congo : le CAD alerte sur une hausse de 131 % des violations des droits humains

À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, célébrée le 10 décembre, le Centre d’Actions pour le Développement (CAD) tire la sonnette d’alarme.

 

Dans un rapport rendu public en début de semaine, l’organisation dénonce ce qu’elle qualifie de « politique sécuritaire expéditive », pointant une détérioration inquiétante des droits civils et politiques en République du Congo.

Selon le document de plus de 200 pages, les violations des droits civils et politiques ont augmenté de 131 % entre 2024 et 2025, soit 2 764 cas supplémentaires enregistrés en un an. Un chiffre sans précédent, présenté par le directeur exécutif du CAD, Trésor Nzila, lors d’une conférence de presse à Brazzaville.

« La dégradation de la situation s’explique par un contexte marqué par des opérations sécuritaires menées conjointement par la police, la gendarmerie et la Direction de la sécurité présidentielle », affirme Trésor Nzila. Pour l’organisation, ces opérations, censées répondre à la montée du grand banditisme, ont paradoxalement aggravé la situation en matière de droits humains.

Depuis plusieurs mois, le pays fait face au phénomène des « bébés noirs » ou kulunas, des groupes de jeunes délinquants responsables d’agressions violentes. Pour y répondre, le chef de l’État a ordonné fin septembre l’intervention d’un corps d’élite, dont les méthodes suscitent une forte polémique.

Pour Trésor Nzila, cette stratégie doit être révisée : « Aucune politique sécuritaire ne peut justifier la négation du droit à la dignité et à la justice. Il n’est pas trop tard. Le président de la République et le gouvernement doivent prendre conscience que cette opération entache l’image du pays. Elle doit s’arrêter. La justice doit reprendre le dessus. »

Contactées, les autorités nationales n’ont pas souhaité réagir aux conclusions du rapport. Fin novembre, le président Denis Sassou Nguesso promettait encore d’être « intraitable » et de poursuivre « jusqu’au dernier bandit », réaffirmant la fermeté de l’État face à l’insécurité.

Congo : l’activité économique affiche une croissance de 2,8 au troisième trimestre 2025

C’est ce qui ressort de la dernière session annuelle du Comité national économique et financier du Congo (CNEF), qui s’est tenue lundi 08 décembre 2025, à Brazzaville.

 

Le Comité national économique et financier du Congo (CNEF), organe national rattaché à la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), a organisé sa dernière session annuelle consacrée à l’examen de la conjoncture économique nationale et sous-régionale. Présidée par le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka, la réunion a permis aux membres du CNEF de dresser un bilan macroéconomique encourageant pour l’année 2025.

Selon les conclusions du CNEF, l’activité économique du Congo s’est nettement renforcée au troisième trimestre 2025. Cette dynamique s’explique par la poursuite des investissements dans le secteur pétrolier, ainsi que par la vigueur du secteur hors pétrole. Grâce à ces performances, le taux de croissance du produit intérieur brut réel devrait atteindre +2,8% en 2025, contre 1,5% en 2024.

Sur le plan des prix, l’inflation devrait rester proche de la norme communautaire de 3%, légèrement inférieure au niveau de 2024 (3,1%), en dépit de hausses sur certains produits alimentaires et des perturbations observées dans la fourniture d’électricité.

Les experts de la BEAC ont également relevé une évolution notable du financement de l’économie. L’encours des crédits bruts accordés par les banques a progressé de 27,9%, atteignant 1 816,4 milliards FCFA au 31 août 2025. Parallèlement, les créances en souffrance ont augmenté de 15,7% pour s’établir à 264,8 milliards FCFA.

Sur le marché financier, les activités du Congo ont été marquées par une hausse de 4,7% des besoins exprimés et de 12,1% de l’encours, qui s’élève désormais à 2 659,3 milliards FCFA en glissement annuel.

Au niveau de la zone CEMAC, la BEAC indique que l’indice composite des activités économiques a progressé de 6,7% sur un an, après 8,0% au trimestre précédent. En septembre 2025, l’inflation moyenne annuelle s’est établie à 2,8%, contre 4,3% un an plus tôt. Pour l’ensemble de l’année, la croissance du PIB sous-régional est attendue à 2,6%, contre 2,7% en 2024.

Malgré un environnement international marqué par la montée du protectionnisme américain et par des tensions géopolitiques persistantes, le CNEF estime que l’économie congolaise fait preuve de résilience. Selon les dernières « Perspectives de l’économie mondiale » publiées par le Fonds monétaire international en octobre 2025, la croissance mondiale devrait s’établir à 3,2% en 2025 et 3,1% en 2026

Congo : AGL et Congo Terminal participent au forum du capital humain

Africa Global Logistics (AGL) Congo et Congo Terminal ont participé du 3 au 4 décembre 2025, au 1er forum du capital humain du Congo tenu à Brazzaville.

 

Un évènement qui a réuni plus de 300 personnes autour du thème : « développement et valorisation du capital humain : pilier de la croissance économique et sociale en République du Congo ».

Le forum a permis aux décideurs économiques, experts nationaux et internationaux de dessiner l’adéquation emploi-formation, de montrer le lien entre la marque employeur et l’attractivité des talents, de mettre en lumière la corrélation qualité de vie au travail et productivité. Il se positionne comme la plateforme de référence pour les professionnels des Ressources Humaines en République du Congo et se veut un espace d’échange, de formation et de réflexion stratégique autour du développement et de la valorisation du capital humain.

« Au cours des ateliers, les professionnels ont trouvé un espace d’échanges et partage d’expérience. Les étudiants et chercheurs d’emplois eux ont pu échanger avec les équipes RH sur les questions de recrutement et entretiens d’embauche » précise Nouani Kiba Gatsongo, Président exécutif de l’observatoire africain des ressources humaines.

« Orienter les jeunes, leur donner les outils d’employabilité ou les astuces pour réussir leur vie professionnelle sont notre priorité. Chez AGL, la solidarité est une valeur partagée par tous les collaborateurs. C’est savoir donner aux autres ce qu’on a eu la chance d’avoir » soutien Aristide NDJAWE, Directeur des Ressources humaines Congo Terminal.

Africa Global Logistics Congo et Congo Terminal sont très présents dans les salons business, les forums d’emplois, orientation scolaire formation des jeunes. Ces entreprises accompagnent plusieurs projets de sponsoring et mécénat en lien avec les guidelines du Groupe.

Maixent Raoul Ominga reçoit une médaille d’honneur à Paris

La distinction lui a été remise le mercredi 3 décembre 2025, à l’occasion du dîner des arts et de la culture organisée à l’Institut de France, à Paris.

 

Le Directeur général de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), Maixent Raoul Ominga, a été distingué d’une médaille d’honneur en reconnaissance de l’engagement constant de la SNPC en faveur de l’éducation et de la culture en République du Congo.

La distinction lui a été remise le mercredi 3 décembre 2025, à l’occasion du dîner des arts et de la culture organisée à l’Institut de France, à Paris, institution prestigieuse dédiée à la promotion du savoir et du patrimoine.

Cette reconnaissance internationale met en lumière les actions menées par la SNPC dans le domaine de la responsabilité sociétale, notamment les programmes de soutien aux établissements scolaires, les initiatives de promotion des arts congolais, ainsi que l’appui aux projets culturels portés par de jeunes talents.

Dans son intervention, Maixent Raoul Ominga s’est dit « profondément honoré » par cette distinction, qu’il a dédiée aux équipes de la SNPC et à « tous ceux qui œuvrent chaque jour à faire rayonner le Congo par le savoir, la culture et l’innovation ». Il a réaffirmé la volonté de l’entreprise publique de poursuivre ses investissements sociaux, en particulier dans les secteurs de l’éducation, de la formation et de la valorisation du patrimoine culturel.

Les organisateurs du dîner ont salué « l’engagement exemplaire » de la SNPC, soulignant qu’une entreprise pétrolière nationale qui investit dans la culture contribue directement au développement humain et à la fierté identitaire.

Cette distinction confirme la place de la SNPC parmi les institutions congolaises les plus actives dans la promotion de la culture et de l’éducation, et renforce son image d’acteur engagé au-delà de son rôle économique.

Congo-Chine : inauguration d’un centre dédié à la médecine traditionnelle chinoise

L’Hôpital de l’Amitié Sino-Congolaise de Mfilou a inauguré mercredi 3 décembre à Brazzaville l’Institut Qi-Huang.

 

Présidée par le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Donatien Mokassa, la réception officielle du centre s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de Chine au Congo, An Qing, de l’administrateur maire de M’Filou Ngamaba, Bibiane Itoua, ainsi que de nombreuses personnalités du secteur médical.

Présenté comme un véritable moteur pour le développement de l’enseignement et de la pratique de la médecine traditionnelle au Congo, l’Institut Qi-Huang est appelé à jouer un rôle stratégique dans la formation des praticiens locaux. Selon les autorités sanitaires chinoises, la République du Congo devient ainsi le premier pays au monde à accueillir directement ce modèle de transmission du savoir-faire chinois en médecine traditionnelle.

« Il s’agit de l’une des actions concrètes de la Chine en République du Congo », a déclaré Zhang Janjun, directrice de la Commission nationale chinoise de la santé. Elle a précisé que des spécialistes ont été dépêchés à Brazzaville afin d’assurer un transfert de compétences durable auprès des professionnels congolais.

Pour Roger Oyéré, directeur de l’Hôpital de l’Amitié Sino-Congolaise de Mfilou, l’Institut Qi-Huang ne constitue pas un simple édifice, mais « un levier de transformation et une chance historique de renforcer nos compétences ». Il a souligné que la démarche vise non pas à opposer médecine moderne et médecine traditionnelle, mais à les faire dialoguer pour une prise en charge plus complète des patients.

Cette vision est au cœur de la coopération sino-congolaise, qui entend promouvoir une médecine intégrée combinant rigueur scientifique et apports traditionnels. Les praticiens congolais auront ainsi l’opportunité de se former aux techniques thérapeutiques chinoises tout en consolidant les pratiques locales.

En lançant officiellement les activités du centre, Donatien Mokassa a exprimé la gratitude du gouvernement envers la Chine et la mission médicale chinoise pour leur contribution constante au renforcement du système de santé congolais. Il a formulé le souhait de voir l’Institut Qi-Huang devenir rapidement un « modèle régional », un pôle d’excellence capable d’attirer chercheurs, enseignants et praticiens de toute l’Afrique centrale.

Le Congo teste sa capacité de riposte face aux infections résistantes aux médicaments

Le pays organise mercredi 03 décembre 2025, le premier exercice de simulation du genre en Afrique.

 

Conduit par le ministère de la Santé en partenariat avec des experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cet exercice vise à renforcer la capacité du pays à détecter, signaler et répondre efficacement aux infections résistantes aux médicaments.

Durant cette simulation, les spécialistes de la santé humaine et animale ont été plongés dans un scénario réaliste : une épidémie fulgurante provoquée par un agent pathogène multirésistant et difficile à contrôler. Les équipes ont dû collaborer pour identifier rapidement les cas suspects, confirmer l’agent pathogène en laboratoire, partager les données en temps réel et coordonner une réponse multisectorielle. Une expérience immersive qui permet au Congo d’évaluer la solidité de ses systèmes en situation de crise.

Au-delà de l’exercice, les participants ont procédé à une cartographie détaillée des responsabilités en cas d’événement RAM : identification des institutions de détection, circuit de notification, flux de données entre laboratoires et autorités sanitaires, et processus décisionnel en situation d’urgence. Cette analyse vise à aligner le pays sur le Système mondial de surveillance de la résistance et de l’utilisation des antimicrobiens (GLASS) de l’OMS, tout en renforçant l’approche « Une seule Santé », essentielle pour faire face aux menaces partagées entre humains, animaux et environnement.

Les résultats obtenus serviront à ajuster les plans nationaux, notamment le plan d’action RAM déjà validé mais encore peu opérationnel. Ils permettront également de mieux intégrer la RAM au système national de Surveillance intégrée des maladies et de riposte (SIMR), un maillon jugé essentiel pour sauver des vies.

La résistance aux antimicrobiens constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces sanitaires au monde. En Afrique subsaharienne, elle cause chaque année environ 1,14 million de décès directs et contribue à 4,71 millions de décès supplémentaires. Si rien n’est fait, ce bilan pourrait grimper à près de 2 millions de décès par an d’ici 2050. Un défi particulièrement préoccupant pour les pays où l’accès aux laboratoires et aux systèmes de surveillance reste limité.

Le choix du Congo comme pays pilote s’explique par ses défis similaires à ceux de nombreux États de la Région : augmentation des cas résistants, usage non réglementé des antimicrobiens, et capacités encore fragiles en matière de surveillance. Pour l’OMS, cette simulation s’intègre pleinement dans la mise en œuvre de la Déclaration politique des Nations Unies sur la RAM, des Priorités stratégiques et opérationnelles 2025-2035 et de la Stratégie régionale 2023-2030 de l’organisation.

Congo Terminal lutte contre le VIH/Sida

Le 1er décembre 2025, les pairs éducateurs de Congo Terminal se sont mobilisés pour sensibiliser plus de 900 collaborateurs contre le VIH/Sida à Pointe-Noire.

 

Prélude à la sensibilisation des collaborateurs, ils ont bénéficié des sessions de remise à niveau animées par le docteur Eléazar Céleste Massamba, médecin conseil de Congo Terminal. Au cours de ces sessions, le médecin conseil a insisté sur la prévention, les comportements à risques et le traitement du VIH/Sida. Un accent particulier a été porté sur le dépistage précoce et les comportements sexuels responsables à promouvoir.

“Le VIH/Sida n’est pas une fatalité mais ce n’est pas une raison pour s’y exposer. Il y a des comportements à adopter pour s’en préserver et pour ceux qui en sont atteints, il y a des mesures à respecter” précise Eléazar Céleste Massamba, médecin conseil de Congo Terminal.

“Congo Terminal accorde une part essentielle à la santé des collaborateurs. Les journées internationales spécifiques sont l’occasion de sensibiliser nos collaborateurs et la population environnante et de mener des actions appropriées pour matérialiser notre engagement” précise Patricia EKEY-MISSE, responsable régionale communication et développement durable Congo/ Angola.

Outre les actions de sensibilisation sur sites, plus 12 000 préservatifs ont été distribués aux employés. Chacun a été encouragé à adopter l’abstinence, la fidélité ou l’usage du préservatif.

Congo-VIH : le gouvernement renforce sa riposte et promet « zéro rupture » de traitement

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée le 1er décembre à Brazzaville, le ministre de la Santé et de la Population, le professeur Jean Rosaire Ibara, a réaffirmé l’engagement sans réserve du gouvernement dans la riposte nationale contre le VIH.

 

« Aucune personne vivant avec le VIH au Congo ne doit être confrontée à une rupture de traitement », a martelé le ministre de la santé, qui dénonce toute intermittence dans la chaîne logistique. Pour le professeur Ibara il y a trois engagements majeurs pour une riposte efficace et durable. Sécuriser les intrants stratégiques afin de garantir la continuité des soins indispensables aux patients, renforcer la résilience de la prise en charge, notamment grâce à l’intégration accélérée des services VIH dans les soins de santé primaires, au plus près des communautés. Le troisième engagement est de combattre la stigmatisation et les discriminations, encore trop présentes, qui freinent l’accès aux soins des populations les plus exposées.

Le ministre a insisté sur la nécessité de créer un environnement respectueux des droits humains pour atteindre les objectifs mondiaux 95-95-95 d’ici 2030 : dépister 95 % des personnes vivant avec le VIH, mettre sous traitement 95 % des personnes diagnostiquées, et obtenir une charge virale supprimée chez 95 % des patients sous antirétroviraux.

Pour 2025, la stratégie nationale repose sur trois axes d’accélération dont un dépistage massif, avec une campagne nationale ouverte du 1er au 31 décembre sur toute l’étendue du territoire. Des solutions innovantes seront déployées pour atteindre les populations à risque.

Également l’implication renforcée des leaders communautaires : organisations civiles, acteurs politiques, religieux, traditionnels et personnalités publiques seront mobilisés pour promouvoir le dépistage, la prévention et la tolérance.

On note aussi le recours accru au numérique, en partenariat avec l’ONUSIDA, pour améliorer l’information, le suivi de l’épidémie et l’appui aux initiatives communautaires.

Selon le ministre, chaque franc CFA investi devra produire un impact optimal.

« Surmonter les perturbations ne suffit plus. Il faut transformer la réponse pour atteindre l’objectif d’élimination du sida fixé à 2030 », a-t-il déclaré.

Placé sous le thème « Surmonter les perturbations, transformer la riposte au sida », cet engagement renouvelé intervient dans un contexte où le Congo entend renforcer sa souveraineté sanitaire et réduire sa dépendance vis-à-vis des financements extérieurs.

Le gouvernement appelle à une synergie totale : de l’État aux communautés de base, chaque acteur est invité à jouer sa partition pour qu’un Congo sans sida devienne « une réalité tangible pour les générations à venir ».

Le Congo lève la suspension de l’importation des machettes et motocycles

Deux mois après une interdiction motivée par des impératifs de sécurité, le gouvernement estime que la situation s’est apaisée.

 

Le gouvernement congolais a officiellement levé, le 1er décembre, la mesure interdisant l’importation des machettes et des motocycles, suspendue depuis le 28 octobre dernier. La décision émane d’une note circulaire signée par le ministre d’État, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, Alphonse Claude N’Silou.

Cette suspension temporaire avait été adoptée dans un contexte de recrudescence d’actes de délinquance urbaine impliquant des jeunes communément appelés « bébés noirs ». Selon les services techniques du ministère du Commerce, une surimportation de ces marchandises avait été constatée aux frontières, alimentant l’inquiétude des autorités quant à leur utilisation à des fins malveillantes dans certains quartiers.

Après deux mois d’observation et d’évaluation, le ministère assure avoir relevé « des signes d’apaisement » justifiant la levée de la mesure. « La présente note circulaire prend effet à compter de la date de signature et sera publiée partout où besoin sera », indique le document officiel.

La reprise des importations devrait ainsi permettre aux opérateurs économiques de relancer leurs activités dans un secteur particulièrement affecté par la décision d’octobre. Toutefois, les autorités n’excluent pas un renforcement de la vigilance aux frontières et dans les circuits commerciaux, afin de prévenir un éventuel retour du phénomène de violence urbaine associée à ces outils.

Congo-UE : le Comité conjoint évalue les progrès du processus APV-FLEGT

Le Comité conjoint de mise en œuvre (CCM) de l’Accord de partenariat volontaire (APV) pour l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT) a tenu, le week-end dernier à Brazzaville, sa 22ᵉ session consacrée à l’évaluation de l’avancement du processus engagé entre la République du Congo et l’Union européenne (UE).

 

Co-présidée par la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, et l’ambassadrice de l’Union européenne au Congo, Anne Marchal, cette rencontre est intervenue à la veille de l’entrée en vigueur du nouveau règlement européen sur la déforestation et la dégradation. Un contexte jugé crucial pour les deux partenaires, qui souhaitent renforcer les mécanismes de contrôle de la légalité du bois congolais destiné à l’exportation.

Durant les travaux, les experts ont passé en revue l’évaluation à mi-parcours du plan d’action 2024-2028, notamment les progrès vers la délivrance des premiers certificats de légalité, ainsi que les ajustements encore nécessaires au système informatisé de vérification de la légalité afin d’assurer son plein fonctionnement dans toutes les administrations concernées. L’éventuelle intégration d’un module spécifique d’émission des permis a également été envisagée.

Les discussions ont par ailleurs porté sur la finalisation des textes d’application du nouveau code forestier découlant de la loi 33-2020, parmi lesquels les directives relatives à l’aménagement simplifié des forêts. Le CCM a aussi examiné l’état d’avancement des chantiers liés à la certification de la légalité du bois, à l’amélioration du cadre juridique ainsi qu’au développement de l’audit indépendant.

À l’issue de cette session, la ministre Rosalie Matondo et l’ambassadrice Anne Marchal ont réaffirmé l’engagement constant du Congo et de l’UE à renforcer la gouvernance forestière, un secteur stratégique pour l’économie congolaise dans un contexte international marqué par de fortes tensions économiques.

Dans un souci d’efficacité et d’optimisation du suivi, les deux parties ont par ailleurs décidé qu’à compter de 2026, le CCM ne se réunira plus qu’une seule fois par an, au lieu des deux sessions ordinaires organisées jusqu’ici.

Pour rappel, l’initiative FLEGT a été lancée en 2003 par l’Union européenne afin de lutter contre l’exploitation illégale des forêts et le commerce illicite du bois. Le Congo fait partie des premiers pays à avoir conclu un APV avec l’UE, le 17 mai 2010. Cet accord, qui vise à garantir la légalité de la production et de l’exportation du bois congolais, est entré en vigueur le 1ᵉʳ mars 2013.

Congo-États-Unis : un partenariat énergétique en voie de consolidation

Le renforcement de la coopération énergétique entre la République du Congo et les États-Unis a été au cœur d’un entretien tenu mardi 25 novembre 2025, à Brazzaville entre le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, et la chargée d’Affaires de l’ambassade américaine, Amanda Jacobsen.

Reçue pour la première fois au ministère des Hydrocarbures, la diplomate américaine a souligné l’importance de consolider un partenariat déjà solidement établi. Depuis plusieurs décennies, des entreprises pétrolières et énergétiques américaines opèrent au Congo, participant au développement du secteur et à la structuration du paysage énergétique national.

Selon Amanda Jacobsen, cette coopération représente un socle stratégique permettant de favoriser l’arrivée de nouveaux investisseurs américains dans le pays. « Nos deux nations partagent l’objectif de voir davantage d’acteurs américains contribuer au développement énergétique du Congo », a-t-elle souligné, réaffirmant l’intérêt croissant des États-Unis pour les opportunités proposées par Brazzaville.

Cette rencontre intervient dans la continuité des échanges de haut niveau tenus en septembre dernier entre le président Denis Sassou N’Guesso et une délégation américaine comprenant notamment le gouverneur de l’Oklahoma ainsi que des représentants de Continental Resources, compagnie pétrolière basée à Oklahoma City. À cette occasion, le chef de l’État avait exprimé sa volonté d’attirer plus massivement les capitaux américains dans le secteur stratégique des hydrocarbures et de l’énergie.

Congo : les opérateurs économiques s’approprient la réforme des marchés publics

Les opérateurs économiques et les organisations de la société civile de Ouesso ont pris part, durant trois jours, à un atelier consacré à la réforme des marchés publics au Congo.

 

L’initiative s’inscrit dans le cadre des actions de vulgarisation menées par le gouvernement afin de renforcer la transparence, la concurrence et l’équité dans l’attribution de la commande publique. Organisé par la Direction générale du contrôle des marchés publics, avec l’appui financier du Programme d’amélioration de la gouvernance et de l’investissement public, l’atelier a permis de sensibiliser les participants aux nouvelles exigences et innovations introduites dans la réglementation nationale.

Il s’est agi notamment de présenter les principaux changements apportés par la réforme, de renforcer les capacités techniques et opérationnelles des entreprises privées et des OSC pour une participation plus active et compétitive aux procédures de passation, ainsi que de promouvoir une culture de conformité et de responsabilité fiscale.

Les échanges ont également favorisé un dialogue constructif entre l’administration, les opérateurs économiques et la société civile sur les principes de transparence et de bonne gouvernance qui doivent désormais guider la commande publique.

Animées par des experts nationaux, les différentes sessions ont permis d’aborder plusieurs thématiques clés notamment le nouveau cadre juridique et institutionnel des marchés publics, le rôle des acteurs non étatiques dans leur gouvernance, la constitution du dossier de soumission, les obligations fiscales avant et après l’attribution d’un marché, ainsi que le processus d’exécution physique et financière.

Congo : renforcer la participation des femmes dans la réforme du secteur forestier

L’accès à l’information et l’implication des femmes dans la gouvernance forestière étaient au cœur d’un atelier organisé à Brazzaville par l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et le Réseau des femmes pour le développement durable (Refadd).

 

Les participants se sont penchés sur le projet de textes d’application du Code forestier relatifs à l’accès à l’information, dans un contexte où les réformes du secteur se poursuivent en République du Congo.

Adopté en 2020, le Code forestier introduit de nouvelles dispositions visant à moderniser et à rendre plus transparente la gestion des ressources forestières. Toutefois, plusieurs aspects, dont les conditions pratiques d’accès à l’information, demeurent à clarifier pour une mise en œuvre effective. Un bureau d’études spécialisé dans la gestion des ressources naturelles a ainsi été mandaté pour élaborer l’ensemble des textes réglementaires attendus.

Pour l’OCDH et le Refadd, cette étape représente une opportunité cruciale d’assurer la prise en compte des droits des femmes, souvent en première ligne dans l’utilisation et la protection des ressources naturelles mais insuffisamment représentées dans les instances décisionnelles.

« Il s’agit d’identifier les faiblesses du projet de textes proposés, de dégager les priorités du Refadd et de formuler des recommandations afin de garantir une gouvernance forestière inclusive », a expliqué Marie Odette Itango, représentante du Refadd.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie du Groupe de travail multi-acteurs (GTMA), qui rassemble autorités, société civile et partenaires techniques autour des réformes forestières. Elle est également menée dans le cadre du programme Forêt, gouvernance, marché et climat, financé par le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) britannique.

En renforçant l’accès à l’information et la participation des femmes, les organisations impliquées entendent contribuer à une gestion durable et équitable des forêts congolaises, essentielles à la fois pour les communautés locales et pour la lutte mondiale contre les changements climatiques.

Le Congo mise sur l’industrie à Riyad

Une délégation conduite par le ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, prend part à la 2e Conférence général de l’Onudi.

 

La ville de Riyad, en Arabie Saoudite, accueille du 23 au 27 novembre la 21ᵉ Conférence générale de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi). Placée sous le thème : « Le pouvoir de l’investissement et des partenariats pour accélérer la réalisation des ODD », cette grande rencontre internationale réunit les États membres de l’Onudi, les institutions de développement, les investisseurs internationaux ainsi que de nombreux acteurs majeurs de la transformation industrielle mondiale.

Mandaté par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le ministre Fylla Saint-Eudes mènera, en marge des travaux, plusieurs négociations et finalisera des documents juridiques essentiels pour le renforcement de la coopération entre le Congo et l’agence onusienne.

Au cours des panels thématiques animés par des experts de haut niveau, le ministre présentera la vision industrielle du Congo, les priorités nationales en matière d’industrialisation, ainsi que les projets structurants actuellement en exécution dans le pays. Il mettra également en lumière les nombreuses opportunités d’investissement qu’offre le Congo dans différents secteurs porteurs.

La participation du Congo à cette 21ᵉ Conférence générale traduit la volonté du gouvernement de densifier son partenariat avec l’Onudi, d’accélérer la transformation industrielle nationale et de mobiliser davantage de partenaires pour soutenir le développement du secteur privé.

Congo : l’ACPE lance la certification des chauffeurs

L’Agence congolaise pour l’emploi (ACPE) a organisé, le 18 novembre, une cérémonie officielle de certification des transporteurs, couplée à la présentation de la nouvelle carte de travail des chauffeurs.

 

L’initiative s’inscrit dans la continuité de la lettre de mission adressée le 26 août 2024 par le Premier ministre au ministre de tutelle. Le gouvernement y réaffirme sa volonté d’accompagner la formalisation de plusieurs catégories professionnelles. À cet effet, l’article 9 de la loi de finances 2025 prévoit une prise en charge totale de l’IRPP et 50 % des cotisations patronales pour les 50 000 premiers emplois formalisés, incluant les chauffeurs de taxis et de bus.

Pour atteindre cet objectif, l’ACPE a mené plusieurs séances de concertation avec les syndicats des transporteurs. Ces échanges ont débouché sur la signature d’un mémorandum d’entente portant sur la formalisation et la promotion d’au moins 15 000 emplois de chauffeurs congolais.

L’objectif central de ce programme est de régulariser l’activité des chauffeurs et de responsabiliser leurs employeurs afin d’assurer à ces professionnels un accès effectif aux avantages sociaux liés à leur métier. La démarche repose sur des actions clés telles que : la création d’une base de données nationale et régulièrement mise à jour des chauffeurs ; la sensibilisation des employeurs à leurs obligations fiscales, sociales et patronales ; l’information des chauffeurs sur leurs droits et devoirs ; la promotion des bonnes pratiques de sécurité routière.

L’opération prévoit également l’enrôlement des chauffeurs en quête d’emploi et la mise en place de contrats de travail formels, condition indispensable à leur intégration durable dans un marché structuré.

Le directeur général de l’ACPE, Jean Pinda Niangoula, a annoncé que les campagnes d’information et d’enrôlement seront lancées dans les prochains jours dans tous les départements du pays. Selon lui, cette démarche contribue non seulement à la création d’emplois, mais aussi à la consolidation des droits sociaux des travailleurs et à une meilleure organisation du transport en commun.

Avec le lancement officiel de la certification et de la carte de travail, l’ACPE entend poser un jalon majeur dans la professionnalisation du métier de chauffeur au Congo, au bénéfice des travailleurs, des entreprises et des usagers.

Congo-épidémies : l’OMS alerte et sollicite l’appui du Sénat

Lors d’une journée de sensibilisation organisée à l’intention des sénateurs sur la situation épidémiologique en Afrique et en République du Congo, le représentant résident de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Dr Vincent Dossou Sodjinou, a exhorté la chambre haute à soutenir la création d’une ligne budgétaire nationale dédiée aux interventions de l’agence onusienne.

 

Vaccinologue et expert en sécurité sanitaire, le Dr Sodjinou a expliqué que cette ligne budgétaire permettrait de consolider deux axes majeurs d’action de l’OMS au Congo : la réhabilitation et la construction de Centres de santé intégrés (CSI) dans les zones qui en sont dépourvues, ainsi que le redéploiement des équipes techniques de l’organisation sur le terrain pour accompagner les acteurs sanitaires dans la planification et la mise en œuvre de leurs activités.

« Nous sollicitons aussi que le Sénat appuie le gouvernement pour qu’il continue de payer les fonds de contrepartie, parce que cela permettra au pays de continuer à bénéficier des interventions », a-t-il plaidé.

Au cours de la séance, le représentant de l’OMS a également dressé un tableau des principales épidémies qui frappent actuellement plusieurs pays africains, notamment le choléra, la variole du singe, la rougeole, ainsi qu’Ebola dont des foyers sont signalés dans le voisinage de la République du Congo.

Ces résurgences sont souvent favorisées, a-t-il expliqué, par la faiblesse des systèmes de santé, le manque de moyens logistiques et la coopération frontalière encore insuffisante entre les États. Il a néanmoins assuré aux sénateurs que ces défis peuvent être surmontés à condition qu’un appui financier durable soit garanti pour soutenir les opérations de prévention et de riposte.

Cette démarche intervient dans un contexte mondial marqué par une réduction des financements accordés à l’OMS, poussant l’organisation à renforcer son plaidoyer auprès des gouvernements.

 

Congo : signature d’un partenariat pour booster l’entrepreneuriat et l’inclusion financière

Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Congo et la Banque postale du Congo (BPC) ont signé, mardi 18 novembre 2025, un mémorandum d’entente marquant une nouvelle étape dans la promotion de l’entrepreneuriat, de l’emploi et de l’inclusion financière dans le pays.

 

Paraphé par Adama-Dian Barry, représentante résidente du Pnud, et Calixte Médard Tabangoli, directeur général de la BPC, l’accord s’est conclu en présence de la ministre des Petites et moyennes entreprises et de l’Artisanat, Lydia Jacqueline Mikolo.

L’entente couvre six domaines clés, dont l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes et des femmes. Dans ce cadre, la BPC s’engage à soutenir diverses initiatives, notamment à travers une subvention ciblant entre 5 000 et 10 000 entreprises et artisans sur la période 2025-2028.

Le mémorandum prévoit également l’inclusion financière, grâce à la mise en place de solutions adaptées aux populations vulnérables, avec l’appui éventuel de partenaires additionnels ; la promotion de la culture entrepreneuriale et de l’économie créative, via l’accompagnement des jeunes porteurs de projets et des artisans, notamment à travers des expositions, vernissages et ventes ; la communication et la visibilité, par l’organisation d’évènements communs et la valorisation de l’impact des actions menées ; l’appui à la valorisation des droits économiques des femmes, incluant la promotion de l’égalité des genres dans les milieux entrepreneurial et professionnel.

Ce partenariat stratégique ambitionne de renforcer le tissu économique congolais en offrant de nouvelles opportunités aux jeunes et aux femmes, tout en consolidant les efforts en matière d’inclusion financière et d’appui aux initiatives économiques locales.

Congo : 25 millions de FCFA à payer par l’ancienne commission ad hoc de la Fécofoot

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a notifié, dans un courrier daté du 14 novembre, une nouvelle décision dans l’affaire opposant la Fédération congolaise de football (Fécofoot) aux membres de l’ancienne commission ad hoc déclarée illégale.

 

Les membres de l’ancienne commission ad hoc de la Fécofoot condamnés à verser 25 millions de francs CFA à la Fécofoot dans un délai de trente jours à compter de la réception de la correspondance.

Dans le même temps, le TAS s’engage à rembourser 9 millions de francs CFA à la Fécofoot, conformément aux dispositions administratives liées à la procédure arbitrale. Une décision qui s’inscrit dans la suite du verdict du 19 mai 2025, ayant déjà annulé les résolutions de l’assemblée générale extraordinaire du 25 septembre 2024.

Dans son courrier, signé par son directeur financier, Miguel Abelairas, le TAS rappelle la portée de l’article R64.4 du Code de l’arbitrage en matière de sport, qui définit la composition des frais d’arbitrage : droit de greffe, frais administratifs, honoraires des arbitres et participation aux débours de l’institution.

Selon la page 35, point 5, de la sentence initiale, les frais d’arbitrage sont entièrement mis à la charge des membres de l’ancienne commission ad hoc, cités nommément, et tenus solidairement responsables. Parmi eux figurent notamment Landry Loembet, Francky Loemba, Oumar Djim, Mandounou Tinio, Badiala Kemy, Menga Chancy, et plusieurs autres anciens responsables impliqués dans le processus contesté.

Pour rappel, dans sa décision du 19 mai, le TAS avait déclaré recevable l’appel introduit le 9 octobre 2024 par la Fécofoot, Jean Guy Blaise Mayolas et Badji Mombo Wantété, contre les résolutions prises lors de l’assemblée générale extraordinaire du 25 septembre 2024. L’institution arbitrale avait jugé que les décisions issues de cette assemblée étaient nulles et de nul effet, confirmant ainsi l’illégalité de la commission ad hoc et des actes qui en avaient découlé.

Cette nouvelle étape vient clore un long feuilleton judiciaire et confirme une fois de plus la position du TAS en faveur de la Fécofoot, tout en clarifiant les responsabilités financières liées à la procédure.

 

Le Congo engage la modernisation de son système statistique

Les travaux d’élaboration du premier cadre national d’assurance-qualité du système statistique congolais prennent fin ce lundi 17 novembre 2025 à Brazzaville.

 

Le ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale, Ludovic Ngatsé a lancé le 13 novembre dernier, les travaux d’élaboration du premier cadre national d’assurance-qualité du système statistique. L’initiative soutenue par la banque mondiale, vise à doter le pays d’un instrument moderne et rigoureux pour la production de données statistiques fiables, crédibles et adaptées aux besoins du développement.

L’atelier, organisé du 13 au 17 novembre, réunit les principaux experts nationaux et producteurs de données. Animée par deux spécialistes de l’Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne, la session avait pour objectif de permettre aux participants d’être formés aux normes internationales et aux bonnes pratiques en matière d’assurance-qualité.

Durant cinq jours, les statisticiens congolais ont été initiés aux outils, méthodes et exigences qui permettront au Congo de se doter d’un cadre robuste, garantissant la transparence et la fiabilité des données produites par les différentes administrations publiques. Un enjeu majeur pour l’élaboration, le suivi et l’évaluation des politiques publiques.

« Le résultat final de cet atelier est l’élaboration d’un cadre national d’assurance-qualité et sa mise en œuvre. La disponibilité de statistiques de qualité constitue un instrument de crédibilisation de la gouvernance. Le gouvernement a de fortes ambitions et compte sur les statistiques, levier essentiel pour gagner la confiance du maximum de partenaires au développement », a souligné le ministre Ludovic Ngatsé lors de l’ouverture des travaux.

La production de données fiables est également un facteur déterminant pour instaurer un climat de confiance auprès des investisseurs et soutenir la croissance inclusive portée par le secteur privé. Une meilleure qualité statistique contribue ainsi à renforcer l’attractivité du pays et à améliorer l’efficacité des politiques économiques.

Réaffirmant son soutien, la Banque mondiale a renouvelé son engagement à accompagner le Congo dans la modernisation et la consolidation de son système statistique.

Tony Elumelu plaide pour l’investissement dans l’énergie, les infrastructures et l’entrepreneuriat au Congo Brazzaville

Dans le cadre de sa tournée africaine en cours, le Président du Groupe United Bank for Africa (UBA) Plc, Tony Elumelu, a effectué une visite de courtoisie au Président de la République du Congo, Son Excellence Denis Sassou-Nguesso, réaffirmant l’engagement fort de la banque envers le pays et l’ensemble de la région d’Afrique centrale.

Au cours de l’audience, Elumelu a exprimé sa profonde gratitude au Président pour l’accueil chaleureux réservé à lui et à son équipe, qualifiant cette rencontre d’opportunité privilégiée pour échanger avec les membres du conseil d’administration de UBA, le personnel et les clients de valeur de Congo Brazzaville. Il a salué leur engagement ainsi que le rôle essentiel qu’ils jouent dans la croissance de la banque et son impact à travers l’Afrique.

Il a également félicité le Président pour les progrès remarquables réalisés dans les domaines des infrastructures et des réformes économiques, décrivant la République du Congo comme « une nation d’un immense potentiel et riche en opportunités ».

Pour sa part, le Président Sassou-Nguesso a salué le partenariat constant de UBA et les contributions de la banque au développement national. Il a appelé à poursuivre les échanges dans des secteurs clés, notamment la banque transactionnelle, la mobilisation des recettes et l’efficacité institutionnelle.

Le Président a également exprimé le souhait de voir UBA construire un nouveau siège à Brazzaville, promettant d’allouer un terrain adéquat pour ce projet.

En évoquant les priorités nationales, le Chef de l’État a encouragé la poursuite du soutien de la banque au secteur pétrolier et gazier, et particulièrement au développement de l’accès à l’énergie pour les populations congolaises. Il a mentionné un protocole d’accord récemment signé à Dar es Salaam sur les infrastructures énergétiques régionales et a invité le Président du Groupe UBA à mettre à profit son expérience pour contribuer à relever le défi énergétique en République du Congo.

Tony Elumelu a assuré le Président de l’appui total de UBA, promettant la construction d’un nouveau siège qui servira de quartier général régional pour l’Afrique centrale. Il a réaffirmé la volonté de la banque de déployer ses plateformes innovantes, ses solutions et son expertise locale pour renforcer l’inclusion financière, la mobilisation des revenus et le développement des infrastructures.

Il a également mis en avant l’impact de la Tony Elumelu Foundation, qui a déjà accompagné plus de 100 jeunes entrepreneurs congolais à travers un programme de formation de 12 semaines et une dotation en capital initial non remboursable de 5 000 dollars US chacun, contribuant ainsi à l’émergence d’une nouvelle génération de leaders économiques africains engagés dans une transformation durable.

Tony Elumelu était accompagné de plusieurs cadres dirigeants de UBA, notamment : Hilarion Bounsana, Président du Conseil d’administration de UBA Congo Brazzaville ; Sarata Koné, Directrice Exécutive/CEO UBA Africa ; Bili Odum, Secrétaire Général/Conseiller Juridique du Groupe ; Mariam Yago Toure, Directrice Générale/CEO UBA Congo Brazzaville ; Emmanuel Lamptey, Directeur des Opérations du Groupe ; et Samuel Ocheho, Directeur Exécutif, Financial Services Group.

Cette visite a non seulement réaffirmé le rôle stratégique de UBA à Brazzaville, mais a également souligné l’ambition de la banque de renforcer sa présence en Afrique centrale. Avec UBA Congo Brazzaville comme pôle majeur, la banque entend étendre son soutien aux priorités du pays dans les secteurs de l’énergie, du pétrole & gaz et des infrastructures, afin de promouvoir une prospérité partagée et une croissance durable pour tous.

Congo-Afrique du Sud : vers un rapprochement parlementaire

Le président du Sénat, Pierre Ngolo, a échangé le 11 novembre à Brazzaville avec l’ambassadeur sud-africain Mziwamadoda Uppington Kalako. Les deux personnalités ont exprimé leur volonté de renforcer la coopération entre les Parlements des deux pays.

 

Au centre des échanges, la volonté commune de consolider la coopération bilatérale, en particulier à travers un partage d’expériences entre les deux Parlements. Cette rencontre s’inscrit dans la série de visites entreprises par le diplomate sud-africain depuis son arrivée au Congo.

« Nous avons parlé des questions concernant nos deux Parlements. Il est donc question que nos Parlements puissent avoir des échanges d’expériences. Cela fera de telle sorte que nous puissions tous bénéficier de ce que chaque pays est en train de faire », a expliqué Mziwamadoda Uppington Kalako à l’issue de l’audience.

Le diplomate a salué l’excellence des relations entre les deux pays, rappelant le soutien historique du Congo à la lutte contre l’Apartheid.

« Le rôle que le Congo a joué est quelque chose que nous ne pouvons pas oublier. Le Congo est l’un des pays africains qui ont fait que nous puissions sortir de ce régime », a-t-il souligné, tout en évoquant la solidité des coopérations déjà existantes, notamment dans le domaine militaire.

L’Afrique du Sud souhaite désormais étendre cette dynamique au plan parlementaire et socioculturel. Disposant elle aussi de chefferies et royautés, Pretoria ambitionne de s’inspirer de l’expérience congolaise dans ce domaine, tandis que Brazzaville pourrait tirer profit de l’expertise sud-africaine au travers d’échanges mutuels.

Le diplomate a également insisté sur la nécessité pour les pays africains de valoriser davantage leurs ressources naturelles localement afin de renforcer leurs économies :

« Nous voulons qu’avec des ressources naturelles dont regorge le continent, nous ne puissions plus les exporter mais les développer sur place. Cela donnera une prévalue aux économies nationales, surtout pour l’avenir du continent. Dans ce processus, les Parlements ont un grand rôle à jouer », a-t-il conclu.

Congo : Dolisie accueillera bientôt une agence de la BEAC

Le ministre d’État en charge des Affaires foncières, Pierre Mabiala, a procédé, le 8 novembre dernier, à l’affectation symbolique d’un terrain de trois hectares destinés à la construction de cette infrastructure bancaire.

 

La ville de Dolisie, chef-lieu du département du Niari, s’apprête à accueillir la quatrième agence de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) en République du Congo. Le ministre d’État en charge des Affaires foncières, Pierre Mabiala, a procédé, le 8 novembre dernier, à l’affectation symbolique d’un terrain de trois hectares destinés à la construction de cette infrastructure bancaire de grande envergure.

L’agence sera implantée en plein cœur de la cité de l’or vert, à proximité du garage administratif de la mairie. Elle viendra s’ajouter aux structures déjà opérationnelles de la BEAC à Brazzaville, Pointe-Noire, Ouesso et Oyo.

Conçu selon les standards modernes, le futur bâtiment abritera des bureaux spacieux, des salles de réunion de haut standing, un restaurant d’entreprise et diverses installations techniques répondant aux exigences de sécurité et de performance de l’institution régionale.

Selon les autorités, l’ouverture de cette agence à Dolisie vise à rapprocher davantage la BEAC des populations et des acteurs économiques du Niari. Elle facilitera notamment l’approvisionnement des banques commerciales et des établissements de microfinance en liquidités, tout en soutenant les opérations du Trésor public dans cette partie du pays.

Au-delà de son rôle opérationnel, cette nouvelle implantation contribuera à renforcer l’inclusion financière dans le département, en offrant aux particuliers comme aux entreprises un meilleur accès aux services financiers et monétaires.

Congo : la Chine renouvelle son engagement sanitaire

La 32ᵉ mission médicale chinoise a officiellement pris ses fonctions mardi 11 novembre à Brazzaville, lors d’une cérémonie présidée par l’ambassadrice de Chine au Congo, AN Qing.

 

Cet événement, marqué par la présence de plusieurs représentants du gouvernement congolais et du bureau de l’OMS, a symbolisé la passation entre l’équipe sortante et la nouvelle délégation appelée à poursuivre l’œuvre commune en faveur du système de santé congolais.

Le chef de la 32ᵉ mission médicale a salué le travail accompli par ses prédécesseurs tout en soulignant la responsabilité qui incombe désormais à sa nouvelle équipe.

« Nous arrivons avec beaucoup d’espoir et de responsabilité, a-t-il déclaré, en apportant les nouvelles technologies et idées médicales de Chine, ainsi que l’amitié sincère du peuple chinois envers le peuple congolais. »

Parmi leurs principaux devoirs figurent notamment la continuité des soins de qualité dans les hôpitaux de Mfilou (Brazzaville) et de Loandjili (Pointe-Noire) ; le transfert de compétences et la formation du personnel médical congolais ; le renforcement du dialogue entre médecine traditionnelle chinoise et médecine moderne ; la contribution à l’amélioration de l’accès aux soins dans les zones à forte demande sanitaire.

Pour l’ambassadrice de Chine, AN Qing, cette nouvelle mission s’inscrit dans un contexte de la mise en œuvre du 15ᵉ Plan quinquennal chinois et des « dix actions de partenariat » du FOCAC.

Elle a invité les nouveaux médecins à faire preuve d’excellence professionnelle, d’éthique et d’esprit d’équipe, des qualités qui « écrivent chaque jour de nouveaux chapitres dans l’histoire de l’amitié sino-congolaise ».

« L’ambassade de Chine restera votre appui indéfectible. Elle continuera de créer les conditions nécessaires pour que votre mission s’accomplisse dans les meilleures conditions », a assuré la diplomate, soulignant que cette 32ᵉ mission « devra porter haut l’esprit du service, du partage et de la solidarité médicale ».

La cérémonie a également permis de rendre hommage à la 31ᵉ mission médicale chinoise, dont les membres ont reçu des diplômes honorifiques pour leur contribution exemplaire. Leur expérience, illustrée dans un documentaire projeté à cette occasion, servira de repère à la nouvelle équipe dans l’accomplissement de ses devoirs.

Pendant un an, la 32ᵉ mission médicale chinoise interviendra dans plusieurs structures sanitaires du pays afin de renforcer l’offre de soins, d’améliorer la prise en charge des patients et de promouvoir la coopération hospitalière entre la Chine et le Congo.

Chine-Congo : un partenariat tourné vers la modernisation et le développement partagé

La Chine et la République du Congo entendent poursuivre leur marche commune vers un développement durable, inclusif et de haute qualité.

 

De retour d’une visite à Oyo, ville natale du président Denis Sassou N’Guesso, l’ambassadeur de Chine au Congo, An Qing, a salué le dynamisme et la vitalité qui caractérisent cette localité et, plus largement, l’ensemble du pays. Elle a rappelé que, tout comme le peuple chinois œuvre sans relâche pour tracer la voie de la modernisation, le Congo s’inscrit lui aussi dans cette dynamique de progrès et de renouveau.

« Nous devons saisir la tendance historique pour ouvrir de belles perspectives au développement dans les cinq ans à venir », a déclaré la diplomate.

« Aujourd’hui, la Chine voit son commerce mondial se hisser aux premiers rangs : premier pour les marchandises, deuxième pour les services. Sa croissance moyenne atteint 5,5 %, et sa contribution à l’économie mondiale avoisine 30 %. Elle dispose désormais des systèmes d’éducation, de sécurité sociale et de santé publique les plus vastes au monde. »

Saluant les progrès remarquables de la Chine, le président Denis Sassou N’Guesso a souligné l’exemplarité de ce modèle de développement. Selon l’ambassadeur, la Chine a su, par ses efforts constants, se transformer d’un pays pauvre et faible en la plus grande nation en développement du monde.

Cette réussite, estime-t-elle, constitue une source d’inspiration pour le Congo et d’autres pays émergents, appelés à suivre une voie de modernisation adaptée à leurs réalités nationales.

« Personne ne peut retourner à l’isolement sous le même ciel, et un simple trait d’union ne suffit pas à relier le grand village planétaire », a-t-elle cité, reprenant un proverbe chinois.

Pour l’ambassadeur An Qing, la modernisation doit profiter à chaque foyer : garantir une éducation de qualité, créer des emplois décents, assurer une répartition équitable des revenus et un accès égal aux services publics.

Ces actions, souligne-t-elle, permettront de renforcer le sentiment de bonheur collectif et de répondre à l’aspiration croissante des peuples à une vie meilleure.

Abordant les défis mondiaux actuels, la diplomate a mis en garde contre la montée de l’unilatéralisme, du protectionnisme et des actes hégémoniques.

« Face au contre-courant de notre époque, la Chine se tient fermement du côté de l’équité, de la justice et de l’impartialité », a-t-elle affirmé.

Coprésidents du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), la Chine et le Congo entendent consolider leurs acquis et construire ensemble une communauté d’avenir partagé de haut niveau.

Congo : vers un cadre légal pour fiabiliser les statistiques du commerce extérieur

Des représentants de l’Institut national de la statistique (INS) et des acteurs du commerce extérieur se sont réunis, le 10 novembre à Igné, dans le département de Djoué-Léfini, afin de poser les bases d’un cadre technique et légal pour la production des statistiques du commerce extérieur.

 

Organisé dans le cadre du Programme d’harmonisation de la production statistique en Afrique, initié par l’Union africaine, l’atelier de mise en place du cadre technique et légal entre l’INS et ses partenaires vise à renforcer la collaboration institutionnelle autour de la production des statistiques du commerce extérieur des marchandises.

La rencontre a réuni les principaux acteurs publics et privés du secteur, parmi lesquels les douanes congolaises, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), l’Énergie électrique du Congo (E²C), les ports autonomes de Brazzaville et de Pointe-Noire, le Conseil congolais des chargeurs, le Guichet unique des opérations transfrontalières, la Chambre de commerce de Brazzaville ainsi qu’UniCongo.

Ouvrant les travaux, Amzy Perdya Gnalabeka, directeur des enquêtes et recensements à l’INS, a souligné l’importance stratégique de disposer de statistiques fiables et harmonisées :

« Cette initiative est une étape cruciale dans notre ambition d’améliorer la qualité, la fiabilité et l’exhaustivité des données relatives aux échanges extérieurs de marchandises », a-t-il déclaré.

Il a rappelé que ces statistiques constituent un outil essentiel d’aide à la décision, tant pour la planification du développement et la recherche économique que pour les stratégies du secteur privé.

Soutenu par la Banque mondiale à travers le projet régional d’Harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre, l’atelier d’Igné ouvre la voie à une meilleure coordination entre institutions nationales.

Selon Thierry Elemba, chef du service des statistiques du commerce extérieur à l’INS, cette concertation aboutira à la désignation officielle de points focaux au sein des administrations concernées, qui auront pour mission d’assurer la collecte et la validation trimestrielle des données.

Congo : Jean Rosaire Ibara sonne la fin de l’impunité à l’hôpital de Talangai

En visite de travail, le 7 novembre à Brazzaville, le ministre de la Santé et de la Population, Pr Jean Rosaire Ibara, a effectué une descente à l’hôpital de référence du district sanitaire de Talangai, dans le 6ᵉ arrondissement.

 

Jean Rosaire Ibara s’est entretenu avec le staff dirigeant et le personnel soignant sur les dérives professionnelles qui minent le fonctionnement de cette structure. Face à ces responsables et agents de santé, le ministre a dénoncé avec fermeté la montée des pratiques anti-professionnelles, de plus en plus décriées par la population.

« L’hôpital de Talangai est souvent cité parmi les structures où les comportements déviants se multiplient : vente illicite de médicaments, consultations informelles, orientation d’examens vers des structures privées, détournements de recettes, prélèvements illicites sur les frais de consultation… Cela doit cesser », a martelé le Pr Ibara.

Tout en adoptant un ton pédagogique, le ministre a rappelé aux agents de santé la noblesse de leur mission et le respect du serment d’Hippocrate.

« Nous avons choisi une profession tournée vers le bien des autres. Cette responsabilité exige discipline, probité et exemplarité. L’hôpital dispose de médicaments, mais certains agents prétendent le contraire pour vendre les leurs. Les kits de césarienne, pourtant gratuits, sont vendus illicitement. C’est inadmissible », a-t-il fustigé.

Le ministre a également condamné les prolongations abusives des hospitalisations et les détournements d’examens médicaux vers les laboratoires privés. Selon lui, ces pratiques ternissent l’image du service public de santé.

« Si vous voulez faire fortune, démissionnez et ouvrez vos structures privées. Les recettes de l’hôpital public appartiennent à l’État. Nous devons redonner ses lettres de noblesse à l’hôpital et restaurer la confiance des malades », a insisté le ministre.

Autre sujet d’inquiétude : la pléthore d’agents au sein de l’hôpital de Talangai, qui compte actuellement 1 116 agents permanents. Le ministre a instruit le directeur général, Firmin Eyikili, de procéder à une restructuration de l’effectif afin d’optimiser la gestion des ressources humaines et d’améliorer la qualité des soins.

Avant cette rencontre, le Pr Jean Rosaire Ibara a effectué une visite des principaux services, notamment les urgences, la maternité et la pédiatrie, pour s’enquérir du fonctionnement général de l’établissement et du niveau d’exécution des instructions ministérielles précédentes.

En conclusion, le ministre a rappelé que la santé publique est un pilier essentiel du développement national et que chaque agent doit en être un acteur responsable.