Congo : un homme interpellé avec 110g d’or en sa possession

C’est à Mbinda dans le Niari (Sud) que Rufin Boukongou, un congolais, a été appréhendé par les éléments de la police.

Rufin Boukongou, 41 ans, a été interpellé par des éléments la police de Mbinda dans le Niari (sud) avec 110 grammes d’or. Il a été présenté au Substitut du procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Mossendjo. Son arrestation ici soulève le problème d’orpaillage illégal dans cette partie de la République du Congo.

L’orpaillage illégal semble se développer depuis plusieurs années à Mbinda et Mayoko. Ce sont des « chantiers clandestins de très petites tailles » difficiles à trouver et à raser.

La zone de Mbinda-Mayoko possède une tradition aurifère reconnue qui draine et attire des ressortissants d’autres pays africains. Depuis les années 1990 en raison de l’augmentation des cours, le territoire a subi une nouvelle ruée vers l’or.

En octobre dernier, Baron Frédéric Bouzock, Préfet du Niari, a fait face à l’amertume des populations de Mbinda. Elles ont posé des doléances notamment, l’afflux des expatriés qui pillent illicitement leur or.

Pool : une exploitation artisanale de l’or signalée à Kimba

Les habitants de Kimba dénoncent le comportement d’un groupe de personnes, décidé à privilégier leurs intérêts « mesquins au détriment de ceux du district et de la nation toute entière. »

Limitée au Nord par le district de Djambala (Plateaux), à l’Est par Vindza, à l’Ouest par Zananga (Lékoumou) et au Sud par Kingoué et Tsiaki (Bouenza), la sous-préfecture de Kimba regorge d’énormes potentialités naturelles. Selon une source locale, le district est depuis plus de six mois victime d’une exploitation clandestine de l’une de ses richesses, à savoir l’or. « Ce qui est curieux, c’est que cela se passe au vu et au su des pouvoirs publics malgré la récente descente effectuée par des équipes de la direction générale des mines », dénoncent les habitants.

En effet, cette descente a permis à la délégation de découvrir la présence de onze machines de drumage de l’or. « Cette exploitation qui se déroule sans permis délivré officiellement par le gouvernement est, sans nul doute, un acte de pillage. Il semble qu’un conseiller départemental, originaire de la localité et bénéficiant certainement de la complicité des autorités locales de Kimba, serait à la tête de cette exploitation », explique notre source, regrettant le fait avec amertume qu’aucune décision n’ait été prise par le ministère ni par les autorités préfectorales pour arrêter cette exploitation clandestine.

D’après des témoignages, environ sept cents personnes travailleraient dans ces sites avec onze machines pouvant extraire entre 1 et 3 kilogrammes par semaine. Informées de cette exploitation artisanale, la direction générale des mines et la direction départementale des mines du Pool se sont rendues sur les lieux le 6 mars dernier, pour s’enquérir de la situation. Accompagnée des autorités locales, cette mission surprise d’inspection a découvert sur place des machines industrielles pour extraire de l’or contrairement à ce qu’elle disposait comme information, celle des activités artisanales.

« Maintenant que la lumière a jailli sur cette affaire, les ressortissants de Kimba veulent que cette activité illégale s’arrête immédiatement. Malheureusement nous n’avons aucun signal allons dans ce sens à ce jour », a indiqué un originaire de cette contrée qui a requis l’anonymat, dénonçant une activité illégale dont le but est de saper des efforts louables qu’entreprend l’ensemble des cadres de Kimba pour son développement tant économique que socioculturel.

Notons qu’au Congo, outre le département du Pool, des individus exploitent des matières premières à travers le pays sans permis attribué par L’Etat. C’est le cas dans la Sangha, où des opérations similaires sont signalées dans la zone de Sembé. Cependant, les cris de cœur des habitants ne sont pas souvent pris en compte par des autorités compétentes.

Trafic d’or à Mbinda : un réseau démantelé par la police en poste

Trente-sept (37) personnes, originaires de la RDC, ont été interpellées, à bord de deux bus, immatriculés 102 L E 6 et 386 L D 6, pour orpaillage illégal.

Les policiers au poste avancé de Boungoto ont démantelé un réseau de trafiquants présumés d’or à Mbinda dans le Niari (sud).

Ces 37 hommes sont tous de ressortissants de la RDC, en situation irrégulière. Ils sont  soupçonnés d’avoir extrait de l’or de plusieurs carrières de manière illégale à Mbinda. Ils  revendent le précieux minerai au Gabon et à Pointe-Noire.

On se souvient qu’en octobre dernier, Baron Frédéric Bouzock, Préfet du Niari, avaient reçu des populations de Mbinda, des plaintes sur l’afflux des expatriés qui pillent illicitement leur or.

L’orpaillage illégal est une activité qui se développer depuis plusieurs années dans les zones de Mbinda et Mayoko. Ce sont des « chantiers clandestins de très petites tailles » difficiles à trouver et à raser.

Bon à savoir, la zone de Mbinda-Mayoko possède une tradition aurifère reconnue qui draine et attire des ressortissants d’autres pays africains.

Congo : une délégation chinoise séjourne à Mayoko

Accompagné par le colonel Claude Aimé Juste Mabounda, ces chinois seraient venus explorer pour l’or et le coltan dans les districts de Moungoudou-sud et Moungoundou-nord.

Une délégation de la société chinoise « African Mineral Compagny » conduite par le colonel Claude Aimé Juste Mabounda séjourne dans la ville des métaux rares. Ils seraient venus pour la prospection de l’or et le coltan dans les districts de Moungoudou-sud et nord.

Les sites d’orpaillage existent un peu partout dans les forêts de Mayoko dont le sous-sol est souvent comparé à un « scandale » d’abondance géologique.

Ce minerai est exploité depuis des décennies dans cette zone mais d’une manière traditionnelle, qui consiste à vanner le sol.

A Mayoko, l’extraction d’or fait vivre plusieurs familles. Et le business se transmet de père en fils depuis la nuit des temps.

Au-delà de l’exploitation artisanale de l’or, exclusivement réservée aux autochtones, le Congo a accordé des permis d’exploration et d’exploitation industrielle de l’or et du coltan à une société chinoise.

Un accord de partenariat a été signé récemment entre la société Africa Mineral Compagny et Chen pour une sous traitance d’exploitation du coltan et l’or à Mayoko.

Congo : la chasse à l’or fait rage à Mayoko

La ville de Mayoko est particulièrement agitée ces dernières semaines.  De l’or y serait apparu entraînant une chasse ouverte au métal jaune.

Ce 15 mai, une folle rumeur selon laquelle de l’or serait apparu à Mayoko a poussé les populations à se lancer dans la chasse du précieux métal jaune. Il faut dire qu’un jeune homme a découvert une roche argileuse qui contiendrait de l’or à proximité de la rivière « Lipia ».

Dés mardi, de nombreux autres jeunes se sont déportés sur le site situé non loin de la ville. Des orpailleurs venus de tous les quatre coins de la ville et ses environs ont pris d’assaut les lieux afin d’occuper des positions stratégiques pour l’exploitation. Élèves, jeunes, femmes, tous y étaient…

«Dieu a fait des miracles, les populations de Mayoko ramassent l’or dans les rues » témoigne un  chercheur d’or. En quelques heures, on a pu constater une centaines de trous creusés à des profondeurs diverses sur la chaussé et même derrière les domiciles familiaux.

Bien que l’activité semble passionner les habitants de la ville, il convient toutefois de souligner qu’au regard des textes en vigueur au Congo, l’orpaillage en zone urbaine est formellement interdit ! Il y a un risque au niveau de la santé et la préservation de l’environnement.

Un puits de carbone découvert au Congo

Cent quatre cinq mille (145.000) km² d’espaces marécageux, situés à cheval entre le Congo et la RDC. La plus importante jamais découverte sous les tropiques.

Un tour dans la très dense forêt équatoriale de Lokolama en compagnie du cartographe forestier Bolivar Bongoigni-Sama. Il est originaire de la région et est l’auteur de la cartographie forestière de la zone, très marécageuse.

« Ici le sol n’est pas argileux, il est formé de la décomposition des feuilles. En faisant la cartographie de la zone, on s’est rendu compte que l’accumulation de la matière organique est importante », explique Bolivar Bongoigni-Sama.

Et c’est sur la base de cette information confirmée par des données satellitaires que le professeur Simon Lewis de l’université de Leeds en Grande-Bretagne et son équipe, en collaboration avec Greenpeace, ont organisé une expédition pour découvrir la concentration en tourbe de la région.

Une profondeur sous-estimée

Simon Lewis et son équipe font un tout premier prélèvement. Un sol organique humide composé partiellement de matières végétales décomposées sur une longue période. D’après le scientifique Simon Lewis, la tourbe « est formée de la décomposition de matières végétales ».

Pour le scientifique, « C’est un puits de carbone. La surprise ici c’est que nos estimations prévoyaient peut être une concentration de 15 centimètres voire un mètre au maximum. Mais ce que nous avons découvert est beaucoup plus. Ce qui veut dire que potentiellement, il y a plus de stockage de carbone dans cette région. »

La concentration découverte à Lokolama est de six mètres. Selon les premières analyses isotopiques menées par Corneille Ewango et ses collègues, la tourbe a commencé à s’accumuler dans la région il y a plus de 10.000 ans. « Cette tourbe, c’est de l’or pour moi en tant que scientifique…  » avoue Simon Lewis.

Plus que de l’or pour les scientifiques

Non seulement c’est plus que de l’or, mais c’est aussi une chance pour le climat et l’humanité. Le botaniste congolais Corneille Ewango, de l’Université de Kisangani, fait partie de l’équipe. « Comme vous le voyez, cette zone joue un double rôle. La forêt stocke le carbone et la tourbe aussi. Or il n’y a pas de tourbe sans la forêt. Ce qui veut dire que si vous raser cette zone, vous émettez doublement du CO2 dans la nature. »

Malheureusement, les forêts du Bassin du Congo sont soumises à des pressions croissantes. En Asie, des zones similaires ont disparu du fait de l’homme.

Le paysan Valentin Egobo dit comprendre mais il n’a pas de choix: « on doit équilibrer. Nous, nous vivons de et dans la forêt. On ne peut pas nous l’empêcher. Dans ce cas, on a besoin de contrepartie. »

Après la découverte, les deux Congo qui partagent la zone que couvre la tourbière veulent une compensation au sacrifice des riverains. Des riverains qui renonceraient à cultiver ces terres pour ne pas aggraver le réchauffement climatique. Car la menace pour la tourbière au Congo vient aussi de l’exploitation forestière.