Affaire Mokoko, le ministre de la justice congolaise tacle Gilbert Tony Moudilou

Dans un communiqué publié ce 16 mai, le ministre Ange Aimé Bininga a qualifié les dernières déclarations de Gilbert Tony Moudilou concernant le procès de Mokoko de mensongères.

C’est un démenti formel que vient d’apporter Ange Aimé Bininga à l’endroit des propos tenus par Gilbert Tony Moudilou après la condamnation de Mokoko. L’opposant en exil avait affirmé la semaine dernière avoir été contacté par le ministre ministre de la justice pour participer à la machination visant à témoigner contre Mokoko. « J’ai compris qu’il voulait me faire jouer un rôle négatif, c’est à dire aller incriminer le général Mokoko. C’est ce qui s’est fait là il y a quelques jours ils m’ont envoyé un billet pour me dire, bon venez, on a besoin de vous à Brazzaville. Je ne savais même pas ce que je pouvais aller faire là-bas, mais finalement j’ai compris qu’il fallait aller enfoncer Mokoko.

Une accusation qu’a tenu à réfuter le ministre dans son communiqué : « Afin de rétablir les faits, le ministre de la justice et des droits humains rappelle que lors de l’instruction de l’affaire Jean Michel Mokoko et autres, Monsieur Gilbert Moudilou s’était volontairement constitué témoin. A l’issue de son audition et compte tenu de ses déclarations telles que consignées dans les procès verbaux librement signés par lui-même. Ainsi que sa confrontation avec le général Jean Michel Mokoko, le doyen des juges d’instruction avait constaté l’existence des preuves concordantes et des charges suffisantes pour l’inculper. »

Ange Aimé Bininga nie catégoriquement ne jamais avoir contacté Moudilou comme l’affirme celui-ci : « dans ces déclarations mensongères, Tony Moudilou prétend avoir été contacté le 8 mai par le ministre en charge de la justice pour venir témoigner contre le général Mokoko, alors qu’a cette date, les débats sur son implication sous-tendue par les vidéos de 2007 étaient clos. Ces allégations sont d’autant plus grotesques que la cour disposait d’ores et déjà dans le dossier de la procédure, de tous les éléments établissant sa culpabilité. » Précise le communiqué qui conclut en rappellent que Tony Moudilou a été condamné à 20 ans de prison.

 

 

 

Procès de Mokoko, Tony Moudilou fait des révélations sur la machination du gouvernement congolais

Condamné au même titre que le général Mokoko à 20 ans de prison par contumace, Gilbert Tony Moudilou qui n’a pas assisté au procès donne enfin sa part de vérité. Il révèle la machination du gouvernement congolais contre l’ex chef d’Etat Major.

C’était l’une des pièces maîtresses du procès du général Mokoko qui vient d’être condamné à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Gilbert Tony Moudilou co-accusé, lui aussi condamné à la même peine n’avait pas fait le déplacement depuis paris pour le tribunal à Brazzaville.

Au micro de RFI, l’opposant en exil dénonce la machination dans laquelle le régime aurait cherché à lui faire jouer un rôle de témoin à charge contre le général Mokoko.  «  A vrai dire, cette atteinte à la sécurité de l’Etat où on a parlé des armes, ces gens je ne les ai jamais vu à Paris venu fouiller chez moi et trouver les armes. Donc je ne sais pas à quel moment j’ai porté atteinte à la sécurité de l’Etat ! »

Moudilou poursuit : « J’ai compris qu’il voulait me faire jouer un rôle négatif, c’est à dire aller incriminer le général Mokoko. C’est ce qui s’est fait là il y a quelques jours ils m’ont envoyé un billet pour me dire, bon venez, on a besoin de vous à Brazzaville. Je ne savais même pas ce que je pouvais aller faire là-bas, mais finalement j’ai compris qu’il fallait aller enfoncer Mokoko. On m’a proposé d’aller la-bas en tant que témoin, le ministre qui m’a appelé mardi me dit il faut venir c’est très important. Si vous ne venez pas on risque de vous condamner par contumace. Cependant, si vous venez, on va étudier la question et ne pas vous condamner. Ça c’est le ministre qui m’a appelé le mardi 8 mai à 8h 04 min. Il m’a demandé d’être là, je ne suis pas parti. »