Congo-services climatologiques : le plan d’action stratégique en examen

Les experts de l’environnement sont réunis en atelier à Brazzaville en vue de valider le plan d’action du cadre pour les services climatologiques.

 

Tenu du 06 au 07 juillet 2023, l’atelier est organisé par l’Agence nationale de l’aviation civile, en collaboration avec de partenaires. La rencontre a pour thème « Renforcement de résilience de la population face aux risques climatiques par l’amélioration de l’alerte précoce et l’information climatique ». Cette rencontre qui s’achève aujourd’hui vendredi 07 juillet, permettra la validation du plan d’action national pour les services climatologiques.

La République du Congo fait face à des risques climatiques tels que : des phénomènes variables de pluviométrie ; l’élévation des températures, le glissement de terrains côtiers, la forte diminution des ressources forestières, hydrologiques et pédologiques. Ces phénomènes sont des conséquences du changement climatique. C’est du moins ce qu’a précisé Pascal Yaka, Coordonnateur régional du cadre mondial pour les services climatologiques.

Notons que le changement climatique a un impact négatif dans les productions vivrières et commerciales nécessaires à la subsistance de la population.

Fin COP 27 : la résolution finale adoptée par consensus

La COP27 s’est terminée dimanche à l’aube après avoir adopté un texte très disputé sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique.

 

Après des négociations longues et difficiles qui ont largement débordé du calendrier prévu, la COP27 s’est terminée dimanche à l’aube après avoir adopté un texte très disputé sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique mais sans nouvelles ambitions pour la baisse des gaz à effet de serre.

« Ça n’a pas été facile » mais « nous avons finalement rempli notre mission », a relevé son président, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri.

Deux textes principaux ont été adoptés à Charm el-Cheikh, en Egypte : une déclaration finale appelant à une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre en réaffirmant l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5°C, et une résolution sur la compensation des dégâts causés par le changement climatique subis par les pays vulnérables.

C’est ce qu’il y a à retenir de la COP 27 qui a mis la clé sous le paillasson dimanche 20 novembre à l’aube. Bien que critiquée par certaines parties comme n’étant pas assez ambitieuse, la résolution finale de la COP27 aura cependant été adoptée par consensus après une dernière journée marathon de négociations serrées.

De nombreux pays dénonçant un recul sur les ambitions définies lors de précédentes conférences et sans ambition nouvelle par rapport à la COP de Glasgow en 2021, la déclaration rappelle le besoin urgent de réductions des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Elle réaffirme l’objectif de l’Accord de Paris de contenir l’augmentation de la température moyenne nettement en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C. Enfin, elle appelle à accélérer les efforts vers la réduction progressive de l’utilisation du charbon sans capture (de CO2) et la suppression des subventions inefficaces aux combustibles fossiles. Et bien sûr à accélérer les transitions propres vers les énergies renouvelables.

Notons que plusieurs pays auraient souhaité une mention de la réduction de l’utilisation du pétrole et du gaz, et pas uniquement des subventions. Quant au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, il a regretté le manque d’ambition de la COP27 pour « drastiquement réduire les émissions ».

Congo-Changement climatique : adoption de la contribution déterminée

Après quelques jours d’échanges, les participants à l’atelier national de validation de la CDN révisée de la République du Congo l’ont adoptée.

 

Cinq groupes de travail ont été constitué suivant les thématiques ci-après : groupe 1, Diagnostic de l’existant et méthodologie d’élaboration de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) révisée ; groupe 2 : Adaptation ; groupe 3 : Atténuation ; groupe 4 : Financement ; groupe 5 : Genre et dispositif institutionnel. Les cinq groupes ont produit chacun un rapport détaillé des travaux sur les contributions et les remarques de forme et de fond. Ces cinq rapports ont été adoptés avec amendements par les participants. C’était lors de la cérémonie de clôture présidée par la ministre de l’Environnement, du  Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault.

Les documents validés de sa CDN seront soumises au Conseil des ministres, puis au secrétariat exécutif de la convention cadres des Nations unies sur les changements climatiques, avant la COP 26, prévue en novembre 2021 à Glasgow en Ecosse.

La ministre Arlette Soudan-Nonault a indiqué que le niveau d’ambition de la République du Congo a été rehaussé au double plan qualitatif et quantitatif, notamment par : l’intégration du secteur forêt qui n’était pas comptabilisé dans les émissions et les absorptions de la CDN de 2015 ; la prise en compte de tous les autres secteurs émetteurs de gaz à effet de serre couverts par la Troisième communication nationale ; l’organisation des ateliers départementaux avec l’ensemble des parties prenantes ; la couverture de l’ensemble du pays ; les arrangements institutionnels ; la prise en compte de la dimension genre ; la prise en compte des ODD ; la prise en compte du scénario inconditionnel basé sur les appuis propres au pays.

Par cette validation, les parties prenantes nationales prennent l’engagement de poursuivre la marche dans la promotion du développement durable et la lutte contre les changements climatiques.

Congo-gestion des forêts : le gouvernement cherche du soutien auprès des investisseurs

Arlette Soudan Nonault, ministre du Tourisme et  de l’environnement, l’a souligné le 25 juin dernier, lors du 16e conseil d’administration de l’initiative pour la forêt de l’Afrique centrale.

La République du Congo dans sa lutte contre le changement climatique, sollicite des investisseurs pour la gestion de ses forêts.

«  Les ressources financières mobilisées dans le cadre de l’assistance traditionnelle du FEM pour les notifications à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques  restent insuffisantes et ne permettent pas aux experts d’entreprendre des missions de terrain, ni de mener des expérimentations de laboratoire pour passer des informations avec des niveaux de confiance plus fiables », a indiqué la ministre Arlette Soudan Nonault lors de la réunion du 16ème conseil d’administration  du conseil d’administration de l’initiative  pour les forêts d’Afrique centrale  (CAFI)

Arlette Soudan Nonault  a aussi  précisé que des ressources (financière et matérielle) supplémentaires méritaient d’être mobilisées pour accompagner le processus de préparation des inventaires des Gaz à effet de serre.

L’appel de la ministre lors de la tenue de cet évènement a eu un écho favorable auprès des investisseurs, ainsi que du présentant du Programme des Nations unies pour le développement au Congo. Ils ont d’ailleurs manifesté  leur  volonté  d’accompagner le Congo dans ce combat,  afin de lui permettre de remplir pleinement ses engagements.

Greenpeace Afrique accuse Brazzaville et Kinshasa de détruire les tourbières du bassin du Congo

Les tourbières du Bassin du Congo contiennent 30 milliards de tonnes de carbone soit un tiers du stock mondial de carbone de tourbières tropicales.

L’Organisation Greenpeace Afrique reproche aux gouvernements du Congo et de la RDC de détruire les tourbières du bassin du Congo. Pour cette organisation, les deux pays approuvent les exploitations du pétrole et du bois dans les zones concernées.

“L’intégrité de cet écosystème est aujourd’hui menacée par les exploitations du pétrole et du bois, approuvées par les gouvernements de la République du Congo et la République Démocratique du Congo. Il est donc crucial de protéger ces tourbières (…) Motivés par l’intérêt économique au détriment de l’environnement, ces gouvernements ne tiennent pas compte de la nature fragile des tourbières et, encore moins, de ces impacts telles que celles situées dans le parc national de la Salonga”, rapporte un communiqué de Greenpeace Afrique.

Il faut le dire, les tourbières du Bassin du Congo contiennent 30 milliards de tonnes de carbone soit un tiers du stock mondial de carbone de tourbières tropicales. Pour l’ONG, leurs destructions pour des raisons économiques pourraient déclencher des gaz carboniques dans l’atmosphère, ce qui va aggraver le changement climatique.

Greenpeace Afrique recommande à Kinshasa et Brazzaville de renoncer aux projets pouvant favoriser la destruction des tourbières.

Changement climatique : Brazzaville bénéficie d’un fonds français

Quinze pays parmi lesquels le Congo recevront 30 millions d’euros de la France en soutien à l’Accord de Paris.

Le ministre congolais du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan Nonault et l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Chochery, ont signé mardi 19 juin, un protocole d’accord. Une entente relative aux 30 millions d’euros que la France à travers l’Agence française de développement (AFD), donnera à 15 pays pour soutenir l’Accord de Paris, dans la lutte contre le changement climatique.

« La signature de ce protocole d’entente va permettre au Congo de bénéficier les 30 millions d’euros mobilisés par l’Agence Française de Développement (AFD) valable pour une quinzaine de pays et faire que le Congo passe de sa position d’enjeu à la position d’acteur dans la lutte contre le changement climatique », a fait savoir Bertrand Cochery.

Le ministre Arlette Soudan Nonault a salué cette facilité financière de la France qui viendra renforcer la gouvernance du Congo dans la lutte contre le changement climatique.