Ce que la police reproche aux trois militants du mouvement Ras-le-bol arrêté !

Les trois militants du mouvement Ras-le-bol, dont son coordonnateur ont été arrêtés mercredi 9 mai à Brazzaville. Charlin Kinouani, coordonnateur adjoint…

Les trois militants du mouvement Ras-le-bol, dont son coordonnateur ont été arrêtés mercredi 9 mai à Brazzaville.

Charlin Kinouani, coordonnateur adjoint du mouvement Ras-le-bol, est monté au créneau pour réclamer la libération immédiate de tous les militants arrêtés. Lui aussi était d’ailleurs dans l’opération du 9 mai lorsque la police est intervenue.

Ses trois compagnons ont été interpellés alors qu’ils collaient des affiches réclamant la libération des prisonniers politiques. Un acte de défiance que la police congolaise n’a pas une nouvelle fois apprécié. « On était sur le terrain en train de placarder des affiches où il y a les effigies de tous les prisonniers politiques, raconte Charlin Kinouani. Et nous étions surpris de voir derrière nous deux voitures 4×4. C’était des policiers en uniformes et quand ils sont sortis, ils ont même sorti leurs armes. Ils ont même menacé de tirer sur nous. Nous nous sommes échappés de justesse. Et finalement, Frank et les autres ont été pris. Ils sont au commissariat de la Coupole. Présentement, moi, je ne peux pas aller au commissariat pour leur rendre visite parce que la chasse est déjà lancée. Nous sommes tous maintenant dans l’insécurité. » Témoigne Charlin Kinouani.

Précisons que Vingt membres du mouvement avaient déjà été arrêtés il y a trois jours à Pointe-Noire. L’Organisation congolaise de défense des droits de l’homme a formellement condamné ces interpellations. Elle rappelle que « scotcher des affiches est une forme d’expression garantie par la loi et ne peut constituer une infraction. »

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