Brazzaville: lancement de la masse commune internationale

Le lancement officiel de la Masse commune internationale a eu lieu mardi 20 mars, au cours d’une cérémonie tenue à Brazzaville. Selon du Directeur général de la COGELO, Martial Ndjimbi Makoundi, « la Masse commune internationale, au plan technique, est une architecture basée sur la connexion de la totalité des systèmes d’exploitation des sociétés PMU membres au hub (serveur) de PMU Partenaire ».

D’après ce dernier, la prise est rendue possible par des terminaux connectés au GPRS via les réseaux télécom de la place.

Grâce à ses 500 terminaux connectés au GPRS, le Congo est premier pays en Afrique centrale et le 27ème sur les cinquante pays membres à faire partie de la Masse commune internationale.

Une note du Ministère des Finances et du Budget précise que cette nouvelle variante présente cinq aspects spécifiques, à savoir : la sécurité des jeux sur toute la ligne; la réduction des délais dans le traitement des paris; la fiabilité et la traçabilité des données; la transparence dans la gestion des paris et l’amélioration de l’image de marque de la COGELO, pour garantir sa croissance future.

Directeur de cabinet, représentant le Ministre des Finances et du Budget, Calixte Nganongo, Emmanuel Akouala-Mpan a précisé que « la Masse commune internationale contribuera assurément à une hausse substantielle du chiffre d’affaire et soutiendra des œuvres sociales et caritatives au niveau national ».

Il a ajouté qu’elle est « un effort indéniable pour des perspectives modernes et performantes dans l’exploitation du Pari mutuel urbain ».

Avant de rappeler que « le secteur d’activité des jeux comporte des risques et peut être exposé à des déviances telles que la concurrence perfide, les jeux illégaux, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, l’exposition des mineurs et autres couches vulnérables aux jeux excessifs et pathologiques ».

A noter que cette cérémonie s’est déroulée en présence de Martial Ndjimbi Makoundi (DG de la COGELO), Yves Vartelo (PDG de PMU Partenaire) et Jean-Marie Montsagna (Conseiller administratif et juridique du Ministre des Finances et Président du Conseil d’administration de la COGELO).

Etaient également présents à cette rencontre, les représentants de CM3 Ingénierie et de la société nationale de loterie de la République Démocratique du Congo.

Passation de services à la Cour suprême

Après plus de vingt ans à la plus haute juridiction nationale en qualité de premier président, Placide Lenga a passé le témoin le 20 mars à son successeur, Henri Bouka, qui l’a suppléé pendant autant d’années.

La cérémonie de passation de consignes entre les premiers présidents de la Cour suprême sortant et entrant s’est déroulée au palais de justice de Brazzaville, en présence des représentants du ministre en charge des questions de Justice. Ainsi, le sortant, Placide Lenga, en poste depuis 1998, a remis à son successeur un procès-verbal consignant les dossiers en état d’être évoqués en audiences publiques et ceux en cours d’instruction, chambre par chambre. Il s’agit, entre autres, du contentieux qui est actuellement pendant devant la plus haute justice nationale ; des demandes d’avis émanant du secrétariat général du gouvernement ainsi que des dossiers d’avancement des magistrats.

Passant le témoin à son successeur, Placide Lenga qui fut également premier président de la Cour suprême de 1991 à 1996 pense que son vœu a été compris par les décideurs. « Finalement, c’est ce que je repondais à ceux qui me posaient la question sur mon successeur. Je leur disais que si jamais la politique intervient là où je suis fatigué, mon successeur vous le connaissez, je vous le dis déjà, c’est Henri Bouka, mon cadet, mon frère. Il parle avec la même émotion que moi-même et je souhaite que le vœu politique soit dans ce sens également. Je suis heureux que ce soit vous qui puissiez conduire cette maison de justice, soyez béni, soyez heureux, merci infiniment. », s’est exprimé le désormais ancien premier président de la Cour suprême.

Un projet de décret portant attributions et privilèges attachés à l’honorariat  

En effet, Placide Lenga qui avait succédé à Charles Assemekang, en 1991, s’est dit heureux d’avoir accompli un acte que l’histoire judiciaire n’a jamais révélé en tant que tel par manque de matière. Se souvenant encore de son oraison funèbre lors de la disparition de ce dernier, Placide Lenga a élaboré un projet de décret qui permettrait qu’un magistrat puisse bénéficier de l’honorariat au moment du départ pour la retraite. « Premier président honoraire parce qu’il s’agit du premier président de la Cour suprême, première juridiction du pays, c’est un projet que je vous laisse, vous sachant extraordinaire, l’ancien vice-président que j’ai connu, comme je n’en ai jamais connu d’autres. Il ne fallait plus qu’on voit ce haut magistrat, très âgé, expérimenté, aller chercher les services ondoyants et divers d’un taxi. Je pense que cette question doit être réglée avec les attributions et les privilèges attachés à l’honorariat. », a conclu Placide Lenga, visiblement ému, rappelant que les magistrats étaient des soldats de la justice.

Sixième premier président de la Cour suprême, Henri Bouka a indiqué qu’il connaissait bien les affaires qu’il hérite. « Les défis en tant que nouveau premier président sont multiples et infinis. Pour l’essentiel, j’apporterai dans la continuité de ce que j’ai pu faire avec mon aîné, des changements nécessaires attendus et espérés par le peuple congolais. », s’est-il engagé.

Georges Akiera passe le témoin à Gilbert Mouyabi

La passation de consignes entre le procureur général près la Cour suprême sortant, Georges Akiera, et entrant, Gilbert Mouyabi, s’est déroulée également le même jour. Ainsi, le sortant a transmis à son successeur les dossiers qui l’attendent et présenté dans le procès verbal le patrimoine du parquet général. « Je vous connais, vous êtes doublement de la maison et depuis, vous étiez pendant de longues années procureur à différents niveaux, vous sortez fraîchement d’un parquet général. Je vous souhaite bonne chance et de faire mieux que moi pour servir la République, parce que les hommes passent, la justice doit être pérenne, mais la République est éternelle. Vous êtes ici chez vous, vous remplacez votre grand frère, vous avez une bonne équipe .», a souligné Georges Akiera.

Onzième procureur général près la Cour suprême, Gilbert Mouyabi pense qu’on ne remplace pas un grand frère mais on lui succède. « On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, vous avez sorti la lampe Mouyabi sous le boisseau pour l’envoyer au ministère de la Justice comme conseiller. Après, j’ai été envoyé à la Cour des comptes et des disciplines budgétaires. Je sais que j’ai votre bénédiction, je sais aussi que je vais garder tout le personnel. Je ne suis en territoire ni étranger ni inhospitalier, je suis chez moi. », a estimé cet ancien séminariste.

Brazzaville : la viande de bœuf à la portée de la population

Même si le prix au kilogramme de la viande de bœuf a baissé dans les marchés de la capitale, sa consommation reste encore escamotée par les produits congelés bon marché.

Le marché de la viande fraîche s’accroît de plus en plus à Brazzaville, en témoigne l’ambiance matinale à l’abattoir de MPila, le plus grand de la ville, dans le cinquième arrondissement, Ouenzé. Ici, le kilo est vendu à 2 500 francs CFA. Un prix presque de gros pour les restaurateurs qui détenaient le secret jusque-là.

Dans les marchés de Brazzaville, le prix du kilo de la viande de bœuf a sensiblement chuté. Contre 4000 francs CFA auparavant, le kilo s’offre entre 3 300 et 3 500 francs CFA selon les endroits. Un progrès qui se justifie par « le développement du cheptel bovin dans le pays grâce au soutien des autorités. », à en croire Mahamat Abdelkerim, propriétaire de l’abattoir de Mpila et président de l’Association des importateurs de bétail du Congo.

« Il faut préserver cet élan pour que dans les prochaines années, ce marché se développe davantage. » confie-t-il, du haut de ses vingt-ans d’élevage et du commerce au Congo. Un souhait jugé légitime, car si le prix de la viande de bœuf épouse peu à peu le porte-monnaie de la ménagère, il reste que le produit soit disponible en tout temps et partout. 25 à 30% seulement du bétail vendu à Brazzaville est issu de l’élevage local, et le reste vient de la Centrafrique, du Tchad et un peu du Cameroun, soutient Mahamat Abdelkerim. A l’abattoir de Mpila, seulement moins de vingt bêtes sont abattues par jour pour alimenter toute la capitale et les périphéries. « Très minime », estime-t-il.

Plus la viande de bœuf sera disponible, plus les prix baisseront, estime-t-on chez les consommateurs qui jugent que même à 3500 F CFA, le kilo reste cher. « Que le gouvernement fasse en sorte que les prix répondent à nos moyens. », lance, dans le marché Texaco, « maman Flore », une cliente. A cause du prix, elle est obligée de se tourner vers les produits congelés.

Pour la plupart des bouchers, la consommation des produits congelés relève plus des habitudes que du rapport prix avec les produits frais. La viande congelée inonde les marchés de Brazzaville, disponible jusque dans les plus petits. 

Lancement à Brazzaville de Goût de France 2018

Cet évènement met à l’honneur la gastronomie française en proposant le 21 mars, des menus à la française dans plus de cent cinquante pays répartis sur cinq continents.

Prélude à l’événement, Michel Pré et Aurélie Godet, respectivement conseiller de coopération et attachée de presse de l’ambassade de France, ont animé le 19 mars une conférence de presse-dégustation, en compagnie des représentants de trois hôtels de la place.

Au cours de leurs interventions, Michel Pré et Aurélie Godet ont tour à tour expliqué au public l’importance de l’opération Goût de France, sa philosophie et son impact à travers le monde. « Ainsi, sous la forme d’un dîner, les chefs du monde entier rendront hommage à l’excellence de la cuisine française, à sa capacité d’innovation et de fédération autour de valeurs communes : le partage et le plaisir dans le respect de la planète et de la santé. », ont-ils dit.

Cet évènement, unique en son genre, met à l’honneur la gastronomie française en proposant le même jour, le 21 mars, des menus à la française dans plus de cent cinquante pays répartis sur cinq continents et parfois même dans des lieux inattendus.

L’objectif est de valoriser l’art de vivre à la française, les produits du terroir et plus largement, promouvoir la destination France à l’international. En effet, un tiers des touristes déclare aller en France pour sa gastronomie, dont le « repas gastronomique des français » est classé au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco en 2010.

Pour cette quatrième édition, les ambassades de France à l’étranger et plus de trois mille restaurants participeront à l’évènement, dont mille trois cents en France. Et pour la première fois cette année, une région sera mise à l’honneur : la nouvelle Aquitaine.

Alain Ducasse, l’une des personnalités les plus influentes de la gastronomie mondiale, a souhaité que cette édition Goût de France soit également l’occasion de rendre hommage au « pape » de la gastronomie française, Paul Bocuse. Ainsi, les chefs participants auront la possibilité d’intégrer, dans leur menu, un plat du répertoire ou inspiré de l’ADN de la cuisine du grand cuisinier récemment disparu.

Selon l’ambassade de France, le menu goût de France se compose d’un apéritif « enrichi » d’une entrée, d’un ou plusieurs plats, de fromage et d’un dessert, accompagnés de vins et de champagnes français.

À Brazzaville, trois hôtels (Africa, Pefaco Maya Maya et Radisson Blu) ont été sélectionnés pour participer à l’événement. Le menu proposé doit respecter la structure suivante : apéritif, entrée, plat, fromages, dessert, vins et champagnes français.

Affaire du général Munene : Brazzaville est « agacé »

Plusieurs hauts responsables à Brazzaville ne semblent pas apprécier les informations avancées dans les médias par la famille du général Faustin Munene, qui serait, selon elle, détenu à la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

Des membres du gouvernement congolais ne supportent plus le « harcèlement médiatique » orchestré, selon eux, par la famille du général Faustin Munene. Condamné par contumace à la prison à vie dans son pays après avoir été accusé de tentative de putsch, l’ancien chef d’état-major de la RD Congo avait trouvé refuge sur l’autre rive du fleuve en 2010. Fin décembre 2017, il a fui au Gabon avant d’être renvoyé au Congo-Brazzaville mi-janvier.

Depuis Genève, son fils, Fabrice Munene, assure qu’il se trouve à la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), et non dans un hôpital, comme l’assure Brazzaville. « Ça devient agaçant ! Nous devenons victimes de notre hospitalité : si ça continue, on va finir par le renvoyer chez lui [à Kinshasa] », tempête un ministre congolais.

Brazzaville accueille la 3ème réunion de l’initiative sur les tourbières

L’annonce a été faite le 10 février par les ministres des deux Congo, lors d’un point de presse. Du 21 au 23 mars 2018, la République du Congo servira de cadre  à la troisième réunion de l’initiative mondiale sur les tourbières.

La République du Congo abritera du 21 au 23 mars 2018 la troisième réunion de l’initiative mondiale sur les tourbières. L’annonce a été faite le samedi 10 février 2018 au cours d’un point de presse par les ministres chargés d’Environnement des deux Congo.

« Nous réitérons notre engagement à renforcer la collaboration entre nos deux états dans la protection de l’environnement et la valorisation des tourbières récemment découvertes dans la cuvette centrale du bassin du Congo pour assurer l’équilibre climatique », a dit Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement du Congo Brazzaville.

Au cours de la prochaine rencontre qui aura lieu à Brazzaville, il  sera question de poursuivre le dialogue avec les parties prenantes et les partenaires de l’initiative mondiale afin de coordonner les actions pour la gestion des tourbières.
Cette rencontre sera organisée en partenariat avec la Commission Climat du Bassin du Congo  avec l’appui financier de la FAO et du PNUD.

Les tourbières sont un gisement de tourbe en quantité exploitable. Elles servent de combustible. Découvertes en octobre dernier à Lokolama, dans la province de l’Équateur après une expédition des scientifiques, ces tourbières dans le bassin du Congo s’étendent sur 145.500 km2. Une quantité capable de stocker au moins 30 milliards de tonnes de carbone, soit l’équivalent de 3 ans d’émissions de combustibles fossiles dans le monde.

Xia Huang satisfait de la coopération sino-congolaise

Arrivé au terme de son mandat en République du Congo, le diplomate chinois a indiqué, le 8 février à Brazzaville, que les relations entre les deux pays vont se raffermir davantage au fil des années.

« Je quitterai ce pays avec un sentiment d’attachement. C’est un grand pays ami de la Chine. Je pense qu’avec le temps, il y aura toujours entre les deux pays de la confiance politique qui est appelée à s’approfondir davantage », a lancé Xia Huang, à l’issue d’une audience avec le président Denis Sassou N’Guesso.

Il estime que « les relations entre les deux pays vont être toujours portées sur un palier plus élevé pour assurer une coopération toujours plus dynamique, concrète, productive, dans l’intérêt des deux peuples ».

S’agissant de son mandat au Congo, Xia Huang a fait savoir que « ce sont deux années fructueuses qui ont préparé un avenir plus solide pour la coopération entre nos deux pays ».    

Durant son séjour en terre congolaise, le diplomate chinois a eu à travailler sur plusieurs projets de coopération bilatérale, notamment celui de construction de la zone économique spéciale de Pointe-Noire.

Notons que les études de faisabilité, d’investissement et de développement de cette plate-forme dédiée à l’exportation des produits, sont réalisées avec le concours de la Chine. Il s’agit en fait d’un projet s’inscrivant dans l’option de la diversification de l’économie congolaise qui demeure tributaire des ressources du secteur pétrolier.   

Décès: Ernest Bompoma Ikiele n’est plus

L’écrivain congolais est mort des suites d’un accident cardio-vasculaire le mardi 06 février 2018 à Brazzaville.

L’écrivain, nouvelliste, Président du Forum des Gens des Lettres du Congo (F.G.L), Ernest Bompoma Ikiele, agent du Contrôle d’Etat, est décédé le 06 février 2018 à Brazzaville des suites d’un accident cardio-vasculaire (AVC).

Né le 7 décembre 1966 à Mbéti dans le département de la Likouala, M. Ernest BOMPOMA IKIELE a débuté sa carrière professionnelle au lycée Thomas Sankara avant de la poursuivre au lycée de la Révolution.

Diplômé de de Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (E.N.A.M), option administration générale, il rejoint l’Inspection Générale d’Etat. Il est co-fondateur des Vendredis des Arts et des lettres, une activité de promotion du livre qui se réunissait chaque vendredi à la Préfecture.

Ernest Bompoma Ikiele laisse derrière lui trois titres, un recueil de nouvelles (le compte à rebours) et deux romans (le Chaoset la république des Renards).

Une société desservira Brazzaville-Kintélé et l’Ile Mbamou

La STL, filiale de Snedai Groupe, est une société ivoirienne spécialisée dans le transport public des personnes et des biens par voie lagunaire et en la navigation de plaisance.

Le projet d’installation prochaine dans la ville capitale d’une société de transport lagunaire (STL) était au centre, le 3 février, des entretiens entre le maire central, Christian Roger Okemba, et l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Côte d’Ivoire au Congo, Thérèse N’Dri Yoman.

La STL, filiale de Snedai Groupe, est une société ivoirienne spécialisée dans le transport public des personnes et des biens par voie lagunaire et en la navigation de plaisance.

Dans la capitale congolaise, la STL veut occuper le long du fleuve Congo, notamment les axes reliant les communes Brazzaville-Kintélé et la préfecture de l’Ile Mbamou, qui compte plus de dix-huit villages îles flottants sur le fleuve Congo.

« Le maire nous a reçus avec une délégation venue de la Côte d’Ivoire pour échanger sur un projet de transport fluvial. Sa mise en œuvre permettra de relier le centre-ville de Brazzaville et la commune de Kintélé. C’est un projet important pour nous. Dans le cadre de la coopération sud-sud, nous devons saisir toutes les opportunités pour continuer à développer les relations entre la Côte d’Ivoire et le Congo. », a indiqué Thérèse N’Dri Yoman.

La diplomate ivoirienne en poste à Brazzaville a ajouté: « Nous pensons que la STL, qui a une grande expérience dans le transport sur la lagune d’Abidjan, peut mettre celle-ci au service de nos frères du Congo. Le maire a été informé de ce projet et nous en sommes satisfaits ».

Selon nos informations, en Côte d’Ivoire, la filiale STL a une durée de concession de vingt-cinq ans, sujette à une extension de dix ans, avec en perspective une flotte navale forte de quarante-cinq bateaux. Pour la construction de ses navires et pontons, la STL s’appuie sur l’expertise du géant de l’industrie navale Damen Group. Entre 2016 et 2017, ce sont d’abord seize bateaux qui atterriront sur les bords de la lagune Ebrié ensuite quinze en 2018 et quatorze prévus en 2019.

La compagnie a fait le pari du luxe, en proposant une classe économique au prix de 200 F CFA, mais aussi des cabines VIP climatisées et équipées du wifi, pour un tarif de 500 F CFA. Elle affiche la même fourchette de prix, mais échelonne les tickets en fonction de la longueur des trajets : 200 F CFA pour les plus courts et 500 F CFA pour les plus longs.

Enfin, Thérèse N’Dri Yoman s’est intéressée également à l’agriculture urbaine, une initiative que développe la municipalité de Brazzaville pour produire les légumes, les fruits et autres aliments en ville. Elle peut être pratiquée dans des cours de parcelles, dans des bacs, des potagers partagés et même dans des espaces publics.

« Qui parle de l’alimentation bio, parle de santé publique. Vraiment, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt ce projet et je félicite le maire. Je l’encourage à s’investir plus pour que chacun ait un potager et vive avec les aliments sains », s’est félicitée la diplomate.

Brazzaville : plaidoyer pour une grande lutte contre le commerce illicite des espèces sauvages

La population d’éléphants dans la zone du bassin du Congo a baissé considérablement au cours des dix dernières années, passant de 1.500.000 à seulement quelques centaines actuellement, a révélé le directeur exécutif de l’équipe spéciale de l’Accord de Lusaka, Bonaventure Bayi, au cours de l’atelier de formation sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des espèces sauvages en Afrique, ouvert lundi à Brazzaville, la capitale congolaise.

« Si on ne prend pas des mesures efficaces, il serait possible que d’ici une dizaine d’années l’espèce éléphant disparaisse de nos forêts, une espèce combien importante pour la survie des écosystèmes forestiers », a averti Bayi.

« Le bassin du Congo, qui constitue une zone de prédilection pour tous les criminels de flore et de faune sauvages, et qui est aussi la seule zone reconnue au niveau mondial, nécessite la mise en œuvre des mécanismes de protection des écosystèmes forestiers », a-t-il souligné.

« Nous devons prendre des dispositions spécifiques pour préserver les écosystèmes forestiers du bassin du Congo, afin d’éviter le déséquilibre écologique du monde », a-t-il estimé.

La ministre congolaise de l’Economie forestière, Rosalie Matondo, a abondé dans le même sens, en soulignant que « le trafic des espèces de faune et de flore sauvages est devenu la quatrième menace universelle après le terrorisme, le trafic des stupéfiants et des êtres humains et menace dangereusement la paix, la sécurité et l’intégrité des Etats ».

L’objectif de l’atelier de Brazzaville, qui s’achève le 10 février prochain, est d’appuyer les efforts des Etats dans la lutte contre les réseaux de commerce illicite des ressources fauniques et floristiques et des animaux, apporter plus de compétences et de connaissances aux enquêteurs, et aussi leur donner la capacité d’avoir les techniques qui leur permettront de contrer les mécanismes sophistiqués des réseaux criminels.

Les autorités dissolvent les compagnies d’eau et d’électricité

Pour Brazzaville, ces sociétés ne parvenaient pas à fournir de l’eau et de l‘électricité de façon permanente.

Après plusieurs mois d’enquête, le gouvernement congolais vient d’annoncer la dissolution de la SNE, la société nationale et d‘électricité et de la SNDE, la société nationale de distribution d’eau. Pour cause, les deux sociétés n’ont été à la hauteur des attentes.

Le gouvernement congolais fait constater en effet que malgré des investissements importants consentis en matière de production, de transport et de distribution de l‘électricité la SNE n’a pas été en mesure de recouvrer un niveau de rentabilité et de viabilité suffisant. Même constat pour la SNDE en charge de la gestion de l’eau, rapporte africanews.com

Ces sociétés ne parvenaient pas notamment à fournir de l’eau et de l‘électricité de façon permanente. Et attendaient toujours des subventions de l‘État pour combler leur déficit chronique.

Toujours selon Africanews, Brazzaville dit ne plus être en mesure de financer ces sociétés publiques à cause de la récession économique. D’où leur dissolution. Le porte-parole du gouvernement congolais annonce la création d’une société anonyme de droit OHADA.

Marchandises : difficile approvisionnement de Brazzaville

Le trafic sur la Route nationale 2 (RN2) devient de plus en plus difficile à cause des multiples taxes routières et de la détérioration des routes. Ces difficultés sont en partie à l’origine de la flambée des prix de certains aliments sur les marchés de la capitale.

Une grande quantité de poisson boucané (fumé) ou frais, des sacs de manioc, de l’huile de palme et autres aliments de base consommés à Brazzaville empruntent la RN2. Des marchés forains ont été créés pour faciliter la distribution de ces produits alimentaires, à savoir les marchés Bouemba, Liranga, Bokouele, Bohoulou, Makotipoko, Ngabé et Mongolo.

Jeanne Kanga, une commerçante au marché Bouemba, à Brazzaville, connaît bien les conditions de transport sur la RN2 pour avoir effectué plusieurs voyages entre la capitale et cette localité, à bord des gros véhicules. A l’époque, a-t-elle confié, le transport d’un panier de poisson boucané lui coûtait sept cents francs CFA, mais il a subitement galopé à mille francs C FA.

« Les prix du poisson varient en fonction du marché, on peut trouver à quinze mille francs CFA ou vingt mille francs CFA. Le transport est devenu trop cher, car il faut encore payer mille francs FCFA sur chaque panier de poisson », a expliqué la commerçante. Pour trouver du poisson frais, elle traverse à Makotipoko en pirogue en compagnie d’autres commerçantes.

Deux autres commerçants, Amadou Souley et Hugues Lenga, rencontrés respectivement sur les marchés Liranga et Boukouele, évoquent les mêmes difficultés. Ils accusent les transporteurs d’avoir augmenté les coûts de transport sous prétexte de pénurie de carburant et de tracasseries routières. « Les camions n’arrivent plus à temps. Les produits s’abîment parfois pendant les trajets, c’est finalement nous qui sommes des perdants », a décrié Hugues Lenga.

L’un des responsables du syndicat des transporteurs, Sylvestre Okana, pose les réels problèmes que connaît le secteur. D’après lui, c’est d’abord les nombreuses taxes arbitraires et l’état de la route. A l’époque, les transporteurs payaient les taxes une seule fois au lieu du chargement soit à Oyo, Bouemba ou Ollombo, la même quittance était valable jusqu’à Brazzaville. Mais actuellement, chaque camion peut dépenser plus de cent mille francs CFA tout le long du voyage.

Entre Brazzaville et le Port d’Oyo, a expliqué le syndicaliste, chaque camion doit verser au moins trente-six mille francs CFA aux différents postes de gendarmerie. A Oyo, il paie douze mille francs CFA ; à Ollombo, on demande cinq mille francs FCFA ; à Gamboma, cinq mille, à Ngo sept mille et PK 45, sept mille également, a dénoncé Sylvestre Okana. Presque les mêmes montants sont versés au conseil départemental, aux différents postes de police à Gamboma, Ngo, Lefini, Djiri, y compris aux routiers rencontrés le long de la RN2.

« Nous sommes obligés de payer ces taxes, parce que le cas échéant nous ne pouvons pas passer.Alors un commerçant achète un panier de poisson boucané ou un sac de manioc, par exemple, à quinze mille francs CFA sans les nombreuses dépenses, il sera obligé de revendre à plus de quarante mille afin de gagner quelque chose », a estimé Sylvestre Okana.

La route est devenue presque impraticable, surtout entre Massa et Ingah; entre Inga et Ngo, ainsi qu’entre Gamboma et Ollombo. Dans ces conditions, les camions enlisés perdent toute une journée pour s’en sortir. Le syndicat exhorte les autorités à prendre des mesures draconiennes pour mettre un terme à ces tracasseries et réhabiliter les routes dégradées et pleines de bourbiers.

Brazzaville : accroissement du phénomène « Bébés noirs »

Alors qu’on le croyait éradiqué ou maîtrisé par les forces de l’ordre, le spectre continue de faire parler de lui dans la ville capitale où des paisibles citoyens sont parfois tués ou agressés à longueur de journée.

Le dernier acte en date est l’agression, le 29 janvier, d’un adolescent de 16 ans dans le 6e arrondissement, Talangaï. Alors qu’il tentait de rallier le cimetière de la Tsiémé, le jeune Mardochée a été agressé dans l’après-midi par un groupe de bandits appelé « Les Américains », usant des lames de rasoir et des marteaux. Demeurant sur l’avenue de l’Intendance, à Talangaï, Mardochée, fréquente une école privée située dans la rue Mossaka.

En effet, par manque d’aire de jeu, les élèves de cet établissement ont choisi le cimetière de la Tsiémé comme terrain par excellence pour les cours d’Education physique et sportive (EPS). Le 29 janvier, cet adolescent que nous avons surpris dans un commissariat de police de la place avec des cicatrices aux bras et au dos, en compagnie de son père, un adjudant des Forces armées congolaises (FAC), a été victime d’une agression de la part des « Bébés noirs ».

« Apparemment, c’est un condisciple qui les a orientés vers moi, parce qu’il me reprochait de ne plus lui donner de l’argent ces derniers temps. C’est aux environs de 16 h, hier, que j’ai été agressé. Ils m’ont d’abord ligoté avant de me donner un coup de marteau sur la nuque et de griffonner sur mon corps, tout en soulignant que si tu cries, on te tue », raconte Mardochée, dont les deux bras portent les écrits « GPC » et le dos » les USA/GPC » pour désigner les « Américains ».

Dans le lot, l’adolescent a pu retenir le visage de « Gorza », un sujet ouest-africain qu’il estime être le chef du groupe. Informé de la situation, son père et autres membres de la famille auraient averti le commissariat central de police de la Tsiémé sur un éventuel affrontement qui pourrait les opposer à ce groupe de bandits. C’est aux environs de 18 h qu’ils ont mis la main sur quatre des cinq malfrats dans une maison inachevée située au bord de la rivière Tsiémé, avant de les conduire au commissariat de police de Ouenzé- Mandzandza ( situé dans la rue Mbochi), réputé dans ce genre d’opération. « Nous les avons surpris en train de prendre les stimulants parmi lesquels du Tramadol et du chanvre », a témoigné l’adjudant.

Selon des témoignages, des dizaines de jeunes délinquants sont actuellement dans ce commissariat de police, en attendant probablement leur transfèrement à la Maison d’arrêt de Brazzaville. Pour rappel, il y a quelques semaines, une femme de ménage a été abattue par un autre groupe de bandits au quartier lycée Thomas-Sankara, dans le 9e arrondissement, Djiri, en pleine journée. Les présumés auteurs arrêtés par les services de police ont été récemment présentés au public par le directeur général de la police, le général Jean François Ndenguet.

Que faire des « bébés noirs » ?

La question mérite d’être posée d’autant plus que le phénomène prend de plus en plus l’ampleur dans la ville capitale. En effet, si dans tous les quartiers de la ville ils sont regroupés au sein des écuries portant des noms comme « les Américains » ou « les Arabes », les actes odieux sont souvent observés dans la partie nord et ouest, notamment Talangaï, Djiri et Mfilou.  Ce sont des insoucieux surtout lorsqu’ils se retrouvent en face de ceux qu’ils considèrent comme des adversaires. Les paisibles passants y font souvent des frais. Ces violences sont également signalées en milieu scolaire où des élèves des établissements différents s’affrontent. Il fut un moment où la population était même obligée de se faire justice devant ces citoyens inciviques qui agressent des gens avec des armes blanches.

« Que devons-nous faire des bébés noirs ? », s’est interrogé un commissaire de police, pointant du doigt le parquet de Brazzaville qui parfois libère  les auteurs de ces actes crapuleux, une fois transférés à la Maison d’arrêt.

Le comportement des jeunes congolais a récemment interpellé le président de la République, dans son message sur l’état de la nation en 2017. « Les jeunes doivent s’imprégner des grands principes de la République et du respect de l’Autre et du bien public, pour garantir l’avènement d’une société plus fraternelle qui éloigne, aujourd’hui et demain, de la violence et de l’incivisme en prônant l’observation stricte des valeurs morales », indiquait Denis Sassou N’Guesso.

Une mission de la BAD attendue à Brazzaville

La délégation de l’institution financière sera conduite par le directeur du département de la gouvernance, Abdoulaye Coulibaly, et échangera avec les autorités congolaises sur un possible appui budgétaire et institutionnel.

La mission d’identification et de préparation d’un appui budgétaire et institutionnel de la Banque africaine de développement (BAD) vient en soutien au programme financier et économique en cours de négociations entre la République du Congo et le Fonds monétaire international. Durant son séjour dans la capitale congolaise, la délégation de la BAD a prévu rencontrer les ministères sectoriels tels que le Plan, les Finances et le budget, les Mines, l’Agriculture et les PME.

L’arrivée de la mission intervient quelques mois après la demande d’appui formulée par le gouvernement congolais, en juin 2017, auprès de cette institution financière panafricaine. Celle-ci devrait accompagner le Congo dans la mise en œuvre des réformes macroéconomiques et financières et du projet de développement économique et social.

La ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Olga Ebouka-Babackas, venait de prendre part, à la mi-janvier 2018, au siège de la BAD à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à la réunion de consultation régionale Afrique centrale des gouverneurs de la Banque panafricaine. Sa mission de travail a permis, sans doute, d’accélérer ce processus de coopération avec la BAD.

En marge des assises d’Abidjan, la ministre du Plan a eu des entretiens avec les dirigeants de la banque sur les modalités de mise en œuvre de l’apport de la BAD en faveur du Congo, dans le cadre d’un plan stratégique.

Outre cette question, la délégation congolaise est parvenue à convaincre son partenaire d’une aide au projet de soutien à la diversification économique, à la mise en place du Plan national de développement 2018-2022 et à l’installation d’un bureau local de la BAD à Brazzaville.

De manière générale, la BAD s’est engagée à accompagner les Etats de la zone Cémac dans la relance de la croissance et du développement, avec en toile de fond, les réformes de l’environnement macroéconomique, la diversification économique et l’emploi, l’augmentation générale du capital et les innovations du Fonds africain de développement.

 

Zone Cémac : la BDEAC octroie 33 milliards FCFA pour financer les projets

L’institution devrait financer cinq grands projets cette année, pour faciliter la diversification économique de ses Etats membres.

Au cours de son conseil d’administration ordinaire exercice 2018, tenu le 24 janvier à son siège, à Brazzaville, la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (BDEAC) a approuvé le décaissement des fonds destinés aux projets s’inscrivant dans le programme stratégique 2017-2022, l’élargissement de la palette de ses outils d’intervention pour le soutien au secteur privé, y compris le financement des projets intégrateurs d’envergure.

Une bonne partie de ce financement est destinée à la construction d’une infrastructure de stockage des hydrocarbures à Libreville, au Gabon, dont la gestion est assurée par la société Gabon global logisitcs (GGL) pour un coût de vingt milliards F CFA. La banque devrait débloquer cinq milliards FCFA pour la réhabilitation et l’élargissement de la route nationale PK5-PK12, toujours à Libreville.

La BDEAC va également financer d’autres projets créateurs d’emploi en Afrique centrale, à savoir la construction d’un complexe agro-industriel de palmiers à huile par la société palm d’Or en Centrafrique, à hauteur de 4,5 milliards FCFA ;  la construction de la petite centrale hydroélectrique de Mbakaou carrière au Cameroun, pour une enveloppe de huit cents millions F CFA; le projet de construction du centre hospitalier Mama Ban à Bata, en Guinée Equatoriale, estimé à 2,9 milliards F CFA.

En dépit de la persistance des effets de la chute brutale du prix du pétrole ainsi que les coûts économiques du maintien de la paix et de la sécurité dans la sous-région, l’institution financière sous-régionale pourrait mobiliser des ressources auprès des partenaires arabes.  « Le conseil a examiné et approuvé deux lignes de crédit auprès de la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique pour un montant total  de trente-cinq millions de dollars, soit 23,8 milliards FCFA », a indiqué le président du conseil, Fortunato Ofa Mbo Nchama.

Cette manne financière ainsi obtenue va procurer à la BDEAC davantage de moyens pour le financer les PME/PMI de la zone, surtout celles dont les activités portent sur l’agriculture, l’agro-industrie, la pêche, l’élevage, l’industrie et le commerce avec le monde arabe.

Notons que trois autres points liés à la performance de la banque ont également été traités lors du conseil : l’adoption du budget 2018 de l’institution, la réforme du statut de son personnel et la confirmation du Congolais Marcel Ondelè au poste de vice-président de la banque. En s’arrimant aux meilleures pratiques internationales en la matière, la BDEAC entend renforcer non seulement la motivation de son personnel mais aussi son attractivité par rapport au marché de l’emploi.

So’Art Café : une rencontre afro-culturelle à Paris

Animée par la journaliste Sabrina Bandundi, la première édition 2018 de So’Art Café aura lieu le 10 février, à 15 h 30, au Club Vendôme à Paris.

Le concept So’Art Café, créé l’année dernière, permet de célébrer, autour d’une rencontre, la transversalité des arts tout en mettant en lumière les artistes africains de la diaspora.

Cette rencontre ambitionne d’inviter les artistes au sens le plus large du terme. De l’écrivain au créateur en passant par le réalisateur ou encore le chef cuisinier.

Trois artistes ont répondu à l’invitation de cette première édition: le chanteur nigérian Kuku, l’actrice-réalisatrice malienne Aïcha Ouattara et l’artiste-peintre congolaise, Doctrovée Bansimba.

Durant le déroulement de la rencontre, dans une ambiance conviviale et musicale, le public aura le loisir d’assister aux projections d’extraits de films, de découvrir les œuvres de Kuku lors d’un showcase acoustique et d’apprécier les toiles de Doctrovée Bansimba, peintre formée à l’Ecole nationale des beaux-arts de Brazzaville.

Tenue en mars à Brazzaville d’une conférence sur les tourbières du Bassin du Congo

La conférence se tiendra du 21 au 23 mars prochain à Brazzaville, avec la participation de l’ONU, des ONG et d’experts venus du monde entier.

Une conférence internationale sur les tourbières du bassin du Congo, premier puits de captation de carbone au monde, se tiendra du 21 au 23 mars prochain à Brazzaville, avec la participation de l’ONU, des ONG et d’experts venus du monde entier, a annoncé récemment le président congolais, M. Denis Sassou-N’Guesso.Dans une interview accordée au journal en ligne de «Jeune Afrique» et publiée le 15 janvier dernier, M. Sassou-N’Guesso qui est également président de la Commission climat du bassin du Congo, a souligné que «plus que jamais, c’est une part du destin de la planète qui se joue au cœur de notre continent. A nous de nous montrer dignes de cette immense responsabilité».

Il a rappelé qu’en décembre dernier, à Paris, en France le premier sommet de la planète a débouché sur 12 engagements, afin de mobiliser les ressources financières en vue d’assurer la transition vers une économie bas carbone.

Le Président Sassou-N’Guesso a également annoncé la tenue du 28 au 29 janvier prochain à Addis-Abeba en Ethiopie de la 30ème session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA), au cours de laquelle un point sera fait sur les initiatives prises en commun contre les effets dévastateurs du réchauffement climatique.

Au sujet des effets engendrés par les changements climatiques au niveau mondial, il a dit que «le Congo prend toute sa part dans cette stratégie régionale commune, et cela depuis plus de vingt ans déjà, même lorsque la prise de conscience écologique n’en était, sur le continent, qu’à ses balbutiements».

Il a rappelé que La COP22, qui s’est tenue à Marrakech au Maroc en 2016, a constitué une étape décisive dans l’appropriation par l’Afrique des enjeux du réchauffement climatique, et 2017 aura été l’année de la mise en œuvre de cette volonté commune.

Le siège du fonds bleu sera installé à Brazzaville courant 2018

L’annonce a récemment été fait au Journal en ligne de Jeune Afrique, par le chef de l’Etat congolais, également président de la Commission climat de ce bassin.

Le siège du Fonds bleu pour la gestion du Bassin du Congo sera installé à Brazzaville courant 2018, a annoncé récemment au Journal en ligne de Jeune Afrique, le chef de l’Etat congolais, M. Denis Sassou-N’Guesso, également président de la Commission climat de ce bassin. Faisant le 15 janvier dernier, le bilan des activités menées à la tête de la Commission climat du Bassin du Congo, dans une interview accordée à ce journal, M. Sassou-N’Guesso enjoint ses pairs à faire pression sur les pays du Nord, les plus pollueurs, pour qu’ils remplissent leurs promesses de financements du Fonds bleu.

Il a signifié que la signature, en mars dernier à Oyo dans la Cuvette, nord du Congo, du mémorandum d’entente sur le Fonds bleu, qui a pour objectif de mobiliser les ressources nécessaires auprès des contributeurs et investisseurs en vue du financement des projets de développement durable, a été suivie en octobre à Brazzaville par une conférence ministérielle conjointe CEEAC-EAC, Brazza Finance Climat, consacrée à l’opérationnalisation de cet outil.

«En tant que président de la commission climat du Bassin du Congo, il me paraît nécessaire, au terme d’une année 2017 particulièrement dense en événements internationaux consacrés au défi climatique, de coordonner nos approches sur les modalités de financement du Fonds bleu, bras financier de ladite commission, qui regroupe quinze États d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Est», a-t-il signifié.

Il s’agit aussi de «restituer à mes pairs les résultats globaux de cette séquence, d’échanger sur nos expériences respectives ainsi que sur l’opérationnalisation de nos outils», a-t-il indiqué dans son interview.

Musique : « Couleurs Tropicales » organisera un concert à Brazzaville

Le 24 février prochain, l’émission présentée par Claudy Siar, sur RFI, mettra sur le podium de nombreux artistes congolais. L’Institut français du Congo est le lieu du rendez-vous. Le spectacle sera gratuit, donc ouvert au public. Tout sera relayé sur les antennes de RFI du 26 février au 2 mars pour une semaine spéciale « Couleurs tropicales au Congo ».

Bien avant, le 23 février notamment (10 h), Claudy Siar animera un atelier « Génération consciente » sur le thème : « L’Afrique est-il un continent d’avenir pour la jeunesse ? ». L’actualité de ces derniers mois a, en effet, permis à la jeunesse africaine de s’exprimer sur son devenir et les récents épisodes survenus sur le continent, notamment de la Libye aux déclarations du président américain, Donald Trump, de la culture à la politique…

Situation en Libye : la commission de l’UA fait le point à Denis Sassou N’Guesso

Le chef de l’Etat congolais a échangé le 18 janvier, à Brazzaville, avec le conseiller stratégique du président de la commission de l’UA, Mohamed El Hacen Lebatt, porteur d’un message de sa hiérarchie.

Président du comité de haut niveau des chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) sur la crise en Libye, le chef de l’Etat congolais a échangé le 18 janvier, à Brazzaville, avec le conseiller stratégique du président de la commission de l’UA, Mohamed El Hacen Lebatt, porteur d’un message de sa hiérarchie.

« C’est un message du président Mahamat Moussa Faki au président de la République du Congo qui préside le comité de haut niveau des chefs d’Etat de l’UA pour la Libye. Il était donc normal que le président de la commission lui rende compte, à ce titre, de l’ensemble des contacts internationaux et avec les acteurs libyens », a indiqué Mohamed El Hacen Lebatt, à l’issue de l’audience.

Le président de la commission de l’UA a tenu à informer le chef de l’Etat congolais des derniers développements de la situation en Libye, peu avant le prochain sommet des chefs d’Etat de l’union prévue du 28 au 29 janvier à Addis-Abeba, en Ethiopie. Car, en marge de ces assises, le comité de haut niveau des chefs d’Etat de l’UA sur la Libye tiendra une réunion.

Mohamed El Hacen Lebatt a, en outre, souligné que l’UA n’applaudit pas « la multiplicité des intervenants extérieurs dans le dossier libyen ». L’UA, a-t-il ajouté, ne cautionne guère la marginalisation des ressortissants africains en Libye.

« Nous sommes pour que les dossiers des Africains soient avant tout suivis et résolus par l’Afrique. Ce qui ne veut pas dire aussi que nous sommes fermés par rapport aux contributions des partenaires internationaux et stratégiques de l’UA que sont les Nations unies et autres », a expliqué Mohamed El Hacen Lebatt.

En septembre dernier, le chef de l’Etat congolais a réuni autour d’une table, dans la capitale congolaise, les protagonistes de la crise libyenne dans le cadre de la quatrième réunion du comité de haut niveau de l’UA. Au terme de cette rencontre, les Libyens ont été exhortés à œuvrer pour le retour de la paix dans leur pays avec la tenue prochaine d’une conférence sur la réconciliation nationale.

 

Brazzaville : la mairie reprend la gestion des parkings

La collecte des recettes des parkings de la place de Brazzaville est désormais assurée par des agents dûment désignés, sur autorisation de la mairie centrale.

La municipalité de Brazzaville entend remettre de l’ordre dans la gestion des parkings des véhicules de transport en commun. Une réglementation est mise sur pieds dans ce secteur, générateur d’importantes recettes, alors des autorisations d’exploitation y sont imposées. La décision qui a été prise le 15 janvier par le maire de Brazzaville, Christian Roger Okémba, concerne pour le moment une trentaine de parkings sur les quelque cent construits dans la ville capitale.

D’après le premier vice-maire, Guy Marius Okana, la mesure vise essentiellement à reprendre les ressources de la municipalité. « Nous avons décidé de mettre en gestion indirecte ces parkings, en délivrant les autorisations d’exploitation provisoires de trois mois. Désormais, la police n’a plus le droit de mettre la main sur les recettes générées par ces parkings, c’est le travail de la mairie », a indiqué Guy Marius Okana.

En réalité, l’absence de règlementation du secteur est un véritable manque à gagner pour la mairie. Dans ces parkings, ce sont des individus en civil qui collectent sur chaque bus la somme de 100 ou 150 FCFA. A la fin de la journée, ces chargeurs clandestins additionnent d’importantes recettes qui sont ensuite versées dans des caisses autres que celles de la mairie.

Ces dernières années, la mairie a construit et réhabilité plusieurs parkings et arrêts de bus à Brazzaville, afin de pouvoir faciliter le stationnement des véhicules et la fluidité des transports.  Par exemple, les parkings du marché Total, les arrêts de bus du pont du Djoué, de Bifouiti, du CEG Angola-Libre, de Mikalou…

La nouvelle mesure prise par le maire va permettre, à terme, à la municipalité de Brazzaville, non seulement de renflouer ses caisses, mais également de mieux entretenir ces espaces publics et d’y installer de nouveaux services au grand bonheur des conducteurs et des usagers de la route.  

Fally Ipupa entend rendre hommage à Nzongo Soul

Il a présenté ses condoléances à la famille biologique de l’illustre disparu et à tous les artistes congolais de Brazzaville.

L’artiste musicien congolais de la République démocratique du Congo, Fally Ipupa, a exprimé le 13 janvier, à l’occasion de sa conférence de presse à Brazzaville, l’ambition d’entreprendre des recherches sur les œuvres du musicien Nzongo Soul, décédé à Paris, pour vénérer sa mémoire.

Fally Ipupa a souligné dans sa communication qu’il ne connaissait personnellement pas Nzongo Soul. Il a présenté ses condoléances à la famille biologique de l’illustre disparu et à tous les artistes congolais de Brazzaville. Cette communication portait sur son album « Tokos », pour lequel il a livré, le soir même, un concert au Palais des congrès. Pour l’artiste, donner un spectacle à Brazzaville c’est comme s’il se produisait à Kinshasa.

Il a indiqué qu’il veut faire connaître son album au public en lui livrant la rumba et de la musique classique.  « Mon arrivée ici en fin d’année est due au calendrier élaboré dont la tournée a débuté depuis novembre dans d’autres pays comme le Kenya, l’Angola, le Sénégal … », a-t-il indiqué.

L’artiste musicien a été interrogé notamment sur son album, la musique profane et religieuse. L’album « Tokos », explique-t-il, est sorti en juillet 2017. Il comprend cinq titres. Le titre donné en lingala signifie simplement « bien », en français. Employé en langue nationale, précise-t-il, ce mot n’est qu’une façon de se communiquer avec le public.

Après l’interprétation d’une de ses chansons par un jeune congolais, qui a manifesté le désir d’intégrer son groupe, Fally Ipupa a indiqué qu’il a besoin de ceux qui savent danser. Toutefois, il a instruit son directeur marketing de discuter avec ce dernier aux fins d’une appréciation.

De ce fait, le déplacement de cet artiste en herbe à Kinshasa devra être assuré par son partenaire, la société de téléphonie mobile Azur Congo, qui a favorisé cette rencontre en collaboration avec le promoteur et manager du Groupe Yombo Pella.

Les notabilités et sages de la Lekoumou reçus chez Denis Sassou Nguesso

La paix, le dialogue et le développement agricole sont les trois questions qui ont constitué la trame de la rencontre le mercredi 27 décembre 2017, au Palais du peuple de Brazzaville

Après les notabilités du Pool, reçus le 3 octobre dernier, par le président Denis Sassou Nguesso, le tour est revenu à ceux du département de la Lekoumou, ce 27 décembre, de s’entretenir avec le président Denis Sassou Nguesso sur des questions de paix, de dialogue et de développement agricole. Une rencontre, riche en symboles, au cours de laquelle ces notabilités ont témoigné leur gratitude et reconnaissance au premier congolais pour la nomination d’un des fils de leur terroir, en la personne de Clément Mouamba, nommé Premier ministre, chef de gouvernement, tout en lui félicitant pour sa réélection à l’issue du scrutin du 20 mars 2016.

La délégation qui a été conduite par Alphonse Dief a fait, par la voix de son porte-parole, Albert Ngouaka, un certain nombre de propositions portant essentiellement sur l’organisation d’une rencontre à Sibiti berceau, selon ces notables, de la Nouvelle République, pour la recherche des voies de sortie de crise du Pool. Les notables ont fait aussi un plaidoyer sur la création d’un institut agronomique à Sibiti, afin de relancer les activités agricoles intensives dans leur département. En outre, ils se sont engagés à soutenir les actions du gouvernement dans cette période de crise financière et économique.

Au sujet de la question du Pool, Denis Sassou Nguesso a salué la proposition des notables de la Lekoumou. A cet effet, le chef de l’Etat a dit à ces hôtes que « le dialogue sur la crise du Pool s’est déroulé dans cette salle. Aujourd’hui, nous sommes à une autre phase de cette question… ». La crise du Pool est au niveau de l’application des clauses de l’accord de « cessez-le feu et la cessation des hostilités. » Il n’a pas manqué de rappeler aux notables que le dialogue faisait partie des valeurs fondamentales du Congo et la constitution a prévu toute une institution qui devrait en avoir la charge. Le « Mbongui », c’est ainsi qu’il a désigné le lieu du dialogue, existe dans tous les départements du Lekoumoupays. Ce qui justifie que le dialogue « soit écrit en lettres d’or dans les fondements de la République du Congo », a ajouté Denis Sassou-N’Guesso

Mais avant d’aborder la question du Pool, devoir de mémoire oblige ; Denis Sassou Nguesso a brossé l’épisode sombre vécu dans le département de la Lekoumou ; non pas pour « remuer le couteau dans la plaie » mais pour mettre les sages et notabilités de la Lekoumou devant la responsabilité de préserver la paix, dans leur localité. « C’est avec un pincement au cœur que j’ai suivi les tumultes qui se sont passées dans la Lekoumou pendant le référendum, le scrutin présidentiel et les autres consultations électorales. » a rappelé le chef de l’Etat congolais. En tant que dépositaires des valeurs ancestrales, Denis Sassou Nguesso leur a signifié que la paix dans le département de la Lekoumou reposait sur leurs épaules avant de marteler: « C’est à vous que je demanderai des comptes. Je vous confie la mission de préserver la paix dans le département de la Lekoumou. Vous avez donné la preuve que c’est possible. »

Abordant la problématique du développement agricole dans le département de la Lekoumou, Denis Sassou Nguesso pense que « malgré la crise, l’agriculture sera toujours considérée par le gouvernement comme une priorité. »

Tout en invitant le gouvernement d’apporter son soutien aux producteurs agricoles de ce département, le chef de l’Etat a souligné que des efforts ont été fournis pour le désenclavement de la Lekoumou. Il a cité notamment la route reliant Sibiti au chemin de fer et la grande route nationale n°1, la route Sibiti-Komono-Bambama et Mayéyé pour que « le paysan de la Lekoumou soit en mesure d’acheminer sa production vers les centres de consommation tels Nkayi, Dolisie, Pointe-Noire et Brazzaville. »

Denis Sassou Nguesso a profité de cette occasion pour appeler l’ensemble des Congolais à la prise de conscience. Pour lui, il n’est plus question « de passer tout notre temps à pleurer, alors que nous sommes assis sur les biens que la nature a mis à notre disposition… »

Tout le monde devrait donc se mettre au travail, surtout travailler la terre, pour apporter une plus-value au processus de diversification de l’économie nationale.

Congo: un rapport épingle la gestion financière du CHU de Brazzaville

La Commission nationale de lutte contre la corruption, la fraude et la concussion a publié, en fin de semaine dernière, son rapport sur les malversations financières dans le pays

Au Congo, la Commission nationale de lutte contre la corruption, la fraude et la concussion a publié, en fin de semaine dernière, son rapport sur les malversations financières dans le pays. L’institution dénonce de graves irrégularités dans la gestion financière des fonds publics destinés au paiement des bourses des étudiants et des pensions de retraite, ainsi que dans la gestion du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville.

Sur ce dernier point précis, la commission a insisté sur la gestion «déplorable» du CHU où elle a relevé des incohérences dans la gestion des fonds consacrés à l’achat des antirétroviraux. Dans son rapport, la Commission explique que la subvention de l’Etat n’est pas dépensée de manière équitable.

«Sur une subvention de 4,8 milliards par an, la part réservée à l’achat de médicaments représente à peine 0,4 %, soit un total 19,44 millions. Les gestionnaires du CHU n’observent pas les règles de l’orthodoxie financière. À titre d’exemple, la majorité des paiements au bénéfice des différents fournisseurs a été faite sans pièces comptables, c’est-à-dire sans pièces justificatives», a déclaré le président de la Commission, Lamyr Nguelé.

Présentant les résultats de l’enquête effectuée par la commission qu’il préside, celui-ci a confié que son équipe a passé au peigne fin les ressources publiques afin d’endiguer la corruption qui sévit dans l’administration publique depuis plusieurs années déjà.

Pour remédier aux dysfonctionnements qui sévissent au CHU de Brazzaville, la commission a suggéré au ministère congolais de la Santé d’effectuer l’audit de la dette de l’établissement et qui s’élève à plus de 8,3 milliards de francs CFA à la date du mois de mars dernier.

Le rapport de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la fraude et la concussion congolaise vient confirmer les conclusions du Fonds monétaire international (FMI) qui a déjà attiré l’attention des autorités du pays sur les dangers de ce fléau. «La faiblesse des organismes de lutte contre la corruption et des statistiques limite la mise en œuvre des lois et règlements, et augmentent les vulnérabilités économiques», peut-on lire dans la déclaration de la délégation du FMI qui a séjourné du 5 au 20 décembre 2017 à Brazzaville.

 

 

Affaire Norbert Dabira à la Dgst : comment comprendre les articles du Troubadour

Par Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain

Dans son numéro 122 du Jeudi 21 décembre 2017, le bimensuel satirique d’information générale et d’analyse, Le Troubadour, publie trois importants articles qui font d’ailleurs la une de cette édition. D’après notre lecture et analyse, tous ces articles se tiennent comme les pages d’un roman.

En effet, les informations publiées dans ces trois articles paraissent toutes comme les fragments découpées d’un puzzle qu’il faut rassembler pour reproduire le sujet complet.

Dans ce cas précis, le jeu permet de monter une histoire avec toutes ces informations découpées, intelligemment et sciemment disséminées à travers diverses pages de ce numéro. Comme si on ne voulait réserver cette affaire qu’aux initiés.

Alors que tout saute aux yeux ! Le Troubadour révèle qu’il y a dans les rangs du pouvoir des personnalités politiques, militaires et administratives qui, aujourd’hui, ont maille à partir avec Denis Sassou Nguesso. Mais, il y a aussi les leaders de l’opposition qui veulent en découdre définitivement avec lui, qui sont visés.

Pourtant, l’inadéquation entre la titraille et le contenu des articles donne l’impression que le Troubadour préparerait l’opinion ou manifesterait tout simplement un souhait.

Dans ces pages, nous voulons commencer par analyser la titraille parce qu’elle dit ce que les contenus ne disent pas. Puis, nous regrouperons les informations qui sont parsemées dans des différentes pages, mais qui permettent de monter tout le scénario que l’on veut voir se produire. Ensuite, nous terminerons par une anecdote pour dire que les histoires, les tenants du pouvoir de Sassou Nguesso savent bien les monter. Ce sont des bons joueurs du puzzle.

La titraille

Dans le journalisme, la titraille est l’ensemble de tous les titres secondaires : sous-titre, surtitre, intertitre, éventuellement chapeau et légende. Dans les trois articles qui sont annoncés à la une de cette édition, Le Troubadour s’en sert et respecte bien la règle.

En effet, le premier article qui est coécrit par Anicet Samba et Franck Oko, est surtitré «  l’Affaire Norbert Dabira à la Dgst  ». Le titre est : « Il était question de faire exploser l’avion présidentiel en plein vol ».

L’auteur renforce son titre par une promesse : « En exclusivité, Le Troubadour vous livre les grandes lignes de ce dossier pour le moins sensible ». Le texte est sous-titré par une interrogation « Et si on était devant un vaste complot ? »

Le second est écrit par un certain JSK qui ne serait qu’un sigle. Il concerne le pasteur Ntumi. Il est surtitré « Après l’appel lancé par le chef de l’Etat aux « jeunes égarés  » du Pool le 3 Octobre 2017. Et, le titre est donc « Ce que craint le plus le pasteur Ntumi aujourd’hui  ».

Le troisième, qui est encore écrit par Anicet Samba, est un reportage sur le séjour du ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République dans les localités de Djambala et Lékana. Le titre est «  Djambala et Lékana accueillent Florent Ntsiba dans une grande euphorie !  ». Comme légende de la photo, Anicet Samba met ce petit texte qui annonce une polémique. « Une réception tellement chaleureuse qui a confondu les oiseaux de mauvaise augure. »

Somme toute, la titraille est très accrochante, et donne l’impression que ces articles sont des comptes rendus d’événements c’est-à-dire ne disent que ce qui est arrivé. Surtout que l’on a promis une exclusivité aux lecteurs.

Pourtant, leur lecture révèle qu’ils sont loin d’être des articles d’information puisque leurs auteurs y ajoutent d’autres faits qui n’ont pas eu lieu au même moment et au même endroit. Et, ils donnent leurs opinions personnelles.

Par exemple, pour donner de l’écorce aux deux premiers articles concernant l’ « affaire Norbert Dabira », et celui de Ntumi, ils sont allés chercher d’autres faits passés, alors que les titres promettent d’annoncer avec les moindres détails des informations qui constituent l’actualité et défraient la chronique à savoir l’Affaire Norbert Dabira à la Dgst.

Cependant dans le troisième, notamment le reportage du ministre d’Etat et directeur de cabinet du président de la république, la légende de la photo « Une réception tellement chaleureuse qui a confondu les oiseaux de mauvaise augure. » met en doute l’impartialité de l’information et celle de son auteur. C’est ainsi que ce texte parait plus comme étant un portrait d’individu qu’un article d’information. D’ailleurs le nombre de photos du ministre d’Etat confiné dans une même page fait croire à une carte postale ou à un publi-reportage.

Mais, l’auteur Anicet Samba trahi aussi son propre texte dans le chapeau. En effet, l’événement majeur qu’il annonce, n’est pas la tournée du ministre d’Etat, mais la célébration des 80 ans de la création de la Mission catholique Sainte Thérèse. Florent Tsiba est allé à Djambala et à Lékana parce qu’il y a eu le 80eme anniversaire de cette mission, et il est le parrain de cet événement. C’est donc cette fête qui, à notre avis, est mise en exergue, comme l’auteur l’écrit lui-même : « A l’ occasion de la célébration des 80 ans de la création de la Mission catholique, Sainte Thérèse l’Enfant Jésus Christ de Lékana, le ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République, a séjourné à Djambala et à Lékana du 15 au 18 décembre 2017. Il faut dire que c’est la première fois que ce haut responsable, parrain de l’événement, se rendait dans ces deux localités, dont il est originaire, depuis sa nomination par le chef de l’Etat. »

Néanmoins, le chapeau allait être très commode si le surtitre ou le titre portait sur la célébration des 80 ans de la création de la Mission catholique Sainte Thérèse.

Pour terminer cette sous-partie, nous voulons une fois de plus manifester notre indignation de voir l’église catholique qui est au Congo, confier le parrainage d’un événement aussi important dans la foi chrétienne à un membre de la loge maçonnique. Peut-être veut-on faire entrer les francs-maçons dans l’œcuménisme !

Plus un souhait de l’auteur qu’une information ?

Dans l’ « Affaire Norbert Dabira à la Dgst »Le Troubadour pose le problème dans le chapeau : « Pourquoi les généraux Norbert Dabira et Nianga Mbouala Ngatsé ont-ils été convoqués et entendus à la direction générale de la surveillance du territoire (DGST) début décembre 2017 ? Que leur reproche-t-on exactement ? » Voilà les principales questions qui, en réalité, devaient orienter la lecture et auxquelles les lecteurs attendaient des réponses.

Malheureusement, l’auteur utilise le conditionnel comme s’il n’était pas lui-même sûr des informations livrées, alors qu’il a promis dans la titraille et à la une de livrer une exclusivité c’est-à-dire de publier un article ou une information ou encore un document obtenus en priorité par lui ou réservés à son seul usage pendant une période donnée. Et, c’est cette exclusivité que d’aucuns ont attendue, jusqu’à la fin de leur lecture, mais en vain.

En plus, l’auteur sort de l’exclusivité promise. Dans le corps du sujet, il ne fait que rassembler des informations passées pour constituer le corps de son sujet ou son puzzle, au lieu de publier le document ou les éléments dont lui seul à l’exclusivité. Les lecteurs s’attendaient, par exemple, à la publication d’un rapport officiel de la première enquête ou des premières déclarations de Norbert Dabira devant les enquêteurs.

Aussi, faut-il signaler qu’Anicet Samba et Franck Oko qui ont coécrit ce papier, s’ils ne sont pas la même personne et ne sont que des pseudonymes, surprennent lorsqu’ils font déjà des ramifications entre cette affaire dite « Affaire Norbert Dabira  » avec celle de Frédéric Binsamou alias Ntumi et le général Ngatsé Nianga-Mbouala, commandant de la garde républicaine, qui auraient une complicité. Alors que jusque-là aucun document officiel ne le prouve.

Pire encore, dans ces deux articles qui concernent la sûreté de l’Etat et exposent des officiers généraux de l’armée congolaise et bien d’autres personnalités politiques et administratives de notre pays, les deux auteurs utilisent le mode conditionnel qui est utilisé pour exprimer soit un souhait, soit une hypothèse soit encore un fait ou une action soumise à une condition. C’est pourquoi l’opinion nationale et internationale craint que dans ces temps très incertains que vivent les Congolais, que les faits racontés par Le Troubadour ne soient plus qu’un souhait qu’une information de presse. En tout cas l’exclusivité promise, n’a pas été trouvée dans ces deux papiers.

Quand la presse prépare l’opinion

Ici, nous voulons raconter une anecdote puisque c’est la même stratégie qui semble être utilisée par le pouvoir de Brazzaville pour noyer des personnalités militaires, administratives et politiques. On passe par la presse pour préparer l’opinion. C’est sûr que bientôt, il y aura des arrestations en cascade au Congo. Notre anecdote est une situation dont le député sortant de Vindza et homme d’affaires, Jean Paul Matsima, et nous-même, alors candidat à l’élection législative de 2012, dans cette circonscription, avions été victimes. Et, tout avait commencé par un petit filet dans La Semaine Africaine.

En effet, pendant les campagnes électorales et profitant de la réunion de tous les candidats qui avait été présidée par les membres de la commission locale de supervision de cette élection, nous avons dénoncé les électeurs importés c’est-à-dire les électeurs partis de Brazzaville et qui n’étaient ni originaires ni habitants de Vindza ; mais qui avaient leurs noms sur les listes et qui devaient voter pour le compte du candidat du Pct, Aimé Emmanuel Yoka. Moyennant la somme de 100.000 frs Cfa. 50.000 frs Cfa étaient donnés depuis Brazzaville, et le reste (50.000 frs Cfa), était à donner après le vote. Malheureusement, le climat était tendu et le premier tour de l’élection était carrément reporté. Il n’y avait ni coup de feu ni mort.

Cependant, La Semaine Africaine avait publié un filet dans lequel il avait rapporté qu’il y avait eu quatre morts. Et, notre réaction qui apportait la vraie information, puisque nous étions à la fois acteur et témoin, n’avait jamais été publiée. Pourtant, nous avions travaillé dans ce journal pendant dix ans. Néanmoins, malgré le fait que nous étions éliminé dès le premier tour, Aimé Emmanuel Yoka voulait nous faire payer cher, très cher l’humiliation dont il avait été victime. Parce que son meeting qui allait connaître la participation de Mme Antoinette Sassou Nguesso, et animé par des groupes folkloriques venus d’Oyo, avait été annulé. Et, ses invités de marque Gabriel Oba Apounou et Enoch Ngoma, étaient dans la localité, et le décor était déjà planté. 
Au deuxième tour, notamment le jour du dernier meeting, le candidat du Pct tend un piège au député sortant Jean Paul Matsima. Il le précède à la place publique où ce dernier était attendu par tous les habitants de la localité. Cependant, ne pouvant pas accéder au lieu du meeting qui devait avoir lieu à Vindza, Jean Paul Matsima avait improvisé un petit meeting dans un petit village appelé « Carrefour  » à quelques encablures de Vindza centre. Dans la colère, Matsima lâche : « Moi, j’étais déjà milliardaire lorsque ces gens portaient encore des culottes ». Cette petite phrase était rapportée au candidat du Pct qui avait déjà du mal à dissiper sa colère après l’annulation de son meeting. Il promet donc un châtiment.

Aimé Emmanuel Yoka qui croit au dédoublement et qui est un bon joueur du puzzle, nous voit à Vindza en train de rassembler les jeunes et leur donner des armes, alors que nous étions à Brazzaville et alité parce que nous avions attrapé un palu, après les campagnes.

Mais, se servant du petit filet qui était paru dans La Semaine Africaine, alors que l’information était toute fausse, il promet de nous arrêter. Il en parle avec une personnalité politique dont nous taisons le nom pour des raisons de sécurité. C’est donc cette personnalité qui nous informe et nous demande de prendre nos dispositions. Le jeu était de nous arrêter où que nous nous trouvons et de nous filmer avec des armes à coté pour diffuser ces images à la télévision, afin de justifier notre arrestation.

Pour échapper à ce piège, nous avons informé d’autres amis qui sont au pouvoir. Ils nous avaient donné des consignes que nous avons respectées. C’est ainsi que nous avions prouvé notre présence à Brazzaville et échappé au piège qu’Aimé Emmanuel Yoka nous avait tendu. Quant à Jean Paul Matsima, une fausse affaire de chantier non achevé était rapidement monté et mis sur son dos. Jean Didier Elongo, le directeur général de l’Autorité de Régulation des marchés publics (Armp), en avait fait son affaire dans la presse. Matsima était arrêté et avait passé quelques jours à la gendarmerie.

Affaire Dabira, un ouragan qui va balayer les casernes et QG de certains partis politiques

Pour revenir et terminer notre papier, nous craignons que Le Troubadour joue, lui aussi, le rôle qu’avait joué La Semaine Africaine pour préparer l’opinion.

Par contre, nous pensons que ce qui dérange le pouvoir, ce n’est pas parce que Norbert Dabira aurait parlé avec le général Ngatsé Nianga Mbouala de la situation catastrophique du pays et de l’élimination physique de Denis Sassou Nguesso. Alors que le principe « Il vaut mieux perdre un homme que de perdre tout le pouvoir  », est connu par tous les membres du clan et du Parti congolais du travail. D’ailleurs, c’est partant de ce même principe que Sassou Nguesso avait réussi à convaincre tous les cadres du nord dans son plan d’assassinat du président Marien Ngouabi. Aussi faut-il dire qu’actuellement, ce principe fleurit beaucoup de lèvres. Mais, ce que Sassou Nguesso craint, c’est sa fin. Car elle risque d’être très tragique, vu ses nombreux crimes de sang, de démocratie et de crimes économiques. Et, son rêve de se faire succéder par son fils pour continuer à protéger les biens et les membres du clan, commence à devenir tout simplement puéril.

Cependant, si les négociations du gouvernement avec le Fmi vont permettre à Sassou Nguesso d’éliminer certaines personnalités politiques et administratives de son propre clan ou de sa famille politique qui sont devenues, elles aussi, milliardaires, et qui semblent sortir des rangs ; l’ « Affaire Norbert Dabira » va être l’ouragan qui va balayer les casernes et certains quartiers généraux des partis de l’opposition.


  • Tribune initialement publiée sur congopage.com

La pièce congolaise « Au nom du Père, du Fils et de JM Weston » jouée au théâtre Jean Vilar de Vitry sur Seine (France)

« Au nom du Père, du Fils et de JM Weston » de Julien Mabiala Bissila a été jouée jeudi 21 décembre au théâtre Jean Vilar de Vitry sur Seine

Non, on ne se lasse pas d’une si grande gravité ! Surtout quand elle est servie par un trio splendide, au langage truculent, à la présence apodictique. Jeudi 21 décembre au théâtre Jean Vilar de Vitry sur Seine, se jouait à nouveau Au nom du Père, du Fils et de JM Weston de Julien Mabiala Bissila, une pièce saluée par la critique et primée aux Journées de Lyon des auteurs de théâtre en 2011, sélectionnée par Radio France pour deux lectures publiques – une pour France Culture et une pour RFI, à l’occasion du festival d’Avignon 2013.

Comme à l’accoutumée, les Congolais de France brillaient par leur absence, à l’exception de quelques férus de culture, de la grande Culture (Jackson Babingui, Morley Moussala, Anthony Mouyongui, Alvie Bitemo, etc.) Normal, ils sont fâchés avec la Culture. Qu’à cela ne tienne ! Le public français était venu en grand nombre, s’extasier du verbe congolais.

Au nom du Père, du Fils et de JM Weston évoque l’histoire de deux frères survivants d’une guerre prétendument ethnique, ayant eu lieu au Congo. Ils reviennent sur les lieux de leur enfance, vers Kinsoundi, à Brazzaville, à la recherche du passé. Mais, surtout, d’une paire de chaussures dont tout Sapeur digne de ce nom se doit d’avoir : JM Weston. Oui, au milieu des débris, du chaos, se trouve toujours une lueur d’espoir et cette lueur d’espoir est symbolisée par la paire de chaussures Weston. La Sape n’est-elle pas cette « grâce d’exister, cette stupeur d’être » ? Elle est «  l’amitié que chacun se doit », « une absolue perfection, et comme divine, de savoir jouir loyalement de son être… Notre grand et glorieux chef-d’œuvre c’est de vivre à propos. Toutes autres choses, régner, thésauriser, bâtir, n’en sont qu’appendicules et adminicules pour le plus. » (Montaigne)

La quête symbolique – celle de la paire de chaussures – se double d’une recherche mémorielle. Le but est la catharsis (Et, en représentant la pitié et la frayeur, elle (la représentation) réalise une épuration (catharsis) de ce genre d’émotions), de vomir la douleur générée les souffrances vécues par la famille. Pari réussi ! Au sortir de cette représentation, chacun est en effet comme face à lui-même, face à son inhumanité. Chacun est face à l’absurdité de la haine.

Par cette pièce, Julien Mabiala Bissila montre toute l’étendue de son talent d’ouvrier des mots. Car les mots ici se font autres. Des volutes de fumées opiacées. Enivrants. Un humour noir servi par une prose immensément truculente, voire rageuse. Malentendus et répliques vous donnent le sentiment de participer à la scène.

Clin d’œil à l’immense Papa Wemba quand résonne la chanson Proclamation. Clin d’œil à Rapha Boundzéki quand Marcel Mankita entonne Parisien Refoulé. Clin d’œil aux précurseurs de la Sape, à l’instar de Francos Ouomo. Le nkélo (théorie) a été dit, s’il vous plaît, en…lari. Comme pour signifier que la Sape se décline en lari, pas en français ni en anglais. Et il est aussi question de la djatance, exécutée par un Criss Niangouna au meilleur de sa forme.

A vrai dire, Au nom du Père, du fils et de JM Weston (bientôt Corthay ou Green ?) est une pièce de théâtre sur la vie. Du moins sur l’amour. Le vrai amour. Voilà !

Congo: une commission nationale pointe des problèmes de gestion des fonds publics

Dans un rapport d’enquête rendu public ce week-end, la Commission nationale de lutte contre la corruption, la fraude et la concussion a dénoncé la mauvaise gestion des fonds publics destinés au paiement des bourses des étudiants, des pensions de retraite, et surtout une gestion scabreuse du CHU de Brazzaville

Les enquêtes diligentées par la Commission nationale de lutte contre la corruption, la fraude et la concussion visent l’amélioration de la gouvernance au Congo.

Elles visent les secteurs de l’éducation, notamment la gestion des bourses des étudiants, mais aussi la gestion des pensions de retraite, des fonds destinés à l’achat des antirétroviraux et la gestion du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville où de nombreux dysfonctionnements ont été constatés.

Lamyr Nguelé, le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, détaille :

« La Commission a constaté que la subvention de l’Etat n’est pas dépensée d’une manière équitable : sur une subvention de 4,8 milliards par an, la part réservée à l’achat de médicaments représente à peine 0,4 %, soit la somme de 19 millions 44 000. Les gestionnaires du CHU n’observent pas les règles de l’orthodoxie financière. À titre d’exemple, la majorité des paiements au bénéfice des différents fournisseurs a été faite sans pièces comptables, c’est-à-dire sans pièces justificatives. »

Dans tous les secteurs enquêtés, la gestion laisse à désirer.

La toute dernière mission du Fonds monétaire international (FMI) au Congo-Brazzaville a aussi relevé des faiblesses dans la gouvernance des finances publiques et une corruption qui ne cesse de gagner du terrain.

L’UA salue l’accord de cessez-le-feu entre Brazzaville et le révérend Pasteur Ntumi

Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a pris note avec satisfaction de la signature de cet accord

L’Union africaine (UA) s’est félicitée de l’accord de cessez-le-feu signé samedi entre le gouvernement de la République du Congo et un groupe armé mené par le révérend Pasteur Ntumi.

Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a pris note avec satisfaction de la signature d’un accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités dans le département du Pool entre le gouvernement de la République du Congo et le révérend Pasteur Ntumi, à Kinkala, chef-lieu du département du Pool, selon un communiqué publié dimanche par le bloc panafricain.

M. Mahamat a félicité les deux parties pour cette importante avancée dans la recherche d’une solution pacifique, et a encouragé les deux parties à tenir strictement leurs engagements.

La mise en oeuvre de cet accord permettra de contribuer à la création d’un environnement pacifique et stable, nécessaire pour le développement du Congo et la consolidation de la démocratie dans le pays, a souligné M. Mahamat.

Centre national de la drépanocytose : le budget 2018 estimé à plus d’un milliard FCFA

Réuni récemment à Brazzaville, le comité de direction de l’établissement sanitaire a adopté les documents administratifs avec à la clé une feuille de route pour la prise en charge des malades

Le budget prévisionnel 2018 du Centre national de référence de la drépanocytose de Brazzaville s’élève, en recettes et en dépenses, à la somme totale de 1 225 000 000 FCFA, a-t-on appris. Le comité de direction a également adopté et amendé un document d’orientation devant intégrer le plan d’action 2018 et la grille de tarification des actes techniques administratifs.

L’autre document, approuvé après amendements au cours de cette première réunion, concerne l’état des besoins en ressources humaines et le schéma d’organisation des soins et du secteur de la recherche qui doivent intégrer le projet d’établissement 2018-2022.

« Après réécriture pour une mise en conformité des documents administratifs, la dernière étape va concerner le projet accord d’établissement, le règlement intérieur de l’établissement, la validation par la ministre de la Santé et de la population, les négociations entre les délégués du personnel, la direction générale de l’établissement en présence de la direction du travail, puis les signatures ».

Selon le directeur général du Centre national de référence de la drépanocytose, le Pr Alexis Elira Dokékias, la drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue qui retient le plus d’attention. Une feuille de route pour la prise en charge des malades, a-t-il indiqué, est un outil important dans le fonctionnement de cette structure. Evoquant les progrès effectifs réalisés par ce centre, il est conscient des insuffisances et faiblesses que présente son institution. « Le mobile de la tenue de cette session du comité de direction a été celui d’examiner les documents administratifs du centre pour d’éventuels amendements », a précisé Alexis Elira Dokékias.

Fidèle Youlou présente son livre « la bible déchirante »

L’enseignant à la retraite a publié en octobre 2016 le premier tome de son roman intitulé «La Bible déchirante», de 496 pages et 63 chapitres, paru aux éditions Presse et Culture à Brazzaville. Interview

Né le 08 décembre 1951 à Brazzaville et enseignant de lycée en lettres modernes à la retraite, Fidèle Youlou a publié, en octobre 2016 le premier tome de son roman intitulé «La Bible déchirante», de 496 pages et 63 chapitres, paru aux éditions Presse et Culture à Brazzaville. Entretien avec PagesAfrik.

Pourquoi écrire après avoir rendu le tablier ou après votre admission à la retraite ?

J’écris depuis très longtemps. C’est un vieux projet mais c’est le problème de l’édition qui a tout paralysé. Vous savez que ce n’est pas facile de se faire éditer au Congo. Il faut également garnir la poche. Pour mon cas, ce sont les arriérés de pension qui m’ont permis de publier ce titre.

A quoi vous attendiez-vous en mettant votre argent dans le livre ?

Je ne m’attendais à rien en réalité. L’essentiel pour moi était d’exprimer mes pensées, mes points de vue, et que mes idées ne se perdent pas. Je suis conscient que l’écrivain, en Afrique comme au Congo, ne vit pas de ses écrits. C’est également une promesse à une belle-sœur, Mâ Bouanga que j’aimais bien. Le côté pécuniaire n’était pas ma préoccupation.

Pourquoi un titre comme «la Bible déchirante» qui semble désorienter tout le monde ?

C’est un titre qui ne devrait désorienter personne. Il n’y a en fait rien d’original en ce qui le concerne. C’est simplement un titre que j’ai jugé plus littéraire. J’aurais pu dire, la Bible troublante. Il s’agit d’un sujet que je traite dans l’ouvrage. C’est l’histoire qui nous trouble. Ce n’est pas la Bible en tant que tel qui est déchirée mais le caractère contradictoire du monde.

Vous pouvez imaginer comme le dit Job que lorsque le mal ou le malheur nous arrive, on dit que c’est un don de Dieu mais pourquoi ne pas dire que le malheur ou le mal est également un don de Dieu. Quelle que soit la forme que peut revêtir un don et qu’on nous dise que c’est un don de Dieu, ce sont des faits troublants ou déchirants.

Que pouvons-vous savoir brièvement du contenu de votre livre ? 

Pourquoi pas ? Ce roman est une espèce de supermarché.  Chaque acheteur est intéressé par un rayon. C’est pour dire qu’il y a beaucoup de thèmes abordés. J’y aborde des thèmes comme le malheur que personne ne peut applaudir, la politique, la dictature. Vous savez qu’on dit toujours que tout pouvoir vient de Dieu et là-dedans, je me dis que le pouvoir des dictateurs aussi vient de Dieu ; le pouvoir des faiseurs de coup d’Etat également vient de Dieu. Le livre est en fait une espèce de melting-pot, de salade. C’est pour cela que j’ai nommé le personnage principal du nom de Koukareva avec plusieurs facettes pour me permettre de traiter ce problème sur plusieurs plans.

Je vais du postulat que Dieu a créé l’homme à son image mais il apparait aussi comme si c’est l’homme qui a créé Dieu. Le comportement de Koukareva est comme celui de Dieu. Koukareva est jalouse, elle se fâche et Dieu aussi est jaloux et il se fâche. Koukareva ne se met pas au-dessus de Dieu mais elle agit comme si elle voulait se substituer à Dieu.

D’ailleurs, dans le second tome à paraitre, je m’interroge sur la victoire, je me demande qui va gagner entre Dieu et Koukareva.

Pourquoi avoir choisi un pays lointain comme rampe de décollage de votre roman alors que vous écrivez à partir du Congo ?

Je me situe à l’époque où le monde était divisé en deux blocs. C’est l’époque où l’un incarnait le mal et l’autre incarnait le bien et vice versa. Tout dépend en fait du côté où on se trouve. C’était l’époque où le capitalisme et le socialisme se regardaient en chiens de faïence.

Aviez-vous beaucoup à dire pour que vous en arriviez à trois tomes ?

J’en avais prévu trois parce que j’avais beaucoup à dire. Je souhaite dire que même les trois tomes étaient insuffisants si on envisage d’écrire sur la Bible. Vous savez qu’une seule page de la Bible peut conduire à plusieurs volumes.

Que pensez-vous, en tant qu’enseignant de français et écrivain, de la littérature congolaise ?

Lorsqu’on écrit, c’est pour être lu. Je crois. Je suis déçu parce que les congolais ne lisent pas mais on ne va pas s’arrêter. Les jeunes congolais publient beaucoup et de très bons titres et j’en ai lu. Je crois que la littérature congolaise est de bonne qualité. Les écrivains congolais sont très prolixes et c’est très encourageant. Mais ils ont besoin d’être accompagnés par les lecteurs et par les pouvoirs publics.