Fédération des architectes francophones d’Afrique : le Congo Brazzaville élu

Le pays de Denis Sassou Nguesso a été élu à la vice présidence du de la Fédération des architectes francophones d’Afrique à l’issue de l’assemblée générale tenue le mois dernier à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

La Fédération des architectes francophones d’Afrique vient de tenir son assemblée générale qui a permis le renouvellement de ses instances dirigeantes. Une assise qui a vu la reconduction de Sehinabou Yolande Doukouré à la tête d’un Conseil de sept membres pour un nouveau mandat de trois ans.

Le Congolais Gervais Aurélien Dibantsa a, quant à lui, été élu au poste de vice-président chargé du genre et de l’insertion des jeunes architectes. La vice-présidence chargée de la communication, de la culture et de la promotion de l’architecture, est confiée à la Tunisie, alors que le Togo est chargé de l’éducation et de la formation continue.

Le Burkina Faso assure la vice-présidence chargée de l’éthique, de la discipline et de l’arbitrage et le Sénégal celle chargée des relations avec les organisations nationales et internationales. Le Niger a, de son côté, arraché le secrétariat général. Durant cette assemblée générale, il a aussi été question pour le bureau de la fédération des architectes de transférer le siège de l’institution de de Tunis (Tunisie) à Agblagandan (commune de Sèmè-Podji), au Bénin.

 

Enseignement supérieur : la première école d’architecture du Congo bientôt opérationnelle

En construction à Kintélé, dans la banlieue nord de Brazzaville, la filière sera inscrite dans les programmes de l’université Denis-Sassou-N’Guesso.

Une structure agréée pour la formation des architectes sera bientôt implantée au Congo. Longtemps souhaitée par les professionnels du domaine, cette initiative du gouvernement vient mettre fin aux départs des étudiants congolais vers d’autres pays pour des formations en architecture.

Le président de l’Ordre des architectes du Congo (OAC), Antoine-Beli Bokolojoué, se réjouit de cette résolution : « C’est une très bonne chose que d’avoir une filière d’architecture et d’urbanisme dans notre pays. L’Ordre des architectes est disposé à accompagner le gouvernement et l’université dans l’élaboration des programmes de ces enseignements et dans l’homologation, par les instances internationales, de cette formation qui se fera bientôt au Congo ». Il précise en outre que parmi les architectes-urbanistes congolais, la majorité enseignent dans des grandes écoles internationales.

Nombreux sont ces congolais et étrangers qui pensaient que le Congo a toujours été doté d’une école d’architecture. Antoine-Beli Bokolojoué affirme que l’Ecole Normale Supérieure Polytechnique (ENSP) ne forme pas les architectes mais les ingénieurs en génie civil. Aussi selon lui, « il est temps que notre université puisse avoir la filière architecture de plein droit »

Pour le président de l’OAC, lorsque l’on sort d’une école d’architecture, on n’est pas forcément un professionnel. Pour réglementer la profession d’architecte au Congo, l’OAC exige une expérience de deux ans dans les cabinets ou les agences d’architecture pour avoir une licence d’exercice. La raison en est simple : « Quand on sort de l’école, on n’est pas architecte, mais diplômé en architecture. On porte le titre quand on est inscrit à l’Ordre, quand on a prêté serment» conclut le leader de l’OAC. Antoine-Beli Bokolojoué, comme la majorité des architectes congolais, dispose d’un cabinet pour accueillir en stage des jeunes en provenance de l’étranger.