Congo : incertitude pour les réfugiés rwandais sans statut

Après le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994, quelques milliers de Rwandais se sont réfugiés au Congo, un pays d’Afrique centrale d’environ 5 millions d’habitants.

« On me dit de repartir. Repartir où? Faire quoi là-bas? Tout le monde est mort », murmure Gilbert Bigirimana, 18 ans, réfugié rwandais dans un camp de réfugiés au nord du Congo-Brazzaville qui n’a jamais foulé le sol du Rwanda.

Comme lui, ils étaient encore 10.000 Rwandais fin 2017 au Congo Brazzaville. En majorité Hutus, ils ont fui après le génocide des 800.000 Tutsis et le massacre des Hutus modérés perpétrés par des Hutus (forces de sécurité, milices extrémistes, autorités, population) entre avril et juillet 1994.

Ils se sont d’abord installés en République démocratique du Congo (RDC) avant d’en partir à la fin des années 1990 vers le Congo-Brazzaville, fuyant les deux guerres du Congo, contre-coup du génocide rwandais.

Aujourd’hui, ils attendent dans l’incertitude, et la grande majorité d’entre eux, 9.200, ont perdu leur statut de réfugié début 2018.

« Lorsque les conditions qui ont poussé au départ des réfugiés ont disparu, on invoque la clause de cessation » du statut de réfugié, explique Jean-Claude Kourouma, chef du bureau du Haut-Commissariat de l’ONU (HCR) de Betou, ville du nord du Congo qui accueillait près de 1.900 réfugiés rwandais en 2017.

Critiquée par des ONG congolaises, cette décision de cessation du statut de réfugiés s’est appliquée le 31 décembre 2017 pour les réfugiés rwandais du Congo. « Les personnes n’ayant pas bénéficié de l’exemption se trouvent désormais en situation irrégulière sur le territoire congolais », a ainsi récemment déclaré le gouvernement de Brazzaville.

Avant cette date butoir, une centaine de Rwandais avaient fait le choix du retour. D’autres les ont suivis depuis.

« Cinq familles ont, elles, fait le choix de l’intégration locale », explique Jean-Claude Kourouma: ces familles ont entamé des démarches avec les autorités rwandaises afin d’obtenir un passeport, qui leur permettra ensuite de faire une demande pour être naturalisées congolaises.

« On va nous massacrer »

Pour d’autres, comme Gilbert Bigirimana, l’avenir est encore très incertain.

Pour lui, pas question de repartir dans un pays qu’il ne connaît que par les témoignages – réels ou fantasmés – de ses compatriotes, en majorité des Hutus qui ont fui en 1994 à l’arrivée au pouvoir de la rebellion tutsi du FPR dirigée par Paul Kagame, l’actuel président rwandais.

« Kagame privilégie sa +race+. Si on retourne là-bas, on va nous massacrer », redoute Gilbert, un Hutu. Adoptée en 2003, la Constitution du Rwanda place l’ « éradication des divisions ethnique » au rang de ses principes fondateurs.

« Je suis orphelin de père, je n’ai que ma mère mais elle est très malade, elle dort », raconte ce jeune Rwandais, né en 2007.

Depuis que sa famille et lui ont perdu leur statut de réfugiés, la situation s’est compliquée.

« Ils ont coupé nos rations. C’est moi qui travaille seul, pour nourrir mes cinq petits frères et soeurs. Je cultive un petit jardin, et j’essaie d’aller à l’école. Mais comment je peux tout faire tout seul? »

« Je préfère rester ici jusqu’à ce qu’on m’enterre », conclut le tout jeune homme.

Années d’errances

« Je resterai là tant qu’il y a la paix », jure de son côté Antoinette Mokamakombe, une Rwandaise de 28 ans à l’orée du camps de réfugiés de Betou, à quelques encablures de Gilbert Bigirimana.

Contrairement à ce dernier, elle a pu conserver son statut de réfugié grâce à une exemption de la clause de cessation du statut.

« J’ai eu le droit car mon cas est exceptionnel », raconte la jeune femme de 28 ans.

Exceptionnel, car depuis son départ du Rwanda en 1994, Antoinette n’a fait que fuir ses terres d’accueil, d’une guerre à l’autre : le Rwanda, puis la RDC qu’elle quitte quand la guerre éclate à la fin des années 1990, ensuite la Centrafrique, qu’elle fuit en 2013 quand le conflit embrase le pays.

Difficile d’en savoir plus sur ses années d’errances. Elle ne veut pas s’y attarder, invoquant les fortes migraines qui l’assaillent lorsqu’elle fouille sa mémoire.

Comme elles, quelques 802 réfugiés rwandais du Congo ont pu bénéficier de cette exemption, qui « concerne les personnes visées par leur origine, ou dans une situation particulière qui menace leur sécurité », explique Jean-Claude Kourouma.

« Il n’y a pas de génocidaires qui aurait pu bénéficier du statut de réfugié », précise-t-il.

Après le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994, quelques milliers de Rwandais s’étaient réfugiés au Congo, petit pays d’Afrique centrale d’environ 5 millions d’habitants.

Un million avait fui dans l’est de l’ex-Zaïre, l’actuelle République démocratique du Congo. De passage à Goma dimanche, le Haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi, a promis de faciliter le retour dans leur pays des Rwandais toujours présents dans l’est de la RDC.

Congo : l’Italie enquête sur un possible dossier de corruption impliquant Eni

Le groupe pétrolier italien est déjà mis en cause dans des affaires de corruption internationale similaires au Nigeria et en Algérie.

La justice italienne enquête sur une possible affaire de corruption au Congo Brazzaville impliquant le groupe pétrolier Eni, qui s’est défendu vendredi de toute conduite illicite.

Le groupe italien est déjà mis en cause dans des affaires de corruption internationale similaires au Nigeria et en Algérie. Bretelle

Suite à des informations du quotidien Il Corriere della Sera, la société a confirmé avoir reçu jeudi “du procureur de Milan une demande de remise de documents en relation avec certaines activités menées au Congo en 2009 et 2014”.

“La requête fait suite à deux autres reçues en 2017″, a-t-elle ajouté, en précisant qu’Eni avait “déjà procédé à la remise de la documentation demandée”.

Le groupe a en outre confirmé des perquisitions dans les bureaux de deux responsables d’Eni.

Il a assuré ”être totalement étranger aux conduites illicites présumées” faisant l’objet de l’enquête, affirmant “opérer dans le plein respect des lois établies par les Etats souverains”, et s’est engagé à continuer à collaborer avec la justice afin que “la plus grande clarté puisse être faite sur cette affaire”.

Selon les médias italiens, six personnes physiques et morales sont visées par cette enquête qui concerne le possible versement de pots-de-vin par Eni au Congo dans le cadre du renouvellement de concessions pétrolières.

Outre la société Eni figurent deux responsables d’Eni: le chef des activités d’exploration et de production, Roberto Casula, et la manager Maria Paduano.

D’après les médias, le groupe italien aurait accepté d’intégrer dans ses contrats des sociétés congolaises indiquées par le gouvernement, dont l’AOGC (Africa Oil and Gas Corporation) de Denis Gokana, conseiller du président du Congo Denis Sassou Nguesso. Et ceci pour au moins 10% de la valeur des contrats estimés à 350 millions d’euros.

Des représentants du gouvernement congolais auraient bénéficié de ces 10% à travers des participations dans des “sociétés écrans”.

Eni est poursuivi pour deux autres dossiers de corruption internationale devant le tribunal de Milan.

Il doit être jugé avec Shell à partir du 14 mai pour corruption au Nigeria. La justice soupçonne le versement de pots-de-vin lors de l’attribution en 2011, pour 1,3 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros), d’une licence pour l’exploration du bloc pétrolier offshore OPL-245.

Il comparaît aussi pour corruption en Algérie: une amende de 900.000 euros a été requise le 26 février à son encontre ainsi que plus de six ans de prison contre son ex-patron Paolo Scaroni.

Environnement, société et justice en vedette dans la presse congolaise

Les bonnes perspectives pour le parc Tokou-Pikounda au nord-Congo, la colère des commerçants contre les autorités du ministère du commerce, les interrogations sur les prisonniers qui pourront être jugés lors de la session criminelle ouverte le 29 mars dernier et le rapatriement par le HCR de la première vague des réfugiés centrafricains sont les principaux sujets traités ce vendredi par la presse congolaise.

« Aires protégées : de bonnes perspectives pour le parc Tokou-Pikounda », titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville. « Situé à cheval des départements de la Cuvette et de la Sangha, le parc sera désormais cogéré par le Congo et l’Ong internationale WWF, au terme d’un accord conclu par les deux partis (…) le texte prévoit de lutter contre le braconnage, le commerce illicite des espèces de la flore et de la faune sauvage ainsi que l’assurance de la gestion durable des concessions forestières et la promotion de la certification FSC ».

Pour sa part, le bihebdomadaire La Semaine Africaine s’intéresse à la colère des commerçants contre l’administration en charge de la collecte des taxes et écrit à ce propos que « les syndicats des commerçants sont en colère contre la direction départementale de la concurrence, de la consommation et la répression des fraudes à qui ils demandent le respect de la réglementation de recouvrement des taxes».

L’hebdomadaire La griffe revient, lui, sur la session criminelle, ouverte le 29 mars dernier, et, sous ce titre interrogatif : « Session criminelle du parquet de Brazzaville : qui ne sera pas jugé ? », il affirme sur la base de sources concordantes que « certains ne verront pas leurs dossiers traités avant le 20 avril 2018, en citant spécifiquement le cas des prisonniers comme Jean marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa et autres Jacques Banagandzala qui croupissent à la maison d’arrêt de Brazzaville. »

Sur un tout autre plan, Les dépêches de Brazzaville révèlent qu’« une première vague des réfugiés centrafricains au total 32, a quitté Brazzaville le 5 avril par l’aéroport Maya-maya».  Et l’unique quotidien du pays d’ajouter : « Selon le haut commissariat des nations unies(HCR), qui assure la logistique, près de 800 candidatures sont actuellement enregistrées et trois autres convois sont envisagés pour les 12,19 et le 23 avril. »

UNIFAC : le Congo sera face à la RDC, samedi 07 avril

La RDC affronte le Congo Brazzaville, samedi au stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé, en match de la 1ère journée du tournoi de l’Union des fédérations de football de l’Afrique centrale (UNIFFAC).

Le tirage au sort effectué mercredi à Felicia Hôtel de Yaoundé a mis les Diables Rouges du Congo de moins de 20 ans sur le chemin des Léopards de la RDC en groupe B que les deux pays partagent avec la RCA et la Guinée Equatoriale. Les Diables Rouges sont détenteurs du titre.

Le groupe A est composé de : Tchad, Sao Tomé et Principe, Cameroun. Le Gabon, placé également dans ce groupe A, a été disqualifié pour n’avoir pas confirmé sa participation dans le délai. Il en est de même de la Guinée Equatoriale qui s’est déplacée avec des joueurs sans passeports.

Le Congo et l’Unesco envisagent d’approfondir leurs relations

En mission de travail à Brazzaville, le sous-directeur général de l’Unesco pour l’Afrique, Firmin Edouard Matoko, a échangé, le 4 avril, avec plusieurs autorités congolaises, dont le Premier ministre, Clément Mouamba, et le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua.

Avant de s’entretenir avec le ministre de l’Enseignement supérieur, en sa qualité de président de la Commission nationale pour l’Unesco, Firmin Edouard Matoko et sa délégation ont évoqué quelques aspects de la coopération avec le ministre de la Culture et des arts, Dieudonné Moyongo, la ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Destinée Hermella Doukaga, et le Premier ministre, Clément Mouamba. « J’ai eu l’occasion de discuter avec les différents ministres, notamment de la Culture, la Jeunesse et l’éducation civique, pour évoquer quelques points de coopération. Vous savez que le ministre de l’Enseignement est également président de la commission nationale congolaise pour l’Unesco. Donc, il est de mon devoir d’avoir des entretiens plus approfondis avec lui, parce que c’est lui qui coordonne les activités de cette agence au niveau du pays », a expliqué le Congolais Firmin Edouard Matoko, à sa sortie d’audience avec Bruno Jean Richard Itoua.

En effet, plusieurs dossiers liés à la culture, notamment les sites du patrimoine culturel, ont été évoqués. Avec le ministre de l’Enseignement supérieur, ils ont discuté des questions liées à la qualité de l’éducation et à la formation des enseignants. Le but étant, a-t-il dit, d’améliorer la qualité de l’éducation qui est un grand défi non seulement pour le Congo mais aussi pour l’Afrique.

« Nous avons aussi évoqué des sujets liés aux nouvelles formes d’éducation, qui s’appuient sur le numérique, notamment la formation à distance et en ligne. Toutes ces questions font évidemment partie du mandat de l’Unesco et nous espérons les approfondir. Nous avons déjà des pistes de collaboration, nous espérons approfondir davantage ces questions et mettre en place des programmes qui vont accompagner le Plan national de développement économique du Congo », a promis Firmin Edouard Matoko.

Notons que lors de son séjour en terre congolaise, le sous-directeur général par intérim de l’Unesco pour l’éducation a, par ailleurs, coupé le ruban symbolique marquant l’ouverture de la bibliothèque numérique de cette agence onusienne à Brazzaville. À la tête d’une forte délégation, comprenant, entre autres, le directeur régional du bureau de Yaoundé pour l’Afrique centrale, Salah Khaled, la représentante de l’Unesco au Congo, Ana Elisa de Santana Afonso, et le représentant de l’Unesco en République démocratique du Congo, Abdourahamane Diallo, Firmin Edouard Matoko a aussi participé à la cérémonie de lancement du projet sur l’éducation à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Le Congo et le Gabon seront interconnectés

La cérémonie inaugurale de l’interconnexion par la fibre optique entre les deux pays aura lieu le vendredi 06 avril 2018, à Bakoumba.

Ce vendredi 6 avril 2018, se tiendra à Bakoumba, le chef-lieu du département du Lékoko, dans le Haut-Ogooué, la cérémonie inaugurale de l’interconnexion par la fibre optique entre le Gabon et Congo (Brazzaville), en présence du gouverneur et du ministre de l’Économie numérique, Alain Claude Bilié-By-Nzé et son homologue congolais, Léon Juste Ibombo.

Après plusieurs années de travaux, l’interconnexion entre le Gabon et Congo (Brazzaville), par fibre optique sera effective vendredi prochain. Elle engendrera entre autres, comme retombées l’augmentation de l’extension géographique du réseau de fibre optique et la réduction du coût des services de communication.

Né de la volonté des chefs d’État de l’Afrique centrale qui, lors du Sommet de la Cemac de Ndjamena en mai 2007, ont adopté une déclaration commune appelant la mise en œuvre d’un réseau de télécommunications haut débit, en cohérence avec la stratégie d’intégration régionale, le projet communautaire CAB (Central African Backbone) a déjà permis d’interconnecter le Cameroun avec celui du Tchad, ainsi qu’avec la Guinée équatoriale à travers le câble sous-marin NCSCS (Nigeria and Cameroon Sub-marine Cable System).

Le HCR entend faciliter le rapatriement des réfugiés centrafricains au Congo

Une première vague de trente personnes a quitté Brazzaville, le 5 avril, par l’aéroport international Maya-Maya sous la coordination de l’agence onusienne qui a assuré la logistique pour ce retour volontaire vers Bangui.

Installés au Congo, notamment à Brazzaville, Pointe-Noire et en grand nombre à Bétou, dans la Likouala, depuis quatre ans pour certains voire plus pour d’autres, les réfugiés centrafricains ont déclaré être ravis de regagner leur pays, en dépit de l’insécurité qui persiste dans certaines zones.

« On est mieux chez soi, c’est pourquoi j’ai décidé de m’inscrire à cette opération. J’invite mes compatriotes qui hésitent encore à se décider. Quant à ceux qui pensent encore rester au Congo, je leur demande de respecter les lois du pays d’accueil », a déclaré Stéphanie Goupandé, tenant à la main sa fille âgée d’environ 4 ans.

Arrivé lui, en 2015 à Brazzaville, Apassi Diak Léo, sourire au rebord des lèvres, affiche une mine joviale. « Je me sens comme un ange qui s’envole de Brazzaville pour Bangui, terre de mes ancêtres », lâche-t-il à la presse.

Saluant en passant l’hospitalité du peuple congolais, notamment des Brazzavillois après avoir passé trois ans avec eux, ce jeune homme, la trentaine révolue, dit devoir sa survie à Brazzaville grâce aux petits métiers.

« Je suis content de repartir au bercail où les conditions s’y prêtent actuellement, précisément à Bangui où vivent mes parents et qui m’ont motivé à décider pour ce retour », ajoute Diak Léo. Il a demandé, en passant, à la force publique congolaise d’avoir plus d’égard vis-à-vis des porteurs de carte de réfugié.

Entre embrassades, consignes et échanges en sango (langue nationale de la Centrafrique) avec les leurs venus les accompagner à l’aéroport Maya-Maya, ces réfugiés ont déclaré que repartir chez eux relève d’une décision personnelle et volontaire, ce qui explique leur joie, au regard du nombre que représente cette colonie en terre congolaise. 

« Actuellement, nous continuons de recevoir des demandes de retour volontaire et avions déjà enregistré quelque huit cents demandes, en dehors des cent premiers partis le 31 mars dernier à partir de Bétou », a précisé le responsable communication du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Congo, Mohamed Ag Assory.

En République du Congo, a-t-il indiqué, le HCR a sous son mandat environ 32 508 réfugiés centrafricains qui vivent à Brazzaville, Pointe-Noire et pour la plus grande partie dans la Likouala, notamment à Bétou, en raison de la proximité avec la République centrafricaine (RCA) qui fait frontière avec le Congo.

Un acte volontaire et sans contrainte

S’agissant des procédures de rapatriement, elles s’enclenchent dès lors que les réfugiés expriment en âme et conscience leur volonté de retourner dans leur pays. Le HCR s’implique simplement pour réunir au maximum les conditions logistiques pour favoriser ce retour, en tenant compte de certains aspects, à savoir la zone d’accessibilité et du niveau de la sécurité du lieu de retour.

Outre ce premier convoi au départ de Brazzaville, trois autres devront s’effectuer les 12, 19 et 22 avril. Pour sa réussite, l’agence onusienne travaille en coordination avec les deux pays (Congo et la RCA), mais également son agence sœur de Bangui qui se charge d’accueillir les réfugiés à l’arrivée.

Pour le HCR, le rapatriement volontaire est l’une des trois solutions durables qui s’offre aux réfugiés, outre l’intégration locale et la réinstallation dans un pays tiers.

Par ailleurs, vu la situation qui, de façon générale, reste délicate en RCA, ce retour concerne essentiellement Bangui, la capitale, et la préfecture de la Lobaye (sud-ouest), précisément dans les localités de Mongoumba où la situation sécuritaire rassure.

Enseignement supérieur : la première école d’architecture du Congo bientôt opérationnelle

En construction à Kintélé, dans la banlieue nord de Brazzaville, la filière sera inscrite dans les programmes de l’université Denis-Sassou-N’Guesso.

Une structure agréée pour la formation des architectes sera bientôt implantée au Congo. Longtemps souhaitée par les professionnels du domaine, cette initiative du gouvernement vient mettre fin aux départs des étudiants congolais vers d’autres pays pour des formations en architecture.

Le président de l’Ordre des architectes du Congo (OAC), Antoine-Beli Bokolojoué, se réjouit de cette résolution : « C’est une très bonne chose que d’avoir une filière d’architecture et d’urbanisme dans notre pays. L’Ordre des architectes est disposé à accompagner le gouvernement et l’université dans l’élaboration des programmes de ces enseignements et dans l’homologation, par les instances internationales, de cette formation qui se fera bientôt au Congo ». Il précise en outre que parmi les architectes-urbanistes congolais, la majorité enseignent dans des grandes écoles internationales.

Nombreux sont ces congolais et étrangers qui pensaient que le Congo a toujours été doté d’une école d’architecture. Antoine-Beli Bokolojoué affirme que l’Ecole Normale Supérieure Polytechnique (ENSP) ne forme pas les architectes mais les ingénieurs en génie civil. Aussi selon lui, « il est temps que notre université puisse avoir la filière architecture de plein droit »

Pour le président de l’OAC, lorsque l’on sort d’une école d’architecture, on n’est pas forcément un professionnel. Pour réglementer la profession d’architecte au Congo, l’OAC exige une expérience de deux ans dans les cabinets ou les agences d’architecture pour avoir une licence d’exercice. La raison en est simple : « Quand on sort de l’école, on n’est pas architecte, mais diplômé en architecture. On porte le titre quand on est inscrit à l’Ordre, quand on a prêté serment» conclut le leader de l’OAC. Antoine-Beli Bokolojoué, comme la majorité des architectes congolais, dispose d’un cabinet pour accueillir en stage des jeunes en provenance de l’étranger.

Le FMI au chevet du Congo, pour conjurer la menace de crise de la dette

La crise de la dette est-elle en train de ressurgir en Afrique? Parmi les pays concernés figure le Congo Brazzaville où une délégation du FMI est arrivée mardi 3 avril. Avant de soutenir la relance de l’économie le fonds exige des réformes et la restructuration de la dette nationale.

Lors de leur dernier passage à Brazza, les experts du FMI ont commencé à mettre le nez dans les comptes du pays pour connaître la réalité de sa détresse financière, assez édulcorée dans la comptabilité publique. Ils estiment que la dette congolaise se monte à 9 milliards de dollars. Cela représente 110% du PIB. Ereinté par la chute des cours du brut à partir de 2014, ce petit Etat pétrolier d’Afrique centrale n’a plus les moyens de rembourser. Il est urgent de négocier avec les créanciers pour réduire le poids de cette dette devenue insoutenable.

Le Congo est loin d’être le seul pays africain en difficulté

En Afrique subsaharienne le nombre de pays à risque a doublé en quatre ans. Huit sont aujourd’hui en zone rouge, où l’imminence d’une crise est forte selon les rapports FMI-Banque mondiale. Le niveau de l’endettement moyen est passé de 20% du PIB à 50% en cinq ans constatent les économistes du fonds. Un niveau bien trop élevé pour des Etats qui ont encore de faibles capacités à faire rentrer l’impôt. Les bailleurs sont d’autant plus inquiets que l’architecture de la dette a beaucoup changé : elle est très émiettée, détenue par des Etats, des entreprises, des banques, locales ou étrangères, ou encore des fonds, alléchés par les rendements que procurent les dettes africaines. Cet éclatement rend la restructuration particulièrement compliquée.

Le Congo réunit plusieurs caractéristiques qu’on retrouve dans d’autres Etats très endettés

D’abord en tant que producteur de pétrole, il fait partie des pays trop exposés aux matières premières. Il fait aussi partie des tricheurs, comme le Mozambique, il a maquillé ses comptes a révélé l’audit du FMI. Le Congo a aussi péché pour sa mauvaise gouvernance. Les Etats africains ont hélas souvent levé de la dette pour boucler leur budget plutôt que pour investir dans des projets créateurs de richesse. Enfin le Congo fait aussi partie des nouveaux obligés de Pékin, car la Chine serait devenu le premier créancier de l’Afrique. (C’est vrai au Cameroun, en Ethiopie, en Angola, à Djibouti ou encore au Kenya).

La Chine est-elle coupable de ce surendettement comme l’affirment les Américains?

Une accusation en partie justifiée. La Chine a évidemment prêté par intérêt, pour assurer ses besoins en matières premières. Mais si elle a volontiers assumé ce rôle de créancier c’est aussi parce qu’elle est devenue un partenaire commercial de premier plan sur le continent, les échanges entre la Chine et l’Afrique ont été multiplié par 20 en 15 ans. C’est vrai aussi que les Chinois ont prêté en fermant les yeux sur l’usage des fonds. Ils ont ainsi rempli le vide laissé par les bailleurs refusant de prêter sans conditionnalité. Aujourd’hui les Chinois ont du mal à se faire rembourser, on le voit au Cameroun, et ils deviennent prudents. Pékin se rapproche discrètement du Club de Paris pour apprendre à résoudre une crise de la dette. Mais ce club gérant la dette souveraine n’a pas encore le mode d’emploi pour ces nouvelles dettes africaines.

Pour réussir sa restructuration le Congo se fait aider par la banque Lazard

Cette assistance rassure les bailleurs et elle est bien utile pour faire plier des créanciers. La banque française a commencé à discuter avec les négociants Glencore et Trafigura qui détiennent une créance totale de un milliard de dollars sur le Congo. Beaucoup d’autres acteurs sont en embuscade, attirés par les rendements futurs de cette dette qu’ils sont prêts à racheter avec une grosse décote dans l’espoir de gagner de l’argent au moment de la restructuration. Des fonds à l’affût, et des acteurs plus inattendus: d’après nos informations, la banque russe VTB alliée au pétrolier Rosneft seraient prêts à racheter la dette privée du Congo.

Agriculture, VIH/Sida, Fmi et justice en vedette dans les quotidiens congolais

La presse quotidienne congolaise parvenue mercredi 04 avril traite de divers sujets, dont l’agriculture, le VIH/Sida, le Fmi et la justice.

« Le Fonds de soutien à l’agriculture sous perfusion », titre l’hebdomadaire Le Patriote.

Le journal souligne que « crée en 2005, le fonds de soutien à l’agriculture(FSA) dont l’objectif assigné par l’Etat est d’assurer le financement des activités de production agricole, pastorale, halieutique, de commercialisation, de conservation et de transformation, traverse actuellement une très mauvaise passe ».

Le quotidien Les dépêches de Brazzaville traite de la santé et révèle que  « le Congo baisse la garde dans la lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant ».

Nos confrères soulignent que « l’un des premier pays africains à avoir lancé la prévention de la transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant, le Congo se trouve actuellement parmi les derniers du continent ».

Parlant des négociations avec le Fmi, Les dépêches de Brazzaville  note que « ces discussions se focalisent sur la dette et la gouvernance avec la volonté manifeste du Fond monétaire international(FMI) de conclure les pourparlers à la fin de sa présente mission dont la durée est de deux semaines ».

Les quotidiens parlent également de l’ouverture le 29 mars dernier des audiences de la session criminelle de la Cour d’Appel de Brazzaville.

C’est le cas de l’hebdomadaire Sel-Piment qui précise que «cette session criminelle s’est ouverte sans les affaires Jean Marie Mokoko et André Okombi Salissa ».

« Par contre, les affaires Ntumi et Massengo Tiassé sont inscrites », ajoute Sel Piment.

De son côté, le Patriote affirme : « La première audience de la session criminelle de la Cour d’Appel de Brazzaville s’est ouverte sur une condamnation à 15 ans de travaux forcés de Ulrich Christian Emelion Mayassa, reconnu coupable de meurtre sur sa femme ».

Insécurité : Brazzaville sous la menace des « Bébés noirs »

Machettes, tessons de bouteille, bois, pierres et bien d’autres objets tranchants, sont les outils donc se servent ces hors-la-loi.

Depuis quelques années, des jeunes gens souvent munis d’armes blanches font parler d’eux dans les grandes villes du pays, surtout dans la capitale où des paisibles citoyens sont parfois tués ou agressés à longueur de journée. Constitués en gangs, ils sont reconnus à travers les appellations « Bébés noirs », « Arabes et Américains ».

Souvent flanqués de machettes, tessons de bouteille, bois, pierres et bien d’autres objets tranchants, les hors-la-loi continuent de semer la terreur et la désolation dans les quartiers périphériques de Brazzaville où ils opèrent. Dans le but d’éradiquer le phénomène dit de « Bébés noirs » ou de «Kuluna », les autorités congolaises lançaient, le 11 mai dernier, une opération dite « Patrouille judiciaire ».  « Les bébés noirs sont des terroristes. Je dis bien les bébés noirs ne sont que des terroristes : ils tuent, ils pillent, ils violent les femmes. Nous allons combattre, dès cet instant, les bébés noirs et leurs complices, et nous allons les mettre hors d’état de nuire », déclarait le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, André Ngakala Oko, lors du lancement de cette opération.

En effet, il s’agit des jeunes dont l’âge varie entre 13 et 30 ans opérant de nuit comme de jour dans pratiquement toute Brazzaville, même si la partie nord vole la vedette, au regard du nombre des crimes commis. Aujourd’hui, près d’un an après, le phénomène prend de plus en plus de l’ampleur car chaque jour qui passe, des sorties musclées de ces gangs sont signalées dans les 6e, 7e et 9e arrondissements de Brazzaville avec autant de dégâts que cela peut causer. De même, des affrontements opposant les « Américains » aux « Arabes » sont souvent évoqués dans les quartiers nord, se soldant parfois par des pertes en vies humaines et des blessures graves.

A titre d’illustration, le 23 février dernier, une altercation entre deux bandes rivales du quartier Jacques-Opangault faisait deux morts pendant les combats et un troisième, un « Arabe », blessé à la machette, succombait quelques minutes après. Le jour suivant, les « Arabes » revenaient au combat et prenaient leur revanche. Un membre du groupe dit des « Américains » était sauvagement assassiné, presqu’au même endroit.

À quand le premier procès d’un « Bébé noir » ?

La session criminelle de la Cour d’appel de Brazzaville qui s’est ouverte le 29 mars, au Palais de justice, a inscrit une centaine d’affaires à son ordre du jour, parmi lesquelles, celles relatives aux cas d’assassinat, meurtre, viol, vol et autres crimes. Alors peut-on espérer voir la comparution d’un « Bébé noir » devant les juges pour répondre de ses actes ? La question mérite d’être posée d’autant plus que du côté de la Force publique, l’on s’indigne du fait que lorsque les présumés auteurs sont mis aux arrêts et transférés au parquet, ils sont souvent libérés sans procès.

« Que devons-nous faire des bébés noirs ? », s’interrogeait un commissaire de police à Brazzaville, pointant du doigt le parquet de cette ville qui, souvent, libère les auteurs de ces actes crapuleux, une fois transférés à la Maison d’arrêt.

Le directeur général de la police, le général Jean François Ndengué, soulignait lui aussi, lors d’un séminaire organisé en partenariat avec l’Observatoire congolais des droits de l’homme et l’Union européenne sur les droits de l’homme justement, que la police ne pouvait pas éradiquer seule le phénomène « Bébés-noirs » qui empoisonne la société congolaise. C’est ainsi qu’il en appelait à l’implication des ONG de défense des droits de l’homme, soutenues par des partenaires.

Interpellé récemment par des sénateurs sur la question de libération des « Bébés » noirs une fois qu’ils sont appréhendés, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, a relevé que Congo ne disposait pas de centres appropriés pour la détention des délinquants mineurs. Selon lui, les phénomènes « Bébés noirs » à Brazzaville et «Armées de rails » à Pointe- Noire, constituent actuellement un véritable problème social que le gouvernement s’emploie à combattre. Il a, par ailleurs, annoncé que le gouvernement était en train d’examiner les possibilités de construction des centres d’incarcération de ces bandits dont l’âge oscille entre 15 et 16 ans et que la législation du pays n’autorise pas la garde dans les geôles. Mais, il reconnaissait que les actes criminels posés par les délinquants mineurs ne pouvaient en aucun cas laisser la police les remettre à la disposition de leurs parents.

« Le pays ne dispose par de structures adaptées de correction de cette catégorie de malfrats. Ce qui fait que lorsque la police appréhende ces bébés noirs, elle se trouve dans l’obligation de les remettre à leurs parents. Une fois relâchés, ces brigands ont l’obligation de se présenter devant les instances judiciaires pour des besoins d’enquête », avait-il notifié, incriminant les parents qui n’ont pas su inculquer à leurs progénitures une éducation conséquente. « C’est pour cette raison qu’il arrive parfois que je demande à la police d’arrêter le bébé noir et ses parents », avait fait savoir Raymond Zéphirin Mboulou.

Des sociologues plaident pour l’éradication du phénomène

Le Centre de recherche et d’études en sciences sociales et humaines, qui avait organisé en février dernier, à Brazzaville, une journée scientifique sur le thème « Le phénomène bébés noirs à Brazzaville : causes, manifestations, conséquences et approches de solutions», avait souhaité que le fléau soit totalement éradiqué. D’après certains conférenciers, les parents et les institutions devraient opter pour l’éducation des enfants pour qu’ils comprennent le sens du respect de la vie. « Jusque-là, la Force publique semble être la seule dans la lutte contre ce phénomène. Toutes les institutions devraient s’impliquer pour éradiquer le phénomène bébés noirs », plaidait le colonel de police Baron Bozok, sociologue et universitaire.

Psychologue et enseignant à l’université Marien-Ngouabi, Jean Didier Mbélé indiquait que pour contenir le phénomène des « Bébés noirs », il fallait renforcer l’action éducative des enfants et punir les délinquants en appliquant la loi. Il plaidait également pour la création des centres de détention où se feront l’insertion et la réinsertion professionnelle des délinquants arrêtés avant de les mettre en liberté.

Fidèle Dimou: « Ecair existe, elle n’a jamais été liquidée»

Le Ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Fidèle Dimou, l’a affirmé le 23 mars 2018 à Brazzaville.

«ECAir existe, elle n’a jamais été liquidée. Ce n’est nullement l’intention du gouvernement. Elle constitue notre fierté nationale, il nous faut la relancer. Comme tout le monde peut le constater, quatre avions sont stationnés en ce moment à l’aéroport Maya-Maya », a affirmé le Ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Fidèle Dimou, le 23 mars 2018 à Brazzaville.

Le Ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande  a fait cette déclaration lors de l’interpellation du gouvernement par le Sénat. Il a rassuré que les avions de cette société au sol depuis le 10 octobre 2016, cinq ans après le lancement de ses activités, ont été examinés par des techniciens agréés. Selon lui, ces avions sont en bon état  tout en annonçant que l’Etat congolais entend coopérer avec des partenaires essentiellement africains, afin de lui apporter son assistance dans la gestion et l’entretien de son parc.

Il a aussi informé que les deux avions retenus à l’étranger étaient déjà rentrés au pays, ce qui porte à quatre le nombre d’appareils stationnés à l’aéroport international de Maya-Maya de Brazzaville.

Le ministre Dimou a également annoncé un projet de convention en cours d’examen pour faciliter le nouveau partenariat. Il s’agit probablement du mémorandum d’entente entre ECAir et la compagnie Ethiopian Airlines portant sur un partenariat technique et sur la formation.

Abordant la question de l’exploitation des aéroports nés de la municipalisation accélérée, le ministre a expliqué que seuls les aéroports Maya-Maya de Brazzaville et Antonio-Agostinho- Neto de Pointe-Noire sont desservis normalement, estimant plus ou moins normale la fréquentation au niveau des aéroports de Ouesso, Impfondo, Ollombo et Dolisie.

S’agissant de ceux de Nkayi et de Sibiti, il a indiqué que les appareils de la Nouvelle Air Congo s’y rendent de temps en temps. Pour ceux d’Ewo et d’Owando, il a dit en substance que la fréquentation est quasi inexistante pour l’instant mais que les vols seront plus réguliers avec la reprise imminente de la société ECAir.

Congo : des réfugiés centrafricains veulent rentrer chez eux

Ils sont encore 450 000 à vivre hors de leurs frontières, selon les derniers chiffres du HCR. Réfugiés depuis maintenant cinq ans, des Centrafricains ont décidé de revenir volontairement depuis le Congo-Brazzaville, dans leur région d’origine de la Lobaye, au sud-ouest de Bangui, où la paix est revenue contrairement à la grande majorité du reste du pays.
A l’arrière du camion, les amis courent pour leur souhaiter un bon voyage. A Betou, en RDC, à une soixantaine de kilomètres au sud de la frontière centrafricaine, ils sont 101 à dire adieu à cette ville de la République du Congo qui les accueillis.

Julie s’est réfugiée ici il y a cinq ans. « Il y a cinq ans, j’ai fui mon village de Mbata à cause de la guerre en Centrafrique. Pendant tout ce temps, je faisais un peu de commerce, mais le rendement n’était pas suffisant et c’est pourquoi j’ai décidé de rentrer. »

« Nous sommes de retour », crie Archange, alors que les camions viennent de passer la frontière. Dans tous les villages, les habitants se pressent, saluent et applaudissent au passage du convoi, leurs compatriotes retrouvés. « Bon retour chez vous ! », lance cet homme.

Et c’est à Moungoumba, à quelques kilomètres de là, qu’ils sont accueillis symboliquement dans un centre de transit par le ministre de la Sécurité publique, Henri-Wanzet Linguissara.

Si le sud-ouest est sécurisé, le reste du pays est toujours occupé à 80% par les groupes armés, ce que semble oublier le ministre. « La guerre est passée par là, les événements sont passés par là… Chacun pour une raison ou une autre a cherché à se mettre à l’abri et aujourd’hui la paix est revenue et chacun se manifeste pour rentrer chez lui », dit-il.

Dans les prochaines semaines, c’est un millier de réfugiés qui vont suivre la route du retour. Une goutte d’eau parmi les 450 000 Centrafricains qui vivent toujours hors de leurs frontières.

Rapatriement des réfugiés rwandais : les parlementaires s’impliquent dans le processus

L’ambassadeur du Rwanda au Congo, Jean-Baptiste Habyalimana, a annoncé le 27 mars à Brazzaville, à l’issue d’un entretien avec le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, que les parlements des deux pays organiseront bientôt des campagnes d’information, en vue de sensibiliser les réfugiés rwandais au bien-fondé de leur retour au pays.

« Avec le président de l’Assemblée nationale, nous avons parlé de la communauté rwandaise, réfugiée au Congo depuis plus de vingt ans. Nous avons conclu que les deux parlements poursuivront la sensibilisation, afin de leur faire comprendre qu’ils gagneront en se faisant identifier à l’ambassade, qui leur délivrera des papiers de séjour », a indiqué Jean-Baptiste Habyalimana.

Lors de cette campagne de sensibilisation, les deux parlements auront, entre autres missions, de sensibiliser et de persuader les milliers de réfugiés rwandais dont le statut a expiré le 31 décembre dernier, d’adhérer au processus en cours.

Il s’agira, en effet, d’emmener ces réfugiés à regagner volontairement leur pays, conformément aux lois en vigueur sur le rapatriement des réfugiés. Les deux chambres parlementaires auront aussi, d’après le diplomate rwandais, à conscientiser les Rwandais qui ont choisi le Congo comme terre d’asile de remplir les conditions de séjour en vue d’obtenir les pièces légales.

« Pour ceux qui veulent rester dans le pays d’accueil, ils doivent s’adresser à l’ambassade du Rwanda, qui du reste, leur délivrera les documents qui garantiront leur intégration sociale afin qu’ils vivent dans la légalité », a renchéri l’ambassadeur.

Outre le rapatriement des réfugiés, les deux responsables ont aussi passé en revue les relations diplomatiques qui lient les deux pays. Dans le volet coopération parlementaire, ils ont relevé la nécessité qu’ont les deux chambres de collaborer.

« Nous avons parlé des relations qui doivent exister entre nos deux parlements, dans le cadre de la diplomatie parlementaire. Etant des représentants du peuple, ces deux chambres doivent travailler ensemble pour l’intérêt de nos populations. Il y aura certainement des lois et des ratifications à faire. C’est ainsi que nos parlements doivent travailler ensemble pour garantir l’intégration sous-régionale et l’opérationnalisation de tous les projets retenus », a conclu Jean-Baptiste Habyalimana.

La participation des femmes dans les instances dirigeantes des entreprises

Le sujet a été débattu la semaine dernière, à Brazzaville, à l’occasion du mois de la femme, sous le parrainage de l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery.

La « Mixité et leadership des femmes en Afrique, leviers incontournables de performance » est le thème débattu au cours d’un petit déjeuner management par les directeurs généraux, les directeurs des ressources humaines (DRH), les directeurs opérationnels, les femmes dirigeantes et à haut potentiel en entreprise. Ce thème requiert de comprendre, tant au niveau international qu’africain, les obstacles à l’ascension des femmes en entreprise, mais surtout les bénéfices d’une plus grande place des femmes dans les sphères dirigeantes des entreprises. Elle requiert également une prise de conscience globale pour la mise en place de véritables solutions de mixité et de leadership des femmes en entreprise.

Au cours de ce déjeuner de management, les débats ont été orientés vers l’amélioration de la place des femmes dans les entreprises car, selon une enquête menée par la Banque africaine de développement, dans vingt-deux pays africains, juste 23% des femmes sont membres des comités de direction. Elles occupent infiniment les postes d’exécution du fait qu’elles ne sont promues qu’à 36% dans les entreprises continentales tandis que les hommes eux, sont promus à 64%.

Dans son allocution, l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery, a indiqué que l’entreprise fait partie des lieux où l’on doit parler de l’émancipation des femmes. Elles doivent se constituer en réseau sur le plan national ou international afin de mettre en valeur leurs compétences. « Nous devons continuer à éduquer les femmes si nous voulons une société émancipée », a-t-il ajouté.

Pour le directeur général-associé du cabinet Vizeum, Jean Louis Portella, il y a un véritable problème de management pour la prise en compte des femmes dans les instances dirigeantes. Pour la performance des entreprises, pense-t-il, il sied d’intégrer cette force féminine qui constitue la moitié de la planète, parce que c’est la performance des entreprises qui fait la performance des économies.

« C’est un hasard calculé que de choisir de débattre de ce sujet au mois de mars avec les chefs d’entreprise de la place, les DRH de la place, les femmes de la place qui ont de l’ambition et qui pensent qu’elles ne vont pas y arriver, pour leur dire que dans tous les cas, persévérer, parce qu’on a besoin de vous pour la persévérance de l’entreprise. C’est pour encourager nos sœurs à ne pas baisser les bras et surtout dire aux hommes qui aujourd’hui sont encore le modèle dominant qu’il faut à tout prix intégrer la force féminine », a-t-il insisté.

Quant à Jean Louis Portella, l’objectif a été atteint. «  C’est notre devoir de dire que plus il y a des femmes dans les comités de direction, plus il y a des femmes dans les conseils d’administration, plus il y a des femmes même dans le gouvernement et mieux se porte l’entreprise », a-t-il signifié.

À l’issue de ce déjeuner management, première de l’année et qui ouvre une série d’activités de la même nature qui auront lieu chaque trois mois, Emilienne Raoul, ancienne ministre des Affaires sociales, a donné son point de vue.

« On a voulu, au cours de ce petit déjeuner, démontrer que les entreprises qui font de la mixité leur cheval de bataille sont des entreprises gagnantes. Elles gagnent, parce que lorsqu’on confie des responsabilités aux femmes, elles les assument entièrement. Elles ont cette intelligence et aussi cette volonté de faire réussir (…) pour que l’entreprise ne meurt pas », a-t-elle indiqué.

Signalons que Vizeum management consulting, organisateur de cette rencontre, propose des publications périodiques destinées à vulgariser le conseil en management, mais aussi à aider les décideurs à mieux comprendre les mécanismes de la performance des entreprises ou du secteur public. Il intervient tant dans le secteur public que privé dans quatre domaines principaux : stratégies et études ; management opérationnel ; capital humain et transformation ; et finances publiques.

Les opérateurs économiques invités à postuler au projet d’appui à l’agriculture commerciale

Le gouvernement congolais a invité, mardi 27 mars à Brazzaville, les opérateurs économiques à postuler au projet d’appui à l’agriculture commerciale (Pdac), a lancé le ministre d’Etat, ministre congolais de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Henri Djombo, lors d’une rencontre avec les responsables des associations patronales.

Selon Djombo, le projet d’appui à l’agriculture commerciale a été initié pour assurer le développement agricole et de l’arrière-pays par les appuis technologiques de toutes natures. Il concerne les groupes de producteurs actifs, les micros, petites et moyennes entreprises agro-industrielles, les femmes, les jeunes et groupes vulnérables ainsi que les prestataires de services agricoles de tous les départements du Congo.

‘’ Nous avons besoin de faire face à un secteur privé responsable. Capable de sensibiliser, de vulgariser le bien-fondé de ce projet aux populations pour que chacun se mobilise pour arriver à la sécurité alimentaire ‘’, a affirmé M. Djombo.

Présentant le Pdac, son coordonnateur, Isidore Ondoki, a expliqué que ce projet de 60 milliards de francs CFA a pour objectif d’améliorer la productivité des agriculteurs et de permettre l’accès aux marchés des groupes de producteurs et des acteurs agricole dans les zones sélectionnées. Il s’agit de financer les activités agricoles de production, de transformation et de commercialisation.

‘’ Avec le Pdac, le Congo vise à accroître la productivité et améliorer la commercialisation des produits agricoles, renforcer les accords commerciaux entre les groupes de producteurs et les acheteurs, développer les infrastructures de base et mettre en place une politique et un cadre réglementaire qui favorisent l’émergence de l’agriculture commerciale ‘’, a-t-il précisé.

« A la fin du projet, nous voulons qu’il y ait une augmentation du rendement de certaines spéculations : manioc (15 t/ha), maïs (2,5 t/ha), aquaculture (4 t/ha) et aviculture 250 œufs par poule). Une augmentation de 20% du volume de produits bruts ou transformés vendus par les groupes de producteurs et les micros, petites et moyennes entreprises agro-industrielles. Au total, 500.000 bénéficiaires directs, dont 50 % de femmes sont visés « , a poursuivi Isidore Ondoki.

De son côté, le président de l’Union des opérateurs économiques du Congo (Unoc), El Hadj Djibril Abdoulay Bopaka, a proposé que soit mise en place une plateforme agricole publique-privée pour l’avenir de l’agriculture congolaise.

‘’ Les opérateurs économiques congolais sont prêts à accompagner le gouvernement pour le développement de l’agriculture au travers de ce projet. Car, le secteur agricole nécessite des grands mayens financiers ‘’, a-t-il indiqué.

 

Batoura Kane Niang déplore des crimes perpétrés sur les ressortissants sénégalais

L’ambassadeur du Sénégal en poste à Brazzaville a réagi suite à l’assassinat, dans la nuit du 24 au 25 mars, d’un sénégalais.

Le corps sans vie de Daye Mouhamadou Balde a été découvert aux premières heures de la matinée, dans sa boutique située à proximité du marché Kintélé, dans le neuvième arrondissement.

Les derniers éléments de l’autopsie auraient révélé que la victime aurait été ligotée, étouffée, puis sauvagement assassinée par des inconnus qui auraient emporté en même temps l’argent en liquide caché dans un tiroir. Le défunt, la quarantaine révolue, tenait un commerce depuis 2013. Son corps a été découvert très tôt par le boulanger chargé de distribuer du pain.

Face à ce cas de meurtre sur un sujet sénégalais, le quatrième en l’espace de deux ans, l’ambassadeur du Sénégal a exprimé ses profonds regrets et son indignation. Elle se dit profondément choquée de constater que les criminels arrêtés n’ont jamais été jugés après avoir commis leur forfait.

« La police a toujours fait son travail lorsqu’elle a été saisie pour un cas de meurtre. Par ailleurs, nous reprochons à la justice congolaise le manque de suivi des dossiers liés au crime. Nous n’avons jamais assisté à un procès concernant un crime sur un Sénégalais. Tous les assassins sont arrêtés, mais nous n’avons jamais eu de suite », a-t-elle regretté.

Visiblement consternée, Batoura Kane Niang a saisi cette opportunité pour rappeler d’autres cas d’assassinats perpétrés depuis 2016 sur trois sujets sénégalais. Les précédents meurtres sur Saidou Abdoulaye Ba, Ousmane Touré et Abdoulaye Kane, a-t-elle affirmé, ont été commis à Bacongo et Talangaï. « Ils ont été froidement assassinés par des bandits récidivistes qui leur réclamaient toujours de l’argent », a indiqué le diplomate.

« Notre compatriote Ousmane Toure, par exemple, a été assassiné le 26 janvier 2016 entre 5h et 6h du matin dans sa cour même où il a érigé sa boutique. Très tôt, on a pris le soin de couvrir son sang avec du sable pour effacer les traces. Les enquêtes menées par la police indiquent que c’est le fils du propriétaire de la maison qui en est l’auteur. Depuis ce meurtre, personne n’a été au courant de la justice rendue », a rappelé l’ambassadeur.

« Entre 2012 et 2015, plusieurs cas de meurtres ont été enregistrés. Depuis 2016, on dénombre quatre meurtres, mais bien avant il y a eu d’autres. La police avait même présenté les assassins en public. Ils ont été livrés à la justice mais jusqu’à cette date, on constate un silence. On n’a jamais été informé d’une suite donnée à ce dossier. Nous avons l’impression qu’au bout de quelques mois, les criminels sont libérés et se mettent encore à tuer », a-t-elle déploré.

L’ambassadeur du Sénégal veut que la justice fasse son travail. « Lorsqu’on arrête un criminel, il doit être jugé. Nous attirons l’attention des autorités sur ces faits récurrents », a-t-elle souhaité.

En outre, elle a lancé un cri du cœur à l’endroit des autorités congolaises « pour que la justice accompagne la volonté de faire du Congo un pays où il fait bon vivre », concluant:« Il faut une justice fiable. Nous sommes en train de préparer de grands évènements allant dans le sens d’affermir les relations fraternelles entre le Congo et le Sénégal. Ainsi, nous ne voulons pas que ce genre de situation altère cet élan de solidarité ».

Le Congo-Brazzaville veut miser sur les énergies renouvelables

Les autorités envisagent de développer les énergies renouvelables à partir d’un centre d’excellence de recherches.

Malgré ses importants potentiels hydraulique et gazier, le Congo-Brazzaville connaît des taux d’accès en énergie en dessous de la moyenne. Les autorités envisagent de développer les énergies renouvelables, notamment le solaire, à partir d’un centre d’excellence de recherches dont les travaux de construction viennent d’être lancés dans le nord du pays.

Au Congo, les taux d’accès à l’énergie, malgré les efforts consentis ces dernières années, doivent être considérablement améliorés en zones urbaines et en zones rurales. Le pays n’est desservi essentiellement que par les barrages hydroélectriques et les centrales à gaz. La volonté affichée par les autorités est d’explorer désormais les énergies renouvelables. D’où, le projet de construction du centre d’excellence de recherches en énergies renouvelables à Oyo, à 400 kilomètres au nord du pays.

L’idée du centre de recherches, « c’est d’abord créer les conditions de la mise en ordre et en forme des intrants et autres qui vont permettre que l’on puisse avoir des plaques solaires, disons-le, à moindre coût, et les drainer ensuite vers la population… Au-dessus de nos têtes il y a le soleil,poursuit Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique.. Ce soleil il faut savoir l’adapter, l’apprivoiser et le distiller à tout le monde »,

Le projet bénéficie d’un financement de 30 millions de dollars apporté par la société pétrolière italienne Eni. Sa mise en service interviendra à la fin de l’année 2019.

Des congolais de Brazzaville et de Kinshasa détenus à Franceville

Ces prisonniers sont accusés d’avoir facilité l’entrée frauduleuse sur le territoire gabonais de l’ex chef d’Etat-major général des forces armées de la RDC, Faustin Munene.

Trois congolais de Brazzaville et de Kinshasa sont détenus à Franceville au sud-est du Gabon. Ils sont accusés d’avoir facilité l’entrée frauduleuse sur le territoire gabonais de l’ex chef d’Etat-major général des forces armées de la République démocratiques du Congo (RDC), le général Faustin Munene. Cette information a été indiqué dans un communiqué de l’Organisation de défense des Droits de L’Homme et de la Démocratie au Gabon (ROLBG).

Le ROLBG affirme avoir été saisi par les familles de « plusieurs ressortissants congolais incarcérés depuis le 10 janvier 2018 à Franceville ». Selon le ROLBG les personnes en détention sont François Luakabuanga Mukungishi de nationalité congolaise de la RDC, professeur de sciences physiques au lycée Mr Jean Jérôme Adam de Franceville. Amses Tongu Makuala de nationalité congolaise de Brazzaville résidant à Moanda et représentant les réfugiés auprès du HCR Moanda et  de Thierry Massamba de nationalité congolaise de Brazzaville résidant à Moanda, transporteur.
D’après les informations de la société civile recueillies auprès des familles concernées, les 3 personnes incriminées dans cette affaire sont accusées par les autorités gabonaises d’avoir facilité l’exfiltration du Congo pour le Gabon à titre humanitaire, du Général Munene , ancien chef d’Etat-major de la RDC sous le régime de Kabila père.
Selon la lettre adressée à la Société civile par les familles des personnes détenues, le Général Munene a été arrêté au Gabon et aux dernières nouvelles ce dernier a été expulsé du Gabon vers le Congo.

« La société civile exige des clarifications du ministère de l’intérieur sur cette affaire et la libération des 3 ressortissants congolais abusivement détenus », indique le communiqué de ROLBG.
« Outre, les éclaircissements demandés au ministère de l’intérieur, la société civile exige que les intimidations exercées par les forces de l’ordre sur les familles des détenus, cessent immédiatement », poursuit le communiqué.
« A compter de ce jour, la société civile s’engage à saisir le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme à Genève, le bureau du HCR au Gabon, ainsi que les organisations de défense des droits de l’homme à l’international », conclu le texte.

Selon des sources contactées par Gabonactu.com, le général Munene était rentré au Gabon pour déposer un dossier de demande d’asile au consulat de Suisse au Gabon. Son fils l’a confirmé sur Radio France internationale (RFI).

L’OMS recommande au Congo la mise en place des comités nationaux pour lutter contre les faux médicaments

C’était jeudi 22 mars lors de la célébration d’une journée de mobilisation contre les faux médicaments organisée par l’Institut français de Brazzaville.

Dans une allocution lue par son Représentant au Congo, le Dr. Ray Mankelé, l’OMS a également suggéré des points focaux pour les produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés, qui serviraient de liens avec le dispositif des Etats membres. Ces points focaux seront responsables de la réception, de la communication des informations relatives aux produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés, ainsi que de la réponse à apporter.

En effet, l’OMS estime que 1 pc des médicaments qui circulent dans les pays en développement sont contrefaits, Ce ratio pouvant atteindre 10 à 15 pc dans les pays émergents et 30 pc dans les pays développés. Selon l’OMS, 30 à 70 pc des médicaments qui se vendent en Afrique sont contrefaits.

« Depuis 2013, 1.500 cas de produits de qualité inférieure ou falsifiés ont été signalés. Parmi ceux-ci, figurent les produits antipaludiques et les antibiotiques. 42 pc de ces produits venaient d’Afrique subsaharienne, 21 pc des Amériques et 21 pc de la région européenne »’, a indiqué le Dr. Mankelé.

L’OMS a lancé un appel aux pouvoirs publics, décideurs, partenaires techniques, organismes internationaux et autres à conjuguer leurs efforts pour parvenir à endiguer le trafic des faux médicaments et leur marché illicite.

De son côté, la ministre congolaise de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, a annoncé l’adhésion du Congo à la Convention Médicrime avant la fin de cette année, estimant qu’aucun Etat ne peut vaincre seul le fléau des faux médicaments.

Sur le plan régional, le Congo souscrit au plan opérationnel d’action 2016-2020 de lutte contre les faux médicaments des pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), dans le cadre de la mise en œuvre de la politique pharmaceutique commune, a rappelé la ministre, soulignant que le Congo a mis en place une Commission d’homologation des médicaments et un système de pharmacovigilance et procédé au renforcement de l’Autorité nationale de réglementation pharmaceutique.

Des projets portant création du Programme national de lutte contre les produits médicaux faux et les circuits illicites, ainsi que celui portant création du Laboratoire de contrôle de qualité des produits de santé sont déposés sur la table du gouvernement.

La journée de mobilisation a été marquée par des communications sur les médicaments falsifiés faites par le spécialiste des maladies infectieuses et tropicales de France, membre de l’Académie nationale de médecine, le Pr. Marc Gentilini, et par l’expert pharmaceutique de Medicrime, Alexamndre de la Volpierre, sur La Convention Médicrime.

Le Pr. Marc Gentilini a déploré la circulation des produits contrefaits dans le monde. Selon lui, les faux médicaments sont des produits périmés, détériorés et avec des principes actifs inadaptés.

Ces médicaments proviennent de l’Inde, de la Chine, du Pakistan et de la Russie et sont déversés en Afrique. Les produits comme les antalgiques sont falsifiés aux Etats-Unis et au Canada. Les produits anticancéreux, des anti-rétroviraux, faux viagra et anti-diabétiques en Europe.

Concernant le Traité Médicrime, Alexandre de la Volpierre a expliqué que la Convention dote les Etats parties d’un instrument puissant pour combattre la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires, dans l’optique de la protection sanitaire des patients et des utilisateurs des produits médicaux.

Le Congo veut apurer sa dette (Ministre)

Les deux cabinets d’auditeurs de cette dette, retenus que sont le groupement Ernest&Young/Cacoges auront, entre autres tâches, de recenser les titres de créances par année.

Le gouvernement congolais a retenu d’auditer sa dette intérieure commerciale envers les opérateurs économiques sur la période allant de janvier 2014 au 31 décembre 2016. Ceci dans l’objectif de mettre en œuvre les réformes édictées par le Fonds monétaire International (FMI), a expliqué Calixte Ganongo dans la soirée du mardi 20 mars 2018.

« L’enjeu pour le gouvernement à travers cet audit est de connaitre le stock de la dette intérieure commerciale réel pour amorcer son paiement (…) comme l’exige les procédures administratives, financières et comptables de l’Etat », a expliqué Calixte Ganongo.

Les deux cabinets d’auditeurs de cette dette, retenus que sont le groupement Ernest&Young/Cacoges auront, entre autres tâches, de recenser les titres de créances par année, de déterminer les montants des arriérés au 31 décembre 2016, et de vérifier la certification du service fait et les calculs de liquidation pour proposer les modes d’apurement de la dette.

« Les conclusions de ces audits sont attendues par le gouvernement congolais et les opérateurs économiques. Car elles vont permettre l’amélioration de la performance qui passe par l’apurement de la dette intérieure commerciale des opérateurs économiques qui aura pour conséquence directe la relance de l’économie, la création de l’emploi et l’augmentation des recettes de l’Etat », a indiqué le ministre des Finances.

Il a ajouté:  » Pour les partenaires économiques de l’Etat, ces audits vont améliorer la qualité des dépenses en mettant en œuvre un certain nombre de réformes économiques pour permettre au pays qui est en pleines négociations avec le FMI de parvenir à un accord tel que souhaité par le gouvernement « .

Plaidoyer pour la régularisation des demandeurs d’asile de la RDC vivant au Congo

C’est un combat de l’association pour les droits de l’homme et l’univers carcéral.

L’Association pour les droits de l’Homme et l’univers carcéral (Adhuc), Loamba-Moké, a plaidé jeudi 22 mars à Brazzaville, pour que les autorités compétentes puissent trouver une solution à la situation illégale de 1.500 ressortissants Congolais de Kinshasa, installés au Congo depuis plusieurs années, a annoncé la radio publique.

Au cours d’une conférence de presse animée sur le thème ‘’ Protéger les demandeurs d’asile de la RDC déboutés est une question d’humanité ‘’, Loamba-Moké a rappelé que la République du Congo est parmi les Etats de l’Union africaine qui considèrent le droit d’asile comme un droit protégé par la Constitution.

‘’La Constitution du 25 octobre 2015, en son article 21, dispose que le droit d’asile est accordé aux ressortissants étrangers dans les conditions déterminées par la loi ‘’, a-t-il affirmé. Aussi, a-t-il poursuivi, au plan national, l’ossature du droit d’asile est constituée d’un certain nombre de textes parmi lesquels, le décret du 31 décembre 1999 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Comité national d’assistance aux réfugiés (Cnar).

Au regard de la situation des ressortissants de la RDC établis illégalement au Congo depuis des années, Loamba-Moké a prié les autorités de donner des orientations au ministère des Affaires étrangères pour que soit organisée une ‘’opération de régularisation des 1.500 demandeurs d’asile déboutés ; ou de procéder à leur éloignement sans délai sous l’égide du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) en tenant compte de la proximité des deux capitales les plus proches au monde et du danger permanent d’interpellations par la Police‘’.

Le président de l’Adhuc a, en outre, signifié que ces personnes courent le risque d’être arrêtées une fois extradées dans leur pays d’origine. Pour ce faire, il a appelé les autorités à revisiter les textes nationaux régissant la protection des demandeurs d’asile et réfugiés, ainsi que l’adoption et la promulgation de la loi nationale sur les réfugiés, conformément à la convention de 1951.

L’Adhuc a, enfin, demandé au HCR d’aider la Cnar dans l’opération de régularisation des demandeurs d’asile en situation irrégulière au Congo par l’octroi de cartes de séjour ou du statut de réfugiés.

Le nouvel ambassadeur du Congo au Sénégal a pris ses fonctions

Jean-Luc Aka-Evy, nommé en mai 2017, a remis, le 22 février dernier, ses lettres de créance au président de la République sénégalaise, Macky Sall.

Le nouveau représentant du Congo au Sénégal a succédé à Pierre-Michel Nguimbi. Cette nomination a été effectuée lors de la restauration de la dynamique enclenchée par le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, l’année dernière, pour renouveler les ambassadeurs du Congo auprès des pays amis. L’ancien homme de la culture veillera à raffermir les liens d’amitié et de coopération entre le Sénégal et le Congo.

Né en 1952, à Brazzaville, Jean-Luc Aka Evy, docteur d’Etat (Lettres et sciences humaines) de l’université de Paris 1, a effectué sa carrière en tant que coordonnateur de la formation philosophie de l’université Marien-Ngouabi. Pendant plus d’une trentaine d’années, il a exercé la fonction de commissaire général du Festival panafricain de musique. Son dernier poste au Congo était celui de directeur général de la Culture.

Le Congo lance l’audit de sa dette intérieure

L’opération, la première du genre dans le pays, a commencé le 20 mars à Brazzaville sous l’égide du ministre des Finances et du budget, Calixte Nganongo. Elle permettra de produire un fichier unique de la dette intérieure allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016.

Deux auditeurs externes ont été désignés par l’Etat pour conduire l’opération en quatre mois, notamment les cabinets Ernest-Young et Cacoges. L’enjeu pour le gouvernement, a souligné le ministre Calixte Nganongo, est de connaître le stock réel de la dette intérieure, supporté par une documentation nécessaire au regard des procédures administratives, financières et comptables de l’Etat.

« La mission confiée aux consultants se fera dans le strict respect des procédures reconnues, et concerne uniquement la période allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016 (…) Le gouvernement attend de cette mission : la production d’un fichier unique de la dette intérieure commerciale validée de cette période ; les recommandations sur les modes d’apurement possibles en fonction des caractéristiques et sur les procédures de gestion de cette dette. », a indiqué Calixte Nganongo.

De plus, durant les quatre mois, ces auditeurs vont recenser les titres de créance par année ; déterminer les montants des arriérés au 31 décembre 2016 ; vérifier et valider ces titres de créance ainsi que la certification du service fait et les calculs de liquidation.

L’Etat congolais tente de juguler la crise économique qui se traduit, entre autres, par une accumulation de la dette publique. Le pays est en négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) qui a estimé, l’année dernière, sa dette extérieure à 110% du produit intérieur brut, soit à 5 329 milliards de francs CFA. L’une des résolutions de ces négociations consiste à rendre la dette globale soutenable.

D’après le gouvernement, le passif de l’Etat comprend la dette chinoise, la dette commerciale des traders et la dette commerciale intérieure. Le traitement des deux premières a déjà commencé et à terme devrait les rendre soutenables. Sur recommandation du FMI, l’Etat a dû embaucher des consultants financiers pour faciliter le traitement de la dette des traders.

Il restait donc le traitement de la dette intérieure, pour lequel les autorités ont associé les représentants des syndicats patronaux et des chambres consulaires. Pour Calixte Nganongo, le dialogue avec les opérateurs économiques locaux est nécessaire. « Nous avons voulu vous associer expressément pour donner non pas de l’illusion mais pour trouver les solutions ensemble », a martelé le ministre des Finances, ajoutant que le succès de l’opération relancera les performances économiques du pays.

La littérature joue un rôle important dans la société

Le Pr Omer Massoumou a apporté des éclairages sur la question le mardi 20 mars à Brazzaville à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la francophonie.

Le vice-doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines a indiqué, le 20 mars à Brazzaville, qu’aucun développement n’est envisageable s’il n’y a pas une culture ou une pensée positive qui permet de garantir la sérénité des espaces.

Omer Massoumou l’a fait savoir dans sa communication portant sur le thème « La littérature française, un modèle de développement national pour la République du Congo ? », à l’occasion de la Journée internationale de la francophonie organisée par l’université Marien-Ngouabi, en partenariat avec l’Agence universitaire de la francophonie.

Ce thème marque également la leçon inaugurale des conférences de l’université Marien-Ngouabi.  L’orateur a véhiculé le message sur le rôle capital de la littérature, rendu hommage à ses enseignants, notamment les Prs André Patient Bokiba et Mukala Kadima-Nzuzi, et donné sa bibliographie.

En effet, a-t-il expliqué, le développement d’un pays ne se fait pas seulement par l’économie, la santé et la construction des infrastructures. Les enjeux de l’enseignement de la littérature française au Congo, dans la réflexion sur le développement national, sont abordés dans toute leur complexité. « Les préjugés liés à la France perçue comme modèle, les défis des déférences ethniques à aller vers une unité nationale, la transmission culturelle non contextualisée … sont des paramètres susceptibles de formater l’imaginaire des Congolais travaillant pour leur indépendance et leur développement ;», a t-il indiqué.

le vice-doyen a souligné la double identité des Congolais avant de préciser qu’ils sont des francophones et partiellement Français. Le Congo, a-t-il ajouté, est la résultante de la culture française et la culture africaine géographiquement et historiquement délimitées.

Les aînés de l’université n’ont pas été oubliés

Le Pr André Patient Bokiba a expliqué qu’il n’est intervenu à l’université entend qu’enseignant, chercheur et animateur qu’après 1980. « Je pense que l’orateur aurait pu remonter les hommages au-delà, car il y avait des aînés dont Jean Pierre Makouta Mboukou, Jean Baptiste Tati Loutard que nous avons trouvés à l’université, avec le collectif. Ils sont les fondateurs de l’enseignement littéraire à la Faculté des lettres et des sciences humaines.», a-t-il déclaré.

Selon lui, l’idée de créer deux départements, à savoir celui de Langue et littérature françaises et celui de Civilisation africaine qui évoluent parallèlement, leur a permis de se distinguer des autres facultés de lettresCette idée, a-t-il poursuivi, lui avait permis, avec son collègue Mukala Kadima-Nzuzi, d’organiser une animation de la culture littéraire, considérée à l’étranger comme l’école de critique littéraire de Brazzaville.

Notons que le doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines, Dieudonné Tsokini, a présenté l’université Marien-Ngouabi et ses différents plans stratégiques, dans son mot de circonstance.

Autre temps fort de la journée : le concours d’orthographe qui a réuni cinquante-huit participants dont les enseignants, des doctorants et étudiants. La dictée avait pour titre : La langue française sur tous les tons.

Enseignement technique et professionnel : le Congo et l’UE se mettent d’accord

La coopération entre les deux parties a été, le 19 mars à Brazzaville, au centre des échanges entre le ministre Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes et l’ambassadeur Saskia de Lang.

« Nous avons échangé sur l’ensemble de la coopération entre l’UE et le Congo sur là où il y a des terrains d’entente et de travail en commun. Nous avons aussi discuté de sa politique de formation professionnelle et les ambitions qu’il a pour le Congo, la mesure dans laquelle l’UE peut contribuer à cela, si ce n’est pas maintenant, peut-être à l’avenir. », a expliqué Saskia de Lang, cheffe de la délégation de l’Union européenne (UE) au Congo.

En effet, Saskia de Lang a indiqué que le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes, est préoccupé par l’emploi et la formation des jeunes. « Le ministre est tout à fait conscient de l’importance d’avoir une bonne formation pour l’ensemble des jeunes de ce pays dont le nombre est croissant au quotidien. Ce nombre varie sur un marché de travail, il est essentiel qu’il soit pourvu de formations pour pouvoir se créer un avenir et se trouver un emploi. Cette stratégie va de pair avec une politique de l’emploi pour laquelle le ministre est également responsable. », a-t-elle conclu, sans donner plus de détails sur ce que le Congo pourrait attendre de l’UE.

Foot, social et économie au menu de la presse congolaise

Les équipes de ‘’Cara’’ et ‘’La Mancha’’ qui se qualifient au tour de cadrage de la Coupe de la Confédération africaine de football, le plan de réponse humanitaire dans le pool et les finances publiques où le Congo vise à améliorer la comptabilité de l’Etat à travers un plan d’actions sont les principaux sujets abordés mardi par la presse congolaise.

« Coupe Africaine de la confédération :’’La Mancha’’ et ‘’Cara’’ se qualifient au tour de cadrage » : titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville avant de faire ce développement : « Les deux clubs congolais restés en lice en compétition continentale, ‘’La Mancha’ et ‘’Cara’’ont validé vendredi et dimanche leurs tickets pour le tour de cadrage. Battus respectivement par ‘’Al ahly Shandy’’(1-2) et ‘’Union sportive Ben Guerdane’(1-3) en match retour des seizièmes de finale de la Coupe Africaine de la Confédération, les deux représentants congolais se sont tirés d’affaire grâce à leurs victoires (3-0) acquises à domicile lors de la manche aller. »

Le bihebdomadaire La semaine Africaine sur le même sujet titre : « Coupe de Confédération :’’Cara’’ et ‘’La Mancha’’ tremblent mais ça passe… ».

Pour sa part, l’hebdomadaire Le Patriote parle des énergies renouvelables avec le don de la société Eni à l’Afrique et, sous le titre: « Un centre de recherche scientifique et technologique en chantier à Oyo », il écrit : « Le Congo, voit le bout de tunnel (en énergies renouvelables), avec la construction et l’équipement du centre d’excellence d’Oyo entièrement financés par la société Eni-Congo à hauteur e 30 millions de dollars. Les travaux qui ont été confiés à l’entreprise Zerock seront achevés en décembre 2019. »

Le quotidien Les Dépêches de Brazzaville fait un clin d’œil aux finances publiques et annonce que  « la direction générale de la comptabilité publique(DGCP) a initié une série d’ateliers destinés à réformer, à travers le plan d’actions stratégiques 2018-2022, la comptabilité de l’Etat (…) l’objectif est d’améliorer les finances publiques et de mieux centraliser les écritures comptables. »

Ce quotidien relaie aussi l’appel à contribution du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) à l’égard des médias pour que ces derniers s’approprient le projet de la tenue des états généraux de la presse congolaise prévue en juin 2018.

La semaine africaine se fait l’écho du plan de réponse humanitaire dans le pool et souligne que « pour une urgence et un relèvement de114.000 personnes en quête d’assistance dans le département du pool, 70,7 millions de dollars américains sont nécessaire, ont annoncé le gouvernement congolais et le système des Nations unies vendredi dernier à Brazzaville».

Le Congo cherche 3,5 milliards FCFA pour les déplacés du pool

Ce besoin a été exprimé par des responsables du ministère de l’Action humanitaire au cours d’une réunion conjointe avec les représentants du système des Nations Unies au Congo.

Le gouvernement congolais cherche une enveloppe de 70,7 millions de dollars (environ 3,5 milliards de FCFA) pour répondre aux besoins humanitaires des déplacés dans le département du pool (sud de Brazzaville), a annoncé Radio-Congo.

Selon cette station, ce besoin a été exprimé par des responsables du ministère de l’Action humanitaire au cours d’une réunion conjointe avec les représentants du système des Nations Unies au Congo, le 16 mars dernier.

Cette assistance sollicitée en faveur du pool s’inscrit dans le cadre du deuxième plan de la poursuite de l’assistance humanitaire qui concerne près de 114.000 personnes déplacées dont 64 086 personnes, 5571 familles d’accueil et 25.000 personnes (restées chez elles), explique Radio-Congo citant le ministre congolais de l’Action humanitaire, Dinga Dzondo.

Les deux composantes de ce deuxième plan d’assistance humanitaire sont l’assistance humanitaire dans les lieux de déplacement et dans les zones du pool jusqu’alors inaccessibles (près de 22,9 millions de dollars) et la réintégration des personnes déplacées rentrant chez elles (près de 47,8 millions de dollars).

Faisant le bilan du plan humanitaire de l’année 2017 dans le département du pool, le gouvernement et le système des Nations unies au Congo ont relevé que sur un montant requis de 23.700 000 dollars, 524 093, soit 57,06% ont été mobilisés.

Congo : Total, un acteur influent dans l’enseignement supérieur

Le pétrolier français présent en République du Congo depuis 1968, multiplie les partenariats dans l’enseignement supérieur. Il est encouragé par le gouvernement qui n’hésite pas à s’appuyer sur le secteur privé pour développer les cursus dans les filières qui embauchent.

Un petit tour de Pointe-Noire suffit pour se rendre compte de l’omniprésence de Total dans la capitale économique du Congo-Brazzaville. Le pétrolier y possède par exemple le Derrick, sorte de bar-restaurant les pieds dans l’eau et vue sur le port, mais aussi la clinique CMS, située dans le quartier huppé du Losange Est et ornée du logo du géant français. Là-bas, les villas ultra-sécurisées accueillent à n’en pas douter certains des cadres du groupe. Mais s’il y a bien un secteur où Total s’impose dans tout le pays, c’est l’enseignement supérieur.

Partenariat avec l’Ucac-Icam

Rien d’étonnant à ce que Pierre Jessua, directeur général de la filiale locale Total E&P Congo, ait été invité à la récente inauguration de l’Institut Ucac-Icam en février dernier. Avant d’injecter 800 000 euros dans le campus flambant neuf de l’école d’ingénieurs, le pétrolier lui a prêté gracieusement des locaux pendant 16 ans.

« Cette coopération entre l’Ucac-Icam et Total s’est faite pour des raisons évidentes : le besoin de former nos collaborateurs et d’embaucher des jeunes formés dans le pays », résume le dirigeant de Total E&P Congo. Un partenariat gagnant-gagnant qui, dans un pays qui a libéralisé le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur il y a 25 ans, ravit le ministre de l’Enseignement Supérieur congolais, Bruno Jean-Richard Itoua : « C’est l’intérêt des entreprises de former sur place les gens dont elles ont besoin. Cela leur permet d’économiser tous les efforts de formation interne et leur évite de faire venir des gens d’ailleurs, payés plus cher. De notre côté, on est sûr que ceux que l’on forme ont toutes les chances d’avoir un emploi à l’issue de leur cursus ».

Aide financière

Le soutien sans faille du gouvernement permet à Total de multiplier les aides financières à différents niveaux. « À l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM), le groupe a financé la quasi totalité de la filière génie pétrolier », remarque le ministre. Il a également entièrement réhabilité et fourni l’équipement de la faculté des sciences de l’université Marien Ngouabi. Ces dix dernières années, Total a aussi distribué une cinquantaine de bourses d’études, pouvant aller de 15 000 à 100 000 euros par an, selon le niveau d’étude. Enfin, avec le groupe Schneider Electrics et l’Ucac-Icam, le pétrolier français participe au développement d’une formation en électricité au centre de formation Don Bosco à Brazzaville.

Un œil sur les programmes

L’intervention de Total dans l’enseignement supérieur congolais ne se fait pas que sur le plan financier. À travers son association Total professeurs associés (TPA), qui propose des cours dispensés par des salariés bénévoles ou des retraités du groupe, l’entreprise française intervient dans la formation des professeurs de l’université Marien Ngouabi pour du soutien à la préparation d’une agrégation ou d’un doctorat, sur des sujets liés au pétrole et aux géosciences.

Dans d’autres projets, le pétrolier intervient directement dans la définition des programmes de formation : « Ce n’est pas le cas à l’Ucac-Icam, explique Pierre Jessua, par contre à l’Université catholique du Congo, nous travaillons sur les programmes avec l’association TPA et le ministère de l’Enseignement Supérieur ».

Généraliser le système

Le ministère n’a pas l’intention d’en rester là. Son ambition est de profiter au maximum de la manne que représente l’implication du secteur privé dans ses prérogatives. Et ce, même si la plupart des entreprises qui investissent dans les formations techniques sont en majorité à capitaux étrangers. Bruno Jean-Richard Itoua en est certain, ces initiatives finiront par profiter aux congolais et aux entreprises locales.

Crise du Pool : « Aucun ninja proche du pasteur Ntoumi n’est encore sorti des forêts ».

L’affirmation vient d’être faite par le président de la cellule de sensibilisation et communication de la commission ad hoc mixte paritaire, Franck Euloge Mpassi.

« Aucun ninja proche du pasteur Ntoumi n’est encore sorti des forêts ». Les propos sont de Franck Euloge Mpassi,  dans une interview accordée aux Dépêches de Brazzaville.

«Nous attendons le déclic de toutes les opérations. Et cette sortie des ninjas ainsi que celle du pasteur Ntoumi qui, au passage, choisira le village de son choix pour habiter, est conditionnée par la levée du mandat d’arrêt. Ce qui a été arrêté par la commission ad hoc paritaire dans les discussions selon l’accord du 23 décembre 2017, qui dit que le pasteur Ntoumi doit retrouver ses droits.», a ajouté le président de la cellule de sensibilisation et communication de la commission ad hoc mixte paritaire.

«Au moment où nous parlons, pour montrer sa bonne foi, la délégation du Pasteur Ntoumi travaille pour la mise en œuvre pratique de cet accord et d’ores et déjà, une mission se trouve dans le Pool pour localiser là où le pasteur Ntoumi habitera après sa sortie de la forêt », a-t-il précisé.

En janvier dernier, une centaine d’ex-ninjas venus en quatre vagues à bord d’un hélicoptère militaire affecté pour la circonstance, ont été accueillis dans un site aménagé à Kinkala.

Le ministre Nicéphore Fylla de Saint-Eudes qui a reçu ces ex-ninjas les a félicités pour avoir répondu à l’appel de la sortie des forêts lancé par le président de la République, le 3 octobre 2017, lorsqu’il recevait les sages et notables du Pool.