Congo-Gestion forestière : 4 projets bénéficient de 3,6 millions d’euros

C’est un financement d’environ deux milliards FCFA octroyé par l’Union européenne pour les trois prochaines années.

 

Au total quatre projets locaux intervenant dans la gouvernance forestière, de la promotion des droits des communautés riveraines et autochtones ont bénéficié du financement d’environ deux milliards FCFA octroyé par l’Union européenne (UE) pour les trois prochaines années.

Les initiateurs des quatre projets sont des Organisations de la société civile (OSC) locales qui exercent dans les zones forestières auprès des communautés dépendantes des ressources naturelles. L’enveloppe annoncée s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la gouvernance forestière, financé au titre du 11e Fonds européen de développement(FED) signé en mars entre le gouvernement congolais et l’UE.

L’aire protégée de Messok Dja, situé dans le département de la Sangha, est l’un des quatre projets bénéficiaires de l’appui financier. Sous la supervision de l’ONG Nature+ en partenariat avec l’Association des communautés locales autochtones des zones forestières du Congo et le Cercle des droits de l’homme et du développement, le projet va inclure de nouvelle pratique impliquant les communautés locales et autochtones. Il est financé à hauteur de 138,9 millions FCFA et couvre les districts de Souanké, Sembé et Ngbala.

Un autre projet intitulé « appui au secteur privé en République du Congo » est une initiative qui intègre la dimension genre dans la mise en œuvre de la certification forestière et la légalité du bois, à travers l’Accord de partenariat volontaire. Les deux derniers projets cités portent sur l’Observation indépendante de la gouvernance forestière dans le pays.

L’aide des partenaires a, en effet, permis de rapprocher les pouvoirs publics, les OSC et le secteur privé dans le contrôle des activités forestières au Congo. « L’observation indépendante des forêts sera encore plus forte, plus professionnelle grâce au développement de systèmes d’approches de méthodologies et d’outils innovants, avec l’espoir à terme qu’ils obtiennent la certification ISO 9001 : 2015, norme internationale certifiant les systèmes de management de la qualité », a signifié Aimé Blaise Nitoumbi, le directeur général du partenariat au développement.

Il faut souligner que la protection de l’environnement constitue l’un des principaux axes d’intervention de l’UE au Congo, grâce à son pacte vert mis en place par la commission européenne. Une autre rencontre est prévue pour le 17 juin prochain consacrée toujours aux projets portés par la société civile et financés par l’UE.

Gestion forestière: vers l’adoption d’un nouveau code

Ce projet de loi est sur la table des discussions de la septième session qui s’est ouverte le mardi 15 octobre 2019 à Brazzaville.

Le nouveau code forestier est l’un des projets de loi qui ont été ajourné lors de la dernière session du parlement d’août dernier. Ce projet de loi portant nouveau code forestier, en remplacement de l’ancien qui date de 2000, sera sans nul doute adopté au cours de la septième session qui s’est ouverte le 15 octobre, à Brazzaville.

Une fois adopté, il aura pour objectif non seulement d’instituer un cadre juridique approprié pour assurer la gestion durable des forêts sur la base d’un aménagement rationnel des ressources mais surtout de définir le domaine forestier national, déterminer les critères ainsi que les normes d’organisation et de gestion concertée et participative.

L’ONG dénommée Client Earth a soulevé certaines questions autour du processus des réformes juridiques et plus précisément sur deux chapitres clés du projet du nouveau code forestier, à savoir le déboisement et la foresterie communautaire.

A cet effet, des amendements spécifiques proposés par la société civile et destinés à renforcer le cadre juridique autour du déboisement ont été débattus.