Congo-urbanisme : un atelier sur l’aménagement et du logement

Ces moments d’échange qui ont lieu mardi 18 janvier à Brazzaville, visait l’imprégnation des outils nécessaires de l’aménagement, de l’urbanisme et de la construction dans le cadre de la promotion immobilière.

 

Les premières rencontres nationales de l’immobilier et de l’urbanisme se tiendront en République du Congo, les 04 et 05 février prochains. En prélude à ce rendez-vous, les acteurs de ce secteur ont participé, le 18 janvier à Brazzaville, à un atelier préparatoire. Celui-ci visait  l’imprégnation des outils nécessaires de l’aménagement, de l’urbanisme et de la construction dans le cadre de la promotion immobilière.

L’atelier regroupant les principaux cadres des ministères de l’Aménagement du territoire, des Affaires foncières, les ageKintélénts de la préfecture de Brazzaville, la mairie de Kintélé et des arrondissements, permettra une mise à niveau et un renforcement des capacités des acteurs face aux enjeux de l’aménagement dans le cadre de la promotion immobilière au Congo, préalables à l’événement prévu les 4 et 5 février prochains.

Placé sur le thème « Les outils pour l’aménagement, l’urbanisme et la construction dans le cadre de la promotion immobilière », cet atelier va permettre aux différents agents de mieux appréhender et de s’imprégner des outils nécessaires à l’aménagement, à savoir des outils juridiques, économiques, techniques, territoriaux et partenariaux.

En effet, la question de l’immobilier reste préoccupante au Congo. Les statistiques du ministère en charge de l’Urbanisme font état d’un besoin de quinze mille unités de logements par an, sur plusieurs années, pour la résorber; ce qui nécessite une mobilisation de tous les acteurs ainsi que des parties et de définir les rôles de chacun, dans l’optique de l’atteinte de cet objectif.

Notons que les premières rencontres nationales de l’immobilier et de l’urbanisme qui auront lieu le mois prochain visent à remettre la problématique de l’immobilier et de l’urbanisme rationnel au centre des préoccupations des acteurs et des parties prenantes.

Congo : l’inhumation de Guy Brice Parfait Kolelas prévue le 21 janvier

Les obsèques de Guy Brice Parfait Kolelas auront lieu le vendredi 21 janvier au cimetière du Bourget en France.

 

La décision a été prise à l’issue d’un conseil de famille, Guy Brice Parfait Kolelas sera inhumé vendredi 21 janvier 2022. Notons que le permis d’inhumer délivré par le Procureur de la République date du 26 mai 2021. Plusieurs ajournements sur fond de décisions judiciaires et de recours des différents ayant-droits ont retardé les obsèques durant huit mois.

La décision d’inhumer de ce leader politique a été intimée par l’ordonnance de référé du tribunal de Bobigny, résulte du conseil de famille tenu le samedi 15 janvier, pour la famille.

Nathalie Kolelas la veuve, André Kiyindou, l’oncle paternel, Antoine Ntsimou, l’oncle maternel, la famille Kolelas, notamment les enfants, les frères et sœurs du défunt ainsi que la famille de la veuve, se sont tous accordés au cours de cette réunion, de laquelle il a été publié un communiqué faisant lieu de faire-part.

Malgré le protocole sanitaire, de nombreux congolais disent vouloir accompagner cet ancien ministre de la République, député et leader politique à sa dernière demeure.

Face à cet afflux massif de personnes qui risques d’y converger, la préfecture de Bobigny ainsi que la mairie du Bourget ont requis le déploiement des unités de police, afin de maintenir l’ordre.

Congo : le chemin de fer sous la menace de l’érosion

Depuis une dizaine de jours, une érosion menace le chemin de fer dans la zone de Ngamoukassa, à Mfilou, le 7e arrondissement de Brazzaville.

 

A Mfilou, l’érosion menace le chemin de fer depuis quelques semaines. Pour permettre aux trains de passer sur cette partie, faute de moyens financiers, le Chemin de fer Congo océan (CFCO)  s’emploie à colmater provisoirement les brèches en attendant que les travaux d’envergure soient engagés.

Le matériel utilisé par les agents techniques du Chemin de fer Congo océan (CFCO) vise seulement à sauver le chemin de fer menacé par une érosion causée par le ruissellement des eaux des pluies au niveau de la zone Ngamoukassa, à Mfilou, 7e arrondissement de Brazzaville.

« L’opération que nous sommes en train d’effectuer consiste à réparer le désordre créé par les pluies diluviennes qui s’abattent à Brazzaville et dont les eaux entrainent le sol en exposant les rails. Il s’agit d’une fuite de remblais que nous sommes en train de réparer afin de stabiliser le sol. Avec cette opération, bien qu’encore provisoire, le train peut bien circuler à ce niveau. En attendant les grands moyens, les trains peuvent circuler sans crainte sur cette voie », indique le responsable ferroviaire Loutété-Brazzaville du CFCO, Serge Mienahata.

Malheureusement, la solution apportée à l’érosion qui menace le chemin de fer est loin de rassurer les populations qui pensent qu’il faut des grands collecteurs pouvant recueillir les eaux de pluie pour les drainer jusqu’à la rivière Djoué.

« Pour stabiliser le sol à ce niveau, il faut construire deux à trois niveaux de gabions formés de pierres et de sable. Tout ce qu’ils font ne sert à rien, parce que le sable sera toujours emporté à la moindre tombée de pluie. Le travail sera réduit à zéro », dit pour sa part, un habitant du quartier, Faustin Moussolo.

Pour les autres habitants de la zone, les éboulements dans cette zone sont fréquents à cause du manque de canalisation des eaux de pluie qui se dirigent toujours vers le Djoué qui est à proximité.

Congo-RCA : début des travaux de la fibre optique sous-fluviale

Les travaux d’installation du réseau à fibre optique sous-fluviale entre le Congo et la République centrafricaine (RCA) ont été lancés, le 14 janvier à Brazzaville.

 

La République du Congo et la République centrafricaine seront réunis par le réseau à fibre optique sous-fluviale. La cérémonie de lancement des travaux a eu lieu le 14 janvier 2022, en présence du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon juste Ibombo.

D’une superficie de 576 m2, la barge motrice est composée de quatre motos-propulseurs autonomes d’une capacité chacune de 150 KVA; deux motopompes d’une capacité de 7000 litres par minute ; d’un jetting et d’une charrue pour effectuer les fouilles; de deux cuves à gasoil d’une capacité de 7500 litres chacune ; deux groupes électrogènes de 65 KVA ; deux treuils de onze tonnes ; trois conteneurs contenant trente-deux lits, un conteneur cuisine et un conteneur toilette

Selon le coordonnateur du projet Central african backbone (CAB), Michel Ngakala, les travaux du lot 2, Congo-RCA, consistent en la pose de 285 Km de fibre optique sous-fluviale, renforcée en acier, afin non seulement d’accroître son efficience mais aussi de permettre qu’elle se pose sur le lit du fleuve. En effet, l’installation de cette fibre optique sous-fluviale sera assurée par les sociétés chinoises Huawei et China communications services international (CCSI).

Congo : l’opposition conteste la modification de la constitution

L’opposant Jean Itadi du Congrès africain pour le progrès (CAP) a dénoncé les nouvelles dispositions de la Constitution pendant une conférence de presse.

 

Sur proposition du président de la République, le Parlement congolais a procédé  le 7 janvier 2022 à la modification de l’article 157 de la Constitution en vigueur depuis 2015 ; faisant passer le délai de l’état d’urgence de 20 à 90 jours. L’opposition conteste et y voit plutôt une disposition de renforcement du pouvoir.

Hier, samedi 15 janvier, au cours d’une conférence de presse, devant un parterre de militants, l’opposant Jean Itadi du Congrès africain pour le progrès (CAP) a dénoncé les nouvelles dispositions de la Constitution : « J’ai peur qu’ils (les dirigeants) n’utilisent ce régime d’exception pour mater l’opposition. Le Congo est en danger. Il l’était déjà. Plus que jamais le pouvoir peut utiliser n’importe qu’elle occasion pour arrêter, perquisitionner, sanctionner et enfermer », a-t-il déclaré.

« Ce qui a été fait est criminel »

Une inquiétude que Jean Itadi a martelée devant les journalistes : « Déjà, aujourd’hui en temps quasi-normal on voit le nombre de gens qui disparaissent dans les commissariats. Vous croyez que c’est dans le cas d’un régime d’exception que les gens vont retrouver leurs enfants. Ce qui a été fait est criminel. Il n’y a aucun avantage pour moi », a-t-il insisté.

Contactée, une source gouvernementale a indiqué à RFI que la modification apportée à cet article de la Constitution était opportune. Pour elle, l’opposition n’a aucune raison objective de s’inquiéter.

Congo-affaire mort de 6 jeunes au commissariat : les familles portent plainte

Des autopsies pratiquées sur les corps à la demande d’ONG ont révélé des décès dus à la torture alors que pour le gouvernement c’était un accident.

 

Quatre des six familles ont déposé plainte contre l’Etat congolais, jeudi 13 janvier, après la mort de leurs membres dans la nuit du 4 au 5 novembre 2021 dans les prisons du commissariat central de Brazzaville. Des autopsies pratiquées sur les corps à la demande d’ONG ont révélé des décès dus à la torture ; mais ils étaient par accident selon le gouvernement.

Aucune arrestation n’a eu lieu depuis ce drame et la commission d’enquête indépendante convoquée par les organisations de défense des droits humains n’a pas vu le jour.

Les familles ont attendu deux mois pour porter plainte car ce dossier doit être géré avec la rigueur nécessaire, expliquent-elles, comprenant notamment les résultats d’autopsies par un médecin légiste, qui a découvert des traces de torture sur les corps.

Ces familles sont assistées par des ONG dont le Centre d’action pour le développement (CAD) dirigé par Trésor Nzila.  » En devenant parties civiles, nous et les familles attendons que les auteurs soient tenus responsables et que des réparations soient apportées. ».

Pour Trésor Nzila, la torture est devenue endémique dans le pays. Il suggère aux autorités des moyens de le combattre. «  Il est possible de mettre fin à la torture. Pour ce faire, le gouvernement congolais doit amender la législation nationale pour qu’elle soit conforme au droit international des droits humains ; puis développer des garde-fous pour lutter efficacement contre ce ravageur ».

Au moins quatre policiers ont été récemment arrêtés au nom du procureur de la République pour avoir torturé trois jeunes, dont deux ont été assassinés.

Congo-CEEAC : les chefs d’Etat attendus à Brazzaville

La capitale congolaise va abriter un sommet sur la paix et la sécurité qui va réunir les présidents des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

 

A Brazzaville le 19 janvier 2022, les chefs d’Etat des pays membres de la CEEAC se réuniront. Ce sera à l’occasion d’un sommet consacré sur les questions de paix, de sureté et de sécurité maritime dans cette sous-région.

Prélude à ce sommet qui se tiendra en présentielle, des experts du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (COPAX) se sont réunis ce jeudi par visioconférence. Ces experts ont, à l’occasion, évoqué les aspects liés notamment l’arrimage des organes du COPAX au traité révisé de la CEEAC, l’implantation d’un dépôt logistique régional et la nécessité de mettre en place un comité des sages de l’Afrique centrale.

« Les problématiques inscrites à l’agenda de votre réunion sont révélatrices d’un tel niveau d’attentes », a indiqué le chef d’état-major général adjoint des Forces armées congolaises, le général de division René Boukaka, qui a rappelé aux experts les défis sécuritaires de la CEEAC.

Congo : les agents de l’ANAC menacent d’entrer en grève

Après sept mois d’arriérés de salaire le personnel de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) envisage de grever.

 

Les agents de l’ANAC menacent d’entrer en grève. Ils accumulent près de 7 mois d’arriérés de salaire et la situation devient insupportable. Pour justifier cette situation, les responsables invoquent le fait que ses partenaires (Aerco, Congo Handling et autres) éprouvent des difficultés à honorer leurs engagements financiers vis-à-vis de l’ANAC.

L’ANAC est placée sous la tutelle du Ministère chargé de l’Aviation Civile. La création en 1978 de l’ANAC, a traduit très tôt l’engagement de l’Etat congolais à s’adapter au contexte international de l’aviation civile et de la météorologie, qui aspire chaque jour davantage, à plus de sécurité et de sûreté.

Le Congo s’appuie sur l’ANAC comme instrument technique pour la mise en œuvre de sa vision en matière de développement économique afin de faciliter, les échanges, entre les localités administratives d’une part et la coopération internationale par la signature des accords aériens avec les pays tiers, d’autre part.

Congo-inondations : 8919 ménages sinistrés dans le département de la cuvette

La ministre Irène Mboukou-Kimbatsa est à la tête d’une délégation humanitaire dans la zone septentrionale pour apporter assistance aux victimes des inondations.

 

Une mission humanitaire dirigée par la ministre Irène Mboukou-Kimbatsa s’est rendue Dans le département de la Cuvette, notamment à Oyo, Ollombo et Tchikapika, le 11 janvier 2022. Il s’est agi d’apporter une assistance aux sinistrés des inondations.  Cette population a reçu de la part de cette délégation des vivres et non vivres.

Cette action marquait le début d’une tournée de la délégation humanitaire qui fera la même chose ce jeudi 13 janvier 2022 à Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha. La ministre  mettra ensuite en route le convoi humanitaire qui va parcourir le reste des localités inondées de la zone septentrionale du pays.

Il y a quelques jours à Brazzaville, face aux entreprises de la place, Irène Mboukou-Kimbatsa dressait le bilan non exhaustif des dégâts causés par la montée des eaux. A propos des victimes, son bilan faisait état de 42 583 personnes sinistrées pour 87 753 ménages dans la Likouala. Dans la Sangha 14 646 pour 968 ménages, la Cuvette 36 564 pour 8919 ménages, les Plateaux 24 586 pour 4133 ménages.

Congo : la 22e édition du Fethesco se tiendra en février prochain

L’Institut français du Congo (IFC), va abriter du 1er au 03 février 2022, la 22e édition Festival de théâtre scolaire (Fethesco).

 

« Laissons l’enfant vivre son enfance », c’est le thème de ce rendez-vous culturel. Comme lors des éditions précédentes, le Fethesco réunira une fois de plus cette année les élèves du préscolaire au lycée des différents établissements publics et privés de Brazzaville, autour du théâtre. Pour cette 22e édition, les écoles retenues rivaliseront de créativité et de jeu d’acteur sur scène sur le thème « Laissons l’enfant vivre son enfance », lequel fut également celui de la 21e édition de ce rendez-vous. Les écoles seront réparties en troupes théâtrales scolaires et présenteront, tour à tour, des pièces inédites qui divertiront et instruiront, en même temps, le public essentiellement jeune qui assistera durant trois jours à l’événement.

Né en 1999 à l’école de peinture de Poto-Poto, l’événement a pour objectif de faire du théâtre une activité de plein droit dans les établissements scolaires. Depuis ses débuts jusqu’à ce jour, comme le soulignent les organisateurs, de nombreuses écoles y ont déjà pris part : écoles d’enseignement technique et général, écoles publiques, privées et militaires, écoles nationales et étrangères (l’école française Saint-Exupéry, deux écoles de Kinshasa, une école de Matadi), mais aussi la Haute école Léonard-de-Vinci et biens d’autres.

Notons que l’an dernier, en raison de la pandémie de covid-19, le Fethesco n’avait malheureusement pas eu lieu. Cependant, cette année l’événement se tiendra dans le strict respect des mesures barrières, à savoir la distanciation physique dans l’occupation de la salle et le port obligatoire du masque. La proclamation des résultats et la remise des prix aux plus méritants se dérouleront le 3 février, à l’IFC.

Congo : une campagne contre la filariose à Likouala

Le programme de lutte contre la filariose lymphatique a amorcé une campagne de sensibilisation des leaders communautaires à l’impact négatif, aux méthodes de défense contre cette endémie, ainsi qu’à l’usage de l’albendazole (Zentel).

 

Les enquêtes épidémiologiques révèlent que le département de la Likouala est l’un des foyers de la filariose. Dans cette partie du nord Congo, la maladie a été localisée dans cinq sous-préfectures sur les sept que compte le département, notamment Impfondo, Liranga, Epena, Bouanela et Dongou.

Ainsi, les délégués des communautés urbaines, de la Force publique et des confessions religieuses de la Likouala ont été informés des effets négatifs de cette endémie, comptée parmi les maladies tropicales négligées.

« Le département de la Likouala est compté parmi les cinq du pays qui sont touchés par la filariose lymphatique », a indiqué Maurice Ombessa, délégué national du programme de lutte contre la filariose lymphatique.

Ces leaders communautaires doivent aider les distributeurs communautaires à conscientiser la population pour la prise de l’albendazole (Zentel), un médicament donné gratuitement à la même période pour combattre cette maladie, a-t-il suggéré. Il a ajouté que ce médicament n’est pas nocif, mais plutôt efficace et facile à prendre. Les femmes enceintes, allaitantes et les sujets ayant des maladies graves sont exemptés de cette cure.

La filariose lymphatique se manifeste par des œdèmes aux membres inférieurs, des lésions cutanées et l’éléphantiasis, et peut également enfler le sein d’une femme et les organes génitaux de l’homme (hydrocèle). Elle se transmet par la piqûre des moustiques, notamment les aèdes, culex et anophèles. L’assainissement du milieu de vie demeure l’un des moyens efficaces pour prévenir cette maladie.

Signalons qu’au Congo des personnes infectées et exposées à la filariose lymphatique se trouvent dans la Likouala, la Sangha, la Cuvette-Ouest, le Pool et le Niari.

Congo-finances publiques : un atelier de formation sur la méthode Pefa 2022

La formation vise à mesurer la performance du système de gestion des finances publiques conformément aux normes internationales.

 

Les cadres des structures des régies financières prennent part, du 11 au 12 janvier à Brazzaville, à un atelier de formation d’appropriation de la méthode d’évaluation du programme d’examen des dépenses publiques et responsabilité financière (Public expenditure and financial accountability – Pefa), visant à mesurer la performance du système de gestion des finances publiques conformément aux normes internationales.

Organisé conjointement par la Banque mondiale (BM) et le gouvernement congolais, appuyé par le Projet des réformes du secteur public (Prisp), l’atelier permettra aux participants de s’imprégner de la méthode d’évaluation Pefa en vue d’acquérir des notions en la matière pour une meilleure évaluation des forces et faiblesses de la gestion des finances publiques.

En effet, le Pefa est un cadre d’évaluation de la performance générale du système de gestion et son alignement sur les bonnes pratiques internationales. Il vise, entre autres, l’amélioration de l’efficacité de l’aide et la limitation des risques financiers et contribue ainsi au dialogue sur la nécessité des réformes du système de gestion des finances publiques et leur priorité à mettre en œuvre.

Ouvrant les travaux, le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Rigobert Roger Andely, a signifié que le Pefa offre un appui, un suivi et une analyse permettant une évaluation de la performance de la gestion des finances publiques. Il est un outil essentiel sur lequel les principaux partenaires au développement, ainsi que les organisations de la société civile, fondent leur pensée sur la qualité de la gestion des finances publiques du pays.

« … une bonne gestion des finances publiques garantit une application stricte des politiques publiques pour l’atteinte des objectifs prévus, notamment le maintien de la discipline budgétaire, l’allocation stratégique des ressources et l’efficacité des services fournis. La condition sine qua non de mesure de la performance dans la gestion des finances publiques est l’existence de bons outils de collecte et d’analyse des résultats », a-t-il indiqué.

Soulignant l’importance du Pefa, la représentante de la BM au Congo, Korotoumou Ouattara, a fait savoir qu’il fournit une vue d’ensemble à 360 degrés de la gestion des finances publiques, avec des évaluations fondées sur des évidences. Des évaluations objectives et une méthodologie de notation ainsi qu’un processus de contrôle qualité fournissant une base techniquement solide pour piloter les réformes de la gestion des finances publiques et comprendre où le Congo se situe par rapport aux normes internationales.

« L’exercice du Pefa du Congo a été conçu dans un format agile, donc simplifié et accéléré dans le but de fournir un diagnostic actualisé sur la performance des systèmes de gestions des finances publiques. Le dernier exercice Pefa a été publié, il y a sept ans, en juin 2014. Il est donc temps de mesurer les progrès réalisés ainsi que de déceler les faiblesses actuelles dans un cadre reconnu et objectif de référence et de bonnes pratiques en matière de gestion des finances publiques », a déclaré la représentante de la BM au Congo.

Korotoumou Ouattara a ajouté: « Il est important d’utiliser cette évaluation Pefa non pas pour une approche standardisée de la reforme, mais dans le contexte du pays. Une évaluation réussie des dépenses publiques et de la responsabilité financière nécessite l’engagement de toutes les principales parties prenantes impliquées dans la gestion des finances publiques du pays ».

Notons qu’au terme de cet atelier, les résultats attendus contribueront à affiner les stratégies définies dans le pilotage des réformes.

Congo : Allegiance Capital va investir 25 millions de dollars pour relancer ECAir

Un mémorandum d’entente a été signé vendredi 07 janvier 2022 à Brazzaville entre représentants des deux entreprises.

 

La compagnie aérienne nationale Equatorial Congo Airlines (ECAir) va bientôt reprendre ces activités. La société sud-africaine Allegiance Capital entend investir un montant de l’ordre de 25 millions de dollars. Cet argent va permettre de relancer les activités de la compagnie ECAir.

Un mémorandum d’entente a été signé vendredi 07 janvier à Brazzaville par les parties. Ils étaient représentés par le PDG d’Allegiance Capital, Eric Kenneth Mouritzen, et le gouvernement congolais représenté par les ministres Jean-Marc Thystère Tchicaya (Transports) et Denis Christel Sassou Nguesso (Promotion du partenariat public-privé).

Pour le ministre des Transports de l’aviation civile, cette relance dans les meilleurs délais, permettra à ECAir de redécoller sur le plan national dans un premier temps, avant d’envisager des dessertes internationales ou dans la sous-région.

Créée en 2011, cette société aérienne considérée comme la vitrine du Congo à l’international a connu plusieurs déboires avant l’arrêt complet de ses activités en octobre 2016, laissant en chômage 750 employés.

Congo : plus de 14.000 ménages bénéficient du projet Lisungi en 2021

En dépit de la conjoncture économique et financière préoccupante aggravée par la pandémie de Covi-19, le gouvernement congolais, n’a pas lésiné sur les moyens en 2021 dans le cadre de la protection sociale non contributive. Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso l’a annoncé dans son message sur l’État de la Nation devant le parlement réuni en congrès, le 28 décembre dernier.

Sans faire le bilan de son mandat qui n’a commencé qu’en avril dernier, le président de la République du Congo a, au cours de son message sur l’État de nation en 2021, fait le point sur la marche du pays pendant l’année dernière et dans tous les secteurs. En ce qui concerne le social, il a annoncé que le projet Lisungi a soutenu 147 389 ménages congolais pauvres à travers des transferts monétaires. Cette protection sociale non contributive dans le cadre du projet Lisungi a concerné les ménages vivant dans les chefs-lieux des départements et dans quelques districts du département de la Likouala à la date du 30 novembre 2021.

Denis Sassou-N’Guesso a également annoncé que le gouvernement prendra des dispositions nécessaires pour l’achèvement d’autres hôpitaux généraux dont celui de Loango dans le département du Kouilou, après la mise en service de l’hôpital général de Djiri à Brazzaville. Courant 2021, a indiqué le chef de l’Etat, le centre hospitalier universitaire de Brazzaville a bénéficié d’un recrutement de 625 nouveaux agents de santé, toutes catégories confondues ainsi que de la mise en stage d’immersion de médecins formés à l’étranger, principalement à Cuba.

Les efforts du gouvernement en 2021 ont également abouti au à la sélection à Brazzaville et Pointe-Noire de 5 000 jeunes en vue de l’acquisition de nouvelles compétences pour l’employabilité. Cette action intègre la mise en œuvre du projet de développement des compétences pour l’employabilité.

Un autre challenge à mettre à l’actif du gouvernement congolais en 2021 aura été le capital humain. A cet effet, 06 nouveaux lycées ont été ouverts sur l’ensemble du territoire congolais : à Okoyo (département de la Cuvette-Ouest), à Tchikapika (département de la Cuvette), à Ngamakosso (Brazzaville), à Tsila à Dolisie (département du Niari) et deux à Pointe-Noire. Dans le même cadre, un peu plus de 1 200 enseignants ont été recrutés en 2020 et 1 445 autres au titre du quota de 2021. L’enseignement technique et professionnel a bénéficié, pour sa part, de 267 nouveaux enseignants recrutés cette année a assuré le chef de l’Etat congolais.

Dans le secteur de l’eau d’importantes activités ont été réalisées. Denis Sassou-N’Guesso a énuméré la réhabilitation des ouvrages d’eau dans les localités d’Ongoni, d’Allembé, de Souanké, de Komono, de Zanaga, Mfouati et Bétou, puis la reconstruction de la digue de captage de l’usine d’eau de Dolisie. En outre, le président de la République a fait savoir que les travaux d’extension et de réhabilitation des infrastructures de distribution d’eau potable à Brazzaville et Pointe-Noire se sont poursuivis pendant l’année écoulée.

Le président Denis Sassou-N’Guesso a assuré les fonctionnaires sur le statut général de la fonction publique et les textes d’application subséquents qui ont été validés, alors que l’élaboration du Code du travail et des textes réglementaires est en cours d’achèvement, a-t-il affirmé. Il a aussi salué le dialogue entrepris avec les différentes catégories sociales, tels les retraités, les sinistrés du 4 mars 2012, ainsi que les expropriés pour cause d’utilité publique.

Parlant de la restructuration des quartiers précaires, le chef de l’Etat congolais annoncé la poursuite avec succès du projet DurQuaP, après l’expérience concluante de quatre (04) quartiers à Brazzaville et Pointe-Noire, dans le cadre d’une urbanisation reconfigurée et mieux organisée.

L’on se souviendra qu’en 2020, Denis Sassou-N’Guesso plaidait pour la levée du handicap qui entravait la mise en service du joyau industriel prometteur, en termes d’opportunités d’emplois pour la jeunesse.

Congo-Coronavirus : 100 cas positifs détectés chaque jour

Dans la période du 13 décembre 2021 au 3 janvier 2022, nous avons enregistré 2 412 cas confirmés de covid-19, soit en moyenne 114 cas par jour.

 

La république du Congo fait face à une augmentation considérable de cas positif de coronavirus. Un nombre de contaminations a été atteint depuis le début de l’année avec plus de 100 cas positifs détectés chaque jour contre une trentaine en moyenne l’année dernière. L’annonce a été faite mardi à Brazzaville, par le coordonnateur technique du Comité national de riposte, le Dr Gilbert Ndziessi.

« Dans la période du 13 décembre 2021 au 3 janvier 2022, nous avons enregistré 2 412 cas confirmés de covid-19, soit en moyenne 114 cas par jour, comparé au 39 cas moyen par jour enregistrés au cours de l’année 2021, on observe une flambée sans précédent et de nouvelles contaminations dans notre pays », a déclaré le coordonnateur technique du Comité national de riposte, le Dr Gilbert Ndziessi.

Selon les autorités sanitaires, cette augmentation exponentielle est aussi liée à la circulation d’un nouveau variant Covid-19, à savoir le variant Omicron qui sévit partout dans le monde.

Le Ministère en charge de la Santé appelle les populations à plus de responsabilité et à adhérer massivement à la vaccination pour se protéger contre les risques de formes graves de la maladie.

Le taux de couverture vaccinale est seulement de 10,29%.

Congo : la Fédération de l’opposition s’oppose à la révision de la Constitution

C’est ce qui ressort de la session ordinaire du conseil fédéral de la Fédération de l’opposition congolaise qui s’est tenu le 05 janvier 2021.

 

La Fédération de l’opposition congolaise regroupant l’Initiative pour la démocratie au Congo, le Front pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique et la Composante Jean-Marie Michel Mokoko a tenu la session ordinaire de son Conseil fédéral national le 5 décembre, à Brazzaville. A cet effet, elle a rejeté le processus de modification de la Constitution enclenchée par le gouvernement.

Douze points, tous adoptés, figuraient à l’ordre du jour de la session ordinaire du Conseil fédéral national de l’opposition congolaise, dirigée par son président, Clément Mierassa. L’opposition congolaise n’a pas adopté de recommandations phares à l’issue des travaux mais est revenue sur la détention de deux de ses membres influents, Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, qu’elle appelle à la libération pure et simple.

« S’agissant des prisonniers politiques, le Conseil national de l’opposition rappelle que le groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées a reconnu que la détention de Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa était arbitraire. Au Mali, Sénégal, RDC, en Guinée et dans d’autres pays, des mesures d’apaisement, de réconciliation nationale et de libération des prisonniers politiques ont été prises, mais aujourd’hui, le Congo fait tristement exception », relève le communiqué final des travaux.

La Fédération de l’opposition congolaise a, par ailleurs, décortiqué, point par point, le dernier message à la nation du chef de l’Etat. Sur le sujet, l’opposition radicale a fustigé la modification en cours de la Constitution du 25 octobre 2015, notamment en son article 157 sur la durée de l’état d’urgence sanitaire. L’opposition congolaise voit derrière ce processus le début d’une manoeuvre politicienne qui pourrait s’étendre à d’autres articles de la loi fondamentale, au profit d’une infime minorité.

« Sur la révision de la Constitution du 25 octobre 2015, le Conseil national de l’opposition rappelle aux Congolais que le Congo caracole tristement au faîte des pays d’instabilité constitutionnelle. La Fédération de l’opposition congolaise désapprouve et condamne fermement cette révision qui n’est simplement qu’une manœuvre politicienne du pouvoir pour matérialiser ses ambitions politiques », a indiqué Clément Miérassa.

Congo : après un an de travaux, le marché Tié-Tié reste inachevé

Ce chantier ne connaît pas d’évolution depuis plusieurs mois, même si les autorités locales se montrent plutôt confiantes.

 

Les travaux du futur marché Tié-Tié Massola après un an sont toujours inachevés. Ce marché est situé dans le troisième arrondissement de Pointe-Noire. Ce chantier ne connaît pas d’évolution depuis plusieurs mois, même si les autorités locales se montrent plutôt confiantes.

Le marché Tié-Tié Massola a été démoli le 28 mai 2015 puis délocalisé sur un nouveau site dans l’attente de la construction d’un futur marché. De nombreux vendeurs, habitués de ce site, s’attendent chaque jour à voir sortir de terre le nouveau marché dans sa nouvelle version.

Alors que les travaux ont démarré en octobre 2020, actuellement rien ne bouge ou presque; les grues ne tournent plus et le site est devenu désert. Les travaux ont été interrompus juste quelques mois après la construction de poteaux poutre en béton armé.

Les commerçants avaient même obtenu un avant-goût de ce à quoi ressemblera le nouveau marché à l’affichage de la maquette. Malheureusement, leurs visages qui commençaient à peine à retrouver le sourire ont aussitôt été crispés au lendemain de l’arrêt des travaux.

Notons que le marché Tié-Tié Massola est parmi les plus connus de la ville océane. Il doit sa réputation à la vente de friperie, « Massola » en langue locale.

Congo-coronavirus : 2 412 cas enregistrés en trois semaines

La République du Congo est confrontée à une augmentation considérable des cas de coronavirus due au relâchement des mesures barrières.

 

Ce sont quelques 2412 nouveaux cas de Covid-19 que le Congo a enregistrés. Ces cas ont été détectés en trois semaines. « Dans la période du 13 décembre 2021 au 3 janvier 2022, 2 412 cas covid-19 ont été enregistrés, soit en moyenne 114 cas par jour », a indiqué le coordonnateur technique du Comité national de riposte à la pandémie, le Dr Gilbert Ndziessi.

Le Dr Gilbert Ndziessi a donné cette information lorsqu’il faisait le bilan de la situation épidémiologique y relative, mardi 4 janvier 2022, à Brazzaville. Selon lui, le pays est actuellement confronté à Cette augmentation du nombre des cas de covid-19, due au relâchement dans l’observation des mesures barrières. Mais aussi à la circulation du variant Omicron.

Il faut par ailleurs noter que le taux de couverture vaccinale contre la pandémie au C’est de 10.29%. « L’intérêt dans la vaccination réside dans la prévention des formes les plus graves de la maladie qui conduisent aux soins intensifs ou entraînent la mort », a souligné le coordonnateur technique du Comité national de riposte à la pandémie.

Le ministère de la Santé et de la Population demande à la population de se faire vacciner.

Congo : incendie dans une crèche

Plusieurs dégâts matériels après l’incendie qui s’est déclaré mardi 04 janvier 2022, au complexe Crèche-pouponnière-garderie, à Moungali.

 

Dans la matinée du 4 janvier, le feu s’est déclaré au complexe Crèche-pouponnière-garderie, à Moungali. Cet établissement qui appartient au ministère des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, accueille des enfants dont l’âge varie entre 0 et 3 ans. Le sinistre a fait plusieurs dégâts matériels.  Tous les enfants ont été mis à l’abri.

L’origine de l’incendie n’a pas été formellement établie. Les sapeurs-pompiers sont intervenus pour éteindre le feu qui commençait à s’étendre à d’autres compartiments du bâtiment.

La ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Irène Mboukou-Kimbatsa, s’est rendue en urgence sur les lieux pour toucher du doigt la réalité. Elle annonce une évaluation approfondie et la réhabilitation très prochaine de cet établissement.

L’incendie n’empêche pas l’arrêt des activités. C’est du moins ce qu’a annoncé la directrice du complexe, Virginie Itoua Onanga. Le centre dispose des salles susceptibles d’abriter les pensionnaires de la pouponnière.

Congo-coronavirus : après les fêtes place à l’évaluation de la situation

La Coordination nationale de gestion de la pandémie de covid-19 procédera à une évaluation de la situation épidémiologique y relative au cours de ce mois.

 

A l’occasion des fêtes de fin d’année, le gouvernement congolais a procédé à l’assouplissement de quelques mesures barrières au coronavirus.

« Si l’assouplissement des mesures de lutte contre la covid-19 ne se traduit pas par un rebond de la pandémie, les pouvoirs publics se réserveront alors la possibilité de prendre de nouveau des mesures de restriction », avait prévenu la Coordination nationale de gestion de la pandémie lors de sa réunion du 10 décembre 2021.

C’est à l’issue de cette rencontre que les mesures exceptionnelles d’assouplissement avaient été prises pour les fêtes de fin d’année. Il faut dire que malgré la tendance à la baisse du niveau de contamination, des taux de positivité et de létalité constatés grâce à l’opération « Coup de poing », le nombre de cas positifs était passé, depuis la fin de ladite opération, de 400 à 972 cas, pour atteindre 1247 cas positifs au 27 décembre 2021, soit un triplement.

Cette tendance négative est en grande partie due au relâchement durant la période qui a immédiatement précédé les fêtes de Noël, puis dans les jours qui ont suivi.

Congo : les ordures font la résistance à Pointe-Noire

Les riverains dénoncent une situation qui se dégrade et souhaitent que la Mairie de cette commune agisse au plus vite.

 

A Pointe-Noire, la capitale économique du Congo, des tas d’immondices jonchent les deux côté des routes ou encore devant les maisons d’habitations. Le sujet revient dans tous les débats. Dans les rues de la ville pétrolière, au café, sur les réseaux sociaux… les habitants en parlent et n’en peuvent plus de cette situation.

Avec les grosses chaleurs et les pluies diluviennes, la situation a empiré.  Les odeurs des déchets jetés dehors remontent dans les maisons. Dans cette commune de 715 334 habitants, ceux-ci s’énervent et dénoncent.

Congo-législatives : des opposants demandent une concertation avant l’échéance

Même si la date reste encore inconnue, les élections législatives se tiendront au cours de cette année 2022 en République du Congo.

 

Dans son dernier discours sur l’état de la nation, le chef de l’État Denis Sassou-Nguesso a confirmé que les élections législatives et locales se tiendraient courant 2022. La date reste encore à être déterminée. Mais plusieurs formations politiques, regroupées au sein de la Convention des partis républicains, Copar, réclament auparavant une concertation pour débattre notamment du recensement biométrique, explique le coordonnateur du mouvement Christ-Antoine Walembeau.

« La démocratie est une quête permanente. Donc, mieux vaut dialoguer que de se faire la guerre », analyse M. Walembeau. « Les Congolais ont appris à dialoguer. Pour obtenir la paix, il faut bien que les acteurs politiques s’accordent sur les fondamentaux », ajoute-t-il.

« Le dialogue de Sibiti (organisé en 2015 et ayant abouti au changement de la Constitution, ndlr) a acté le recensement biométrique pour lutter contre les irrégularités et la fraude. Est-ce que cette biométrie est aujourd’hui mise en œuvre ? Non ! », souligne le coordonnateur de la Copar. « Or, on doit aller aux élections législatives et locales cette année. Il faudra bien qu’on discute de cette biométrie. Le Congo a quand même une histoire. Vous savez très bien qu’il y a toujours eu des problèmes ici ; et même des guerres », note encore M. Walembeau.

« Nous avons à faire avec un système qui organise beaucoup de fraudes. Nous le vivons toujours : la fabrication de fausses procurations. Quelqu’un a gagné sur le terrain, mais quelqu’un d’autre est proclamé élu (…). Est-ce que nous allons faire la guerre pour cela ? Non ! On discute plutôt pour améliorer le système », propose Christ-Antoine Walembeau.

Congo : le parlement examine le projet de loi fixant révision de la Constitution

Le Sénat et l’Assemblée nationale ont ouvert, mercredi 29 décembre 2021, à Brazzaville leur seizième session extraordinaire.

 

Entre autres sujets à l’ordre du jour de la session extraordinaire du parlement, l’examen du projet de loi fixant la procédure de révision de la Constitution du 25 octobre 2015. La démarche consiste à consolider les dispositions de l’article 242 de la loi fondamentale. C’est ce qu’à faire savoir le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba. Celui-ci a présidé la cérémonie d’ouverture de la seizième session extraordinaire de sa chambre,

«Il s’agit tout simplement de définir la procédure de révision de la Constitution. C’est une décision politique importante pour adapter, d’une part, notre gouvernance aux aléas imposés par la pandémie à nouveau coronavirus et, d’autre part, limiter toutes les dépenses engendrées par les récurrentes prorogations de l’Etat d’urgence sanitaire », a expliqué le président de la chambre basse du Parlement.

Il a appelé à la réflexion sur l’amendement de l’article 157 de la Constitution afin de rallonger la durée de l’état d’urgence.

Sénateurs et députés ont également examinés le projet de loi relatif au Plan national de développement (PND) 2022-2026. Selon Isidore Mvouba, le nouveau programme national s’appuie essentiellement sur six axes stratégiques de développement, à même de porter la croissance. Il s’agit notamment de promouvoir les secteurs de l’agriculture au sens large du mot; de l’industrie en lien avec les Zones économiques spéciales; du tourisme, de l’immobilier, du numérique et des zones franches commerciales.

« Le PND 2022-2026, en harmonie avec les engagements sous-régionaux, régionaux et internationaux en matière de réformes économiques et financières, aidera le pays à passer d’une économie de rente vers une économie forte, diversifiée et résiliente. A noter qu’une innovation majeure est adossée à cette politique nationale de développement, il s’agit du mécanisme de suivi-évaluation visant à rendre le PND plus dynamique, selon le contexte socio-économique aux plans national et international », a poursuivi le président de l’Assemblée nationale, précisant que le nouveau document prévoit la mise en place d’un schéma de financement innovant.

Les parlementaires se sont aussi prononcés sur les projets de lois relatives à l’affacturage, au crédit-bail ainsi qu’à la prorogation de l’état d’urgence sanitaire. L’affacturage permettra, en effet, d’accroître la capacité des entreprises d’emprunter auprès des banques et de faire face, de manière générale, aux risques des créances commerciales. Le crédit-bail, quant à lui, a vocation à faciliter aux Petites et moyennes entreprises et aux petites et moyennes industries l’acquisition d’équipements essentiels à leur production grâce à un mécanisme de location avec option d’achat réglementé. Il s’agit d’une stratégie novatrice, d’après Isidore Mvouba, pour booster le secteur agricole.

Congo : le Sénat approuve un accord de prêt de la BEAC

Ce financement a pour objectif de financer le corridor Brazzaville-Libreville, l’un des projets contenus dans un plan dénommé Programme économique régional.

 

Pour l’intégration régionale des Etats membres, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a érigé au rang de priorité certains projets contenus dans un plan dénommé Programme économique régional (PER). Au nombre de ceux-ci figure le corridor Brazzaville-Libreville.

Le Sénat de la République du Congo a approuvé, le week-end dernier, un projet de loi portant ratification d’un accord de prêt, d’un montant de 32,759 milliards FCFA (56,5 millions $), conclu avec la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et destiné à financer partiellement le bitumage de la route Dolisie-Kibangou, dans l’Ouest du pays. Ledit accord avait été signé le 16 août 2021 entre Fortunato-Ofa Mbo Nchama, président de l’institution, et le ministre congolais des Finances, Roger Rigobert Andely.

L’investissement est prévu pour couvrir la construction et le bitumage de 93 km de routes, ainsi que la réhabilitation de pistes qui d’un linéaire total de 133 km.

Ce réseau constitue un segment du corridor Brazzaville-Libreville qui représente un maillon important d’interconnexion et d’intégration régionale pour les Etats de l’Afrique centrale. L’infrastructure est également située sur la route transafricaine n°3 qui s’étend de Tripoli (Libye) à la ville de Cape Town (Afrique du Sud), traversant ainsi le continent depuis le nord jusqu’au sud.

En plus du rôle intégrateur attribué à ce projet, sa mise en œuvre contribuera au désenclavement de cette région et facilitera l’accès des populations aux services sociaux.

Hormis le réseau routier, le projet intègre la construction d’autres infrastructures de base telles que la réhabilitation de seize ouvrages d’adductions le long des routes.

Congo-justice : la session criminelle est ouverte

La session criminelle a débuté lundi 27 décembre 2021, à Brazzaville avec 147 affaires inscrites à son compteur.

 

En République du Congo, 147 affaires sont inscrites au rôle de la session criminelle qui a débuté le 27 décembre à Brazzaville. D’autres dossiers vont s’ajouter au fur et à mesure, a souligné le président de la Cour criminelle, Christian Oba.

Les affaires inscrites au rôle de la session criminelle sont des infractions qui portent atteinte aux droits physiques, aux droits de propriété ainsi qu’à l’intégrité de l’Etat. « Conformément à la loi, au cours de cette session criminelle, les droits des uns et des autres seront respectés pour la manifestation de la vérité sur tel ou tel dossier », a indiqué le président de la Cour criminelle de Brazzaville, Christian Oba, en rappelant que les accusés jouissent de la présomption d’innocence.

Au nom des avocats du barreau de Brazzaville, le bâtonnier Christian Locko a salué la tenue de cette session criminelle qui s’ouvre une année après la précédente. « Même si la loi prévoit qu’elle se tienne une fois tous les trois mois », a-t-il nuancé, indiquant que  par le passé, cinq ans pouvaient s’écouler sans tenir une session criminelle.

Pour la manifestation de la vérité sur les affaires inscrites au rôle, qui posent des questions de droit complexes, les avocats du barreau de Brazzaville sont prêts à relever le défi, a poursuivi le bâtonnier, à condition que l’accès aux dossiers ne soit pas pour eux un casse-tête chinois afin de mieux contribuer au débat contradictoire. La session criminelle qui a débuté ce 27 décembre va se poursuivre tout au long du mois de janvier 2022. Les affaires qui vont s’ajouter au rôle, en dehors des cent quarante-sept déjà inscrites, vont dépasser deux cents. Toutes les parties s’attendent à ce que le droit soit dit tel qu’il est écrit.

Congo : plus de 8.900 pour financer un nouveau plan quinquennal

Le gouvernement envisage d’investir 8.987 milliards de FCFA pour financer le nouveau Plan national de développement (PND) fixé pour la période 2022-2026.

 

Le Conseil des ministres a approuvé le nouveau plan quinquennal. Le gouvernement entend investir 8.987 milliards de FCFA pour financer ce plan. Pour le ministère du Plan et de la Statistique, le programme quinquennal va reposer sur le tourisme, l’immobilier, l’industrie et le développement des Zones économiques spéciales.

D’après le gouvernement, le montant du financement déjà acquis est constitué à 58,5% de ressources propres de l’Etat et à 41,5% de ressources extérieures attendues, soit 41% du coût global du PND dit de deuxième génération.

Avec une économie essentiellement basée sur l’activité pétrolière, ce plan quinquennal est censé, selon la feuille de route définie par le gouvernement, faire passer le pays d’une économie de rente pétrolière à une économie nationale forte, diversifiée et résiliente.

Cette transformation structurelle de l’économie nationale devrait permettre au pays d’être résilient face aux problèmes économiques, sociaux et sur la protection de l’environnement. L’objectif est d’assurer durant le cinq prochaines années de créer des emplois, de réduire la pauvreté et l’importation des produits de base.

Aussi, la mise en œuvre du programme implique le secteur privé dans le financement du PND, à travers une politique d’accompagnement efficace des Petites et moyennes entreprises et des Petites et moyennes industries.

Le programme a prévu la création d’un outil de suivi-évaluation « performant », grâce à des nouveaux mécanismes. La réussite du PND 2022-2026 sera fondée sur la prise en compte de la valorisation du capital humain, grâce à la mise en œuvre de politiques publiques sectorielles, précise le gouvernement congolais.

Congo : la tombe du cardinal Biayenda victime de profanation

La tombe du cardinal Emile Biayenda a été victime d’une profanation dans la nuit du 23 au 24 décembre 2021 mais son corps n’a pas été touché.

 

Un communiqué de l’Église catholique assure que le corps du cardinal Biayenda n’a pas été touché. Ce communiqué arrive après que la tombe du défunt cardinal ait été profanée dans la nuit du 23 au 24 décembre 2021.

Selon le communiqué de l’Archevêché de Brazzaville, C’est « par miracle du ciel et grâce au génie de nos anciens, qui ont mis un dispositif sécuritaire assez solide sur la tombe, que le corps du cardinal n’a été ni dérangé ni approché ».

« Tout est donc intact », assure l’Église catholique.

Pour l’heure les coupables n’ont pas été identifiés. Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent la grille protégeant la tombe légèrement endommagée. Cette tombe se trouve dans l’enceinte de la cathédrale du Sacré-Cœur, dans le centre de Brazzaville.

Une source proche de l’Église catholique, qui a préféré garder l’anonymat, a affirmé à RFI que la tombe du prélat était à sa troisième tentative de profanation, rien qu’en cette année 2021 finissante.

L’Église et ses fidèles ignorent les motivations des auteurs.

« Nous voulons vous rassurer que la police judiciaire a été saisie et celle-ci mène ses enquêtes comme il se doit en pareille circonstance », a affirmé l’Archevêché dans son communiqué.

Le cardinal Émile Biayenda a été assassiné en 1977, à l’âge de 50 ans. Sa mort, dans des circonstances toujours mal élucidées à ce jour, était intervenue quelques jours seulement après l’assassinat du troisième président congolais, Marien Ngouabi.

 

 

Congo : 100 enfants démunis reçoivent des cadeaux de la mairie de Bacongo

L’administrateur-maire du deuxième arrondissement de Brazzaville, Simone Loubienga, a offert le 23 décembre des jouets aux enfants issus des familles vulnérables.

 

Sélectionnés par la Circonscription d’action sociale (CAS) de Bacongo, les bénéficiaires qui vivent dans les neuf quartiers que compte le deuxième arrondissement ont reçu, entre autres, des ballons, des poupées, des pianos. « Nous avons eu recours à la CAS de Bacongo pour sélectionner les cent enfants qui sont démunis, filles comme garçons, âgés de 8 ans afin de leur donner un petit cadeau de la part de la mairie de Bacongo. La plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Pour les autres enfants, il y a plusieurs fêtes qui arrivent dont la Journée de l’enfant », a expliqué Simone Loubienga.

Profitant de cette occasion, la première du genre, elle a demandé aux enfants de bien travailler à l’école, d’écouter et d’obéir à ce que les parents leur disent. « Il faut être des enfants obéissants envers les parents afin qu’ils vous montrent du chemin pour que vous puissiez réussir dans la vie. Il n’y a que le travail qui paye. Vous avez été sélectionnés non seulement parce que vos parents sont démunis mais aussi parce que vous travaillez bien à l’école. Je vous en félicite et vous invite à persévérer dans ce sens afin que l’année prochaine, le père Noël puisse se souvenir encore de vous en vous offrant d’autres cadeaux », a exhorté le Dr Simone Loubienga. Elle a, par ailleurs, annoncé la remise, le 29 décembre, des vivres aux personnes âgées (troisième âge).  Le but étant de leur permettre de passer la fête de Nouvel An dans les conditions acceptables, comme c’est le cas depuis quelques années.

Compte rendu du conseil des ministres du jeudi 23 décembre 2021

Le Conseil des Ministres s’est réuni ce Jeudi 23 Décembre 2021 en visioconférence, sous la très haute autorité de Son Excellence, Monsieur Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la République, Chef de l’Etat.

 

Deux (02) affaires étaient inscrites à son ordre du jour, à savoir :

Une (1) communication sur le rapport d’évaluation finale du Plan National de Développement (PND) 2018-2022, et un (1) projet de loi portant approbation du Plan National de Développement (PND) 2022-2026, intitulé « une économie forte, diversifiée et résiliente », ces deux affaires présentées au titre du Ministère de l’Economie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration Régionale.

Ministère de l’Economie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration Régionale.

1/ – Communication sur le rapport d’évaluation finale du Plan National de Développement (PND) 2018-2022.

Invitée par le Président de la République à prendre la parole, Mme Ingrid Olga Ghislaine EBOUKA-BABACKAS, Ministre de l’Economie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration Régionale, a précisé aux Membres du Conseil des Ministres que le 25 octobre 2021, le Conseil National d’Evaluation a examiné les contours du Plan National de Développement sortant, tant sur son processus d’(élaboration que sur l’analyse de ses performances macroéconomiques et celles de ses axes prioritaires.

Construit dans un contexte de crise économique et financière et d’assêchement de nos finances publiques, le PND 2018-2022 avait pour matrice principale le projet de société du Président de la République, « La Marche vers le Développement », cadre programmatique d’action du Gouvernement durant les cinq dernières années.

Il visait principalement à juguler la récession, relancer la croissance tout en poursuivant les efforts en matière de protection sociale, avec pour perspectives principales une croissance hors pétrole de 4% et l’amélioration de divers indicateurs économiques.

D’un coût estimé de 15.693,687 milliards de frs CFA hors service de la dette, soit 11 .666 milliards de frs CFA en dépenses courantes et 4.023 milliards de frs CFA en dépenses en capital, pour une moyenne annuelle globale de 3.139 milliards de frs CFA déclinée selon les rubriques sus indiquées, le PND 2018-2022 devait être financé par des ressources propres à hauteur de 36,9%, pour un besoin de financement de 63,1% à couvrir par des ressources extérieures.

Poursuivant son propos, la Ministre EBOUKA-BABACKAS a précisé que si le Rapport d’évaluation a établi que l’exécution du plan a permis de réaliser des progrès significatifs en matière de gouvernance, il a été constaté que les performances attendues du PND ont été en-deçà des objectifs visés.

Ainsi, la croissance économique hors-pétrole s’est dégradée, s’établissant à une moyenne de -1,5% sur la période 2019-2021 contre une prévision de +3,1%. De même, la faiblesse du système statistique n’a pas permis d’évaluer les réformes en profondeur attendues du système éducatif et de formation qualifiante.

 

La diversification économique, autre axe majeur, a été entravée ; si elle a par exemple permis de voir la part de l’agriculture dans le PIB passer sur la période de 7,4% à 9%, le tourisme contribuer à l’emploi et améliorer sa situation malgré la COVID-19, certains secteurs majeurs ont continué à souffrir de l’aggravation de la crise ;

Au total, la mise en œuvre du PND 2018-2022 ne s’est pas traduite par une transformation structurelle de l’économie ; ces difficultés sont en grande partie dues à une mobilisation timide du secteur privé mais, également et surtout, à une insuffisante mobilisation des ressources, tant internes (seulement 30,5% par rapport à la prévision) et extérieures (seulement la moitié) et se sont logiquement traduites par un taux de décaissement effectif de 54,2%.

Enfin, sur la plan macroéconomique, l’exécution du PND 2018-2022 a été entravée par différents facteurs, notamment :

La crise économique et financière consécutive à la chute drastique des cours du pétrole et au resserrement des dépenses d’investissement préconisées dans le cadre de la mise en œuvre des réformes dites PREF-CEMAC ;

La mise en œuvre de l’accord de Facilité Elargie de Crédit (FEC) conclu avec le FMI en juillet 2019, orienté vers les réformes structurelles plutôt que l’investissement, puis la suspension de son exécution, avec pour effet une défiance plus importante des potentiels investisseurs ;

L’apparition de la pandémie de coronavirus Covid19, qui a grandement affecté l’activité, avec notamment une chute du PIB de 6,2% en 2020 ;

Les Membres du Conseil des Ministres ont pris bonne note de cette communication.

Ils ont noté que l’exécution d’un Plan quinquennal, dont le premier du genre a été engagé entre 1982 et 1986, est une grande aventure collective. L’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan National de Développement sont un pari sur l’avenir ; les entraves constatées en cours d’exécution ne sont que des aléas qui doivent être analysés avec objectivité, ce qui a été fait par le Rapport d’évaluation soumis à l’examen du Conseil ;

Enfin, les enseignements tirés de l’évaluation du PND 2018-2022 ont permis aux pouvoirs publics de se projeter de manière plus pertinente sur les conditions d’élaboration du PND 2022-2026.

2/ – Projet de loi portant approbation du Plan National de Développement (PND) 2022-2026, intitulé « une économie forte, diversifiée et résiliente.

L’élaboration du PND 2022-2026 a connu son coup d’envoi par la prescription faite par SEM. le Président de la République lors du discours prononcé à l’occasion de son investiture le 17 avril 2021. Ce nouveau Plan, avec pour base programmatique le projet de société « Ensemble poursuivons la Marche » massivement approuvé par le peuple lors du scrutin présidentiel de mars 2021, a connu une élaboration technique pilotée par le Ministère en charge du Plan, accompagné par la Task Force des politiques économiques et sociales mise en place par le décret n°2021-304 du 25 mai 2021.

 

Tenant compte, d’une part, des engagements internationaux du Congo, le PND 2022-2026 soumis à l’examen du Conseil des Ministres anticipe, d‘autre part, sur les contraintes qui seront générées par la conclusion attendue prochainement du Programme d’appui financier de moyen terme (2022-2024) actuellement négocié avec le Fonds Monétaire International.

Les marqueurs principaux du projet de PND 2022-2026, que l’on peut qualifier de « Plan National de Développement de deuxième génération », sont la priorité donnée à l’économie ainsi que le dosage entre la poursuite des réformes tendant à stabiliser la situation macroéconomique et la mise en œuvre des conditions de réussite de la relance effective de l’économie congolaise.

L’objectif majeur est de faire passer le Congo d’une économie de rente pétrolière à une économie nationale forte, diversifiée et résiliente. La transformation structurelle de l’économie nationale permettra à notre pays de faire face aux problèmes économiques, sociaux, de souveraineté et de protection de l’environnement. Il s’agira précisément, sur la période 2022-2026, d’assurer une croissance régulière et forte du PIB hors pétrole (7% en moyenne annuelle), une forte création d’emplois, la réduction accélérée de la pauvreté, une baisse de l’importation des produits de base, etc.

Pour ce faire, les objectifs spécifiques du projet de PND 2022-2026 sont les suivants :

Le développement de l’agriculture au sens large, pour offrir des emplois, réduire la pauvreté, l’exode rural et les importations alimentaires ;

Le développement de l’industrie pour créer des emplois, valoriser et exploiter nos ressources naturelles, transformer la production agricole et réduire les importations de produits industriels ;

Le développement des zones économiques spéciales (Brazzaville, Ollombo-Oyo, Ouesso et Pointe-Noire) pour notamment intensifier la production industrielle nationale ;

Le développement du tourisme, appuyé sur l’écotourisme, la valorisation des atouts historiques et culturels du Congo ;

Le développement de l’économie numérique grâce à l’intensification de sa diffusion dans l’économie nationale, l’accroissement de la compétitivité nationale et la lutte contre la fracture numérique ;

Le développement des activités immobilières, grâce à l’utilisation de matériaux locaux de construction, une politique dynamique de modernisation de nos villes et l’amélioration des conditions d’habitat.

Sur le plan méthodologique, le PND 2022-2026 devra s’articuler autour des moyens suivants : réserver les ressources nécessaires à la mise en œuvre du PND aux seuls secteurs concernés par les programmes retenus dans les 6 secteurs sus évoqués ; réussir à impliquer le secteur privé dans le financement du PND et à mettre en œuvre une politique d’accompagnement efficace des PME-PMI ; mobiliser le maximum de ressources en mettant une stratégie de financement à large spectre, incluant les ressources des partenariats publics-privés et les financements innovants ; assurer un suivi-évaluation performant, grâce à des mécanismes placés sous la supervision du Premier Ministre, chef du Gouvernement ; décliner le PND central en « plans locaux de développement », avec l’implication des collectivités locales.

La réussite du PND 2022-2026 est fondée sur la prise en compte de la valorisation du capital humain, grâce à la mise en œuvre de politiques publiques sectorielles. Accompagné d’annexes opérationnelles (Document-cadre de politique et de programmation macroéconomique et budgétaire ; programme pluriannuel des actions prioritaires ; programme d’investissements publics 2022-2026 ; document-cadre de suivi et d’évaluation ; guide des processus et procédures de mise en œuvre du PND ; plan de communication ; document-cadre pour la production des statistiques pour le suivi et l’évaluation du PND 2022-2026), le Plan National de Développement prévoit un coût global de mise en œuvre de 8.997 milliards de frs CFA, soit un coût annuel moyen de 1.797 milliards de frs CFA.

Les dépenses d’investissement sont évaluées à 8.987 milliards de frs CFA. Financé à hauteur de 24% par des ressources propres, soit 2161 milliards de frs CFA, le montant du financement acquis est constitué à 58,5% de ressources propres de l’Etat et à 41,5% de ressources extérieures attendues, représente 41% du coût global du PND 2022-2026. Enfin, le gap de financement est évalué à 5.299,2 milliards de frs CFA, avec la contribution attendue à hauteur de 31% du secteur privé national, soit 2.831 milliards de frs CFA, tandis que les financements extérieurs traditionnels recherchés privilégieront les prêts concessionnels.

Après avoir pris bonne note des principales articulations du projet de Plan National de Développement 2022-2026, les Membres du Conseil des Ministres ont noté avec satisfaction que le projet soumis à leur examen et approbation avait identifié six piliers au profit desquels les ressources devaient être allouées en priorité, et ce dans le but de favoriser la création accrue de la richesse nationale, elle-même destinée à une redistribution prioritaire aux populations bénéficiaires, notamment grâce à l’amélioration du capital humain (santé, éducation et formation qualifiante).

En résumé, le Plan National de Développement 2022-2026, PND « de deuxième génération », doit viser des investissements et priorités affirmées qui profitent au peuple congolais dans sa diversité.

Après examen et discussion, le Conseil des Ministres a approuvé le projet de loi portant approbation du Plan National de Développement (PND) 2022-2026, intitulé « une économie forte, diversifiée et résiliente » ; il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le Président de la République a clos les travaux du Conseil et levé la séance.

Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 11h30.

 

Fait à Brazzaville, le 23 décembre 2021

Le Ministre de la Communication et des Médias,

Porte-parole du Gouvernement,

Thierry Lézin MOUNGALLA/-

Congo : un sénégalais décède à Pointe-Noire

Abdou Salam, la victime, aurait été brutalisé par des agents de l’immigration et serait mort d’une crise cardiaque.

 

Abdou Salam, expatrié sénégalais, a perdu la vie en République du Congo. D’après Emedia, un média en ligne, le Sénégalais aurait été brutalisé par des agents de l’immigration et serait mort d’une crise cardiaque.

« Il a eu une vive altercation avec les agents de l’immigration », confirme Iba Anne, un Sénégalais établi sur place. Toujours d’après la source, « ce n’est pas la première fois qu’un tel drame se produit et ce, dans les mêmes circonstances ».

Cette mort vient alourdir le bilan dressé par Boubacar Sèye, président de Horizon sans frontières sur quelque 25 Sénégalais morts dans des circonstances troubles dans le monde en 2021.