Congo-déconfinement : le port du masque obligatoire toujours pas respecté

Après un mois et demi de confinement total à cause du coronavirus, les pouvoirs publics ont misé sur le port obligatoire des masques de protection pour limiter la propagation de la maladie au Congo.

Depuis lundi 18 mai, la république du Congo est sous déconfinement partiel. Mais il faut dire que ce déconfinement est accompagné par la mesure du port obligatoire du masque avec comme moyen de répression des amendes à ceux qui ne respecteraient pas les recommandations. Une mesure que plusieurs congolais jusqu’ici ne respectent pas. Le constat est amer lorsqu’on se rend dans des endroits tels que les marchés. Pour ces rares personnes qui en ont,  ils les mettent sur le menton au lieu de couvrir la bouche et le nez.

A ce comportement d’incivisme de la population, s’ajoute une teinte d’incrédulité qui ne croit pas à l’existence de cette maladie d’une part et à la propagation rapide de celle-ci d’autre part. il faut craindre que le nombre de contaminés explose si les mesures drastiques en termes de prévention ne sont pas déployées.

Dans un décret signé mardi par le ministre de l’Intérieur, la police devra s’assurer du port des masques que ce soit chez les piétons que dans les transports. Une vigilance certes saluée mais qui doit s’accompagner d’une campagne permanente de sensibilisation communautaire. Car s’il vrai que d’autres évoquent l’absence de moyens pour se procurer des masques locaux fabriqués par des artisans et vendues entre 500 et 1000 FCFA, la faiblesse d’une communication adaptée dans la lutte contre la pandémie est citée comme facteur ramollissant les efforts déjà déployées.

Le gouvernement qui a fait confectionner 1.500.000 masques entend commencer la distribution de ceux-ci aux personnes ciblées pour que soit opérante cette mesure sans laquelle le plan de deconfinement progressif mis en place serait un échec.

En attendant le début d’un dépistage de masse annoncé par le Premier ministre, le Congo qui compte déjà plus de quatre cents cas de contaminés mise sur la prévention pour stopper la pandémie.

 

Congo : les transports en commun doublent les tarifs

Pour compenser le manque à gagner dû au respect des mesures barrières qui limitent le nombre de passagers dans les transports en commun les conducteurs font des demi-terrains au grand dam de la population.

Le 18 mai, premier jour de déconfinement, les moyens de transport en commun, notamment les bus et taxis, n’ont pas inondé les artères de Brazzaville comme s’y attendaient les usagers. La circulation a repris timidement, les arrêts de bus sont remplis de passagers dans l’attente des moyens de transport qui arrivent au compte-gouttes, les trajets habituels sont segmentés obligeant les passagers de payer doublement pour atteindre la destination finale. « De Texaco jusqu’à l’arrêt Blacher, j’ai payé 150 FCFA. Pour arriver jusqu’à la gare ferroviaire, j’ai ajouté le même montant, soit 300FCFA au total alors qu’avant on ne payait que 150FCFA sur l’ensemble du trajet », s’est indigné un employé dans un magasin au centre-ville. Les embouteillages observés par endroit dans la capitale sont causés par des véhicules personnels.

De leur côté, les conducteurs sont satisfaits de renouer avec le travail même si les contraintes liées aux mesures barrières ne leur permettent pas de réaliser les recettes journalières. « Nous sommes conscients du danger que constitue la pandémie du Covid-19. Nous portons nos masques en limitant le nombre de passagers tel que prévu par le gouvernement. Mais nous sommes obligés de faire des demi-terrains pour totaliser les recettes et ne pas tourner à perte», a expliqué Armand Matondo, un conducteur de bus desservant l’axe Château-d’eau – La gare à un rythme segmenté.

Lors de l’annonce du plan de déconfinement, le Premier ministre, Clément Mouamba, a rappelé les mesures barrières à respecter dans les transports en commun. « La limitation du nombre des passagers à dix dans les bus de type « Hiace », à deux passagers assis par rangée dans les bus « Coaster », à trente passagers assis dans les petits bus de la STPU et à cinquante passagers assis dans les grands bus de la STPU ; enfin à trois passagers, y compris le chauffeur pour les taxis », a déclaré le chef du gouvernement.

Le port obligatoire du masque pour les chauffeurs, les contrôleurs et les passagers ainsi que la mise à disposition permanente du gel hydroalcoolique pour le chauffeur et le contrôleur dans tous les bus et taxis complètent les mesures barrières à observer dans les transports en commun. A ce sujet, la majorité des transporteurs a respecté les consignes. Ceux qui sont allés à l’encontre des mesures édictées ont été ramenés à l’ordre par les gendarmes et policiers qui, sur le terrain, font respecter la loi pour la sécurité sanitaire de tous.

Congo-déconfinement : les frontières restent fermées

C’est l’un des points du plan de déconfinement qui a été présenté aux congolais ce week-end.

Le Congo est sortie de son confinement ce lundi 18 mai 2020, après près de deux mois de restriction de déplacement à cause de la pandémie de coronavirus.

Mais ce retour à la normale n’est pas total. Il s’agira d’un « déconfinement progressif et par paliers », a indiqué ce week-end le Premier ministre, Clément Mouamba. Les frontières resteront donc fermées et les deux principales villes, Brazzaville et Pointe-Noire, resteront isolées du reste du pays.

Ces deux villes sont classées en « zone 1 », c’est-à-dire les plus touchées par la maladie. Dans cette zone, le gouvernement a autorisé « la reprise du travail aux heures aménagées par les employeurs, sans enfreindre le couvre-feu, pour les activités non indispensables ». Le couvre-feu de 20h à 5h du matin y est maintenu ainsi que sur toute l’étendue du territoire congolais, «dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire».

Pour le reste du pays classé en « zone 2 », « toutes les mesures restrictives sont levées, à l’exception du couvre-feu ».

Notons que la république du Congo compte officiellement 412 cas confirmés de coronavirus, 110 guérisons et 15 décès.

Congo-Coronavirus : des parlementaires demandent l’annulation de la dette des pays pauvres

Face aux conséquences économiques potentielles de la pandémie du Covid-19, plus de trois cents parlementaires d’une vingtaine de pays ont appelé le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale à annuler la dette des pays pauvres.

Pour ces parlementaires, il ne suffit pas de suspendre la dette des pays pauvres, mais plutôt de l’annuler tout simplement. « Annuler la dette, c’est la moindre des choses que peuvent faire la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et d’autres institutions financières internationales », affirment les parlementaires emmenés par le sénateur américain Bernie Sanders et la représentante démocrate Ilhan Omar.

Les signataires, originaires de tous les continents, jugent que le remboursement de la dette des pays les plus pauvres devrait être complètement annulé plutôt que simplement suspendu, comme l’a décidé le G20 en avril. Certes, affirment les signataires, « le G20 a décidé en avril dernier de suspendre la dette des pays les plus pauvres. Mais le but est d’empêcher un accroissement inimaginable de la pauvreté, de la faim et des maladies qui menace des centaines de millions de personnes. Il faut donc que le remboursement de la dette soit complètement annulé au lieu d’être simplement suspendu. Et pour ce faire, il faut augmenter les ressources de la Banque mondiale et du FMI ».

Parmi les signataires figurent aussi l’ancien leader travailliste, Jeremy Corbyn, ou encore l’ancien président de l’Argentine, Carlos Menem. Pour sa part, la Banque mondiale a déclaré qu’elle allait réfléchir aux moyens de renforcer son soutien aux pays les plus pauvres mais que l’annulation des dettes pourrait nuire à sa réputation de prêteur et affaiblirait ses capacités d’action dans le futur.

Congo-Coronavirus: début du plan de déconfinement

Le Premier ministre Clément Mouamba a annoncé ce samedi 16 mai 2020 un plan de déconfinement progressif et par palier, qui devrait entrer en vigueur le lundi 18 mai.

Alors que de nombreux Congolais l’attendaient dans la soirée, c’est finalement dans la mi-journée que Clément Mouamba a dévoilé le plan de déconfinement progressif et par pallier annoncé il y a quelque 48 heures par la Coordination nationale de gestion de la pandémie du coronavirus.

Dans son adresse, le Premier ministre a fait savoir que ce déconfinement devrait se dérouler en tenant compte de la situation dans deux zones. La zone 1 composée de Brazzaville et Pointe-Noire, les deux principales villes qui, à elles seules, enregistrent près de 90 % des cas de covid-19 recensés dans le pays.

Dans cette zone, on devrait par exemple assister à une reprise des transports en commun, avec obligation du port de masque pour les équipages et les passagers. Les jours d’ouverture de marchés domaniaux passent de trois à cinq. Les voyages entre Brazzaville et Pointe-Noire sont pour l’instant suspendus, sauf nécessité.

La zone 2 quant à elle, concerne les localités peu ou pas impactées par le coronavirus. Ici, le confinement total a été levé. Le couvre-feu par contre demeure en vigueur sur toute l‘étendue du territoire.

Annonçant une grande entreprise de sensibilisation aux gestes barrières par l’implication des « forces vives de la Nation » (ONG, religieux, etc.), Mouamba a également indiqué que le gouvernement se réserve le droit de renforcer les mesures en cas d’aggravation de la situation épidémiologique.

Voilà qui devrait sonner comme un message du Graal pour les quelque 5 millions de Congolais, dont les ahans se faisaient déjà entendre sur les réseaux sociaux et les médias traditionnels pour exprimer leur ras-le-bol face à un confinement qui commençait à les affamer.

La situation épidémiologique dans ce pays d’Afrique centrale, très riche en ressources naturelles, fait état de 412 cas dont 110 guérisons et 15 décès. Avant le confinement et d’autres mesures relatives à l‘état d’urgence décrété le 28 mars dernier, le Congo comptait près de 19 cas de covid-19 et zéro décès.

Coronavirus : le Congo attend de nouveaux équipements

La ministre de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo, l’a annoncé le 13 mai à Brazzaville, au cours d’un échange avec la Commission santé, affaires sociales, genre et développement durable du Sénat.

Ces équipements seront mis à la disposition des villes de Brazzaville, Pointe-Noire et d’autres situées au centre et au nord du pays afin de porter la capacité nationale de dépistage à 1500 tests par jour contre 400 actuellement. Grâce à ceux-ci, les résultats des tests seront disponibles une heure en moyenne contre trois à quatre jours aujourd’hui.

Avec l’acquisition de ce matériel, le gouvernement vise, à moyen terme, à réaliser plus d’un million de tests.

« Nous avons connu des dysfonctionnements parce qu’au moment où la pandémie survient, le Congo n’est pas capable de par son plateau technique de détecter le coronavirus. Il a fallu travailler en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé et d’autres partenaires pour la remise à niveau du laboratoire national de santé publique. Aujourd’hui, le Congo a validé trois laboratoires et formé du personnel capable de diagnostiquer la pandémie. Nous sommes partis de 0 pour arriver au niveau actuel », a expliqué la ministre Jacqueline Lydia Mikolo.

Quant au protocole thérapeutique utilisé dans les hôpitaux réquisitionnés pour soigner les malades, elle a fait savoir que « nous utilisons et ce n’est pas un secret, celui du professeur Didier Raoult avec ses trois molécules dont la chloroquine. Mais, il faut éviter l’automédication. Ce protocole ne peut être efficace sans contrôle médical ».

La ministre de la Santé a, en outre, invité les personnes porteuses des symptômes de la maladie à se rendre dans les structures de santé en vue d’une prise en charge précoce. Selon elle, le Congo compte à la date du 11 mai, 341 cas confirmés du Covid-19 dont 74 guéris et 11 décès.

Congo-coronavirus : le secteur informel entend sortir du confinement

Les coiffeurs, chauffeurs de taxis, tenanciers des restaurants et autres établissements prennent des dispositions nécessaires pour relancer leur business.

A Brazzaville, le secteur informel est à l’arrêt depuis le confinement qui a débuté le 31 mars. L’annonce faite par les autorités gouvernementales de déconfiner par paliers à compter du 16 mai nourrit les espoirs.

Lionel Ndombi est étudiant à la faculté des sciences économiques de l’Université Marien Ngouabi. Mais il dépend en grande partie de son salon de coiffure, presque à ciel ouvert, installé dans le quartier périphérique de Massengo, fermé depuis que le confinement est en vigueur.

« Je ne fonctionne plus depuis près de 45 jours, mon activité est bloquée. Cela se passe très mal parce que depuis 45 jours mes ciseaux sont rangés : je ne fonctionne plus, je n’ai plus de clientèle. Le confinement est un moment très défavorable pour moi parce que je ne gagne absolument rien, je n’ai plus de clientèle et plus de recettes non plus », témoigne Lionel, le cœur serré.

C’est avec impatience que Lionel attend le déconfinement : « Je suis prêt pour le déconfinement : là, par exemple, vous me voyez en train de nettoyer mes ciseaux et je me prépare déjà pour ce déconfienement », annonce-t-il.

L’attente du secteur du transport

Respectant à la lettre les mesures gouvernementales pour faire face au coronavirus, Wayi Gonféré n’a plus touché au volant de son taxi depuis un mois et demi. Il vient de vidanger le moteur de son engin dans l’espoir que les transports publics feront partie du premier palier à deconfiner.

« C’est ce métier qui me permet d’être et de prendre soin de ma famille. Certains de mes amis se retrouvent dans les gares routières où ils transportent, moyennant finances, des objets dans les brouettes. Mais, nous autres qui n’avons pas cette force attendons seulement que notre propre activité reprenne », déclare monsieur Gonféré.

À quelques encablures du célèbre boulevard Alfred Raoul, Alphonse Ndongo tient le restaurant le « Plat d’or » qui valorise la cuisine africaine. L’établissement est bien cadenassé à cause du confinement.

« Nous vivons au jour le jour »

« Le plus difficile encore, affirme Alphonse Ndongo, ce sont nos travailleurs qui sont mis en congés techniques. Nous vivons au jour le jour et ne sommes pas comme des sociétés qui sont bien organisées. Vous voyez aujourd’hui que tous ces gens se retrouvent sur le pavé sans moyens. C’est très très difficile. Là nous avons aussi des charges locatives auxquelles il faut faire face », se lamente monsieur Ndongo.

Alphonse Ndongo a déjà pris toutes les dispositions nécessaires pour relancer son activité. « Je suis présentement au restaurant où on est ne train de mettre la propreté, nettoyer les tapis, les meubles. Nous avons déjà fait venir une société qui s’occupe de la désinfection. Ensuite, nous sommes en train de voir comment nous pouvons reconstituer nos stocks », précise-t-il.

Tous les analystes s’accordent à dire qu’après le confinement du secteur informel, l’économie congolaise va prendre un grand coup.

Congo : Nadia Nsayi publie « Fille de la décolonisation »

La politologue relate son expérience personnelle de Belge d’origine congolaise, l’histoire de sa famille en lien avec l’histoire de la période coloniale belge.

Dans « Fille de la décolonisation », Nadia Nsayi revient sur le système fondamentalement injuste appelé colonisation, sur l’héritage colonial en Belgique et de l’importance des excuses belges, couplé à un véritable processus de décolonisation. Elle évoque ainsi la colonisation belge, la situation actuelle ainsi que les défis et termine par un plaidoyer sur l’importance de la décolonisation, soixante ans après l’indépendance du Congo.

Née en 1984, Nadia Nsayi est arrivée en Belgique en 1989 à l’âge de 5 ans avec sa mère. Elle a obtenu, en 2008, un master en politique internationale à la KU Leuven, version flamande de l’université catholique de Louvain en 2008. Après un stage (2008-2009) à EURAC, le réseau européen pour l’Afrique centrale, elle a travaillé comme assistante parlementaire (2008-2010) et a été, pendant près de 10 ans, responsable des politiques pour le Congo au sein de « Broederlijk Delen », une organisation flamande de coopération au développement, ainsi qu’au sein du mouvement pour la paix « Pax Christi Flandre ».

Elle y faisait le suivi du Congo:situation politique et sécuritaire, relations du Congo avec la communauté internationale, en particulier avec la Belgique et l’Union européenne, en plus du débat sur la période coloniale et le mouvement de décolonisation en Belgique. Elle faisait également un suivi de la situation dans les pays voisins comme le Rwanda et le Burundi. Depuis 2019, Nadia Nsayi travaille comme conservatrice au Museum aan de Stroom (MAS-Musée sur le cours d’eau) à Anvers, dans le cadre de l’exposition ‘100 X Congo.

Congo-Ccvid19: huit nouveaux cas testés positifs

Le Congo totalise aujourd’hui 341 cas confirmés, 53 cas guéris et 11 décès dus au coronavirus, au mercredi 13 mai 2020.

Le coordonnateur technique du comité de riposte contre le Coronavirus, Dr Gilbert Ndziessi, a annoncé, à Brazzaville, que le pays a enregistré, mercredi 13 mai, huit nouveaux cas confirmés de coronavirus.

Le Congo totalise aujourd’hui 341 cas confirmés, 53 cas guéris et 11 décès dus au coronavirus. Selon Dr Gilbert Ndziessi, les deux principales agglomérations du pays sont les plus touchées par la pandémie de la COVID-19.

Le coordonnateur technique du comité national de riposte contre le Coronavirus a réitéré son appel à observer les mesures barrières de lutte contre la propagation contre la COVID-19.

Congo-Coronavirus : des entreprises chinoises font un don d’équipements

Des masques, des tests et d’autres intrants utiles dans la lutte contre la pandémie, constituaient le offert par deux entreprises chinoises au gouvernement congolais.

La ministre en charge de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo et celui de l’Aménagement du territoire, Jean-Jacques Bouya, ont réceptionné le 13 mai à Brazzaville.

« Ce geste est une manière pour nous de témoigner notre solidarité avec le Congo dans la riposte au Covid-19 », a expliqué le directeur de la société chinoise Jiangsu provincial construction. Cette société construit le nouveau siège du Parlement congolais en plein cœur de Brazzaville. L’autre entreprise, Cemg a apporté un lot d’équipements.

Pour la ministre en charge de la Santé, ce don, notamment les intrants, permettront de faire les tests. Le gouvernement s’est, en effet, engagé dans un processus visant à réaliser un dépistage à grande échelle. Ces équipements seront utilisés dans la prise en charge des malades et la protection des personnels de santé.

De son côté, le ministre Jean-Jacques Bouya a souligné que le geste des entreprises chinoises était l’expression de l’excellence des relations entre les deux pays. Il a également salué les efforts de l’ambassade de Chine qui mobilise les partenariats publics et privés pour accompagner le Congo dans la riposte au Covid-19.

Congo-covid-19 : Sassou Nguesso proroge l’Etat d’urgence

Le président congolais a décidé de proroger jusqu’à la fin du mois, l’état d’urgence sanitaire lié au Coronavirus, malgré une détérioration croissante de la situation économique du pays.

Les Congolais devront encore vivre dans le confinement jusqu’au 31 mai prochain suite à une décision du Président de la République Dénis Sassou Nguesso prorogeant jusqu’à cette date, l’état d’urgence déclaré depuis le 30 mars 2020.

Une décision diversement appréciée, mais qui pour les autorités congolaises, participe de la riposte contre le Covid-19 dont l’évolution de la maladie au-delà de Brazzaville, la capitale suscite l’inquiétude.

Malgré des manifestations de contestation de la population contre le confinement décidé par les autorités, ces dernières ont maintenu le cap, alors que de nombreux Congolais dont plus de 50% vivent de l’informel, se plaignent des difficultés économiques, indépendamment des mesures d’accompagnement annoncées par le Gouvernement.

Déjà avant cette crise sanitaire qui impacte sérieusement sur l’outil de production, la situation économique du Congo n’était pas si reluisante. Le pays croule sur une énorme dette et a du mal à négocier avec succès, les programmes économiques avec les bailleurs de fonds, à l’instar des échecs accumulés de Brazzaville pour accéder à la Facilité élargie de crédit (FEC) auprès du Fonds monétaire international (FMI).

Par ailleurs, la dépréciation des cours du pétrole sur le marché mondial est une catastrophe pour le Congo dont le pétrole constitue plus de 80% de revenus du pays. Une actualité qui a fait dire à certains observateurs que « le Congo est faillite », suscitant une vive réaction des autorités congolaises qui ont qualifié ces informations « d’allégations mensongères ».

Déclaré le 30 mars et prorogé le 20 avril, l’état d’urgence sanitaire va courir jusqu’au 31 mai, à compter du 11 mai 2020 alors que les sources officielles dénombrent à ce jour 333 cas positifs au coronavirus dont 53 guéris et 11 décès.

Congo : le FMI examine la demande d’aide d’urgence

Le Congo-Brazzaville est frappé par la baisse de cette recette pétrolière en cette période de pandémie. Comment se déroulent les négociations, alors que les relations entre le FMI et Brazzaville ne sont pas au beau fixe ?

Selon certaines informations, la demande d’aide introduite par Brazzaville auprès du FMI porte sur 300 millions de dollars. La semaine dernière, le président Denis Sassou-Nguesso a affirmé au cours d’un entretien à RFI que les négociations étaient en cours.

Le FMI a demandé à Brazzaville de lui fournir un certain nombre de « garanties », explique une source au sein de l’institution : notamment le détail de ses opérations financières au premier trimestre, ainsi que celui des mesures de soutien aux entreprises en cette période de pandémie. La décision d’accorder ou non cette aide est en revanche « dissociée », assure cette source au sein du FMI, de l’épineuse question de la dette contractée par le Congo auprès de plusieurs négociants en pétrole. Une dette d’1,5 milliard de dollars qui empoisonne depuis longtemps les relations entre le Fonds et Brazzaville…

Lorsqu’en juillet dernier, le FMI avait finalement accepté de voler au secours du Congo en lui accordant un prêt de 448,6 millions de dollars sur trois ans, c’était à la condition que Brazzaville négocie une décote de 30% de cette dette avec ces pétroliers afin de rendre cette dette « soutenable », explique un économiste. Une condition toujours pas remplie… dix mois plus tard. Cela a poussé en décembre le FMI à suspendre ses versements.

« Nous avons confiance » a déclaré à ce sujet le président Denis Sassou-Nguesso à RFI la semaine passée. Mais ce contexte de négociation en inquiète plus d’un en cette période de grande turbulence pour l’économie du pays : « Nous avons perdu la confiance des institutions financières internationales » redoute une source congolaise proche de ce dossier.

Covid 19 : le Congo reçoit 777000 masques de protection

Le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat et du Secteur informel a livré, le 11 mai, au Premier ministre, Clément Mouamba, 777000 masques qui représentent le premier lot d’une commande d’un million cinq cent mille.

Ces masques de protection seront distribués gratuitement à la population. Au total, plus de cinq cents artisans s’affairent à la confection de ces masques. En dix jours, ces couturiers ont produit 777000 masques sur un total de 1,5 million.

Le chef du gouvernement, Clément Mouamba, a reçu le lot de masques des mains de la ministre en charge des Petites et moyennes entreprises, Yvonne Adelaïde Mougany.

« Avec les artisans, nous nous sommes accordés sur le cahier des charges dans le lequel nous avons pris compte des éléments permettant à ce que les masques produits puissent répondre aux normes. Le travail fait est de qualité et en quelques jours, ils ont produit 777000 masques correspondant à la première tranche. Le deuxième lot pourra être prêt dans les dix prochains jours », a expliqué la ministre Yvonne Adélaïde Mougany.

Selon le Premier ministre, il sera mis en place un plan de distribution gratuite de ces masques à la population. L’objectif est d’offrir à chaque congolais au moins un masque protecteur afin de lui permettre de se protéger contre la maladie.

En rappel, le Congo est placé en état d’urgence sanitaire depuis le 1er avril dernier. Le pays compte à ce jour 333 cas positifs au coronavirus dont 53 guéris et 11 décès.

Congo : agitation autour du maintien des examens d’État

Les autorités congolaises veulent bien tenir les délais et organiser les examens d’État en bonne et due forme après le confinement dans lequel le pays est plongé depuis le 31 mars. Mais la démarche est contestée.

Au Congo, le déconfinement par paliers va intervenir à partir du 16 mai. L’école fait-elle partie du premier palier ? Anatole Collinet Makosso, ministre de l’Enseignement primaire et secondaire répond : « Ce sont les autorités sanitaires qui nous diront comment nous pouvons effectivement en gouvernement organiser ces paliers », a-t-il déclaré.

Le gouvernement exclut jusque-là l’hypothèse d’une année blanche. Les examens seront organisés. Pour préparer ces examens, les candidats sont soumis aux cours à domicile, notamment à la télévision publique, en ligne et dans l’unique quotidien de la place.

« Nous avons mis en place un programme de continuité pédagogique et administratif qui permet aux élèves de continuer à apprendre. Nous continuons donc à maintenir les élèves dans les conditions de préparation », a expliqué le membre du gouvernement.

Cependant, le Mouvement des élèves et étudiants du Congo (MEEC) dénonce un manque d’égalité de chance entre les candidats. Les supports sur lesquels les cours à domicile sont dispensés ne sont accessibles qu’aux candidats des grandes villes, relève Koncernant Epara, président du MEEC : « Diffuser les cours à la télévision ne fait pas l’assentiment des élèves. C’est une méthode qui remet en cause les lois régissant le système éducatif congolais. Celui-ci n’est pas numérisé », a-t-il dénoncé.

C’est une inquiétude non justifiée, rétorque le ministre Collinet Makosso qui affirme avoir élaboré des cours polycopiés qui sont distribués sur l’ensemble du pays avec l’appui des élus locaux notamment.

Congo-Covid-19 : vers un plan de déconfinement progressif

La Coordination Nationale de gestion de la pandémie de coronavirus a la charge de soumettre au gouvernement, dans les prochains jours, un plan global et complet de déconfinement progressif.

Les congolais attendent un plan de déconfinement progressif. Ledit plan pourrait être mis en œuvre par étapes à compter du 16 mai 2020. Un travail sera fait par la Coordination Nationale de gestion de la pandémie de coronavirus (Covid-19), assistée par la Task Force. C’est d’ailleurs ce qui a été à l’ordre du jour de la réunion le 08 mai de la Coordination Nationale de gestion de la pandémie de coronavirus

Ce plan dont l’approbation a été soumise au parlement tient compte du rapport de la situation épidémiologique nationale qui, en date du 8 mai faisait état de 288 cas déclarés positifs au Covid-19 pour 45 personnes guéries et 10 décès.

Coronavirus : 264 cas confirmés au Congo

Le ministère en charge de la Santé a enregistré vingt-huit nouveaux cas, en date du 6 mai, dont vingt à Pointe-Noire et huit à Brazzaville. Ce qui porte le nombre total à 264 cas positifs au Covid-19.

« A ce jour, le Congo a enregistré 264 cas confirmés de Covid-19 dont 30 guéris, 10 décès et 224 patients pris en charge par les services de santé », a indiqué le coordonnateur technique national de riposte à la pandémie, le Dr Gilbert Ndziessi. Ces chiffres découlent des résultats virologiques de 155 personnes dont 97 à Brazzaville et 58 à Pointe-Noire.

Le département de Brazzaville compte 160 cas positifs avec la répartition ci-après par arrondissement : Moungali 27 cas, Ouenze 24 cas, Talangaï 23 cas, Djiri 22 cas, Makélékélé 20 cas, Poto-Poto 20 cas, Madibou 10, Bacongo 8 cas, Mfilou 6 cas. Tandis qu’à Pointe-Noire l’on dénombre 95 cas dont 35 à Lumumba, 23 à Mongo-Mpoukou, 13 à Ngoyo, 13 à Loandjili, 7 à Tié-Tié et 4 à Mvoumvou.

Congo-Covid-19 : les photographes lance un cri de détresse

Les dégâts collatéraux du coronavirus n’ont pas épargné les photographes professionnels congolais. Comme les artistes musiciens, ces derniers ont lancé aussi un cri de détresse auprès du gouvernement et du Comité de la riposte à la pandémie, le 5 mai.

Pour Zed Lebon Chansard Ziavoula, photographe professionnel membre du collectif « Elili » et directeur artistique de la plateforme Mbongui Art Photo, qui regroupe des photographes professionnels congolais, la situation sanitaire du au Covid-19 les a mis en difficultés. Le président de la République a bien fait de décider du confinement de tous les Congolais tout en respectant les mesures y afférentes, a-t-il dit. Cependant, cela a eu des répercussions sur les photographes. « Depuis l’annonce du confinement général par le président de la République, les photographes sont à la maison, abandonnés à leur triste sort, devenant ainsi vulnérables », a précisé Zed Lebon Chansard Ziavoula.

Parmi ces photographes, nombreux vivent du jour au jour. Ils sont communément appelés « photographes ambulants » et font du porte à porte à la recherche des clients. D’autres, par contre, occupent des espaces publics, lieu où ils proposent leur service aux passants, etc. « Me concernant, j’ai vu tous mes projets être mis en veille (commande, voyage, etc.).

Certains projets ont été reprogrammés pour l’année prochaine. C’est le cas du projet sur la Rencontre internationale de la photographie d’auteur de Brazzaville appelé « Kokutan’art », projet initié par la plateforme Mbongui Art Photo, plateforme dont j’assure la direction artistique, avec l’appui de nos partenaires », a indiqué le photographe Zed Lebon Chansard Ziavoula.

La première édition de la Rencontre internationale de la photographie d’auteur de Brazzaville, qui avait pour thématique « l’Afrique en face », devait regroupée huit pays. Pour son organisateur, cette période de confinement lui permet de revoir à nouveau son projet « Kokutan’art » pour une éventuelle amélioration avant le mois de mai 2021, nouvelle programmation. Il en profite également pour faire sa lecture et réfléchir sur des nouveaux sujets photographiques.

Coronavirus : le Congo reçoit un lot de covid-organics

Cette tisane malgache censée guérir du nouveau coronavirus est arrivée mardi 05 mai, à Brazzaville. Il a été remis symboliquement à Florent Ntsiba, directeur de cabinet du président Sassou-Nguesso.

Le professeur Alexis Elira Dokekias, président de la commission prise en charge au sein du comité de riposte contre le covid-19 a assuré la remise symbolique à Florent Ntsiba, directeur de cabinet du président Sassou-Nguesso.

La réception de ce stock qui est un don du président malgache Andry Rajoelina intervient quelque trois jours après la promesse faite par Denis Sassou-Nguesso, lors d’une séance de travail par visioconférence avec ses pairs Umaro Sissoco Embalo de Guinée-Bissau et Andry Rajoelina de Madagascar.

Élaboré par des chercheurs de l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA), le covid-organics est un remède traditionnel amélioré composé d’Artemisia et d’autres plantes médicinales. Ce qui est tout sauf une mauvaise nouvelle pour les 200 Congolais hospitalisés en ce jour du fait du nouveau coronavirus. Tant le produit a déjà « fait ses preuves à Madagascar (151 cas, 101 guérisons et zéro décès, NDLR) », selon les mots de l’auteur du reportage sur la livraison.

« Le top du président »

Il faudra cependant attendre l’aval du président avant que le produit ne soit administré aux patients. « En attendant le top qui sera donné par le président de la République, dans les soixante-douze heures qui viennent, les membres du comité scientifique vont définir le type de patients qui bénéficieront du traitement, voir s’il se fera en combinaison avec les produits qui sont déjà utilisés. Car l’étude de toxicologie est importante pour vérifier si une telle substance ne potentialise pas l’activité de l’autre », a expliqué le Pr Alexis Elira Dokekias.

Mais si le médicament rencontre un franc succès dans de nombreux pays africains comme la Guinée équatoriale, le Bénin, la Guinée-Bissau et la Sierra Leone, des institutions internationales veulent avant tout des preuves scientifiques.

Lundi dernier, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, organe de l’Union africaine, a promis des discussions avec le gouvernement malgache autour du remède. « Une fois les détails fournis, l’Union, par le biais du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), examinera les données scientifiques recueillies jusqu’à présent sur la sûreté et l’efficacité des matières organiques pour le COVID-19 », peut-on lire dans un communiqué rendu public par l’UA.

Il sera donc question de s’appuyer « sur les normes techniques et éthiques mondiales pour recueillir les preuves scientifiques nécessaires concernant les performances du remède ».

Quant à l’OMS qui semblait très réprobatrice vis-à-vis du covid-organics en l’absence de « preuves scientifiques », elle semble lâcher du lest. « L’OMS accueille favorablement les innovations à travers dans le monde, y compris le recyclage des médicaments, des produits issus de la pharmacopée traditionnelle et la mise au point de nouvelles thérapies dans le cadre de la recherche de traitements potentiels de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) », peut-on lire dans un communiqué rendu public le 4 mai dernier par le bureau Afrique basé à Brazzaville.

Congo : le système bancaire en hausse de liquidité

Les réserves brutes des banques congolaises ont augmenté de 26,5 % après des années de repli. Selon la banque centrale, l’évolution de la liquidité bancaire s’explique par la hausse des dépôts bancaires.

Le rebond de la liquidité du système bancaire congolais est aussi dû à la nouvelle règlementation des changes et aux rapatriements des avoirs extérieurs détenus par les banques commerciales. Selon la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), qui vient de publier son rapport trimestriel sur la politique monétaire, ces réserves brutes sont composées des comptes des entreprises (réserves libres) et des réserves obligatoires.

Cet état de santé du système bancaire national, à en croire les experts, se traduit par l’évolution du taux de couverture des crédits par les dépôts. Par exemple, à la fin décembre 2019, l’analyse en glissement annuel montre que le ratio des dépôts a connu un accroissement de 104,8 % à 115,8 %, soit un coefficient de réserve de 4,7 points à 27,9%, un ratio réserves libres/réserves obligatoires de 253,6% à 292,8% et un ratio réserves libres/crédits à l’économie de 17,4% à 24,1%.

« Le niveau élevé de ce ratio constaté dans tous les pays de la sous-région depuis juin 2019 révèle la solidité de la liquidité bancaire dans les pays de la zone Cémac, à des degrés certes différents. Toutefois, cette évolution devrait être nuancée du fait du repli des concours aux économies de la zone, en lien avec la consolidation sur l’Etat équato-guinéen d’un certain nombre des créances bancaires », peut-on lire dans le rapport de la banque centrale.

La publication du rapport trimestriel sur la politique monétaire intervient quelques jours seulement après l’appel des pétroliers soutenu par la chambre africaine de l’énergie, demandant à la banque centrale d’assouplir les restrictions de la règlementation des changes. Ceux-ci considèrent les mesures « très peu attrayantes » pour les investissements étrangers dans un contexte de crise sanitaire du coronavirus.

D’après cette règlementation en vigueur depuis mars 2019, les transferts de plus d’un million FCFA hors espace Cémac doivent être approuvés par la banque centrale et les produits d’exportation supérieurs à cinq millions doivent aussi être rapatriés en cent cinquante jours sur un compte bancaire local.

Congo : le budget de l’Etat a été réajusté

Vendredi 01er mai, l’Assemblée nationale a adopté, avec amendements la loi de finances rectificative pour l’année 2020, avec plusieurs recommandations.

Le collectif budgétaire est arrêté en recettes à 1 082 903 000 milliards FCFA et en dépenses à la somme de 1 862 643 000 000 FCFA, avec un déficit budgétaire de 779 740 000 000 FCFA. Les charges en trésorerie sont chiffrées à 892, 643 milliards FCFA pour des ressources de 452 milliards, générant ainsi un déficit de financement de -440, 176 milliards FCFA. Le déficit global est estimé à -1 219 916 FCFA.

En effet, l’adoption de la loi de finances rectificative est assortie de plusieurs recommandations formulées par la commission Economie, Finances et Contrôle de l’exécution du budget de l’Assemblée nationale. Il s’agit, entre autres, de renforcer la recherche de finances extérieures auprès des partenaires traditionnels ; recourir aux financements innovants (partenariat public-privé) en cette période de réduction de l’espace budgétaire ; faire appliquer dans toute leur rigueur à toutes les sociétés les lois relatives au secteur pétrolier.

L’exécutif devrait également accélérer les négociations avec les créanciers, notamment Trafigura et Glencore ; finaliser l’audit de la dette intérieure et adopter un échéancier de paiement ; doter les administrations des régies financières des moyens nécessaires pour atteindre les prévisions budgétaires. Les députés ont, enfin, harmoniser les missions des corps de contrôle (Cour des comptes et de discipline budgétaire, inspection générale d’Etat, inspection générale des finances, commissariat national des comptes, administrations fiscales et douanières) ; veiller au recouvrement du produit de la vente produit raffiné par Coraf à partir du but mis à sa disposition pour garantir le financement du Fonds national de solidarité. Il faut noter que ladite loi a été défendue par le ministre délégué auprès du ministre des Finances et du Budget, Ludovic Ngatsé.

Covid-19 : le Congo compte 163 hommes contaminés contre 57 femmes

Le Congo vient de totaliser 220 cas de Covid-19. Le taux de contamination est plus élevé chez les hommes.

Selon le point épidémiologique fait le 29 avril par le coordonnateur national technique de riposte au Covid-19, le Dr Gilbert Ndziessi, Brazzaville a un total de 144 contaminés dont 99 hommes et 45 femmes. Pointe-Noire, la deuxième ville la plus touchée, compte 67 cas soit 61 hommes contre 6 femmes. Sur les quatre contaminés du département du Pool, il y a trois hommes et une femme. Les trois cas du Kouilou sont toutes les femmes. L’unique cas du département de la Sangha est une femme tout comme celui de la Cuvette.

Par ailleurs, la répartition au niveau de la capitale Moungali 26 cas, Ouénzé 22 cas, Makélékélé 19 cas, Djiri 21 cas, Talangaï 20 cas, Poto-Poto 16 cas, Madibou 10 cas, Bacongo 6 cas et Mfilou 4 cas. A Pointe-Noire, Lumumba compte 28 cas, Mongo-Mpoukou 17 cas, Ngoyo 10 cas, Loandjili 7 cas, Tié-Tié 4 cas et Mvoumvou 1 cas.

En date du 29 avril, en effet, les résultats des examens virologiques de 73 personnes ont révélé treize cas positifs. Ce qui porte le nombre total des contaminés à 220. Il s’agit des personnes ayant été en contact avec les malades du Covid-19. L’on dénombre 19 cas de guérison et neuf décès. « Le neuvième décès a été enregistré le 29 avril en milieu hospitalier. Il s’agit d’une femme âgée de 87 ans, Covid-19 positive associé à d’autres pathologies », a indiqué le Dr Gilbert Ndziessi.

Congo-Coronavirus : Sassou N’Guesso prolonge le confinement jusqu’au 15 mai

Au Congo, le président de la République, Denis Sassou Nguesso, a annoncé jeudi 30 avril, en soirée la prolongation jusqu’au 15 mai du confinement.

La république du Congo a enregistré 220 cas de coronavirus officiellement déclarés dont 19 guéris et 09 décès. Face à cette situation sanitaire, le gouvernement a instauré le confinement total le 31 mars dernier. Confinement qui devait être arrêté ce 30 avril.

« Le confinement actuel s’étendra du 1er au 15 mai 2020. Durant cette période, nous évaluerons l’efficacité de sa mise en œuvre », a déclaré le président Sassou Nguesso dans un message radiotélévisé.

Pour ce qui est de l’état d’urgence, celui-ci est prolongé jusqu’au 10 mai. « Au cas où les résultats observés se révéleraient au fur et à mesure encourageants, le gouvernement pourrait alors étudier, au même moment, un plan de déconfinement ordonné, applicable par paliers à partir du 16 mai 2020 », a ajouté le Président de la république. Il a également décidé « la mise en œuvre, à grande échelle, du test de dépistage et le port obligatoire du masque pour tous les congolais ».

Congo : 220 cas confirmés du coronavirus

Le nombre de cas testés positifs au coronavirus au Congo est passé à 220, a annoncé mercredi à Brazzaville, le coordonnateur du comité technique de riposte à la pandémie, le docteur Gilbert Ndziessi.

La République du Congo enregistre 220 cas de COVID-19 dont 19 guéris et 9 décès. Selon Dr Ndziessi, les 192 personnes atteintes sont prises actuellement en charge par les équipes médicales. Il a donné cette information lors de son point sur la situation épidémiologique au Congo.

Le neuvième décès enregistré ce mercredi en milieu hospitalier est une femme de 86 ans testée positive, associée à d’autres pathologies et suivie depuis 14 jours, a-t-il précisé.

Sur le territoire congolais, la capitale Brazzaville arrive en tête avec 144 cas dont 99 hommes et 45 femmes. Elle est suivie par la capitale économique, Pointe-Noire qui compte 67 cas dont 61 hommes et 6 femmes.

Le département du Pool, au sud de Brazzaville, compte 4 cas dont trois hommes et une femme. Le département du Kouilou (sud Congo) compte trois cas, toutes des femmes. Le département de la Cuvette (nord Congo), un cas (une femme) et le département de la Sangha (nord-ouest du Congo), un cas, également une femme.

Congo : les dépenses de salaires en légère baisse

Le ministre délégué chargé du Budget, Ludovic Ngatsé, dans un exposé devant le Sénat, le 27 avril, a fait savoir que les dépenses des salaires et traitements vont passer de 391 milliards FCFA à 386 milliards dans le budget rectificatif.

L’économie congolaise est durement affectée par la pandémie du Covid-19, ayant provoqué l’effondrement des cours du pétrole. « En dépit de l’augmentation des dépenses budgétaires, les dépenses des salaires et traitements subiront une légère baisse, en lien avec les départs à la retraite, non compensés par les recrutements du personnel dans le secteur de l’enseignement et de la santé, devant intervenir au troisième trimestre de l’année », a indiqué Ludovic Ngatsé.

Par contre, les investissements seront davantage orientés vers les secteurs sociaux, soit une augmentation de 52,3% par rapport au budget initial. D’après le ministre délégué chargé du Budget, ce réajustement devrait contribuer à maintenir un minimum d’infrastructures économiques et à renforcer les capacités du secteur de santé. Pour cela, des équipements seront fournis à quelques hôpitaux généraux, ainsi que la mise à niveau de certains hôpitaux de base, et centres de santé intégrés à l’intérieur du pays.

À noter que l’orientation de la politique d’investissement du Congo est en lien avec le Plan national de développement 2018-2022. L’exécutif mise également sur deux fonds créés dans le cadre de la crise sanitaire, à savoir 25 milliards de francs CFA dédiés à la lutte contre le Covid-19 et 100 milliards de francs CFA pour le fonds national de solidarité pour le soutien des entreprises et aux ménages.

Congo : la France entend donner 355 millions FCFA au Laboratoire de santé publique

L’ambassade de France et le ministère en charge de la Santé ont signé le 25 avril à Brazzaville, la convention de financement du projet surveillance et recherche épidémiologique au Congo (SUREC) sur deux ans.

Ce montant permettra, a signifié l’ambassadeur de France au Congo, François Barateau d’accompagner l’évolution institutionnelle du Laboratoire national de santé publique en un Institut national de santé publique. Le développement des collaborations scientifiques entre l’Institut Pasteur de Paris, les Instituts Pasteurs de la sous-région ainsi que le renforcement du réseau de surveillance de nombreuses autres pathologies dont le Covid-19.

« La signature aujourd’hui de la convention de financement du projet surveillance et recherche épidémiologique au Congo marque de nouveau la force du partenariat entre le Congo et la France ainsi que l’engagement commun de ces deux pays dans la lutte contre la pandémie Covid-19 » a déclaré le diplomate français.

Ce projet, a-t-il ajouté, est une anticipation commune des deux pays au regard des feuilles de route signées il y a de cela une année pour poser comme objectif, le renforcement de la sécurité sanitaire et identifier comme priorité la surveillance épidémiologique à travers un partenariat redynamisé entre le laboratoire national de santé publique du Congo et ses partenaires précités.

La France, a renchéri le diplomate français, est résolument engagée aux côtés des pays africains dont le Congo pour répondre aux défis de la crise multidimensionnelle engendrée par la pandémie du Covid-19. Cette initiative dénommée santé en commun annoncée par le président français pour un montant de 1,2 milliard d’euros va assouplir cette ambition prioritairement orientée vers le continent africain en complémentarité avec les programmes des autres partenaires bilatéraux et européens.

Prenant la parole à son tour, la ministre en charge de la santé Jacqueline Lydia Mikolo a remercié la France pour cette aide. « Nos partenaires de la France maintiennent la poursuite de la feuille de route signée ensemble en matière de santé » a –t-elle conclu.

Congo-Covid 19 : 207 cas de contamination

La République du Congo enregistre en ce lundi 27 avril 2020, 207 cas de coronavirus contaminés, 19 guéris  et 08 décès.

La ministre de la santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Jacqueline Lydia Mikolo a annoncé, le 24 avril 2020 à Brazzaville, que le Congo compte 19 cas de personnes guéries du Covid 19, six patients décédés et 200 cas de contamination au niveau national. Ce lundi, le pays a enregistrés 07 nouveaux cas.

Pour  Jacqueline Lydia Mikolo, la première préoccupation pour contrôler de la propagation de cette pandémie au Congo est de permettre à chaque arrondissement d’avoir des équipes d’intervention rapide. Ceci permettra la surveillance épidémiologique sur le terrain, notamment pour faire des prélèvements et avoir un suivi du contact.

La ministre a expliqué que le pays disposait aujourd’hui de trois laboratoires capables de donner les résultats du covid-19. Elle a également annoncé que la situation évoluait et que le  gouvernement avait le contrôle de la situation au fur et à mesure.

« Nous allons continuer à monter en intensité pour nous assurer que nous avons atteint le pic. A ce moment-là, nous pourrons très vite donner des signaux de sortie de crise», a-t-elle dit. Elle a ajouté que le pays visait un dépistage de masse qui est l’une des conditions du déconfinement, soulignant que la volonté du pays était que chaque département soit capable de procéder au dépistage de masse sur le plan local.

« Le fait que nous avons des guérisons prouve que nous utilisons le protocole qui marche. Nous avons été très réticents de partager ce protocole que nous avons réservé au milieu scientifique. Il a été partagé avec le comité des experts qui a donné son avis. Le gouvernement l’a reçu et toutes les personnes ressources, notamment celles de l’Oms, l’ont validé », a-t-elle indiqué.

Elle a précisé qu’il n’existe pas de maladie honteuse et que le Covid 19 n’en était pas une. Tout en informant qu’elle n’était pas porteuse du virus, elle a reconnu dit qu’un nombre de ses collaborateurs ont été déclarés positifs au Covid-19. Ils sont pris en pris en charge.

En outre, une plateforme de l’opposition, en l’occurrence, le Rassemblement des Acteurs de la Démocratie (RAD), a récemment suggéré au gouvernement de décréter obligatoire le port du masque sur l’étendue du territoire national, afin de limiter la propagation du coronavirus ayant déjà affecté 200 personnes à ce jour.

Cette plateforme a jugé la gestion de cette crise sanitaire défaillante.

Congo : la société civile déplore un confinement inadapté aux besoins de la population

Le confinement total imposé aux autorités congolaises à la population depuis le 31 mars jusqu’au 30 avril, en vue de freiner la propagation du coronavirus qui a déjà fait 200 cas dont 8 décès, n’est pas adapté à la culture congolaise, selon les organisations de la société civile, qui déplorent des mesures impopulaires de la part des autorités et un manque conséquent d’assistance aux plus démunis.

Les organisations de défense des droits de l’homme n’arrivent pas à digérer la façon de faire de la police, qui a annulé, dans une déclaration radiotélévisée, un arrêté du ministère du Commerce ordonnant aux commerces de proximité d’ouvrir tous les jours pour éviter l’afflux dans les marchés domaniaux les lundi, mercredi et vendredi.

« Les populations se perdent totalement. En vingt-quatre jours de confinement les Congolais ont entendu plusieurs consignes allant d’ouverture des alimentations tous les jours à une ouverture trois fois par semaine, dénonce Jo Washington Ebina, acteur de la société civile. Nous finissons pas nous demander si c’est le ministère du Commerce qui gère ou c’est la force publique ».

Le gouvernement distribue certes des vivres dans les orphelinats, établissements hébergeant des personnes de troisième âge et autres vulnérables. Il s’agit d’une assistance et d’un accompagnement très limités, selon Jo Washington Ebina.

Pour cet activiste le gouvernement a opté pour un confinement à l’image de l’occident, mais il est non adapté à la culture congolaise. « Il est important de rappeler qu’un confinement ne peut se faire comme en Europe ou aux Etats-Unis. Ils (les gouvernants) doivent prendre en ligne de compte le vécu des Congolais. Donc, il nous faut un confinement à la congolaise avec une distribution de masse de denrées aux populations ».

La date de début du déconfinement n’a pas encore été indiquée.

Coronavirus : le Congo enregistre 186 cas confirmés

Le ministère de la santé a annoncé, mercredi 22 avril 2020, une augmentation des cas confirmés positifs au COVID19 au Congo.

Les statistiques de ce 22 avril publiées par le Ministère en charge de la santé indiquent une augmentation des cas confirmés positifs au COVID19. En effet, de 165 cas mardi, elles sont passées à 186 cas confirmés positifs. Le nombre de guéris (16) et des décès (06) reste inchangé.

Le virus est rentré au Congo-Brazzaville, comme dans la plupart des pays africains, par un cas importé. Il s’agit d’un franco-congolais qui revenait d’une mission en Hollande en passant par Paris.

L’apparition de la maladie a suscité un vaste élan de solidarité nationale, avec de nombreuses contributions venant d’horizons divers pour aider à combattre la maladie.

Fond Covid-19 : plus de 2,3 milliards de FCFA collectés

Cette somme a été donnée par la présidence de la république, les membres du gouvernement et autres institutions, des opérateurs économiques et acteurs politiques.

Plus de 2,3 milliards de FCFA ont déjà été reçus pour les deux Fonds Covid-19. Au nombre de donateurs, figurent la Présidence de la République (150 millions FCFA) et les membres du gouvernement (137 millions FCFA). Le reste de la somme provient soit des autres institutions de la République (Sénat 75 millions, Assemblée nationale 50 millions, la SNPC 100 millions…), soit des acteurs économiques et des partis politiques. Une marque de solidarité saluée par le chef du gouvernement qui a tenu à les féliciter.

Le premier ministre Clément Mouamba a décidé de transférer les 2,3 milliards de FCFA au Ministère en charge des Finances.

Mis en place par le gouvernement, le Fonds Covid-19 qui a démarré avec la somme de 1,5 milliard FCFA, sert, entre autres, à financer la prévention et la gestion de la pandémie par le Ministère en charge de la Santé, ainsi que l’entretien de la force publique.

Congo-RCA : Faustin Archange Touadera attendu à Brrazzaville

Selon une source proche de la présidence de la république du Congo, le chef de l’État centrafricain est attendu ce mercredi 22 avril à Brazzaville.

Faustin Archange Touadera sera accueilli à l’aéroport de Maya-Maya par le Premier ministre, Clément Mouamba, avant de rencontrer son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso. Cette visite est la toute première d’un chef d’État étranger depuis la déclaration de la pandémie du Covid-19 qui affecte plusieurs pays dont la Centrafrique et le Congo qui vient de proroger de 20 jours supplémentaires l’état d’urgence sanitaire entrée en vigueur le 31 mars dernier à minuit.