Congo-gestion des forêts : le gouvernement cherche du soutien auprès des investisseurs

Arlette Soudan Nonault, ministre du Tourisme et  de l’environnement, l’a souligné le 25 juin dernier, lors du 16e conseil d’administration de l’initiative pour la forêt de l’Afrique centrale.

La République du Congo dans sa lutte contre le changement climatique, sollicite des investisseurs pour la gestion de ses forêts.

«  Les ressources financières mobilisées dans le cadre de l’assistance traditionnelle du FEM pour les notifications à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques  restent insuffisantes et ne permettent pas aux experts d’entreprendre des missions de terrain, ni de mener des expérimentations de laboratoire pour passer des informations avec des niveaux de confiance plus fiables », a indiqué la ministre Arlette Soudan Nonault lors de la réunion du 16ème conseil d’administration  du conseil d’administration de l’initiative  pour les forêts d’Afrique centrale  (CAFI)

Arlette Soudan Nonault  a aussi  précisé que des ressources (financière et matérielle) supplémentaires méritaient d’être mobilisées pour accompagner le processus de préparation des inventaires des Gaz à effet de serre.

L’appel de la ministre lors de la tenue de cet évènement a eu un écho favorable auprès des investisseurs, ainsi que du présentant du Programme des Nations unies pour le développement au Congo. Ils ont d’ailleurs manifesté  leur  volonté  d’accompagner le Congo dans ce combat,  afin de lui permettre de remplir pleinement ses engagements.

Zone économique spéciale de Brazzaville: investisseurs et partenaires visitent les usines de Maloukou

Une délégation conduite par Gilbert Mokoki, ministre en charge des zones économiques spéciales, a visité les différentes usines composant cette plateforme industrielle.

Investisseurs et partenaires au développement de l’Afrique, venus prendre part au 5ème forum Investir en Afrique se sont rendus sur le site de la zone économique spéciale de Maloukou.

À travers cette visite, le Congo a voulu permettre aux investisseurs potentiels de découvrir cette plateforme industrielle, surtout que la difficulté en électricité que rencontre cette zone est en cours de résolution, selon le ministre Gilbert Mokoki.

À Maloukou, les visiteurs ont entre autres structures visitées, découvert le prototype de tracteur qui sortira dans peu de temps d’une usine de montage de tracteurs, la première du genre, en Afrique centrale, capable de produire une quinzaine de machines par jour.

L’implantation de l’usine de montage des tracteurs ne sera pas seulement bénéfique aux Congolais, mais aussi à tous les africains, parce qu’il tend à résoudre deux difficultés majeures que rencontrent l’Afrique dans sa marche vers le développement, notamment dans la croissance économique et l’emploi des jeunes.

Cette usine apparaît aussi comme un élément supplémentaire pour faire de la zone économique spéciale de Brazzaville, un véritable pôle de développement, surtout du développement et la mécanisation de l’agriculture, à travers de cette entité de montage des tracteurs.

Congo : la fibre optique, facteur de l’investissement fructueux

L’avènement de la fibre optique en République du Congo attire les investisseurs.

Le lancement officiel de l’internet à haut débit par le groupe Vivendi Africa (GVA) à Pointe-Noire en est une illustration.

Avec son réseau en fibre optique jusqu‘à domicile, pour une vitesse de 50 mégabits à 69 euro, soit 44 850 F CFA, et une installation gratuite, le groupe promet une connexion illimitée, sans ralentissement aussi bien pour le grand public que pour les entreprises.

Une démarche qui épouse la vision du gouvernement congolais, celle qui consiste à arrimer le Congo au développement de l‘économie numérique par la diversification des technologies et des infrastructures de haut débit.

Dans cette optique près de 300 points d’accès wifi ont été installés dans les villes de Pointe-Noire et à Brazzaville. Ils vont permettre aux populations d’accéder au wifi gratuitement ou moyennant un coût minimum au-delà de 15 minutes de connexion, selon le Ministre des postes et télécommunication Léon Juste Ibombo.

Co-financée par la Banque mondiale, l’opération d’interconnexion entre le Congo et le Gabon a été finalisée, mais les points de ralliement entre l’opérateur et les potentiels utilisateurs reste le talon d’achille de ce processus.

“La fibre optique existe au Congo, mais le problème que nous avons avec l’opérateur historique Congo Télécom, c’est de ramener cette fibre optique qui existe auprès des ménages et auprès des particuliers”, précise Léon Juste Ibombo.

La connectivité en Afrique reste un défi. Le continent compte désormais plus de 280 millions d’internautes pour un taux d’accès moyen d’environ 23 %.

Economie numérique : le Congo présente ses opportunités d’investissements à la Belgique

Le 28 mars à Genval, le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo, a présenté aux investisseurs les opportunités d’affaires dans ce secteur en pleine croissance.

 

C’est un secteur florissant, en pleine croissance et ouvert aux partenariats publics et privé qu’a présenté Léon Juste Ibombo hier en Belgique. L’appel a été lancé lors d’un discours de présentation des opportunités d’investissements en République du Congo, pays à l’honneur de la cinquième édition du Forum économique B2B-ABBW Afrique-Europe qui s’achève aujourd’hui à Genval. Il annoncait à cet effet, à la tribune du forum que « Le gouvernement du Congo a amplifié un modèle économique de développement économique de base sur l’ouverture des capitaux à travers des réformes structurelles conduisant à la conclusion des partenariats public-privé (PPP) »

Le ministre a salué l’honneur fait à son pays et estimé que ce forum est une occasion de former une communauté des affaires par la création d’une plate-forme d’échange avec des investisseurs dans le secteur des postes, des télécommunications et de l’économie numérique. Pour étayer ces opportunités, il a évoqué la mise en place d’une stratégie nationale de développement de l’économie numérique, assortie d’un plan d’actions allant de 2018 à 2022, répondant ainsi aux recommandations internationales. Cette stratégie repose sur trois piliers à savoir : l’e-citoyen, l’e-gouvernement et l’e-business, avec pour objectif de faire du numérique un levier majeur pour la compétitivité des entreprises, l’attractivité du Congo en matière d’investissements directs et la diversification de l’économie.

Une vingtaine de projets retenus dans le cadre de ce plan ont été dévoilés parmi lesquels, la mise en place d’un incubateur et d’une technopole, d’un fonds de développement de l’économie numérique pour le financement des startups et des projets innovants. Le projet de l’alphabétisation numérique qui vise l’introduction du numérique dans les curricula de formation, du primaire au supérieur, a été également rappelé.

Par ailleurs, Léon Juste Ibombo a informé l’auditoire de trois projets d’envergure, en l’occurrence le West Africa Câble System (Wacs) qui relie le Congo à l’international par le câble sous-marin, suivi du déploiement de 504 km de fibre optique terrestre entre Pointe-Noire-Mbinda frontière du Gabon, grâce au projet Central African Backbone cofinancé par la Banque mondiale. Enfin, le projet de couverture nationale en télécommunications avec plus de 3000 km de fibre optique déployée pour mailler l’ensemble du territoire en réseau très haut débit.

C’est dans ce contexte, selon le ministre, qu’intervient la réforme de l’opérateur historique Congo Télécom, à qui il faut donner «un nouveau statut qui lui permettra de relever le défi d’être le principal levier grâce auquel l’Etat pourra impulser et accompagner la modernisation du secteur et favoriser l’implémentation d’une véritable économie numérique ». Mais il faudra au préalable mettre en place un audit organisationnel, technique, financier et patrimonial.

Le ministre a souligné enfin que l’obtention de la licence 4G par Congo Télécom, propriétaire des boucles métropolitaines en fibre optique, sera la conséquence de la migration de la technologie cellulaire actuelle CDMA vers les 4e et 5e générations de la technologie mobile LTE4G avec un débit plus élevé. Il a affirmé d’un ton assuré que « Le Congo c’est un environnement sécuritaire rassurant, c’est un environnement des affaires sécurisé avec un code des investissements des plus attractifs, une fiscalité adaptée et compétitive. C’est aussi des ressources naturelles disponibles, abondantes et de qualité, des infrastructures de communication et un réseau routier important et en constant développement ».

Le Congo en quête d’investisseurs belges

La directrice générale de l’Agence de promotion des investissements (API), Annick Patricia Mongo s’est rendue à Bruxelles accompagnée d’une importante délégation. Motif de ce voyage qui rentre dans le cadre de la poursuite de la campagne de promotion du Congo et de ses opportunités d’investissements, renforcer les liens économiques avec la capitale de l’Europe pour attirer des investisseurs et favoriser l’implantation d’entreprises belges au Congo-Brazzaville.

Annick Patricia Mongo, a motivé les investisseurs belges par deux raisons essentielles : la Banque mondiale prévoit un taux de croissance de 3,9 % pour 2018 et la relance économique s’amorce dans un pays rassurant aux investisseurs potentiels une accessibilité à un grand marché sous-régional dont le Congo est la porte d’entrée.

Elle a invité les entrepreneurs belges-luxembourgeois ACP à saisir les nombreuses opportunités d’investissements qui s’offrent à eux dans différents domaines en général, spécialement dans celui de l’agriculture où les sociétés déjà installées au Congo recherchent des partenaires techniques et financiers.

Les opérateurs économiques belges ont suivi, par messages vidéo, les témoignages des investisseurs étrangers installés au Congo, notamment dans les secteurs forestiers et agricoles.

Changement de stratégie, le Congo en pleine crise financière, amorce un nouveau chapitre de son histoire. Il s’agit d’apporter une réponse à la vulnérabilité de l’économie nationale, longtemps exposée aux fluctuations du prix du pétrole et aux incertitudes de la conjoncture internationale de façon plus globale.

Le président congolais, Denis Sassou Nguesso l’a rappelé d’ailleurs dans son discours sur l’état de la Nation en décembre 2018 devant le parlement réuni en congrès à Brazzaville : « l’urgence de construire un secteur productif dynamique et concurrentiel, un appel et la garantie des investissements directs étrangers ».

Cette étape de Bruxelles intervient après celle de Paris en France.

Les investisseurs belges, très discrets sur les marchés de capitaux africains, se tourneront-ils vers le Congo face aux turbulences de la crise financière qui étrangle le pays ?

Le Congo entend les séduire et prépare déjà leur arrivée, en dépit des difficultés qui phagocytent le pays.