Congo-Budget de l’État 2026 : un budget de 2550 milliards FCFA adopté

Le texte prévoit un déficit de trésorerie estimé à 921 867 000 000 FCFA.

 

Adoptée par les deux chambres du Parlement lors de la session budgétaire clôturée le 23 décembre à Brazzaville, la loi de finances, exercice 2026, s’établit à 2 550 540 000 000 FCFA en recettes contre 2 270 167 000 000 FCFA en dépenses, dégageant ainsi un excédent budgétaire de 280 373 000 000 FCFA.

Élaboré sur la base des orientations du Cadre budgétaire à moyen terme 2026-2028, le budget de l’État pour l’année prochaine traduit, selon le gouvernement, la volonté de consolider les équilibres macroéconomiques, de stimuler la croissance et l’emploi, en particulier au profit des jeunes, tout en améliorant la qualité de la dépense publique, en réduisant le niveau d’endettement et en renforçant la résilience de l’économie nationale face aux chocs externes.

Présentant la philosophie du projet devant la représentation nationale, le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka, a indiqué que la stratégie gouvernementale vise avant tout une gestion optimale des ressources de l’État, fondée sur une discipline budgétaire accrue et une meilleure efficacité de la dépense publique.

Du côté des recettes, l’accent sera mis sur l’amélioration du rendement fiscal, notamment à travers : l’optimisation des recettes issues des ressources naturelles ; la digitalisation des procédures de collecte, afin de renforcer le recouvrement ; la réduction des exonérations fiscales ; et une meilleure mobilisation des produits des participations de l’État, grâce à une application rigoureuse de la politique de dividendes du portefeuille public.

S’agissant des dépenses, évaluées à 2 270,2 milliards FCFA, le gouvernement entend renforcer la qualité et l’efficience de l’action publique. Cette orientation passera par la budgétisation en mode programme et par une meilleure gestion des investissements publics, afin de maximiser l’impact économique et social des ressources engagées.

La loi de finances 2026 consacre également un volet stratégique de réforme de la gestion de la trésorerie, avec l’opérationnalisation du Compte unique du Trésor (CUT). Cette mesure s’inscrit dans le renforcement du principe de l’unicité de caisse, pilier des finances publiques modernes.

Selon les rapports de la commission Économie et Finances du Sénat, les établissements publics administratifs et autres entités disposant de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, mais fortement dépendants du financement de l’État, sont désormais tenus de domicilier systématiquement leurs ressources au Trésor public.

Cette réforme vise une optimisation de la trésorerie de l’État, un meilleur suivi des flux financiers, ainsi qu’une transparence accrue dans la gestion des comptes publics.

Dans son ensemble, la loi de finances 2026 s’inscrit dans une dynamique de consolidation des principes fondamentaux de gestion des finances publiques, notamment l’universalité budgétaire, l’unicité de caisse, la transparence et l’efficience dans l’allocation des ressources publiques.

Congo-Protection sociale et inclusion productive : le PSIPJ vise 45 000 jeunes en 2026

Réuni le 26 décembre à Brazzaville, le comité de pilotage du Projet de protection sociale et d’inclusion productive des jeunes (PSIPJ) a tenu sa troisième session ordinaire, marquée par la présentation des avancées enregistrées en 2025 et l’adoption d’ambitions chiffrées pour l’année 2026.

 

Financé par la Banque mondiale, le PSIPJ (anciennement connu sous l’appellation projet Lisungi) prévoit, pour l’exercice 2026, d’accompagner 40 000 jeunes dans des initiatives d’auto-entrepreneuriat, tout en assurant la formation professionnelle de 5 000 autres dans des métiers porteurs, soit un total de 45 000 bénéficiaires directs.

Ces objectifs s’inscrivent dans le Plan de travail et budget annuel (PTBA) 2026, officiellement adopté au cours de la session. Ce document stratégique comprend 58 activités programmées, pour une enveloppe globale estimée à 44 121 839 387 FCFA.

Cependant, malgré ces perspectives encourageantes, le PSIPJ reste confronté à plusieurs défis majeurs. La première porte sur l’achèvement et le déploiement du registre social unique, un outil numérique essentiel pour l’identification, le suivi et la gestion efficace des bénéficiaires. À cela s’ajoutent les retards dans le recrutement des prestataires de formation et des agences de coaching, ainsi que les décalages observés dans le paiement des frais de transport et de nutrition des jeunes en formation.

Les contraintes logistiques, notamment liées à l’approvisionnement en matériel pédagogique, figurent également parmi les obstacles à lever pour garantir la qualité des formations et le respect du calendrier d’exécution.

Ouvrant les travaux, le directeur de cabinet du ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale, Sylvain Lekaka, a souligné le caractère stratégique de cette session, appelant à une mobilisation accrue des parties prenantes afin de consolider les acquis et d’accélérer la mise en œuvre des activités prévues.

Congo-Cameps : un budget 2026 de près de 10 milliards FCFA adopté

Il est en recul de 8 % par rapport à celui de l’année 2025, traduisant un ajustement des prévisions financières de l’institution.

 

La Centrale d’achat des médicaments essentiels et des produits de santé (Cameps) disposera, pour l’exercice 2026, d’un budget arrêté à 9 989 942 015 FCFA en recettes comme en dépenses. Ce budget a été adopté le 21 décembre à Brazzaville par le conseil d’administration, réuni sous la présidence du Pr Ange Antoine Abéna.

Outre l’adoption du budget, les administrateurs ont validé le plan stratégique 2026-2030, qui définit les orientations de la Cameps pour les cinq prochaines années, ainsi que le manuel des procédures administratives, financières et comptables et le plan d’actions opérationnel.

Ce plan prévoit des investissements structurants, notamment la construction d’un entrepôt de médicaments et de produits de santé à Edou, dans le département de la Cuvette, ainsi que la mise en place d’un hub logistique à Pointe-Noire. Ces infrastructures visent à améliorer la capacité de stockage et la performance de la chaîne de distribution sur l’ensemble du territoire national, a précisé le directeur général de la Cameps, le Dr Max Maxime Makoumba-Nzambi.

Sur le plan de la gouvernance, le conseil d’administration a examiné et pris acte du rapport d’analyse des procédures de la Cameps, avant de procéder à la désignation du Commissaire aux comptes pour une durée de six ans, soit pour la période 2025-2031. Les administrateurs ont également adopté le manuel des procédures administratives, financières, techniques et comptables, renforçant ainsi le cadre de gestion interne de l’établissement.

À l’issue des travaux, le conseil d’administration a exprimé sa reconnaissance aux pouvoirs publics, en adressant une motion de félicitations au président de la République pour son engagement en faveur du système de santé. Clôturant la session, le Pr Ange Antoine Abéna a invité les responsables de la Cameps à veiller à la mise en œuvre effective des décisions prises, afin d’optimiser l’utilisation des ressources financières et d’améliorer l’accès des populations aux médicaments essentiels.

Diplomatie : trois nouveaux ambassadeurs accrédités au Congo

Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a reçu en audience, le 22 décembre à Brazzaville, les lettres de créance de trois nouveaux chefs de missions diplomatiques accrédités en République du Congo.

 

Il s’agit du nouvel ambassadeur de la République gabonaise, Mathurin Boungou, de son homologue de la République de Namibie, Hopelong Uushona Iipinge, ainsi que de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, Mesfin Gebremaria Shawo.

La cérémonie officielle de présentation des lettres de créance marque l’entrée en fonction de ces diplomates auprès des autorités congolaises. Elle symbolise également la volonté commune de leurs pays respectifs et de la République du Congo de consolider et dynamiser la coopération bilatérale, dans des domaines variés tels que la diplomatie, l’économie, le commerce, la culture et les échanges institutionnels.

Mathurin Boungou, un juriste chevronné à la tête de la mission gabonaise

Nommé ambassadeur du Gabon à Brazzaville, Mathurin Boungou est un magistrat hors hiérarchie à la carrière remarquable. Il a successivement exercé comme juge d’instruction de 1991 à 1995, puis doyen des juges d’instruction jusqu’en 1997. De 2005 à 2008, il a occupé le poste de président de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel, avant de diriger l’Agence judiciaire du Trésor entre 2008 et 2013. Depuis 2013, il assumait les fonctions de directeur général adjoint de l’Agence judiciaire du Congo.

À Brazzaville, il aura pour mission de renforcer les relations d’amitié et de coopération entre Libreville et Brazzaville, fondées sur des liens historiques et fraternels.

Hopelong Uushona Iipinge, une nouvelle impulsion pour la coopération Namibie-Congo

La Namibie est désormais représentée au Congo par Hopelong Uushona Iipinge, diplomate chevronné âgé de 68 ans. Marié et père de six enfants, il est titulaire d’une maîtrise en relations internationales obtenue à l’Université des Îles Vierges au Royaume-Uni, ainsi que d’un diplôme en stratégie civilo-militaire délivré en Floride, aux États-Unis.

Avant sa nomination, il occupait les fonctions de secrétaire général et chargé des comptes des anciens combattants de son pays. Il a également servi comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Éthiopie à Cuba entre 2010 et 2013. Sa mission à Brazzaville vise à insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales entre Windhoek et Brazzaville.

Mesfin Gebremaria Shawo, ambassadeur éthiopien non résident au Congo

Déjà en poste à Kigali, Mesfin Gebremaria Shawo est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, avec accréditation non résidente en République du Congo. Diplômé de l’Université d’Addis-Abeba et de l’Université du Pendjabi en Inde, il est chargé de représenter son pays sur les plans politique, économique et diplomatique.

Son action portera notamment sur le développement du commerce, la promotion des investissements, la coopération culturelle, ainsi que sur les services consulaires et de visas, contribuant ainsi au renforcement des relations entre Addis-Abeba et Brazzaville.

Suspension des visas américains : Brazzaville se veut rassurant

Vendredi 19 décembre, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du livre-bilan du président Denis Sassou Nguesso, le chef du gouvernement a indiqué que des discussions étaient en cours avec Washington en vue d’une levée prochaine de cette mesure.

 

Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a tenté de rassurer l’opinion publique face à la décision des États-Unis de suspendre l’octroi de visas aux ressortissants du Congo-Brazzaville. Il faut noter que cette décision américaine s’inscrit dans le cadre du rétablissement d’un « travel ban » annoncé le mercredi 4 juin par le président Donald Trump, interdisant l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays. En Afrique, sept États sont concernés : le Tchad, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Congo-Brazzaville.

Concernant le Congo-Brazzaville, les autorités américaines invoquent officiellement un taux jugé élevé de « visas overstay », ces séjours prolongés au-delà de la durée légale du visa, ainsi que des insuffisances dans les dispositifs administratifs de contrôle des voyageurs avant leur départ.

Prenant la parole le 20 décembre à Brazzaville, Anatole Collinet Makosso a affirmé que le gouvernement congolais n’avait jamais été informé en amont d’une telle décision. « À aucun moment, on ne nous avait fait état d’une menace de ce genre », a-t-il déclaré, cité par notre correspondante à Brazzaville, Loïcia Martial. Selon lui, cette absence d’alerte explique les interrogations initiales suscitées par l’annonce.

Le Premier ministre a par ailleurs insisté sur la solidité des relations diplomatiques entre Brazzaville et Washington. « Nous avons des relations parfaites », a-t-il assuré, précisant que des démarches ont immédiatement été engagées par les autorités diplomatiques congolaises dès confirmation que le Congo figurait bien parmi les pays concernés.

Anatole Collinet Makosso a également relativisé la portée de la mesure, évoquant une diplomatie américaine « très active » et « fluctuante ». « On peut prendre une décision aujourd’hui, demain on l’a changée », a-t-il observé, soulignant que le Congo-Brazzaville s’inscrit dans cette dynamique de dialogue avec ses partenaires américains.

Se voulant optimiste, le chef du gouvernement a conclu en affirmant que les griefs soulevés par Washington étaient « en train d’être gérés » et que des solutions devraient être rapidement trouvées. « Je ne pense pas que ce soit réellement un problème. Nos relations redeviendront normales », a-t-il assuré.

Congo-Université Marien Ngouabi : la grève des enseignants de divise les étudiants

À l’université Marien Ngouabi de Brazzaville, la grève des enseignants, entamée le 17 novembre dernier pour réclamer le paiement de cinq mois d’arriérés de salaires, entre dans sa quatrième semaine.

 

Au rez-de-chaussée d’un bâtiment de la faculté des Lettres, Arts et Sciences humaines, Jules Christ, étudiant en Sciences et techniques de la communication, exprime son exaspération. Après près d’un mois passé à la maison, il dit se sentir « fatigué » par une situation qui, selon lui, pénalise avant tout les étudiants. « C’est un temps que nous perdons. Les notions apprises disparaissent peu à peu et, à la reprise, les cours seront forcément bâclés. Nous serons ensuite évalués très rapidement, ce qui ne nous avantage pas », déplore-t-il.

Depuis quatre semaines, les portes des onze établissements que compte la plus grande université du pays restent fermées, paralysant l’ensemble des activités académiques. Une interruption qui compromet le calendrier universitaire et accentue l’incertitude quant à la fin de l’année académique.

D’autres étudiants, en revanche, affichent leur soutien aux enseignants. C’est le cas d’Anaclet Loubaki, étudiant en master 1 de droit, qui dénonce une situation devenue récurrente. « Cela nous impacte, bien sûr, notamment sur la qualité de la formation. Mais quand les enseignants travaillent et ne sont pas payés pendant des mois, c’est injuste. Cela se répète trop souvent et devient agaçant », souligne-t-il, estimant que les revendications des enseignants sont légitimes.

Face à cette crise, des négociations ont été engagées entre les syndicats des enseignants et le gouvernement. Toutefois, l’intersyndicale à l’origine du mouvement n’a pas souhaité s’exprimer sur l’état d’avancement des discussions, malgré les sollicitations.

En attendant une issue, étudiants et enseignants restent suspendus aux résultats des pourparlers, dans un climat marqué par l’inquiétude, la frustration et l’espoir d’un retour rapide à la normale.

Le Congo se dote d’un guide national pour renforcer la pharmacovigilance

Le ministère de la Santé et de la Population, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a organisé les 15 et 16 décembre à Brazzaville un atelier de validation du guide national des bonnes pratiques de vigilance liées aux médicaments et autres produits de santé.

 

Pendant deux jours de travaux, les participants ont procédé à la relecture approfondie du document, en mettant un accent particulier sur les mécanismes de détection, d’évaluation et de notification des effets indésirables liés aux médicaments et aux produits de santé. La pharmacovigilance, fonction réglementaire essentielle, vise à assurer le suivi des médicaments à visée curative – notamment les antibiotiques – après leur mise sur le marché, afin de garantir leur sécurité d’utilisation au sein de la population.

Partenaire clé dans l’élaboration de cette politique, le Pnud a salué l’aboutissement de ce processus. « Nous formulons le vœu que ce guide puisse être un puissant support pour le ministère de la Santé, tant dans la gestion des alertes que dans la prise en charge des événements liés aux médicaments et aux produits de santé », a déclaré Hugues Traoré, conseiller technique principal santé au Pnud, tout en remerciant les cadres du ministère pour leur implication.

De son côté, la directrice de la pharmacie et du médicament, Rosa Ata Ollessongo, a rappelé que ce guide fixe clairement le cadre d’intervention des professionnels de santé, en mettant l’accent sur l’obligation de notification des événements indésirables à l’aide de fiches dédiées. « Il est important de surveiller ces effets afin que le ministère puisse prendre des mesures appropriées, allant jusqu’à la suspension ou à l’arrêt de l’importation de certains produits si nécessaire. Ce guide encadre l’ensemble des actions de pharmacovigilance liées aux médicaments et aux autres produits de santé », a-t-elle expliqué.

Le directeur général des soins et services de santé, Henri Germain Monabeka, a, pour sa part, insisté sur la nécessité d’étendre la pharmacovigilance aux structures sanitaires de base, aux hôpitaux généraux et au niveau communautaire. Tout en rappelant que les médicaments sont bénéfiques, il a souligné qu’ils peuvent néanmoins entraîner des effets secondaires nécessitant une surveillance rigoureuse. Il a ainsi appelé à une large vulgarisation du guide auprès de tous les prescripteurs afin de renforcer la surveillance des effets indésirables, au bénéfice des patients, des autorités sanitaires et des fabricants.

Congo : GoChap lance officiellement ses activités

La plateforme numérique panafricaine GoChap a officiellement annoncé le lancement de ses activités au Congo, au cours d’une conférence de presse tenue à Brazzaville.

 

Dirigée par Christ Kimbémbé, GoChap se positionne comme une application multiservices innovante, conçue pour répondre aux besoins quotidiens des populations urbaines. Disponible en téléchargement sur Google Play et App Store, la plateforme propose une large gamme de services accessibles en ligne, couvrant plusieurs secteurs d’activités.

Dans son volet mobilité et transports, GoChap permet notamment la commande de taxis, la location de véhicules ainsi que la location d’appartements. Grâce à un système de géolocalisation en temps réel, l’application facilite l’accès rapide à un moyen de transport, quel que soit l’endroit où se trouve l’usager.

Au-delà du transport, la plateforme offre également des services de commande et de livraison de repas ainsi que de produits pharmaceutiques, assurant la livraison à domicile dans différents quartiers de la ville.

Présentant la vision de l’entreprise, le directeur général de GoChap a souligné la dimension sécuritaire et pratique de l’application.

« GoChap est une application multiservices conçue pour répondre aux besoins de la population. À travers elle, le client peut commander de la nourriture, des médicaments, un taxi ou encore une voiture personnelle pour ses déplacements. Dans le volet transports, les chauffeurs enregistrés sur la plateforme sont référencés avec tous leurs renseignements, ce qui nous permet de les contrôler en temps réel », a précisé Christ Kimbémbé.

Avant son implantation au Congo, GoChap était déjà opérationnelle au Togo et au Burkina Faso, où la plateforme a su démontrer son efficacité et gagner la confiance des usagers. Son arrivée au Congo s’inscrit ainsi dans une dynamique de digitalisation des services et d’amélioration de l’accès aux solutions pratiques du quotidien.

Congo-Justice juvénile : les acteurs de la chaîne pénale renforcent leurs capacités

Magistrats, avocats, policiers, gendarmes et travailleurs sociaux, se sont réunis le 15 décembre à Brazzaville pour réfléchir aux procédures judiciaires applicables aux mineurs en conflit avec la loi.

 

Organisée par la Direction générale de la solidarité, en partenariat avec le Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture (Reiper) et avec l’appui du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), la session avait pour objectif de renforcer les capacités techniques, pédagogiques et juridiques des acteurs de la justice et du social en matière de justice juvénile.

La formation a permis de sensibiliser les participants aux normes nationales et internationales de protection des mineurs, de promouvoir une meilleure articulation entre les institutions judiciaires, policières et sociales, et de préparer les acteurs à un accompagnement juridique adapté des enfants en conflit avec la loi. Les échanges ont également porté sur le guide de sensibilisation et d’information relatif aux procédures et recours disponibles pour les mineurs.

Au total, cinquante participants ont pris part aux travaux, répartis en groupes thématiques axés sur l’identification des normes applicables, la maîtrise des principes fondamentaux de la justice juvénile, les techniques de communication avec les mineurs, ainsi que l’articulation entre justice restaurative et justice coutumière.

Pour les organisateurs, la vulnérabilité des enfants trouve souvent son origine dans les violences et abus commis par les adultes. « La protection de l’enfant en danger et en conflit avec la loi constitue une mission essentielle de l’État. La prise en charge des mineurs en conflit avec la loi est au cœur des actions du ministère en charge de la Justice », ont-ils souligné.

Les participants ont toutefois déploré le manque de centres spécialisés de rééducation, contraignant de nombreux mineurs à être incarcérés dans les maisons d’arrêt aux côtés des adultes, souvent sans jugement, dans un contexte de surpopulation carcérale. À titre d’illustration, la maison d’arrêt de Brazzaville compte actuellement environ 700 détenus pour une capacité d’accueil de 150, parmi lesquels des mineurs.

La déléguée de la représentante de l’Unicef au Congo, Felana Aliderson, a dénoncé le non-respect des normes internationales dans les lieux de détention : « De nombreux enfants sont privés de liberté dans des conditions qui ne respectent ni les standards internationaux ni les normes nationales, notamment la détention avec les adultes, la durée excessive de la privation de liberté et le non-respect de la dignité et des garanties socio-culturelles », a-t-elle déclaré. Elle a rappelé la Convention relative aux droits de l’enfant ainsi que la loi n°4-2013 portant protection de la jeunesse, qui consacre l’existence d’un système de justice spécialisé tenant compte de l’âge, de la vulnérabilité et de la réinsertion des mineurs.

De son côté, le coordonnateur du Reiper, Joseph Bikié Likibi, a insisté sur le droit à l’accompagnement juridique des mineurs, soulignant la nécessité d’un soutien particulier pour ceux ne disposant pas de ressources financières suffisantes afin de leur permettre de suivre convenablement les procédures judiciaires.

Pour sa part, le secrétaire général à la Justice, Mathieu Clotaire Okoko, a rappelé que la protection de l’enfant figure parmi les priorités fondamentales de la politique publique au Congo, conformément à la loi de 2010 sur l’enfance. Il a évoqué les principes universels des droits de l’homme, notamment la non-discrimination, le droit à la survie et au développement de l’enfant, ainsi que le respect de l’audition du mineur.

« La force d’une loi ne réside pas dans sa formulation, mais dans sa mise en œuvre. Malgré les progrès accomplis, de nombreux enfants demeurent en situation de grande vulnérabilité. La justice doit non seulement sanctionner, mais aussi éduquer, prévenir et offrir une seconde chance », a-t-il déclaré.

À l’issue des travaux, les participants ont unanimement reconnu que la maîtrise des textes, des procédures et des normes internationales, ainsi qu’une prise en compte de l’âge, de la vulnérabilité et du potentiel de réinsertion des mineurs, constituent des leviers essentiels pour prévenir la marginalisation et la récidive.

Congo : le PNLS s’installe dans un nouveau siège moderne à Brazzaville

Le gouvernement congolais a officiellement réceptionné, le 15 décembre à Brazzaville, le nouveau siège du Programme national de lutte contre le sida (PNLS), réhabilité par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) avec l’appui financier du Fonds mondial.

 

Implanté à Poto-Poto, dans le 3ᵉ arrondissement de la capitale, l’édifice s’étend sur un site de 10 000 m² et comprend 23 pièces fonctionnelles, dont des bureaux, des salles de réunion, d’archivage et de reprographie, répondant aux standards modernes de travail. Réalisée en cinq mois, la réhabilitation respecte les normes environnementales et intègre des solutions durables visant à améliorer le confort et l’efficacité énergétique.

Ces travaux s’inscrivent dans un vaste programme comprenant également la réhabilitation ou la construction de vingt entrepôts sanitaires à travers les quinze départements du pays, afin de faciliter l’accès aux médicaments. L’investissement global s’élève à plus de 384 millions de FCFA.

La représentante résidente du Pnud au Congo, Adama-Dian Barry, a exprimé l’espoir que ce nouveau siège devienne « un phare d’espoir » dans la prévention, le dépistage et le traitement du VIH. Elle a par ailleurs salué les résultats enregistrés entre 2024 et 2025, notamment la prise en charge de plus de 48 000 personnes vivant avec le VIH, dont 3 000 enfants, ainsi que le renforcement des actions de prévention et de dépistage à l’échelle nationale.

 

 

Congo : l’Anac adopte un budget 2026 de plus de 9,2 milliards FCFA

Le comité de direction de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) s’est réuni le 12 décembre à Brazzaville sous la présidence de Ferdinand Sosthène Likouka, directeur de cabinet du ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande.

 

Le budget a été voté en recettes à 9 244 260 500 francs CFA et en dépenses à 9 237 336 000 francs CFA, avec amendements. Cette session a également permis l’approbation de plusieurs documents de gouvernance, notamment le procès-verbal du précédent comité de direction, le rapport de la session ordinaire du 2 décembre 2024, ainsi que le projet de rapport d’activités de l’exercice 2024 clos.

Les échanges ont donné lieu à une série de recommandations adressées à la hiérarchie de l’Anac. Parmi celles-ci figurent la régularisation de la situation administrative des agents ayant cumulé trois contrats à durée déterminée, la résorption du déficit en personnel technique, notamment dans les domaines de la météorologie et des services de la circulation aérienne au niveau des aérodromes, ainsi que le réexamen, lors du prochain conseil d’administration, des recommandations dont l’exécution n’a pas été réalisée à 100 %.

Cette réunion s’inscrit également dans un contexte de réforme institutionnelle, à la suite de l’adoption du décret n°2025-369 du 3 novembre 2025 fixant l’organisation, les attributions et la composition des organes de gestion et de tutelle des entreprises et établissements publics. Désormais, l’Agence nationale de l’aviation civile sera administrée par un conseil d’administration et gérée par une direction générale.

Présidant les travaux, Ferdinand Sosthène Likouka a insisté sur l’importance de cette phase de transition. « Nous devons, au cours de cette réunion, assurer une transition harmonieuse, rigoureuse et exemplaire vers le nouveau cadre institutionnel ainsi prescrit. Il nous faut doter l’Agence nationale de l’aviation civile des outils de gestion indispensables à son fonctionnement et à la conduite efficace de ses missions statutaires. Il s’agit là de l’objet principal de cette session », a-t-il déclaré.

Congo-Présidentielle 2026 : Dave Mafoula se déclare candidat

Il place cette ambition politique « sous le signe d’un nouveau départ vers la justice, la vérité et la renaissance du Congo ».

 

Le président du parti d’opposition Les Souverainistes (LS), Uphrem Dave Mafoula, a annoncé samedi 13 décembre à Brazzaville sa candidature à l’élection présidentielle de mars 2026. Déjà candidat malheureux à la présidentielle de 2021, Dave Mafoula a fait cette annonce lors d’une déclaration à la presse, en présence de nombreux militants et sympathisants. Se présentant comme le porte-voix des Congolais en quête de changement, il a affirmé vouloir restaurer la dignité nationale, libérer la jeunesse de la misère et mettre fin à plusieurs décennies de gouvernance qu’il juge néfastes.

Critique à l’égard de la gestion du pouvoir en place, le leader des Souverainistes a appelé à une refondation profonde de l’État, fondée sur la démocratie, la justice indépendante et une redistribution équitable des richesses. Il a également plaidé pour une Constitution rénovée, garantissant une réelle séparation des pouvoirs et des institutions stables.

Pour Dave Mafoula, l’élection présidentielle de 2026 représente une opportunité historique de redonner confiance aux citoyens et d’ouvrir une nouvelle page politique pour le Congo.

Congo : Kaani Assistance alerte sur la hausse des VBG

L’organisation non gouvernementale a présenté, le 12 décembre à Brazzaville, le rapport d’une étude réalisée au mois de novembre, dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.

 

Intitulé « Visibiliser et documenter les violences faites aux femmes en République du Congo », le rapport dresse un état des lieux des réalités vécues par les survivantes. Aussi, les difficultés rencontrées par les acteurs de prise en charge. L’enquête a été menée en collaboration avec la police judiciaire, des hôpitaux de Brazzaville et le Programme national de lutte contre les violences basées sur le genre.

Sur le terrain, les équipes de Kaani Assistance, conduites par la coordinatrice Luce Bénédicte Gangoue et sa collègue Franche Orchidée Malanda, ont identifié plusieurs défis majeurs. Parmi ceux-ci, l’organisation note le manque récurrent de kits de prise en charge, l’absence de suivi psychologique, ainsi que des lourdeurs administratives et opérationnelles qui entravent l’accompagnement des victimes.

Le rapport souligne par ailleurs une hausse notable des cas de VBG en 2025, comparativement aux années 2023 et 2024. Cette situation est attribuée à la précarité économique, aux inégalités de genre, au poids des traditions, à la faible sensibilisation des communautés et à la banalisation des violences.

Malgré leur ampleur, ces violences restent largement sous-déclarées, en raison de la stigmatisation, de la peur des représailles et de l’absence d’un système harmonisé de collecte des données, rendant les réponses institutionnelles peu adaptées. C’est ce que révèle les résultas de l’étude.

Pour améliorer la documentation, Kaani Assistance a lancé un sondage en ligne sur son site internet. L’initiative vise notamment à recueillir davantage de témoignages, donner la parole aux survivantes, publier les données disponibles et renforcer la collaboration entre la société civile, les forces de sécurité et les structures de santé.

Parmi ses recommandations figurent la mise en place d’un mécanisme national de coordination des données, le renforcement des capacités des acteurs, la création d’espaces sécurisés pour l’accueil des victimes, ainsi que l’intensification des actions de prévention et de sensibilisation communautaire.

Pour Kaani Assistance, ce rapport constitue un point de départ et un appel à une action collective renforcée afin de mieux protéger les femmes et de lutter durablement contre les violences basées sur le genre au Congo.

Congo : 20 000 patients VIH et 4 000 tuberculeux menacés de rupture de traitement en 2026

Le Comité de coordination national (CCN), organe chargé de la gestion des financements du Fonds mondial de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, tire la sonnette d’alarme et sollicite l’implication urgente des autorités dans l’achat des médicaments essentiels.

 

Selon les chiffres dévoilés lors de la cérémonie de restitution de la mission du Fonds mondial au Congo, près de 20 000 personnes vivant avec le VIH et environ 4 000 patients atteints de tuberculose pourraient se retrouver sans médicaments antirétroviraux et antituberculeux l’année prochaine, en cas de rupture de financement ou de stocks.

Le gestionnaire du portefeuille principal du Fonds mondial pour le Congo, le Togo et le Bénin, Eplakessi Kouadjani, a rappelé que le Congo reste confronté à des épidémies persistantes. Il a notamment souligné l’augmentation du taux de prévalence du VIH, avec les jeunes comme groupe le plus exposé.

S’agissant de la tuberculose, bien que le pays affiche un taux de prise en charge thérapeutique de 100 %, les données sanitaires font état de 83 000 décès, révélant l’ampleur du défi. Face à cette situation, Eplakessi Kouadjani a insisté sur la prise en charge de la mère et de l’enfant, le renforcement du financement de la santé et la mobilisation des ressources, en impliquant le secteur privé et les créanciers.

Le Congo a bénéficié d’un don de 90 millions d’euros pour la période 2024-2026, grâce à l’appui technique et financier du fonds mondial. C’est du moins ce qu’a précisé la présidente du CCN, Esmo Valérie Maba Moukassa

« Ces subventions ont permis d’atteindre des niveaux satisfaisants pour plusieurs indicateurs de santé liés aux trois pandémies », a-t-elle rappelé, appelant les membres du CCN et les acteurs de la société civile à préserver ces acquis.

Toutefois, elle a lancé une mise en garde : « Si nos appels ne sont pas entendus et que les subventions venaient à être réduites, nous serions contraints d’envisager des actions de mobilisation pour faire valoir nos préoccupations », a-t-elle averti.

Congo : le Fonds mondial appelle à renforcer les financements domestiques pour la santé

L’objectif est de garantir la continuité des services de santé essentiels et préserver les progrès réalisés contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.

 

La République du Congo a bénéficié depuis 2006, d’un financement cumulé de 284 millions de dollars soit environ 160,9 milliards de FCFA, du Fonds mondial pour soutenir la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Pour le cycle actuel de trois ans, l’appui s’élève à 71 millions de dollars, soit près de 39,8 milliards de FCFA.

Mais dans un contexte international marqué par la baisse des contributions de plusieurs partenaires au développement, le Fonds mondial encourage désormais le Congo à mobiliser davantage ses propres ressources.

« Le Fonds mondial vient en complément des efforts des pays récipiendaires. Le Sénat et le Parlement peuvent jouer un rôle essentiel pour faire avancer le plaidoyer en faveur d’un accroissement des financements domestiques », a expliqué Plaikessi Kouadjani, gestionnaire principal de portefeuille, lors d’une rencontre avec le président du Sénat.

Plaikessi Kouadjani a rappelé que les investissements du Fonds mondial ont permis : d’assurer des traitements antirétroviraux à 45 000 personnes vivant avec le VIH, de renforcer la prise en charge des patients atteints de tuberculose, de financer cette année la distribution de 2,7 millions de moustiquaires imprégnées contre le paludisme.

Congo : le CAD alerte sur une hausse de 131 % des violations des droits humains

À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, célébrée le 10 décembre, le Centre d’Actions pour le Développement (CAD) tire la sonnette d’alarme.

 

Dans un rapport rendu public en début de semaine, l’organisation dénonce ce qu’elle qualifie de « politique sécuritaire expéditive », pointant une détérioration inquiétante des droits civils et politiques en République du Congo.

Selon le document de plus de 200 pages, les violations des droits civils et politiques ont augmenté de 131 % entre 2024 et 2025, soit 2 764 cas supplémentaires enregistrés en un an. Un chiffre sans précédent, présenté par le directeur exécutif du CAD, Trésor Nzila, lors d’une conférence de presse à Brazzaville.

« La dégradation de la situation s’explique par un contexte marqué par des opérations sécuritaires menées conjointement par la police, la gendarmerie et la Direction de la sécurité présidentielle », affirme Trésor Nzila. Pour l’organisation, ces opérations, censées répondre à la montée du grand banditisme, ont paradoxalement aggravé la situation en matière de droits humains.

Depuis plusieurs mois, le pays fait face au phénomène des « bébés noirs » ou kulunas, des groupes de jeunes délinquants responsables d’agressions violentes. Pour y répondre, le chef de l’État a ordonné fin septembre l’intervention d’un corps d’élite, dont les méthodes suscitent une forte polémique.

Pour Trésor Nzila, cette stratégie doit être révisée : « Aucune politique sécuritaire ne peut justifier la négation du droit à la dignité et à la justice. Il n’est pas trop tard. Le président de la République et le gouvernement doivent prendre conscience que cette opération entache l’image du pays. Elle doit s’arrêter. La justice doit reprendre le dessus. »

Contactées, les autorités nationales n’ont pas souhaité réagir aux conclusions du rapport. Fin novembre, le président Denis Sassou Nguesso promettait encore d’être « intraitable » et de poursuivre « jusqu’au dernier bandit », réaffirmant la fermeté de l’État face à l’insécurité.

Congo : l’activité économique affiche une croissance de 2,8 au troisième trimestre 2025

C’est ce qui ressort de la dernière session annuelle du Comité national économique et financier du Congo (CNEF), qui s’est tenue lundi 08 décembre 2025, à Brazzaville.

 

Le Comité national économique et financier du Congo (CNEF), organe national rattaché à la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), a organisé sa dernière session annuelle consacrée à l’examen de la conjoncture économique nationale et sous-régionale. Présidée par le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka, la réunion a permis aux membres du CNEF de dresser un bilan macroéconomique encourageant pour l’année 2025.

Selon les conclusions du CNEF, l’activité économique du Congo s’est nettement renforcée au troisième trimestre 2025. Cette dynamique s’explique par la poursuite des investissements dans le secteur pétrolier, ainsi que par la vigueur du secteur hors pétrole. Grâce à ces performances, le taux de croissance du produit intérieur brut réel devrait atteindre +2,8% en 2025, contre 1,5% en 2024.

Sur le plan des prix, l’inflation devrait rester proche de la norme communautaire de 3%, légèrement inférieure au niveau de 2024 (3,1%), en dépit de hausses sur certains produits alimentaires et des perturbations observées dans la fourniture d’électricité.

Les experts de la BEAC ont également relevé une évolution notable du financement de l’économie. L’encours des crédits bruts accordés par les banques a progressé de 27,9%, atteignant 1 816,4 milliards FCFA au 31 août 2025. Parallèlement, les créances en souffrance ont augmenté de 15,7% pour s’établir à 264,8 milliards FCFA.

Sur le marché financier, les activités du Congo ont été marquées par une hausse de 4,7% des besoins exprimés et de 12,1% de l’encours, qui s’élève désormais à 2 659,3 milliards FCFA en glissement annuel.

Au niveau de la zone CEMAC, la BEAC indique que l’indice composite des activités économiques a progressé de 6,7% sur un an, après 8,0% au trimestre précédent. En septembre 2025, l’inflation moyenne annuelle s’est établie à 2,8%, contre 4,3% un an plus tôt. Pour l’ensemble de l’année, la croissance du PIB sous-régional est attendue à 2,6%, contre 2,7% en 2024.

Malgré un environnement international marqué par la montée du protectionnisme américain et par des tensions géopolitiques persistantes, le CNEF estime que l’économie congolaise fait preuve de résilience. Selon les dernières « Perspectives de l’économie mondiale » publiées par le Fonds monétaire international en octobre 2025, la croissance mondiale devrait s’établir à 3,2% en 2025 et 3,1% en 2026

Congo : AGL et Congo Terminal participent au forum du capital humain

Africa Global Logistics (AGL) Congo et Congo Terminal ont participé du 3 au 4 décembre 2025, au 1er forum du capital humain du Congo tenu à Brazzaville.

 

Un évènement qui a réuni plus de 300 personnes autour du thème : « développement et valorisation du capital humain : pilier de la croissance économique et sociale en République du Congo ».

Le forum a permis aux décideurs économiques, experts nationaux et internationaux de dessiner l’adéquation emploi-formation, de montrer le lien entre la marque employeur et l’attractivité des talents, de mettre en lumière la corrélation qualité de vie au travail et productivité. Il se positionne comme la plateforme de référence pour les professionnels des Ressources Humaines en République du Congo et se veut un espace d’échange, de formation et de réflexion stratégique autour du développement et de la valorisation du capital humain.

« Au cours des ateliers, les professionnels ont trouvé un espace d’échanges et partage d’expérience. Les étudiants et chercheurs d’emplois eux ont pu échanger avec les équipes RH sur les questions de recrutement et entretiens d’embauche » précise Nouani Kiba Gatsongo, Président exécutif de l’observatoire africain des ressources humaines.

« Orienter les jeunes, leur donner les outils d’employabilité ou les astuces pour réussir leur vie professionnelle sont notre priorité. Chez AGL, la solidarité est une valeur partagée par tous les collaborateurs. C’est savoir donner aux autres ce qu’on a eu la chance d’avoir » soutien Aristide NDJAWE, Directeur des Ressources humaines Congo Terminal.

Africa Global Logistics Congo et Congo Terminal sont très présents dans les salons business, les forums d’emplois, orientation scolaire formation des jeunes. Ces entreprises accompagnent plusieurs projets de sponsoring et mécénat en lien avec les guidelines du Groupe.

Maixent Raoul Ominga reçoit une médaille d’honneur à Paris

La distinction lui a été remise le mercredi 3 décembre 2025, à l’occasion du dîner des arts et de la culture organisée à l’Institut de France, à Paris.

 

Le Directeur général de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), Maixent Raoul Ominga, a été distingué d’une médaille d’honneur en reconnaissance de l’engagement constant de la SNPC en faveur de l’éducation et de la culture en République du Congo.

La distinction lui a été remise le mercredi 3 décembre 2025, à l’occasion du dîner des arts et de la culture organisée à l’Institut de France, à Paris, institution prestigieuse dédiée à la promotion du savoir et du patrimoine.

Cette reconnaissance internationale met en lumière les actions menées par la SNPC dans le domaine de la responsabilité sociétale, notamment les programmes de soutien aux établissements scolaires, les initiatives de promotion des arts congolais, ainsi que l’appui aux projets culturels portés par de jeunes talents.

Dans son intervention, Maixent Raoul Ominga s’est dit « profondément honoré » par cette distinction, qu’il a dédiée aux équipes de la SNPC et à « tous ceux qui œuvrent chaque jour à faire rayonner le Congo par le savoir, la culture et l’innovation ». Il a réaffirmé la volonté de l’entreprise publique de poursuivre ses investissements sociaux, en particulier dans les secteurs de l’éducation, de la formation et de la valorisation du patrimoine culturel.

Les organisateurs du dîner ont salué « l’engagement exemplaire » de la SNPC, soulignant qu’une entreprise pétrolière nationale qui investit dans la culture contribue directement au développement humain et à la fierté identitaire.

Cette distinction confirme la place de la SNPC parmi les institutions congolaises les plus actives dans la promotion de la culture et de l’éducation, et renforce son image d’acteur engagé au-delà de son rôle économique.

Congo-Chine : inauguration d’un centre dédié à la médecine traditionnelle chinoise

L’Hôpital de l’Amitié Sino-Congolaise de Mfilou a inauguré mercredi 3 décembre à Brazzaville l’Institut Qi-Huang.

 

Présidée par le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Donatien Mokassa, la réception officielle du centre s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de Chine au Congo, An Qing, de l’administrateur maire de M’Filou Ngamaba, Bibiane Itoua, ainsi que de nombreuses personnalités du secteur médical.

Présenté comme un véritable moteur pour le développement de l’enseignement et de la pratique de la médecine traditionnelle au Congo, l’Institut Qi-Huang est appelé à jouer un rôle stratégique dans la formation des praticiens locaux. Selon les autorités sanitaires chinoises, la République du Congo devient ainsi le premier pays au monde à accueillir directement ce modèle de transmission du savoir-faire chinois en médecine traditionnelle.

« Il s’agit de l’une des actions concrètes de la Chine en République du Congo », a déclaré Zhang Janjun, directrice de la Commission nationale chinoise de la santé. Elle a précisé que des spécialistes ont été dépêchés à Brazzaville afin d’assurer un transfert de compétences durable auprès des professionnels congolais.

Pour Roger Oyéré, directeur de l’Hôpital de l’Amitié Sino-Congolaise de Mfilou, l’Institut Qi-Huang ne constitue pas un simple édifice, mais « un levier de transformation et une chance historique de renforcer nos compétences ». Il a souligné que la démarche vise non pas à opposer médecine moderne et médecine traditionnelle, mais à les faire dialoguer pour une prise en charge plus complète des patients.

Cette vision est au cœur de la coopération sino-congolaise, qui entend promouvoir une médecine intégrée combinant rigueur scientifique et apports traditionnels. Les praticiens congolais auront ainsi l’opportunité de se former aux techniques thérapeutiques chinoises tout en consolidant les pratiques locales.

En lançant officiellement les activités du centre, Donatien Mokassa a exprimé la gratitude du gouvernement envers la Chine et la mission médicale chinoise pour leur contribution constante au renforcement du système de santé congolais. Il a formulé le souhait de voir l’Institut Qi-Huang devenir rapidement un « modèle régional », un pôle d’excellence capable d’attirer chercheurs, enseignants et praticiens de toute l’Afrique centrale.

Le Congo teste sa capacité de riposte face aux infections résistantes aux médicaments

Le pays organise mercredi 03 décembre 2025, le premier exercice de simulation du genre en Afrique.

 

Conduit par le ministère de la Santé en partenariat avec des experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cet exercice vise à renforcer la capacité du pays à détecter, signaler et répondre efficacement aux infections résistantes aux médicaments.

Durant cette simulation, les spécialistes de la santé humaine et animale ont été plongés dans un scénario réaliste : une épidémie fulgurante provoquée par un agent pathogène multirésistant et difficile à contrôler. Les équipes ont dû collaborer pour identifier rapidement les cas suspects, confirmer l’agent pathogène en laboratoire, partager les données en temps réel et coordonner une réponse multisectorielle. Une expérience immersive qui permet au Congo d’évaluer la solidité de ses systèmes en situation de crise.

Au-delà de l’exercice, les participants ont procédé à une cartographie détaillée des responsabilités en cas d’événement RAM : identification des institutions de détection, circuit de notification, flux de données entre laboratoires et autorités sanitaires, et processus décisionnel en situation d’urgence. Cette analyse vise à aligner le pays sur le Système mondial de surveillance de la résistance et de l’utilisation des antimicrobiens (GLASS) de l’OMS, tout en renforçant l’approche « Une seule Santé », essentielle pour faire face aux menaces partagées entre humains, animaux et environnement.

Les résultats obtenus serviront à ajuster les plans nationaux, notamment le plan d’action RAM déjà validé mais encore peu opérationnel. Ils permettront également de mieux intégrer la RAM au système national de Surveillance intégrée des maladies et de riposte (SIMR), un maillon jugé essentiel pour sauver des vies.

La résistance aux antimicrobiens constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces sanitaires au monde. En Afrique subsaharienne, elle cause chaque année environ 1,14 million de décès directs et contribue à 4,71 millions de décès supplémentaires. Si rien n’est fait, ce bilan pourrait grimper à près de 2 millions de décès par an d’ici 2050. Un défi particulièrement préoccupant pour les pays où l’accès aux laboratoires et aux systèmes de surveillance reste limité.

Le choix du Congo comme pays pilote s’explique par ses défis similaires à ceux de nombreux États de la Région : augmentation des cas résistants, usage non réglementé des antimicrobiens, et capacités encore fragiles en matière de surveillance. Pour l’OMS, cette simulation s’intègre pleinement dans la mise en œuvre de la Déclaration politique des Nations Unies sur la RAM, des Priorités stratégiques et opérationnelles 2025-2035 et de la Stratégie régionale 2023-2030 de l’organisation.

Congo Terminal lutte contre le VIH/Sida

Le 1er décembre 2025, les pairs éducateurs de Congo Terminal se sont mobilisés pour sensibiliser plus de 900 collaborateurs contre le VIH/Sida à Pointe-Noire.

 

Prélude à la sensibilisation des collaborateurs, ils ont bénéficié des sessions de remise à niveau animées par le docteur Eléazar Céleste Massamba, médecin conseil de Congo Terminal. Au cours de ces sessions, le médecin conseil a insisté sur la prévention, les comportements à risques et le traitement du VIH/Sida. Un accent particulier a été porté sur le dépistage précoce et les comportements sexuels responsables à promouvoir.

“Le VIH/Sida n’est pas une fatalité mais ce n’est pas une raison pour s’y exposer. Il y a des comportements à adopter pour s’en préserver et pour ceux qui en sont atteints, il y a des mesures à respecter” précise Eléazar Céleste Massamba, médecin conseil de Congo Terminal.

“Congo Terminal accorde une part essentielle à la santé des collaborateurs. Les journées internationales spécifiques sont l’occasion de sensibiliser nos collaborateurs et la population environnante et de mener des actions appropriées pour matérialiser notre engagement” précise Patricia EKEY-MISSE, responsable régionale communication et développement durable Congo/ Angola.

Outre les actions de sensibilisation sur sites, plus 12 000 préservatifs ont été distribués aux employés. Chacun a été encouragé à adopter l’abstinence, la fidélité ou l’usage du préservatif.

Congo-VIH : le gouvernement renforce sa riposte et promet « zéro rupture » de traitement

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée le 1er décembre à Brazzaville, le ministre de la Santé et de la Population, le professeur Jean Rosaire Ibara, a réaffirmé l’engagement sans réserve du gouvernement dans la riposte nationale contre le VIH.

 

« Aucune personne vivant avec le VIH au Congo ne doit être confrontée à une rupture de traitement », a martelé le ministre de la santé, qui dénonce toute intermittence dans la chaîne logistique. Pour le professeur Ibara il y a trois engagements majeurs pour une riposte efficace et durable. Sécuriser les intrants stratégiques afin de garantir la continuité des soins indispensables aux patients, renforcer la résilience de la prise en charge, notamment grâce à l’intégration accélérée des services VIH dans les soins de santé primaires, au plus près des communautés. Le troisième engagement est de combattre la stigmatisation et les discriminations, encore trop présentes, qui freinent l’accès aux soins des populations les plus exposées.

Le ministre a insisté sur la nécessité de créer un environnement respectueux des droits humains pour atteindre les objectifs mondiaux 95-95-95 d’ici 2030 : dépister 95 % des personnes vivant avec le VIH, mettre sous traitement 95 % des personnes diagnostiquées, et obtenir une charge virale supprimée chez 95 % des patients sous antirétroviraux.

Pour 2025, la stratégie nationale repose sur trois axes d’accélération dont un dépistage massif, avec une campagne nationale ouverte du 1er au 31 décembre sur toute l’étendue du territoire. Des solutions innovantes seront déployées pour atteindre les populations à risque.

Également l’implication renforcée des leaders communautaires : organisations civiles, acteurs politiques, religieux, traditionnels et personnalités publiques seront mobilisés pour promouvoir le dépistage, la prévention et la tolérance.

On note aussi le recours accru au numérique, en partenariat avec l’ONUSIDA, pour améliorer l’information, le suivi de l’épidémie et l’appui aux initiatives communautaires.

Selon le ministre, chaque franc CFA investi devra produire un impact optimal.

« Surmonter les perturbations ne suffit plus. Il faut transformer la réponse pour atteindre l’objectif d’élimination du sida fixé à 2030 », a-t-il déclaré.

Placé sous le thème « Surmonter les perturbations, transformer la riposte au sida », cet engagement renouvelé intervient dans un contexte où le Congo entend renforcer sa souveraineté sanitaire et réduire sa dépendance vis-à-vis des financements extérieurs.

Le gouvernement appelle à une synergie totale : de l’État aux communautés de base, chaque acteur est invité à jouer sa partition pour qu’un Congo sans sida devienne « une réalité tangible pour les générations à venir ».

Le Congo lève la suspension de l’importation des machettes et motocycles

Deux mois après une interdiction motivée par des impératifs de sécurité, le gouvernement estime que la situation s’est apaisée.

 

Le gouvernement congolais a officiellement levé, le 1er décembre, la mesure interdisant l’importation des machettes et des motocycles, suspendue depuis le 28 octobre dernier. La décision émane d’une note circulaire signée par le ministre d’État, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, Alphonse Claude N’Silou.

Cette suspension temporaire avait été adoptée dans un contexte de recrudescence d’actes de délinquance urbaine impliquant des jeunes communément appelés « bébés noirs ». Selon les services techniques du ministère du Commerce, une surimportation de ces marchandises avait été constatée aux frontières, alimentant l’inquiétude des autorités quant à leur utilisation à des fins malveillantes dans certains quartiers.

Après deux mois d’observation et d’évaluation, le ministère assure avoir relevé « des signes d’apaisement » justifiant la levée de la mesure. « La présente note circulaire prend effet à compter de la date de signature et sera publiée partout où besoin sera », indique le document officiel.

La reprise des importations devrait ainsi permettre aux opérateurs économiques de relancer leurs activités dans un secteur particulièrement affecté par la décision d’octobre. Toutefois, les autorités n’excluent pas un renforcement de la vigilance aux frontières et dans les circuits commerciaux, afin de prévenir un éventuel retour du phénomène de violence urbaine associée à ces outils.

Congo-UE : le Comité conjoint évalue les progrès du processus APV-FLEGT

Le Comité conjoint de mise en œuvre (CCM) de l’Accord de partenariat volontaire (APV) pour l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT) a tenu, le week-end dernier à Brazzaville, sa 22ᵉ session consacrée à l’évaluation de l’avancement du processus engagé entre la République du Congo et l’Union européenne (UE).

 

Co-présidée par la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, et l’ambassadrice de l’Union européenne au Congo, Anne Marchal, cette rencontre est intervenue à la veille de l’entrée en vigueur du nouveau règlement européen sur la déforestation et la dégradation. Un contexte jugé crucial pour les deux partenaires, qui souhaitent renforcer les mécanismes de contrôle de la légalité du bois congolais destiné à l’exportation.

Durant les travaux, les experts ont passé en revue l’évaluation à mi-parcours du plan d’action 2024-2028, notamment les progrès vers la délivrance des premiers certificats de légalité, ainsi que les ajustements encore nécessaires au système informatisé de vérification de la légalité afin d’assurer son plein fonctionnement dans toutes les administrations concernées. L’éventuelle intégration d’un module spécifique d’émission des permis a également été envisagée.

Les discussions ont par ailleurs porté sur la finalisation des textes d’application du nouveau code forestier découlant de la loi 33-2020, parmi lesquels les directives relatives à l’aménagement simplifié des forêts. Le CCM a aussi examiné l’état d’avancement des chantiers liés à la certification de la légalité du bois, à l’amélioration du cadre juridique ainsi qu’au développement de l’audit indépendant.

À l’issue de cette session, la ministre Rosalie Matondo et l’ambassadrice Anne Marchal ont réaffirmé l’engagement constant du Congo et de l’UE à renforcer la gouvernance forestière, un secteur stratégique pour l’économie congolaise dans un contexte international marqué par de fortes tensions économiques.

Dans un souci d’efficacité et d’optimisation du suivi, les deux parties ont par ailleurs décidé qu’à compter de 2026, le CCM ne se réunira plus qu’une seule fois par an, au lieu des deux sessions ordinaires organisées jusqu’ici.

Pour rappel, l’initiative FLEGT a été lancée en 2003 par l’Union européenne afin de lutter contre l’exploitation illégale des forêts et le commerce illicite du bois. Le Congo fait partie des premiers pays à avoir conclu un APV avec l’UE, le 17 mai 2010. Cet accord, qui vise à garantir la légalité de la production et de l’exportation du bois congolais, est entré en vigueur le 1ᵉʳ mars 2013.

Congo-États-Unis : un partenariat énergétique en voie de consolidation

Le renforcement de la coopération énergétique entre la République du Congo et les États-Unis a été au cœur d’un entretien tenu mardi 25 novembre 2025, à Brazzaville entre le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, et la chargée d’Affaires de l’ambassade américaine, Amanda Jacobsen.

Reçue pour la première fois au ministère des Hydrocarbures, la diplomate américaine a souligné l’importance de consolider un partenariat déjà solidement établi. Depuis plusieurs décennies, des entreprises pétrolières et énergétiques américaines opèrent au Congo, participant au développement du secteur et à la structuration du paysage énergétique national.

Selon Amanda Jacobsen, cette coopération représente un socle stratégique permettant de favoriser l’arrivée de nouveaux investisseurs américains dans le pays. « Nos deux nations partagent l’objectif de voir davantage d’acteurs américains contribuer au développement énergétique du Congo », a-t-elle souligné, réaffirmant l’intérêt croissant des États-Unis pour les opportunités proposées par Brazzaville.

Cette rencontre intervient dans la continuité des échanges de haut niveau tenus en septembre dernier entre le président Denis Sassou N’Guesso et une délégation américaine comprenant notamment le gouverneur de l’Oklahoma ainsi que des représentants de Continental Resources, compagnie pétrolière basée à Oklahoma City. À cette occasion, le chef de l’État avait exprimé sa volonté d’attirer plus massivement les capitaux américains dans le secteur stratégique des hydrocarbures et de l’énergie.

Congo : les opérateurs économiques s’approprient la réforme des marchés publics

Les opérateurs économiques et les organisations de la société civile de Ouesso ont pris part, durant trois jours, à un atelier consacré à la réforme des marchés publics au Congo.

 

L’initiative s’inscrit dans le cadre des actions de vulgarisation menées par le gouvernement afin de renforcer la transparence, la concurrence et l’équité dans l’attribution de la commande publique. Organisé par la Direction générale du contrôle des marchés publics, avec l’appui financier du Programme d’amélioration de la gouvernance et de l’investissement public, l’atelier a permis de sensibiliser les participants aux nouvelles exigences et innovations introduites dans la réglementation nationale.

Il s’est agi notamment de présenter les principaux changements apportés par la réforme, de renforcer les capacités techniques et opérationnelles des entreprises privées et des OSC pour une participation plus active et compétitive aux procédures de passation, ainsi que de promouvoir une culture de conformité et de responsabilité fiscale.

Les échanges ont également favorisé un dialogue constructif entre l’administration, les opérateurs économiques et la société civile sur les principes de transparence et de bonne gouvernance qui doivent désormais guider la commande publique.

Animées par des experts nationaux, les différentes sessions ont permis d’aborder plusieurs thématiques clés notamment le nouveau cadre juridique et institutionnel des marchés publics, le rôle des acteurs non étatiques dans leur gouvernance, la constitution du dossier de soumission, les obligations fiscales avant et après l’attribution d’un marché, ainsi que le processus d’exécution physique et financière.

Congo : renforcer la participation des femmes dans la réforme du secteur forestier

L’accès à l’information et l’implication des femmes dans la gouvernance forestière étaient au cœur d’un atelier organisé à Brazzaville par l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et le Réseau des femmes pour le développement durable (Refadd).

 

Les participants se sont penchés sur le projet de textes d’application du Code forestier relatifs à l’accès à l’information, dans un contexte où les réformes du secteur se poursuivent en République du Congo.

Adopté en 2020, le Code forestier introduit de nouvelles dispositions visant à moderniser et à rendre plus transparente la gestion des ressources forestières. Toutefois, plusieurs aspects, dont les conditions pratiques d’accès à l’information, demeurent à clarifier pour une mise en œuvre effective. Un bureau d’études spécialisé dans la gestion des ressources naturelles a ainsi été mandaté pour élaborer l’ensemble des textes réglementaires attendus.

Pour l’OCDH et le Refadd, cette étape représente une opportunité cruciale d’assurer la prise en compte des droits des femmes, souvent en première ligne dans l’utilisation et la protection des ressources naturelles mais insuffisamment représentées dans les instances décisionnelles.

« Il s’agit d’identifier les faiblesses du projet de textes proposés, de dégager les priorités du Refadd et de formuler des recommandations afin de garantir une gouvernance forestière inclusive », a expliqué Marie Odette Itango, représentante du Refadd.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie du Groupe de travail multi-acteurs (GTMA), qui rassemble autorités, société civile et partenaires techniques autour des réformes forestières. Elle est également menée dans le cadre du programme Forêt, gouvernance, marché et climat, financé par le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) britannique.

En renforçant l’accès à l’information et la participation des femmes, les organisations impliquées entendent contribuer à une gestion durable et équitable des forêts congolaises, essentielles à la fois pour les communautés locales et pour la lutte mondiale contre les changements climatiques.

Le Congo mise sur l’industrie à Riyad

Une délégation conduite par le ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, prend part à la 2e Conférence général de l’Onudi.

 

La ville de Riyad, en Arabie Saoudite, accueille du 23 au 27 novembre la 21ᵉ Conférence générale de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi). Placée sous le thème : « Le pouvoir de l’investissement et des partenariats pour accélérer la réalisation des ODD », cette grande rencontre internationale réunit les États membres de l’Onudi, les institutions de développement, les investisseurs internationaux ainsi que de nombreux acteurs majeurs de la transformation industrielle mondiale.

Mandaté par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le ministre Fylla Saint-Eudes mènera, en marge des travaux, plusieurs négociations et finalisera des documents juridiques essentiels pour le renforcement de la coopération entre le Congo et l’agence onusienne.

Au cours des panels thématiques animés par des experts de haut niveau, le ministre présentera la vision industrielle du Congo, les priorités nationales en matière d’industrialisation, ainsi que les projets structurants actuellement en exécution dans le pays. Il mettra également en lumière les nombreuses opportunités d’investissement qu’offre le Congo dans différents secteurs porteurs.

La participation du Congo à cette 21ᵉ Conférence générale traduit la volonté du gouvernement de densifier son partenariat avec l’Onudi, d’accélérer la transformation industrielle nationale et de mobiliser davantage de partenaires pour soutenir le développement du secteur privé.

Congo : l’ACPE lance la certification des chauffeurs

L’Agence congolaise pour l’emploi (ACPE) a organisé, le 18 novembre, une cérémonie officielle de certification des transporteurs, couplée à la présentation de la nouvelle carte de travail des chauffeurs.

 

L’initiative s’inscrit dans la continuité de la lettre de mission adressée le 26 août 2024 par le Premier ministre au ministre de tutelle. Le gouvernement y réaffirme sa volonté d’accompagner la formalisation de plusieurs catégories professionnelles. À cet effet, l’article 9 de la loi de finances 2025 prévoit une prise en charge totale de l’IRPP et 50 % des cotisations patronales pour les 50 000 premiers emplois formalisés, incluant les chauffeurs de taxis et de bus.

Pour atteindre cet objectif, l’ACPE a mené plusieurs séances de concertation avec les syndicats des transporteurs. Ces échanges ont débouché sur la signature d’un mémorandum d’entente portant sur la formalisation et la promotion d’au moins 15 000 emplois de chauffeurs congolais.

L’objectif central de ce programme est de régulariser l’activité des chauffeurs et de responsabiliser leurs employeurs afin d’assurer à ces professionnels un accès effectif aux avantages sociaux liés à leur métier. La démarche repose sur des actions clés telles que : la création d’une base de données nationale et régulièrement mise à jour des chauffeurs ; la sensibilisation des employeurs à leurs obligations fiscales, sociales et patronales ; l’information des chauffeurs sur leurs droits et devoirs ; la promotion des bonnes pratiques de sécurité routière.

L’opération prévoit également l’enrôlement des chauffeurs en quête d’emploi et la mise en place de contrats de travail formels, condition indispensable à leur intégration durable dans un marché structuré.

Le directeur général de l’ACPE, Jean Pinda Niangoula, a annoncé que les campagnes d’information et d’enrôlement seront lancées dans les prochains jours dans tous les départements du pays. Selon lui, cette démarche contribue non seulement à la création d’emplois, mais aussi à la consolidation des droits sociaux des travailleurs et à une meilleure organisation du transport en commun.

Avec le lancement officiel de la certification et de la carte de travail, l’ACPE entend poser un jalon majeur dans la professionnalisation du métier de chauffeur au Congo, au bénéfice des travailleurs, des entreprises et des usagers.