Congo : le général Norbert Dabira libéré après 5 ans de prison

L’ex-proche du président Denis Sassou Nguesso avait été condamné en 2018 pour atteinte à la sécurité intérieur de l’Etat.

 

Le général Norbert Dabira est sorti de prison lundi 06 février 2023, après avoir purgé une peine de cinq ans ferme.

« La police est venue le déposer à la maison. Nous étions nombreux à son domicile où il est arrivé en costume–cravate », a indiqué à l’AFP un membre de la famille de l’officier sous couvert d’anonymat. L’ancien détenu n’a pas souhaité faire de déclaration à la presse.

Il a été tour à tour inspecteur général de l’armée et haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants. Le général Dabira était tombé en disgrâce en 2018.

Selon la justice, il avait planifié d’attenter à l’intégrité physique de Sassou Nguesso, 80 ans (actuellement) dont 39 cumulés à la tête du pays. « Le modus operandi était d’abattre l’avion du chef de l’Etat au décollage ou à l’atterrissage », expliquait la cour lors du procès.

Deux ans avant l’interpellation de M Dabira, le président Sassou Nguesso s’était fait élire au cours d’une élection dont les résultats ont été fortement contestés par l’opposition. Le pays avait connu des violences sanglantes à l’époque.

Le général Dabira condamné à 5 ans de prison ferme

L’ex-inspecteur des armées et de la gendarmerie était jugé pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

La sentence est tombée, le Général Norbert Dabira a été condamné à 5 ans de prison fermer samedi 19 mai 2018, par la cour criminelle de Brazzaville. Il a également été déchu de ses droits civiques et doit verser à l’État congolais un franc symbolique à titre de dommages et intérêts. Le condamné rejette le chef d’inculpation d’atteinte à la sûreté de l’État.

Maître Jean Philippe Esseau, l’un de ses avocats, a évoqué une satisfaction partielle. « Nous sommes satisfaits partiellement parce que l’infraction de complot a été écartée. On a retenu malheureusement la proposition atteinte à la sureté intérieure de l’Etat. Nous avons pourtant démontré que cette infraction n’était pas constituée parce qu’il n’y avait pas de preuves », a-t-il déclaré.

Pour maître Emmanuel Oko, avocat de l’État congolais, la partie civile ne peut que se plier à la décision de la Cour.

Nianga Mbouala Ngatsé et Norbert Dabira se donnent coup pour coup devant la cour

Le procès du général Norbert Dabira est entré ce 17 mai dans sa troisième phase. Une journée particulièrement marquée par la déposition d’un autre général, Nianga Mbouala Ngatsé, cité en qualité du témoin dans l’affaire. Les deux anciens haut gradés de l’armée congolaise se sont donnés coup pour coup devant les juges.

Comme pourtant prévu ce 17 mai, les scellés n’ont pas pu être ouvert lors du procès de Norbet Dabira accusé d’atteinte à l’intégrité physique du président. Il faut dire que le temps est vite passé pendant l’audience à cause de la déposition d’un témoin capital, le général Nianga Mbouala Ngatsé.

L’ancien commandant de la Garde républicaine (GR) a ouvertement chargé le général Norbert Dabira à qui il a attribué de graves déclarations faites en octobre 2017. « Le président ne s’occupe plus de nous. Nous avons beaucoup souffert dans ce pays. Il donne de l’argent seulement à ses enfants et à ses parents. Il nous faut faire quelque chose : abattre son avion. »

Des accusations qu’a immédiatement réfuté l’ancien inspecteur des armées : « c’est Nianga Mbouala Ngatsé qui cogitait de déposer le président Denis Sassou Nguesso dans sa ville natale d’Oyo. Je l’ai dissuadé en lui disant que l’homme ne se laissera jamais faire. »

A en croire le général Norbert Dabira, il n’a jamais voulu que son collègue Nianga Mbouala Ngatsé dépose le président Denis Sassou Nguesso de peur d’une guerre civile dans le pays. Il dit avoir insisté pour l’en dissuader. Agacé de poser des questions sans obtenir des réponses souhaitées auprès du témoin, un avocat de la défense a simplement conclu : « des deux généraux, personne ne dit la vérité. »

La journée de vendredi s’annonce déterminante avec la suite de la confrontation, tout comme les plaidoiries et les réquisitions.

 

 

 

 

 

Norbert Dabira charge lourdement le général Nianga Ngatsé-Mbouala

Accusé d’atteinte à la sécurité de l’Etat, l’ancien inspecteur général des forces armées congolaises (FAC) et de la gendarmerie nationale s’est déchargé sur le général Nianga Ngatsé-Mbouala ce 16 mai devant la cour.

La cour criminelle est entré dans les débats de fond ce 16 mai lors de la troisième journée du procès de l’ancien bras droit de Denis Sassou-Nguesso. Lors de cette comparution, le principal accusé a déchargé tous les griefs qui pèsent sur lui, sur l’ancien commandant de la Garde républicaine (GR), le général Nianga Ngatsé-Mbouala.

« Quand la veuve Thystère Tchicaya m’a fait la révélation selon laquelle le général Nianga Ngatsé-Mbouala avait l’intention de déposer le président de la République, je me suis rendu à son bureau et il m’a proposé d’aller chez lui à la maison. Lorsque je suis allé chez lui, je lui ai dit que si vous avez l’intention de déposer le président de la République, je connais mon grand-frère, il ne se laisserait pas faire car il n’accepte pas l’humiliation, il préfère mourir » a déclaré le général Norbert Dabira devant la Cour.

A l’en croire, cette femme lui avait dit que le général Nianga Ngatsé-Mbouala lui aurait confié ses intentions de déposer le président de la République pour l’envoyer à la retraite.  Pour lui, ce qui l’emmène au tribunal, c’est cette phrase : « A moins que vous touchez à son intégrité physique, sinon il ne peut pas accepter qu’on le mette de côté, sauf s’il choisit lui-même son successeur  » », a poursuivi Dabira, indiquant que si son interlocuteur n’était pas dans cet esprit, il l’aurait arrêté.

Selon l’ancien proche de Denis Sassou Nguesso, l’idée du tireur d’élite est partie du général Nianga Ngatsé-Mbouala. Il avoue avoir conseillé à son collègue de la garde républicaine d’abandonner cette démarche. « Je lui ai demandé de calmer ses ardeurs. Il pensait que j’étais venu le sonder puisqu’il y a des clans autour du président de la République. C’est à ce moment qu’il a dû informer le chef de l’Etat, parce qu’il a compris que j’étais venu l’espionner car faisant partie d’un autre clan », a laissé entendre le général Dabira devant la Cour.

Ce jeudi, la cour va ouvrir les scellés et fait entendre le général Nianga Ngatsé-Mbouala, principal témoin.

Ce que le général Norbert Dabira a dit à la barre lors de sa première audience !

Le procès du général Norbert Dabira s’est effectivement ouvert ce 15 mai à Brazzaville. Accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, il a plaidé non coupable !

Il a dû attendre plus d’une heure avant d’être appelé à la barre, Nobert Dabira habillé d’une chemise bleu clair manches courtes est apparu détendu. Accusé par la cour d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, le général a sans hésiter plaidé non coupable. Comme ceux du général Mokoko, ses avocats ont souligné le fait qu’il bénéficie d’une immunité juridictionnelle tirée d’un décret de 2001 qui l’a élevé au rang de dignitaire de la République.

Pour sa défense, Norbert Dabira a affirmé être à la barre à cause d’un mensonge. Ses 4 avocats ont par la suite exigé que les scellés du dossier soient présentés. Demarche qu’a rejeté le ministère et public et la cour qui ont qualifié cette demande de précoce.

A en croire l’acte de saisine de la cour criminelle lu par le greffier audiencier, l’ancien inspecteur des Forces armées congolaises aurait monté un complot selon un plan qui consistait à recruter au moins deux tireurs d’élite afin d’abattre l’avion du président Denis Sassou Nguesso au décollage ou à l’atterrissage. D’ou le motif l’accusation d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

Pour rappel, ces faits dont-il est accusé remontent à 2017. Les services de renseignements martèlent avoir intercepté  les conversations téléphoniques entre le général Dabira et son collègue le général Nianga Ngatsé Mbouala, jadis commandant de la garde républicaine cité dans cette affaire en qualité de témoin.

Face au refus du général Norbira de reconnaître ces faits,  Me Emmanuel Oko avocat de la partie civile s’est dit ne pas être surpris par cette attitude. « Dans les procès, aucun accusé ou prévenu n’est jamais venu dire qu’il reconnaît les faits. On s’y attend, on n’est pas surpris. Mais, il faut aussi se méfier de cette période : il s’agit de la période où l’accusé travaille ses aspects et ses réflexions pour ne pas paraître comme quelqu’un que l’on pourrait diaboliser »  a t-il affirmé. Ce mercredi, les juges entreront dans le fond du dossier.

 

Congo: ouverture ce mardi matin du procès du général Norbert Dabira

L’ancien haut-commissaire à la réinsertion des anciens combattants est accusé d’« atteinte à la sécurité intérieure de l’État ».

Ce mardi 15 mai, le général Norbert Dabira sera face à la cour d’appel de Brazzaville qui siège en ce moment en session criminelle. L’ancien haut-commissaire à la réinsertion des anciens combattants est poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». Un autre officier qui était proche du président Sassou qui est jugé ce matin après le procès du général Mokoko.

Le 11 janvier dernier, Norbert Dabira a été placé en détention parce que les renseignements intérieurs auraient intercepté une conversation entre le général et le commandant en chef de la garde républicaine, Ngatsé Nianga Mbouala. Dans cet échange, il se préparait un coup d’Etat. Pour la petite histoire, l’avion du président Denis Sassou Nguesso devait être abattu en plein vol, au retour d’un séjour dans son fief d’Oyo. Ngatsé Nianga Mbouala lui, avait été limogé, mais n’est pas inculpé, il doit d’ailleurs comparaître en qualité de témoin.

« La conversation téléphonique a bel et bien eu lieu, mais il n’y a tenu aucun propos le compromettant. Il était en France », explique l’un des avocats du général Dabira, qui clame toujours son innocence. Le général Dabira est jugé en procédure de crime flagrant. Selon une source judiciaire, l’instruction se fera à la barre. Le procès pourrait durer 2 jours

Le général Dabira devant la barre le 15 mai

Le chronogramme des audiences publié par la cour d’appel de Brazzaville siégeant actuellement en session criminelle indique que le général comparaîtra le 15 mai.

Tout comme Jean Michel Mokoko, le général Norbert Dabira est désormais fixé sur la date de son procès, il a été formellement notifié. A en croire le tableau des audiences publié par la cour d’appel de Brazzaville qui siège en ce moment en session criminelle, il passera à la barre le 15 mai.

Incarcéré à la Maison d’arrêt de Brazzaville, le général Norbert Dabira est poursuivi pour  »atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». Si on s’en tien aux dernières déclarations président Christian Oba, cette annonce n’est pas vraiment une surprise.

Le président de la cour d’appel avait notamment prévenu qu’a l’ouverture de l’actuelle session criminelle de la cour d’appel de Brazzaville, des affaires non inscrites au rôle pouvaient bien y être portées, selon qu’en édictait l’instruction.

Le général Dabira transféré à la Maison d’arrêt de Brazzaville

Placé en détention préventive depuis le 11 janvier, le général congolais Norbert Dabira a été transféré mardi à la Maison d’Arrêt de Brazzaville. Il est soupçonné d’avoir initié un projet de « coup d’Etat ». Alors que son complice présumé le général Nyanga-Mbouala n’est toujours pas interpellé.

L‘étau se resserre davantage autour du général Nobert Dabira. Après avoir passé 26 jours en détention préventive, l’ancien commissaire chargé de la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants séjourne depuis le 6 février à la Maison d’Arrêt de Brazzaville. Ce, après son audition par le procureur de la République André Oko-Ngakala. « Cela voudrait dire que l’enquête a pris un tournant décisif. Après l’investigation matérielle menée à la DGST et si cette détention à la maison d’arrêt se confirme, on entrerait désormais dans la phase d’instruction proprement dite », s’est félicitée source gouvernementale citée par Jeune Afrique.

Une instruction qui aiderait certainement à comprendre cette histoire de tentative de coup d’Etat contre Sassou-Nguesso. Selon des médias jugés proches du régime de Sassou-Nguesso, il s’agirait d’une conversation téléphonique interceptée par les services de renseignements. Dabira aurait proposé au général Ngatsé Nyanga-Mbouala, directeur de la sécurité présidentielle d’abattre l’avion du président congolais. Le général Ngatsé Nyanga-Mbouala serait donc complice du général Dabira.

Malheureusement, déplorent les proches du général Dabira, Nyanga-Mbouala bien que limogé de son poste, n’est pas interpellé. Seul le procès pourrait aider à comprendre le rôle que chacun de ces deux généraux aurait joué dans ce projet avorté.

Sans oublier les disparus du Beach
Or, même s’il peut être innocenté lors d’un éventuel procès, un autre ennui judiciaire attend le patron de la chaîne de télévision privée DRTV. Cette fois-ci en France pour « crimes contre l’humanité », dans le cadre de l’affaire dite des disparus du Beach déclenchée en avril 1999.

Des Congolais s‘étaient réfugiés en RDC du fait des combats entre forces loyalistes (force publique régulière, miliciens cobras, militaires angolais, etc.) et Ninjas de Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntumi. Suite à un accord tripartite entre les gouvernements des deux Congo et le HCR, ces réfugiés devraient rentrer au Congo par voie fluviale. Mais, arrivés au débarcadère de Brazzaville, certains disparaissent. Des ONG et des proches avaient estimé à plus de 300 le nombre de disparus alors que le régime de Brazzaville a évoqué un chiffre avoisinant le nombre 80.

Au procès d’août 2005 à Brazzaville, Norbert Dabira, inspecteur général des armées au moment des faits et les 13 autres accusés sont acquittés « faute de preuves », selon l’expression de Charles Émile Apesse, président de la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Brazzaville. Laquelle chambre condamna toutefois l’Etat à indemniser les ayants droits des victimes.

Mais, si le régime de Sassou estime que cette affaire est déjà close, en ce « qu’on ne peut pas juger deux fois une affaire », l’affaire des disparus du beach reste pendante en France. De hautes personnalités congolaises proches de Sassou restent ainsi dans la ligne de mire de la justice française. Parmi ces dignitaires, Norbert Dabira qui est poursuivi pour crimes contre l’humanité.