Congo : une délégation chinoise séjourne à Mayoko

Accompagné par le colonel Claude Aimé Juste Mabounda, ces chinois seraient venus explorer pour l’or et le coltan dans les districts de Moungoudou-sud et Moungoundou-nord.

Une délégation de la société chinoise « African Mineral Compagny » conduite par le colonel Claude Aimé Juste Mabounda séjourne dans la ville des métaux rares. Ils seraient venus pour la prospection de l’or et le coltan dans les districts de Moungoudou-sud et nord.

Les sites d’orpaillage existent un peu partout dans les forêts de Mayoko dont le sous-sol est souvent comparé à un « scandale » d’abondance géologique.

Ce minerai est exploité depuis des décennies dans cette zone mais d’une manière traditionnelle, qui consiste à vanner le sol.

A Mayoko, l’extraction d’or fait vivre plusieurs familles. Et le business se transmet de père en fils depuis la nuit des temps.

Au-delà de l’exploitation artisanale de l’or, exclusivement réservée aux autochtones, le Congo a accordé des permis d’exploration et d’exploitation industrielle de l’or et du coltan à une société chinoise.

Un accord de partenariat a été signé récemment entre la société Africa Mineral Compagny et Chen pour une sous traitance d’exploitation du coltan et l’or à Mayoko.

Mayoko : Simon Sita-Pembé demande pardon aux populations

Le sous-préfet de cette localité avait été accusé en octobre 2017 de « détournement » de fonds et dons octroyés par des sociétés forestières pour la construction d’une école, un dispensaire…

Le mardi 01 janvier 2019, le sous-préfet de Mayoko dans le Niari (sud), Simon Sita-Pembé a offert un repas aux chefs des villages, sages et notables des villages de ladite localité. C’est à cette occasion que Simon Sita-Pembé a demandé pardon suite aux « contradictions et malentendus » avec les populations qui lui ont chassé de Mayoko.

Il avait accusé en octobre 2017 de «détournement de fonds et dons octroyés par des sociétés forestières pour la construction d’une école, un dispensaire et 1000 litres de carburant servant à l’électrification de la ville de Mayoko. Il avait été chassé par les populations en furie.

Les populations lui reprochent aussi d’être à «l’origine de plusieurs divorces dans la ville » a retrouvé son poste de travail la dernière semaine du mois de décembre 2018.

La route Mbinda et Mayoko, un casse-tête pour les usagers

Entre les crevasses, les bourbiers et autres, il est difficile pour les habitants de ces localités de se déplacer.

Partir de Mbinda pour Mayoko ou l’inverse reste une équation pour la population de ces deux localités. La raison principale de cette difficulté est le mauvais état de la route. Les fortes pluies qui se sont abattues entre les mois d’octobre et novembre, n’ont fait qu’empirer les choses.

Les conséquences sont visibles. Le trajet Mbinda-Mayoko n’offre plus aucune garantie de confort à ceux qui la pratiquent. Mais il faut bien se déplacer, les activités économiques tournent au ralentir. Seuls les plus téméraires s’arment de courage, de patience et surtout de perspicacité pour tenter d’affronter cette piste d’éléphants qui se transforme à la première averse en patinoire.

Le Congo se convertit à l’exportation des minerais

Ce sont 800 tonnes de fer qui ont été acheminées au port de Pointe-Noire, pour être exportés par une société anonyme congolaise.

C’est la première cargaison de minerai du sous-sol congolais, que va vendre ce pays qui a longtemps maximisé son économie sur le pétrole. Pour faire face à la crise que traverse le pays de Sassou N’Guesso, à cause de la chute du pétrole, le Congo se convertit à l’exportation des minerais.

800 tonnes de fer, c’est la quantité acheminée au port de Pointe-Noire, en vue de son exportation, par une société anonyme congolaise. Pour les économistes, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour le pays.  Ils pensent que cette activité va booster l’économie. Les gouvernants quant à eux, rassurent en annonçant la construction dans les prochains jours, d’un port minéralier spécial.

« Nous avons même là-bas (à Mayoko) des mines qui sont à ciel ouvert. L) je peux confirmer qu’il s’agit bien d’un produit congolais. Mais, celui-là est sorti du sous-sol de Mayoko. (dans le Niari au sud-ouest du Congo, ndlr) », l’a confirmé Pierre Oba, ministre des Mines et de la géologie

Pour Didier-Sylvestre Mavouenzela, président de la Chambre de commerce de Pointe-Noire, l’exploitation du minerai de fer va créer une grande activité économique : « Le minerai va faire travailler le chemin de fer, le port, les transitaires, des sociétés de service. Il y aura tout un écosystème autour de ce minerai qui va doper l’économie congolaise. »

Sapro Mayoko S.A, c’est la société qui a opté pour la production du fer au Congo. Celle-ci a investi plus de 250 milliards de FCFA (500 millions de dollars). Elle a hérité d’un gisement pouvant être exploité pendant un siècle. Sur ce gisement, les premières recherches ont été menées successivement par des Australiens et des Sud-africains. Sapro Mayoko S.A est dirigée par l’économiste congolais Paul Obambi.

« Le pays a besoin d’investisseurs. Les premiers investisseurs doivent être les Congolais. Ils doivent prendre toute leur épargne, l’investir dans les grosses opérations, comme les opérations minières, afin que le Congo devienne un pays riche. », a affirmé Paul Obambi

Le gouvernement entend construire un port minéralier. D’après Louis-Marie Djama, directeur général des mines : « On parle d’un port spécialement dédié aux minerais parce que le port existant de Pointe-Noire est déjà en saturation. Le gouvernement s’attelle à construire un port minéralier à la pointe indienne (en amont de Pointe-Noire) devant permettre à tout le monde d’aller sur ce port pour faire les exportations des différents types de métaux. »

Rappelons que, le Congo a exporté de la potasse et des polymétaux. Mais, la part des mines solides dans le PIB reste encore très faible.

Mayoko : les membres du gouvernement visitent le gisement de fer de EXXARO

Une délégation gouvernementale composée des ministres Serge Zoniaba de l’Energie et de l’Hydraulique, Fidèle Dimou des Transports et Pierre Oba des Mines et de la Géologie était en visite de travail vendredi dernier dans la ville de Mayoko dans le Niari (sud).

Cette visite de travail de 24 heures a permis aux membres du gouvernement de visiter entre autres, le gisement de fer de la Société EXXARO.

Et suite à un mauvais climat qui règne au sein la société SCS en charge du gardiennage de la société EXXARO, un groupe de la force publique composé des gendarmes et policiers a été remplacé, comme mesure palliative.

En 2015, le conseil d’administration d’Exxaro avait pris la décision de se séparer de Mayoko. Des repreneurs potentiels se sont portés acquéreurs tout au long de l’année écoulée et le choix du sud-africain s’est finalement portée sur Sapro, lequel possède deux filiales dans le secteur minier, Afrimines et Socin Mines qui exploitent des gisements de fer, de potasse et de manganèse.

Acquis en 2012 au Congo pour environ 350 millions de dollars, la Société EXXARO compte relancer ses activités sur les chapeaux de roues.

Le projet est très prometteur en raison de la production attendue (5 millions de tonnes par an) et de l’existence d’une ligne de chemin de fer, reliant le site au port de Pointe-Noire.