Congo : la protection des vulnérables, un défi d’Irène Mboukou-Kimbatsa

La ministre Irène Mboukou-Kimbatsa promet de poursuivre et de renforcer l’œuvre de la protection sociale des vulnérables.

 

Les catastrophes naturelles dues au changement climatique qui affectent certaines zones du pays plongent la population dans la précarité. La ministre Irène Mboukou-Kimbatsa promet de poursuivre et de renforcer l’œuvre de la protection sociale des vulnérables.

Sur la table de la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Irène Mboukou-Kimbatsa, il y a le projet Lisungi dont l’objectif principal est d’arrêter la transmission intergénérationnelle de la pauvreté. Au niveau national, l’on note 46,5% de pauvres. Dans les départements, c’est au-delà de 78% tandis qu’à Brazzaville et à Pointe-Noire des poches de grande pauvreté sont nombreuses même si la moyenne nationale pour ces deux villes varie entre 25 et 30%, selon les données du département ministériel.

Par ailleurs, le projet Téléma allonge la liste des axes de travail de la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire. Lancé en janvier 2020, le projet concerne tous ceux de nos jeunes citoyens, de 16 à 29 ans, adultes vulnérables de 30 à 59 ans, diplômés sans emploi, au chômage, en situation de handicap ou non, qui sont en capacité d’exercer une activité génératrice de revenus ou de poursuivre une formation en vue de leur insertion professionnelle et sociale. « Les dossiers urgents vont être conduits à terme en faveur  des plus vulnérables d’entre nous », a indiqué la ministre Irène Mboukou-Kimbatsa.

A revoir

En 2020, ces deux projets de lutte contre la pauvreté, à travers notamment le financement des activités génératrices de revenus, n’ont pas été exécutés suivant les lignes initialement prévues. La pandémie de Covid-19 a tout bouleversé. Les fonds alloués par la Banque mondiale et d’autres partenaires, en effet, ont été réorientés vers la prise en charge des ménages pauvres et vulnérables durement impactés par les mesures prises pour contrer la pandémie dont le confinement.

Avec la vaccination lancée contre la pandémie, c’est sûr que les pouvoirs publics finiront par revoir les projets Lisungi et Téléma pour les réorienter vers les actions génératrices de revenus, leur ligne initiale pour poursuivre le combat de la lutte contre la pauvreté.

Autres projets

Le suivi pour optimiser les centres d’action sociale pour l’apprentissage des métiers visant à faciliter l’insertion socio-professionnelle des jeunes s’avère nécessaire. Un centre est déjà opérationnel à Sembé dans le département de la Sangha. Un autre est en attente d’opérationnalisation à Ntam dans le même département.

Il y a aussi le projet Shongaï lancé à Otsende dans la Cuvette et à Louvakou dans le Niari qui mérite une attention particulière. Ce projet avait été lancé à peine quelques années dans le but de favoriser l’accès des démunis à l’entrepreneuriat rural à travers la formation des jeunes, la production et la transformation des produits d’agriculture, d’élevage et de pisciculture dans le pays. Au regard des projets visant à sortir les vulnérables de la pauvreté, il y a du pain sur la planche pour la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire.

Congo : le PAM offre des entrepôts mobiles

Le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) au Congo, Jean-Martin Bauer, a remis le 14 septembre à la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga-Dzondo, les quatre entrepôts mobiles qu’il a réhabilités.

Installés dans l’enceinte de l’Institut des jeunes sourds de Brazzaville, ces entrepôts permettront, entre autres, de renforcer les capacités du gouvernement dans sa réaction et la gestion des urgences dans le pays. En effet, l’action du PAM a consisté en la mise à neuf des toiles, ajouts de la clôture grillagée, l’éclairage et le drainage.

Chaque magasin mobile fait 250m2 et chacun peut stocker 750 tonnes, soit une capacité additionnelle considérable de 3000 tonnes de stockage pour le gouvernement. Le représentant du PAM a rappelé que c’est à la demande de la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire que cette agence onusienne a fait un effort pour réhabiliter le site et ces quatre magasins.

« A Brazzaville, il est très difficile de trouver des espaces de stockage. Nous pensons que nous avons maintenant une structure de stockage qui est capable de répondre aux besoins du gouvernement quand il y a une situation de crise. Le ministère dispose d’un instrument additionnel pour remplir sa mission et le PAM se félicite d’avoir pu contribuer à cela », a justifié Jean-Martin Bauer.

Réceptionnant les entrepôts, Antoinette Dinga-Dzondo a indiqué que pour faire de l’action humanitaire, il faut disposer des hommes et des structures. Selon elle, ces instruments de stockage indispensables sont les bienvenues car ils permettront au gouvernement de libérer les salles de classe qui servaient de lieux de stockage. « Les équipements, matériels et aides que nous avons reçus pendant la période de confinement ont été stockés dans les salles de classe.  La réception de ces structures coïncide avec la veille de la rentrée scolaire, donc nous allons pouvoir vider ce qui nous reste des stocks de salles de classe. C’est avec beaucoup de satisfaction que je procède à la réception de ces quatre entrepôts que nous allons partager avec le système des Nations unies », s’est réjoui la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire.

Elle a, par ailleurs, dévoilé l’ambition du gouvernement d’avoir des entrepôts dans chaque département. « Si nous pouvons avoir de telles structures dans chaque chef-lieu de département, cela peut minimiser les coûts d’approche », a laissé entendre la ministre.

La Chine fait un don de matériel aratoire pour les déplacés du Pool

Un don qui complète les kits du matériel aratoire que la Chine a récemment mis à la disposition des familles relogées pour accroître leur capacité de production agricole.

C’est l’ambassadeur chinois, Ma Fulin, qui a procédé à la remise du matériel aratoire, au ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire.  Ce matériel aratoire devra servir les déplacés, de poursuivre la relance des activités agricoles lorsqu’ils reviendront dans leurs localités.

« Ce n’est pas pour la première fois que la Chine nous aide dans le cadre du plan de relèvement des familles relogées du Pool », a rappelé la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoinette Dinga-Dzondo, recevant le don de l’ambassade de Chine, le 27 mars, à Brazzaville.

Ce don vient compléter les kits du matériel aratoire que la Chine a récemment mis à la disposition des familles relogées pour accroître leur capacité de production agricole.

Ma Fulin a indiqué que son pays va poursuivre son action humanitaire dans le Pool. « Nous allons continuer à faire ce genre d’actions d’une manière ou d’une autre », a-t-il dit.

On se rappelle qu’en février dernier, la Chine avait fait un don estimé à soixante et un millions de francs CFA. Ce don avait été mis à la disposition de dix-neuf coopératives des localités et des ménages.

Pool : aide américaine aux agriculteurs

Les déplacés de Missié-Missié dans le district de Mindouli ont choisi d’ouvrir, 7 kilomètres de route, dans un sol sablonneux.

Un bruit de scie à moteur brise le silence lugubre qu’a imposé pendant deux ans le conflit armé à Missié-Missié. Des arbres sont coupés. Les populations qui avaient fui, commencent à revenir. Grâce aux vivres du PAM (Programme alimentaire mondial), les retournés de guerre du Pool veulent rendre accessible leur bassin de production au marché local.

« Les gens sont rémunérés en vivres. Ils reçoivent l’équivalent de 360 francs CFA par jour et par personne dans leur ménage. Ils travaillent, désherbent et dessouchent. Ils ont élargi le passage ici qui fait maintenant 4 mètres de large. Le véhicule peut passer là où le passage était impossible. Là, les travailleurs il y en a 64, et les bénéficiaires de la route, il y en a plus de 1.000, repartis sur six villages », explique le représentant du PAM au Congo, Jean-Martin Bauer.

Pour Antoinette Dinga Dzondo, ministre en charge de l’Action humanitaire, c’est important d’être d’accord de ne plus se faire nourrir gratuitement.

« Ce que nous faisons maintenant, c’est ce qu’on appelle le relèvement, la réhabilitation des moyens de vie. C’est un peuple agricole et ces produits ne sont pas seulement pour eux, c’est pour être vendu et la route est nécessaire », indique la ministre.

Une logique qu’accepte volontiers Philippe Mabouaka, chef du village Missié-Missié, mais aussi à la tête de la communauté de travailleurs sur de cette nouvelle piste.

« Avec cette piste, il y a plus de contours. La route va nous servir à faire rentrer les véhicules commerciaux à Missié-Missié. Ici, on produit les haricots, le gombo, les aubergines, mêmes les cultures européennes, les arachides, le foufou. Ceux qui font le haricot vont jusqu’à 300-400 sacs. Mais, ils posent un problème de déplacement. Une femme pour partir de Mounkonkoto jusqu’à Missié-Missié, il faut qu’elle fasse au moins 5 heures du temps. Mais actuellement, c’est une heure, et on est très content », témoigne le chef Mabouaka.

Pool : la Fondation Congo Assistance poursuit son action humanitaire

Lancé le 30 mars à Kinkala, le programme de distribution des vivres à la population du département s’est poursuivi du 24 au 26 avril dans d’autres localités, comme l’avait promis l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso.

À la tête de la délégation, Michel Mongo, secrétaire général de la Fondation Congo Assistance (FCA), a effectué le déplacement du Pool et remis des vivres aux habitants d’Igné ; Ngabé ; Mayama ; Louingui ; Loumo ; Boko ; Mindounli ; Kindamba ; Vindza et Kimba. Parmi ces localités, celles d’Igné, Kinkala et Mindouli ont été choisies pour la cérémonie de remise des dons.

Ces présents, constitués essentiellement de riz, d’huile, de poisson salé, de lait, de sucre et de savon ont été remis aux sous-préfets des différentes localités, afin qu’ils procèdent, à leur tour, à la distribution aux bénéficiaires. Le préfet du Pool, Georges Kilébé, a exprimé sa gratitude à la première dame, présidente de la FCA, et manifesté l’enthousiasme qui l’anime face à ce « majestueux acte humanitaire ». Même son de cloche pour les sous-préfets de ces localités qui ont tenu à remercier l’épouse du chef de l’Etat pour ce geste.

« Nous remercions la première dame du Congo, présidente de la FCA pour ces dons. Pour la distribution, nous avons mis en place des commissions qui travailleront par rapport aux besoins de chaque village et selon le nombre d’habitants car, il y en aura assez pour tout le monde. Ce don appartient à la population et je suis convaincu que mes collègues feront aussi la même chose afin que le partage soit équitable », a expliqué le sous-préfet de Loumo, Félix Samba Miantama.