Congo : le FSC apporte des innovations sur le concept Clip

Le directeur général de la promotion des peuples autochtones, Justin Assomoyi, a lancé, le 30 août, à Brazzaville le projet mis en œuvre du Consentement libre informé et préalable (Clip).

 

Le lancement du projet Clip a pour objectif de sensibiliser les parties prenantes aux solutions Forest Stewardship Council (FSC) relatif à la gestion écologique, sociale et économique des forêts. Le Clip est un ensemble de concept que le Congo a intégré dans la loi afin de protéger les forêts et favoriser le développement économique du pays.

Dans le cadre de la mise en œuvre des concepts Clip, le FSC a apporté plusieurs innovations techniques en rapport avec les enjeux écologiques et environnementaux. L’ONG Forest Stewardship Council (FSC) sensibilise les parties prenantes à la nécessité de respecter le droit de la communauté de donner ou de refuser son consentement à des projets proposés susceptibles d’avoir une incidence sur les terres qu’elle possède, occupe ou utilise traditionnellement.

Congo : mémorandum d’entente entre la mairie de Brazzaville et WRI

Le maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, a signé le 20 avril un mémorandum d’entente avec la vice-présidente et directrice du bureau Afrique de World resources institute (WRI), Wanjira Mathai.

 

Un mémorandum d’entente vient d’être signé entre la mairie de Brazzaville et le bureau Afrique de World resources institute.  Les deux parties s’engagent à contribuer à la gestion durable des forêts et espaces boisés de la capitale congolaise et sa périphérie. Cela se fera à travers des actions de recherche ciblées, de renforcement des capacités et de soutien à la coordination inter-institutionnelle.

Le mémorandum va permettre à la mairie de Brazzaville et WRI de mettre en place un système de partage d’informations, de collecte, de traitement et publication conjointe des données sur l’état des forêts et des espaces boisés de la ville et de sa périphérie ; de mobiliser les financements pour appuyer les efforts de gestion forestière et des espaces verts. Le texte prévoit également le renforcement des capacités de la municipalité en matière de système d’information géographique.

Notons que la mairie de Brazzaville a la charge de mobiliser ses responsables à contribuer aux activités réalisées dans le cadre du mémorandum. Elle devrait aussi mettre à la disposition de WRI les données nécessaires à la réalisation de tout travail technique identifié de commun accord, faciliter les missions de terrain et travaux de recherche, participer à l’initiative Cities4forests, suivre la réalisation des objectifs fixés par le mémorandum.

WRI doit pour sa part offrir son expertise pour des formations en système d’information géographique et en suivi du couvert forestier aux agents municipaux, co-construire avec la mairie des actions de recherche de financement pour assurer l’atteinte des objectifs du mémorandum.

Le mémorandum d’entente entre la mairie de Brazzaville et WRI a été signé pour une durée de trois ans renouvelable.

Congo-gestion des forêts : le gouvernement cherche du soutien auprès des investisseurs

Arlette Soudan Nonault, ministre du Tourisme et  de l’environnement, l’a souligné le 25 juin dernier, lors du 16e conseil d’administration de l’initiative pour la forêt de l’Afrique centrale.

La République du Congo dans sa lutte contre le changement climatique, sollicite des investisseurs pour la gestion de ses forêts.

«  Les ressources financières mobilisées dans le cadre de l’assistance traditionnelle du FEM pour les notifications à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques  restent insuffisantes et ne permettent pas aux experts d’entreprendre des missions de terrain, ni de mener des expérimentations de laboratoire pour passer des informations avec des niveaux de confiance plus fiables », a indiqué la ministre Arlette Soudan Nonault lors de la réunion du 16ème conseil d’administration  du conseil d’administration de l’initiative  pour les forêts d’Afrique centrale  (CAFI)

Arlette Soudan Nonault  a aussi  précisé que des ressources (financière et matérielle) supplémentaires méritaient d’être mobilisées pour accompagner le processus de préparation des inventaires des Gaz à effet de serre.

L’appel de la ministre lors de la tenue de cet évènement a eu un écho favorable auprès des investisseurs, ainsi que du présentant du Programme des Nations unies pour le développement au Congo. Ils ont d’ailleurs manifesté  leur  volonté  d’accompagner le Congo dans ce combat,  afin de lui permettre de remplir pleinement ses engagements.

Congo: les pygmées demandent à être consultés avant toute exploitation forestière

Le pasteur Richard Bokodi de l’Association Baaka de la Likouala dénonce le fait que leurs « forêts sacrées » ne soient pas respectées

Les populations autochtones ou pygmées demandent que les autorités tiennent compte de leur libre consentement lorsqu’il s’agit de développer les projets dans leurs terroirs au Congo-Brazzaville.

Elles se disent lésées car elles ne sont pas souvent consultées.

Le pasteur Richard Bokodi de l’Association Baaka de la Likouala dénonce le fait que leurs « forêts sacrées » ne soient pas respectées.

« Nous voulons être associés dans tout ce qu’ils veulent faire chez nous. Lorsqu’ils partent seuls en forêt, les dégâts sont souvent irréparables », indique ce leader autochtone de Dongou dans la Likouala.

La même plainte est présentée par Guy Serge Ngoma, autochtone du Niari, qui appelle à la prise en compte de leur avis avant d’initier tout projet. « Nous avons des enfants qui vont à l’école, il faut désormais les associer dans ce genre de chose. Il ne faut pas penser que nous les autochtones ne valons rien », déplore M. Ngoma.

Ces populations riveraines de forêts ne sont pas consultées par les pouvoirs publics ou les entreprises privées qui viennent exploiter le bois ou la mine dans leur territoire. Leur statut de populations autochtones suffit pour que leur avis ne soit pas sollicité.

Le coordonnateur du Réseau national des populations autochtones du Congo (Renapac), Jean Nganga estime que l’ère du sel et du savon donnés en échange pour accéder à leurs forêts ou leurs patrimoines culturels, est désormais révolue. « Maintenant, nous veillons à ce que tous ceux qui approchent les autochtones obtiennent au préalable un consentement libre. C’est obligatoire », insiste M. Nganga.

Dans certaines régions du Congo, les choses bougent. Les acteurs de la société le reconnaissent, car ils ont longtemps contribué à la reconnaissance des droits des populations autochtones. « Dans la Sangha, ce n’est plus un problème avec les sociétés forestières, surtout celles qui travaillent dans les concessions aménagées et qui exportent du bois certifié. Elles tiennent compte des autochtones », révèle Moïse Lantoum de la société civile.

« Dans la Lekoumou, on fait aujourd’hui l’effort de ne plus traiter les questions concernant les autochtones sans les associer. Certes, il y a encore des efforts à faire dans la relation bantou-autochtone, mais sur ce point de consultation, il y a une importante évolution dans notre département », témoigne Joseph Ngoma Ndolo de l’Association pour la protection de la faune et de la flore, basée à Sibiti.

Les populations autochtones représentent 10% des quatre millions des Congolais de Brazzaville. Mais leur place dans le développement du pays tarde à être précisée. Ils sont souvent considérés comme des sous hommes.