Plus de 31000 réfugiés centrafricains vivants au Congo retourneront dans leur pays

Un accord tripartite avait été signé entre les responsables centrafricains, congolais et du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Ils sont plus de 31 000 réfugiés centrafricains vivants au Congo, qui devront retourner dans leur pays la Centrafrique. Ceci vient suite l’accord tripartite entre les responsables centrafricains, congolais et du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) inclut plusieurs dispositions détaillées. Il s’agit entre autres des modalités pratiques d’encadrement et d’accélération des opérations de rapatriement volontaires dédits réfugiés.

Pour rappel, plusieurs centrafricains ont quitté leur pays à cause de la crise politico-militaire.

Nouvel accord pour le rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains du Congo

L’accord tripartite a été signé mardi 06 août à Bangui, entre le Congo, la Centrafrique et le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Cet accord a pour objectif de créer un cadre juridique comprenant des dispositions détaillées, définissant les modalités pratiques d’encadrement et d’accélération des opérations de rapatriement volontaires de plus de 31 000 réfugiés centrafricains qui sont encore au Congo-Brazzaville. C’est ce qu’a expliqué Buti Kalé, le représentant-résident du HCR en Centrafrique

La République centrafricaine a connu en 2013, une crise politico-militaire qui a provoqué la dispersion des populations tant sur le territoire que dans les pays limitrophes, parmi lesquels le Congo-Brazzaville, où les réfugiés centrafricains ont été majoritairement cantonnés dans la province congolaise du Likouala (nord).

Avec la signature de l’Accord de paix du 6 février 2019, entre le gouvernement centrafricain et les quatorze groupes armés actifs sur le territoire, tout est fait par accélérer  le retour de ces centrafricains dans leur pays d’origine.

Congo : 129 réfugiés centrafricains regagnent leur pays

Ces centrafricains qui vivaient à Brazzaville et à Pointe-Noire, ont été rapatriés par un avion affrété par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Ce sont 129 réfugiés centrafricains vivant à Brazzaville et à Pointe-Noire, qui ont été rapatriés mardi 30 octobre, vers leur pays d’origine. Ils sont rentrés par un avion affrété par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Cette opération s’inscrit dans le cadre de la poursuite de rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains vivant au Congo-Brazzaville, avec l’accord des gouvernements des deux pays. C’est du moins ce qu’a affirmé la ministre centrafricaine de l’Action humanitaire et de la Réconciliation nationale, Virginie Mbaïkoua.

Des statistiques officielles révèlent que depuis le début de l’année 2018, environ 2 700 réfugiés centrafricain vivant au Congo-Brazzaville ont retrouvé leur terre natale.

Buti Kalé, le représentant résident du HCR en Centrafrique, a fixé l’effectif global des réfugiés centrafricains au Congo à plus de 32 000 personnes, et dans le reste du monde à plus de 575 000 personnes.

Rapatriement : 208 centrafricains vivant au Congo retourne dans le pays d’origine

Ces réfugiés qui avaient fui la Centrafrique pour se réfugier en République du Congo, ont volontairement décidé de rentrer dans leur pays.

C’est ce jeudi 23 août, que reprendra l’opération de rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains au Congo. Celle-ci est menée par le gouvernement centrafricain et celui de la République du Congo avec l’appui du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Ces 660 réfugiés centrafricains vivaient dans les villes congolaises de Bétou (nord), Pointe-Noire (ouest) et la capitale Brazzaville. L’information a été donné mercredi 23 août 2018, par le bureau de la représentation du HCR.

Dans un communiqué du HCR, un premier convoi terrestre de 208 personnes sur 660 réfugiés opté volontairement de retourner à Mongoumba (ville centrafricaine frontalière avec le Congo). Ils seront ensuite reconduits dans des villages et villes longeant le tronçon Moungouma-Bangui long de 161 kilomètres.

Notons que, ces Centrafricains qui avaient fui leur pays d’origine se sont prévalus de la stabilité dans les villages, communes et villes d’origine le long du tronçon concerné. Ils ont davantage été rassurés par leurs prédécesseurs, soit au total 617 rapatriés volontairement fin mars et mi-avril derniers.

« Le rapatriement volontaire étant la meilleure solution durable aux problèmes des réfugiés, le HCR se réjouit de ce développement et notre agence facilite cette opération avec les gouvernements centrafricain et congolais », a déclaré Buti Kale, représentant du HCR en Centrafrique.

Des kits de réintégration leurs sont remis, pour leurs permettre, entre autres, de lancer des activités génératrices de revenus et de recommencer une nouvelle vie.

Le HCR entend faciliter le rapatriement des réfugiés centrafricains au Congo

Une première vague de trente personnes a quitté Brazzaville, le 5 avril, par l’aéroport international Maya-Maya sous la coordination de l’agence onusienne qui a assuré la logistique pour ce retour volontaire vers Bangui.

Installés au Congo, notamment à Brazzaville, Pointe-Noire et en grand nombre à Bétou, dans la Likouala, depuis quatre ans pour certains voire plus pour d’autres, les réfugiés centrafricains ont déclaré être ravis de regagner leur pays, en dépit de l’insécurité qui persiste dans certaines zones.

« On est mieux chez soi, c’est pourquoi j’ai décidé de m’inscrire à cette opération. J’invite mes compatriotes qui hésitent encore à se décider. Quant à ceux qui pensent encore rester au Congo, je leur demande de respecter les lois du pays d’accueil », a déclaré Stéphanie Goupandé, tenant à la main sa fille âgée d’environ 4 ans.

Arrivé lui, en 2015 à Brazzaville, Apassi Diak Léo, sourire au rebord des lèvres, affiche une mine joviale. « Je me sens comme un ange qui s’envole de Brazzaville pour Bangui, terre de mes ancêtres », lâche-t-il à la presse.

Saluant en passant l’hospitalité du peuple congolais, notamment des Brazzavillois après avoir passé trois ans avec eux, ce jeune homme, la trentaine révolue, dit devoir sa survie à Brazzaville grâce aux petits métiers.

« Je suis content de repartir au bercail où les conditions s’y prêtent actuellement, précisément à Bangui où vivent mes parents et qui m’ont motivé à décider pour ce retour », ajoute Diak Léo. Il a demandé, en passant, à la force publique congolaise d’avoir plus d’égard vis-à-vis des porteurs de carte de réfugié.

Entre embrassades, consignes et échanges en sango (langue nationale de la Centrafrique) avec les leurs venus les accompagner à l’aéroport Maya-Maya, ces réfugiés ont déclaré que repartir chez eux relève d’une décision personnelle et volontaire, ce qui explique leur joie, au regard du nombre que représente cette colonie en terre congolaise. 

« Actuellement, nous continuons de recevoir des demandes de retour volontaire et avions déjà enregistré quelque huit cents demandes, en dehors des cent premiers partis le 31 mars dernier à partir de Bétou », a précisé le responsable communication du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Congo, Mohamed Ag Assory.

En République du Congo, a-t-il indiqué, le HCR a sous son mandat environ 32 508 réfugiés centrafricains qui vivent à Brazzaville, Pointe-Noire et pour la plus grande partie dans la Likouala, notamment à Bétou, en raison de la proximité avec la République centrafricaine (RCA) qui fait frontière avec le Congo.

Un acte volontaire et sans contrainte

S’agissant des procédures de rapatriement, elles s’enclenchent dès lors que les réfugiés expriment en âme et conscience leur volonté de retourner dans leur pays. Le HCR s’implique simplement pour réunir au maximum les conditions logistiques pour favoriser ce retour, en tenant compte de certains aspects, à savoir la zone d’accessibilité et du niveau de la sécurité du lieu de retour.

Outre ce premier convoi au départ de Brazzaville, trois autres devront s’effectuer les 12, 19 et 22 avril. Pour sa réussite, l’agence onusienne travaille en coordination avec les deux pays (Congo et la RCA), mais également son agence sœur de Bangui qui se charge d’accueillir les réfugiés à l’arrivée.

Pour le HCR, le rapatriement volontaire est l’une des trois solutions durables qui s’offre aux réfugiés, outre l’intégration locale et la réinstallation dans un pays tiers.

Par ailleurs, vu la situation qui, de façon générale, reste délicate en RCA, ce retour concerne essentiellement Bangui, la capitale, et la préfecture de la Lobaye (sud-ouest), précisément dans les localités de Mongoumba où la situation sécuritaire rassure.

Le retour du Congo des réfugiés centrafricains

Un enthousiasme a gagné les populations de la ville de Mongoumba ui ont accueilli avec des youyous le premier convoi de 101 réfugiés centrafricains provenant de la ville congolaise de Bétou.

Les populations de la ville de Mongoumba étaient plein d’enthousiasme, lorsqu’ils ont accueilli avec des youyous le premier convoi de 101 réfugiés centrafricains provenant de la ville congolaise de Bétou (nord-est du territoire du Congo Brazzaville), a constaté un reporter de l’ACAP, samedi 31 mars 2018.

Déjà à la frontière des deux pays, Sylvain Ipéla, qui a longtemps vécu avec les réfugiés centrafricains à Bétou, a versé des larmes : « Nos frères ont laissé un vide, après tant d’années. Toutefois, nous, Congolais, estimons que nos frontières ne sont pas fermées car un jour, nous souhaitons que nos frères reviennent sur notre territoire, même dans le cadre des affaires ».

A Mongoumba, les habitants ont sauté de joie, hurlant en Sango ‘Nzoni gango’, a la ga ndjoni’ (Bienvenue).

A Batalimo, à seulement quelques kilomètres après le cours de la rivière Lobaye, les habitants ne pouvaient plus se contenir, à la vue des leurs. Retournés et résidents s’étreignaient, sans tenir compte du temps. Les uns désiraient entendre les histoires que les autres pouvaient raconter.

Le représentant du Haut commissariat des réfugiés en République Centrafricaine (HCR/RCA), Buti Kalé, a annoncé les couleurs : « Il s’agit d’un coup d’envoi d’une série de rotations permettant le rapatriement volontaire d’environ 650 Centrafricains qui avaient fui les hostilités de 2013-2014 pour se mettre à l’abri au Congo Brazza, vivant soit dans des familles d’accueil, soit dans deux camps aménagés à leur intention dans la région du Likwala ».

La crise politico-militaire qui a secoué la République Centrafricaine a été à l’origine de la fuite de plus de 560.000 Centrafricains vers les pays limitrophes. Avec le calme qui se fait sentir, et les premiers convois de rapatriement volontaire, plusieurs autres réfugiés brûlent d’envie de retourner dans leur pays d’origine.

Congo : des réfugiés centrafricains veulent rentrer chez eux

Ils sont encore 450 000 à vivre hors de leurs frontières, selon les derniers chiffres du HCR. Réfugiés depuis maintenant cinq ans, des Centrafricains ont décidé de revenir volontairement depuis le Congo-Brazzaville, dans leur région d’origine de la Lobaye, au sud-ouest de Bangui, où la paix est revenue contrairement à la grande majorité du reste du pays.
A l’arrière du camion, les amis courent pour leur souhaiter un bon voyage. A Betou, en RDC, à une soixantaine de kilomètres au sud de la frontière centrafricaine, ils sont 101 à dire adieu à cette ville de la République du Congo qui les accueillis.

Julie s’est réfugiée ici il y a cinq ans. « Il y a cinq ans, j’ai fui mon village de Mbata à cause de la guerre en Centrafrique. Pendant tout ce temps, je faisais un peu de commerce, mais le rendement n’était pas suffisant et c’est pourquoi j’ai décidé de rentrer. »

« Nous sommes de retour », crie Archange, alors que les camions viennent de passer la frontière. Dans tous les villages, les habitants se pressent, saluent et applaudissent au passage du convoi, leurs compatriotes retrouvés. « Bon retour chez vous ! », lance cet homme.

Et c’est à Moungoumba, à quelques kilomètres de là, qu’ils sont accueillis symboliquement dans un centre de transit par le ministre de la Sécurité publique, Henri-Wanzet Linguissara.

Si le sud-ouest est sécurisé, le reste du pays est toujours occupé à 80% par les groupes armés, ce que semble oublier le ministre. « La guerre est passée par là, les événements sont passés par là… Chacun pour une raison ou une autre a cherché à se mettre à l’abri et aujourd’hui la paix est revenue et chacun se manifeste pour rentrer chez lui », dit-il.

Dans les prochaines semaines, c’est un millier de réfugiés qui vont suivre la route du retour. Une goutte d’eau parmi les 450 000 Centrafricains qui vivent toujours hors de leurs frontières.