Cuvette : les travaux du pont sur la Mvouma sont achevés

Les ministres de l’Equipement et de l’Entretien routier, Emile Ouosso, et de l’Economie forestière, Rosalie Matondo, ont fait le 18 août le déplacement de la Cuvette aux fins de visiter les travaux d’achèvement du pont sur la rivière Mvouma, axe Lissengué-Boua.

Avant le nouveau tracé, la route nationale N°2 passait par la trajectoire Koyo-Bokouélé-Ewota-Boua-Okonga-Ombogno-Aba okelo-Owando. Au début des années 1900, ce tracé a été modifié passant ainsi par Obouya, parce que plus proche de Boundji et d’Owando. « Tous les grands villages qui constituent aujourd’hui les grands bassins de production sont sur cette trajectoire. Le district d’Owando vivait de cette trajectoire », à en croire Blaise Onanga, directeur général de l’Entretien routier.

Dans le souci de réhabiliter ce bassin de production, des travaux ont été entrepris en 2013. Le chantier a été vite mis à l’arrêt faute de financement. Depuis 2017, les travaux se poursuivent au rythme des financements. « C’est une vieille histoire. Nous sommes juste en train de finaliser ce projet. Du côté de Bokouélé, la route est suffisamment avancée vers Ewota. Il nous reste une jonction qui peut tenir sur une quinzaine de kilomètres. Il faudra simplement que soit fait ce raccordement pour voir Owando, Oyo, Makoua, Boundji être ravitaillées de la meilleure manière parce que toute la grande production dépend de cette boucle », a-t-il poursuivi.

Pour restaurer l’histoire, cet axe qui fut autrefois un tronçon de la RN2 est en cours d’aménagement. Du PK 00 au PK 19.200, la route a été aménagée pour permettre à l’entreprise chargée des travaux d’évacuer le matériel et les matériaux afin de poursuivre le chantier. « Il nous reste à traiter les bourbiers et à donner une bonne plateforme pour que la route soit praticable par tous. Tout sera au point d’ici peu », a assuré Mongo, superviseur des travaux de la Sotrab, société chargée des travaux.

Pour faire la jonction entre Owando et Bokouélé, il a été construit un pont de 61 m de long. Le pont déjà réalisé, il reste à faire des ouvrages de déchargement, selon la mission de contrôle. En amont comme en aval, il sera construit un dalot de 3x3x15. Il est également prévu des dalles de transition ainsi que des bandes de déroulement pour protéger l’ouvrage. Démarrés en 2013, les travaux de construction du pont sur la rivière Mvouma ont connu un retard par manque de financement. « Maintenant qu’on a relancé, tout est fini en dehors des dalles de transition que nous allons compléter. Ensuite nous entamerons les deux dalots de 3×3 », a indiqué le superviseur des travaux.

Ce pont de plus de 40 tonnes est une structure métallique avec une bande de roulement sur 4 m 50. Selon les techniciens, ce pont peut supporter les surcharges de 60 tonnes. « Ce pont important relie les deux zones d’Owando à Bokouélé voire Oyo. Les populations ne cessent de réclamer à corps et à cris. Le pont réalisé, il faut maintenant régler le problème de la route d’ici jusqu’à Bokouélé et Oyo. Ainsi, on aura relié la boucle d’Oyo-Owando. En période de crue, les populations ont des difficultés pour joindre l’autre rive de la rivière Mvouma. Maintenant que le problème a été réglé, nous tenons à ce que les travaux de ce tronçon arrivent à terme », a souhaité le préfet de la Cuvette, Jean Christophe Tchicaya.

Congo : difficile accès de la route nationale N°2

Principale voie d’évacuation des produits agricoles et des marchandises diverses vers les centres de consommation et d’exportation, est dans un piteux état.

Nids-de-poule, bourbiers, traverser la nationale 2 risque, est un parcours de combattant. Il faut s’y attarder au risque de perdre l’essentiel de sa chaussée et d’isoler Brazzaville des localités de la partie septentrionale du pays. Principale voie d’évacuation des produits agricoles et des marchandises diverses vers les centres de consommation et d’exportation, la nationale n°2 s’est abîmée à plusieurs endroits, notamment dans les départements du Pool et des Plateaux.

La saison des pluies ne facilite les choses. En cette période, la chaussée et des ouvrages d’assainissement se détériorent à une vitesse vertigineuse qui appelle à une réponse rapide et appropriée des pouvoirs publics.