Congo : le CNR a l’autorisation de reprendre ses activités

Le parti du pasteur Ntumi avait été suspendu en avril 2016, suite à la reprise des affrontements dans le département du Pool.

Le Conseil national des républicains (CNR) a eu l’autorisation de recommencer ses activités au Congo. Selon une source gouvernementale, la décision a été notifiée au Pasteur Ntumi dans une correspondance qui lui a été adressée par le ministre de l’Intérieur Raymond Zephyrin Mboulou.

« C’est une décision de nature à renforcer la paix dans le Pool, une paix acquise grâce aux accords signés entre le gouvernement et le Pasteur Ntumi en décembre 2017 », a expliqué un responsable de la Commission chargée de l’application de ces accords.

Du côté du pasteur Ntumi, c’est avec réserve qu’on accueille la nouvelle.

« Nous avons bien accueilli la nouvelle. Elle est bonne certes, mais le souhait serait, comme l’exige le droit, de lever la suspension par un arrêté ministériel et non par une simple correspondance », a indiqué à RFI un proche du Pasteur Ntumi qui a requis l’anonymat.

Rappelons que le CNR s’est toujours réclamé de l’opposition.

Braquage : le chef du protocole du pasteur Ntumi interpellé

Une équipe de police dirigée par le Commissaire Morgan, a interpellé le chef du protocole du pasteur Ntumi nommé Vacaro et deux autres anciens Nsiloulous, à Mayanga, au quartier B52.

Cette interpellation est liée à un braquage qui aurait été perpétré par certains ex-combattants perçus comme des responsables du directoire de l’ex rébellion. C’est à 2 heures du matin, jeudi 04 avril, que ces hommes ont été arrêtés avec 4. 100. 000 FCFA. Vacaro aurait déclaré que cet argent appartient à son patron, le pasteur Ntumi.

Par souci d’apaisement, Vacaro a été relâché le même jour. Mais l’enquête suit son cours du côté de la police. L’argent et le matériel saisis ont été remis à leur propriétaire.

La police rechercherait un autre ex-combattant, qui répondrait du nom de guerre de « Pistolet », qui aurait fourni des armes pour le braquage. Ce dernier serait reparti se cacher dans le Pool.

La Chine fait un don de matériel aratoire pour les déplacés du Pool

Un don qui complète les kits du matériel aratoire que la Chine a récemment mis à la disposition des familles relogées pour accroître leur capacité de production agricole.

C’est l’ambassadeur chinois, Ma Fulin, qui a procédé à la remise du matériel aratoire, au ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire.  Ce matériel aratoire devra servir les déplacés, de poursuivre la relance des activités agricoles lorsqu’ils reviendront dans leurs localités.

« Ce n’est pas pour la première fois que la Chine nous aide dans le cadre du plan de relèvement des familles relogées du Pool », a rappelé la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoinette Dinga-Dzondo, recevant le don de l’ambassade de Chine, le 27 mars, à Brazzaville.

Ce don vient compléter les kits du matériel aratoire que la Chine a récemment mis à la disposition des familles relogées pour accroître leur capacité de production agricole.

Ma Fulin a indiqué que son pays va poursuivre son action humanitaire dans le Pool. « Nous allons continuer à faire ce genre d’actions d’une manière ou d’une autre », a-t-il dit.

On se rappelle qu’en février dernier, la Chine avait fait un don estimé à soixante et un millions de francs CFA. Ce don avait été mis à la disposition de dix-neuf coopératives des localités et des ménages.

Pool : le PAM soutient la relance agropastorale

La directrice régionale du PAM, Lola Castro, s’est rendue dans cette région affectée par l’insécurité alimentaire.

Au Congo-Brazzaville, le Programme alimentaire mondial (PAM) appuie le retour des populations dans le Pool à travers des activités de relance agropastorale.  Le PAM est l’une des agences de l’ONU qui accompagnent actuellement les populations du Pool à se relever après le conflit armé.

La réhabilitation de la piste agricole Missie-Missie – Mounkoto soulage déjà les populations qui évacuent leurs produits agricoles vers les centres de consommation. A Mindouli, le PAM mobilise les jeunes pour relancer les activités piscicoles. L’espoir renaît ici, après de longs mois d’incertitude.

« Nous disons merci au PAM et à l’APDRA. Nous allons curer tous ces étangs et réformer les digues. Selon la nouvelle méthode, il faut faire des pêcheries. Là, c’est un étang de 7.000 à 8.000 poissons. Nous les vendons seulement ici », affirme Gérard Menga, responsable de groupement piscicole à Mindouli.

La directrice régionale du PAM, Lola Castro qui a visité ses projets de réhabilitation du Pool, se dit satisfaite.
« En tant que directrice régionale du PAM, c’est très intéressant de venir au Pool et être dans ces régions. Nous avons travaillé avec les communautés locales pour voir comment elles peuvent revenir à la sécurité alimentaire. Il s’agit pour les populations de commencer à produire comme avant, les produits qui iront au marché et développer la région ».

Dans la Bouenza, le département voisin, le PAM soutient les cantines scolaires dont l’impact sur les études des élèves n’est plus à démontrer, selon Michel Kombo, directeur d’une école primaire à Madingou.
« Depuis qu’ils ont la cantine, les enfants ne fuient plus les cours, même ceux qui sont malades s’efforcent de venir. Nous avons constaté que, dans le sac des enfants, ils oublient l’ardoise, mais l’assiette est toujours là, » a indiqué M.Kombo.

Pour Annick Goma, directrice d’école à Madingou gare, « cela augmente le taux de fréquentation. Il y a moins d’abandon à l’école. Vraiment, je félicite le projet PAM ».
Le PAM veut aider les populations à beaucoup produire pour assurer la sécurité alimentaire dans plusieurs régions du pays.

Prise en charge des déplacés du Pool : le PAM est satisfait

La directrice régionale du Programme alimentaire mondial (PAM), Lola Castro s’est dit le 12 mars à Brazzaville satisfaite des efforts consentis par son agence.

« C’est une joie de voir de tels progrès en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Avant, le pourcentage des enfants mal nourri était de 17 %. Mais aujourd’hui, il a baissé jusqu’à 9 %. Nous voyons qu’il y a une amélioration dans ce secteur. J’ai aussi constaté les efforts fournis dans la production agricole et le développement de ce secteur dans ce département », a souligné Lola Castro lors des échanges avec la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo.

Lola Castro a aussi reconnu le travail du gouvernement pour garantir le retour des déplacés du Pool dans leurs villages respectifs.

Concernant les réfugiés de la République démocratique du Congo (RDC) au Congo, Lola Castro a souligné qu’avec le gouvernement congolais, ils multiplient des stratégies pour prendre soins d’eux.

Les congolais appelés à lutter contre les antivaleurs

Le chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso, dans son discours à l’occasion de la cérémonie des échanges des vœux, mardi 01 janvier dernier, a demandé aux congolais de dire non aux antivaleurs.

Mardi 01 janvier 2019, le président Denis Sassou N’Guesso, à Brazzaville, a invité ses concitoyens à se mobiliser pour lutter contre « les antivaleurs de toute nature et les violences dans les grandes agglomérations du pays ».

« J’invite les organisations professionnelles, les partis politiques, les regroupements d’intérêt économique ou socio-culturel à se mobiliser pour lutter contre les antivaleurs de toutes nature, y compris les nouvelles formes de violences constatées dans les périphéries de nos grandes agglomérations », a dit Denis Sassou N’Guesso.

Il a émis le vœu de voir les forces vives du pays « redoubler d’imagination afin que les épisodes de violences comme celles qu’a connues le département du Pool ne deviennent ni cycliques ni récurrents comme une maladie ».

C’était aussi l’occasion pour lui d’exhorter les acteurs de la société civile à se joindre aux efforts de conscientisation et de réarmement moral des Congolais, notamment des jeunes et des femmes, en cette étape délicate de la marche du Congo vers son développement.

Tout en réitérant son engagement à soutenir les actions de la société civile, le chef de l’Etat a invité cette dernière à « davantage de concertation par des propositions pertinentes, en mesure d’impulser la prise en charge et la résolution des préoccupations auxquelles le Congo se trouve confronté ».

Congo : difficile accès de la route nationale N°2

Principale voie d’évacuation des produits agricoles et des marchandises diverses vers les centres de consommation et d’exportation, est dans un piteux état.

Nids-de-poule, bourbiers, traverser la nationale 2 risque, est un parcours de combattant. Il faut s’y attarder au risque de perdre l’essentiel de sa chaussée et d’isoler Brazzaville des localités de la partie septentrionale du pays. Principale voie d’évacuation des produits agricoles et des marchandises diverses vers les centres de consommation et d’exportation, la nationale n°2 s’est abîmée à plusieurs endroits, notamment dans les départements du Pool et des Plateaux.

La saison des pluies ne facilite les choses. En cette période, la chaussée et des ouvrages d’assainissement se détériorent à une vitesse vertigineuse qui appelle à une réponse rapide et appropriée des pouvoirs publics.

Pool : mise sur pieds des plates-formes de dialogue intra-communautaire

L’objectif de cette initiative est de favoriser la réconciliation entre les populations qui se sont divisées pendant les violences entre l’armée et les ex-miliciens Ninjas.

Le haut commissaire à la réinsertion des ex-combattants de la République du Congo, Euloge Landry Kolélas, a lancé mardi 18 décembre à Kinkala, chef-lieu du département congolais du Pool (sud), les plates-formes de dialogue et de concertation intra-communautaires pour réconcilier les populations. Ces populations qui se sont divisées lors des violences entre l’armée et les ex-miliciens de l’ancien chef rebelle, le pasteur Ntoumi.

« Un dialogue de concertation et d’échanges intra-communautaires est entamé dans le département du Pool, dans le but de contribuer à la consolidation de la paix », a déclaré Kolélas lors de la cérémonie de lancement.

« Ces plates-formes ont pour vocation d’œuvrer en faveur de l’instauration ou la restauration d’un environnement de dialogue à travers la promotion des droits humains, de la cohésion sociale et de la paix au sein de la communauté », a-t-il souligné.

Les populations du Pool ont, pendant près de deux ans de 2016 à 2017, subi les violences lors des affrontements entre l’armée et les miliciens Ninjas du pasteur Ntoumi.

Pour rappel, les belligérants ont conclu en décembre 2017 un accord de cessez-le-feu qui a permis le rétablissement de la paix dans ce département et l’opération en cours de désarmement, démobilisation et réinsertion de 7 500 ex-miliciens Ninjas, selon les chiffres officiels.

Congo : le trafic ferroviaire reprend entre Pointe-Noire et Brazzaville

La circulation était suspendue depuis mi-2016 entre ces deux villes en raison des combats dans la région du Pool entre les forces régulières et les rebelles Ninjas.

Deux locomotives tractant onze wagons citernes de produits pétroliers, avec des militaires et gendarmes à bord, sont entrés en gare de Brazzaville le jour du 58e anniversaire de la République.

Le trafic voyageur doit lui reprendre début décembre, d’après les autorités, sur cet axe économique vital de 500 kilomètres. Le trafic était suspendu depuis mi-2016 entre Brazzaville et Pointe Noire en raison des combats dans la région du Pool entre les forces régulières et les rebelles du pasteur Ntumi.

Un accord de paix a été rendu public le 23 décembre dernier. Le gouvernement a annoncé que les travaux de réhabilitation de trois ponts endommagés par le conflit avaient coûté 1,1 milliard de FCFA (plus de 1,6 million d’euros).

Un espoir pour les cheminots

“Un train de marchandises est arrivé à Brazzaville. C’est le sentiment d’un devoir accompli. Nous avons travaillé et nous avons atteint notre objectif”, a déclaré à la presse Fidèle Dimou, ministre congolais des transports.

“C’est pour nous un grand bonheur. Le chemin de fer est réellement l’épine dorsale de notre économie et pendant deux ans, là où le train passe, les populations laborieuses ont souffert parce qu’elles ne pouvaient plus écouler leur production”, a souligné Dimou.

“Cette reprise du trafic ne peut être qu’un signe de réjouissance pour nous (cheminots) d’autant plus que nous avons passé deux ans de chômage technique”, a dit pour sa part Edwin Missié, conducteur de train.

Les ouvrages du CFCO ont été détruits dans le Pool (sud), région voisine de Brazzaville pendant le conflit qui a déplacé 138.000 personnes selon des sources humanitaires.

En raison de l’arrêt du trafic sur cet axe, Brazzaville connaissait des pénuries récurrentes de carburant.

Le CFCO a été construit entre 1921 et 1934 par les autorités coloniales françaises, à grand renfort d’ouvriers venus de l’ex-Afrique équatoriale française (AEF, Tchad, Gabon…). Des milliers d’entre eux en sont morts.

Pool : 1.900.000.000 FCFA pour la réhabilitation de trois ponts

C’est ce qui ressort du compte rendu du conseil des ministres qui s’est tenu le lundi 26 novembre 2018.

Pour les contribuables congolais, la réhabilitation des trois ponts détruits, tous situés entre les localités de Kinkembo et Loulombo (département du Pool) vous a coûté un milliard neuf cents millions de frs CFA, selon le compte rendu du Conseil des ministres de ce lundi 26 novembre 2018.

La reprise effective du trafic ferroviaire marchandises du Chemin de fer Congo Océan (CFCO) est attendue pour début décembre 2018.

Un premier train de marchandises est attendu à Brazzaville le mercredi 28 novembre 2018, soit dans 48h, arrivée qui coïncidera symboliquement avec la célébration du 60ème anniversaire de la proclamation de la République du Congo.

Au Congo Brazzaville, le trafic ferroviaire entre Pointe Noire, capitale économique du pays, et Brazzaville, est toujours interrompu. La destruction de trois ponts par des bandits armés a rendu la voie ferrée complètement inexploitable.

Ces destructions ont obligé les pouvoirs publics, dans un moment de difficultés financières connues de tous et de chacun, à reconstruire à grands frais les infrastructures concernées.

L’interruption du trafic dans le Pool cause de sérieuses difficultés financières au CFCO dont les agents cumulent actuellement plusieurs mois d’arriérés de salaires.

La reprise de la circulation des trains entre Pointe-Noire et Brazzaville devrait permettre à cette société publique de disposer d’une certaine marge de manœuvre pour pouvoir faire face à ses charges.

Pool : un téléthon pour un appui aux écoles

L’objectif est de collecter plus de 300 millions de francs CFA, pour la réhabilitation des établissements scolaire de la moitié des 13 districts de ce département.

Le mardi 13 novembre, l’association Hope Congo a lancé un téléthon à Brazzaville. Le but est de collecter plus de 300 millions de francs CFA. Cet argent permettra de réhabiliter des écoles de la moitié des 13 districts du département du Pool.

« Le Pool a l’avantage d’avoir des gens qui peuvent venir à pied à Brazzaville. Il ne faut pas que l’analphabétisme commence dans le Pool, à côté de la capitale. », a expliqué Grégoire Léfouoba, enseignant et chercheur à l’université Marien Ngouabi de Brazzaville

Rappelons qu’entre 2016 et 2017, le Pool est le théâtre des affrontements entre l’armée et les ex-rebelles Ninjas. Cette guerre civile a eu plusieurs conséquences notamment la destruction de plusieurs établissements scolaires.

« Il y a eu des actes de vandalisme qui se caractérisent par la démolition des toitures, et même l’aliénation du patrimoine scolaire, dénonce Auguste Bidzouta, directeur départemental de l’enseignement dans cette région. Il y a des tables-bancs qui ont été détruites et les planches ont servi de bois de chauffe. ».

 

Congo: un projet pour relever le Pool

Pour rendre cela possible, le gouvernement américain a débloqué 3 millions de dollars pour un projet axé sur l’ouverture et la réhabilitation de pistes agricoles et des étangs piscicoles.

Dans le département du Pool au Congo, hommes et femmes, tronçonneuse, houe, perle et autres à la main, travaillent d’arrache pieds. Tous se donnent à fond pour l’ouverture d’une piste agricole devant relier le bassin de production de Moukonkoto et Missié-Missié à la Route nationale 1.

C’est un projet axé sur l’ouverture et la réhabilitation de pistes agricoles et des étangs piscicoles. Le gouvernement américain a débloqué 3 millions de dollars soit 1,7 milliard de FCFA, pour financer ledit projet.

« Nous sommes contents parce que désormais nous avons la voie qui nous emmène jusqu’à Moukonkoto : c’est une piste agricole qui nous permet d’évacuer notre marchandise jusqu’à Brazzaville. C’est le cas du manioc, du haricot… », déclare un bénéficiaire.

Après le conflit qui a secoué ce département, le Pool ne s’est toujours pas relevé de la guerre civile, entraînée un blocus des activités économiques. Notons que les communautés impliquées dans sa réalisation travaillent sous la supervision du Programme alimentaire mondial (PAM).

« Nous passons à un mode d’assistance où les gens travaillent sur la route pour réhabiliter les étangs piscicoles et ainsi contribuer au relèvement de leurs propres communautés. Nous intervenons pour essayer de relever cette économie et de remettre des revenus à la disposition de la population pour favoriser la sécurité alimentaire », a dit Jean-Martin Bauer, le représentant du PAM au Congo.

Le département du Pool s’active pour retrouver son statut de grenier de Brazzaville, la capitale congolaise.

 

Pool : aide américaine aux agriculteurs

Les déplacés de Missié-Missié dans le district de Mindouli ont choisi d’ouvrir, 7 kilomètres de route, dans un sol sablonneux.

Un bruit de scie à moteur brise le silence lugubre qu’a imposé pendant deux ans le conflit armé à Missié-Missié. Des arbres sont coupés. Les populations qui avaient fui, commencent à revenir. Grâce aux vivres du PAM (Programme alimentaire mondial), les retournés de guerre du Pool veulent rendre accessible leur bassin de production au marché local.

« Les gens sont rémunérés en vivres. Ils reçoivent l’équivalent de 360 francs CFA par jour et par personne dans leur ménage. Ils travaillent, désherbent et dessouchent. Ils ont élargi le passage ici qui fait maintenant 4 mètres de large. Le véhicule peut passer là où le passage était impossible. Là, les travailleurs il y en a 64, et les bénéficiaires de la route, il y en a plus de 1.000, repartis sur six villages », explique le représentant du PAM au Congo, Jean-Martin Bauer.

Pour Antoinette Dinga Dzondo, ministre en charge de l’Action humanitaire, c’est important d’être d’accord de ne plus se faire nourrir gratuitement.

« Ce que nous faisons maintenant, c’est ce qu’on appelle le relèvement, la réhabilitation des moyens de vie. C’est un peuple agricole et ces produits ne sont pas seulement pour eux, c’est pour être vendu et la route est nécessaire », indique la ministre.

Une logique qu’accepte volontiers Philippe Mabouaka, chef du village Missié-Missié, mais aussi à la tête de la communauté de travailleurs sur de cette nouvelle piste.

« Avec cette piste, il y a plus de contours. La route va nous servir à faire rentrer les véhicules commerciaux à Missié-Missié. Ici, on produit les haricots, le gombo, les aubergines, mêmes les cultures européennes, les arachides, le foufou. Ceux qui font le haricot vont jusqu’à 300-400 sacs. Mais, ils posent un problème de déplacement. Une femme pour partir de Mounkonkoto jusqu’à Missié-Missié, il faut qu’elle fasse au moins 5 heures du temps. Mais actuellement, c’est une heure, et on est très content », témoigne le chef Mabouaka.

Congo : plus de 6000 armes collectées dans le Pool

La Commission en charge de la  supervision de l’opération de désarmement dans le Pool a livré son premier rapport. Plus de 6000 armes ont déjà été ramassées.

L’opération de désarmement des ex combattant Ninja du pasteur Ntumi se poursuit normalement dans le département du Pool. Le procédé d’usage n’a pas changé, les ex combattants remettent leurs armes en échange de l’argent. Selon les premiers rapports de la commission, plus de 6000 armes ont déjà été collectés. Des chiffres encourageants.

« On s’est manifesté à faire la guerre, maintenant qu’on a signé la paix c’est bon. On a retrouvé les parents et les enfants également après avoir passé deux ans en brousse », témoigne un ex-combattant. A en croire Séraphin Ondélé, président de la Commission qui supervise l’opération de désarmement, c’est le mot d’ordre du pasteur Ntumi qui a accéléré l’opération dont il établit le bilan à mi-parcours.

Il faut dire que l’implication de Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntumi a été déterminante dans la mise en place du processus de paix dans le Pool. Son adhésion avait été possible après la levée du mandat d’arrêt contre lui et ses proches.

 

 

 

Pool : lancement du projet « Consolidation de la paix » et du DDR

Deux mécanismes visant, entre autres, à la création d’un environnement sécurisé et apaisé dans le département du Pool viennent d’être lancées par le le Haut-commissariat à la réinsertion des ex-combattants et les agences du système des Nations unies.

Le Haut-commissariat à la réinsertion des ex-combattants et les agences du système des Nations unies ont lancé ce mardi 18 septembre le projet « Consolidation de la paix » et du DDR. Financé dans le cadre du Fonds de consolidation de la paix, le projet lancé en présence des autorités locales et départementales du Pool, couvre une série d’actions spécifiques et ciblées à effet immédiat et impliquant les principaux acteurs locaux dans les différentes zones sensibles.

A en croire Anthony Ohemeng-Boamah le coordonnateur résident du Système des Nations unies (SNU),  cette initiative nécessitant l’implication de toutes les forces vives de la nation est centrée sur trois piliers. Il est notamment question d’instaurer un dialogue inclusif dans le département du Pool afin de consolider la paix. Le désarmement, la démobilisation et la réintégration des des ex-combattants constituent aussi une des missions.

« L’atteinte de ces résultats, dans un environnement socio-sécuritaire, encore fragile, commande que chacun de nous y mette du sien. Les activités de réalisation demanderont une très forte sensibilisation et de mobilisation de tous les acteurs clés engagés à travers une dynamique de sécurisation communautaire impulsée par le gouvernement, en étroite collaboration avec les partenaires au développement », a précisé Anthony Ohemeng-Boamah, espérant que des initiatives qui vont être prises permettront de relever les défis de consolidation de la paix dans le Pool, en vue de la relance des économies locales.

 

Pool : déjà 1800 armes collectées par les autorités

L’implication effective du pasteur Ntumi a fait bouger les lignes dans la mise en place du processus de paix. Les autorités congolaises annoncent plus de 1800 armes déjà collectées dans le Pool. Une grande avancée…

C’est RFI qui a relayé l’information, les ex-miliciens Ninjas ont effectivement commencé à déposé leurs armes dans le Pool.  Moyennant finance, les ex-rebelles déposent depuis ce mardi 4 septembre leurs armes dans les différents centres de collecte que la Commission chargée de l’application des accords de paix et de supervision du désarmement a ouvert. « Nous venons de passer à la coupe des armes que nous avons eues auprès des ninjas. Dans la collecte nous avons eu plusieurs types d’armes : les RPD, les PMAK, les calibres 12 (ou fusils traditionnels de chasse, ndlr), ainsi de suite », décrit un armurier chargé de la coupe des armes.

Les ex-Ninjas qui participent à l’exercice affirment avoir définitivement tourné le dos à la guerre. « On s’est manifesté à faire la guerre, maintenant qu’on a signé la paix c’est bon. On a retrouvé les parents et les enfants également après avoir passé deux ans en brousse », témoigne un ex-combattant.

A en croire Séraphin Ondélé, c’est le mot d’ordre du pasteur Ntumi qui a accéléré l’opération dont il établit le bilan à mi-parcours. « C’est bien le message du révérend pasteur Ntumi qui a déclenché l’opération. Nous avons déjà collectionné et racheté 1 855 armes. Ce n’est pas rien », affirme le président de la Commission qui supervise l’opération de désarmement.

Congo : le programme DDR concerne aussi bien les rebelles Ninjas que les civils

L’annonce a été faite lors la signature du programme entre le haut-commissariat congolais chargé de la réinsertion des ex-combattants et la coordination du système des Nations unies au Congo.

C’est officiel, le programme « Désarmement, démobilisation et réintégration » (DDR), prendra aussi en compte les rebelles Ninjas-Nsiloulou et les populations civiles. L’annonce a été faite à Brazzaville le 31 août 2018, pendant la signature du programme entre le haut-commissariat congolais chargé de la réinsertion des ex-combattants et la coordination du système des Nations unies au Congo.

Ce programme est le résultat de l’accord de cessez-le-feu le 23 décembre 2017, au lendemain de la réélection contestée de Denis Sassou-Nguesso à la magistrature suprême. Cet accord dont le programme « Désarmement, démobilisation et réintégration » (DDR) constitue un des points essentiels. Financé à hauteur de 8,4 milliards de francs CFA soit 14,7 millions de dollars, il est censé permettre à près de 7 500 Ninjas-nsiloulous de renoncer définitivement aux armes en pratiquant des activités génératrices de revenus.

Mais ce programme avait n’intégrait pas les populations civiles du Pool. Alors qu’on sait celles-ci ont payé fort le tribut des combats sanglants inhérents à ce qu’on appelle désormais crise du Pool. Selon des organismes spécialisés dans l’humanitaire, cette crise a déjà fait plus de 138 000 déplacés.

La gravité de cette crise humanitaire est telle que des populations civiles commençaient à réclamer des indemnisations. Des réclamations inhérentes aux programmes antérieurs de DDR. En effet, selon des observateurs, le DDR de la première crise du Pool (1998-2003) n’avait pris en compte que les combattants en mettant à l’index les principales victimes, donc les civils.

Les pouvoirs publics souhaitent reconsidérer le DDR. Il faudra ainsi l‘étendre aux populations civiles. « Nous venons de signer le document de projet. Souvent, ce programme focalise son attention sur les ex-combattants, mais cette fois-ci, nous allons l’étendre à la population civile afin de l’aider à repartir dans les villages respectifs », promet Antony Ohemeng-Boamah, coordonnateur du système des Nations unies au Congo.

« Ce programme est le fruit des leçons tirées de différents programmes mis en œuvre au Congo de 2000 à 2015. Il est assez complet et plante le décor sur l’harmonisation de la composante du désarmement, démobilisation et réintégration », renchérit Euloge Landy Kolélas, Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants cité par Les Dépêches de Brazzaville.

Paix dans le Pool : le trafic ferroviaire bientôt de retour

 Si les efforts sont en cours pour le désarmement et la réinsertion des ex-miliciens, il est aussi question de la relance des activités économiques. Le train sera bientôt de retour dans le département…

Deux ans après la crise post-électorale, le trafic ferroviaire est toujours coupé dans le département du Pool à cause de la destruction de plusieurs infrastructures. Une situation qui a principalement paralysé l’activité économique et causé un gros handicap aux populations. Toutefois, les choses sont progressivement entrain de changer.

Avec la fin des réhabilitations des ouvrages détruits, et surtout le retour d’un climat de paix favorable à la libre circulation des personnes et des biens, l’heure est à la reprise progressive des activités économiques dans les zones jadis touchées par le conflit.

On annonce d’ailleurs d’ores et déjà la reprise du trafic sur l’axe ferroviaire qui traverse le Pool. Un axe déterminant pour attraction des commerçants qui ambitionnent de faire les affaires dans le département.  Le sous-préfet de Goma Tsé-Tsé, Prospère Diatoulou, accompagné du député d’Ignié, José Cyr Ebinaont pu constater l’engouement des populations à donner un coup de main aux autorités dans l’assainissement le 27 août passé. Les cantons allant de Brazzaville à Goma Tsé-Tsé ont été entièrement dégagés et sont désormais propres à la circulation des trains. Il en sera de même pour les autres cantons.

Aide humanitaire dans le Pool : les USA offre 1500 milliards de Francs CFA

Todd Philip Haskell, a annoncé le 27 août via un courrier publié au ministère des Affaires sociales le don de 3 millions de Dollars pour l’aide humanitaire dans le Pool.

Les Etats-Unis entendent apporter leur aide à la reconstruction et la réinsertion des ex combattants Ninjas dans le Pool. Dans un courrier publié par le patron de la diplomatie américaine en terre congolaise, les Etats-Unis annoncent le don de 3 millions de Dollars soit 1500 milliards de Francs CFA pour la paix dans le Pool.

« Le projet permettra d’améliorer l’accès au marché dans les zones enclavées et de relancer la production dans la zone. Il sera géré par le Programme alimentaire mondial en partenariat avec le ministère et les organisations non gouvernementales », indique le courrier.

Rappelons que la situation dans le Pool est assez préoccupante, le gouvernement congolais devra notamment prendre en compte la destruction des maisons des populations qui dorment désormais pour la plupart à la belle étoile. La question sanitaire est également inquiétante. Sur place, pas d’eau potable. Les rares puits que l’on trouve dans les villages sont insalubres et vecteurs de maladies.

Congo: l’opération de désarmement dans le Pool peine à commencer

Le calendrier de la commission mixte, chargée de la mise en œuvre de ce désarmement prévoyait que le pasteur Ntumi devait s’adresser à ses partisans pour leur demander d’y adhérer.

Lancé officiellement le mardi 7 août à Kinkala, la préfecture du département du Pool au Congo, l’opération de ramassage des armes des ex-combattants partisans du pasteur Ntumi peine encore à se concrétiser. Le calendrier de la commission mixte, chargée de la mise en œuvre de ce désarmement prévoyait que le pasteur Ntumi devait s’adresser personnellement à ses partisans pour leur demander d’y adhérer, mais cela n’a pas pu se faire pour le moment.

Du côté du ministère de l’Intérieur on reconnaît que le ramassage des armes est « timide ». Des sources humanitaires affirment même qu’il est au point mort. Le jour de la levée du mandat d’arrêt contre le pasteur Ntumi, l’un de ses représentants, Philippe Ané, a bien appelé les ex-combattants à participer à l’opération. Mais le jour de son lancement effectif, le camp Ntumi brillait par son absence. La faute à des « malentendus » explique-t-on de part et d’autre.

Parmi les points de blocage : la sécurité du pasteur Ntumi. Il était prévu que le 12 août, il fasse sa première sortie officielle depuis la levée du mandat contre lui et se rendent à Mayama, pour rencontrer le ministère de l’Intérieur et s’adresser à ses partisans. Mais pour cela, il exige notamment que les militaires qui se trouvent toujours le long de la route qu’il doit emprunter se retirent. La méfiance règne encore. Or cette sortie publique officielle est indispensable, car les ex-combattants attendent un appel de leur chef en personne pour rendre leurs armes.

Finalement, quelques jours plus tard dans une déclaration manuscrite diffusée sur les réseaux sociaux, le pasteur dénonçait « une opération unilatérale ». Déclaration jugée « malvenue » et « tapageuse » du côté du ministère de l’Intérieur alors que des discussions entre les deux parties sont engagées depuis décembre. « Le calendrier reste valable. Dans tout processus de paix, il faut du temps pour rétablir la confiance », tempère Anthony Kwaku, coordonnateur du système des Nations unies au Congo-Brazzaville.

Dimanche soir, de part et d’autre, on assurait néanmoins que les discussions se poursuivaient pour permettre au processus de désarmement d’avancer.

Dialogue et justice

L’opposant Mathias Dzon estime quant à lui que la résolution de la crise du Pool – née de la contestation des résultats de la présidentielle de 2016 – passe avant tout par un dialogue inclusif et par la justice. Pour cet ancien ministre des Finances, la levée du mandat du Pasteur Ntumi et le ramassage d’armes ne sauraient apporter une solution durable à cette crise qui remonte en réalité à 1998.

« C’est un vieux problème et il faut le résoudre, s’y attaquer à la racine. Dans un dialogue national inclusif, nous règlerons définitivement la question du Pool. Mais ramasser les armes ne signifie rien du tout parce qu’il y a beaucoup à faire dans le Pool. Il faut crever l’abcès. Il faut régler le fond du problème. Pourquoi il y a toujours la guerre dans le Pool depuis 1998 ? Ça n’en finit pas. Mais il faut les sanctions. Ce qui garantit la sécurité dans le pays, c’est les sanctions. Les auteurs doivent être sanctionnés. On ira en justice pour que la chose soit bien comprise. Autant de morts, de déplacés, il faut bien que la justice regarde, la vraie justice, et qu’elle regarde exactement ce qui s’est passé et qui sanctionner. Si on lève les mandats, comme ça, et que personne n’est sanctionné, alors ça recommencera. »

Plan d’urgence

Mais pour un règlement durable du conflit dans le Pool, le pasteur Ntumi a réclamé de son côté dans une lettre diffusée début août un « plan d’urgence de relance économique et de développement ».

En réponse, la ministre des Affaires et de l’action humanitaire assure que c’est un objectif poursuivi par le gouvernement. L’an passé déjà le plan d’urgence pour le Pool prévoyait qu’une partie de son budget soit consacré à ce qu’on appelle le « relèvement précoce » c’est-à-dire des mesures permettant aux populations déplacées parfois depuis deux ans de reprendre une activité économique et de reconstruire leur habitat.

A l’époque, la situation sécuritaire ne le permettait pas encore. Le nouveau plan 2018, présenté en mars, prévoit lui aussi que plus de 47 millions de dollars doivent être consacrés à ce relèvement. L’aide se met en place, explique la ministre Antoinette Dinga Dzondo, à mesure que les populations déplacées reviennent et que les bailleurs étrangers annoncent des contributions financières.

États-Unis et Chine

« Les États-Unis ont déjà donné trois millions de dollars à une association française, Acted, qui est en train de préparer des activités de relèvement dans quelques villages pour environ 9 000 personnes. C’est-à-dire la réparation des points d’eau, la reprise des activités génératrices de revenus, la distribution des articles ménagers et de dollars, qui vont transiter par le Pam [Programme alimentaire mondial] », assure la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire.

Outre les États-Unis, Antoinette Dinga Dzondo explique que « la Chine s’est manifestée et va aider avec le matériel pour préparer la terre ». « En ce moment c’est la saison sèche donc les populations bénéficiaires vont pouvoir préparer la terre pour pouvoir commencer à cultiver dès que les premières pluies tombent », précise-t-elle.

Selon la ministre, le budget du gouvernement de Brazzaville, voté en 2017, en pleines négociations avec le FMI et alors que le pays connait de graves difficultés financières, prévoit un milliard de francs CFA pour le relèvement précoce. Un montant qui pourrait augmenter assure la ministre, si la situation économique du pays s’améliore.

Pool : l’opposition demande l’indemnisation des victimes de la crise

Plus de 100 000 familles déplacées regagnent leurs villages dans le département du Pool, après plusieurs mois d’absence.

A l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance de la République du Congo, l’opposition reste unanime. Celle-ci, conduite par Pascal Tsaty Mabiala, exige au gouvernement, dans une déclaration, que soit pris en compte la question de l’indemnisation des victimes de la crise du Pool (sud).  Estimés à plus de 100 000, les déplacés du Pool regagnent peu à peu leurs villages. Après une période de soulagement, les «retournés» continuent de vivre dans la précarité.

Les familles déplacées, de retour chez elles après plusieurs mois, voire plus d’un an, retrouvent des maisons détruites, des biens pillés, des champs détruits…

La question sanitaire est tout aussi mise en cause tout comme de l’eau potable. Les quelques rares puits que l’on trouve dans les villages sont insalubres et vecteurs de maladies.

Plusieurs déplacés se débrouille à reconstruire, petit à petit et à ses frais car aucun programme de dédommagement des sinistrés n’a encore été mis en place.

Message à la Nation : Sassou content du retour de la paix dans le Pool

Dans son message adressé aux congolais le mardi 14 août 2018, à l’occasion de la fête de l’indépendance de son pays, le président Sassou se dit confiant en ce qui concerne l’avenir.

À l’occasion de la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance du Congo, le président Denis Sassou N’Guesso a adressé mardi soir, un message à ses compatriotes. En dépit de la crise économique qui mine le pays, le génie congolais reste à son entendement une force pour le sursaut national.

Douze minutes, c’est le temps qu’a duré le message du président de la République. Axé sur les fondements même de la République autour des valeurs qui traduisent la devise : Unité Travail Progrès, le chef de l’État a traduit en cet anniversaire, un haut moment d’hommage aux pères de l’indépendance et des martyrs de la République.

Par delà les difficultés économiques actuelles, Denis Sassou N ‘Guesso a salué le peuple congolais pour sa patience et sa maturité.

De même, il a salué le retour de la paix dans le département du Pool (sud), la paix sans laquelle, rien de durable ne peut se réaliser, car l’avenir n’est nullement dans la violence. Aussi met-il l’accent sur les processus de désarment démobilisation et réinsertion.

Par delà les difficultés que connaît le pays, l’espoir est permis. Les avancées actuelles invitant à plus d’optimisme et de sérénité. Au prix d’efforts persévérants et opiniâtres, le Congo va se relever.

S’inscrivant dans la logique de son adresse du 30 décembre 2017, le président de la République a réaffirmé que sans complaisance, les dispositions en vigueur s’appliqueront dans la lutte contre les antivaleurs et il y veillera personnellement.

Congo : les populations du Pool exigent du gouvernement les réparations

Outre le désarmement des ex-rebelles Ninjas qui est déjà en cours, les populations du Pool exigent à l’Etat des dommages pour le préjudice subi pendant la guerre.

Comme annoncé, la levée du mandat d’arrêt contre le pasteur Ntumi et ses proches a effectivement permis le début du désarmement des Ninjas. Selon Raphaël Loulendo, chef d’un quartier de Kinkala, chef-lieu du Pool, cette opération était non seulement attendue par les populations locales, mais par tout le Congo.

Toutefois, les populations déplacées du Pool ont clairement fait entendre leurs voix face à ce processus qui ne prend en compte que le problème des armes qui circulent. Pour elles, la question de leurs dédommagements devrait aussi préoccupé les autorités du gouvernement.

« Nous avons perdu. Quelle est la réparation pour ceux qui ont perdu leurs biens ou leurs familles ? C’est vrai nous avons retrouvé la paix. Mais, pour retrouver tout ce que nous avons perdu, ça sera une tâche très lourde. Si le gouvernement congolais pouvait faire un geste à tout le monde, non seulement à ceux qui ont combattu, mais aussi à toutes les populations du Département, ça serait vraiment enchanté », explique ainsi Raphaël Loulendo.

 

 

 

Récupération des armes : les Ninjas jugent l’opération unilatérale

Il demande aux autorités gouvernementales de mener de façon consensuelle cette opération devant permettre de collecter et de détruire environ 3 000 armes.

L’opération de ramassage d’arme auprès des Ninjas, a été lancée le 07 août 2018 à Kinlala. L’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi, n’avait pas été représenté. Ntumi, dont le mandat d’arrêt a été levé fin juillet dernier, et ses proches considèrent cette opération comme une action unilatérale et leur demandent de mener cette opération avec confiance et sérénité.

Ces ex-combattants pensent que l’opération de ramassage d’armes n’a pas obéi à l’esprit du calendrier et de la démarche arrêtés en amont. C’est ce qu’a expliqué Philippe Ané, un représentant de l’ancien chef rebelle : « Nous avons exprimé le vœu que le révérend pasteur Ntumi, en sa qualité d’ambassadeur auprès des ex-combattants, sorte avant de délivrer un message aux ex-combattants afin de les rassurer de l’opération qu’il faille mener. A la grande surprise. A notre grande surprise, le gouvernement a eu le privilège d’aller lancer l’opération sans nous », a-t-il déploré.

Ce ex-ninja demande aux autorités gouvernementales de mener de façon consensuelle cette opération devant permettre de collecter et de détruire environ 3 000 armes de tout calibre. « Nous sommes une commission mixte paritaire ; nous sommes deux parties. Jusqu’aujourd’hui nous avions travaillé sur des bases consensuelles. Il est tout à fait normal que nous continuions à travailler sur ces bases-là. Nous avons fait de grandes choses ensemble, mais pourquoi pas aller au bout de cette logique, afin que le Département du Pool soit considéré comme les autres départements ? », a dit Ané

L’opération de ramassage d’armes est supervisée par la Commission mixte installée après les accords de fin 2017 qui ont permis de mettre un terme à la crise du Pool.

Pool : lancement du projet d’assistance aux déplacés

Ce projet dont la mise en œuvre a débuté en avril 2018 et va se poursuivre en mars 2019, a bénéficié d’un financement d’environ 724.022.000 FCFA.

Le projet d’assistance immédiate et multi sectorielle aux 45.000 personnes déplacées ou rapatriées du département du pool a été lancé à Mindouli (200 km de Brazzaville), au cours d’une cérémonie organisée mardi par l’ONG, française « Acted », en partenariat avec le gouvernement congolais.

Ce projet dont la mise en œuvre a débuté en avril 2018 et va se poursuivre en mars 2019, a bénéficié d’un financement de 1.300.000 dollars (environ 724.022.000 FCFA), fourni par le gouvernement américain à travers l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID).

« Aujourd’hui c’est le lancement officiel de ce projet qui est financé par notre bailleur américain USAID qui va nous permettre de couvrir les besoins de 9.000 ménages ce qui équivaut à 45.000 personnes. C’est un projet de distribution, mais il ya également certains éléments de relèvement avec des ouvrages d’eau potable, l’hygiène et l’assainissement », a déclaré le représentant de l’ONG Acted au Congo, Manuel Galéa.

Pour sa part, l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd P. Haskell, a réitéré l’engament de son pays à « aider le gouvernement congolais pour le développement de ce département, le retour de la sécurité et la paix définitive ».

Tout en appelant les partenaires à se joindre « aux efforts entrepris » par le gouvernement et les USA, le ministre congolais des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga Dzongo, a affirmé que « Les besoins les plus urgents dans le département du pool qui retrouve petit à petit la paix après la signature des accords de cessez-le-feu sont liés à la sécurité alimentaire, la nutrition, l’amélioration des conditions de vie et l’accès aux services de santé de base ».

Congo: les proches du pasteur Ntumi libérés

Au moins quatre-vingt personnes proches de l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, ont été libérées mardi 26 juin à Brazzaville.

Conformément aux accords de cessez-le-feu de décembre 2017, quatre-vingt proches de l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou ont été libérés mardi 26 juin 2018. Après deux d’affrontement qu’a connu le Pool, cet accord a été signé entre le gouvernement et les rebelles Ninjas, pour marquer le retour de la paix dans ce département.

Il s’agit des plus importantes libérations obtenues après les accords de cessez-le-feu et de cessation des hostilités conclus en décembre dernier entre le gouvernement et les représentants du pasteur Ntumi. Ces libérations permettent non seulement de décongestionner la prison mais aussi sont conformes à l’esprit de cet accord entre les Ninjas et le Gouvernement, c’est du moins ce qu’a expliqué une source proche du dossier

Ces personnes qui ont recouvré leur liberté sont des ex-combattants ninjas. Dans l’ensemble ils attendent un cantonnement et le lancement de l’opération DDR dont la date reste à déterminer. Si ses proches ont été libérés, le Pasteur Ntumi quant à lui attend toujours d’être fixé sur son statut, six mois après ces accords. Le mandat d’arrêt émis contre lui n’a toujours pas été formellement levé.

Notons que, des partis d’opposition qui signaient un mémorandum au cours d’une rentrée politique ont souhaité que l’ancien chef rebelle soit totalement impliqué dans le processus de rétablissement de la paix dans le Pool.

 

Sécurité : deux tiers des effectifs de l’armée ont déjà quitté le pool

Les choses reviennent progressivement dans l’ordre dans le Pool, une bonne partie des effectifs de l’armée congolaise a quitté la zone de conflit.

L’information a été donnée par le ministre de l’intérieur, à l’en croire, deux tiers des effectifs de l’armée ont quitté la zone en conflit dans le pool. Selon Raymond Zéphirin Mboulou, les étapes importantes ont été franchies en 6 mois. La circulation des marchandises a d’ailleurs repris dans le département du Pool (sud).

Il faut dire qu’en avril dernier, le dernier axe routier qui était encore bloqué a ouvert, ce qui a permis le retour effectif des populations déplacées. La libre circulation des biens et des personnes est désormais garanties. L’accord de paix signé à Kinkala le 23 décembre 2017 a visiblement porté les fruits. L’armée lève donc progressivement le camp…

Le dernier obstacle reste bien sûr le désarmement des ex-combattants estimés à 10 000 personnes. Une étape majeure qu’il faudrait bien franchir un jour si le gouvernement veut garantir une paix totale et définitive.

 

Pool : la population veut s’autonomiser

Elle a réclamé du matériel pour reprendre ses activités agropastorales et c’était hier lundi 18 juin, lorsqu’elle recevait des vivres de la part des humanitaires.

Lundi 18 juin à Mbandza Ndounga, les habitants ont reçu des denrées alimentaires. C’était à l’occasion de la cérémonie de distribution des vivres aux populations du département du Pool par les humanitaire. Un appui apporté par l’Union européenne. Rappelons cette population dépend essentiellement de cette aide depuis la fin des hostilités qui ont secoué cette partie du pays.

Pendant qu’ils recevaient les vivres, les premiers bénéficiaires, ont souhaité en plus de cette aide, du matériel pour pouvoir eux aussi reprendre leurs activités agropastorales.

C’est ce que le sous-préfet Symphorien Banimba appelle le relèvement. « Ce que les populations demandent maintenant, c’est le relèvement pour leur permettre de redémarrer une vie normale et de se prendre elles-mêmes en charge comme les autres populations du Congo. Ces populations refusent la dépendance pérenne qui risque d’entrainer l’accoutumance », dit le sous-préfet.

Bon à savoir, Mbandza Ndounga, est un district du département du Pool où vivent 7 000 personnes.

Journée de la concorde nationale : les échangés centrés sur la paix et la sécurité dans le Pool

L’évènement qui s’est tenu du 08 au 10 juin à Kinkala avait pour thème : « Le vivre ensemble : enjeux et perspectives ».

Les activités officielles du vingt-septième anniversaire de la Journée nationale de la réconciliation et de la concorde nationale ont eu lieu à Kinkala, chef-lieu du département du Pool. Cette célébration avait pour thème : « Le vivre ensemble : enjeux et perspectives ». La commémoration du 27e anniversaire de l’événement, du 8 au 10 juin à Kinkala, a été dominée par les questions de paix et de sécurité, laissant quelque peu de côté le thème central

« Attention manifeste dans l’assistance multiforme que le département a commencé à bénéficier et qui permet déjà le retour progressif de la population dans les localités respectives et ce, à la faveur de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités du 23 décembre 2017.  Vingt-sept ans plus tard, avançons donc dans la marche vers le développement tel qu’édicté par le programme de société du chef de l’Etat pour que nous allions plus loin tous ensemble. Travaillons pour des lendemains meilleurs, révisons nos erreurs, retrouvons notre conscience et dire, plus jamais ça », a déclaré Georges Kilébé, préfet du département du Pool.

Dès l’entame de la causerie-débat, douze intervenants ont pris la parole, exprimant pour la plupart leurs inquiétudes sur certaines situations qui persistent à certains endroits dans le département du Pool, notamment les difficultés éprouvées par la population de Kindamba de rentrer chez elle.

Plusieurs interrogations ont fusé lors de ces échanges, portant, entre autres, sur les hommes du pasteur Ntoumi qui continuent de tenir les cheiks points alors que la force publique a déguerpi de toutes ses positions et sur le ramassage des armes.  D’autres sont allés jusqu’à demander des garanties de la part du CNR le parti du pasteur Ntumi.

À ces interrogations, des suggestions ont été faites. Et à propos, certains intervenants ont évoqué les questions d’échange, de communication de la population ainsi que la mise en place des lieux de dialogue du genre « Mbongui » et même la mise en place d’un Conseil national de dialogue, seul cadre d’échange entre les Congolais afin de mieux raffermir le vivre ensemble des citoyens.

Répondant à ces inquiétudes, le vice-président de la commission ad hoc mixte et paritaire (Camp), Philippe Ané Bibby, a déclaré: « Nous sommes les artisans de la paix et la Camp qui a été mise en place au lendemain de cet accord est en train de faire un grand travail. Déjà, après la réouverture des routes Brazzaville-Kindamba, le démantèlement des bouchons est formel sur ces routes aujourd’hui. Nous sommes à mi-parcours et satisfaits du travail qui a été fait et se fait ».

Congo : le procès contre l’ancien ministre Mbemba tire à sa fin

Le colonel Jean-Claude Mbango, est le quatrième coaccusé de l’ancien ministre, à être auditionné ce jeudi 31 mai 2018.

La journée d’aujourd’hui est consacrée à l’audition du dernier coaccusé, le colonel Jean-Claude Mbango, un officier de police, puis aux réquisitions et à la plaidoirie. Les trois autres coaccusés ont été entendu et confrontés avec les témoins.

L’ancien directeur départemental de la police dans le Pool est accusé comme les autres d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, de détention et d’utilisation illégale d’armes et munitions. Il a été arrêté il y a cinq ans. « Son audition ne va pas durer moins de trois heures. Après nous passerons aux réquisitions et plaidoiries », a prévenu Christian Oba, le président de la cour.

Rappelons que, hier mercredi, un adjudant de gendarmerie, troisième coaccusé auditionné, a rejeté en bloc toutes les charges ou presque qui pèsent sur lui au sujet de l’exécution du plan d’un présumé coup d’Etat en 2013. Ce coup d’Etat aurait bénéficié d’un financement de l’ancien garde des Sceaux Jean-Martin Mbemba et son le modus operandi consistait à faire évader les prisonniers de la maison d’arrêt et de correction de Brazzaville.