Ouverture du procès de Jean Martin Mbemba ce mercredi 23 mai

Absent du Congo Brazzaville depuis quelque temps,  Jean Martin Mbemba sera tout de même jugé par contumace. Son procès s’ouvre ce Mercredi 23 mai.

Après le feuilleton judiciaire de l’affaire Norbert Dabira, s’ouvre ce mercredi à Brazzaville le procès de Jean Martin Mbemba. L’avocat en exil en France, sera jugé par contumace pour des soupçons de « tentative de déstabilisation des institutions congolaises » qui pèsent sur lui.

Ce procès fait suite à l’enquête ouverte pour possession d’armes et munitions de guerre par la direction générale de la surveillance du territoire contre l’ancien ministre. Six autres personnes, actuellement en détention à Brazzaville, devront répondre des mêmes chefs d’accusation, dont le colonel Jean-Claude Mbango qui était directeur de la police dans le département du Pool à l’époque.

A en croire la défense, il s’agit d’un procès politique ! Maître Philippe Missamou, un des avocat de Jean Martin Mbemba déplore par exemple que les armes en question n’aient jamais été placées sous scellés. « C’est une parodie de justice comme, d’ailleurs, Monsieur Sassou en a l’habitude. Voilà, il a décidé aujourd’hui de régler des comptes à un certain nombre de personnes qu’il considère comme…  un obstacle, certainement, à son règne. A la vérité, je n’attends rien de ce procès. Parce que, on peut attendre quelque chose d’un procès, lorsqu’on estime que de ce procès sortira, au fond, la vérité. Or, ce dossier ou le dossier de l’accusation, n’est que pur mensonge. Et donc, la sentence qui sera rendue est aussi mensonge. Voilà. Donc, je n’attends rien de ce procès ». A déclaré l’avocat au micro de RFI

Pour rappel, Jean-Martin Mbemba est un ancien ministre de la Justice, ancien Garde des Sceaux et ex-président de la Commission nationale des droits de l’homme.

Protestation des employés de DMC-Iron EXXARO contre le licenciement de leurs collègues

Ils ont fait entendre leurs voix ce mercredi 16 mai devant les locaux de DMC-Iron EXXARO suite au licenciement de leurs collègues. Une autre manifestation grandeur nature prévu ce vendredi.

Les salariés de DMC-Iron EXXARO sont décidés à soutenir leurs 3 collègues licencier par la direction générale de l’entreprise pour des faits encore flous. Ils ont montré leur mécontentement en manifestant ce mercredi devant leur structure à Mayoko dans le Niari (sud). Ils ont d’ailleurs prévu de remettre ça ce vendredi.

A en croire les grévistes, il a été reproché aux salariés licenciés d’avoir insulté les responsables de la société mais en réalité, selon eux, ils ont payé de « mauvaises relations » dans l’entreprise et leur engagement syndical. Il s’agit notamment de Sylvain Nzoumou, Tite Brangon Surdira Bouzonga et Grace Nzinou. « Tous des responsables de familles ! » précise une source.

Les employés qui manifestent précisent que la note qui renvoie leurs collègues ne mentionne exactement pas ce qui est reproché aux désormais anciens agents de la société minière. Pour l’instant, la direction générale reste sourd face à la manifestation. Les négociations ont accouché d’une souris…

 

Le ministère de la Santé lance un audit sur son patrimoine

Conduit par le cabinet Exco-Cacoges, l’audit a commencé la semaine dernière à Brazzaville, sous la supervision du directeur de cabinet du ministère de la santé.

C’est le résultat de l’une des nombreuses reformes engagées par le ministre de la santé adoptées lors des assises nationales de la santé d’Ewo, en 2016. Un audit sur le patrimoine du ministère a été lancé afin d’améliorer la gouvernance en tant que pilier du renforcement du système de santé. L’opération est exécutée par le cabinet Exco-Cacoges.

 Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de tutelle justifie le choix porté sur le cabinet : « Exco-Cacoges se distingue par la perspicacité et la célérité de ses interventions. Voici l’étendue des services attendus de la mission d’inventaires physiques des immobilisations du ministère de la Santé et de la population »

Dans la même lancée, il a été réalisé des missions d’audit financier et de pratique de certaines institutions telles que le Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B), le Laboratoire national de santé publique, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) et le Conseil national de lutte contre le sida.

Comme consigne de la haute hiérarchie, il a été demandé à tous les directeurs et chefs de service concernés par cette mission de se rendre disponibles, de transmettre et de communiquer tous les documents et informations jugées nécessaires à l’exécution de cette mission au cabinet en charge de l’audit.

La Fondation Let’s do it lance l’opération ramassage des ordures

L’opération qui a débuté le 17 mai au siège de la fondation s’étend jusqu’à la mairie de Poto-Poto, le troisième arrondissement de Brazzaville.

C’est le long de l’avenue de la Paix que la Fondation Let’s do it a choisie pour lancer son activité qu’elle a baptisé opération de ramassage des ordures. Les membres de la fondation ont retroussé les manches avant de vaillamment  balayer les espaces encombrés. Ils ont surtout ramassé les déchets abandonnés le long de l’avenue en vue de préserver l’environnement de toute pollution.

A en croire Styve Laurent Deamba Assendo président de cette nouvelle association qui s’est implantée au Congo, cette avenue a été choisie pour les raisons de proximité avec le siège de leur association basé à Moungali, dans le quatrième arrondissement.

Il explique la raison de son engagement : « L’appel a été lancé aux jeunes via internet sur les réseaux sociaux. Leur engouement m’a rassuré qu’il existe encore à Brazzaville des jeunes qui acceptent de faire le bénévolat pour leur paysIls ont assaini l’espace pour garantir et maintenir un environnement propice à l’épanouissement de la communauté ».

Aussi, il a attiré l’attention des jeunes congolais qui se livrent à la facilité,  à la dépravation des mœurs qui n’honorent pas la culture africaine en général. « Nous avons besoin de jeunes au sein de l’association pour préserver l’écosystème de toute pollution dans l’intérêt de la communauté. L’action   accomplie ce jour est une activité communautaire, elle n’est au bénéfice de personne » précise t-il.

Précisons que  Let’s do it est une fondation internationale, le siège est basé en Estonie en Europe.

Les cheminots de Dolisie menacent d’entrer en grève !

L’annonce a été faite cette semaine dans un tract publié par le collectif des travailleurs du Chemin de Fer Congo Océan (CFCO).

Ce n’est plus une simple rumeur comme on pouvait l’entendre ces derniers jours dans la ville de Dolisie, la capitale départementale du Niari (sud). Le collectif des travailleurs du chemin de fer du Congo (CFCO) menacent désormais  formellement d’entrer en gréve dans les prochains jours.

Les cheminots ont fait entendre leurs revendications via un tract qu’ils ont publié à l’attention des autorités. A en décrypter le message véhiculé dans le tract, les cheminots de la ville préfecture du Niari réclament entre autres, le paiement du demi-mois de salaire de Janvier 2018 et la démission totale des administrateurs.

Ils précisent surtout qu’en cas de refus de la direction de répondre positivement à leurs revendications, ils entreront en gréve dès la semaine prochaine !

Nianga Mbouala Ngatsé et Norbert Dabira se donnent coup pour coup devant la cour

Le procès du général Norbert Dabira est entré ce 17 mai dans sa troisième phase. Une journée particulièrement marquée par la déposition d’un autre général, Nianga Mbouala Ngatsé, cité en qualité du témoin dans l’affaire. Les deux anciens haut gradés de l’armée congolaise se sont donnés coup pour coup devant les juges.

Comme pourtant prévu ce 17 mai, les scellés n’ont pas pu être ouvert lors du procès de Norbet Dabira accusé d’atteinte à l’intégrité physique du président. Il faut dire que le temps est vite passé pendant l’audience à cause de la déposition d’un témoin capital, le général Nianga Mbouala Ngatsé.

L’ancien commandant de la Garde républicaine (GR) a ouvertement chargé le général Norbert Dabira à qui il a attribué de graves déclarations faites en octobre 2017. « Le président ne s’occupe plus de nous. Nous avons beaucoup souffert dans ce pays. Il donne de l’argent seulement à ses enfants et à ses parents. Il nous faut faire quelque chose : abattre son avion. »

Des accusations qu’a immédiatement réfuté l’ancien inspecteur des armées : « c’est Nianga Mbouala Ngatsé qui cogitait de déposer le président Denis Sassou Nguesso dans sa ville natale d’Oyo. Je l’ai dissuadé en lui disant que l’homme ne se laissera jamais faire. »

A en croire le général Norbert Dabira, il n’a jamais voulu que son collègue Nianga Mbouala Ngatsé dépose le président Denis Sassou Nguesso de peur d’une guerre civile dans le pays. Il dit avoir insisté pour l’en dissuader. Agacé de poser des questions sans obtenir des réponses souhaitées auprès du témoin, un avocat de la défense a simplement conclu : « des deux généraux, personne ne dit la vérité. »

La journée de vendredi s’annonce déterminante avec la suite de la confrontation, tout comme les plaidoiries et les réquisitions.

 

 

 

 

 

Les écrivains congolais en route pour la 9e édition de la Foire transfrontalière de la Cémac

L’événement qui est devenu une tradition annuelle, se tiendra du 27 juin au 7 juillet dans la bourgade de Kyé-Ossi, située à la frontière entre le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale.

«Développement durable, intégration régionale, paix et sécurité : enjeux et défis de la libre circulation en zone Cemac », c’est le thème de la 9e édition. Cet événement regroupant les acteurs de développement de tous les pays d’Afrique centrale et d’ailleurs est organisé par par le Réseau des femmes actives de la Cémac (Refac).

La FOTRAC est ouvert aux opérateurs économiques (en particulier les femmes) et aux acteurs au développement (administrations, chambres consulaires, organisations internationales, chancelleries, instituts de recherche…) de tous secteurs d’activités et de tous les pays de la zone Cémac pour l’intégration socio-économique et le développement du continent africain.

Parmi les activités du FOTRAC, on note la visite des villes frontalières, l’ élection Miss intégration Cémac, animations culturelles et artistiques, exposés, sensibilisations, ateliers de formation et autres. Au programme, figure aussi la rencontre des écrivains du Congo (précisément de sa capitale économique Pointe-Noire) avec ceux du Cameroun. Il faut noter que la délégation congolaise attendue à l’événement sera conduite par la direction départementale du livre et de la lecture publique de la ville de Pointe-Noire.

Norbert Dabira charge lourdement le général Nianga Ngatsé-Mbouala

Accusé d’atteinte à la sécurité de l’Etat, l’ancien inspecteur général des forces armées congolaises (FAC) et de la gendarmerie nationale s’est déchargé sur le général Nianga Ngatsé-Mbouala ce 16 mai devant la cour.

La cour criminelle est entré dans les débats de fond ce 16 mai lors de la troisième journée du procès de l’ancien bras droit de Denis Sassou-Nguesso. Lors de cette comparution, le principal accusé a déchargé tous les griefs qui pèsent sur lui, sur l’ancien commandant de la Garde républicaine (GR), le général Nianga Ngatsé-Mbouala.

« Quand la veuve Thystère Tchicaya m’a fait la révélation selon laquelle le général Nianga Ngatsé-Mbouala avait l’intention de déposer le président de la République, je me suis rendu à son bureau et il m’a proposé d’aller chez lui à la maison. Lorsque je suis allé chez lui, je lui ai dit que si vous avez l’intention de déposer le président de la République, je connais mon grand-frère, il ne se laisserait pas faire car il n’accepte pas l’humiliation, il préfère mourir » a déclaré le général Norbert Dabira devant la Cour.

A l’en croire, cette femme lui avait dit que le général Nianga Ngatsé-Mbouala lui aurait confié ses intentions de déposer le président de la République pour l’envoyer à la retraite.  Pour lui, ce qui l’emmène au tribunal, c’est cette phrase : « A moins que vous touchez à son intégrité physique, sinon il ne peut pas accepter qu’on le mette de côté, sauf s’il choisit lui-même son successeur  » », a poursuivi Dabira, indiquant que si son interlocuteur n’était pas dans cet esprit, il l’aurait arrêté.

Selon l’ancien proche de Denis Sassou Nguesso, l’idée du tireur d’élite est partie du général Nianga Ngatsé-Mbouala. Il avoue avoir conseillé à son collègue de la garde républicaine d’abandonner cette démarche. « Je lui ai demandé de calmer ses ardeurs. Il pensait que j’étais venu le sonder puisqu’il y a des clans autour du président de la République. C’est à ce moment qu’il a dû informer le chef de l’Etat, parce qu’il a compris que j’étais venu l’espionner car faisant partie d’un autre clan », a laissé entendre le général Dabira devant la Cour.

Ce jeudi, la cour va ouvrir les scellés et fait entendre le général Nianga Ngatsé-Mbouala, principal témoin.

Affaire Mokoko, le ministre de la justice congolaise tacle Gilbert Tony Moudilou

Dans un communiqué publié ce 16 mai, le ministre Ange Aimé Bininga a qualifié les dernières déclarations de Gilbert Tony Moudilou concernant le procès de Mokoko de mensongères.

C’est un démenti formel que vient d’apporter Ange Aimé Bininga à l’endroit des propos tenus par Gilbert Tony Moudilou après la condamnation de Mokoko. L’opposant en exil avait affirmé la semaine dernière avoir été contacté par le ministre ministre de la justice pour participer à la machination visant à témoigner contre Mokoko. « J’ai compris qu’il voulait me faire jouer un rôle négatif, c’est à dire aller incriminer le général Mokoko. C’est ce qui s’est fait là il y a quelques jours ils m’ont envoyé un billet pour me dire, bon venez, on a besoin de vous à Brazzaville. Je ne savais même pas ce que je pouvais aller faire là-bas, mais finalement j’ai compris qu’il fallait aller enfoncer Mokoko.

Une accusation qu’a tenu à réfuter le ministre dans son communiqué : « Afin de rétablir les faits, le ministre de la justice et des droits humains rappelle que lors de l’instruction de l’affaire Jean Michel Mokoko et autres, Monsieur Gilbert Moudilou s’était volontairement constitué témoin. A l’issue de son audition et compte tenu de ses déclarations telles que consignées dans les procès verbaux librement signés par lui-même. Ainsi que sa confrontation avec le général Jean Michel Mokoko, le doyen des juges d’instruction avait constaté l’existence des preuves concordantes et des charges suffisantes pour l’inculper. »

Ange Aimé Bininga nie catégoriquement ne jamais avoir contacté Moudilou comme l’affirme celui-ci : « dans ces déclarations mensongères, Tony Moudilou prétend avoir été contacté le 8 mai par le ministre en charge de la justice pour venir témoigner contre le général Mokoko, alors qu’a cette date, les débats sur son implication sous-tendue par les vidéos de 2007 étaient clos. Ces allégations sont d’autant plus grotesques que la cour disposait d’ores et déjà dans le dossier de la procédure, de tous les éléments établissant sa culpabilité. » Précise le communiqué qui conclut en rappellent que Tony Moudilou a été condamné à 20 ans de prison.

 

 

 

Procès de Norbert Dabira, ouverture des scellés ce jeudi 17 mai

La quatrième journée du procès du général Norbert Dabira devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Brazzaville se poursuit ce 17 mai. Au menu principal, l’ouverture des scellés.

Le général Dabira passe une nouvelle fois devant les juges, l’ancien bras droit de Sassou Nguesso est accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Mercredi 16 mai, l’ancien proche parmi les proches du président a passé quatre heures devant la barre à répondre aux questions de la cour, du ministère public et de la partie civile.

Pour la défense du général déchu, son avocat, Me Andrée Brigite Nzingoula a exigé l’ouverture des scellés, notamment l’audition des enregistrements téléphoniques considérés comme pièce maîtresse de la procédure. « La pièce maîtresse de la procédure, nous continuons à le dire, c’est la bande des écoutes téléphoniques interceptées par la Direction générale de surveillance du territoire. Ça va nous permettre d’abord de comprendre pourquoi les gens doivent être écoutés à leur insu ; ce qui est une violation de quelques droits que nous connaissons tous ; puis savoir qu’est-ce qui a été réellement dit. » A-t-elle déclaré.

La partie civile a réaffirmeé son envie d’écouter le général Nianga Ngatsé Mbouala, ancien commandant de la Garde républicaine, le témoin clé cité dans cette affaire. Ce jeudi 17 mai, la cour a promis non seulement d’ouvrir les scellés, mais aussi d’écouter ce témoin. C’est donc un tournant décisif pour la suite du procès.

Un nouveau sélectionneur par intérim pour les Diables Rouges du Congo

Barthélémy Ngatsono vient de prendre les commandes de l’équipe nationale du Congo Brazzaville. La note portant sa nomination par intérim a été signée ce 14 mai par le président de la Fédération congolaise de football.

Une fois de plus, la fédération congolaise de football vient de porter Barthélémy Ngatsono au poste de sélectionneur par intérim des Diables Rouges. la note de service n°257/FCF/PR/18 annonçant sa  nomination a été signée le 14 mai par le président de la FCF Jean Michel Mbono.

Un choix presque logique au vu de l’expérience qu’il a glanée pendant de nombreuses années. Déjà en 2016, après le départ du sélectionneur Pierre Lechantre, le technicien congolais avait pris les rênes sur le banc de touche avant de laisser la place plus tard à Sébastien Migné, en mars 2017. C’est donc un entraîneur qui connaît bien la maison…

Avec les A’, le sélectionneur Barthélémy Ngatsono a atteint les quarts de finale du Championnat d’Afrique des nations Maroc 2018.  Sous sa direction, en quatre matchs lors de cette compétition, l’équipe a enregistré deux victoires, un nul et une défaite, notamment celle qui a occasionné l’élimination du Congo aux tirs au but face à la Libye.

Le prochain objectif imminent pour les Diables rouges est la qualification pour la CAN 2019 au Cameroun. Si un nouveau sélectionneur n’est pas nommé avant septembre, Barthélémy Ngatsono pourrait bien conduire l’équipe sur cette voie qui s’annonce difficile.

Congo : la chasse à l’or fait rage à Mayoko

La ville de Mayoko est particulièrement agitée ces dernières semaines.  De l’or y serait apparu entraînant une chasse ouverte au métal jaune.

Ce 15 mai, une folle rumeur selon laquelle de l’or serait apparu à Mayoko a poussé les populations à se lancer dans la chasse du précieux métal jaune. Il faut dire qu’un jeune homme a découvert une roche argileuse qui contiendrait de l’or à proximité de la rivière « Lipia ».

Dés mardi, de nombreux autres jeunes se sont déportés sur le site situé non loin de la ville. Des orpailleurs venus de tous les quatre coins de la ville et ses environs ont pris d’assaut les lieux afin d’occuper des positions stratégiques pour l’exploitation. Élèves, jeunes, femmes, tous y étaient…

«Dieu a fait des miracles, les populations de Mayoko ramassent l’or dans les rues » témoigne un  chercheur d’or. En quelques heures, on a pu constater une centaines de trous creusés à des profondeurs diverses sur la chaussé et même derrière les domiciles familiaux.

Bien que l’activité semble passionner les habitants de la ville, il convient toutefois de souligner qu’au regard des textes en vigueur au Congo, l’orpaillage en zone urbaine est formellement interdit ! Il y a un risque au niveau de la santé et la préservation de l’environnement.

Le premier train minéralier de EXXARO circule à Mayoko

Le train a quitté la ville de Mayoko ce mardi matin à destination de la capitale économique du Congo Brazzaville.

La ligne du chemin de fer Mayoko-Pointe-Noire en passant par Dolisie est désormais fonctionnelle grâce au  train minéralier que vient de lancer EXXARO. Le train de 20 wagons à effectué son premier voyage ce 15 mai de Mayoko dans le département du Niari (sud) à destination du port de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo.

Il faut dire que la société sud-Africaine a relancé cette année son exploitation du gisement de fer de Mayoko acquis en 2012 au Congo pour environ 350 millions de dollars ! Si on s’en tient aux premiers indicateurs des analystes, le projet est très prometteur. On attend notamment une production de 5 millions de tonnes par an.

 

Ce que le général Norbert Dabira a dit à la barre lors de sa première audience !

Le procès du général Norbert Dabira s’est effectivement ouvert ce 15 mai à Brazzaville. Accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, il a plaidé non coupable !

Il a dû attendre plus d’une heure avant d’être appelé à la barre, Nobert Dabira habillé d’une chemise bleu clair manches courtes est apparu détendu. Accusé par la cour d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, le général a sans hésiter plaidé non coupable. Comme ceux du général Mokoko, ses avocats ont souligné le fait qu’il bénéficie d’une immunité juridictionnelle tirée d’un décret de 2001 qui l’a élevé au rang de dignitaire de la République.

Pour sa défense, Norbert Dabira a affirmé être à la barre à cause d’un mensonge. Ses 4 avocats ont par la suite exigé que les scellés du dossier soient présentés. Demarche qu’a rejeté le ministère et public et la cour qui ont qualifié cette demande de précoce.

A en croire l’acte de saisine de la cour criminelle lu par le greffier audiencier, l’ancien inspecteur des Forces armées congolaises aurait monté un complot selon un plan qui consistait à recruter au moins deux tireurs d’élite afin d’abattre l’avion du président Denis Sassou Nguesso au décollage ou à l’atterrissage. D’ou le motif l’accusation d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

Pour rappel, ces faits dont-il est accusé remontent à 2017. Les services de renseignements martèlent avoir intercepté  les conversations téléphoniques entre le général Dabira et son collègue le général Nianga Ngatsé Mbouala, jadis commandant de la garde républicaine cité dans cette affaire en qualité de témoin.

Face au refus du général Norbira de reconnaître ces faits,  Me Emmanuel Oko avocat de la partie civile s’est dit ne pas être surpris par cette attitude. « Dans les procès, aucun accusé ou prévenu n’est jamais venu dire qu’il reconnaît les faits. On s’y attend, on n’est pas surpris. Mais, il faut aussi se méfier de cette période : il s’agit de la période où l’accusé travaille ses aspects et ses réflexions pour ne pas paraître comme quelqu’un que l’on pourrait diaboliser »  a t-il affirmé. Ce mercredi, les juges entreront dans le fond du dossier.

 

Un atelier de formation sur le blanchiment d’argent à Brazzaville

Cet atelier destiné au lancement de l’évaluation nationale de risques de blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme se tiendra du 16 au 18 mai à Brazzaville.

L’Agence nationale d’investigations financières organisera du 16 au 18 mai à Brazzaville un séminaire sur le blanchiment d’argent. Cette session de formation particulière sera patronnée par le ministre des Finances et du budget, Calixte Nganongo. Elle recevra l’appui technique de la Banque mondiale.

Y seront présents, les responsables du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale et ceux venus du Cameroun.  Aussi, pendant 3 jours, les responsables issus de différents départements ministériels, des banques, des Casinos, des établissements de micro-finance, de la police, de la gendarmerie, du Conseil national de sécurité ainsi que des offices notariaux du Congo participeront à cet atelier .

L’objectif final est de préparer une riposte adéquate et efficace, capable de réduire ou plutôt de juguler le phénomène au Congo Brazzaville.

 

 

Le coup de gueule de L’ARD contre la condamnation de Jean Michel Mokoko !

Les partis membres de la plate-forme politique ARD réunis en session ordinaire ont fermement condamné la peine de vingt ans de prison infligée à Jean-Marie Michel Mokoko.

Les partis membres de l’ARD étaient réunis en leur 12e session ordinaire ce 14 mai 2018 pour évaluer la situation que traverse le Congo Brazzaville. La plate-forme a formellement apporté son soutien à l’ex chef d’Etat major Jean Michel Mokoko condamné  pour atteinte à la sûreté de l’Etat.

A en croire le communiqué sanctionnant cette assise, les membres de l’ARD « fustigent avec la dernière énergie, la condamnation à vingt ans de prison du général Jean-Marie Michel Mokoko ». Pour eux, la sentence a été rendue de manière injuste. Ils ont estimé que le verdict, est le résultat de la  »crise politique » qui gangrène le pays depuis bien des années.

Comme résolution, les partis membres de l’ARD ont surtout réitéré la nécessité de convoquer, en urgence, un dialogue national qui permettra au pays de prendre un nouvel élan. « Faisant la politique de l’autruche, le pouvoir a toujours clamé de façon péremptoire qu’il n’y a pas de crise au Congo et le pays se portait bien et même très bien. Malheureusement, les faits sont têtus. Aujourd’hui, il est établi de façon irréfutable que le Congo Brazzaville traverse une crise économique, financière, sociale, politique et sécuritaire gravissime, il est dans un état comateux », ont-ils conclu.

Christel Sassou Nguesso présente sa vision pour le Congo ce 19 mai à Pointe-Noire

Après Brazzaville, c’est au tour de la ville de Pointe Noire d’accueillir Denis Christel Sassou Nguesso. Le président de la Fondation perspectives d’avenir (FPA) dévoilera ce samedi dans la ville océane sa vision pour le Congo.

Denis Christel Sassou Nguesso organise ce 19 mai à Pointe Noire, une conférence participative sur « Le Congo que nous voulons : regards sur Pointe-Noire.» Une façon pour lui de donner aux populations de Pointe Noire sa vision pour le Congo.

Au menu des thèmes qui seront abordés par les panélistes : «Politique de la ville et ses enjeux », «Education, diversification économique, entrepreneuriat et emploi des jeunes ». Comme panélistes, on annonce les personnalités telles que Julien Mikala, Adélaïde Moungani, Louis Bakabadio, Sylvestre Didier Mavouenzela, Francis Carderelle et Denis Christel Sassou Nguesso.

«Ce que je crois », la vision de Christel Sassou Nguesso consigné dans un livre est est subdivisé en six parties. Il s’agit notamment de Ce que je crois, du droit à l’éducation et à la formation, du droit à la santé, du droit au mieux vivre : un défi de développement agricole, de la citoyenneté et de la solidarité, des perspectives d’avenir, un dessein partagé.

Plusieurs congolais voient en ce projet de Christel Sassou un positionnement en vue de briguer la magistrature suprême du Congo. Une hypothèse que le président de la Fondation perspectives d’avenir (FPA) n’a pas confirmée.Toutefois, il a rappelé avoir tout de même le droit comme tout Congolais remplissant les conditions de se présenter un jour à la présidentielle de son pays.

Libération de 17 membres du mouvement citoyen le Ras-le-bol

Ils ont été libérés ce lundi 15 mai à pointe Noire après de nombreux appels de la société civile et de l’observatoire congolais des droits de l’homme.

L’information a été confirmée par l’observatoire congolais des droits de l’homme, 17 membres du mouvement Ras-le-bol ont été libéré ce 14 mai au Congo. Cependant, 5 autres membres sont toujours en détention, L’OCDH précise d’ailleurs qu’ils seront présentés devant le procureur de la République à Pointe-Noire.

Il faut dire que de nombreux appels de la société civile et de L’OCDH appelaient sans délai à la libération de ces jeunes qui selon eux n’ont fait que jouir de leurs « droit à l’expression » garantie par la constitution. Le gouvernement congolais a finalement lâché.

Pour rappel, vingt-deux membres avaient été arrêté le 7 mai dernier alors qu’ils déposaient au parquet de Pointe-Noire une requête dans laquelle ils demandaient l’arrêt du procès de Jean Marie Michel Mokoko et la libération immédiate des autres détenus politiques. Ils auront finalement passé une semaine de détention dans les locaux de la DGST à Pointe-Noire.

Procès de Mokoko, Tony Moudilou fait des révélations sur la machination du gouvernement congolais

Condamné au même titre que le général Mokoko à 20 ans de prison par contumace, Gilbert Tony Moudilou qui n’a pas assisté au procès donne enfin sa part de vérité. Il révèle la machination du gouvernement congolais contre l’ex chef d’Etat Major.

C’était l’une des pièces maîtresses du procès du général Mokoko qui vient d’être condamné à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Gilbert Tony Moudilou co-accusé, lui aussi condamné à la même peine n’avait pas fait le déplacement depuis paris pour le tribunal à Brazzaville.

Au micro de RFI, l’opposant en exil dénonce la machination dans laquelle le régime aurait cherché à lui faire jouer un rôle de témoin à charge contre le général Mokoko.  «  A vrai dire, cette atteinte à la sécurité de l’Etat où on a parlé des armes, ces gens je ne les ai jamais vu à Paris venu fouiller chez moi et trouver les armes. Donc je ne sais pas à quel moment j’ai porté atteinte à la sécurité de l’Etat ! »

Moudilou poursuit : « J’ai compris qu’il voulait me faire jouer un rôle négatif, c’est à dire aller incriminer le général Mokoko. C’est ce qui s’est fait là il y a quelques jours ils m’ont envoyé un billet pour me dire, bon venez, on a besoin de vous à Brazzaville. Je ne savais même pas ce que je pouvais aller faire là-bas, mais finalement j’ai compris qu’il fallait aller enfoncer Mokoko. On m’a proposé d’aller la-bas en tant que témoin, le ministre qui m’a appelé mardi me dit il faut venir c’est très important. Si vous ne venez pas on risque de vous condamner par contumace. Cependant, si vous venez, on va étudier la question et ne pas vous condamner. Ça c’est le ministre qui m’a appelé le mardi 8 mai à 8h 04 min. Il m’a demandé d’être là, je ne suis pas parti. »

 

 

 

La ville d’Owando frappée par une grosse tempête, beaucoup de dégâts !

L’ampleur des dégâts est tel que le chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso s’est rendu sur place pour rencontrer les victimes.

C’est la télévision publique congolaise qui a révélé l’information, la ville d’Owando a été frappée par une grosse tempête comme on en avait jamais vu. Si on s’en tient à la dépêche de Télé Congo, les dégâts sont considérables sur le plan des infrastructures publiques et surtout dans les foyers d’habitations.

Denis Sassou Nguesso s’est rendu sur place en compagnie de Clément Mouamba le premier ministre. Les deux personnalités principales du gouvernement sont allés toucher du bout des doigts les ravages et consoler les nombreux sinistrés avec un appui. Pour l’instant, aucun chiffre en terme de statistiques concernant les dégâts n’a été avancé par les pouvoirs publique.

La réponse musclée du ministre congolais de la communication contre les évêques

Pour le porte-parole du gouvernement, l’Eglise sort de son rôle en envoyant un message qu’il qualifie de « politique ».

C’est sur les antennes de RFI que Thierry Moungalla, ministre congolais de la communication a choisi de répondre à la déclaration des 11 évêques congolais. «Je ne sais pas en quoi l’adoption d’une nouvelle Constitution par le peuple le 25 octobre 2015 a un rapport avec la crise socio-économique que nous vivons. Je voudrais qu’on fasse le lien. Est-ce qu’avec l’ancienne Constitution, celle de 2002, on aurait pu enrayer la chute brutale des prix du baril de pétrole? Je m’interroge sur la cohérence des évêques à ce sujet.»

« Deuxièmement, je ne vois pas en quoi, l’organisation d’un dialogue politique alors que les institutions fonctionnent normalement, que le gouvernement est à la tâche, que le président de la République préside, je ne vois pas l’objet contenu et les finalités d’un éventuel dialogue qui serait organisé pour régler une situation qui n’est pas une situation d’ordre politique, mais une situation d’ordre socio-économique.»

Pour le porte parole du gouvernement, l’église catholique est hors sujet. « je considère que l’Eglise catholique, comme l’ensemble des cultes dans notre pays, devraient plutôt faire que ce mauvais moment, douloureux pour la population, puisse passer avec le moins de dégâts sociaux possibles. Et je crois qu’elle sort de son rôle quand elle décide de se substituer à l’opposition pour envoyer un message politicien à l’opinion nationale et internationale » A t-il martelé.

La société civile sénégalaise va porter plainte contre le gouvernement congolais !

Le représentant de la société civile sénégalaise a annoncé dans une déclaration qu’il va porter plainte au gouvernement congolais pour non-assistance de personnes en danger.

La mort de Mansour Nalla Bâ, ce sénégalais originaire de Ourossogui assassiné au Congo Brazzaville dans les conditions atroces n’arrête pas de faire parler. Maître Moussa Bokar Tchiam, le représentant de la société civile sénégalaise a poussé son ras-le-bol et promet des poursuites contre le gouvernement congolais.

« Trop, c’est trop. Nous sommes vraiment révoltés. Il est vraiment temps que nos autorités prennent les dispositions nécessaires pour que les Sénégalais qui se trouvent à l’étranger soient protégés » a-t’il dans un premier temps balancé avant de prendre en charge le gouvernement congolais qu’il annonce vouloir poursuivre.

« C’est la goutte d’eau qui a débordé le vase ! Nous allons porter plainte à l’Etat congolaise ! En tant que partie civile, nous allons porter plainte pour non-assistance de personnes en danger. C’est inadmissible, intolérables que nos ressortissants soient traités ainsi au Congo Brazzaville, chaque mois un meurtre ! » A menacé celui qui est par ailleurs maire de Ourossogui.

Il conclut : « Il appartient au gouvernement congolais, de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité et la sauvegarde des biens et des personnes étrangères sur leurs territoires. » Pour rappel, Mansour Nalla Bâ, le sénegalais assassiné travaillait dans une boulangerie au Congo avant sa mort. Il avait 36 ans et était marié.

La nouvelle stratégie des avocats de Mokoko pour annuler le verdict des juges

Dans une interview accordée à RFI, les avocats du général à la retraite ont dévoilé la prochaine étape de leur stratégie pour annuler la condamnation de 20 ans de prison prononcée par la cour criminelle.

Condamné à 20 ans de prison par la cour criminelle, Mokoko a choisi de ne pas renoncer à se battre face à ce qu’il a qualifié de « parodie de justice ». Ces avocats ont dévoilé au micro de RFI la nouvelle étape de leur stratégie pour annuler la lourde sentence des juges.

Les avocats de l’ex chef d’Etat major annoncent un pouvoir en cassation.  » Nous estimons que cette décision est illégale, il reviendra désormais à la cour suprême de sanctionner cette illégalité par l’annulation pure et simple de cet arrêt rendu par la criminelle. »

L’objectif de cette nouvelle  étape est de porter l’affaire au niveau de la communauté internationale. «  Nous allons épuiser toutes les voies de recours interne pour nous permettre de poursuivre cette procédure devant les instances internationales. Nous avons saisi le groupe de travail des nations unies pour la détention arbitraire et la commission africaine des droits de l’homme. Nous donnons plus de crédit à ces instances-là. L’état congolais a ratifié plusieurs conventions internationales, les juridictions internationales vont obliger l’Etat congolais à respecter les droits humains, les droits de l’homme, et les droits politiques. »

Pour rappel, Jean Michel Mokoko a été condamné après 4 jours de procès. Il a été reconnu coupable « d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et détention illégale d’armes et munitions. »

 

 

Le Congo et la société Philips signent un accord de partenariat

L’accord signé ce 10 mai 2018 à Brazzaville vise à l’implémentation d’un système de santé dédié à la mère et l’enfant dans les milieux ruraux du Congo.

Jacqueline Mikolo, ministre de la Santé et Omar Campos, directeur financier de la société hollandaise Philips ont signé ce 10 mai un accord de partenariat. Il s’agit d’implémenter un système de santé dédié à la mère et à l’enfant dans les milieux du Congo.

 Philips travaillera en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population, qui a conçu ce système de santé et qui l’a déjà appliqué dans plusieurs pays d’Afrique. A en croire  Thierry Katembwe représentant de société Philips au Congo,  le pays donnera des garanties aux différents partenaires financiers et techniques, d’autant plus qu’il sera bénéficiaire de ce système sanitaire qui permettra de soigner la population même dans les coins reculés du pays.

La phase démonstration de ce projet qui sauvera de nombreuses vies se tiendra avant la fin de cette année. En dehors de la santé, Philips entend aussi se lancer dans les secteurs de l’eau et de l’électricité.

20 ans de prison, l’avocat de Michel Mokoko réagit !

La sentence est tombée, sans véritable surprise l’ancien militaire à la retraite Jean Michel Mokoko en a pris cher, 20 ans de prison ! Son avocat n’a pas tardé à réagir…

L’ex chef d’Etat major et conseiller de Denis Sassou Nguesso a été condamné ce 11 mai à 20 ans de prison après un houleux procès de 4 jours. Jean Michel Mokoko a été condamné pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », à l’issue de ce procès qu’il a qualifié de « règlement de comptes politique ». Il avait notamment opté pour la stratégie de silence pendant les audiences.

La cour a aussi La cour a condamné par contumace à la même peine sept co-accusés dont six Français et un Congolais pour complicité « de l’infraction d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ». Aucun de ceux-là n’a assisté au procès.

A la sortie du tribunal, l’avocat du général à la retraite n’a pas tardé à réagir et à exprimer son ras-le-bol. « La décision de la cour criminelle ne nous surprend par parce que tout a débuté dans l’illégalité en violation de l’immunité juridictionnelle de notre client », a déclaré Eric Yvon Ibouanga. Selon sa défense, il tient son immunité de son titre de « dignitaire de la République », un argument rejeté par l’accusation.

La déclaration inattendue de la femme de Jean Michel Mokoko !

Dans une lettre ouverte parue ce 11 mai sur les réseaux sociaux, la femme du général à la retraite attire l’attention des congolais et des hautes instances internationales sur l’injustice que subit son mari.

Madame Safy Sow Mokoko, l’épouse du candidat malheureux à la dernière présidentielle n’est pas allé de main morte dans son message paru ce 11 mai. Dans un style soutenu, elle s’est directement d’abord adressée aux instances internationales, sans doute pour mettre un peu plus de pression sur le gouvernement congolais.

« Ainsi, je saisis l’occasion à travers cette déclaration, pour lancer un appel pressant au Secrétaire Général de l’ONU, au Président de la Commission de l’Union Africaine , à la présidente de la FIDH , à Amnesty International et à la Communauté Internationale toute entière de ne ménager aucun effort afin d’interpeller les autorités du régime de Brazzaville de procéder à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, dont mon Epoux le Général Jean Marie Michel MOKOKO, ainsi que tous ceux qui au nom de la démocratie sont arbitrairement harcelés et arrêtés à l’instar de la vingtaine des jeunes du Mouvement Le « RAS-LE –BOL » interpellés le 7 et 9 Mai passé à Brazzaville et à Pointe-Noire. » Martèle-t-elle.

Madame Mokoko n’a pas hésité à dénoncer la dictature qui sévit au Congo Brazzaville, pour elle il n’y a point de démocratie apaisée. Dans la suite de sa déclaration, la femme de l’ex militaire remet en cause la justice de son pays. « La parodie de justice en cours en est une preuve visible aux yeux du monde. En effet, les juges qui ont pourtant prêtés serment pour rendre la justice au nom du peuple sont complices d’un système oligarchique qui s’arroge le droit de vie et de mort sur des citoyens honnêtes. »

Pour Sow Mokoko, le principal tord de son époux c’est celui d’avoir eu foi en la force des institutions de son pays en se déclarant candidat à l’élection présidentielle anticipée de mars 2016. Toutefois, elle dit garder la foi et rêve d’un grand Congo Républicain qui retrouvera sa place au sein des nations dignes de ce nom.

Ce que la police reproche aux trois militants du mouvement Ras-le-bol arrêté !

Les trois militants du mouvement Ras-le-bol, dont son coordonnateur ont été arrêtés mercredi 9 mai à Brazzaville.

Charlin Kinouani, coordonnateur adjoint du mouvement Ras-le-bol, est monté au créneau pour réclamer la libération immédiate de tous les militants arrêtés. Lui aussi était d’ailleurs dans l’opération du 9 mai lorsque la police est intervenue.

Ses trois compagnons ont été interpellés alors qu’ils collaient des affiches réclamant la libération des prisonniers politiques. Un acte de défiance que la police congolaise n’a pas une nouvelle fois apprécié. « On était sur le terrain en train de placarder des affiches où il y a les effigies de tous les prisonniers politiques, raconte Charlin Kinouani. Et nous étions surpris de voir derrière nous deux voitures 4×4. C’était des policiers en uniformes et quand ils sont sortis, ils ont même sorti leurs armes. Ils ont même menacé de tirer sur nous. Nous nous sommes échappés de justesse. Et finalement, Frank et les autres ont été pris. Ils sont au commissariat de la Coupole. Présentement, moi, je ne peux pas aller au commissariat pour leur rendre visite parce que la chasse est déjà lancée. Nous sommes tous maintenant dans l’insécurité. » Témoigne Charlin Kinouani.

Précisons que Vingt membres du mouvement avaient déjà été arrêtés il y a trois jours à Pointe-Noire. L’Organisation congolaise de défense des droits de l’homme a formellement condamné ces interpellations. Elle rappelle que « scotcher des affiches est une forme d’expression garantie par la loi et ne peut constituer une infraction. »

La route reliant Brazzaville à N’Djamena va bientôt voir le jour

Ce projet de 1 200 Km a été examiné, le 8 mai à Brazzaville, au cours d’une séance de travail entre le gouvernement congolais et une délégation de la Banque africaine de développement (BAD).

La route reliant Brazzaville à Ndjamena (Tchad) passera par la République Démocratique du Congo, le projet a été pensé dans le  cadre de l’intégration sous-régionale. A en croire les résolutions des échanges entre le le gouvernement congolais et une délégation de la Banque africaine de développement (BAD), cette route sera appelée « Corridor treize ».

L’autre point à l’ordre du jour était le projet de construction du pont route-rail sur le fleuve Congo, reliant Brazzaville et Kinshasa, les deux capitales les plus rapprochées du monde. Les experts de la BAD, de la CEEAC et des ministres représentant le Congo ont décidé de confier la suite du projet au fonds Africa 50 qui est un fonds stratégique pour l’Afrique. Notons que pour financer l’étude de ce projet, la BAD a accordé deux dons aux deux Etats et à la CEEAC à hauteur de 5 millions d’UC soit environ 8 millions USD.

La délégation congolaise était composée des ministres de l’Aménagement et des Grands travaux, Jean Jacques Bouya, des Finances, Calixte Nganongo, du Plan, Ingrid Olga Ebouka Babackas, de l’Equipement et l’Entretien routier, Emile Ouosso, des Transports et de l’Aviation civile, Philippe Dimou. La délégation de la BAD quant à elle était conduite par Jean Kizito Kabanguka.

Le général Mokoko crache enfin sa part de vérité, mais pas à la barre !

Comme annoncé depuis le début du procès par ses avocats, Jean Michel Mokoko est resté fidèle à sa stratégie devant la barre, le silence ! Toutefois, l’ancien militaire a choisi de s’exprimer via une lettre ce 9 mai depuis sa prison.

C’est dans un style soutenu, digne d’un homme d’Etat que l’ancien militaire s’est exprimé à ses compatriotes et à la communauté internationale. L’ex chef d’Etat Major balaie d’entrée d’un revers de la main toutes les accusations portées contre sa personne.

« Ce n’est pas à la justice que j’ai à faire mais à l’arbitraire. Je me suis heurté à la machine totalitaire. Cette machine, via ses émissaires congolais et ses complices étrangers a essayé en vain de me faire plier en exigeant de moi la reconnaissance des résultats que le monde entier savait avoir été grossièrement truqués. Face à mon refus, la dictature a ensuite entrepris de m’intimider, d’arrêter et de torturer mes compagnons, de dépenser des fortunes avec des consultants et des complices étrangers pour me diaboliser.»

Mokoko va plus loin, il accuse Brazzaville d’avoir ensuite « dépensé des fortunes » pour le « diaboliser » avec « des consultants et complices étrangers » et de « jeter les adversaires politiques en prison pour tenter de masquer l’inexorable descente aux enfers du pays ».

«Après plus de quarante ans d’une carrière militaire sans tache, au service du peuple congolais, et au terme de deux ans de prison, il ne me reste que mon honneur dont je n’ai pas l’intention de faire offrande à ce régime. » Conclu t-il. Pour rappel, c’est la deuxième fois depuis son arrestation en juin 2016 que Jean-Marie Michel Mokoko écrit une lettre en prison. La première en mars dernier, était adressée au doyen des juges d’instruction.

 

Le contenu de la vidéo du « coup d’état », les détails des accusations qui accablent Mokoko

Au troisième jour des audiences du procès du général Jean Michel Mokoko, on en sait désormais un peu plus sur le contenu de la vidéo du « coup d’Etat » qui l’accable. Mais aussi, les détail sur les faisceaux d’accusations qui pèsent sur lui.

La mission du procureur est claire, démontrer que la candidature du général Mokoko n’était qu’un prétexte pour « prendre le pouvoir par la force ». Dans cet exercice qui est loin d’être un long fleuve tranquille, la vidéo du « coup d’Etat » attribuée au candidat malheureux à la dernière présidentielle a été diffusée ce mardi 8 mai au tribunal.

On y voit notamment le général Mokoko, face caméra, répéter un hypothétique discours à la nation en cas de prise de pouvoir. A l’époque le candidat à la présidentielle avait parlé d’un « piège ». Il persiste d’ailleurs à maintenir cette version lors de ce procès où il est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

D’autre part, l’ex chef d’Etats Major est accusé en 2006-2007 noué des contacts avec des « mercenaires », en France et en Côte d’Ivoire. Plus surprenant, RFI rapporte qu’une commission rogatoire au Gabon aurait révélé, selon l’accusation, qu’au moment de la présidentielle de 2016, trois Français, présentés eux aussi comme des « mercenaires », mais absents du procès, auraient été positionnés à Libreville, pour préparer un « assaut sur Brazzaville ». L’accusation évoque des conversations qui auraient été interceptées par les services secrets entre ces mercenaires et le général Mokoko, mais aussi le pasteur Ntumi. Cependant, aucune preuve en ce sens n’a encore été présentée au procès.

Enfin, il y a l’épineuse question des armes et munitions qui auraient été retrouvées au domicile de l’accusé, ce que des témoins présents lors des perquisitions ont nié. On parle « d’onze fusils d’assaut, treize grenades,  trois caisses de munition, des portes-ceinture avec grenade, et vingt chargeurs garnis » soit « plus » assure l’accusation que ce qui est autorisé même pour un général.

Cet arsenal apporté à la barre par les gendarmes lors du procès n’a laissé qu’un sourire moqueur au général qui a décidé d’invoquer le silence.