Congo : les artistes peintres font face à la crise économique

De nombreux artistes congolais disent peiner à écouler leurs tableaux en raison de la double crise économique et sanitaire que traverse le pays.

 

Alors que l’école de peinture de Poto-Poto à Brazzaville célèbre ses 70 ans, les artistes, eux, peinent à écouler leurs tableaux en raison de la double crise économique et sanitaire. Ils n’ont pas de subvention. Les dirigeants de l’établissement ambitionnent de créer une galerie virtuelle pour leur ouvrir plus de portes.

Vieille bâtisse en forme d’obélisque recouverte de tôles qui ont remplacé la paille et les tuiles, l’école de peinture de Poto-Poto est un fleuron de la culture congolaise. Pourtant, les œuvres et tableaux proposés à la vente peinent à trouver un marché.

« L’artiste vit toujours de la vente de ses œuvres, mais depuis la crise du pétrole (à partir de 2014), on a de multiples difficultés. À cela il faut ajouter le coronavirus. C’est comme si la crise du pétrole est venue nous tuer et le coronavirus est venu nous enterrer. On ne vend plus. Il faut avoir un nom pour qu’on te demande de faire ceci ou cela. S’il faut attendre sur place, c’est vraiment difficile », se plaint Jacques Iloki, vice-président de l’Association des peintres.

Des toilées prisées à l’étranger

En 70 ans l’établissement a formé de milliers d’artistes. Certains d’entre eux ont préféré s’installer à l’étranger. C’est bien à l’étranger que les œuvres sont mieux appréciées et vendues, selon les explications de Maître Adam Opou. « C’est maintenant que le Congolais lambda commence à avoir le goût d’avoir une toile chez soi. Sinon ce sont les étrangers qui achètent. Le Congolais c’est quand il s’agit des mariages. Comme on a une cuisine pleine de marmites et des assiettes, on est obligés de créer. Il faut avoir une toile, si c’est pas ça, rien », affirme-t-il.

Cyrille Bokotaka évolue dans cette école depuis 40 ans. Il estime que les nouveaux élèves n’ont pas la même vision que les premiers. « Quand nous sommes arrivés dans les années 1980, on voulait juste avoir un métier. On ne savait pas qu’il y avait des ventes et des voyages. Les élèves d’aujourd’hui savent qu’il y a du succès dans la peinture. Ils viennent pour chercher des débouchés et sortir du pays », explique-t-il.

Un financement de l’État qui ne parvient pas jusqu’à l’école

Cyrille Bokotaka ne comprend pas pourquoi une subvention annuelle de 20 millions de francs CFA accordée par l’État n’atterrit jamais dans la tirelire de l’école. « C’est notre propriété, notre bijou. Quand je parle de propriété, c’est pour le Congo. Ce n’est pas le privé ici, ce n’est pas pour un individu. La chose est pour l’État », tempête-t-il.

Grâce à un financement de l’Unesco il va être monté une galerie virtuelle. Parfait Mbon est directeur de l’école. « Aujourd’hui le marché devient tellement étroit. Pour permettre aux artistes de vendre à distance, il faut mettre en place cette galerie virtuelle. C’est une bonne initiative », se félicite M. Mbon

À l’école de peinture de Poto-Poto, on peut trouver des toiles à 50 000 francs CFA. Les tableaux les plus chers reviennent à 3,5 millions de francs CFA.

Congo : une rentrée scolaire timide

Ils sont nombreux ces élèves du primaire et lycée du public et du privé, a n’avoir repris les cours ce 1er octobre 2019.

Près de deux millions d’élèves du primaire au lycée du public et du privé étaient attendus le 1er octobre dans les écoles du Congo à l’occasion de la rentrée scolaire. Mais de nombreux enfants n’ont pas rejoint leurs établissements, faute de fournitures et d’uniformes scolaires que les parents n’ont pu leur acheter à cause de la crise économique que connaît le pays.

En CE2 à l’école Soprogi de Moukondo dans le quartier Moungali II à Brazzaville, les présents ne représentent même pas un tiers de la soixantaine d’élèves attendus dans cette classe pour cette année scolaire. « Je suis venu étudier parce que c’est le premier jour de la rentrée. Tous mes amis ne sont pas là. J’ignore la raison de leur absence », raconte un élève.

Dolie Ginette Bantsimba, leur maîtresse, s’est contentée de leur écrire au tableau noir les fournitures qu’ils doivent apporter pour bien apprendre. « Les élèves doivent avoir un cahier de leçons, un cahier de français, de mathématiques, de devoirs de classe, explique-t-elle. Un autre de devoirs à faire à la maison, deux bics et une boîte mathématicale. C’est le matériel nécessaire d’un enfant ».

Rentrée scolaire timide

La rentrée scolaire a été timide dans l’ensemble des établissements. Directeur de l’école de Soprogi mais parent d’élève avant tout, Vladimir Diyenga est convaincu que la plupart des élèves ont manqué à l’appel parce que leurs parents, faute d’argent, n’ont pu satisfaire leurs besoins.

« Il faut retenir que la principale raison qui explique cette situation est liée aux fonds, parce que pour préparer la rentrée scolaire, il faut avoir des liquidités avec soi », affirme-t-il. De l’avis des responsables des écoles, l’année scolaire avancera à une vitesse de croisière à partir de la deuxième quinzaine du mois d’octobre.

Crise économique : le président du Sénat invite au renforcement de l’action gouvernementale

Dans son discours d’ouverture des travaux de la sixième session ordinaire administrative de la chambre haute du parlement, le 3 juin à Brazzaville, Pierre Ngolo a rappelé  la nécessité du contrôle de l’action de l’exécutif qui revêt une dimension particulière dans la conduite des affaires publiques.

Pierre Ngolo a  souligné que les institutions et les organes de la République commis au contrôle et à l’observation de la discipline doivent se hisser à leur niveau de responsabilité afin de donner aux impératifs de transparence, de bonne gouvernance, de lutte contre les déviances diverses leur vrai sens.

« La voie de sortie de crise et de relance de l’économie est celle de la prise de conscience à tous les niveaux, surtout au niveau du parlement qui, par ses délibérations et par l’exercice de sa mission de contrôle, doit devenir un acteur clé de la nouvelle dynamique » a-t-il déclaré. Il a ajouté que cette sixième session s’ouvre quatorze jours après la clôture de la session extraordinaire qui était consacrée à  la ratification de l’accord de rééchelonnement de la dette du Congo envers la Chine.

« Avec la ratification de cet accord qui constitue une étape déterminante dans le processus de négociation avec les partenaires financiers et le fait pour notre économie de retrouver ses marques après deux ans de récession, on peut envisager, pour notre pays, des perspectives meilleures », a-t-il rencheri.

Rappelant  le contexte dans lequel cette session se tient, le président du Sénat a indiqué qu’il est inscrit à son ordre du jour des affaires à caractère  diplomatique confirmant la place du Congo dans l’arène parlementaire internationale.

Au nombre de celles-ci,  a-t-il souligné, la participation du Sénat congolais à Paris à la vingtième réunion de l’Association des Sénats d’Europe, du 13 au 15 juin; la présence du Congo au Forum international sur le développement du parlementarisme et à la Conférence parlementaire Russie-Afrique qui se tiendront du 1er au 3 juillet à Moscou, en Russie, et  l’organisation à Brazzaville, les 11 et 12 juillet, d’un sommet panafricain de haut niveau sur la sécurisation des investissements et des ressources pour la santé et le VIH/sida. Pierre Ngolo a convié les sénateurs à la rigueur et à la créativité pour que ces rencontres soient porteuses.

 

Diversification de l’économie congolaise : Brazzaville a une nouvelle boulangerie

« Pain de sucre » vient d’ouvrir ses portes et c’est le ministre du tourisme et environnement, Arlette Soudan Nonault qui a présidé la cérémonie d’inauguration de cet établissement.

Le Congo traverse une crise économique depuis quelque temps. Le gouvernement a opté de diversifier son économie qui pendant longtemps ne reposait que sur le pétrole. A cet effet tous les secteurs se sentent impliqués dans le processus de relèvement de l’économie du pays

Depuis vendredi 03 mai dernier, cette boulangerie est opérationnel et la cérémonie d’ouverture a donné lieu à la dégustation de l’ensemble de produits fabriqués sur place.

« La diversification de l’économie congolaise passe par le tourisme… », a déclaré le ministre du tourisme et environnement, Arlette Soudan Nonault, avant la coupure du ruban symbolique marquant l’ouverture à Brazzaville.

Arlette soudan Nonault, ce jour, a rendu un hommage au propriétaire de l’établissement, pour cette œuvre économique qui selon elle vient rehausser l’image du Congo en matière de restauration et de création d’emplois.

Message à la Nation : Sassou content du retour de la paix dans le Pool

Dans son message adressé aux congolais le mardi 14 août 2018, à l’occasion de la fête de l’indépendance de son pays, le président Sassou se dit confiant en ce qui concerne l’avenir.

À l’occasion de la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance du Congo, le président Denis Sassou N’Guesso a adressé mardi soir, un message à ses compatriotes. En dépit de la crise économique qui mine le pays, le génie congolais reste à son entendement une force pour le sursaut national.

Douze minutes, c’est le temps qu’a duré le message du président de la République. Axé sur les fondements même de la République autour des valeurs qui traduisent la devise : Unité Travail Progrès, le chef de l’État a traduit en cet anniversaire, un haut moment d’hommage aux pères de l’indépendance et des martyrs de la République.

Par delà les difficultés économiques actuelles, Denis Sassou N ‘Guesso a salué le peuple congolais pour sa patience et sa maturité.

De même, il a salué le retour de la paix dans le département du Pool (sud), la paix sans laquelle, rien de durable ne peut se réaliser, car l’avenir n’est nullement dans la violence. Aussi met-il l’accent sur les processus de désarment démobilisation et réinsertion.

Par delà les difficultés que connaît le pays, l’espoir est permis. Les avancées actuelles invitant à plus d’optimisme et de sérénité. Au prix d’efforts persévérants et opiniâtres, le Congo va se relever.

S’inscrivant dans la logique de son adresse du 30 décembre 2017, le président de la République a réaffirmé que sans complaisance, les dispositions en vigueur s’appliqueront dans la lutte contre les antivaleurs et il y veillera personnellement.

Congo Brazzaville : le secteur de la téléphonie mobile ne connait pas la crise !

Alors que tous les secteurs d’activités sont menacés par le vent de la crise économique qui envahit progressivement le Congo, la téléphonie mobile ne cesse d’accroître ses bénéfices, des milliers de nouveaux abonnés.

C’est le rapport de l’Agence de régulation des postes et communications électroniques qui a dressé l’Etat des lieux, la téléphonie mobile se porte bien ! Dans son rapport, l’ARPCE a déclaré avoir enregistré 10,4 % de nouveaux abonnés de téléphonie mobile au premier trimestre de cette année contre 4,2 % à la même période de 2017. Des chiffres qui témoignent de la bonne santé du secteur…

A en croire le rapport de l’ARPCEl, les trois opérateurs (Airtel, MTN et Azur) totalisent  5,2 millions d’abonnés au Congo pour un revenu total de quelque 58 millions d’euros ! Une marge de bénéfice au delà des attentes espérées en début d’année.

Pour rappel, depuis 2014, la chute des cours du pétrole, principale source de revenus (plus de 80 % du budget national) a entraîné une véritable baisse du pouvoir d’achat des congolais. La crise s’installe jour après jour, le FMI a été appelé à la rescousse.