Congo-pêche industrielle : la production du poisson en baisse

Les experts attribuent cette diminution à la rareté de la ressource et à des restrictions administratives.

 

La République du Congo enregistre une baisse de production de poissons. Celle-ci a chuté de -23%, tandis que la pêche aux crevettes connaît une forte hausse de l’activité (106,3%). Cette information ressort de la récente revue de la conjoncture économique sur l’environnement national de l’Institut national de la statistique (INS). L’INS a observé l’évolution de la production des ressources halieutiques, notamment de la réduction de la production en volume du poisson, principal produit de la pêche industrielle.

« Au quatrième trimestre 2020, l’activité dans les industries de la pêche a enregistré une forte hausse de la production des crevettes respectivement de 76,2% et de 106,3%, en variations trimestrielle et annuelle. Cependant, on note une diminution de la production de poissons, tant en glissement annuel (-23,4%) que trimestriel (-19,0%) », peut-on lire dans la note des enquêteurs.

Selon la même source ces tendances baissières résultent, du manque de poissons et des mesures administratives suite à la nouvelle réglementation du secteur de la pêche. Il faut rappeler que la République du Congo a amorcé depuis 2018 la réforme des activités de la mer, en vue de moderniser et mieux encadrer le secteur de la pêche.

Le pays reconnaît désormais quatre types d’activités : la pêche scientifique, la pêche récréative, la pêche artisanale et la pêche industrielle. Une réforme avec le choix de l’approche écosystémique de la pêche que le directeur général de la Pêche et de l’aquaculture, Benoît Claude Atsango, qualifiait d’une avancée en matière de gestion et de conservation des ressources halieutiques.

Contrairement à la pratique ancienne qui ne prenait pas en compte les aspects tels que la destruction des habitats, la pollution, l’aménagement des zones côtières…, la nouvelle approche écosystémique tente d’y remédier, en incluant la question environnementale. Les activités de la pêche ne peuvent plus être considérées isolément mais plutôt, selon Benoît Claude Atsango, dans un ensemble qui tient compte des interactions qu’elles entretiennent avec l’environnement et les autres activités humaines.

RDC: hausse des prix de certains produits la semaine dernière

L’Institut National de la Statistique (INS) note l’augmentation des prix de certains produits et services depuis une semaine.

Cette flambée des prix concerne généralement les billets d’avion des lignes aériennes internationales, d’après l’INS. Cette dernière justifie cela par la loi de l’offre et de la demande. Il note aussi une augmentation de prix des services d’entretien et de répartition mais aussi des logements.

Toujours selon l’Institut Nationale de la Statistique, d’autres produits et services comme des articles des soins corporels, meubles, articles d’ameublement, tapis et autres revêtements de sol, des cigarettes, des poissons fumés, des épices ou encore des boissons non alcoolisées ont également augmenté de prix.

L’inflation hebdomadaire est de 0,153% au niveau national et 0,187% à Kinshasa. En cumul, l’inflation a atteint 2,519% au niveau national et 2,547% à Kinshasa. L’inflation annualisée se situe à 12,482% au niveau national et 12,626% à Kinshasa. En glissement annuel, l’inflation est de 51,630% au niveau national et 48,109% à Kinshasa, selon l’INS.

Institut national de la statistique : le budget de 2018 fixé à plus de six milliards de FCFA

Le comité de direction de l’Institut national de la statistique (INS) a approuvé le 6 février à Brazzaville, le budget de l’année en cours à la somme de 6 123 634. 950 F CFA.

Le budget adopté devrait permettre à l’INS d’entreprendre un certain nombre d’activités, notamment le recensement général de la population et de l’habitation puis celui des entreprises, de même que l’enquête sur l’emploi et la consommation des ménages. Il est également prévu l’organisation de la troisième enquête démographique et de santé comportant deux volets, à savoir le paludisme et le sida. L’indice sur les prix sera aussi réalisé.

« Les statistiques sont très importantes car, elles permettent aux politiques, ainsi qu’à toute personne intéressée par les données statistiques de prendre des décisions en connaissance de cause », a indiqué le conseiller à la statistique du chef de l’Etat, Rufin Bindounga.

En vue d’améliorer les conditions de travail de ses cadres et agents, l’INS sera doté d’un nouvel immeuble. Celui-ci aura un compartiment qui abritera l’école de formation des statisticiens, a annoncé le conseiller à la statistique du chef de l’Etat.

Interrogé sur le retard observé dans la publication des données, le directeur général de la statistique, Gabriel Batsanga, a signifié que cela était dû à l’insuffisance des crédits. « Normalement, quand on fait un travail de collecte, il faudra que le budget soit complet et disponible dès le début de l’enquête », a-t-il expliqué.

Dans le but de disposer des données fiables en temps réels, le gouvernement et la Banque mondiale cofinancent, depuis 2015, le projet de renforcement des capacités en statistique (Pstat). Ainsi, cette année, il est envisagé de former des statisticiens nationaux dans des écoles africaines spécialisées et d’organiser des ateliers de renforcement des capacités.  Le projet compte aussi acquérir de nouveaux matériels informatiques, des équipements de bureau et des moyens roulants aux fins de favoriser la production des données statistiques.

Le Pstat a, en outre, mis à la disposition de l’INS quinze véhicules tout terrain, des équipements et matériels nécessaires pour la réussite du recensement général de la population et de l’habitation. Il a financé la phase cartographique dudit recensement. Le coût global de l’appui de ce projet est estimé à 1 086 871 403 FCFA. L’INS bénéficiera de même de l’aide d’autres bailleurs, notamment le Fonds des Nations unies pour la population.