Congo-présidentielle 2021 : des observateurs déposent leurs rapports préliminaires au maire de Brazzaville

Le maire de Brazzaville Dieudonné Bantsimba a reçu le 30 mars à Brazzaville, les rapports préliminaires de deux missions d’observation électorale ayant observé le scrutin présidentiel du 21 mars dernier.

 

La mission de l’ONG Afrique Espérance, une institution panafricaine dotée du statut consultatif spécial des Nations unies a déployé, au cours de la présidentielle, des observateurs venus du Benin, de Côte d’Ivoire, du Cameroun, de la République démocratique du Congo, du Togo et du Burkina-Faso.

« Nous avons travaillé pendant deux semaines pour superviser l’élection présidentielle. Nous avons constaté la qualité des travaux qui ont été menés ; ce qui a valu les élections apaisées et transparentes. Les recommandations faites en 2016 sont prises en compte. Nous avons apporté notre contribution à l’élan de démocratie au Congo », a indiqué Oyéoussi Charles Balogoun, chef de cette mission.

« Il revient à la Cour constitutionnelle de travailler de manière diligente et professionnelle pour décrisper le climat afin que le pays puisse reprendre avec ses activités », a-t-il ajouté.

Dans la même optique, le maire de Brazzaville a échangé avec une délégation de la Mission d’observation électorale de la société civile africaine (Moesca) conduite par son chef, Ben Barri qui s’est félicité du respect du calendrier électoral et de l’organisation en temps de crise financière du scrutin présidentiel au Congo.

« Le Congo a osé d’organiser cette élection dans la transparence et la non-violence. Nous avons remis au maire notre rapport préliminaire assorti des recommandations », a-t-il expliqué.

Congo-Centre national de la drépanocytose : le budget arrêté de 2021 s’élève à 663 millions FCFA

Il faut dire que ce budget est en baisse de 4% par rapport à celui de l’année dernière qui s’élevait à 694 700 000 francs CFA.

 

Le centre national de référence de la drépanocytose « Antoinette-Sassou- N’Guesso » a adopté le 30 mars son budget exercice 2021 en recettes et en dépenses à la somme de 663 325 000 francs CFA. C’était au cours de la 4e session ordinaire du comité de direction présidé par le Pr Jean Louis Nkoua.

Ce budget est en baisse de 4% par rapport à celui de l’année dernière qui s’élevait à 694 700 000 francs CFA. C’est du moins ce qu’explique le communiqué de presse lu par le directeur général du centre, le Pr Alexis Elira Dokekias. Une baisse, a-t-il souligné, due à la conjoncture actuelle marquée par la pandémie du coronavirus.

Outre l’adoption du budget, l’ordre du jour de cette session a porté sur les points suivants : le procès-verbal de la 3e session, le rapport d’activités 2020, les comptes administratifs et de gestion 2020, le plan d’action et le budget 2021.

Alexis Elira Dokekias a souligné que le débat a été constructif et a permis aux membres du comité d’apporter les amendements au contenu des documents soumis avant son adoption.

A propos des décisions prises, le directeur général du centre national de référence de la drépanocytose « Antoinette-Sassou- N’Guesso » a assuré que leur mission était de démystifier la drépanocytose,  de sensibiliser les populations à cette maladie, d’assurer la prévention et la prise en charge des patients.

Il a  également souligné l’importance du centre parce qu’autrefois les enfants drépanocytaires étaient victimes d’une discrimination dans les familles. Aujourd’hui, insiste-t-il, le centre a permis de ne plus enregistrer les cas de décès de ces patients. « Aujourd’hui au Congo, les femmes drépanocytaires dites totales accouchent normalement et sans problème. L’homme drépanocytaire le plus âgé à 76 ans et la femme la plus âgée 72 ans », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, Alexis Elira Dokekias, a assuré que le vaccin contre les infections qui constituent la principale cause de mortalité chez ces patients est disponible au niveau du centre ainsi que de nouveaux médicaments efficaces pour lutter contre la drépanocytose.

Abordant la question des insuffisances du centre, Alexis Elira Dokekias a indiqué que le comité de direction a instruit les membres à plus d’amélioration.

« Les objectifs du centre seront atteints grâce aux promesses des partenaires et la production des recettes du centre. Un seul centre pour tout le pays est insignifiant. Nous allons nous arranger avec le ministère de la Santé et de la Population pour qu’il y ait l’installation d’une unité de prise en charge et de dépistage dans tous les hôpitaux généraux des départements du pays », a-t-il dit.

CAN 2021 : le Congo s’incline devant la Guinée-Bissou

En s’imposant devant le Congo (2-0), la Guinée-Bissau a décroché le deuxième ticket qualificatif pour la CAN 2021 dans le groupe I.

La «finale » du groupe I entre la Guinée-Bissau et le Congo, en lutte pour la deuxième place qualificative pour le Cameroun, a tourné à l’avantage des Lusophones (3-1). Les Congolais avaient besoin d’un match nul pour revenir en Coupe d’Afrique, ils sont repartis de Bissau avec une cinglante défaite qui qualifie du même coup leurs adversaires. La Guinée-Bissau revient de loin, elle qui accusait quatre points de retard sur le Congo à l’entame de la dernière ligne droite de ces qualifications de mars. L’équipe de Baciro Kandé n’a pas raté sa chance de se qualifier pour une troisième CAN d’affilée même si elle a dû attendre les dernières secondes de la première période pour ouvrir le score grâce à Piqueti (45+1).

En seconde période, Fréderic Mendy marque le but du break (73e) avant que Jorge Intima, dit «Jorginho» ne mette définitivement fin aux espoirs des Diables rouges.

Congo-Fitaas : challenge relevé malgré le coronavirus

La quatrième édition du Festival international du théâtre et autres arts de la scène (Fitaas) s’est tenu u 27 au 28 mars dans un contexte de crise sanitaire.

 

Depuis plus d’une année, la pandémie de coronavirus rythme la tenue des évènements et l’agenda culturel n’est pas en reste. La 4e édition du Fitaas a eu lieu le week-end à Brazzaville. Ouvert à un nombre limité de spectateurs à cause de la covid-19, l’évènement a démarré à l’Institut français du Congo (IFC) avec la Compagnie Autopsie dans la pièce de théatre « Tout ou rien » d’Yvon Wilfried Lewa-Let Mandah.

Le festival a été clôturé à l’Espace culturel Yaro par les deux sections (gymnastique et théâtre) de la troupe Les argus, la Troupe d’évangélisation théâtrale du CBE Loandjili a présenté la pièce intitulée «Le mort vivant» de Bruno Tsamba mise en scène par le comédien et acteur congolais Guy Basinga, ainsi que quelques individualités.

Pour les organisateurs, la 4e édition du Fitaas était un challenge qu’ils pensent avoir relevés malgré les difficultés.

Rappelons que le Fitaas est organisé dans le cadre de la célébration de la journée internationale du théâtre avec entre autres objectifs, de mettre en relief la création artistique congolaise, favoriser l’éclosion et la promotion de nouveaux talents littéraires et artistiques, permettre aux artistes congolais de travailler en osmose avec ceux du réseau de l’Institut international du théâtre  et d’ailleurs.

Congo-présidentielle 2021 : un parti allié au camp Kolélas dépose un recours

Le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), a déposé lundi 29 mars un recours auprès de la Cour constitutionnelle.

 

Lundi 29 mars 2021, le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), parti allié qui a battu campagne pour le regretté opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, a déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle. L’objectif est d’obtenir l’annulation du scrutin présidentiel du 21 mars dont les résultats provisoires ont donné vainqueur le président Denis Sassou Nguesso qui cumule 36 ans à la tête du pays.

« Notre recours a été réceptionné par la Cour. Maintenant, nous attendons ce que les juges décideront dans les jours qui viennent », déclare Jean-Jacques Serge Yhombi Opango, dirigeant du RDD qui a déposé le recours à titre personnel.

Pour cet homme politique, l’élection doit être annulée parce que son partenaire, le regretté candidat Guy-Brice Parfait Kolélas, n’a pas pris part au processus jusqu’au bout. Un argument qui s’appuie notamment sur l’article 70 de la constitution.

« Nous nous appuyons sur l’aspect de l’article 70, qui dit simplement que si avant le premier tour un des candidats décède ou se trouve définitivement empêché, la Cour constitutionnelle prononce le report de l’élection. Ce qui était le cas parce que nous avons bien vu que le candidat Guy-Brice Parfait Kolélas n’a pas pu venir au meeting de clôture [du 19 mars, à deux jours du vote, NDLR]. Il a donc été empêché. Il est rentré en clinique dès 14 heures et il s’en est suivi son décès », a-t-il argumenté.

Jean-Jacques Serge Yhombi Opango déclare qu’il aurait une autre raison pour demander l’annulation de l’élection, en sus de l’article évoqué, les conditions de son organisation. Pour lui, le scrutin s’est tenu dans le désordre.

Avant lui, le candidat Mathias Dzon a également déposé un recours.

Congo-présidentielle 2021 : Dave Uphrem Mafoula félicite Denis Sassou N’Guesso pour sa réélection

Le benjamin des sept candidats en lice pour le scrutin présidentiel du 21 mars dernier, a pris acte des résultats provisoires.

 

Dave Uphrem Mafoula, 38 ans, le benjamin des sept candidats en lice pour le scrutin présidentiel du 21 mars dernier, a pris acte des résultats provisoires de l’élection présidentielle et félicite Denis Sassou N’Guesso, Président réélu, « par amour patriotique ».

Le candidat malheureux, Dave Uphrem Mafoula, rappelle en outre que le peuple s’attend à une « gouvernance juste et équitable ».

Dirigeant survivant de l’époque des partis uniques, Denis Sassou N’Guesso a été réélu dès le premier tour à la tête du Congo-Brazzaville, avec 88,57% des voix, selon les résultats provisoires de la Commission électorale, annoncés mardi par le ministre de l’Intérieur.

Sassou N’Guesso, 77 ans dont 36 au pouvoir, distance très largement son principal rival, Guy-Brice Parfait Kolélas, décédé lundi (7,84%). L’ancien ministre Mathias Dzon obtient 1,90% et les autres candidats sont en dessous de 1% d’après ces mêmes résultats.

La participation au scrutin de dimanche 21 mars 2021 s’est établie à 67,55%.

L’opposant congolais, Mathias Dzon, 73 ans, a déposé jeudi 25 mars 2021 un recours en annulation du scrutin présidentiel du 21 mars. Il pense que le vote a été entaché de nombreuses irrégularités et doit être annulé également suite à la mort d’un candidat en plein processus, notamment Guy-Brice Parfait Kolélas.

La Cour constitutionnelle dispose de deux semaines pour proclamer les résultats définitifs.

Congo-tuberculose : la sensibilisation de proximité est lancée dans les quartiers

La direction du programme national de lutte contre la tuberculose a lancé, le 24 mars, la sensibilisation de proximité dans les quartiers à Brazzaville.

 

Pour bâtir plusieurs stratégies devant enfreindre la progression de la tuberculose en République du Congo, la direction du programme national de lutte contre la tuberculose a lancé, le 24 mars à Brazzaville, la sensibilisation de proximité dans les quartiers.

Au quartier Petit-chose, dans le sixième arrondissement de Brazzaville, un dispositif mobile a été placé à proximité du rond-point par les équipes du programme national de lutte contre la tuberculose pour maximiser le taux de dépistage contre la tuberculose. La stratégie mise en place a favorisé plusieurs dizaines de personnes à se faire dépister gratuitement. Le jeune Laïs Ondongo qui s’est fait dépister volontairement a souhaité que cette opération soit pérenne.

« Nous allons essayer un peu de rehausser le niveau de la notification en approchant la population active. On a ciblé ce quartier parce qu’il ne bénéficie pas encore d’un centre de dépistage de la tuberculose. Nous lançons un appel à tous les tousseurs et aux cas préventifs de se présenter afin de comprendre l’ampleur de la tuberculose et bâtir plus de stratégies », a indiqué le Dr Franck Hardin Okemba Okombi, directeur du programme national de lutte contre la tuberculose.

Selon la direction de ce programme, entre 2004 et 2021 le taux de la tuberculose décroit car le dépistage et la prise en charge sont gratuits. « Plus nous nous rapprochons de la population, nous rattrapons des malades et nous les traitons davantage », a commenté le Dr Franck Hardin Okemba Okombi.

Outre la ville de Brazzaville, cette campagne de sensibilisation de proximité qui a démarré à la faveur de la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose se poursuivra dans toutes les sous-préfectures des départements du pays. Le Congo fait partie des pays africains à charge élevée de la tuberculose. L’indice de la tuberculose est de 304 pour 100.000 habitants.

Le laborantin Jean Baptiste Biniakounou a précisé : « S’il y a une personne qui a la toux amené-la à l’hôpital. Nous allons le tester gratuitement et s’il est tuberculeux on lui donne des médicaments  pendant six mois. Nous prenons ses coordonnées téléphoniques et son adresse physique au cas où la personne est testée positive. Nos équipes de sensibilisation font une descente sur le terrain ».

Signalons que la tuberculose est une maladie infectieuse d’origine bactérienne potentiellement grave qui touche principalement les poumons. Les bactéries provoquant la tuberculose se propagent lorsque la personne infectée tousse ou éternue. La plupart des personnes infectées par les bactéries provoquant la tuberculose ne présentent pas de symptômes. Lorsque des symptômes existent, ils comprennent une toux (éventuellement avec du sang), une perte de poids, des sueurs nocturnes et de la fièvre. Un traitement n’est pas toujours nécessaire en l’absence de symptômes. En revanche, les patients présentant des symptômes actifs devront suivre un long traitement impliquant la prise de nombreux antibiotiques.

Congo-enquête pour corruption : un accord avec Eni accepté par le juge

Un juge d’instruction milanais a approuvé jeudi la proposition du procureur de demander une amende de 11,8 millions d’euros au géant italien des hydrocarbures Eni pour mettre fin à une enquête sur des soupçons de corruption au Congo-Brazzaville visant la société et l’un de ses dirigeants.

 

Le magistrat « a accepté l’hypothèse d’une sanction concertée avancée par le procureur de la République, à laquelle Eni a adhéré », a annoncé l’entreprise dans un communiqué.

Le tribunal de Milan a également « confirmé l’absence de délits présumés de corruption internationale », ce qui « a permis d’établir l’accord approuvé aujourd’hui », poursuit Eni.

Le procureur avait requalifié le délit présumé de corruption internationale en concussion.

L’enquête entamée en 2017 porte sur des renouvellements de permis pétroliers sollicités en 2015 par Eni au Congo-Brazzaville. Selon la presse italienne, le groupe était soupçonné d’avoir accepté de vendre en contrepartie des parts de sa licence à une société écran détenue par des fonctionnaires de ce pays d’Afrique centrale.

Eni a tenu à préciser que l’accord conclu avec la justice « ne représente pas une reconnaissance de culpabilité » par rapport à « l’infraction présumée », mais « un règlement visant à éviter la poursuite d’une procédure judiciaire qui entraînerait des dépenses supplémentaires importantes ».

Cette annonce intervient une semaine après la décision d’un tribunal de Milan de relaxer les dirigeants d’Eni ainsi que du géant pétrolier Shell, mis en cause dans une vaste affaire de corruption au Nigeria.

Dans ce procès retentissant, le parquet italien soupçonnait les deux groupes d’avoir versé 1,092 milliard de dollars de pots-de-vin, sur un total de 1,3 milliard déboursés en 2011, pour l’acquisition au Nigeria d’une licence d’exploration du bloc pétrolier offshore OPL-245.

Parmi les treize prévenus figuraient le patron d’Eni, Claudio Descalzi, et son prédécesseur Paolo Scaroni, à l’encontre desquels le parquet de Milan avait requis en juillet des peines de huit ans de prison pour corruption.

Descalzi est visé par une autre enquête diligentée en 2019 par le parquet de Milan pour conflit d’intérêt dans le cadre des activités d’Eni au Congo, des soupçons qu’il a qualifiés de « sans fondement ».

Congo-présidentielle 2021 : l’opposition rejette les résultats

L’opposition ne reconnait pas ces résultats provisoires et dénonce un scrutin «calamiteux» avec un dépouillement précipité.

 

La Commission électorale (CENI) a publié les résultats provisoires en République du Congo. Denis Sassou N’Guesso, le président sortant l’emporte dès le premier tour en obtenant 88,57% des suffrages exprimés. Son principal adversaire, l’opposant Guy Parfait Kolelas décédé le jour du vote, arrive en seconde position avec seulement 7,84% des voix.

L’opposition ne reconnait pas ces résultats provisoires et dénonce un scrutin « calamiteux » avec un dépouillement précipité.

«Ce n’est pas en un jour qu’on peut compiler les résultats venus de tout le Congo, et ce n’est pas de cette façon qu’on peut les donner », a relevé Mathias Dzon, arrivé troisième selon ces résultats avec 1,90% des suffrages.

« Il y a quelque chose qui étonne : dans la plupart des résultats, on suit l’ordre de présentation des candidats sur le bulletin de vote. Donc, c’est quelque chose de préconçu », a-t-il accusé.

Le son de cloche est le même chez Jean-Jacques Yhombi-Opango, allié de feu Guy-Brice Parfait Kolelas qui pense que la rapidité avec laquelle ces résultats ont été annoncés est douteuse.

« J’aimerais bien voir avec quel matériel ils ont pu le faire. Je veux bien qu’on évolue. On nous dit ici qu’il n’y a pas de biométrie, qu’il n’y a pas toute cette technologie. Le faire aussi vite ? Je suis assez surpris. Ce n’est pas normal. Toutes les compilations ne sont pas encore arrivées à Brazzaville. C’est vraiment très sale », a-t-il déclaré.

Le vote s’est déroulé le dimanche 21 mars 2021 avec un taux de participation de plus de 60%. Des observateurs disent avoir relevé des dysfonctionnements lors du vote, mais ne remettent pas en cause à validité du scrutin.

Congo-présidentielle 2021 : les rapports préliminaires des observateurs à la cour constitutionnelle

La cour constitutionnelle reçu les rapports préliminaires des observateurs le mercredi 24 mars 2021. Ces rapports pourront servir en cas de contentieux électoral.

 

Les résultats provisoires de la présidentielle ont été publiés en République du Congo. La Diaspora africaine en Europe, l’Observatoire panafricain des missions d’observation et le Plan international pour la démocratie et la paix en Afrique ont remis le 24 mars au président de la Cour constitutionnelle, Auguste Iloki, les rapports préliminaires de leur mission relative à la présidentielle du 21 mars dernier.

Pour ces trois missions électorales d’observation, même si les élections se sont passées dans le calme, ils relèvent tout de même quelques irrégularités. Chef de mission de la Diaspora africaine en Europe, Jean K. Amoykon Eba a indiqué que la Cour constitutionnelle a besoin de ces rapports pour se prononcer en cas de contentieux électoral.

Pour le chef de mission du Plan international pour la démocratie et la paix en Afrique, Jean Marie Ngondjibangangte, c’est une nécessité de remettre une copie de leurs rapports à la Cour constitutionnelle.

« L’élection s’est très bien passée en dépit de quelques irrégularités. Nous disons honnêtement que le Congo a encore marqué un pas important dans le processus de la démocratisation. C’est une bonne chose pour le peuple congolais parce que nous avons senti sa maturité. Dans l’ensemble, les résultats reflètent ce qui s’est passé exactement dans les urnes », a-t-il souligné.

Congo-coronavirus : c’est aujourd’hui que doit commencer la vaccination

La vaccination contre la pandémie de coronavirus qui devait débuter le 16 mars dernier a finalement été renvoyée à ce 25 mars à Brazzaville.

 

C’est ce jeudi 25 mars 2021, que doit commencer la vaccination contre la pandémie de coronavirus. « Les doses de vaccin sont suffisantes pour commencer la campagne de vaccination », avait indiqué la ministre en charge de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo,

La République du Congo avait reçu 12.000 doses du vaccin russe que le gouvernement a acquis sur fonds propres le 23 mars à Brazzaville. En plus de ces doses, il faut rappeler que la Chine a fait un don de 100.000 doses du vaccin Sinopharm, il y a quelques jours. L’objectif étant d’atteindre 60% de la population.

En préparation à cette échéance une formation avait été organisée en faveur des agents de santé civils et militaires impliqués dans le processus de vaccination les 15 et 16 mars derniers. Ils ont été formés sur les thèmes tels que la gestion logistique des vaccins, la prise en charge des manifestations adverses post-immunisation et la gestion des déchets.

Des sites ont été retenus à Brazzaville où se déroulera cette vaccination qui sont entre autres l’hôpital central des armées, le site de la direction générale de la sécurité civile (sapeurs-pompiers) et la clinique de la présidence de la République.

Congo-Pointe-Noire : l’Acodm peaufine son programme de 2021

Le comité de direction de l’Association congolaise du droit maritime (Acodm) s’est récemment réuni à Pointe-Noire, pour parfaire le programme annuel de sa structure.

 

Dans deux mois, l’Acodm va célébrer ses six ans d’existence, mais avant cet événement, les membres du comité directeur ont tenu à se retrouver pour discuter ensemble de l’avenir de leur structure.

Au menu de leur échange : la question des cotisations statutaires, le projet de partenariat avec la direction générale de la marine marchande et l’association des logisticiens du Congo.

D’autres projets ont également émaillé leur échange parmi lesquels la présentation prochaine du livre « L’Ohada en marche » ainsi que l’organisation d’une activité sur les conditions de travail des gens de mer en période de Covid-19.

Au cours de cette réunion, le secrétariat de l’association a présenté son rapport financier et dressé le bilan de l’année écoulée, un bilan impacté par la pandémie de Covid-19, avant de rappeler les grands faits de cette année, notamment l’organisation d’un colloque international dans les deux grandes villes du pays.

Dans son mot de circonstance, le colonel Eric Dibas-Franck a salué la tenue de cette activité qui a permis non seulement aux membres de cette association d’avoir une idée nette sur les finances mais également de donner un nouveau souffle à leur association. « Cette rencontre nous a permis de réaliser un point des états financiers et des partenariats conclus et en cours de conclusion », a-t-il souligné.

Créée le 23 mai 2015 à Pointe-Noire, l’Acodm regroupe en son sein les spécialistes du droit des activités maritimes dans  toutes ses composantes : droit public et droit privé, droit interne et droit international sans oublier l’économie des transports. Son but est d’asseoir son autorité dans le domaine du droit et de l’économie maritime tant au Congo, dans la zone Cemac qu’au niveau international.

Notons que grâce à une campagne menée de concert avec l’Association française de droit maritime (AFDM), l’Acodm fait désormais partie de l’importante structure où s’élaborent les projets de conventions maritimes internationales, le Comité maritime international (CMI).

Congo-présidentielle : l’UDH-Yuki va contester les résultats

Christian Cyr Rodrigue Mayanda, le porte-parole de Guy-Brice Parfait Kolélas, l’ex-leader de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) accuse le PCT, d’instituer la fraude.

 

L’UDH-YUKI dénonce des incidents qui, selon le parti, pourraient compromettre la crédibilité et la transparence de la présidentielle du 21 mars. Ces faits engloberaient notamment le bourrage des urnes, les bureaux fictifs et l’ouverture tardive intentionnelle de certains bureaux de vote.

Christian Cyr Rodrigue Mayanda, le porte-parole de Guy-Brice Parfait Kolélas, le leader de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki), qui est décédé dans la nuit de dimanche à lundi, accuse le Parti Congolais du Travail (PCT) du président Denis Sassou Nguesso, d’instituer la fraude.

« De tous les rapports qui me parviennent, ce n’est que ça. A Talangaï, [un quartier nord de Brazzaville], sans le siège du MDP, qui appartient à la majorité, il y a un bureau fictif. Il y a des présidents des bureaux de vote qui procèdent à des bourrages des urnes devant les délégués », confiait-il le 21 mars, alors que son leader se battait encore entre la vie et la mort.

Il soutient qu’une de ses délégués avait même interpellé la police sans que celle-ci ne fasse quoi que ce soit. Cyr Rodrique Mayanda a aussi soutenu que de nombreux habitants de la capitale ont été acheminés vers le Pool, dimanche, pour voter.

Quant aux plus d’une dizaine de bureaux de votes qui avaient ouvert en retard, c’est « pour démoraliser les gens », selon lui.

Cyr Christian Rodrigue Mayanda se plaint aussi du fait que dans d’autres bureaux de vote, les délégués de l’UDH-Yuki ont été chassés sous prétexte que leurs accréditations n’étaient pas en bonne et due forme.

Christian Cyr Rodrigue Mayanda a été reçu samedi 20 mars, par la délégation des observateurs de l’Union africaine, qui ont dit avoir déployé une vingtaine de personnes pour assurer l’observation de l’élection.

« Avec 20 personnes, qu’est-ce que vous voulez surveiller et quel rapport vous allez donner? », s’est insurgé le cadre de l’UDH-Yuki.

La conférence épiscopale, qui s’est vu refuser l’accréditation de ses observateurs, avait émis de « sérieuses réserves » sur la transparence du scrutin. Elle voulait tester une application qui permettrait de télécharger les procès-verbaux de tous les bureaux de vote pour avoir une idée en temps réel de la vérité des urnes. En vain. Une coupure d’internet — comme lors du scrutin de 2016 — a brisé les espoirs.

« Tout ça, c’est pour qu’on n’ait pas les résultats officiels définitifs qui pourront être manipulés par eux et on n’aura aucune preuve. Ils n’ont pas affiché les résultats devant les bureaux de vote comme la loi le dit », a tempêté Mayanda. « Nous ne reconnaitrons pas ce vote », a averti le juriste.

Le président sortant du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, est très largement en tête selon les résultats préliminaires présentés lundi par la commission électorale.

« Ce ne sont que des tendances en pourcentage. Sur l’ensemble du pays, les résultats sont majoritairement dans ce sens », a déclaré à la presse le président de la Commission nationale électorale indépendante, Henri Bouka, selon la presse.

« Nous pouvons vous certifier que les résultats qui vont être proclamés demain ou après-demain seront l’expression des suffrages réellement exprimés par les électeurs », a indiqué le chef de la commission électorale.

 

Congo-Présidentielle 2021 : UJ-CEMAC et le Parlement africain note un scrutin crédible

La mission conjointe des organisations africaines, membres de l’Ecosoc des Nations unies, a publié, le 23 mars à Brazzaville, son rapport préliminaire d’inspection.

Pour s’assurer du bon déroulement du vote au Congo, la mission conjointe d’observation est composée du Parlement africain, Afrique Espérance et l’UJ-CEMAC a déployé des délégués à travers le pays. Sur la base des rapports du terrain, la mission conjointe d’observation a relevé que le scrutin s’est tenu globalement dans le calme et la paix. Elle a, par ailleurs, relevé quelques défaillances techniques d’ordre organisationnel, faiblesses qui, selon elle, n’étaient pas de nature à entacher la fiabilité et la crédibilité du vote.

La mission conjointe a émis quelques recommandations. A l’endroit du gouvernement et de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), elle suggère, entre autres, l’implication des femmes dans le processus électoral et encourage les candidatures féminines à l’élection présidentielle.

De même, elle recommande la formation des journalistes sur les questions électorales et sur leur responsabilité sociale et professionnelle en période d’élection. La mission conjointe exige aussi l’implication de la diaspora dans le cheminement politique du pays, en créant les conditions de leur participation au scrutin.

Aux candidats à l’élection et aux formations politiques, cette  mission leur propose l’éducation de leurs militants aux valeurs civiques, à la culture de la tolérance, l’amour de la patrie et à faire recours à des voies légales en cas de contestation des résultats.

A la société civile, par contre, la mission conjointe d’observation recommande la poursuite de la sensibilisation auprès des populations sur le processus électoral. Elle a été co-conduite par l’Ivoirien Jean Claude Dro Kessé, le Béninois Charles Oyéoussi Balogoun et le Camerounais Cyrile N’Tchasep Nguiegang.

Congo-présidentielle 2021 : Denis Sassou N’Guesso obtient 88, 57 % de voix (résultats provisoires)

Le président congolais est sorti vainqueur de la récente élection présidentielle qui s’est tenue dimanche 21 mars 2021. Il va entamer un quatrième mandat.

 

Ce n’est pas vraiment une surprise, dès le premier tour, Denis Sassou N’Guesso a été réélu avec 88,57 % des voix pour un mandat de cinq ans. C’est du moins ce que révèlent les résultats provisoires officiels de la commission électorale. C’est le ministre de l’intérieur qui a annoncé ces résultats.

Sassou-Nguesso, 77 ans, dont trente-six au pouvoir, devance largement son principal rival Guy-Brice Parfait Kolelas, mort lundi (7,84 %) du Covid-19 à l’âge de 60 ans, d’après ces mêmes résultats qui peuvent faire l’objet d’un recours devant la Cour constitutionnelle. La participation s’est établie à 67,55 %.

Lundi 22 mars 2021, l’opposant Mathias Dzon (1,90 % des voix) a annoncé, son intention de déposer un recours pour demander l’annulation du premier tour qu’il qualifie de « calamiteux ».

Senis Sassou N-Guesso entamera un quatrième mandat, après déjà trente-six années au pouvoir.

Congo-mort de Guy-Brice Parfait Kolélas : aucun impact sur le processus électoral

La mort de l’opposant congolais est survenue après que les congolais soient passés devant les urnes dimanche 21 mars 2021.

 

Quel sera l’impact du décès de Guy-Brice Parfait Kolélas sur le processus électoral au Congo-Brazzaville ? Dimanche 21 mars, il faisait partie des sept candidats en lice au scrutin avec pour objectif d’empêcher le président Denis Sassou Nguesso d’obtenir un nouveau mandat. Mais il s’est éteint dans la nuit de dimanche à lundi, alors qu’il venait de gagner Paris après une brutale dégradation de son état de santé causée par le Covid-19.

Pour le président de la Commission électorale, le processus continue : l’article 70 de la Constitution prévoit un report en cas de décès ou d’empêchement avant le premier tour. Or, « quand la mort a arraché notre frère (candidat) à notre affection, le choix des Congolaises et des Congolais était déjà dans les urnes » a déclaré Henri Bouka à notre correspondant, Loïcia Martial.

Un nouveau scrutin ?

Les proches du candidat décédé poursuivent leur propre compilation en attendant de comparer leurs chiffres avec ceux de la CENI, et de former leurs recours. Soit, si Guy-Brice Parfait Kolélas est donné qualifié pour le second tour, pour demander un nouveau scrutin en vertu du même article de la Loi fondamentale qui prévoit de  « procéder de nouveau à l’ensemble des opérations électorales ».

Premier tour « calamiteux »

Soit, dans le cas où Denis Sassou Nguesso est annoncé vainqueur dès le premier tour, pour dénoncer les « irrégularités » dans le vote. Autre candidat d’opposition, Mathias Dzon affirme qu’il saisira de toutes les manières la Cour constitutionnelle pour faire annuler le premier tour, qu’il juge « calamiteux ».

Congo-présidentielle 2021 : plusieurs dysfonctionnements relevés pendant le scrutin

La mission d’observation de l’Union africaine (UA) a noté plusieurs irrégularités pendant la présidentielle qui s’est tenue dimanche 21 mars 2021.

En République du Congo, la mission d’observation de l’Union africaine (UA) a noté plusieurs dysfonctionnements dans l’organisation du vote.

« Le vote a démarré avec un retard dans 66,7% des bureaux de vote témoin. Le retard, allant de 30 minutes à une heure, est dû à : l’arrivée tardive du personnel électoral : 36,4%, à l’aménagement des lieux devant accueillir le vote : 27,3%, à la livraison tardive du matériel électoral : 18,2% », a expliqué Dileita Mohamed, chef de mission d’observation de l’UA

Les observateurs de l’Union africaine ont aussi constaté que « dans la quasi-totalité des bureaux de vote, les formalités d’ouverture ont été respectées, les urnes ont été montrées, vides, en présence de représentants des candidats, des observateurs et des électeurs présents mais pas systématiquement scellées. »,

« La Commission a constaté des lacunes de la part de certains membres des bureaux de vote qui ne semblaient pas maîtrisé tout à fait les procédures, a poursuivi Dileita Mohamed. Les électeurs se trouvant dans l’impossibilité d’effectuer leur opération de vote ont pu bénéficier d’une assistance adéquate dans 72,22% des bureaux ouverts. »

La Commission nationale électorale indépendante (CNEI) a livré lundi 22 mars, les premières tendances qui donnent déjà le président sortant Denis Sassou Nguesso vainqueur quasiment partout.

Congo-présidentielle 2021 : pas d’internet pendant le vote

L’élection présidentielle de dimanche 21 mars dernier en République du Congo, s’est déroulée sans internet comme en 2016.

Les congolais sont passés devant les urnes dimanche, dans le cadre de l’élection présidentielle de 2021. Ils devaient choisir leur prochain président de la République parmi les 7 candidats en lice. C’est sans internet que le vote s’est déroulé le scrutin. Une opération qui rendait la tâche difficile même aux observateurs.

Comme en 2016, le vote a été marqué par la coupure d’internet. Autres dysfonctionnements ont été observés par-ci par-là notamment la non-existence par exemple des noms de certains électeurs sur les listes, alors qu’ils disposaient de leurs cartes.

L’accès à internet, mais également aux SMS a été coupé dans la nuit de samedi à dimanche en amont du vote. Les autorités congolaises nient en être à l’origine. « Le gouvernement a l’habitude d’assumer ses actes. S’il avait décidé d’une coupure, il l’aurait fait à ciel ouvert et n’a aucun commentaire à faire sur d’éventuelles perturbations du réseau », a assuré dimanche soir, le porte-parole du gouvernement Thierry Moungalla.

L’ONG Internet sans frontières qui a constaté « une chute brutale du volume de données échangées sur le réseau congolais » à minuit samedi soir, « condamne fermement » cette coupure. Pour l’ONG, cela porte atteinte non seulement à la transparence du vote mais aussi la confiance des électeurs dans le processus, et ouvre donc la voix à des contestations.

Congo : Guy-Brice Parfait Kolelas est mort

Le principale opposant au pouvoir de Brazzaville est décédé après avoir été évacué vers par Paris après qu’il soit testé positif au coronavirus.

 

Guy-Brice Parfait Kolelas, le principal opposant au président congolais Denis Sassou Nguesso, est décédé lors de son transfert en France.  L’annoncé a été faite par son porte-parole ce matin du lundi 22 mars 2021. Ce candidat à la présidentielle qui s’est déroulée ce dimanche avait été évacué dans l’après-midi par avion médicalisé vers Paris après avoir contracté le Coronavirus.

« Il est décédé dans l’avion médicalisé qui était venu le chercher à Brazzaville dimanche après-midi », a déclaré Christian Cyr Rodrigue Mayanda. « On va continuer à compter les bulletins. Il était en tête dans un certain nombre de localités », a-t-il ajouté. Il a appelé les partisans de l’opposant Kolelas à un rassemblement lundi à 11 h.

L’opposant avait été testé positif au Covid-19 vendredi après-midi, et n’avait pu animer son dernier meeting de campagne à Brazzaville. À quelques heures du scrutin, il avait publié une vidéo dans laquelle il affirmait « se battre contre la mort ».

Guy-Brice Parfait Kolelas, 60 ans, est apparu cette année comme le seul vrai rival du président sortant Denis Sasssou Nguesso, 77 ans dont 36 au pouvoir, qui ne cachait pas sa volonté de se faire réélire dès le premier tour dimanche. Les résultats du scrutin ne sont pas attendus avant plusieurs jours.

 

Congo-présidentielle : faible mobilisation ce dimanche de vote

Difficile de voir de longues files d’attente dans les bureaux de la capitale, du moins, là où nous sommes passés, entre 8 heures et 12h30.

 

Près de 2,5 millions d’électeurs congolais ont commencé timidement à placer leur bulletin dans l’urne ce dimanche 21 mars dans plus de 5 700 bureaux de vote pour élire le chef de l’État. Au total, sept adversaires sont en lice dont le président sortant Denis Sassou-Nguesso, qui cumule 36 ans à la tête du pays. La campagne électorale s’est déroulée sans incident majeur. Un élément notable toutefois : l’un des principaux adversaires du président, Guy-Brice Parfait Kolélas, est hospitalisé, contaminé par le Covid-19.

Ce matin, ce n’est pas l’affluence des grands jours à Brazzaville.

Difficile de voir de longues files d’attente dans les bureaux de la capitale, du moins, là où nous sommes passés, entre 8 heures et 12h30. C’est un peu le même décor du côté de Pointe-Noire. « C’est un vote endormi, pas d’engouement », nous a expliqué un confrère de la presse locale, joint au téléphone.

A Gamboma, au centre, le fief de l’opposant Mathias Dzon, un responsable du bureau, également joint au téléphone, nous a laissé entendre que le vote est timide.

Pas d’incident majeur à signaler pour l’instant. Le vote se passe dans le calme. Partout, la circulation est fermée. Les frontières sont également fermées… Pas de connexion Internet non plus. Une coupure totale est intervenue dans la nuit, sans préavis et pour laquelle les autorités n’ont donné aucune explication officielle, même si beaucoup s’y attendaient. L’information de l’intérieur du pays, notamment, remonte donc difficilement, d’autant que l’église catholique qui prévoyait de déployer des milliers d’observateurs sur le terrain s’est vu refuser l’accréditation.

Pas de longues files d’attente comme cela s’était produit en 2016. Il faut dire qu’un climat de « résignation » a régné sur la campagne, selon plusieurs sources diplomatiques alors que l’opposition semble affaiblie et que deux des anciens candidats de 2016 considérés comme de sérieux opposants sont toujours en prison.

Ainsi, c’est le calme qui prévaut mais c’est la timidité devant les bureaux de vote.

Congo: Parfait Kolélas testé positif au coronavirus

Le principal opposant du président sortant Denis Sassou Nguesso a été contraint d’être hospitalisé dans une clinique privée de Brazzaville.

 

Guy-Brice Parfait Kolélas hospitalisé au Congo-Brazzaville, à la veille de l’élection présidentielle à laquelle il est candidat. Selon son directeur de campagne, il a été diagnostiqué positif au Covid 19, vendredi 19 mars. Il est l’un des principaux adversaires du président Denis Sassou-Nguesso dans cette élection. Il pourrait être évacué dimanche matin vers la France.

Guy-Brice Parfait Kolélas est apparu affaibli au cours de ses meetings de campagne cette semaine. Son entourage évoquait alors une crise de paludisme aigu.

Vendredi, il était même absent de son meeting de clôture, contraint d’être hospitalisé dans une clinique privée de Brazzaville. Et c’est donc là qu’il a été diagnostiqué vendredi après-midi au Covid-19 selon Cyr Mayanda son directeur de campagne.

Dans une vidéo qui circule ce soir sur les réseaux sociaux, et dont cette même source confirme à RFI l’authenticité, l’opposant apparaît sur son lit d’hôpital. Il est assisté d’un respirateur qu’il éloigne de sa bouche pour dire  quelques mots : « Je suis en difficulté, je me bats contre la mort… », dit-il, avant d’appeler les Congolais à se rendre aux urnes ce dimanche.

Christian Cyr Rodrigue Mayanda, son directeur de campagne, a confié que le candidat pourrait être évacué dimanche matin vers la France.

« Dans l’après-midi, pendant que nous étions en train de travailler, nous avons appris qu’un avion a quitté ou devrait quitter Paris aux alentours de 18h pour venir le chercher. Et si tout se passe bien, aux alentours de 11h-12h, il devrait gagner Paris pour des soins plus appropriés. » Christian Cyr Rodrigue Mayanda, directeur de campagne de Guy-Brice Parfait Kolélas

Aucune confirmation ni réaction officielle des autorités congolaises pour le moment.

Congo-présidentielle 2021 : 2,5 millions d’électeurs doivent élire leur président

Les bureaux de vote ont ouvert, dimanche 21 mars, pour recevoir les quelques 2,5 millions d’électeurs dans le cadre de l’élection présidentielle.

 

Quelque 2,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes, dimanche, au Congo-Brazzaville. L’indétrônable président sortant, Denis Sassou Nguesso, veut s’y faire réélire dès le premier tour face à six adversaires qui mettent déjà en cause la transparence du scrutin.

Les bureaux de vote ont ouvert, dimanche 21 mars, pour l’élection présidentielle au Congo-Brazzaville. Quelque 2,5 millions d’électeurs sont appelés à voter pour l’un des sept candidats, dont le président sortant Denis Sassou Nguesso qui veut se faire réélire dès le premier tour.

« Un coup, K-O », ont annoncé les affiches de campagne du président-candidat, 77 ans dont 36 au pouvoir, tout à sa volonté de valider dès dimanche un nouveau mandat de cinq ans. L’ancien officier a déjà été réélu trois fois depuis 2002.

Au fil d’une campagne sans incident, il a déroulé ses deux priorités, la jeunesse et le développement de l’agriculture, pour rompre avec l’économie de la rente pétrolière et la dépendance aux importations.

Congo-présidentielle : les congolais devant les urnes

Sept adversaires sont en lice, dont le président sortant Denis Sassou-Ngueso qui cumule déjà à 77 ans, 36 ans à la tête du pays.

 

Au total près de 2,5 millions d’électeurs sont attendus aux urnes. Avant eux, environ 60 000 agents de la force publique ont accompli leur devoir mercredi dernier. Les électeurs qui n’ont pas reçu leurs cartes à domicile peuvent les retirer à l’entrée du bureau de vote. C’est du moins ce qu’a indiqué le ministère de l’Intérieur.

Ce sont plus de 5 700 bureaux de vote qui seront ouverts entre 7 heures et 18 heures. « Il ne se pose pas du tout un problème de matériel électoral. Celui-ci est bien en place déjà », assure une source à la Commission nationale électorale indépendante.

Un des principaux enjeux du scrutin est sans nul doute le taux de participation. Elle a eu tendance à baisser au Congo depuis une quinzaine d’année, à l’exception notable de la présidentielle de 2016. Verra-t-on cette année encore des files d’attente devant les bureaux de vote ? Beaucoup en doutent à Brazzaville, où la lassitude est grande vis-à-vis de la classe politique, et où une part non négligeable de la population considère ce scrutin « joué d’avance ».

Autre enjeu, celui de la transparence. Tous les candidats seront-ils par exemple en mesure de déployer des délégués dans chacun des plus de 5 700 bureaux de vote ? Tous les procès-verbaux leurs seront-ils remis à la fin de la journée ? Questions d’autant plus importantes que certains opposants ont déjà laissé annoncer qu’ils se préparaient à contester les résultats et que la Conférence épiscopale n’a pas été autorisée à déployer ses observateurs sur le terrain.

Moins d’observateurs que prévus

Le scrutin se déroulera donc avec moins d’observateurs que prévus. Du côté des observateurs nationaux, ils seront près d’un millier sur le terrain ce dimanche, selon l’un des vice-présidents de la commission électorale. Cela aurait pu être beaucoup plus si l’Eglise catholique ne s’était pas vu refuser l’accréditation des quelques 4 000 observateurs qu’elle a formés et pensait déployer.

Du côté des internationaux seront présents une vingtaine d’observateurs de l’Union africaine,– moins que prévu en raison de la pandémie de Covid-19. Ils seront répartis entre Brazzaville, Ouesso, le Niari, la Sangha et le Pool. Il y aura aussi une trentaine d’observateurs de la CIRGL ainsi qu’une équipe de la CEEAC. Tous sont arrivés récemment, pour des missions dites « de court terme », et non pour une observation de l’ensemble du processus.

L’Union européenne, elle, n’a pas déployé de mission, faute d’avoir été saisie d’une requête formelle des autorités congolaises. Pour ce qui est des diplomates en poste à Brazzaville, peu d’ambassades ont sollicité une accréditation. « Ce genre d’observation ne peut être que très partielle », explique un diplomate qui pointe aussi la crainte de certaines chancelleries.

Sur le plan sécuritaire, le climat qui entoure ce scrutin paraît cependant moins lourd qu’il y a cinq ans. Cette semaine, le pasteur Ntumi, ex-chef rebelle du Pool, théâtre d’une guerre civile au lendemain de dernière présentielle a lancé un appel à la « paix ». Sans soutenir aucun candidat cette fois il a estimé que cette élection « ne doit pas être l’occasion de réveiller les vieux démons de la division ».

Congo : Eni proposerait 11,8 millions au parquet pour mettre fin à une enquête de corruption

Le parquet a requalifié le délit présumé de corruption internationale en malversation, ouvrant la voie à un accord à l’amiable, a expliqué le groupe dans un communiqué.

Le géant italien des hydrocarbures Eni a annoncé jeudi avoir proposé au parquet de Milan de payer une amende de 11,8 millions d’euros pour mettre fin à une enquête sur des soupçons de corruption au Congo-Brazzaville visant la société et l’un de ses dirigeants.

Eni n’a pas souhaité dévoiler l’identité du dirigeant de l’entreprise incriminé dans l’affaire.

Selon la presse italienne, l’enquête entamée en 2017 porte sur des renouvellements de permis pétroliers sollicités en 2015 par Eni au Congo-Brazzaville. Le groupe est soupçonné d’avoir accepté de vendre en contrepartie des parts de sa licence à une société écran détenue par des fonctionnaires de ce pays d’Afrique centrale.

Eni a assuré que sa proposition « ne représente pas une reconnaissance de culpabilité de la part de l’entreprise », mais « une initiative visant à éviter la poursuite de la procédure judiciaire qui entraînerait d’importantes dépenses de ressources pour Eni et toutes les parties concernées ».

Cette annonce intervient au lendemain de la décision d’un tribunal de Milan de relaxer les dirigeants d’Eni ainsi que du géant pétrolier Shell, mis en cause dans une vaste affaire de corruption au Nigeria.

Dans ce procès retentissant, le parquet italien soupçonnait les deux groupes d’avoir versé 1,092 milliard de dollars de pots-de-vin, sur un total de 1,3 milliard déboursés en 2011, pour l’acquisition au Nigeria d’une licence d’exploration du bloc pétrolier offshore OPL-245.

Parmi les treize prévenus figuraient le patron d’Eni, Claudio Descalzi, et son prédécesseur Paolo Scaroni, à l’encontre desquels le parquet de Milan avait requis en juillet des peines de huit ans de prison pour corruption.

Descalzi est visé par une autre enquête diligentée en 2019 par le parquet de Milan pour conflit d’intérêt dans le cadre des activités d’Eni au Congo, des soupçons qu’il a qualifiés de « sans fondement ».

Eliminatoires-CAN 2022 : le Congo privé de ces joueurs de France

La liste des Diables rouges convoqués pour affronter le Sénégal et la Guinée-Bissau les 26 et 30 mars est passée de trente à vingt-cinq joueurs.

Publié mardi après-midi, la liste des Diables rouges convoqués pour affronter le Sénégal et la Guinée-Bissau les 26 et 30 mars est passée de trente à vingt-cinq joueurs en vingt-quatre heures : après Brice Samba junior qui ne devrait pas honorer la sélection, une fois de plus, ce sont les six joueurs de Ligue 2 qui vont manquer à l’appel.

Les Havrais Mayembo et Mbemba, l’Ajaccio Moussiti Oko, le Castelroussin Ibara, le Troyen Saint-Louis et le Guingampais Poaty ne seront pas libérés par leurs clubs (qu’en sera-t-il de Durel Avounou, pensionnaire de National 1).

En effet, alors que la pandémie du Coronavirus reprend de la vigueur, avec la poussée des différents variants, la LFP a annoncé qu’en « En l’absence d’exonération de septaine pour les joueurs étrangers internationaux mis à disposition de leur équipe nationale et eu égard aux délais de réponse imposés par la réglementation internationale, les clubs de Ligue 1 Uber Eats et de Ligue 2 BKT ont décidé à l’unanimité ce mercredi 17 mars d’appliquer la circulaire FIFA du 5 février 2021 tenant compte des nombreuses restrictions de déplacement dans le monde »

D’aucuns craignent d’ores et déjà que d’autres pays européens n’emboîtent le pas. Plusieurs clubs anglais, sans les bloquer totalement, ont interdit à leurs joueurs de se rendre dans certains pays comme Eswatini, la Namibie ou le Cap-Vert, limitant les déplacements de Sadio Mané, Naby Keita ou Zambo Anguissa.

La rumeur d’un report des 5e et 6e journées des éliminatoires de la CAN 2022 reprend de l’ampleur. La CAF, qui n’avait pas encore réagit à cette annonce ce soir, va devoir statuer rapidement, sachant que le calendrier des prochains mois sera déjà très chargé, avec la tenue des éliminatoires du Mondial 2022.

Ces six absences pourraient faire regretter les non-sélections de Tchibota, Mboungou et Koubemba, capables d’apporter de la vitesse sur les ailes, Junior Makiesse était désormais le seul joueur de couloir de métier sur la liste.

Notons que le Congo n’est pas le seul pays impacter. Le Sénégal d’Aliou Cissé totalise 12 joueurs, sur 26, qui évoluent en Ligue 1 et Ligue 2. Le Gabon en compte sept.

Congo : des compagnies minières réclament des milliards de dollars de dédommagement

Le 13 mars, le Congo-Brazzaville a attribué au Chinois Sangha Mining Development l’exploitation de trois gisements de fer dans le nord du pays. Ces permis miniers avaient d’abord été octroyés à trois sociétés liées à des intérêts australiens avant que le gouvernement congolais ne les reprenne en novembre, provoquant la colère des miniers. Ces derniers menacent le Congo de poursuites et réclament des milliards de dollars de dédommagement. L’affaire pourrait conduire Brazzaville devant un tribunal d’arbitrage londonien.

À première vue, la photo prise le samedi 13 mars dans les locaux du ministère des Finances et du Budget à Brazzaville est plutôt belle. On voit les ministres des Mines et de la Géologie, Pierre Oba, celui du Budget, Calixte Ngagongo, et la ministre du Plan, Ingrid Olga Ebouka-Babackas ratifier avec Manuel André, le représentant de la société Sangha Mining Development, des conventions attribuant à cette société – et pour vingt-cinq années – les permis d’exploitation de trois gisements de fer de Badondo, Avima et Nabemba.

La photo est belle et les discours sont enthousiastes. Sangha Mining Development, qui récupère un potentiel d’un milliard de tonnes de minerai de fer à haute teneur, promet dix milliards de dollars d’investissements et la construction d’une voie ferrée jusqu’à Pointe-Indienne, dans la région de Pointe-Noire, où sera installé un port minéralier. Le ministre Pierre Oba voit déjà le Congo occuper « le troisième rang mondial des producteurs de fer de qualité », selon des propos rapportés par le site en ligne du ministère des Finances et du Budget.

Si le contrat de mariage est signé, l’un des époux n’a pourtant pas encore totalement réglé ses divorces précédents. En effet, les permis d’exploitation octroyés à Sangha Mining Development ont été repris officiellement en novembre dernier à deux sociétés minières, Congo Iron et Avima Fer, pour « insuffisance d’exploitation (…) et non-paiement des redevances prescrites par la loi », selon les motifs signifiés par le Journal officiel congolais en date du 30 novembre 2020. Ces deux sociétés contestent ces griefs et ont annoncé leur intention de porter l’affaire en justice. Une autre société, Equatorial Resources, s’est vu retirer un simple permis d’exploration, rétrocédé lui aussi au nouveau partenaire chinois. Dans son cas, l’État lui reprochait d’avoir cédé une partie du permis à un tiers.

Brazzaville bientôt poursuivi ?

Parmi ces sociétés, Congo Iron SA, propriété de l’Australienne Sundance Resources, a bien l’intention de poursuivre l’État congolais devant la Cour d’arbitrage internationale de Londres, une juridiction commerciale. Congo Iron, dont le permis d’exploitation concerne l’énorme gisement de fer du mont Nabemba, aux réserves prouvées de 517 millions de tonnes, dit avoir investi 400 millions de dollars dans le développement de la phase une du projet. Un calcul basé sur les bénéfices potentiels du gisement permet à l’entreprise d’estimer à 8,76 milliards de dollars les pertes entrainées par l’annulation de son permis, soit une somme équivalente à 60% du PIB congolais.

Congo Iron se sent d’autant plus fondée à recourir aux tribunaux d’arbitrage internationaux qu’elle dit avoir respecté les termes de son contrat, contrairement aux affirmations de la partie congolaise. « Si l’État congolais nous reproche une certaine lenteur dans la mise en route du gisement, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même », précise Aimé Emmanuel Yoka, le directeur général de Congo Iron, qui souligne que Brazzaville n’a pas rempli sa part du contrat, ne parvenant notamment pas à assurer un approvisionnement en électricité du site. Par ailleurs, « le gouvernement n’a pas validé notre étude d’impact environnementale et sociale, pourtant réalisée selon les normes internationales. Or, sans cette étude, il est impossible de lever des fonds auprès des investisseurs internationaux. » Et donc de commencer l’exploitation.

« Aujourd’hui, l’État congolais fait semblant de ne pas se souvenir de toutes ces clauses suspensives pourtant inscrites noir sur blanc dans la convention minière », regrette Aimé Emmanuel Yoka. Quant aux accusations de taxes impayées, avancée par le gouvernement, « elle sont fausses », selon le directeur général. « Nous avons payé la redevance superficiaire », assure Congo Iron qui dit cependant avoir refusé certains paiements de taxes sur des comptes non-officiels du ministère des Mines « car la loi interdit les paiements de taxes non-effectués directement au Trésor public ».

Si l’Australien Sundance Resources conteste donc la décision sur le fond, il déplore aussi la méthode employée par Brazzaville pour l’évincer qui, selon lui, « ne respecte pas la loi ». Congo Iron dit avoir été informé seulement le 13 novembre 2020 d’une mise en demeure signée par le ministre des Mines en juillet de la même année qui lui donnait un mois pour débuter l’exploitation. Congo Iron a donc reçu une mise en demeure expirée et, le 30 novembre, le permis lui était définitivement enlevé. Les dirigeants de Sundance Resources, qui ont par ailleurs respecté le délai de conciliation de soixante jours, allant même jusqu’à le prolonger d’un mois, ne se font plus d’illusions sur une possible entente avec Brazzaville. « C’est l’arbitrage international qui tranchera », estime le directeur général. L’affaire est entre les mains des avocats.

De son côté, l’Australien Socrates Vasiliades envisage de poursuivre l’État congolais, à qui il réclame 27 milliards de dollars de dédommagement, soit l’équivalent de deux années du PIB du pays. Le patron d’Avima Iron Ore, dont la filiale locale Avima Fer a perdu son permis d’exploitation pour le gisement du mont Avima, soupçonne en outre certains responsables politiques – qu’il ne nomme pas – de corruption. Selon un communiqué de presse de la société, « le retrait du permis semble avoir été effectué dans le seul intérêt personnel de certains dirigeants congolais et de tiers complices ». Il n’exclut pas, dès lors, de poursuivre certains membres du gouvernement congolais. L’Australien se dit d’autant plus dépité qu’il assure que « l’exploitation du gisement allait débuter au premier trimestre de cette année. »

Un nouveau partenaire chinois inconnu dans le milieu des mines

Pour l’heure, Brazzaville ne semble pas préoccupé par ces menaces de poursuites et ces demandes de dédommagement. « Les miniers australiens n’ont rien fait pendant dix ans », affirme un officiel congolais proche du ministre des Mines et qui souhaite conserver l’anonymat, « il est normal qu’au bout d’un moment, nous voulions des résultats. » Le fait que depuis quelques mois, le cours du fer flambe sur le marché mondial après des années de léthargie, n’est sans doute pas étranger à cet intérêt que suscitent les gisements du nord du Congo. « Le moment est opportun », relève un connaisseur du marché, « et la volonté de regrouper les trois permis miniers du nord du pays est en soi une idée intéressante », ajoute-t-il. Par ailleurs, la volonté de voir le minerai évacué vers le sud, dans la région de Pointe-Noire, plutôt que de sortir par le Cameroun, comme l’envisageaient Congo Iron et Avima Fer, « est peut-être une aberration économique, mais c’est un choix politique. » Reste que la méthode d’éviction des miniers australiens pose question. « Les milieux d’affaires s’inquiètent d’autant plus que Congo Iron et Sundance Resources avaient bonne réputation et faisaient un travail plus que correct », analyse un observateur du secteur minier.

Ce qui alimente surtout les conversations entre les acteurs du secteur, c’est le choix du nouveau partenaire chinois de Brazzaville. En effet, Sangha Mining Development est une parfaite inconnue dans le secteur minier. Dirigée par un ancien banquier de nationalité française, Manuel André, la société immatriculée en octobre 2020 au registre du commerce et du crédit mobilier de Pointe-Noire, que RFI a consulté, a pour unique associé une société hongkongaise, Bestway Finances limited. Une structure dont on ne connait pas les actionnaires et qui semble de création récente. Dès lors, « se pose la question de la capacité réelle de Sangha Mining Development à mener à bien un projet minier d’une telle ampleur », commente un spécialiste.

Brazzaville doit faire preuve de plus de transparence, relève le fondateur du collectif anticorruption Sassoufit, Andrea Ngombet, qui déclare : « Sans préjuger de l’expertise de cette société, jusqu’à ce jour inconnue dans le domaine minier, nous demandons la transparence complète sur le contrat et sur la composition du capital de cette société. » Même son de cloche pour le coordonnateur-adjoint de l’ONG « Publiez ce que vous payez », Brice Makosso, qui juge « important pour la République du Congo de divulguer les informations relatives aux octrois de licences, de contrats, mais aussi les critères techniques et financiers, ainsi que les propriétaires réels » des projets miniers.

Congo : retour des inondations à Brazzaville

La population de la capitale congolaise a renoué avec le spectre des inondations suite à la forte pluie mardi 16 mars 2021.

De nouvelles inondations à Brazzaville. La forte pluie qui s’est abattue dans cette ville mardi 16 mars capitale congolaise plongeant plusieurs quartiers dans les eaux. Les populations ont souffert le martyre, avec des eaux jusque dans leurs chambres. Les routes ont été envahies par les eaux pluviales mélangées par endroit aux eaux usées et sont devenues impraticables pour les automobilistes.

A Brazzaville, les eaux pluviales ont envahi les maisons, délogeant du coup les populations vivant au bord de la rivière la Tsiémé et autres cours d’eau de la capitale.

Les principales artères de la capitale ont été envahies également par les eaux rendant la circulation difficile pour les véhicules.

Pour traverser le pont de la Tsiémé à pied, il faut se faire porter au dos par des jeunes moyennant 100 à 200 FCFA ou faire usage d’un véhicule 4×4.

Certains occupants vivant au bord de la Tsiemé sont obligés de quitter leurs maisons pour élire domicile dans la rue en attendant de trouver un logement de fortune pour cette nuit.

Congo-présidentielle 2021 : les militaires convoqués aux urnes

Les forces de défense et de sécurité doivent passent devant les urnes ce mercredi 17 mars 2021, dans le cadre d’un vote par anticipation.

Ils sont estimés entre 55 000 et 60 000 personnes, extraites du fichier général de plus de 2,5 millions d’électeurs. Ces militaires doivent voter ce mercredi matin par anticipation. Un vote qui sera comptabilisé avec celui du 21 mars prochain. Au moins 131 bureaux seront ouverts ce mercredi entre 7 et 17 heures sur l’ensemble du pays et c’est une première expérience que tente la République du Congo.

Pour les autorités ce vote doit permettre de gagner en temps, car la force publique ne s’occupera plus que la sécurisation du scrutin le jour J. « Ce vote anticipé est juste une application de la loi qui stipule que la force publique vote en premier lieu. Ça  permet de gagner certainement en temps », a indiqué une source à la CNEI pour justifier la démarche. Elle a précisé que le dépouillement et  la compilation de ce vote anticipé se feront au même moment que  ceux du vote général du 21 mars.

L’opposition et la société civile y voient par contre une occasion créée pour frauder.

« Pourquoi ce vote anticipé des militaires quand on sait que les militaires ont toujours voté le même jour que les civils ? Quels sont les objectifs derrière ce vote-là ? Une fois le vote organisé, les urnes seront organisées par qui, où et comment ? », s’est interrogé Franck Nzila Malembé, activiste.

Le Congo a déjà reçu des observateurs pour superviser la présidentielle, venus notamment des pays membres de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL).

Congo : vers un fact-checking des contenus facebook

En République du Congo, Facebook, en partenariat avec Congo Check, ont annoncé le lancement de son programme de vérification des faits par des tiers. Actif dans plus de 21 pays d’Afrique subsaharienne, le programme s’inscrit dans la lignée des actions menées par Facebook pour lutter contre la diffusion des fausses informations.

Congo-présidentielle 2021 : les meetings se multiplient

La campagne électorale a officiellement été lancée le vendredi 05 mars dernier en République du Congo. Les meetings se multiplient pour convaincre l’électorat.

Le dimanche 21 mars 2021, ce sont plus de 2,5 millions d’électeurs qui devront passer devant les urnes pour choisir leur prochain président. Les meetings se multiplient tant du côté de l’opposition que de la majorité présidentielle, les alliances se tissent.

A l’occasion de la Journée internationale de la femme qui s’est célébrée le 08 mars dans le monde, les congolaise n’étaient en reste. Michrist Kaba-Mboko, élu local de Ouenzé saisie l’occasion pour parler aux femmes de sa localité, de leur importance dans la vie politique du Congo à la veille de l’élection présidentielle.

Cet élu local a exhorté les femmes de Ouenzé à élire massivement son candidat, Denis Sassou Nguesso. Michrist KABA-MBOKO entend poursuivre ses échanges avec toutes les couches sociales pour fédérer une forte mobilisation autour de Dénis Sassou Nguesso à Ouenzé.