Congo : 126 maraîchers s’unissent pour approvisionner Brazzaville en légumes frais

Ils sont 126 au total, dont 81 femmes et 45 hommes, à cultiver désormais le site maraîcher agroécologique de Kélé kélé, à Nganga Lingolo. Fruit d’une coopération entre le Congo et la France à travers le Projet d’appui à la relance du secteur agricole (Parsa).

 

Aménagé sur une superficie de sept hectares, le site de Kélé kélé a été réalisé par l’État congolais avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD), dans le cadre du Projet d’appui à la relance du secteur agricole (Parsa).

Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de promouvoir une agriculture durable et autosuffisante, tout en valorisant la coopération bilatérale avec la France.

Selon le ministre Paul Valentin Ngobo, « le périmètre maraîcher de Kélé kélé est une illustration concrète du contrat de désendettement et de développement (CDD), un mécanisme qui transforme la dette en investissements pérennes au service de secteurs porteurs comme l’agriculture ».

Réinstallés après avoir quitté les anciens sites de la Corniche Case de Gaulle, de Limense et de Kintouari Ngolo, les 126 maraîchers disposent chacun d’une parcelle de 340 m².

Ils cultivent déjà une grande variété de légumes : tomates, salades, aubergines, courgettes, carottes, oignons, poivrons, choux, gombos, entre autres.

« Depuis six mois, nous travaillons dans de bien meilleures conditions grâce à l’appui financier de l’AFD et à un accompagnement technique sur les pratiques agroécologiques. Ce projet a réellement changé notre quotidien », a témoigné Saturnin Samba, président du groupement des maraîchers.

Pour garantir la productivité du site, d’importants aménagements ont été réalisés : piste agricole, puits de captage, châteaux d’eau, motopompes, murs de protection contre l’érosion, ainsi que des formations sur l’utilisation de bio-pesticides.

Le sous-préfet de Goma Tsé-Tsé, Philippe Dzalankazi, a salué une initiative « créatrice d’emplois et de revenus pour la population locale ».

L’ambassadrice Claire Bodonyi a souligné que l’appui de l’AFD et des chercheurs du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) démontre l’engagement de la France pour la transition écologique au Congo.

Congo : une trentaine de jeunes démunis bénéficient d’une formation

L’initiative sociale est de l’association Synergie de soutien des couches fragiles donc l’objectif est l’autonomisation et la réinsertion professionnelle de ces jeunes.

 

Une trentaine de jeunes en situation de précarité bénéficient d’une formation qualifiante et professionnelle organisée par la Synergie de soutien des couches fragiles (SSCF). Le lancement officiel de cette formation, couplé à l’ouverture du siège de l’association dans le quartier 753 de l’arrondissement 5 Ouenzé, a eu lieu la semaine dernière en présence des partenaires et autorités locales.

Pour concrétiser ce projet, le devis global est estimé à 12 000 000 FCFA. À ce jour, 50 % du financement a déjà été mobilisé grâce aux cotisations des membres et à l’appui ponctuel de partenaires solidaires.

« Nous avons commencé avec le peu de moyens dont nous disposons. L’année dernière, la Banque postale nous avait soutenus. Aujourd’hui, nous poursuivons avec les contributions volontaires, à partir de 2 000 FCFA ou de dons en nature », a précisé la présidente.

Elle a par ailleurs lancé un appel aux administrations publiques et privées afin de renforcer le partenariat et d’accélérer la mise en œuvre du projet.

Créée pour promouvoir l’autonomie des orphelins et des personnes démunies, la Synergie de soutien des couches fragiles, une association à but non lucratif présidée par Francine Servyce née Bambi. ambitionne de lutter contre l’échec social à travers des activités socio-éducatives et de formation professionnelle.

Congo : le chantier du Datacenter national menacé d’abandon par l’entreprise Sumec

Alors que les travaux sont exécutés à 95 %, l’entreprise chinoise, chargée de leur réalisation, menace de se retirer si le gouvernement congolais ne verse pas sa dernière quote-part de financement avant la fin de ce mois d’octobre.

 

Cofinancé par le gouvernement congolais et la Banque africaine de développement (BAD), le projet du Datacenter national, traverse une zone de turbulence. L’entreprise chinoise Sumec, adjudicataire du marché, a menacé, mercredi 15 octobre dernier, de suspendre définitivement les travaux si la part du financement attendue du gouvernement n’est pas débloquée dans les prochains jours.

Selon les responsables de Sumec, le chantier, déjà achevé à hauteur de 95 %, est à l’arrêt depuis plusieurs semaines en raison du non-versement de la quote-part nationale. « Nous avons démarré ce chantier avec beaucoup de courage, convaincus de pouvoir livrer dans les délais. Mais sans le financement promis, il nous est impossible d’achever les travaux. Si la situation ne se débloque pas avant la fin du mois, nous quitterons le site », a déclaré un responsable de l’entreprise.

Cette situation compromet le calendrier établi avec la BAD, principal bailleur du projet, et pourrait retarder la mise en service de cette infrastructure stratégique. Pour la banque panafricaine, cette interruption « bouleverse les programmes » et fragilise la coopération technique autour du projet.

Face à cette menace, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo, s’est voulu rassurant. Il a affirmé que le gouvernement mettra tout en œuvre pour lever le blocage financier. « Nous allons transmettre le dossier au Premier ministre pour un dénouement rapide », a-t-il assuré.

Érigé sur l’ancien site de l’UAPT, dans le deuxième arrondissement de Brazzaville, Bacongo, le Datacenter national se veut une infrastructure clé pour la souveraineté et la sécurité numérique du Congo. L’immeuble moderne, de trois niveaux et doté d’un sous-sol, abritera les serveurs, salles de supervision, espaces techniques et équipements nécessaires à l’hébergement et au traitement des données nationales.

Une fois opérationnel, ce Datacenter permettra au pays de stocker et de gérer ses propres données en toute indépendance, pour la transformation numérique et la souveraineté technologique du Congo.

Congo : le complexe de Djiri menacé par des actes de spoliation

Le principal site de production d’eau potable de Brazzaville est menacé par des occupations illégales, alertent les responsables de La Congolaise des eaux (LCDE).

 

Une délégation de La Congolaise des eaux (LCDE) s’est rendue, le 17 octobre, dans le neuvième arrondissement de Brazzaville, Djiri, pour constater l’occupation illégale d’une partie de son complexe de production et de traitement d’eau. Cette situation met en péril l’approvisionnement en eau potable de la capitale.

Accompagnée de la presse et de la gendarmerie nationale, la délégation a observé avec inquiétude la poursuite de travaux dans le périmètre de sécurité sanitaire du site. Selon les responsables de la LCDE, ces activités compromettent directement la qualité et la continuité du service public de l’eau.

« Sur ce site, il se passe un acte de spoliation avec des individus sans scrupule qui menacent le service public de l’eau. Nous lançons un appel au gouvernement, car ce secteur appartient au domaine de l’État depuis 1982 », a déclaré Guy Serge Ndinga Ossondjo, directeur des exploitations de la LCDE.

Le complexe de Djiri assure près de 70 % de l’approvisionnement en eau potable de Brazzaville. Les dirigeants de la LCDE redoutent que ces constructions illégales n’endommagent les installations de captage et de traitement, compromettant ainsi la qualité de l’eau distribuée à la population.

Malgré la protection légale du site et les procédures judiciaires déjà engagées, les actes de spoliation se poursuivent, menés par certains ex-propriétaires fonciers et familles expropriées. La LCDE appelle les autorités à une intervention urgente pour préserver ce patrimoine stratégique et garantir la sécurité de l’eau potable à Brazzaville.

Congo-Guinée-Bissau : vers une coopération renfoncée

Le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, a reçu mardi 14 octobre, à Brazzaville son homologue de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, dans le cadre d’une visite officielle marquée par une volonté commune de dynamiser les relations bilatérales entre les deux pays.

 

Au cœur de cette rencontre, un tête-à-tête entre les deux chefs d’État qui a permis de passer en revue les acquis de la coopération existante et d’envisager de nouvelles perspectives dans des secteurs stratégiques. À l’issue de leurs échanges, les deux dirigeants ont convenu de la mise en place de groupes de travail mixtes chargés de réfléchir aux modalités d’élargissement de la collaboration sur des sujets d’intérêt commun.

Les discussions ont notamment porté sur les accords déjà en vigueur, à commencer par l’accord-cadre signé le 11 janvier 2022 à Bissau, portant suppression de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques. Ce texte, considéré comme un jalon important dans la facilitation des échanges officiels, est accompagné d’un mémorandum d’entente sur les consultations politiques entre les deux gouvernements.

Fort de ces bases solides, Denis Sassou N’Guesso et Umaro Sissoco Embaló souhaitent désormais hisser la coopération à un niveau supérieur.

Un partenariat multisectoriel en construction

Plusieurs domaines ont été identifiés comme prioritaires dans cette nouvelle dynamique de collaboration. Il s’agit entre autres du commerce, de l’économie, des mines, du pétrole, de l’industrie, de l’agriculture et des services. Les deux présidents ont exprimé leur volonté commune de voir leurs pays respectifs tirer profit de leurs complémentarités économiques, à travers des projets concrets portés par les groupes de travail à venir.

Congo-assainissement durable : une nouvelle politique nationale validée à Brazzaville

La République du Congo a officiellement validé mardi 14 octobre 2025, à Brazzaville, la Politique nationale d’assainissement (PNA) 2026-2030.

 

Fruit d’une collaboration entre le ministère de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien routier, l’Unicef et la Banque africaine de développement (BAD), cette politique vise à réduire les maladies liées à l’insalubrité, protéger l’environnement, stimuler l’économie circulaire et créer des emplois verts.

Le ministre Juste Désiré Mondelé a souligné que cette politique va au-delà d’un simple cadre technique. « Elle est une boussole stratégique pour l’atteinte des objectifs de développement durable et un levier de transformation sociale et économique », a-t-il affirmé. Il a insisté sur l’urgence d’opérationnaliser cette politique à travers des plans d’action concrets, financés et suivis, ainsi que sur la nécessité de renforcer les capacités locales et d’impliquer les citoyens.

« L’assainissement est un catalyseur de progrès social et un fondement essentiel pour garantir les droits des enfants », a rappelé, Mariavittoria Ballotta, représentante de l’Unicef au Congo. Elle a également souligné les impacts positifs sur la santé, l’éducation et la nutrition.

Au cours de l’atelier de validation de cette politique nationale, les participants ont toutefois soulevé plusieurs défis à relever, notamment l’implication des collectivités locales, l’absence d’un code de l’assainissement, et la nécessité d’un changement de mentalité en matière d’hygiène.

La BAD, partenaire clé du processus, a renouvelé son soutien pour mobiliser les financements et appuyer les réformes structurelles.

La PNA 2026-2030 s’impose désormais comme une référence nationale pour coordonner les efforts en matière d’assainissement et garantir à tous les Congolais un cadre de vie sain, inclusif et durable.

Congo-Internet haut débit : déjà 20 sites connectés, 56 en cours d’achèvement

Lancé il y a deux ans, le Projet d’accélération de la transformation numérique (PATN) a permis la connectivité de vingt des soixante-seize sites identifiés à travers le pays d’être opérationnels, au bénéfice des populations rurales.

 

À l’issue d’une séance de travail tenue avec une délégation de la Banque mondiale conduite par Heri Andrianasy, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo, a fait le point sur la mise en œuvre du Projet d’accélération de la transformation numérique (PATN).

Selon le ministre, vingt sites de connectivité haut débit sont aujourd’hui actifs, parmi les soixante-seize répartis à travers le territoire national. « À la date d’aujourd’hui, soixante-seize sites de connectivité ont été construits et équipés à travers le pays. Dans ce nombre, vingt sont déjà connectés à l’internet haut débit, pour permettre à la population de l’hinterland de se connecter en temps réel », a-t-il précisé.

Même si aucune précision n’a été donnée quant aux localités concernées, le ministre a rassuré sur l’état d’avancement des travaux pour les 56 sites restants. Leur mise en service est attendue d’ici la fin de l’année 2025, avec l’ambition claire de connecter ces points d’accès à l’internet 4G, pour une couverture numérique plus équitable du territoire.

Le projet, cofinancé par la Banque mondiale et l’Union européenne à hauteur de 100 millions de dollars, vise à réduire la fracture numérique, particulièrement dans les zones mal desservies. Il soutient également la modernisation des services publics par la digitalisation.

La rencontre a aussi été l’occasion pour le ministre Ibombo de présenter l’état d’avancement de la stratégie numérique 2020-2030 du Congo. Le texte, approuvé au niveau technique, est actuellement à l’examen au secrétariat général du gouvernement, avant sa transmission au président de la République pour validation par décret.

Une fois adoptée, cette stratégie permettra au pays de mobiliser de nouveaux financements et de structurer durablement sa transformation numérique, au service de l’inclusion et du développement.

Hydrocarbure : le Congo fixe les prix du brut pour le 3e trimestre 2025

Le gouvernement à travers le ministère des Hydrocarbures, a fixé les prix fiscaux des hydrocarbures bruts produits et commercialisés au troisième trimestre 2025.

 

C’était au cours d’une réunion stratégique, organisée du 8 au 10 octobre à Pointe-Noire, par la société Wing-Wah et présidée par le ministre Bruno Jean Richard Itoua. Au terme des travaux, les autorités ont annoncé une moyenne trimestrielle des prix fiscaux de 69,155 dollars par baril, assortie d’un différentiel moyen de +0,021 dollar par rapport aux références internationales.

Dans le détail, les prix moyens pondérés par qualité de brut sont les suivants : Djeno Mélange : 68,249 $/b, différentiel de -0,531 $/b par rapport au Brent daté ; Nkossa Blend : 68,815 $/b, différentiel de -0,235 $/b ; Yombo : 70,402 $/b, différentiel positif de +0,830 $/b ; Nkossa-Butane : 46,454 $/b, aligné sur les cargaisons de Butane NWE ; Nkossa-Propane : 26,847 $/b, avec un différentiel de -1,618 $/b par rapport au Propane Mont Belvieu.

Les cargaisons ont été négociées selon différents schémas de pricing period, notamment 5 jours après BL ou selon la moyenne mensuelle.

Clôturant la réunion, le ministre des Hydrocarbures a souligné que l’environnement mondial de l’industrie pétrolière reste instable, marqué par des bouleversements économiques et géopolitiques majeurs.

« Notre stratégie nationale s’articule autour de trois piliers fondamentaux : augmenter la production, moderniser les infrastructures et valoriser nos ressources de manière inclusive mais aussi suprême », a déclaré Bruno Jean Richard Itoua.

La prochaine réunion de fixation des prix fiscaux est d’ores et déjà prévue du 7 au 9 janvier 2026, sous l’organisation de la société Eni Congo.

Congo-colère à la SOPECO : les agents menacent de paralyser le service postal

Face à plus de 50 mois d’arriérés de salaires et à une gestion jugée catastrophique, l’intersyndical de la Société des postes et de l’épargne du Congo (SOPECO) envisage un sit-in illimité.

 

Le climat social se dégrade au sein de la Société des postes et de l’épargne du Congo (SOPECO). À l’issue d’une assemblée générale tenue le 7 octobre, l’intersyndical regroupant les principales forces syndicales de l’entreprise a annoncé son intention de recourir à un mouvement de sit-in, en réponse à l’inaction persistante de la direction générale face aux revendications des agents.

Au cœur de la grogne, plus de 50 mois d’arriérés de salaires accumulés sur les sept dernières années, un symbole criant du malaise social qui gangrène cette société paraétatique. Les syndicats dénoncent le non-respect des engagements pris par la direction, notamment ceux relatifs au protocole d’accord signé en janvier 2023, aujourd’hui considéré comme « caduc ».

Les représentants syndicaux pointent du doigt la dilapidation des fonds issus du timbre électronique, le paiement tardif des salaires – les salaires de mars et avril n’ayant été versés qu’en août -, mais aussi la vétusté du parc automobile, la dégradation des bâtiments et du mobilier, et la mauvaise affectation du personnel à des fins partisanes.

Ils exigent également l’annulation sans condition des reclassements arbitraires opérés par la directrice générale, estimés contraires aux lois et règlements de la République. En outre, les syndicats appellent à la reprise immédiate des négociations sociales, laissées en suspens depuis des mois.

Parmi les exigences phares figure également la nomination d’un agent de la poste au poste de secrétaire général de la Banque postale du Congo, une structure dont la SOPECO détient 20 % des parts. Pour les syndicats, ce poste stratégique devrait revenir à un postier afin de mieux défendre les intérêts économiques et sociaux de l’entreprise.

Une menace de paralysie des activités

Dans une déclaration commune, le Syndicat général de la poste et la Fédération des travailleurs du secteur postal ont averti que la non-satisfaction des revendications pourrait conduire à une paralysie totale des services postaux. Une issue qui serait désastreuse pour une société déjà fragilisée, mais surtout pour les usagers et l’économie national

Le Congo et la Chine renforcent leur partenariat pour le développement

Un accord de don destiné à financer des projets de développement prioritaires a été signé entre le ministre congolais de la Coopération internationale, Denis Christel Sassou Nguesso, et l’ambassadrice de Chine au Congo, An Qing.

 

Ce nouveau don s’inscrit dans la droite ligne d’une relation diplomatique établie depuis plus de soixante ans, marquée par des projets structurants, un soutien mutuel constant et une vision commune du développement. « Ce geste traduit, une fois de plus, le soutien constant et solidaire de la Chine envers le Congo », a déclaré le ministre Denis Christel Sassou Nguesso, appelant les différents ministères à soumettre rapidement leurs projets afin de bénéficier de ce nouveau mécanisme de financement.

La diplomate chinoise,  An Qing, a pour sa part souligné que ce don s’inscrit dans le cadre du consensus établi entre les présidents Xi Jinping et Denis Sassou N’Guesso, illustrant la continuité d’une coopération fondée sur le respect mutuel et les intérêts partagés. Elle a rappelé que la Chine accompagne le Congo depuis 1961 à travers des financements sans intérêt et de nombreux projets dans les domaines des infrastructures et des équipements publics.

Dans une perspective d’approfondissement des relations économiques, An Qing a également annoncé la signature imminente d’un accord d’exonération totale des droits de douane sur les produits exportés du Congo vers la Chine. Cette mesure, prévue en marge de la 8ᵉ Exposition internationale d’importation de la Chine, vise à renforcer les échanges commerciaux et à soutenir l’exportation des produits congolais sur le marché chinois.

Érigée en partenariat stratégique global en 2016, la coopération sino-congolaise a connu une nouvelle impulsion en septembre 2025, avec son élévation au rang de « communauté d’avenir partagé de haut niveau ». Ce statut illustre la volonté des deux pays de faire de leur relation un véritable levier de développement durable, d’innovation et de solidarité au bénéfice des peuples.

Congo-sécurité civile : plus de 21 000 personnes secourues depuis le début de l’année

Les services de sécurité civile ont porté secours à 21 627 personnes depuis le début de l’année 2025, selon le rapport présenté le 9 octobre à Brazzaville, en présence du commandant de la sécurité civile, le général Albert Ngoto.

 

Comparée à l’année précédente, l’activité de la sécurité civile a connu une hausse de 12,25 %, soit 2 650 interventions supplémentaires. Cette progression témoigne, selon le rapport, d’une meilleure couverture territoriale et d’une réponse plus efficace aux besoins sanitaires, notamment durant les examens d’État et concours.

En 2025, 56 localités ont été desservies contre 45 en 2024, ce qui a permis d’atteindre un nombre accru de candidats, y compris dans des zones auparavant non couvertes.

Avec 7 905 cas enregistrés, Brazzaville demeure la ville la plus sollicitée, suivie par la Sangha (1 934 cas), Pointe-Noire/Kouilou (1 863 cas) et la Likouala (1 707 cas).

Les principales pathologies recensées au cours des interventions restent les céphalées (6 422 cas), le paludisme (2 307 cas), le syndrome grippal (2 126 cas) et la dysménorrhée (1 354 cas). Par ailleurs, 49 évacuations sanitaires ont été effectuées vers des structures hospitalières.

Chaque session d’examens ou concours a nécessité, en moyenne, la mobilisation de 425 agents et 37 véhicules (ambulances, véhicules de liaison, motos), pour un total de 148 déploiements à travers le pays. Globalement, 1 700 personnels de la sécurité civile ont été impliqués.

La logistique a également été marquée par une consommation de 15 000 litres de gasoil et 5 000 litres d’essence. Un effort rendu possible, selon le commandement, grâce à la détermination et au soutien financier des ministères en charge des enseignements général et technique.

Clôturant la présentation, le colonel-major Serge Pépin Itoua Poto, commandant en second de la sécurité civile, a salué l’engagement de l’ensemble du personnel et souligné la valeur stratégique de ce bilan.

« Ce rapport constitue désormais un outil d’analyse pour l’avenir. Notre engagement à poursuivre le maillage sécuritaire du territoire reste entier, avec la volonté de l’étendre aux zones les plus isolées, conformément à la vision de proximité impulsée par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation », a-t-il déclaré.

Congo : une bourse pour encourager les filles à viser l’excellence scientifique

La bourse scolaire Francine-Ntoumi « spéciale Madibou », a été lancée mercredi 08 octobre, au lycée Sébastien-Mafouta, dans le 8e arrondissement.

 

L’initiative a pour objectif d’encourager les jeunes filles des lycées publics à croire en leurs capacités, à exceller dans leurs études et à envisager une carrière scientifique. Elle répond aussi à la baisse des résultats scolaires constatée au baccalauréat 2025, particulièrement dans le sud de Brazzaville.

Devant un auditoire attentif, Francine Ntoumi est revenue sur son parcours marqué par les difficultés et la persévérance. « Je n’ai pas réussi parce que j’ai épousé un politicien ou eu un copain riche. J’ai réussi par le travail », a-t-elle déclaré. Elle a souligné l’importance d’avoir davantage de femmes dans le domaine scientifique, estimant que leur regard complémentaire enrichit la recherche.

La bourse sera attribuée chaque trimestre à la meilleure élève des classes de première et terminale C et D du lycée Sébastien-Mafouta et à une élève de terminale des lycées techniques publics de l’arrondissement, toutes séries confondues.

Les bénéficiaires seront sélectionnées sur la base des résultats scolaires, proposés par les chefs d’établissement et validés par un comité mixte FCRM–lycées. Chaque lauréate recevra 50 000 FCFA par trimestre pour financer ses besoins scolaires (livres, cahiers, transport, répétiteurs…).

Résidant et travaillant à Madibou depuis plus de quinze ans, Francine Ntoumi a choisi de concentrer cette action sur son arrondissement pour en assurer la pérennité. Elle n’exclut pas d’étendre la bourse à d’autres quartiers si de nouveaux partenaires s’y associent.

Congo : un atelier national pour valider la Politique d’assainissement 2026-2030

Le ministère de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien routier organise, les 14 et 15 octobre prochains à Brazzaville, un atelier de validation de la Politique nationale d’assainissement (PNA) 2026-2030.

 

En partenariat avec l’Unicef, l’initiative contribue à la réalisation de l’Objectif de développement durable n°6, qui garantit l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement. Elle s’aligne également sur les orientations de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et sur les engagements régionaux pris par le Congo lors des forums continentaux sur l’eau et l’assainissement.

L’atelier national de validation marque l’ultime phase d’un vaste processus consultatif. Il permettra d’examiner de manière critique et concertée le projet de politique, d’intégrer les contributions de toutes les parties prenantes et d’adopter une feuille de route claire pour sa mise en œuvre. La version finale sera ensuite soumise au gouvernement.

Le Congo fait face à d’importants défis en matière d’assainissement, dans un contexte de forte croissance démographique urbaine et d’urbanisation rapide, souvent non planifiée. L’absence jusqu’ici d’un référentiel stratégique national limite les capacités de l’État, des collectivités locales et des communautés de base à promouvoir des pratiques efficaces et durables.

« Les mauvaises pratiques en matière d’assainissement accélèrent la dégradation de l’environnement urbain et rural, exposent les populations aux épidémies et peuvent provoquer des phénomènes tels que les érosions et les inondations, mettant ainsi des vies humaines en danger », ont souligné les organisateurs.

En renforçant le cadre juridique et technique du secteur, la PNA 2026-2030 ambitionne de donner une nouvelle impulsion à la gouvernance de l’assainissement au Congo.

Congo : le gouvernement adopte un budget rectificatif de plus de 2.500 milliards FCFA pour 2025

Ce budget est arrêté à 2.550 milliards 694 millions de francs CFA en recettes, et à 2.198 milliards 694 millions de francs CFA en dépenses.

 

Le gouvernement congolais a adopté, mardi à Oyo (nord du pays), un projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2025. Selon le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka, cette révision budgétaire s’inscrit dans la continuité des orientations du Plan national de développement 2022-2026. Elle répond également aux exigences des réformes engagées dans le cadre du Programme des réformes économiques et financières de la CEMAC ainsi que de la Facilité élargie de crédit accordée par le Fonds monétaire international (FMI).

« Ce projet vise à garantir la stabilité macroéconomique, préserver la viabilité des finances publiques et soutenir une croissance inclusive et durable », a expliqué M. Yoka.

Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement entend renforcer la mobilisation des recettes internes tout en rationalisant les dépenses publiques, afin d’assurer une meilleure efficacité budgétaire.

Le budget rectificatif 2025 repose sur 21 dotations et 148 programmes, couvrant l’ensemble des institutions et ministères du pays. Cette structuration vise à une meilleure répartition des ressources et une plus grande transparence dans la gestion des finances publiques.

Le Congo fait face à un déficit de plus de 2100 milliards F pour ses engagements climatiques

La République du Congo peine à financer ses engagements climatiques pris dans le cadre de l’Accord de Paris.

 

Sur un besoin total estimé à 9,6 milliards de dollars, seuls 919 millions ont été mobilisés, soit 11 %. Le pays accuse ainsi un déficit de 3,6 milliards de dollars, principalement dans les secteurs de l’énergie et des transports.

Ces chiffres ont été présentés par la ministre de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, lors d’un atelier consacré à l’évaluation de la CDN 2.0 (Contribution déterminée au niveau national) et à la préparation de la CDN 3.0. Selon elle, ce manque de financement compromet les objectifs de réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre, dont 23 % dépendent d’aides extérieures.

Si le secteur forestier a enregistré des progrès grâce à l’interdiction du torchage, les autres domaines comme l’énergie, les transports ou les déchets accusent de sérieux retards. L’adaptation aux changements climatiques reste également limitée, notamment dans le secteur de l’habitat.

La ministre a pointé du doigt des faiblesses institutionnelles et un manque de données fiables, qui ont freiné la mise en œuvre des actions prévues. Elle a appelé l’ensemble des partenaires – États, secteur privé, société civile et bailleurs – à proposer des solutions innovantes pour rendre la future CDN 3.0 plus ambitieuse et réaliste.

Congo : près de 2 milliards FCFA pour étendre le projet « Téléma »

Cette enveloppe permettra d’élargir le projet aux départements de la Cuvette (Oyo), du Niari (Dolisie) et de la Lékoumou (Mayéyé).

 

Le projet « Téléma » bénéficie d’un financement additionnel de 1,968 milliard FCFA, signé entre le ministre des Finances, Christian Yoka, et l’ambassadrice de France au Congo, Claire Bodonyi. Grâce à ce financement, les circonscriptions d’action sociale (CAS) de ces localités seront modernisées et mieux équipées pour accueillir le public. Il renforcera également les capacités de la direction générale des affaires sociales à Brazzaville, afin d’accompagner 600 nouvelles personnes vulnérables, dont la moitié sont des jeunes femmes.

L’investissement servira aussi à mettre en place des dispositifs pilotes pour l’insertion socio-économique des populations autochtones, à soutenir le système national d’information de l’action sociale et à déployer le Programme national des filets sociaux, notamment pour le suivi des bénéficiaires.

Le projet « Téléma », financé via le Contrat de désendettement et de développement (C2D) entre le Congo et la France depuis 2010, a déjà permis d’accompagner près de 1 000 bénéficiaires de microprojets, financés en moyenne à hauteur de 2 millions FCFA chacun. Les CAS de Brazzaville, Pointe-Noire et du Pool ont été réhabilités et équipés pour soutenir l’autonomisation sociale et économique des populations.

La cérémonie de signature a été rehaussée par la présence d’Antoine Chevalier, directeur de l’Agence française de développement, et d’Eugène Ikounga, directeur de cabinet de la ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire.

Congo : plus d’un quart des jeunes filles concernées par les avortements clandestins

Avec un taux d’avortements illicites atteignant 31,3 % chez les jeunes femmes de 20 à 24 ans et 25,9 % chez les adolescentes de 15 à 19 ans, l’Association congolaise pour les droits et la santé (ACDS) tire la sonnette d’alarme sur une situation devenue un véritable problème de santé publique.

 

La pratique des avortements clandestins connaît une progression inquiétante au Congo, en particulier chez les adolescentes et les jeunes femmes. C’est ce que révèle l’Association congolaise pour les droits et la santé (ACDS), lors d’une causerie-débat organisée le 1er octobre à Brazzaville, à l’occasion de la Journée mondiale de la contraception.

Devant une cinquantaine de jeunes filles et adolescentes réunies au siège du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), l’ACDS a présenté les résultats d’une étude du ministère de la Santé et de la Population, dressant un tableau préoccupant de la situation.

Des chiffres alarmants

25,9 % des adolescentes âgées de 15 à 19 ans ont recours à l’avortement clandestin. Ce taux grimpe à 31,3 % chez les jeunes femmes de 20 à 24 ans. Les avortements illicites sont aujourd’hui la principale cause de mortalité maternelle chez les jeunes filles, représentant 25 % des décès dans la tranche d’âge de 10 à 24 ans. Chez les adolescentes de 10 à 15 ans, ces pratiques sont responsables de 10 % des décès maternels. Le taux de mortalité maternelle et néonatale au Congo est estimé à 304 décès pour 100 000 naissances vivantes.

Selon la directrice exécutive de l’ACDS, la législation actuelle contribue indirectement à l’essor de ces pratiques dangereuses.

« L’avortement non sécurisé est une cause majeure, mais évitable, des décès maternels. Les interdictions strictes poussent les jeunes filles vers des solutions clandestines, souvent risquées », a-t-elle déclaré.

Au-delà de la sensibilisation des jeunes, l’ACDS appelle les pouvoirs publics à adapter les politiques de santé et le cadre juridique pour réduire les risques liés aux avortements clandestins. Créée en 2019, l’association œuvre pour le droit à la santé, le renforcement des compétences médicales et la mise en place d’un environnement favorable à la santé sexuelle et reproductive.

En mettant ces chiffres au centre du débat, l’ACDS espère provoquer une prise de conscience nationale sur un phénomène souvent passé sous silence, mais qui coûte chaque année la vie à de nombreuses jeunes Congolaises.

Congo : Serge Mombouli élevé au rang de commandeur à titre posthume

L’ex-ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo aux Etats-Unis d’Amérique a été inhumé le 29 septembre au cimetière du centre-ville de Brazzaville.

 

Le Palais des congrès a servi lundi 29 septembre de cadre aux derniers hommages de nation à Serge Mombouli, ex l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo aux Etats-Unis d’Amérique. Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a décerné à sa dépouille à titre posthume le grade de commandeur dans l’ordre national de la paix. Une reconnaissance de la nation au défunt pour loyaux services.

« M. Serge Mombouli, au nom de la République, nous vous faisons commandeur dans l’ordre national de la paix », a déclaré le président Denis Sassou N’Guesso, avant de déposer la gerbe de fleurs au pied de la chapelle ardente érigée pour la circonstance.

Fils d’un diplomate, Serge Mombouli est né en 1959 à Pointe-Noire. Titulaire d’un diplôme en droit des affaires, obtenu au Conservatoire national des arts et métiers de Paris, il était un expert en négociation commerciale. Il a démarré sa carrière professionnelle dans la compagnie aérienne panafricaine Air Afrique avant de s’installer aux Etats-Unis à la fin des années 1990 et de devenir un businessman.

Avant sa nomination officielle, il a œuvré de 1997 à 2001 au renforcement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et le Congo, jouant un rôle central dans la promotion de la coopération en matière de gouvernance, de développement international et d’investissement étranger. Il fut pendant cette période vice-président du groupe AWE à Houston, et vice-président des opérations internationales et de développement de projets au sein de Transworld consortium corporation à Houston, au Texas.

Serge Mombouli est décédé le 5 septembre dernier aux Etats-Unis à l’âge de 66 ans.

Congo : une opération de traque des « bébés noirs » lancée à Brazzaville

Ces délinquants continuent de semer la terreur à Brazzaville et dans d’autres localités de la République du Congo.

 

Mettre fin aux actions des « bébés noirs » encore appelés « Kulunas », c’est l’objectif que s’est fixé les éléments de la Direction générale de la sécurité présidentielle (DGSP) et de la Garde républicaine (GR). Une opération de traque de ces délinquants a été lancée le week-end dans la capitale congolaise. Celle-ci vise la reprise en main des zones d’habitation contrôlées par les délinquants, la restauration de l’autorité de l’Etat, afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens.

Une opération saluée par la population qui souhaite qu’elle tienne dans la durée pour mettre définitivement ces bandits hors d’état de nuire. Elle sera exécutée de manière plus globale afin de les traquer jusque dans leur dernier retranchement tout en évitant les dérapages. Dans cette lutte contre la délinquance urbaine, les services de la DGSP et de la GR ne sont pas seuls, la population est mise à contribution pour dénoncer les chefs de gangs et leurs acolytes.

Il convient de signaler que depuis le lancement de cette opération, ces délinquants quittent Brazzaville pour se réfugier dans d’autres localités de l’arrière-pays.

Congo : une formation pour renforcer les douaniers dans l’application des règles de la Zlecaf

Un atelier de formation avancée sur les règles d’origine de la Zlecaf se tient à Brazzaville du 29 septembre au 3 octobre, afin de renforcer les compétences des douaniers congolais et stimuler le commerce intra-africain.

 

L’Organisation mondiale des douanes (OMD) a lancé, le 29 septembre à Brazzaville, un atelier national de formation avancée consacré aux « Règles d’origine de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) ». Cette rencontre, organisée dans le cadre du « Programme UE-OMD sur l’origine en Afrique », vise à doter les fonctionnaires congolais de nouvelles compétences techniques et opérationnelles pour une meilleure application des règles douanières.

Pendant cinq jours, jusqu’au 3 octobre, les participants prendront part à plusieurs panels et travaux pratiques. Ils seront formés sur l’interprétation et l’application harmonisée des règles d’origine, en vue de faciliter l’accès aux préférences tarifaires, d’éliminer les barrières commerciales et de favoriser la libre circulation des biens sur le continent.

Au terme de la session, les douaniers devraient être capables d’utiliser efficacement les outils du protocole de la Zlecaf sur le commerce des marchandises. Ils pourront ainsi aider les entreprises à obtenir plus facilement le statut de produit originaire, condition indispensable pour bénéficier des avantages tarifaires offerts par l’accord continental.

L’atelier est également un cadre d’échanges entre les douaniers, les institutions nationales et les acteurs économiques. Il permettra d’identifier les difficultés rencontrées dans la pratique, de partager des expériences et de proposer des solutions concrètes pour lever les obstacles liés à la mise en œuvre des règles d’origine.

À travers ce programme, l’UE et l’OMD entendent soutenir les États membres dans l’application efficace de la Zlecaf, considérée comme un levier essentiel pour stimuler le commerce régional et créer un marché continental unique.

Forum DGIA : les entreprises congolaises appelées à renforcer leur rôle dans l’atteinte des ODD

À cinq ans de l’échéance fixée par l’ONU pour les Objectifs de développement durable, la deuxième édition du forum Doing Good in Africa (DGIA), tenue à Brazzaville, a mis en lumière la responsabilité sociale des entreprises congolaises et leur contribution attendue aux ODD.

 

Le cabinet Afrique RSE Congo, filiale du groupe panafricain Afrique RSE, en partenariat avec la plateforme Doing Good in Africa, le magazine Dirigeantes et avec le soutien de BL Technology, a organisé, le 26 septembre à Brazzaville, la deuxième édition du forum DGIA.

Placée sous le thème « Entreprises à impact : contribution des entreprises congolaises aux Objectifs de développement durable : focus sur les ODD 3, 7 et 13 », la rencontre a permis d’échanger sur les défis du développement économique et social au Congo.

Selon Bel Lauretta Tene née Pambou Dinana, associée et directrice générale d’Afrique RSE Congo, l’un des enjeux majeurs reste la sensibilisation et la formation des acteurs publics et privés afin d’assurer une meilleure intégration des ODD dans les stratégies d’entreprise. « Nous ne sommes pas bien placés sur le baromètre mondial. Il faut lever les freins et mettre en œuvre la loi qui existe déjà, mais sans décret d’application », a-t-elle souligné.

Avec une moyenne de 52,8/100, la République du Congo occupe le 154e rang sur 167 pays selon l’index des Nations unies, ce qui souligne l’urgence d’accélérer la dynamique.

Au-delà des débats, ce forum a également récompensé certaines entreprises pour leur engagement en matière de responsabilité sociétale, tout en appelant à renforcer les efforts collectifs, notamment sur les ODD 3 (santé et bien-être), 7 (énergie propre et abordable) et 13 (lutte contre le changement climatique).

Congo : près de 650 jeunes en lice pour intégrer le Centre national de formation en statistique

À Brazzaville et dans quatre autres localités du pays, 645 candidats, majoritairement des bacheliers scientifiques, composent depuis le 24 septembre pour décrocher une place au Centre national de formation en statistique, démographie et planification (CNFSDP).

 

Le ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale, Ludovic Ngatsé, et sa collègue de l’Enseignement supérieur, Edith Delphine Emmanuel, ont lancé le concours qui marque l’entrée dans l’année académique 2025-2026. Répartis entre Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Owando et Ouesso, les candidats affrontent des épreuves exigeantes en mathématiques, dissertation et contraction de texte.

À Brazzaville, où l’affluence est la plus forte avec 570 candidats, deux parcours sont proposés : le cycle BTS et la licence en statistique et planification. La participation féminine atteint cette année 40 %, signe d’un progrès notable.

Les admis bénéficieront d’une formation de haut niveau, alliant rigueur technique et esprit critique, pour devenir statisticiens et planificateurs, un corps stratégique appelé à fournir au pays les données nécessaires à l’élaboration de ses politiques de développement.

Créé en 2023, le CNFSDP a déjà formé une première cohorte en 2024. Avec cette deuxième édition, l’établissement confirme son rôle central dans le développement du capital humain et dans la production des données statistiques, devenues aujourd’hui la véritable « matière première » du développement.

Sécurité routière : le Congo déploie des radars mobiles pour freiner les accidents

Des policiers et gendarmes congolais sont formés à l’utilisation de radars mobiles ultramodernes afin de lutter contre les excès de vitesse et réduire les accidents de circulation.

 

Le Congo franchit une nouvelle étape dans sa lutte contre l’insécurité routière. Depuis le 24 septembre à Brazzaville, des unités territoriales de police et de gendarmerie suivent une formation spécialisée sur l’utilisation de radars mobiles de dernière génération. L’initiative, portée par la Direction générale des transports terrestres (DGTT) en partenariat avec La Congolaise des frets du groupe Karity, marque un tournant technologique dans la régulation de la circulation.

Ces radars, fournis par le groupe allemand Jenoptik, seront déployés dans des points stratégiques à Brazzaville et Pointe-Noire. « Avant leur déploiement, il était essentiel de préparer nos forces de sécurité à l’utilisation de ces innovations technologiques », a expliqué Atali Mopaya, directeur général des transports terrestres, soulignant l’objectif de renforcer la sécurité intérieure et de sauver des vies.

L’opération s’inscrit dans l’engagement du Congo à réduire de 50 % les accidents mortels d’ici à 2030, conformément à la déclaration de Marrakech. Mais au-delà de la répression, une vaste campagne de sensibilisation est prévue, car 80 % des accidents sont liés aux comportements imprudents des conducteurs, notamment l’excès de vitesse.

Les formations intègrent également l’utilisation du logiciel eTraffrika, un outil numérique conçu pour centraliser les données des véhicules, gérer les infractions et faciliter le recouvrement des amendes. Une innovation qui, combinée aux radars mobiles, pourrait transformer durablement la sécurité routière au Congo.

Journée internationale de la mer : le Congo appelle à une responsabilité collective

Placée cette année sous le thème « Notre océan, notre responsabilité, notre chance », la commémoration a été l’occasion pour le gouvernement d’insister sur la nécessité d’une mobilisation collective pour préserver ce patrimoine vital.

 

Dans sa déclaration, la ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babackas, a rappelé que l’océan est à la fois une richesse inestimable et une lourde responsabilité pour l’humanité. Il absorbe près d’un quart des émissions mondiales de dioxyde de carbone, génère plus de la moitié de l’oxygène que nous respirons et est le moteur du commerce international, avec plus de 90 % des échanges transitant par voie maritime.

La ministre souligne que cette richesse est aujourd’hui menacée par les activités humaines : surexploitation des ressources halieutiques, pollution plastique et hydrocarbures, émissions des navires, ainsi que la montée du niveau des mers liée au changement climatique.

Avec une côte de 170 kilomètres et un port en pleine expansion, le Congo dispose d’un atout stratégique pour son développement. « L’océan représente à la fois une porte ouverte sur le monde et une porte d’entrée vers l’arrière-plan continental », a souligné Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babackas.

Pour mieux valoriser sa façade maritime, le Congo a engagé plusieurs réformes, parmi lesquelles : le renforcement de la sécurité et de la sûreté maritime, la modernisation des infrastructures portuaires, la surveillance accrue des navires, la gestion durable des ressources halieutiques, la sensibilisation des communautés côtières, et la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur maritime.

La ministre a conclu en rappelant que la préservation des océans n’est pas un simple choix écologique, mais une obligation morale envers les générations futures.

Congo : la BM dévoile son 12e rapport sur la situation économique et financière

Le document analyse entre autres les évolutions macroéconomiques de l’année 2024 et présente les perspectives pour la période 2025-2026.

 

Le 12e rapport de suivi de la situation économique et financière de la République du Congo a été présenté mardi 23 septembre 2025 à Brazzaville, par la Banque mondiale. C’est sous le thème « Améliorer la gestion du capital produit, humain et naturel », que se sont tenus les travaux. Le document traduit la volonté commune d’inscrire la croissance et le développement du Congo dans une perspective de durabilité et d’inclusion. C’est du moins ce qu’a précisé Cheik Fantamady Kanté, le directeur de Division de la BM pour l’Afrique de l’Ouest et du centre.

La première partie document analyse les évolutions macroéconomiques de l’année 2024 et présente les perspectives pour la période 2025-2026. La seconde partie expose, quant à elle, les résultats d’une évaluation approfondie du capital naturel, humain, physique et financier du pays, offrant ainsi une vision globale et intégrée de la richesse nationale.

Il en ressort de ce rapport que l’économie congolaise a poursuivi sa reprise progressive en 2024 (2,6%), portée principalement par le dynamisme des secteurs non pétroliers. Le document souligne tout de même que cette reprise demeure modeste.

Face aux préoccupations subsistent quant aux éventuels retards dans la mise en œuvre des réformes structurelles et l’exacerbation des tensions de trésorerie, le document recommande la mise en œuvre des mesures à court terme visant à renforcer la gestion de la dette et de la trésorerie. Certaines réformes inscrites dans le cadre de l’assistance technique de la Banque ont pour objectifs d’améliorer la visibilité du gouvernement sur les prévisions de la trésorerie afin de réduire l’accumulation des arriérés de paiement, tant internes qu’externes.

Congo : la CNDH trace sa nouvelle feuille de route

Les nouveaux membres de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) ont entamé, le 22 septembre à Brazzaville, leur première session ordinaire consacrée à l’adoption des textes fondamentaux et à la définition du plan stratégique 2025-2028.

 

Installés après l’élection de leur bureau décisionnel le 6 août dernier, les commissaires de la CNDH se réunissent jusqu’au 26 septembre pour jeter les bases du fonctionnement interne de l’institution. Au programme : l’examen et l’adoption du règlement intérieur, fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement, du règlement financier garantissant la transparence dans la gestion des ressources, ainsi que du plan stratégique 2025-2028 qui doit traduire les ambitions du mandat en cours.

La session prévoit également la mise en place de sous-commissions spécialisées, chargées de préparer avis, rapports ou déclarations en fonction des thématiques confiées.

Dans son allocution d’ouverture, le président de la CNDH, Casimir Ndomba, a rappelé l’importance de cette étape inaugurale.

« Aujourd’hui marque le point de départ de notre mandat collectif, mais également le coup d’envoi de la première épreuve de notre aventure commune au sein de notre institution. J’invite chacun de nous à faire preuve d’ouverture, d’écoute et de rigueur, afin que les décisions que nous prendrons reflètent à la fois l’esprit de responsabilité et le sens de l’intérêt général », a-t-il précisé

Il a également souligné la portée nationale et internationale de la mission confiée à la commission, dans un contexte marqué par de fortes attentes en matière de respect de la dignité humaine et de protection des libertés fondamentales.

Partenaire technique et financier, le système des Nations unies au Congo a réaffirmé son engagement à accompagner la CNDH dans ce processus de consolidation institutionnelle. Pour Abdourahamane Diallo, coordonnateur résident des agences onusiennes, il s’agit d’un tournant décisif :

« Une telle réforme renforcerait non seulement la crédibilité institutionnelle de la CNDH, mais ouvrirait également des perspectives d’appui, de financements pérennes indispensables pour répondre aux défis liés aux ressources. »

Créée par la loi n˚30-2018 du 7 août 2018, la CNDH a pour mission le suivi, la protection et la promotion des droits de l’homme au Congo. Elle constitue un espace de concertation et de dialogue entre les citoyens, les pouvoirs publics et la société civile. Cette première session ordinaire se veut ainsi une étape déterminante pour renforcer sa crédibilité et asseoir son rôle de garant des droits humains dans le pays.

Congo-Présidentielle 2026 : l’opposition dénonce le processus électoral en cours

Elle menace d’organiser une manifestation si les conditions d’une élection présidentielle libre, transparente, honnête et crédible ne sont pas respectées.

 

Des figures de l’opposition dont Mathias Dzon de l’Alliance pour la République et la démocratie (ARD), Clément Mierassa du Rassemblement des forces du changement (RFC) et Jean Pierre Agnangoye du Parti du peuple ont co-animé une conférence de presse samedi 20 septembre à Brazzaville. Au cours de celle-ci, les membres de l’opposition ont dénoncé le processus électoral en cours en République du Congo.

Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, ces opposants au régime en place disent être contre la candidature de Denis Sassou N’Guesso à la prochaine présidentielle de mars 2026. Pour eux, le simple fait d’avoir annoncé les dates du 1er tour (17 mars pour le vote de la force publique et le 22 mars pour les civils), le candidat du pouvoir va se déclarer vainqueur.

Ils soutiennent qu’il s’agit « d’un passage en force et d’un nouvel hold-up électoral comme en 2016 et 2021 ». « Nous demandons au pouvoir d’annuler, dès maintenant, tout ce qu’il a fait jusqu’ici de façon unilatérale et illégale dans le cadre des préparatifs de l’élection présidentielle de 2026 et de convoquer, dans l’immédiat, un vrai dialogue politique national inclusif, pour reformer en profondeur, d’accord-parties et de façon consensuelle, le système électoral à l’œuvre depuis 2002 ».

Ces leaders de l’opposition mettre la population dans la rue au cas où les conditions permissives d’une élection présidentielle libre, transparente, honnête et crédible ne seraient pas réunies au préalable, ils ont invité le pouvoir à revenir à la raison et à mettre fin à ce qu’ils qualifient de « désordre électoral créé et entretenu actuellement ».

New-York : Denis Sassou-N’Guesso à la 80e Assemblée générale des Nations Unies

Le président de la République a quitté Brazzaville vendredi 19 septembre, à destination de New-York, aux États-Unis, pour prendre part à la 80e Assemblée générale des Nations Unies.

 

Placée sous le thème « Mieux ensemble, 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits humains », cette session réunit les dirigeants du monde à un moment crucial, marqué par un appel pressant au renforcement du multilatéralisme, de la solidarité et de l’action commune au service des populations et de la planète. La question de la reconnaissance de l’État palestinien y figure également parmi les points saillants des discussions qui se sont ouvert ce 22 septembre 2025.

Durant cette semaine diplomatique intense, les chefs d’État et de gouvernement seront appelés à réaffirmer leur volonté de concrétiser les Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 et à donner une nouvelle impulsion à la coopération internationale.

L’Afrique, pour sa part, entend réitérer son exigence d’une représentation permanente au Conseil de sécurité de l’ONU, une revendication ancienne mais jusqu’ici restée lettre morte.

La participation de Denis Sassou-N’Guesso à cette 80e Assemblée générale illustre l’engagement du Congo à défendre la voix du continent et à plaider pour un système multilatéral plus inclusif, capable de répondre aux défis contemporains. Les discussions vont s’achever mardi 23 septembre 2025.

Le Congo et l’OMS-Afrique engagés pour des soins sûrs aux nouveau-nés et aux enfants

Le Congo, en collaboration avec le bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)-Afrique, a célébré le 17 septembre à Brazzaville la Journée mondiale de la sécurité des patients, placée cette année sous le thème : « Des soins sûrs pour chaque nouveau-né et chaque enfant ». L’événement a mis en lumière la nécessité de garantir des soins de santé de qualité dès la naissance, afin de protéger la vie et l’avenir des plus jeunes.

 

En Afrique, les nouveau-nés et les enfants demeurent particulièrement vulnérables en raison de leur développement rapide et de la fragilité de leur état de santé. Le Congo, aux côtés de l’OMS et de ses partenaires, s’est engagé à renforcer la sécurité des soins et à réduire les risques évitables liés à la mortalité néonatale et maternelle.

« Chaque enfant a droit à des soins sûrs et de qualité dès la naissance. C’est un devoir professionnel et une responsabilité morale que nous partageons tous », a souligné le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Mohamed Yakub Janabi. Celui-ci a insisté sur la nécessité d’investir dans les soins de santé primaires et dans le renforcement des systèmes de santé afin d’atteindre l’objectif ambitieux de zéro décès maternel.

La Journée mondiale de la sécurité des patients vise avant tout la mobilisation internationale et la sensibilisation des pays sur la réduction significative de la mortalité maternelle et néonatale. Dans la région africaine, 21 pays mettent déjà en œuvre des politiques et stratégies nationales de qualité intégrant la sécurité des patients. Le Congo s’inscrit pleinement dans cette dynamique, en renforçant son système de santé et en promouvant des pratiques de soins sécurisées.

Selon l’OMS, les principales causes de décès chez le nouveau-né sont la prématurité, l’asphyxie à la naissance, les infections et les malformations. Chez la mère, les risques sont surtout liés aux hémorragies, dystocies, infections et complications diverses. À ces causes médicales s’ajoutent des difficultés structurelles telles que le manque de personnel qualifié, les retards dans la prise en charge, l’absence de médicaments d’urgence ou encore le non-respect des protocoles médicaux.

Pour le Congo et l’OMS-Afrique, la sécurité des soins est au cœur des objectifs de développement durable (ODD), notamment en matière de réduction de la mortalité maternelle et néonatale et d’atteinte de la couverture sanitaire universelle. L’engagement collectif, la formation du personnel soignant et le respect des protocoles demeurent des leviers essentiels pour bâtir un système de santé plus sûr et plus résilient.

En réaffirmant leur partenariat, le Congo et l’OMS envoient un signal fort : la santé des enfants et des mères est une priorité absolue, car protéger la vie dès la naissance, c’est investir dans l’avenir du pays et de la région.

Congo : compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 17 septembre 2025

Le Conseil des ministres s’est réuni ce mercredi 17 septembre 2025 au Palais du peuple, sous la très haute autorité de son excellence, Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat.

 

Neuf affaires étaient inscrites à son ordre du jour, à savoir trois projets de décrets, au titre du ministère des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement ; un projet de décret, au titre du ministère de l’Energie et de l’Hydraulique ; cinq communications, au titre du ministère de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale.

 I/- Ministère des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Pierre Mabiala, ministre d’Etat, ministre des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le parlement, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres trois projets de décret.

Le premier texte présenté est le projet de décret portant autorisation expresse d’occuper une réserve foncière de l’Etat, constituée d’une emprise du domaine public maritime, située au lieu-dit « Hollmoni », district de Loango, département du Kouilou, par la société Luyuan des mines Congo.

La société Luyuan des mines Congo est attributaire du permis minier dit « Mboukoumassi », pour l’exploitation des sels potassiques au lieu-dit « Hollmoni », district de Loango, département du Kouilou.

L’exploitation de la potasse constitue une composante essentielle de la stratégie nationale de valorisation des ressources minières, dans une perspective de transformation locale, de création de valeur ajoutée et de développement d’industries connexes. Ce projet de décret a pour objet de conférer à une personne morale de droit privé, l’occupation d’une emprise du domaine public de cinq-cents soixante-dix-sept hectares quatre-vingt-quatre ares vingt-six centiares, pour une durée de vingt ans.

Cette attribution foncière est justifiée par la nécessité d’implanter une infrastructure portuaire moderne destinée à l’exploitation des granulés de potasse. Ce projet dont les crédits sont exécutés à plus de deux-cents millions de dollars est porteur d’un grand potentiel d’emplois, tant dans les phases de construction que d’exploitation, notamment :

  • Environ 1500 emplois directs en phase de construction;
  • Plus de 800 emplois permanents en phase d’exploitation industrielle;
  • D’autres milliers d’emplois indirects générés dans les services de soutien, de la logistique, du commerce et des transports.

Après examen et discussion, le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret portant autorisation expresse d’occuper une réserve foncière de l’Etat constituée d’une emprise du domaine public maritime, située au lieu-dit « Hollmoni » district de Loango, département du Kouilou, par la société Luyuan des mines Congo.

Deux autres projets de décrets ont été présentés au titre du ministère des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement.

Il s’agit : du projet de décret portant déclassement de la propriété bâtie du domaine public de l’Etat cadastrée section, bloc/parcelles 52, 53, 54, 54 bis, 55, 56, 58 et 59, arrondissement n° 2 Youlou Poungui, centre-ville, commune de Dolisie, département du Niariet du projet de décret portant cessation à titre gracieux de la propriété bâtie du domaine privé de l’Etat cadastrée section, bloc/, parcelles 52, 53, 54, 54 bis, 55, 56, 58 et 59, arrondissement n° 2 Youlou Poungui, centre-ville, commune de Dolisie, département du Niari.

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a décidé d’implanter une agence bancaire dans la ville de Dolisie, chef-lieu du département du Niari. L’ouverture de cette agence s’inscrit dans le cadre du renforcement de la présence institutionnelle de la BEAC au niveau national et sous régional, et vise à mieux desservir la population et les institutions financières locales.

Afin de réaliser ce projet, une réserve foncière de l’Etat, d’une superficie de trois hectares trente-neuf ares quatre-vingt-dix-huit centiares, a été identifiée au centre-ville de Dolisie.  La BEAC en sollicite l’acquisition à titre gracieux, conformément aux usages en matière d’accueil d’institutions communautaires d’intérêt stratégique.

L’implantation de cette agence présente des retombées positives, tant pour l’Etat congolais que pour la population locale, à savoir  une meilleure couverture bancaire dans la partie Sud du pays ; la création d’emplois directs et indirects ; et la redynamisation du tissu économique local, par une plus grande circulation monétaire.

De même par ce projet, la BEAC va construire un édifice imposant, d’architecture futuriste, qui apportera une valeur ajoutée esthétique et fonctionnelle au paysage urbain de Dolisie.  Elle contribuera à rehausser l’image de la ville de Dolisie, comme pôle économique et administratif d’avenir. La cession gratuite d’un fonds de terres domaniales au profit de la BEAC pour la construction de son agence de Dolisie se justifie par l’intérêt général du projet qui concilie la politique d’aménagement du territoire au développement économique local et à l’intégration sous régionale.

Après examen et discussion, le Conseil des Ministres a adopté les projets de décrets portant respectivement déclassement de la propriété bâtie du domaine public de l’Etat cadastrée section, bloc/parcelles 52, 53, 54, 54 bis, 55, 56, 58 et 59, arrondissement n° 2 Youlou Poungui, centre-ville, commune de Dolisie, département du Niari et  cessation à titre gracieux de la propriété bâtie du domaine privé de l’Etat cadastrée section, bloc/parcelles 52, 53, 54, 54 bis, 55, 56, 58 et 59, arrondissement n° 2 Youlou Poungui, centre-ville, commune de Dolisie, département du Niari.

II/- Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Emile Ouesso, ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, a présenté le projet de décret portant approbation du Pacte national énergétique de la République du Congo.

Le Sommet africain pour l’énergie tenu à Dar es Salam, les 27 et 28 janvier 2025, sur le thème « Accélérer l’avenir énergétique en Afrique», a posé les bases d’une nouvelle ère de la politique énergétique sur l’ensemble du continent africain.

Cette ère introduite par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et leurs partenaires, vise à fournir, à l’horizon 2030, de l’électricité à 300 millions d’Africains, sur les 690 millions recensés, n’y ayant pas accès.

L’adhésion pleine et entière à ce projet par son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat, témoigne la volonté de la République du Congo pour l’accès à l’électricité à près de six millions de Congolais à l’horizon 2030.

C’est dans cette perspective que la République du Congo a signé la Convention de Dar Es Salam de janvier 2025, en vue, entre autres, d’établir des alliances de partenariat stratégique autour des objectifs et des actions visant à projeter le futur commun de l’accès universel à l’électricité.

Pour arrimer le Congo à la Mission 300, le gouvernement s’est engagé à élaboré le Pacte national énergétique de la République du Congo à l’issue des discussions et consultations avec diverses parties prenantes, notamment les partenaires techniques et financiers au développement, le secteur privé et la société civile.

Ce pacte vise comme objectifs à réhabiliter et développer les infrastructures énergétiques à des coûts compétitifs ; tirer parti des avantages d’une intégration régionale accrue ; progresser vers l’accès universel à l’énergie, en mettant l’accent sur les zones rurales et mal desservies, et accélérer l’adoption de solutions de cuisson propres ; encourager la participation du secteur privé pour débloquer des ressources supplémentaires ; assurer la viabilité financière des sociétés du service public d’électricité afin d’assurer la sécurité énergétique et de fournir des services fiables et abordable.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation du Pacte national énergétique de la République du Congo.

 III/- Communications

Ministère de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Ludovic Ngatsé, ministre de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale, a présenté aux membres du Conseil des ministres cinq communications.

La première communication porte sur la transition vers le système de comptabilité nationale 2008 pour la production des comptes nationaux du Congo. 

La République du Congo continue de produire ses comptes selon le Système de comptabilité nationale de 1993. Ce système comptable ne prend pas en compte plusieurs composantes essentielles de l’économie actuelle, comme le secteur informel, les services numériques ou le capital naturel.

L’avantage de la transition au Système de comptabilité nationale 2008 peut se traduire par :

  • l’opportunité stratégique pour le Congo de moderniser son appareil statistique et de renforcer sa position sur la scène internationale ;
  • la prise en compte optimale des secteurs économiques, tels que l’économie informelle, les services numériques et la valorisation du capital naturel et son intégration au produit intérieur brut ;
  • la revalorisation du produit intérieur brut avec des retombées positives sur des indicateurs clés qui en découlent ;
  • le renforcement des mécanismes de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale et l’augmentation des recettes publiques ;
  • le renforcement de la crédibilité du Congo auprès des institutions financières internationales, des investisseurs et des partenaires au développement.

La deuxième communication est relative à la participation de la délégation congolaise à la 60e assemblée annuelle 2025 des conseils des gouverneurs du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et à la 61e assemblée annuelle du fonds africain de développement (FAD), du 26 au 30 mai 2025, à Abidjan, République de Côte d’Ivoire.

Monsieur le ministre de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale a donné des informations portant sur la participation de la République du Congo à ces assemblées annuelles de 2025 du Groupe de la BAD, tenues sur le thème « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».

Au cours de ces assemblées annuelles, cinq séances des Conseils des gouvernements ont eu lieu à huis clos.  Ces séances ont porté principalement sur l’examen et l’approbation du rapport du Comité directeur mixte, du rapport du Comité directeur du Conseil des gouverneurs sur l’élection du nouveau président, du rapport de la réunion du Comité permanent du Conseil des gouverneurs et sur les conditions de service du personnel; l’élection des administrateurs ; l’audition des cinq candidats au poste de président du Groupe de la BAD.

Les assemblées annuelles ont également été marquées par l’élection de M. Sidi Ould Tah, de nationalité mauritanienne, au poste de président de la BAD, à l’issue du troisième tour du scrutin ; l’accession de la République du Congo à la présidence du Conseil des gouverneurs.

A cet effet, M. Ludovic Ngatsé, ministre chargé du Plan, gouverneur de la BAD pour la République du Congo, a officiellement reçu le témoin de la Côte d’Ivoire, pour assumer désormais la présidence du Conseil des gouverneurs pour un mandat d’un an.

  • l’organisation des prochaines assemblées annuelles du groupe de la BAD à Brazzaville du 26 au 30 mai 2026 ; la réunion annuelle des gouverneurs de la circonscription Afrique centrale.

La troisième communication est relative à la participation de la délégation congolaise à l’installation du nouveau président élu de la BAD.

Le ministre de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale a informé les membres du Conseil des ministres sur la participation de la délégation congolaise, qu’il a conduite, à l’installation du 9e président du Groupe de la BAD, le 1er septembre 20025.

La cérémonie d’installation du nouveau président de la BAD s’est déroulée en présence et sous la très haute autorité de son excellence M. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, accompagné de son excellence M. Mohamed Ould Ghazouani, président de la République Islamique de Mauritanie.

Les dernières communications ont respectivement concerné la 7session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique dentrale (CEEAC) et la 16e Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), tenues à Bangui (République Centrafricaine) le 10 septembre 2025.

S’agissant de la 7e session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, tenue le 7 septembre 2025 à Sipopo, en République de Guinée équatoriale, sous la présidence de son excellence Obiang Nguema Mbasogo, président de la République de Guinée équatoriale, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, M. Ludovic Ngatsé, ministre en charge de l’Economie? a informé les Membres du Conseil des ministres de la participation de la République du Congo à ladite Conférence.

Le président de la République, chef de l’Etat, son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, était représenté à cette Conférence par M. Anatole Collinet Makosso, Premier ministre, chef du gouvernement.

Cette session a été précédée par une réunion du Conseil des ministres de la CEEAC, présidée par le ministre chargé de l’Intégration régionale de la République de Guinée équatoriale, assisté des ministres chargés de l’Intégration régionale de Sao-Tomé et Principe, en qualité de vice-président et de la République démocratique du Congo, en qualité de rapporteur.

La Conférence a suivi la lecture et a pris acte du rapport du Conseil des ministres, en formulant à cet effet des directives et des orientations appropriées.

Elle a également entériné la recommandation du Conseil des ministres de poursuivre le processus de sélection des membres de l’exécutif de la nouvelle Commission.

La Conférence des chefs d’Etat a procédé à la nomination de M. Ezéchiel Nibigira, de nationalité burundaise, au poste de président de la Commission de la CEEAC pour un mandat de cinq ans non renouvelable et a décidé de son installation immédiate. La Conférence a également pris note de la candidature de monsieur l’ambassadeur Firmin Edouard Matoko, de nationalité congolaise, au poste de directeur général de l’Unesco.

Enfin, la Conférence a suivi un rapport sur la situation sécuritaire en République démocratique du Congo.

La 16e Conférence des chefs d’Etat de la Cémac s’est tenue le 10 septembre 2025 à Bangui, en République centrafricaine, sous la présidence de son excellence le Pr Faustin Archange Tuadéra, président sortant de ladite Conférence.

La délégation de la République du Congo a été conduite par son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat.

  1. Ludovic Ngatsé, ministre en charge de l’Economie, a informé les membres du Conseil des ministres qu’au cours des travaux à huis clos, la Conférence a suivi la communication spéciale de son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, en sa qualité de président dédié du Programme des réformes économiques et financières de la Cémac.

A cet effet, son excellence monsieur le président de la République du Congo a présenté l’état d’avancement de la deuxième génération du programme et a mis en évidence les progrès accomplis, notamment en matière de discipline budgétaire, de relance de la croissance et de consolidation des finances publiques.

La Conférence a salué la qualité et la clarté de cette présentation, puis a recommandé d’engager rapidement la troisième phase du préfinancement de la Cémac, orientée vers l’industrialisation, la diversification économique et le renforcement du cadre macroéconomique.

Par ailleurs, la Conférence a confié à son excellence M. Denis Sassou N’Guesso la mission de conduire une réflexion sur la réforme du cadre de coopération monétaire entre la Cémac et la France. La Conférence a ensuite suivi la communication du président de la République de Guinée équatoriale, consacrée au Programme d’amélioration du fonctionnement des institutions, qui vise à renforcer la gouvernance, à promouvoir l’équité dans la rotation des responsabilités, à améliorer le financement de l’intégration et à accroître l’efficacité des organismes communautaires. La Conférence a, en outre, pris acte de la communication du président de la République du Cameroun, son excellence Paul Biya, ainsi que les rapports présentés par le président de la Commission, le gouverneur de la BEAC et le président de la BDEAC.

Enfin, la Conférence des chefs d’Etat a transmis à son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, la présidence de la Conférence des chefs d’Etat de la Cémac.

IV/- Nominations

Enfin, le Conseil des ministres a procédé à des nominations.

  • Au titre du ministère des Affaires foncières et du Ddomaine public, chargé des relations avec le Parlement :

Directeur général du domaine de l’Etat : M. Ngouedy Makota Jean Noël.

  • Au titre du ministère des Petites et moyennes entreprises et de l’Artisanat : 

Inspecteur général des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat : M. Diambou Bounkita Dimitri Presley.

Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le président de la République a clos la réunion et levé la séance.

Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 12h 15.

 

Fait à Brazzaville, le 17 septembre 2025

Pour le ministre de la Communication et des Médias,

Porte-parole du gouvernement, en mission,

Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones,

Aimé Ange Wilfrid Bininga