Congo : une rentrée scolaire timide

Ils sont nombreux ces élèves du primaire et lycée du public et du privé, a n’avoir repris les cours ce 1er octobre 2019.

Près de deux millions d’élèves du primaire au lycée du public et du privé étaient attendus le 1er octobre dans les écoles du Congo à l’occasion de la rentrée scolaire. Mais de nombreux enfants n’ont pas rejoint leurs établissements, faute de fournitures et d’uniformes scolaires que les parents n’ont pu leur acheter à cause de la crise économique que connaît le pays.

En CE2 à l’école Soprogi de Moukondo dans le quartier Moungali II à Brazzaville, les présents ne représentent même pas un tiers de la soixantaine d’élèves attendus dans cette classe pour cette année scolaire. « Je suis venu étudier parce que c’est le premier jour de la rentrée. Tous mes amis ne sont pas là. J’ignore la raison de leur absence », raconte un élève.

Dolie Ginette Bantsimba, leur maîtresse, s’est contentée de leur écrire au tableau noir les fournitures qu’ils doivent apporter pour bien apprendre. « Les élèves doivent avoir un cahier de leçons, un cahier de français, de mathématiques, de devoirs de classe, explique-t-elle. Un autre de devoirs à faire à la maison, deux bics et une boîte mathématicale. C’est le matériel nécessaire d’un enfant ».

Rentrée scolaire timide

La rentrée scolaire a été timide dans l’ensemble des établissements. Directeur de l’école de Soprogi mais parent d’élève avant tout, Vladimir Diyenga est convaincu que la plupart des élèves ont manqué à l’appel parce que leurs parents, faute d’argent, n’ont pu satisfaire leurs besoins.

« Il faut retenir que la principale raison qui explique cette situation est liée aux fonds, parce que pour préparer la rentrée scolaire, il faut avoir des liquidités avec soi », affirme-t-il. De l’avis des responsables des écoles, l’année scolaire avancera à une vitesse de croisière à partir de la deuxième quinzaine du mois d’octobre.

Journée mondiale de la contraception : la jeunesse appelée à être responsable

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la conception, une coalition d’associations a organisé une conférence de sensibilisation, le 27 septembre, à Brazzaville.

Il s’est agi d’éclairer la jeunesse sur l’importance de la contraception. Une méthode qui met à l’abri, des maladies sexuellement transmissibles, des grossesses précoces et non désirées. Pour cette édition le thème qui a été choisi est « Ta vie, ta responsabilité ». Ce sont plusieurs associations et organisations non gouvernementales qui se sont mis ensemble pour attirer l’attention des jeunes sur le sujet.

Au-delà du thème retenu, les débats ont porté sur deux thématiques : « Relever les défis et surmonter les barrières » et « Accès des jeunes à la contraception : responsabilité de chacun ».

Le coordonnateur de l’Association congolaise pour le bien-être familial, Samuel Nlemvo, et la représentante d’Afriyan, Marina Loutangou, ont tour à tour exposé sur la première thématique. Abondant dans le même sens, les deux communicateurs ont souligné que la contraception n’est pas encore ancrée dans la conscience collective juvénile, parce que la sexualité en milieu familial, religieux, scolaire demeure un tabou.

« Ne pas aborder le sujet avec les enfants ne les esquivent pas du danger de grossesses précoces, contraction d’infections sexuellement transmissibles, d’avortements ou autres. Nous devons communiquer pour sensibiliser les enfants aux dangers auxquels ils peuvent être exposés », a souligné Marina Loutangou.

L’autre thématique a été développée par la représentante de l’association Essence Congo, Apipi Ngala Mwazibi. Elle a mis en relief la responsabilité des jeunes face à l’utilisation de différentes méthodes modernes de contraception qui les mettront à l’abri des maladies sexuellement transmissibles, les grossesses précoces et non désirées dont les conséquences ne sont plus à démontrer.

Congo : le rôle du secteur privé dans la relance de l’économie

La plate-forme Think tank entend réunir les acteurs de l’économie congolaise,  le 9 novembre à Brazzaville.

Il va s’agir de créer un cadre de concertation public-privé afin d’améliorer l’environnement des affaires. Il sera aussi question d’édifier l’opinion nationale de l’important rôle du secteur privé dans la relance du développement du Congo.

L’annonce de la rencontre a été faite ce lundi 30 septembre à Brazzaville, par Fabus Mbeh, coordonnateur national de Think tank lors d’un point de presse. L’activité est placée sur le thème « Apport du secteur privé  dans la relance de l’économique du Congo ».

Pour Fabus Mbeh, cette journée permettra aux acteurs économiques d’apporter certaines réponses à de nombreuses interrogations. Notamment  comment préserver le privé existant et motiver le privé entrant ? ; Quel est le cadre dans lequel  le gouvernement va interagir avec les entreprises ainsi que la manière dont  les ministères accompagnent le secteur privé.

« Nous avons beaucoup de jeunes qui chôment et ce n’est pas l’Etat qui va leur trouver de l’emploi ;  mais le secteur privé. Il faut  que tout le monde  l’accepte, en  commençant  par les fonctionnaires qui, pour la plupart, malheureusement,  ne voient pas le secteur privé comme un apport de plus-value », a déploré  Fabus Mbeh.

Projet agricole au Congo : le Fonds koweïtien met plus de 14 milliards de FCFA de financement

Un mémorandum d’entente a été signé, à Brazzaville, entre le gouvernement congolais, représenté par le Ministre des Finances et du Budget, Calixte Nganongo, et le Fonds koweïtien, conduit par son Conseiller agricole, le Docteur Bahman.

Ce mémorandum d’entente porte sur un projet agricole qui sera financé par le Fonds koweïtien à hauteur de 23,8 millions de dollars, soit un peu plus de 14 milliards de francs CFA.

Deux départements ont été retenus pour le démarrage de ce projet.  Il s’agit des départements du Pool et de Brazzaville. Ce projet sera exécuté sur une période de 3 à 4 ans pour un début. Sa mise en œuvre pourrait débuter en 2020, si toutes les procédures entre les deux parties sont bouclées. Après les deux départements pilotes, le projet sera déployé sur le reste du territoire national.

Ce projet agricole intègre plusieurs composantes, notamment, la réhabilitation des pistes rurales et des systèmes d’irrigation ; la production d’aliments de bétail ; la pêche et la construction de deux laboratoires.

« Nous avons choisi 6 sites dans les départements de Brazzaville et du Pool. Nous espérons que ce projet, qui impactera la vie des milliers de bénéficiaires, marque le début d’une coopération future entre le Koweït et le Congo », a déclaré le Dr Bahman, à l’issue de la cérémonie de signature de ce mémorandum d’entente, à laquelle a assisté le Coordonnateur du projet de développement de l’agriculture commerciale (PDAC), Isidore Ondoki.

Ce projet, le tout premier pour le Fonds koweïtien au Congo, s’inscrit dans le Plan national stratégique pour la sécurité alimentaire.

Mbote hip-hop : les musiciens se donnent rendez-vous à Brazzaville

Innoss’B, Alesh, Keys Kolos, Biz Ice, Makhalba Malechek, A6 et autres artistes urbaines de Kinshasa et Brazzaville vont prester, ce samedi 28 septembre, à l’Institut Français du Congo.

Dans  le cadre des activités de la troisième édition du festival Mbote hip-hop, plusieurs artistes de la musique urbaine des deux Congo se sont donnés rendez-vous à Brazzaville. Ce samedi 27 septembre, les amoureux de la musique urbaines en auront pleins les yeux. Ce sera aussi la remise des trophées aux gagnants des concours rap, Dj et danse des scènes Tremplin.

L’occasion sera donnée aux gagnants des deux Congo d’exprimer leurs talents en  première partie de cette soirée 100% Kongo avec les acteurs majeurs du hip hop venus des deux pays.

A cette soirée du 28 septembre, le public aura l’opportunité de voir sur scène des artistes tels que Innoss’B, Alesh, Makhalba Malechek, Biz Ice Mossakoli…

Le Congo prendra part à la Journée du pétrole et du gaz à Malabo

Une délégation congolaise conduite par le ministre des hydrocarbures Jean-Marc Thystère-Tchicaya, se rendra à Malabo où se tiendra du 1er au 2 octobre, Oil & Gas Meeting Day.

Le Congo participera à cette rencontre sur le pétrole et le gaz, vue le contexte d’une forte reprise du secteur des services pétroliers en Afrique centrale. L’on a constaté une forte activité de forage dans les marchés clés tels que le Tchad et le Gabon et par les perspectives d’exploration exceptionnelles en cours de forage dans la région, notamment au Congo.

La présence du Congo, troisième producteur de pétrole de l’Afrique subsaharienne, à la Journée de la réunion sur le pétrole et le gaz montrerait que les entreprises africaines sont ouvertes aux échanges commerciaux et recherchent des accords susceptibles de soutenir la croissance de l’industrie et de créer des emplois.

Les récentes réformes réglementaires au Congo, au Gabon et au Cameroun montrent clairement que le contenu local sera le moteur de la croissance du pétrole et du gaz en Afrique centrale et dans le reste du continent.

 

Congo/FMI : « Dette et développement » exige la vulgarisation des quarante-huit mesures

Réunis récemment à Brazzaville, les membres de la plate-forme « Dette et développement » ont exprimé leur engagement à participer au programme de réformes en cours, et invité le gouvernement à plus de transparence.

« Nous suggérons la révision du décret portant création du Comité national de la dette publique en impliquant la participation de la société civile (SC) et la sensibilisation de la SC aux mesures adossées à la mise en œuvre du mémorandum signé, le 11 juillet, entre le Fonds monétaire international (FMI) et le gouvernement », ont plaidé les acteurs de la SC.

La plate-forme « Dette et développement » a initié, du 19 au 21 septembre, grâce à l’appui de l’Union européenne, une session de renforcement des capacités à l’endroit de ses adhérents sur le suivi-évaluation des investissements issus de la dette publique et les mécanismes de plaidoyer.

Dans leur communiqué de fin des travaux, les participants ont également invité l’exécutif à rationaliser la stratégie de calcul des prévisions du budget de l’État sur la base des prix de référence et non des prix du marché international ; à créer des mécanismes d’appui aux interventions de la SC et à renforcer le dialogue avec elle. Ils ont, à cet effet, décidé de se restructurer de manière à interpeller le gouvernement sur sa gestion de la dette, l’utilisation de l’emprunt, la responsabilité des cadres qui sont appelés à engager l’État.

Pour cela, la SC mettra en place un comité de suivi de la mise en œuvre des mesures issues de l’accord Congo-FMI. Elle multipliera des rencontres autour des thématiques liées à la transparence et à la gouvernance, ainsi que des concertations avec les pouvoirs publics. Enfin, « elle entend s’approprier les résultats des études publiées dans les différents secteurs en vue de mutualiser les efforts sur le plaidoyer », indique le même document.

À noter que la rencontre de Brazzaville était ouverte à une cinquantaine de participants venus des départements de Pointe-Noire, du Niari, des Plateaux, de la Cuvette et de la Sangha. Outre les délégués des organisations de la SC, ont aussi participé les représentants du secteur public, du parlement, des pouvoirs publics et des journalistes.

Cette session de renforcement des capacités consistait, entre autres, à publier le rapport sur le diagnostic de la dette publique au Congo ; à sensibiliser les participants aux déterminants et au niveau de l’endettement du pays ; à les informer sur les axes de plaidoyer en faveur de la soutenabilité de la dette et à appréhender les différents contours de l’accord avec le FMI.

Congo : le Club 2002-Pur lance une campagne d’adhésion

Le secrétaire général du parti, Juste Désiré Mondélé, a fait porter des écharpes à un échantillon de nouveaux adhérents de Brazzaville, le 21 septembre.

Cette campagne qui a été lancée dans la capitale congolaise Brazzaville, va s’étendre dans tout le territoire national. L’objectif selon le secrétaire général du parti, Juste Désiré Mondélé, est de redynamiser toutes les structures de base, notamment dans les quartiers, les villages, les zones et les blocs.

La cérémonie qui s’est déroulée à l’hôtel de ville a été, entre autres, marquée par la présentation de la situation des nouveaux adhérents venant pour la plupart des quartiers Jacques-Opangault (Talangaï-Djiri), Kinsoundi, Kingouari, la Fougère (Makélékélé), Mafouta, Mansimou, Kombé et Kibina (Madibou) ainsi que de la diaspora de la sous-préfecture de Yaya (Niari) à Brazzaville.

Rappelons le Club 2002-Pur a été créé le 30 janvier 2002.

Prix Découvertes RFI 2019 : les deux Congo s’unissent pour voter Céline Banza

Depuis le 16 septembre 2019, le nom de la jeune chanteuse figure dans la sélection des dix finalistes dudit concours.

Depuis le 16 septembre, le nom de la jeune chanteuse a été publié dans la sélection des dix finalistes du comité d’écoute du concours de la radio internationale qui invite les mélomanes à exprimer leur choix jusqu’au 16 octobre sur www.prixdecouvertes.com.

Les Brazzavillois et Kinois se sont réunis et ont décidé de faire bloc et de s’activent pour voter leur candidate unique. Céline Banza représente donc les deux nations sœurs et amies au Prix Découvertes RFI 2019 (la République du Congo n’a pas de finaliste cette fois). La jeune chanteuse est aussi habile avec la guitare, l’autre instrument dont elle use plutôt bien en plus de sa voix. Un tour à la Halle de la Gombe où elle est à l’affiche ce 21 septembre en première partie du concert de clôture de l’African music forum, organisé d’ailleurs sur les deux rives du fleuve Congo, permettra de s’en convaincre. En effet, cette prestation se révèle une belle occasion pour ceux qui ne la connaissent pas encore de la découvrir.

Notons que Céline Banza est tout de même plutôt bien connue des habitués de l’Institut français de Kinshasa pour y avoir joué bien des fois déjà. Elle s’y est produite notamment à l’occasion du concert de la Francophonie en mars et lors du dernier JazzKif, en juin. Et ce, rappelons-le, dans les deux capitales voisines, Kinshasa et Brazzaville. Pétrie de talent, la jeune musicienne de 22 ans est une artiste indépendante polyvalente. La performance et précisément la vidéo font également partie des autres sphères artistiques où elle s’aventure non sans passion. Difficile donc de passer inaperçue avec pareil bagage et une ambition qui la pousse sans cesse à explorer de nouveaux univers. C’est sur la voie de cette quête quotidienne qu’elle attire l’attention du chorégraphe-danseur de Kisangani, Faustin Linyekula. En 2017, de leur collaboration naît le court-métrage « Tamuzi », dans lequel Céline Banza interprète son propre rôle.

Paludisme : fausse rumeur sur l’empoisonnement des moustiquaires

La plate-forme des organisations non gouvernementales et associations de lutte contre le paludisme au Congo a appelé, le 17 septembre à Brazzaville, les responsables des ménages à se faire recenser en vue de s’approprier des moustiquaires imprégnées d’insecticide, insistant qu’elles ne sont pas toxiques.

L’invite des organisations de la société civile fait suite à un support sonore qui circule dans des réseaux sociaux au sujet des moustiquaires imprégnées qui seraient empoisonnées.

La plate-forme de lutte contre le paludisme demande à la population congolaise de ne pas se fier à cette publication sonore, assurant que l’insecticide utilisé pour imprégner ces moustiquaires n’est pas toxique à l’homme et ne constitue pas une menace pour la santé.

« La dotation des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action par le Fonds mondial, principal bailleur qui finance la lutte contre le VIH-sida, la tuberculose et le paludisme en collaboration avec le ministère de la Santé et de la population est une initiative salvatrice pour la prévention contre cette pandémie », a indiqué Fredy Kelly, rapporteur de la plate-forme.

Au Congo, le paludisme est un problème majeur de santé publique. Le rapport 2018 de l’Organisation mondiale de la santé a enregistré 403 000 décès dus à cette maladie. En effet, pour l’endiguer, le gouvernement procède depuis le début de ce mois au dénombrement des ménages dans le but de leur distribuer des moustiquaires imprégnées. Mais certains ménages refusent de se faire recenser, redoutant des moustiquaires qui seraient nocives à la santé ou empoisonnées.

Pour atteindre tous les ménages cibles, le ministère de la Santé et de la population, grâce à l’appui de ses partenaires financiers, a déployé plusieurs agents dénombreurs sur l’ensemble du territoire national. A Brazzaville, ces agents ont été confrontés au refus de certains ménages qui n’entendent pas se faire enregistrer.

« Nous confirmons que la société civile, à travers notre plate-forme, est impliquée dans le processus d’obtention du don de ces moustiquaires depuis le dialogue pays qui a dégagé les priorités nationales en matière de lutte contre le paludisme, en passant par la rédaction du projet, jusqu’à la signature de l’accord de don entre le Congo et le Fonds mondial », a précisé Bipemosso, premier président de la plate-forme de lutte contre le paludisme.

La déclaration de la plate-forme des organisations non gouvernementales et associations de lutte contre le paludisme relève que « la rumeur ne précise ni la nature de l’insecticide ni le laboratoire pour déduire que ces moustiquaires sont toxiques ».

Eliminatoires Can 2021: le Sénégal sera face à la République du Congo à Thies

Le stade Lat Dior de Thiès va abriter le match qui opposera les équipes du Congo et du Sénégal en novembre 2019.

La rencontre va compter pour les éliminatoires de la CAN 2021, qui aura lieu au Cameroun. Selon Me Augustin Senghor, président de la fédération Sénégalaise de football, ce match va bel et bien se jouer au stade Lat Dior de Thiès.

Pour répondre à certaines rumeurs qui disaient que ledit stade était en chantier. Il a dit annoncé que le stade Lat Dior de Thiès doit accueillir le tournoi UFOA à partir du 28 septembre 2019.

« Le Stade de Thiès n’est pas en chantier. C’est un stade qui a fini d’être homologué par la CAF. C’est vrai que ce n’est pas une homologation définitive, mais on peut y jouer des matches. », a confié  Me Augustin Senghor.

Selon lui, « le stade Lat Dior de Thiès va continuer d’accueillir des rencontres internationales dont le match Sénégal – Congo Brazzaville pour le compte des éliminatoires de la CAN 2021. Tout cela en attendant la fin des travaux du stade Léopold Sédar Senghor. »

Le complexe industriel de Maloukou bientôt connecté au réseau électrique national

Le ministre des Zones économiques spéciales, Gilbert Mokoki, a annoncé, le 12 septembre, la connexion en cours du complexe industriel et commercial de Brazzaville au réseau du barrage hydroélectrique d’Imboulou.

« Nous sommes fiers de montrer aux partenaires venus au cinquième forum Investir en Afrique que le Congo dispose d’un parc industriel prêt à être exploité. Il y a juste une question d’électricité qui se résout d’ailleurs. Les travaux d’approvisionnement de cette zone en électricité sont déjà réalisés à plus de 70% », a-t-il déclaré.

Dotée de dix-sept unités de production, cette zone industrielle se trouve à environ 70km au nord-est de Brazzaville. « La zone économique de Maloukou a déjà une base. C’est donc quelque chose de palpable. L’Etat a investi de gros moyens et construit sur fonds propres des unités de production essentiellement des matériaux de construction. Le Congo n’attend plus que les preneurs », a expliqué Gilbert Mokoki.

Selon lui, les partenaires qui vont investir dans cet espace bénéficieront des avantages sur le plan fiscal et douanier, conformément aux textes régissant le fonctionnement des zones économiques spéciales au Congo.

Ces usines produisent, entre autres, les tuyaux PVC, les tôles, les câbles d’électricité, les réservoirs en plastique. La zone économique de Maloukou sera suivie par trois autres que le gouvernement envisage d’implanter dans le pays, notamment à Pointe-Noire, Ouesso et Oyo-Ollombo.

Elle est la première à voir le jour et jouera un rôle proéminent avec le projet de construction du pont route-rail entre les villes de Brazzaville et Kinshasa, en République démocratique du Congo.

L’alimentation de la zone industrielle de Maloukou par des groupes électrogènes représente une charge importante pour les exploitants du site qui sont tenus de s’approvisionner en carburant. La connexion au réseau électrique national constitue une bouffée d’oxygène pour ces unités de production qui emploient plusieurs jeunes congolais.

Cette zone industrielle s’inscrit dans le cadre des initiatives des pouvoirs publics de diversifier l’économie nationale dépendante jusque-là du secteur pétrolier.  Elle va abriter une unité de montage des tracteurs de la société Camaco.

Festival Haapi : le Congo laisse ses marques

Les congolais Pascal Balouti et Marcel Bayoulana de l’Association congolaise des jeunes cuisiniers ont remporté le prix du meilleur dessert.

Du 2 au 9 septembre, Brazzaville, représentée par Pascal Balouti et Marcel Bayoulana de l’Association congolaise des jeunes cuisiniers (ACJC), a participé au festival de Imbizo pour tous les Africains (Haapi) et à la coupe d’Afrique de la cuisine dénommée challenge Nelson-Mandela, au cours desquels elle a occupé la quatrième place et le prix de meilleur dessert.

La compétition gastronomique, dédiée aux chefs cuisiniers seniors, a réuni plusieurs pays d’Afrique (Afrique, Congo-Brazzaville, Île Maurice, Gabon, Nigeria …) pour un partage convivial. Il s’agissait pour chaque participant de valoriser les produits et mets de son terroir. C’est en cela que Pascal Balouti et Marcel Bayoulana, sous la direction du chef Honor Toudissa, ont présenté des plats aussi délicieux que diversifiés les uns, les autres.

Leur créativité et leur professionnalisme ont permis au Congo de remporter le prix du meilleur dessert et de se positionner quatrième face à d’autres nations, aussi talentueux, au cours de ce rendez-vous de la cuisine africaine. « Nous avons une large gamme de produits, très variés, qui méritent d’être valorisés dans nos cuisines. Ce ne sont pas les autres qui le feront à notre place, soyons-en sûr. Il est temps que nous portions haut l’étendard gastronomique du Congo en mettant en avant nos propres produits et plats », a évoqué Honor Toudissa, chef cuisinier et secrétaire général de l’Union africaine des cuisiniers.

Hormis la cuisine, ces retrouvailles ont également célébré l’ultime patrimoine africain à travers la musique, le cinéma, la culture et la mode. Haapi et le challenge Nelson-Mandela visent, en effet, à amener le monde en Afrique et à emmener l’Afrique dans le monde et, plus important encore, ce sont des événements qui, selon les organisateurs, devraient définir les tendances et les normes du secteur de l’hôtellerie du continent.

Ces retrouvailles sont aussi une excellente opportunité de réseautage et de cohésion sociale, de la promotion de la cuisine africaine en pleine croissance et ses habitudes alimentaires, de rehaussement de l’image du cuisinier africain. « Des idées y sont partagées, de nouvelles développées, les normes de restauration et de service sont améliorées. Cela participe aussi à l’éclosion du tourisme interafricain », a déclaré le chef Pascal Balouti, membre de l’académie congolaise de gastronomie « Bana liboké ».

Notons que le festival Haapi est organisé sous les auspices de deux organisations à but non lucratif qui sont l’Association des arts culinaires d’Afrique du Sud et de l’Union africaine des cuisiniers dont le président est chef Citrum khumalo d’Afrique du Sud et le vice-président, chef Mougam Pareatumbe de l’île Maurice.

Congo : Lukoil achète 25% des parts d’un projet d’hydrocarbures offshore

Pour 800 millions de dollars, le groupe russe fait l’achat d’un quart de l’exploitation d’un champ gazier et pétrolier offshore, déjà opéré par l’italien Eni et l’État congolais.

Lukoil acquiert 25 % des parts d’un projet d’hydrocarbures offshore en République du Congo. L’annoncé a été faite dans un communiqué mardi 10 septembre 2019, par le groupe. Selon le dit communiqué, l’acquisition s’est faite auprès du groupe privé New Age, qui participe à l’exploitation de ce bloc baptisé Marine XII depuis 2010.

Lukoil qui affirme que le gouvernement congolais a donné son approbation à cette transaction précise que le site a des réserves estimées à 1,3 milliard de barils de pétrole. Les autres actionnaires du projet Marine XII sont l’italien Eni (65 %), qui en est l’opérateur – actuellement jugé en Italie pour corruption présumée dans ses activités au Congo –  et l’État congolais.

Le site Marine XII, situé à 20 kilomètres des côtes, produit 28 000 barils de pétrole par jour (b/j) et 1,7 million de mètres cubes de gaz dans les deux champs de Nene et Litchendjili, exploités depuis 2015. Trois champs supplémentaires y ont été découverts.

Anatole Collinet Makosso, ministre de l’Enseignement : « Un tiers de la population est à scolariser »

Anatole Collinet Makosso, ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, décrypte les grands enjeux de la rentrée scolaire prévue le 1er octobre, et fait le point sur les partenariats signés avec la France lors de la visite à Paris du président Denis Sassou Nguesso.

Vous faites partie des membres du gouvernement qui ont accompagné Denis Sassou NGuesso pour son voyage en France, du 2 au 5 septembre. L’enseignement était donc au menu des discussions avec les autorités françaises ?

Absolument. Nous avons signé des accords avec la France portant sur deux sujets principaux : la formation initiale et continue des enseignants, et la mise en place de classes préparatoires. La France, qui d’ailleurs se heurte aux mêmes problèmes que nous, va nous accompagner dans la modernisation de notre système de formation.

Nous allons faire évoluer notre École normale supérieure et nos Écoles normales d’instituteurs en les rapprochant du modèle français. Par ailleurs, cet été, les jeunes diplômés se destinant à l’enseignement ont suivi des cours pendant un mois, durant leurs vacances. Le but est de rendre cette session estivale obligatoire.

Concernant les classes préparatoires, en quoi consiste l’accord signé avec la France ?

Nous avons déjà des lycées d’excellence dans lesquels les élèves sont pris en charge dès la sixième, et pour lesquels l’État congolais règle tous les frais. Nous voulons poursuivre cet effort en mettant en place des classes préparatoires qui permettront d’envoyer nos meilleurs élèves dans des grandes écoles à l’étranger. La France va nous accompagner, nous allons nous rapprocher de ses grandes écoles pour faciliter l’arrivée de nos étudiants.

La rentrée scolaire est prévue le 1er octobre, comment s’annonce-t-elle ?

Nous avons eu un petit conflit avec certaines écoles privées qui voulaient débuter l’année dès septembre, et à qui nous avons dû rappeler que le calendrier s’impose à tous. C’est un point important, car le privé capte 30 % des élèves au Congo, et nous travaillons à renforcer notre partenariat avec ces établissements pour nous assurer que l’enseignement qui y est dispensé a bien les qualités requises.

Nous avons aussi décidé de mettre l’accent sur la lutte contre la fraude scolaire. C’est un problème sérieux, puisque nous avions dû annuler le baccalauréat en 2015 à cause de fuites de sujets. L’an dernier, nous avons testé un système de vidéo-surveillance dans les salles d’examen lors du BEPC, que nous aimerions généraliser.

L’accès des filles à l’éducation reste-t-il difficile ?

Sur ce point, le pari est en passe d’être gagné. Il y a environ 800 000 élèves en primaire, avec une quasi-égalité entre filles et garçons. 350 000 au collège, avec une proportion d’environ 55 % de garçons, et 250 000 au lycée. Dans ces deux cycles, les filles sont un peu moins nombreuses, mais obtiennent de meilleurs résultats.

La croissance démographique pose-t-elle problème dans vos écoles ?

C’est évident. Il y a environ 4,8 millions d’habitants au Congo-Brazzaville, et un tiers de cette population est à scolariser. Nous manquons d’enseignants formés, les classes sont surpeuplées… Les effectifs peuvent monter à 120 élèves par classe en terminale. Nous manquons aussi de matériel : des tables, des bancs… Mais c’est en train d’être réglé grâce à des accords avec des entreprises forestières.

Le budget de votre ministère est-il à la hauteur des enjeux ?

Le budget global de l’éducation – primaire, secondaire, technique, supérieur et la recherche – représente entre 20 et 25 % du budget national, ce qui reflète bien l’importance que le gouvernement accorde à ce sujet. La difficulté, c’est de mobiliser la ressource : le budget est établi de manière prévisionnelle, mais les sommes escomptées ne sont jamais collectées en totalité. Nous ne recevons donc jamais 100 % du budget prévu, il s’agit de prévisions.

La France entend aider le Congo à moderniser son système de formation

C’est l’un des sujets abordés lors de la visite de travail à Paris du Président Sassou N’Guessou qui était accompagné d’une délégation du 2 au 5 septembre dernier.

Du 02 au 05 septembre 2019, le Président Denis Sassou N’Guesso a effectué un voyage pour Paris. Le chef de l’Eta était accompagné d’une forte délégation à l’instar du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Anatole Collinet Makosso.

A l’agenda du ministre, une rencontre avec son homologue français Jean-Michel Blanquer et avec plusieurs présidents d’universités françaises, afin de renforcer les liens entre les systèmes éducatifs des deux pays. Des accords ont d’ailleurs été signés entre le Congo et la France dans le domaine de l’éducation. Des accords qui portaient sur deux sujets principaux : la formation initiale et continue des enseignants, et la mise en place de classes préparatoires. Selon Anatole Collinet Makosso, « La France, qui d’ailleurs se heurte aux mêmes problèmes que nous, va nous accompagner dans la modernisation de notre système de formation. »

Investir en Afrique : le Congo signe plusieurs accords avec la Chine

Ces accords sont directement portés par les institutions financières chinoises, dont la Banque sino congolais pour l’Afrique (BSCA).

La Chine et le Congo ont signé le 12 septembre à Brazzaville, à l’occasion de la cinquième édition du Forum Investir en Afrique, sept accords de partenariat dans plusieurs domaines, notamment l’énergie et la Zone économique de Pointe-Noire.

Ce Forum investir en Afrique, dont le but est la diversification des économies africaines et la création des emplois s’est ouvert sous des bons auspices pour le Congo, avec à la clé sept accords signés le jour de l’ouverture.

Ainsi, pour concrétiser l’élan de partenariat gagnant-gagnant qui marque les échanges Sino-congolais, les des pays ont conclu l’accord de partenariat tripartite, Congo-Chine-Banque de développement de Chine sur les petites et moyennes entreprises.

Un autre accord concerne le protocole économique entre la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (BDEAC) et la Banque de développement de Chine.

La Banque de Chine s’installera au niveau de la Zone économique spéciale (ZES) de Pointe-Noire grâce à l’accord de partenariat qui lie désormais cette banque chinoise et la ZES de Pointe-Noire.

Il est à noter que ces accords qui augurent une bonne moisson permettent au Congo de s’inscrire résolument sur la voix de la diversification de son économie afin de juguler la crise économique qui freine son développement.

Finance verte : le Congo se dote d’un fonds national

Cet organisme a pour objectif de faciliter la mobilisation des ressources financières au profit des projets de conservation et de protection des écosystèmes naturels.

Le Congo s’est doté d’un fonds national pour la finance verte. Dénommé Système national de l’économie verte, cet organisme dont le texte de création a été adopté en Conseil des ministres, a pour objectif de faciliter la mobilisation des ressources financières au profit des projets de conservation et de protection des écosystèmes naturels.

Le nouveau fonds est placé sous la direction de la Primature, mais bénéficiera de l’appui d’une coordination technique regroupant les différents ministères sectoriels concernés et présidée par le ministère de l’Intégration régionale.

La lutte contre le changement climatique est l’une des priorités du Congo qui a su conserver une couverture forestière équivalant à 65 % de son territoire. Avec ses 2,5 millions d’hectares de forêts certifiées, le pays est l’un des puits de carbone majeurs de la planète. Raison pour laquelle, il a récemment obtenu un appui de 65 millions $ de ses partenaires étrangers afin de conserver cette ressource.

Congo : les gendarmes formés par les agents du FBI

La police fédérale des Etats-Unis aide les agents congolais à mener des auditions aux personnes accusées traites d’êtres humains.

Le FBI vient de former les policiers et les gendarmes aux techniques d’interrogatoire qui respectent les droits des personnes. De nombreux Congolais se plaignent de la pratique de la torture par les agents de sécurité lors des arrestations, ou pour obtenir des aveux pendant la garde à vue.

« J’ai été torturé physiquement. Nous étions tranquillement en discussion avec des collègues au domicile de Clément Mierassa à Moungali lorsqu’un groupe de policiers est venu nous lancer des bombes lacrymogènes. J’ai été fauché et je suis tombé par terre », témoigne Eric Mampouya, un opposant au régime de Brazzaville.

Il ajoute : « J’ai reçu des coups de poing, des coups de matraque et, manu militari, on m’a jeté dans un véhicule BJ de la police. Nous étions onze, et nous avons été transportés à la DGST, sans que nous ayons fait quelque chose ».

Ces témoignages de mauvais traitements sont récurrents. Et pour y mettre fin, les autorités envoient les officiers en formation.

Cette fois-ci, c’est le FBI qui s’est chargé de former une trentaine de policiers et gendarmes à la technique d’interrogatoire. Le lieutenant Paul Sisca Diamesso témoigne de nouvelles notions acquises.

« Chez nous, on ne doit pas être agressif. Eviter la torture, en tout cas pas de torture, ramener la personne à la raison en lui faisant croire que si elle collaborait, la gendarmerie ferait en sorte que sa sentence soit réduite », affirme l’officier de gendarmerie.

De même, le lieutenant de police Aïgon Ndoudi a retenu de bons moments de cette formation avec le FBI. « Cela a été un moment d’échange en terme d’outils techniques et tactiques, qui nous permettront de bien mener nos auditions et nos interrogatoires », témoigne-t-il.

La formation que les agents de FBI viennent de dispenser à Brazzaville vise avant tout les interrogatoires de personnes impliquées dans le trafic des êtres humains. Todd Haskell, l’ambassadeur des Etats-Unis à Brazzaville, indique que cette affaire est élevée en priorité dans son pays.

« Le président Donald Trump avait déclaré en février dernier que la lutte contre la traite des humains est l’une de nos grandes priorités », rappelle le diplomate américain.

Pour le Commandant de la gendarmerie congolaise, Paul Victor Moigny, il faut désormais que les interrogatoires tiennent compte du respect de la personne humaine.

« La République du Congo qui condamne fermement cette forme moderne d’esclavagisme pourrait désormais, en sus des dispositions existantes, s’appuyer sur cette nouvelle expertise mise à sa disposition par le FBI », dit-il, avant de s’adresser à sa troupe en ces termes : « Fort de cela, j’ai hâte de vous voir dès maintenant à l’œuvre, à la recherche de la manifestation de la vérité, sans jamais marcher sur la dignité de ceux que vous interrogez ».

Les Brazzavillois restent impatients de voir la police et la gendarmerie humaniser les conditions d’arrestation et de détention, ainsi que les méthodes d’obtention des aveux.

Le Président Faure Gnassingbé attendu à Brazzaville

Le chef de l’Etat togolais prendra part à la 5e édition du forum « Investir en frique » qui se tiendra du 10 au 12 septembre à 2019.

Faure Gnassingbé est annoncé au Congo où il prendra part du 10 au 12 septembre prochain, à la 5e édition du forum « Investir en Afrique ». Un évènement continental co-organisé par la Banque Mondiale et la Chine.

L’invitation officielle a été transmise au Président de la République mercredi 4 septembre 2019 par Jean Jacques Bouya, président du Comité d’organisation de ce forum. Ceci, au nom du président congolais Denis Sassou Nguesso.

« Pour la promotion d’investissement sur le continent, il faut faire en sorte que les échanges économiques se fassent. Le Togo est invité à participer à ce forum parce que la promotion des investissements sur le continent et la stimulation des échanges économiques sont des questions qui tiennent à cœur au président togolais », a indiqué l’émissaire congolais à l’issue d’un entretien avec le Chef de l’Etat togolais.

La rencontre économique sera l’occasion pour les dirigeants togolais de mobiliser des investissements étrangers en faveur du Plan National de Développement (PND 2018-2022) dont 65 % du financement global est réservé au secteur privé.

Congo : les brazzavillois bourdent les billets de banque déchirés

Une attitude freine les échanges au quotidien, avec des conséquences sur l’économie nationale.

Depuis quelque temps au Congo, les Brazzavillois ont du mal à faire leurs courses chez les commerçants et à acheter du carburant avec des billets de banque mutilés ou déchirés, même s’ils sont rafistolés avec du scotch ou de la colle. Ils sont catégoriquement refusés, jusque dans certaines banques, sous prétexte qu’ils ont perdu leur valeur. Cette attitude freine les échanges au quotidien, avec des conséquences sur l’économie nationale. Elle est décriée par les Associations des droits des consommateurs et la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), qui émet ces billets.

Au marché Total au quartier Bacongo au bout d’une allée avec des étals bien achalandés se trouve une mini-boulangerie moderne très fréquentée de jour comme de nuit. Un des gérants veille sur les billets apportés par les clients. Il rejette sans autre forme de procès tous les billets qui ont perdu leur forme. « La raison pour laquelle nous rejetons ces mauvais billets est simple : lorsque nous allons verser nos revenus à la banque, celle-ci refuse. Donc, nous sommes obligés d’exiger à nos clients d’avoir de très bons billets ; des billets normaux, pas déchirés ou portant du scotch », avance le boulanger.

À un pas de cette mini-boulangerie, Prisca Louzolo, la quarantaine révolue, vend de la friperie. Les billets de banque mutilés ne passent presque pas chez elle.

« Il y a des clients qui amènent des billets déchirés. Quand ils sont trop déchirés, je ne prends pas. Quand ils le sont légèrement, je prends et je mets de la colle dessus. Parce que quand je prends le billet déchiré il ne passe pas là je vais acheter ma marchandise », se justifie madame Louzolo.

L’attitude des commerçants écœure le photographe Bienvenu Salabandzi qui reste interrogateur. « J’ai ces billets déchirés dans ma poche, mais je ne sais pas quoi faire avec », lâche-t-il.

Déchiré ou non, un billet conserve sa valeur

À Brazzaville, c’est dans tous les secteurs d’activité que les billets de banque déchirés sont regardés avec dédain et rejetés. Secrétaire exécutif de l’Observatoire congolais des droits de consommateurs, Mermans Babounga sensibilise, tant soit peu, sur l’utilisation des billets. « En réalité c’est un peu regrettable que les gens se comportent ainsi dans la mesure où un billet qu’il soit neuf ou vieux, il garde sa même valeur monétaire », recadre-t-il.

Les billets gardent toujours leur valeur et ne perdent jamais leur vie tant qu’ils ne sont pas retirés de la circulation par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) qui les émet, affirme Michel Dzombala, son directeur national. « C’est à tort que ces billets sont refusés. Il n’y a pas de raison de refuser ces billets qui sont les billets de notre émission. Je dois vous avouer que le phénomène des billets mutilés ou fatigués est récent. Dans les prochains jours, nous allons intensifier une campagne de sensibilisation à l’endroit du public pour faire comprendre que ces billets n’ont aucun problème », déclare Dzombala.

La Banque centrale dispose d’un guichet spécial ouvert deux jours dans pour échanger les billets qui ont perdu leur forme.

Finances publiques : des nouvelles réformes en cours

Des cadres sectoriels réunis, le 4 septembre, à Brazzaville, se sont engagés à enrichir le document.

Le rapport diagnostic du système de gestion des fonds de l’État suggère quelques pistes pour accroître la transparence du domaine.

L’étude dianostique du système de gestion des finances publiques au Congo a été menée par un cabinet d’experts. Le rapport propose de prime à bord de renforcer la transparence, d’accentuer l’efficacité de la gestion publique et d’adopter une approche de performance pour le recours aux outils et techniques de travail plus rénovés d’ici à 2022.

L’un des progrès de ces travaux, à en croire le consultant Rufin Bahana, concerne le passage du budget de moyens au budget-programme. Le modèle proposé est axé sur les résultats et oblige les gestionnaires publics à être plus performants.

Pour Henri Loundou, le directeur de cabinet du ministre des Finances et du budget, le processus de réforme en cours n’est autre que la transposition au niveau national des directives de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, et que ceci devrait améliorer les habitudes de travail des acteurs de la chaîne des dépenses et des recettes.

Il est important pour le pays, a poursuivi le commis de l’État, de disposer d’un cadre logique qui schématise leur stratégie de pilotage nécessaire à coordonner les actions et créer une synergie entre les différentes composantes de la chaîne de la gestion publique. L’élaboration d’un plan stratégique répondrait à cette finalité.

« C’est pour nous un engagement de pouvoir travailler à la réalisation de cet ambitieux chantier, contribuant ainsi au renforcement de la gouvernance publique », a déclaré Henri Loundou, lors de l’ouverture mercredi des travaux de l’atelier de validation du rapport diagnostic.

À noter que la rencontre intervient quelques mois après les ateliers sur le diagnostic organisationnel et fonctionnel limités aux administrations sous tutelle. Celle-ci a voulu s’étendre à d’autres acteurs de la chaîne de gestion des dépenses et recettes, grâce à un appui du projet de réformes intégrées du secteur public.

Congo : les langues nationales bientôt introduites dans les programmes d’alphabétisation

Cette mesure vise à faciliter l’alphabétisation fonctionnelle professionnalisante, numérique, qualifiante et la post-alphabétisation des adultes.

Le Congo entend améliorer les capacités d’utilisation des langues nationales. A l’occasion de la célébration de la quinzième semaine nationale de l’alphabétisation le 3 août à Brazzaville, la directrice générale de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, Alphonsine Laure Matongo, a appelé les centres en charge de la question à mieux coordonner l’action dans le développement des programmes en langues maternelles pour permettre aux adultes d’apprendre facilement. Cette semaine est, en effet, célébrée sur le thème « Alphabétisation : multilinguisme et apprentissage des adultes ».

Alphonsine Laure Matongo a, par ailleurs, souligné qu’à travers le monde, des millions d’enfants ont abandonné les études et entrent dans l’âge adulte privés des connaissances de base.

Il y a également le projet de l’alphabétisation fonctionnelle et numérique appuyé par l’Unesco au profit des jeunes filles mères dont Brazzaville et le Pool sont des départements pilotes. « L’espace multimédia implanté dans l’enceinte de la mairie de Ouenzé est une formidable opportunité pour consolider les acquis de cet ambitieux programme numérique en alphabétisation fonctionnelle », a-t-elle déclaré. Cet espace multimédia a été réceptionné le jour même de la célébration de la quinzième semaine nationale de l’alphabétisation, en présence du maire de cet arrondissement, Marcel Nganongo.

Ouvrant les campagnes de mobilisation communautaire sur l’alphabétisation en faveur des jeunes et adolescents déscolarisés, des adultes analphabètes et illettrés, le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Adolphe Mbou Maba, a expliqué que la réorganisation de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle dans le pays est une marche pragmatique, visant à définir et à mettre en œuvre les politiques d’épanouissement et socialisation intégrale de la frange de la population victime de l’analphabétisme et de l’illettrisme de lui apporter un soutien éducationnel et professionnel approprié. « L’appui de tous nos partenaires est à jamais essentiel pour poursuivre nos efforts », a-t-il dit.

Congo : une nouvelle structure pour défendre les droits des journalistes

Cette nouvelle structure syndicale va fédérer les différentes associations de presse pour mieux promouvoir la liberté des journalistes au Congo.

Une nouvelle structure syndicale de la presse a été créée. Le président du conseil d’administration de l’Union des professionnels de la presse du Congo (UPPC), Jean Charles Magnongui a indiqué le 2 septembre à Brazzaville que cette nouvelle structure syndicale va  fédérer les différentes associations de presse.

« Cette nouvelle plate-forme de défense des professionnels de la presse est une réponse des assises des états généraux de la presse congolaise tenues en octobre 2018. L’UPPC ne prendra pas la place des associations qui existent déjà. Elle va fédérer les actions des uns et des autres puis qu’elle se veut représentative des structures existantes », a précisé Jean Charles Magnongui.

Pour Sokhna Dia, responsable administratif et financier du bureau africain de la fédération internationale des journalistes, en séjour à Brazzaville, la mise en place d’une telle union participe à l’épanouissement de la presse congolaise.

« Je félicite le bureau qui vient d’être élu. Je constate qu’il est composé des personnes âgées et expérimentées, il y a aussi des femmes qui montrent là leur engagement à faire changer les choses. Ma seule inquiétude est l’absence des jeunes qui sont censés succéder à ces doyens », a fait savoir Sokhna Dia.

Les nouveaux membres de l’UPPC ont la mission de lancer d’ici là les activités de cette structure qui a également le défi de réussir là où toutes les autres associations de défense et de la promotion de la liberté de la presse ont échoué.

Lutte contre le paludisme : lancement d’une campagne de dénombrement des ménages

En prélude à la distribution des moustiquaires imprégnées aux congolais, une campagne de dénombrement a été lancée le 30 août dernier.

Le Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme va de nouveau financer la lutte contre le paludisme au Congo. Après une période de rupture de financements due au fait que le pays pouvait financer tout seul la lutte contre la maladie, l’organisation apportera son aide une fois de plus au Congo.

Rappelons que, le Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme avait arrêté d’aider le Congo, qui avait été classé, par la Banque mondiale, pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure c’est-à-dire capable de se prendre en charge. À cause de la crise économique qui persiste, le Congo a été reclassé à la tranche inférieure, donc à nouveau éligible aux financements du Fonds mondial.

« Ce n’est un secret pour personne, dit-il, que, pendant cinq ans, notre pays n’était plus éligible au Fonds mondial. Il a fallu conduire un plaidoyer de très haut niveau pour que le Fonds mondial revienne. Si nous réussissons cette campagne (de distribution de plus de 3 millions de moustiquaires), le partenariat avec le Fonds mondial va se poursuivre », a expliqué le docteur Jean-Mermoz Youndouka, coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLS).

Première cause du d’absentéisme

Le paludisme représente 42% du taux de mortalité hospitalière chez les enfants de moins de 5 ans. Cette maladie serait la première cause d’absentéisme à l’école et au travail.

Le Congo enregistre 9% de taux de pénétration d’internet (BM)

La Banque mondiale vient de publier un rapport sur le taux de connexion des pays d’Afrique. Des données qui reposent sur les statistiques de l’UIT, aux TIC et des enquêtes nationales réalisées auprès des ménages.

La BM évoque une moyenne de 22% d’internautes en Afrique subsaharienne, contre 55% en Afrique du Nord. Le Congo (9%) est classé parmi les pays les moins connectés d’Afrique.

Des données qui reposent sur les statistiques de l’UIT (Union internationale des communications), l’agence des Nations unies dédiée aux technologies de l’information et de la communication (TIC), ainsi que sur les enquêtes nationales réalisées auprès des ménages, dont la précision varie en fonction des pays.

Les 10 pays d’Afrique les plus connectés au 30 juin 2019, selon ce même classement, sont le Kenya (83%), le Liberia (80,9%), la Tanzanie (71,6%), les Seychelles (70%), la Tunisie (67%), le Mali (63,4%), Maurice (63,2%), le Cap-Vert (62,8%), le Maroc (61,8%) et le Nigeria (59,5%). Le Liberia doit cette étonnante performance à 4 millions de comptes Facebook pour une population totale de 4,9 millions de personnes.

Jeux africains Rabat 2019 : le Congo occupe la 23e place

Avec trois médailles dont une d’argent et deux de bronze, le Congo occupe actuellement le 23e rang au classement général des 12e Jeux africains dominé par le trio Egypte-Afrique du sud et Maroc.

Les Congolais pourraient profiter des derniers instants des Jeux africains pour soigner le nombre de leurs médailles pour ainsi améliorer leur classement. 6ème aux derniers jeux à Brazzaville, les Diables rouges ne rééditeront pas cet exploit. Mais à défaut d’intégrer le top dix, ils ont lutté pour ne pas rentrer bredouille à la maison.

Le 26 août, le karaté a donné au Congo sa première médaille d’argent au kumité par équipe dames, laquelle a perdu la finale devant celle du Maroc. Le 25 août, la même discipline avait augmenté le nombre de médailles de bronze à deux grâce à  Fatoumata Diabaté Pembé  dans la catégorie des moins de 50 kg. La Congolaise a battu la Kenyane Cathrine Mbithe NGea 6-2 lors des repêchages. Les hommes qui avaient brillé lors des derniers jeux n’ont cette fois pas été à la hauteur.  Rappelons que toute première médaille de la délégation congolaise a été obtenue par l’équipe masculine de  tennis de table, classée quatrième après avoir perdu la petite finale le 23 août. Dans cette discipline même les troisièmes et quatrièmes sont respectivement récompensés d’une médaille de bronze.  Les Diables rouges ont été éliminés en demi-finale par le Nigeria  trois sets à zéro puis ont perdu le match de classement contre la Tunisie deux sets à trois.

L’Egypte domine le classement général avec 119 médailles dont 37 en or, 53 en argent et 29 en bronze. L’Afrique du Sud occupe le deuxième rang avec 56 médailles dont 25 en or, 17 en argent et 14 en bronze.

Le Maroc complète le podium avec 68 médailles dont 22 en or, 19 en argent et 27 en bronze devant l’Algérie, le Nigeria, la Tunisie, Madagascar, Iles Maurice, la Côte d’Ivoire et le Kenya.

Le Congo se classe 23e devant le Mali, Lesotho, Ghana, l’Angola,  la République démocratique du Congo, le  Rwanda, Burkina Faso, Tchad, Bénin , Djibouti,  la Mozambique et la Zambie.

Congo : ouverture d’un séminaire sur la gestion des projets

Plus de cinquante membres des groupements associatifs bénéficient, depuis le 26 août, à Brazzaville, d’une série de formations sur l’ingénierie sociale et le management territorial.

La cession de renforcement des capacités des acteurs économiques locaux s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de développement urbain et de restructuration des quartiers précaires (Durquap). Cette phase concerne les acteurs du quartier Moukoundzi Ngouaka, dans l’arrondissement 1 Makélékélé, et Sukissa, dans l’arrondissement 5 Ouenzé.

D’après les initiateurs, cette activité vise à permettre aux bénéficiaires du Durquap de s’approprier les enjeux du développement local. Les participants seront emmenés à comprendre le processus engagé pour promouvoir des quartiers viables, salubres et économiquement forts.

Les échanges sous forme d’atelier sont animés par des experts internationaux. Les bénéficiaires sont membres des associations comme « La Colode », « La Caisse des femmes », etc.

Pour l’un des formateurs, Bah, la formation va aider les bénéficiaires à prendre en main le développement de leurs localités. « Nous voulons renforcer les capacités des différents acteurs, les rendre endogènes, pour qu’ils travaillent dans leurs bases et sensibilisent leur communauté.  Il y a tout un processus pour arriver à structurer les différents quartiers selon une territorialisation de politique », a indiqué ce formateur.

Lors de l’ouverture des travaux, le responsable de communication du Durquap, Dan Ibiassy, a rappelé l’importance de la formation et invité les participants à en tirer profit afin d’être dynamiques sur le terrain. La formation sera sanctionnée par la remise des certificats aux participants.

En rappel, le Durquap, lancé en avril 2017, est cofinancé par le gouvernement congolais et la Banque mondiale.

Classement BEPC session 2019 : la Cuvette arrive en tête avec 67,34 %

Au Congo, sur 97662 candidats ayant passé les épreuves du BEPC, 52005 ont été déclarés admis.

La cuvette réalise un pourcentage de 67,34 au Brevet d’étude du premier cycle (BEPC). Le département arrive en tête devant Brazzaville et Pointe-Noire, respectivement 8e et 10e au classement.

Rappelons qu’ils étaient 97662 candidats à avoir passé les épreuves du BEPC, 52005 ont été déclarés admis. Le taux de réussite cette année est de 53,25% contre 59,74% l’année dernière, soit une régression de 6,49%.

Les jurys justifient cette régression par l’usage des caméras de surveillance installées dans les salles de classe pour lutter contre la fraude.

Classement par départements

1- Cuvette-ouest : 67, 34 %

2- Lékoumou : 66, 90 %

3- Pool : 66,18%

4- Plateaux : 62,96%

5- Kouilou : 60, 89%

6- Bouenza : 56,75%

7- Niari : 54,24%

8- Brazzaville : 54,11%

9- Cuvette : 53,68%

10- Pointe-Noire 48%

11- Sangha : 47%

12- Likouala : 46,90%

Taekwondo police : le bureau national de l’ACTP a été mis en place

Les membres du bureau de l’Association congolaise de taekwondo police (ACTP) sont connus depuis le 17 août à Brazzaville, lors de l’assemblée générale constitutive de cette structure.

A la tête de cette structure, le général Paul Victor Moigny, commandant de la gendarmerie nationale. Me Morel Ntalani et Me Jean Claude Mokoki ont été respectivement choisis comme secrétaire général et trésorier. Conformément aux statuts de l’Association congolaise de taekwondo police, les autres membres du bureau seront proposés par les structures de la force publique, paramilitaire et civile affiliées à cette organisation apolitique.

Le nouveau président a invité tous les membres du bureau et tous les pratiquants de cet art martial à contribuer au rayonnement du taekwondo au sein de la force publique et les structures paramilitaires. « Je vous remercie pour la confiance faite à ma modeste personnalité ainsi qu’à tous les membres du bureau. J’invite chacun d’entre nous à se mettre au travail afin que le taekwondo gagne ses lettres de noblesse au sein de la force publique. Cela permettra au Congo de participer aux grands évènements internationaux de la discipline », a précisé Paul Victor Moigny.

Au nom du président de la Confédération africaine de taekwondo police zone 4, le premier vice-président de cette organisation sous-régionale, Clément Obouo,  qui a intronisé le bureau national, a rappelé que sa structure vise l’implantation, la vulgarisation, la formation et la pratique du taekwondo police au sein des forces de défense, de sécurité et paramilitaire. Il a également signifié que l’Afrique centrale est la zone pilote de la Confédération africaine de taekwondo police et le Congo est dignement représenté dans cette organisation.