Tête à tête entre Denis Sassou-Nguesso et Emmanuel Macron

Le président de la République du Congo est en visite de travail de deux jours à Paris, où il sera reçu par son homologue français.

 

Dans l’agenda de cette  journée du vendredi 23 mai, le chef de l’Etat Denis Sassou-Nguesso aura un échange avec le président Emmanuel Macron. Selon RFI, cette rencontre entre les deux présidents est présentée par autorités congolaises comme une « opportunité majeure pour redynamiser les partenariats ».

La même source révèle que l’ambassade du Congo à Paris a rappelé que la France est le premier bailleur de fonds bilatéral du Congo et que près de 200 entreprises présentes dans le pays sont des filiales de sociétés françaises ou des entreprises avec un management et/ou des actionnaires français. Du côté de l’Élysée, c’est l’occasion de signer plusieurs lettres d’intention et conventions pour la suite de la rénovation de la corniche de Brazzaville, la mise en place d’une académie de lutte contre la criminalité environnementale, ou encore d’une structure pour la gestion des aires protégées.
Sur le plan régional, la rencontre entre Emmanuel Macron et Denis Sassou-Nguesso tournera principalement autour de la crise dans la région des Grands Lacs. Biens mal acquis

Dans cette visite du président congolais en France, l’ambassade du Congo à Paris veut voir aussi l’occasion de « réaffirmer des liens d’amitié historique » entre les deux pays. « L’État congolais n’a pas de problèmes avec le gouvernement français », avait ainsi déclaré au mois d’avril le ministre congolais des Affaires étrangères Jean-Claude Gakosso à l’issue d’une rencontre avec son homologue français, Jean-Noël Barrot, ajoutant toutefois au passage : « Nous déplorons […] simplement ces questions judiciaires qui portent préjudice aux relations entre nos deux pays ».

Congo/Sénégale : vers de nouvelles bases de coopération

Le président de la République à reçu en audience mardi 13 mai, le ministre sénégalais de l’Energie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop.

 

Bassirou Diomaye Faye était porteur d’un message de son président Bassirou Diomaye Faye au chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso. Le message du président sénégalais à son homologue congolais, portait sur le raffermissement des relations d’amitié et de coopération entre le Congo et le Sénégal dans divers domaines.
« Le message du président Bassirou Diomaye Faye rappelle le rôle important joué par son excellence Monsieur le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, dans la promotion de la démocratie africaine ; le rôle qu’il a joué dans la stabilité, dans ses interventions bien éclairées sur des sujets qui intéressent l’Afrique », a déclaré le ministre sénégalais au sortir de l’audience.
Birame Souleye Diop a dit « Nous avons abordé des sujets sur les relations avec le Sénégal et des partenariats qui peuvent s’ouvrir, et sur lesquels nous sommes engagés à travailler rigoureusement et strictement, au bénéfice de nos nations respectives ».

Congo : compte rendu du Conseil des ministres du mardi 13 mai 2025

Le Conseil des ministres s’est réuni ce mardi 13 mai 2025 à Oyo (département de la Cuvette), sous la très haute autorité de son excellence, M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat.

 

Quatre affaires étaient inscrites à son ordre du jour, soit :

Deux projets de décret au titre du ministère des Hydrocarbures ;
Une communication sur l’état d’avancement de la réforme du secteur de l’électricité en République du Congo par le ministre Emile Ouosso, ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, suivie d’une réflexion des membres du Conseil sur ce sujet stratégique ;
Des nominations au titre du ministère de l’Enseignement supérieur.

I/- Ministère des Hydrocarbures

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Bruno Jean Richard Itoua, ministre des Hydrocarbures, a soumis aux membres du Conseil des ministres deux projets de décret.

Le ministre Itoua a rappelé que l’objectif des pouvoirs publics est de reconfigurer des permis existants, devenus matures, afin de les relancer et de générer des revenus pour l’Etat.

Le premier texte est un projet de décret portant approbation de la renonciation par la société Congorep à la concession d’hydrocarbures liquides et gazeux, dite « Likouala » et attribution à la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) d’un permis d’exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux, dit « Likouala II ».

Le permis sollicité se situe dans les limites géographiques de la concession Likouala. Cette concession a été mutée en contrat de partage de production en 1995. En 2003, 65% des droits de la concession ont été cédés au Congo par Total EP Congo, droits qui ont été simultanément transférés à la société Likouala S.A., le 6 octobre de cette année-là.

Cette concession a été mutée de Likouala S.A. à la société Congorep, acte approuvé par un décret du 1er juillet 2010. Jusqu’en 2023, le contracteur était composé de Congorep (65%), opérateur et d’ENI Congo (35%), associé.

En septembre 2023, le ministre des Hydrocarbures a approuvé la cession de l’intérêt participatif de 35% d’ENI Congo à la société Perenco S.A., le groupe contracteur étant alors composé de Congorep (65%) opérateur et Perenco (35%).

La concession prenant fin en mai 2028 et pour encourager la présentation d’un plan de développement ambitieux par la SNPC, le Conseil des ministres a examiné les conditions de la renonciation volontaire et par anticipation de la concession et de leurs intérêts participatifs par les sociétés Congorep et Perenco Congo au profit de la SNPC par l’octroi d’un nouveau permis d’exploitation dit « Likouala II », dans les limites géographiques de la concession.

Le contracteur de ce permis sera donc composé ainsi qu’il suit : la SNPC (15%) ; Perenco Congo (64,5%) et Congorep, opérateur (20,5%).
Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation de la renonciation par la société Congorep de la concession d’hydrocarbures liquides et gazeux, dite « Likouala » et attribution à la SNPC d’un permis d’exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux, dit « Likouala II ».

Poursuivant son propos, le ministre Itoua a soumis à l’examen des membres du Conseil un projet de décret portant approbation de la renonciation par la SNPC au permis d’exploitation d’hydrocarbures dit « Ikalou / Ikalou Sud » et attribution à la SNPC d’un permis d’exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « Ikalou II ».

Le permis sollicité est dans les limites géographiques du permis d’exploitation Ikalou Ikalou Sud ; il s’agit du permis dit « Madingo Maritime », attribué en 1995 à ENI Congo et Total EP sous la forme d’un contrat de partage de production. Un permis d’exploitation d’hydrocarbures liquides dit Ikalou Ikalou Sud a été octroyé à ENI Congo en 2005 et prorogé en 2020 pour une période de 5 ans, à la condition que le titre soit transféré à la SNPC à hauteur de 15% dans le contrat de partage de production Madingo Maritime.

Par courrier de septembre 2023, le ministère des Hydrocarbures a approuvé la cession à Perenco Congo de l’intérêt participatif de 85% détenu jusque-là dans le permis Ikalou Ikalou Sud par la société ENI Congo.

Perenco Congo, spécialiste de l’exploitation de champs matures, a présenté un plan de développement soutenant une exploitation rentable du gisement Ikalou sur 20 ans. Devant l’imminence du terme, en juillet 2025, du permis Ikalou Sud, le Conseil des ministres a examiné la renonciation volontaire, par anticipation, de la SNPC et de Perenco Congo au permis Ikalou et à leurs intérêts participatifs dans le contrat de partage de production Madingo et attribution à la SNPC d’un nouveau permis d’exploitation dit « Ikalou II » dans les limites géographiques du gisement Ikalou. Le contracteur de ce nouveau permis est composé ainsi qu’il suit : SNPC, titulaire, (15%) et Perenco Congo, opérateur (85%).

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation de la renonciation par la société nationale des pétroles du Congo au permis d’exploitation d’hydrocarbures dit « Ikalou / Ikalou Sud » et attribution à la SNPC d’un permis d’exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « Ikalou II ».

II/- Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique

Invité à son tour par le président de la République à prendre la parole, M. Emile Ouosso, ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, a présenté aux membres du Conseil une communication sur l’état d’avancement de la réforme du secteur de l’électricité telle qu’engagée depuis plusieurs années.
Il ressort des éléments portés à la connaissance du Conseil des ministres que les réformes ainsi résolument engagées devront se poursuivre, afin d’améliorer les performances du secteur de l’électricité, élément moteur dans le développement de notre pays. Informé de l’ensemble des éléments liés à la réforme, le Conseil des ministres a encouragé le groupe de travail et de réflexion mis en place sous l’autorité du Premier ministre, chef du gouvernement, à mener toutes les discussions possibles et nécessaires, en vue de l’aboutissement d’une réforme structurée et apaisée, couvrant et améliorant l’ensemble du secteur de l’électricité, depuis la production jusqu’à la distribution-commercialisation.

Enfin, le Conseil des ministres a réaffirmé l’urgence, pour le gouvernement, d’étudier les conditions d’amélioration du réseau de transport d’électricité entre les villes de Pointe- Noire et Brazzaville, afin de réduire puis d’éliminer les pertes techniques sur ce tronçon et d’améliorer ainsi la desserte, la quantité et la qualité de l’électricité en faveur des populations.

III/- Nominations

Enfin, et au titre des mesures individuelles, le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes.
– Ministère de l’Enseignement supérieur
Sont nommés :

Président du comité de direction de l’Ecole nationale de formation initiale: M. Etienne Paka, maître-assistant Cames ;
Directeur général de l’Ecole nationale de formation initiale: M. Guy Moussavou, maître de conférences de l’université Marien- Ngouabi.
Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le président de la République a clos la réunion et levé la séance.
Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 12h20.

Fait à Oyo, le 13 mai 2025

Pour le Conseil des ministres, le ministre de la Communication et des Médias,
porte-parole du gouvernement,
Thierry Lézin Moungalla

La BSCA.Bank ouvre son agence à Oyo

Le président congolais, Denis Sassou-N’Guesso, a officiellement ouvert l’agence de la Banque sino-congolaise pour l’Afrique (BSCA.Bank) à Oyo, dans le département de la Cuvette.

 

C’est un nouveau chapitre pour l’économie congolaise. La BSCA.Bank ouvre son agence pour le public de Oyo. Cette nouvelle agence est un outil important pour accompagner les activités des opérateurs économiques de la région.

L’ouverture de cette agence est un signe de la crédibilité dont jouit la République du Congo vis-à-vis de ses partenaires étrangers, notamment la Chine. Le maire d’Oyo, Gaston Yoka, a souligné que cette coopération augure un avenir radieux pour la région.
Des services bancaires innovants

La BSCA.Bank propose des services bancaires classiques, mais également des produits innovants tels que le financement des investissements structurants, le soutien aux États et les opérations en monnaie chinoise. La banque compte introduire ces produits au Congo et devenir le leader en Afrique dans ce domaine.

Un partenaire privilégié pour les populations locales

Le ministre des Finances, Christian Yoka, a exhorté les populations locales à faire de la BSCA.Bank leur partenaire privilégié pour accompagner leur dynamique économique naissante. La banque est en effet en pole position dans le paysage bancaire congolais, avec un capital social de plus de 53 milliards Fcfa.

L’ouverture de l’agence de la BSCA.Bank à Oyo est un nouveau chapitre pour l’économie congolaise. La banque devrait jouer un rôle important dans le développement économique de la région et contribuer à la croissance du pays.

Congo : Denis Sassou-N’Guesso à Moscou sur invitation de Vladimir Poutine

Le chef de l’Etat s’est rendu en Russie où il prendra part au 80e anniversaire de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie.

 

Le président Danis Sassou N’Guesso a quitté Brazzaville mardi 06 mai en destination de Moscou en Russie. Sur invitation de son homologue Russi, Vladimir Poutine, le chef de l’Etat va assister aux festivités marquant le 80e anniversaire de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie. « Pendant la guerre, Brazzaville fut proclamée capitale de la France libre, et les Africains se sont battus aux côtés des Alliés pour vaincre le nazisme. » a souligné le président Denis Sassou N’Guesso.

Le séjour du président à Moscou va également permettre au Congo de diversifier ses partenariats. Le pays de Denis Sassou N’Guesso voit dans Moscou un allié technologique et politique alternatif face aux anciennes puissances coloniales et aux institutions internationales traditionnelles. Les domaines de l’énergie, des mines, de la formation militaire, de la cybersécurité, ou encore des infrastructures stratégiques figurent parmi les axes potentiels de renforcement au Congo.

Conflit en RDC : entretien entre Denis Sassou N’Guesso et Massad Boulos

Le président de la République du Congo et le conseiller spécial du président américain ont eu un échange le 03 mai, sur la situation qui prévaut actuellement à l’Est de la RDC.

 

L’échange entre Denis Sassou N’Guesso échange et Massad Boulos s’est tenu en marge de la cérémonie d’investiture du nouveau président gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema. Les deux personnalités ont parlé de la situation actuelle à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), et de l’implication des Etats-Unis d’Amérique dans le règlement de ce conflit.

« Nous avons parlé surtout de la paix en ce qui concerne la RDC et le Rwanda. Comme vous le savez, une déclaration de principe a été signée, il y a une semaine, à Washington, par les ministres des Affaires étrangères des deux pays. Ce n’est qu’un début, mais très important, qui ouvre la porte pour un accord de paix qui sera durable. Il est temps de trouver une solution à ce conflit. On espère atteindre cet objectif très bientôt », a expliqué le conseiller spécial Massad Boulos au sortir de l’audience.

A l’Est de la RDC, les éléments du groupe rebelle M23 ont lancé une offensive dans les villages de cette partie du pays obligeant les populations à fuir leur village pour trouver refuge ailleurs.

Congo : tête à tête entre Denis Sassou N’Guesso et Umaru Sissoco Embalo

C’est dans la capitale politique du Congo que les présidents de la République du Congo et de la Guinée Bissau ont eu un échange mercredi 30 avril 2025.

 

Les échanges entre Denis Sassou N’Guesso et Umaru Sissoco Embalo ont porté sur la mise en œuvre des accords de coopération signés entre leur pays, lors de la dernière visite du président congolais à en Guinée Bissau.

Les deux chefs d’Etat ont échangé sur les questions de sécurité qui touchent la sous-région. Ils ont profité de l’occasion pour se féliciter l’adoption par les Nations unies de la résolution sur l’afforestation proposée par le président Denis Sassou N’Guesso à la 27e conférence annuelle de cette organisation sur le climat (COP 27) tenue en 2022 à Sharm El-Sheik, en Egypte.

Rappelons que, la Guinée Bissau et le Congo entretiennent d’excellentes relations d’amitié et de coopération. Cette coopération est régie par l’accord-cadre signé en janvier 2022, à Bissau, qui permet aux deux pays de raffermir leurs liens, et a pour vocation de favoriser les accords sectoriels dans plusieurs domaines.

« Nous avons avec la Russie un grand projet de construction d’un oléoduc entre Pointe-Noire et Brazzaville. »

À quelques jours des festivités du 9 mai à Moscou, auxquelles il prendra part sur invitation de son homologue Vladimir Poutine, le Président Denis Sassou N’Guesso a évoqué, le 26 avril à Brazzaville, avec l’agence de presse russe African initiative, l’historique des liens qui unissent la République du Congo et la Fédération de Russie ainsi que l’opportunité de les consolider.

 

Monsieur le président, vous avez toujours été un ami de la Russie. Nous nous souvenons de vos visites en URSS et de vos rencontres avec Léonid Brejnev. A votre avis, la coopération avec l’Union soviétique a-t-elle eu un impact sur le développement de la République du Congo ? Quels sont les projets mis en œuvre entre le Congo et l’URSS que vous considérez comme clés ?

Le Congo et l’Union soviétique ont établi des relations diplomatiques le 16 mars 1964. Je me suis rendu plusieurs fois en Union soviétique, parfois en tant que cadre de l’armée populaire nationale, mais aussi comme ministre et chef d’État. J’ai pu rencontrer de nombreuses personnalités soviétiques, j’ai effectué une visite d’État en Union soviétique à l’invitation du président Brejnev. Donc le Congo et l’Union soviétique ont établi des relations de coopération dans plusieurs domaines. On peut dire que l’Union soviétique a formé au Congo plus d’un millier de cadres, de hauts cadres, civils et militaires. Nous avons établi avec l’Union soviétique la coopération dans d’autres secteurs : l’économie, l’agriculture, le tourisme (l’Union soviétique a construit un grand hôtel ici, le Cosmos), ainsi que dans le domaine de la santé. L’hôpital Mère-enfant Blanche Gomez, qui se trouve à Brazzaville, a été construit au cours de cette période. Aujourd’hui, l’école nationale de l’administration et de la magistrature (ENAM), qui était à l’époque l’école supérieure du parti congolais du travail, est également le résultat de la coopération avec l’Union soviétique. Le plus important, c’était aussi la coopération que nous avons eue dans le secteur de la défense et de la sécurité. La force publique de notre pays, au cours de toute cette période, a été équipée grâce à la coopération entre notre pays et l’Union soviétique. Au cours de cette même période, nos deux pays ont coopéré le soutien aux luttes de libération nationale en Afrique. Brazzaville était alors le siège du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola. C’était une période importante de la coopération entre le Congo et l’Union soviétique, marquée par la libération de l’Angola.

Monsieur le Président, comment évaluez-vous la coopération moderne entre Moscou et Brazzaville et quels en sont les domaines les plus prometteurs ?

Dans le prolongement de la coopération que je viens d’évoquer et nous la développons avec la Fédération de Russie notamment dans le secteur pétrolier. Les sociétés russes interviennent dans le secteur de la recherche et de la production du pétrole dans notre pays. Nous avons avec la Russie un grand projet de construction d’un oléoduc entre Pointe-Noire et Brazzaville. C’est un énorme projet mais cette coopération intéresse aussi la formation des cadres du secteur de la force publique, de son équipement. En projection, nous exprimons la volonté de l’étendre dans le secteur de l’agriculture, la formation aussi des cadres civils en Fédération de Russie. Dans ce sens nous croyons que les relations entre la Fédération de Russie et le Congo sont en train de prendre un véritable élan.
Une victoire pour l’humanité

Monsieur le Président, le 9 mai marque le 80è anniversaire de la grande victoire contre le nazisme. C’est la fête la plus importante pour les citoyens de la Fédération de Russie et des pays de la CEI (Communauté des Etats indépendants). Que représente pour vous personnellement et pour les Congolais la victoire contre l’Allemagne nazie qui professait la suprématie raciale, divisait les gens en Aryens et en sous-hommes ?

La Russie a consenti un sacrifice énorme dans la lutte contre le nazisme et le fascisme. Ce sont les unités de l’Union soviétique qui sont entrées les premières à Berlin et qui ont planté le drapeau sur le Reichstag. L’histoire indique que près de 20 millions de personnes, civiles et militaires de l’Union soviétique, ont trouvé la mort dans ces luttes contre le nazisme et le fascisme : 20 millions d’hommes. C’est donc un moment important qui mérite d’être célébré, celui de la victoire des forces de la paix et de la liberté sur le nazisme. Nous serons très heureux de prendre part à ces manifestations à Moscou le 9 mai prochain. Nous, peuple d’Afrique, qui avons été les peuples dominés, écrasés, nous ne pouvons que saluer cette victoire sur les forces qui considéraient certains peuples du monde comme des peuples inférieurs. Notre peuple a pris modestement sa part à cette lutte-là. Et puisque nous sommes ici, dans ce bâtiment, pendant la Seconde Guerre mondiale ce bâtiment (le Palais du peuple NDLR) était le siège de la France libre, puisque Brazzaville avait été proclamée capitale de la France libre lorsque la France était occupée, et les Africains se sont battus aux côtés des autres forces pour vaincre le nazisme et le fascisme. Nous allons donc célébrer un moment historique très, très important à Moscou et nous saluons le sacrifice consenti par les peuples de l’Union soviétique pour atteindre cette victoire.
Et qu’attendez-vous, Monsieur le Président, de votre visite à Moscou dans le cadre de ces célébrations ?
D’abord, nous allons participer à la manifestation qui sera organisée pour saluer cette victoire. Ensuite, nous allons nous entretenir, je l’espère, avec le président Poutine afin de faire le point sur la coopération entre nos deux pays et tracer d’autres perspectives. Mais il est important de souligner que ce 9 mai sera un jour historique non pas seulement pour le peuple russe, mais pour les peuples du monde qui ont vaincu le nazisme et le fascisme. C’est donc une journée historique que nous allons célébrer prochainement à Moscou.

Appel à la multipolarité

Monsieur le Président, vous êtes un parmi les dirigeants les plus respectés du continent africain, jouissant d’une grande notoriété. Que pensez-vous que les pays africains doivent faire pour construire un monde multipolaire égalitaire ?

Les peuples d’Afrique ont d’abord souffert de longues années d’esclavage et de domination coloniale. On peut dire que le retard de l’Afrique est dû principalement à ces faits historiques. L’Afrique a connu l’esclavage, la domination coloniale et l’exploitation, et elle a dû lutter pour conquérir l’indépendance politique. Et, pour l’essentiel, tous les États africains sont indépendants. Mais la grosse bataille qui reste pour l’Afrique est celle du développement économique et social. Mais l’Afrique a ses atouts. L’Afrique ne peut plus accepter d’être un continent dominé comme elle l’a été les siècles passés. Et avec ces atouts, une population jeune, on dit que d’ici 2050, l’Afrique aura plus de presque 2 milliards d’habitants, une population jeune, éduquée. L’Afrique a des ressources naturelles immenses du sol et du sous-sol. Nous pensons que si les dirigeants et les peuples africains s’unissent, comme ils l’ont fait pour organiser la lutte de libération politique, si les peuples africains s’unissent pour le développement économique et social, ils participeront à la construction du monde aux côtés des autres peuples qui n’acceptent pas la domination. On n’a plus besoin d’un monde unipolaire. Le monde est en train de vivre des changements importants, et je crois que l’Afrique, avec ses capacités, doit prendre sa place aux côtés des autres peuples qui pensent comme elle, c’est-à-dire que les peuples sont égaux et aucun peuple n’a le droit de dominer un autre. Nous pouvons construire ensemble un monde de paix, de coopération, de développement et de bien-être pour l’ensemble des peuples du monde. Nous pensons que l’Afrique a sa place.

Monsieur le Président, que pensez-vous de l’adhésion éventuelle de la République du Congo aux BRICS ?

J’ai participé à un certain nombre de réunions des BRICS. La dernière a eu lieu en Russie. Nous avons senti que les BRICS sont en train de s’ouvrir aux autres États. Ils ne resteront plus seulement cinq. Ils ont accepté d’autres États. Je pense que c’est une belle ouverture. Les projets des BRICS sont, à notre avis, intéressants pour l’Afrique, et pour notre pays spécialement. Nous pensons que si cette ouverture des BRICS se confirme, le Congo est prêt à y prendre sa place.

Monsieur le Président, l’Afrique est appelée le plus jeune continent. A votre avis, quelle est l’influence destructrice des occidentaux sur la formation de la jeunesse africaine et quelles mesures faut-il prendre pour y faire face ?

J’ai tout à l’heure parlé de l’esclavage et de la colonisation. Je crois que ces deux phénomènes ont produit leurs effets au niveau de la mentalité des peuples. C’était aussi l’un des buts principaux : réaliser l’acculturation des hommes et faire qu’ils ne soient plus eux-mêmes. Alors, nous avons quand même observé que l’Afrique, qui a donné au monde les civilisations comme celle d’Égypte. La civilisation égyptienne, c’est une civilisation africaine, et l’Afrique n’a pas tout perdu. C’est une valeur africaine qui a résisté aux assauts de l’esclavage et aux assauts de la colonisation, surtout au plan culturel. Ce que nous nous efforçons de faire : obtenir que la jeunesse africaine s’approprie ses propres valeurs, qu’elle ne soit pas une jeunesse déstabilisée, qu’elle croie en ses propres forces et à ses propres valeurs. À ce moment-là, je parlais de 2 milliards d’habitants en Afrique en 2050. Près de 60 % seront des jeunes. Ces jeunes-là ne peuvent pas vivre en Afrique comme des personnes déracinées. Au contraire, cette jeunesse doit apporter aux autres parties du monde ce que l’Afrique possède comme valeurs et elle en a toujours ; c’est le travail qui se fait. Et nous sentons que, de plus en plus, la jeunesse africaine prend conscience de cette bataille-là. Je crois qu’elle sera menée avec succès.
Le regard des autres

Monsieur le Président. Vous êtes en pleine forme. Comment parvenez-vous à rester en bonne santé et à être actif avec votre calendrier très chargé ? Pourriez-vous partagez le secret ?

Oh non, je ne vais pas parler de moi. Je laisse les autres parler de moi. Je pense quand même que, modestement, on peut avoir une bonne hygiène de vie et rester sobre dans tout ce que l’on peut faire. Ce n’est toutefois pas le moment de parler de moi. Je laisse cela aux autres. On peut demander à tout le monde de faire un peu de sport et de marcher pour se maintenir en forme. Mais si vous observez que nous avons un peu d’énergie, tant mieux. Ce n’est toutefois pas le moment de parler de moi, merci beaucoup.

Congo : Denis Sassou N’Guesso reçoit le secrétaire permanent du Gabac

Le chef de l’Etat a reçu en audience mercredi 23 avril, à Brazzaville, secrétaire permanent du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac), André Kanga.

 

L’échange entre le président Denis Sassou N’Guesso et André Kanga a porté entre autres sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. « Notre rôle c’est de mettre en place le dispositif de lutte contre le blanchiment, le financement du terrorisme et la prolifération des armes à destruction massive. Nous avons comme relais dans les Etats les agences nationales d’investigation financière. Ces dernières sont sur le terrain sur le plan opérationnel. EIles traquent et nous coordonnons l’action dans les six pays y compris la République démocratique du Congo qui est membre associé », a expliqué André Kanga.

Les deux personnalités ont également discuté du plan triennal mis en place par le Gabac visant à intensifier ses actions dans les Etats membres ; des évaluations mutuelles. « Nous venons de terminer les évaluations mutuelles du deuxième cycle et la sous-région se prépare pour le troisième cycle… Le Congo entrera en jeu en 2028 pour l’évaluation du troisième cycle. Il faut que le pays commence déjà à se préparer. Les Etats font beaucoup d’effort et contribuent à notre budget pour le fonctionnement. Nous voudrions donc plus d’actions afin que les résultats soient visibles et palpables au niveau de tous les Etats. C’est pour cela que nous avons mis en place un plan de priorité stratégique qui va de 2025 à 2027 », a fait savoir André Kanga.

Selon André Kanga, le Gabac va former les magistrats, les officiers de police judiciaire et le personnel des agences d’investigation financières. Ce, dans le but d’améliorer la capacité opérationnelle de toute la chaîne de lutte contre le blanchiment.

Mort du pape François : « Je m’incline devant la mémoire de l’illustre disparu »

Le président de la République Denis Sassou-N’Guessoa adressé ses condoléances aux catholiques du monde entier.

 

A 88 ans, le pape François est mort. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Il faut dire que son état de santé a été très fragile ces derniers temps. Le chef de l’Etat Denis Sassou N’Guesso a rendu hommage au souverain pontife.

« C’est avec une grande consternation et une vive émotion que J’ai appris le décès du Pape François survenu le lundi 21 avril 2025, à l’âge de 88 ans. La disparition du Très Saint-Père, le lendemain de Pâques, confère une valeur symbolique indéniable à cet événement fort regrettable.

Souverain emblématique et engagé, le Pape François a su placer les défis les plus cruciaux de l’humanité au cœur de son Pontificat, à l’instar de la lutte contre les changements climatiques, des questions migratoires, de la Paix dans le monde, de la pauvreté.
En s’inscrivant résolument dans la modernisation de l’Eglise catholique, par ses valeurs de progrès, ses prises de positions d’avant-garde sur les préoccupations sensibles, telles la place des jeunes et des femmes dans la société, la contraception et l’avortement, l’accès de tous au numérique, le Très Saint-Père François lègue au monde entier, pour l’avenir, des images fortes et des formules indélébiles en phase avec les exigences du nouvel ordre contemporain.

Je garderai impérissable le souvenir de ma récente rencontre avec cette personnalité hors pair, le 25 novembre 2024 au Vatican, au cours de laquelle la relation de fraternité, d’amitié et de coopération, qui unit le Saint-Siège et la République du Congo, était au centre de notre entretien. Son sens de la mesure et sa lucidité nous manqueront longtemps.

En cette circonstance particulièrement douloureuse, Je m’incline devant la mémoire de l’illustre disparu et vous adresse, au nom du Peuple et du gouvernement congolais ainsi qu’au mien propre, mes condoléances les plus attristées à vous-même et à toute la famille catholique endeuillée.

Je vous prie d’agréer, Eminence, l’expression de ma Très Profonde Compassion », peut-on lire dans le message de condoléances du Président de la République

Congo : 500 millions de dollars à investir dans les nouveaux puits

TotalEnergies a décidé de relancer cette année l’exploration sur un nouveau permis offshore actuellement en cours de négociation avec l’État congolais.

 

Le pétrolier français veut faire un investissement estimé à 500 millions de dollars (soit près de 300 milliards FCFA). L’objet est de garantir la production de l’important champ de Moho Nord. Le président de TotalEnergies, Patrick Pouyanné a été reçu mardi 15 avril à Oyo, dans la Cuvette, par le chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso.

La rencontre a permis aux deux hommes de discuter sur les activités de cette compagnie française présente au Congo depuis plus de cinquante ans. Il a également été question de parler projet d’exploration pour la recherche de pétrole en offshore, pour lequel l’entreprise entend investir.

« Nous avons évoqué le pétrole avec le président Denis Sassou N’Guesso, notamment concernant la production actuelle où nous investissons 500 millions de dollars dans de nouveaux puits afin de garantir la production du champ de Moho. Les perspectives sont encourageantes ! Nous serons en mesure de maintenir cette production à un niveau satisfaisant pour longtemps », a déclaré Patrick Pouyanné.

Le le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua a laissé entendre que le projet d’attribution de ce nouveau permis a des chances d’être approuvé en Conseil des ministres. « Nous avons bon espoir de conclure rapidement les discussions. TotalEnergies s’engage à débuter les travaux sur ce permis dans les meilleurs délais. Nous sommes ravis de constater que des compagnies pétrolières continuent d’accorder leur confiance au Congo et d’investir dans le pays », a souligné le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua.

Il faut noter que TotalEnergies opère actuellement dans plusieurs champs offshore au Congo, notamment Moho Nord, Moho-Bilondo, Nkossa, Nsoko II, Yanga et Sendji, ainsi que le terminal pétrolier de Djéno, dont la solarisation est à l’étude.

 

Congo: Denis Sassou N’Guesso reçoit Kandia Kamissoko Camara

La rencontre entre la présidente du Sénat de la Côte d’Ivoire et le président de la République du Congo a eu lieu mardi 15 avril à Oyo.

 

Les deux personnalités ont parlé des « relations excellentes qui existent entre nos deux chefs d’Etat, et surtout que le président Ouattara nous rappelle à chaque fois la fraternité, les sentiments de grande admiration qui existent entre les deux hommes. Cela a été l’occasion pour nous de le rappeler aussi, pour dire combien de fois le président Alassane Ouattara a beaucoup d’admiration, de considération, et de sympathie à l’endroit de son frère, le président Denis Sassou N’Guesso ».

Kandia Kamissoko Camara est au Congo pour prendre part à la 16e conférence des présidents des Assemblées et de Sections de la région Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), qui se tient du15 au 17 avril, à Brazzaville. La présidente du Sénat de la Côte d’Ivoire n’a pas manqué d’évoquer les attentes de ces assises.

« De nombreux présidents de chambres (chambre basse et chambre haute), notamment Assemblée nationale et Sénat, se donnent l’occasion de se rencontrer ici dans le cadre de l’APF, en vue de préparer la grande conférence de l’APF qui aura lieu, mais la section Afrique a décidé de se rencontrer ici pour faire le bilan de notre organisation, faire aussi une analyse de la situation sociopolitique dans nos pays et envisager des solutions que nous allons proposer lors de la grande conférence », a-t-elle expliqué.

« Mais il faut savoir que nous allons parler de tous les défis qui se posent aujourd’hui à nos pays africains, notamment la pauvreté, l’insécurité, les problèmes structurels, etc. Dans une diplomatie forte nous pouvons contribuer au renforcement de la démocratie dans nos Etats africains, de la liberté, du respect des droits de l’homme, au renforcement de la stabilité, la paix, et voir dans quelle mesure, dans une synergie d’action, dans une coopération Sud-Sud, les pays africains pourront contribuer au développement de nos pays de façon spécifique et au bien-être de nos populations », a conclu Kandia Kamissoko Camara.

Congo-ZAP : le chef de l’Etat instruit l’amélioration des conditions de travail

Le président de la République Denis Sassou N’Guesso est en visite de travail dans le département de la Bouenza.

 

Denis Sassou N’Guesso est arrivé lundi 24 mars, à Mouindi où il a eu une rencontre avec les jeunes de la Zone agricole protégée (ZAP), dans leurs plantations. Le chef de l’Etat a présidé au coup d’envoi la phase de plantation du manioc.

La ZAP qui a été lancé un peu plus d’un an, devra à terme s’étendre sur 1400 ha. Elle est consacrée à la culture du maïs, du manioc et d’autres produits maraîchers. A ce stade, un champ de maïs occupe 200 ha tandis que la phase de plantation du manioc vient d’être lancée.

« Je suis heureux de l’implication de nombreux jeunes dans les activités agricoles ici à Mouindi », s’est réjoui le président de la République. Il a instruit le Premier ministre, chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, et le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, présents à cette cérémonie, d’améliorer les conditions de travail de la ZAP.

Connecter Mouindi au réseau électrique, installer des forages d’eau dans les meilleurs délais et opérationnaliser le Centre d’Aubeville dans la Bouenza pour assurer l’encadrement, la rééducation et la réinsertion des jeunes sont quelques recommandations du chef de l’Etat.

Congo : Denis Sassou N’Guesso visite les chantiers de la Bouenza

Le chef de l’Etat s’est rendu dimanche 23 mars dans le département du Bouenza où passera plusieurs jours.

 

Denis Sassou N’Guesso, a entamé le 23 mars, une visite de travail de plusieurs jours dans le département de la Bouenza. Le programme du président de la République prévoit qu’il assistera au lancement de la récolte mécanisée du maïs, visitera le Centre d’exploitation des machines agricoles de la localité puis le site de la société italienne Eni Congo.

Eni Congo a développé des champs de tournesol et de soja sur 4000 hectares. Ces deux produits sont nécessaires à la fabrication de l’aliment de bétail. Plusieurs autres projets sont en cours dans le département de Bouenza notamment à Mouindi, Bouansa et Loudima en lien avec le développement des Zones agricoles protégées (ZAP).

39 coopératives exploitées par quelques 500 producteurs cultivent du maïs sur près de 200 hectares À Mouindi.  Le projet lancé en octobre dernier dans le but d’augmenter l’offre de l’aliment de bétail et soutenir l’activité agropaqtorale dans le pays est arrivé à maturité. C’est du moins ce qu’indique une fiche du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche distribuée à la presse la veille.

La même source ajoute que dans le même périmètre, 200 autres hectares sont dédiés à la culture du manioc, aliment de base des Congolais. Des opérateurs chinois installés à Loudima à la tête d’une unité de fabrication du foufou constituent un débouché pour la ZAP de Mouindi mais aussi pour les agriculteurs opérant dans les départements du Pool, du Niari et du Kouilou.

Notons que la visite de travail du président de la République Denis Sassou N’Guesso dans le Bouenza s’achève mercredi 26 mars 2025.

Congo : la nation rend un dernier hommage à Charles Emile Apesse

Le premier président de la Cour des comptes et de discipline budgétaire est décédé le 2 mars dernier en France, à l’âge de 70 ans.

 

C’est un dernier hommage bien mérité qu’a reçu Charles Emile Apesse mercredi 19 mars à Brazzaville. Les corps constitués nationaux, avec à leur tête le président de la République, Denis Sassou N’Guesso ont fait leurs adieux au premier président de la Cour des comptes et de discipline budgétaire.

L’oraison funèbre a été fait par vice-président de la Cour suprême, Alphonse Dinard Mobonga Moukondi qui a rappelé que Charles Emile Apesse était un grand commis de l’Etat.

« Sa brillante carrière, à l’instar de celle de son aîné et mentor qui se poursuit, a connu une ascension fulgurante. Il a été procureur de la République dans au moins cinq départements de notre pays, et a dirigé de nombreux tribunaux d’instance. Grand formateur, Charles Emile a encadré plusieurs étudiants de l’Ecole nationale de magistrature », a-t-il noté.

Né en 1955, Charles Emile Apesse a consacré sa vie à la justice et à la défense des valeurs qui fondent les sociétés humaines. Il est mort le 02 mars en France à l’âge de 70 ans.

Congo : Denis Sassou N’Guesso reçoit Manuel Marrero Cruz

Le Premier ministre cubain qui était porteur d’un message de son président a été reçu mardi 18 mars à Brazzaville par le chef d’Etat du Congo.

 

Le Congo et Ciba totalise plus de 60 années de relations diplomatiques. C’est dans le cadre de la célébration de cette longue amitié que s’inscrit la visite du Premier ministre Manuel Marrero Cruz.

« Nous nous sommes accordés à actualiser tous nos potentiels de coopération entre les deux pays, de renforcer la coopération en matière de santé, de technologie, de formation des ressources humaines à Cuba, en matière de tourisme et de la culture, à la science et à l’innovation, au sujet des hydrocarbures, de la défense et d’autres domaines économiques et sociaux. C’est-à-dire nous aurons une nouvelle étape pour consolider les liens économiques et commerciaux qui seront à la même hauteur que dans le domaine politique », a expliqué Manuel Marrero Cruz à sa sortie d’audience.

Notons que le Congo et Cuba entretiennent d’excellentes relations de coopération, particulièrement dans la formation des cadres, notamment des médecins et agriculteurs.

Manuel Marrero Cruz s’est, par ailleurs, rendu au Palais du peuple où il a visité la plaque commémorative du Protocole de Brazzaville érigée au perron de la salle de banquets.

Congo : visite officielle du Premier ministre Cubain à Brazzaville

Manuel Marrero Cruz et son épouse séjourneront pendant 72 en terre congolaise dans le cadre d’une visite de travail.

 

Le Premier ministre de la République du Cuba, Manuel Marrero Cruz et son épouse sont au Congo pour une visite officielle de 72 heures (du 17 au 19 mars). L’information a été donnée dans un communiqué du département de la communication et des relations avec les médias de la présidence congolaise. Cette visite vise à renforcer les relations politiques, économiques, commerciales et de coopération entre les deux pays.

Le chef du gouvernement a été reçu à l’aéroport international Maya-Maya de Brazzaville par son homologue congolais, Anatole Collinet Makosso. Le programme officiel de la visite du chef du gouvernement cubain prévoit, entre autres, une audience avec le chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso et des entretiens en tête-à-tête avec le son homologue congolais, Anatole Collinet Makosso. Manuel Marrero Cruz aura, également des échanges avec les deux chambres du parlement, l’Assemblée nationale et le Sénat.

Selon le communiqué de presse du département de la communication, « Cette visite historique, la première du genre d’un haut dirigeant cubain, témoigne de la coopération étroite entre les deux pays, sera l’occasion de renforcer les liens diplomatiques, économiques et culturels entre Brazzaville la Havane ».

Manuel Marrero Cruz est accompagné du ministre cubain de la Santé publique, José Angel Portal, de la vice-ministre du Commerce extérieur et de l’Investissement, Déborah Rivas, du directeur général des Affaires bilatérales du ministère des Affaires étrangères, Carlos Miguel Pereira, et de l’ambassadrice de Cuba, Indira Nápoles.

Congo-Présidentielle 2026 : Kindamba soutient la candidature Sassou N’Guesso

Au cours d’un meeting animé vendredi 14 mars dernier, par le député Isdore Mvouba, les habitants de ce district ont réaffirmer leur adhésion aux idéaux du président de la République.

 

Motion de soutien à la candidature du président Denis Sassou NGuesso à la prochaine élection présidentielle de 2026. Les habitants du district de Kindamba, dans le département du Pool, ont réaffirmer vendredi 14 mars à la place « Mbiemo », leur adhésion aux idéaux du chef de l’Etat. Ils ont lancé cet appel à l’occasion d’un meeting animé par le député Isdore Mvouba.

Jeunes, sages, femmes et les autorités locales ont déclaré que Denis Sassou N’Guesso est leur candidat naturel au prochain scrutin présidentiel. Après avoir écouté les appels des différentes couches sociales adressés au chef de l’Etat pour faire acte de candidature, le député de la circonscription électorale unique de Kindamba a demandé à cette population de prouvé leur engagement dans les urnes au moment du vote.

Pendant la visite du président de l’Assemblée nationale à Kindamba, il est prévu des rencontres citoyennes et le lancement de l’opération « Echographie gratuite ». Isdore Mvouba va procéder à la remise des certificats de fin de formation en coupe et couture, des enveloppes, des machines à coudre et des accessoires aux jeunes filles de ce district.

Présidence de la commission de l’UA : Madagascar demande le soutien du Congo

Le président de la République a reçu la ministre malgache des Affaires étrangères,

Rafaravavitafika Rasata, qui était porteuse du message de son président.

 

Rafaravavitafika Rasata était porteuse du message du président de Madagascar Andry Nirina Rajoelina, a été reçu par le Denis Sassou N’Guesso. « Nous sommes ici pour solliciter le soutien d’un pays frère qui est le Congo », a déclaré la ministre malgache des Affaires étrangères.

Madagascar veut briguer la présidence de la commission de l’Union africaine (UA) à travers son candidat, Richard Randriamandrato. Il convient de préciser que le candidat malgache sera face à ceux du Kenya et Djibouti

Rappelons que Congo et Madagascar ont toujours entretenu des relations fraternelles dans différents domaines.

Congo : Moussa Faki Mahamat quitte la tête de l’UA

Le président sortant de la Commission de l’Union africaine a été reçu en audience lundi 3 février par président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso.

 

Après huit années à la tête de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat s’apprête à passer le témoin. Il est allé faire ses adieux à Dénis Sassou N’Guesso à qui il a témoigné sa reconnaissance.

C’est à la résidence du Plateau centre-ville à Brazzaville que les deux personnalités ont eu un tête. Le président de la Commission de l’UA s’est réjoui des avancées accomplies par l’organisation panafricaine durant son mandat et noté les défis posés à la fois par le contexte international difficile et les conflits dont l’Afrique fait face à l’intérieur des Etats.

Au sujet de la crise libyenne, , Moussa Faki Mamahat a déclaré : « Je quitte la tête de la Commission dans un contexte marqué malheureusement par des crises parfois extrêmement violentes sur notre continent. Le président Sassou qui est l’un des plus anciens chefs d’Etat connaît parfaitement les problématiques, parfois même historiques de ce continent ; c’est un chef d’Etat dont le panafricanisme est notoire et son engagement sans faille pour l’Afrique est également connu. Nous avons, au cours de notre entretien, fait le tour d’horizon de plusieurs questions, mais aussi de la mission qui lui a été confiée en tant que président du Comité de haut niveau sur la crise libyenne. Il y a une avancée significative : une charte de la réconciliation a été élaborée et nous comptons réunir les parties libyennes en marge du sommet prochain pour sa signature sous l’égide du président Sassou à Addis-Abéba ».

Pour rappel, Moussa Faki Mahamat, 64 ans, a été élu à la tête de la commission de l’UA en 2017. Cet ancien Premier ministre, puis ministre des Affaires étrangères du Tchad, cédera son poste lors du prochain sommet de l’organisation prévu pour les 17 et 18 février à Addis-Abeba en Ethiopie.

Crise RDC-Rwanda : la communauté internationale appelé à assister les réfugiés

Le président angolais Joao Lourenço a eu des échanges les 11 et 12 janvier à Brazzaville avec son homologue congolais Denis Sassou N’Guesso.

 

Joao Lourenço a effectué une visite de de travail les samedi 11 et dimanche 12 janvier à Brazzaville ou il a eu un échange avec son homologue Denis Sassou N’Guesso. Les échanges entre les deux personnalités ont porté sur les questions bilatérales de leur pays, du conflit à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et de crise libyenne.

Denis Sassou N’Guesso et Joao Lourenço ont, dans un communiqué rendu public le 12 janvier à Brazzaville, exprimé leur préoccupation devant « la poursuite des combats à l’Est de la RDC, malgré le cessez-le-feu signé le 4 août 2024 et la dynamique des rencontres entre les délégations de la RDC et du Rwanda ».

Rappelons que Joao Lourenço est le médiateur de l’Union africaine dans la crise qui sévit à l’Est de la RDC, à l’origine de tensions grandissantes avec le Rwanda. Pendant cette rencontre avec Denis Sassou N’Guesso, le président angolais réitéré son engagement à promouvoir le « processus de Luanda ».

Les deux chefs d’Etat ont appelé les parties à « maintenir et renforcer les initiatives favorables au dialogue et de faciliter et soutenir les efforts de la médiation ». Ils ont également lancé « un appel à la communauté internationale pour une assistance plus accrue en faveur de réfugiés et déplacés internes en RDC »

Denis Sassou N’Guesso et Joao Lourenço ont également évoqué la crise libyenne pour laquelle la médiation africaine est conduite par le président Denis Sassou N’Guesso.

Congo : Denis Sassou N’Guesso procéde à un réaménagement du gouvernement

Le président de la République a procédé à un léger réaménagement du gouvernement, samedi 11 janvier 2025. Le chef de l’Etat a renouvelé sa confiance à Anatole Collinet Makosso en le laissant à la tête du gouvernement.

 

La nouvelle équipe gouvernementale se présente ainsi qu’il suit :

  1. Ministre d’État, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale : M. Firmin Ayessa;
  2. Ministre d’État, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation : M. Alphonse Claude Nsilou;
  3. Ministre d’État, ministre des Industries minières et de la Géologie : M. Pierre Oba;
  4. Ministre d’État, ministre des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement :  M. Pierre Mabiala;
  5. Ministre d’État, ministre de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux :        M. Jean-Jacques Bouya;
  6. Ministre de la Défense : M. Charles Richard Mondjo;
  7. Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation : M. Raymond Zéphirin Mboulou;
  8. Ministre du Contrôle d’État, de la Qualité du service public et de la Lutte contre les antivaleurs :M. Gilbert Mokoki;
  9. Ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger : M. Jean-Claude Gakosso;
  10. Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche : M. Paul Valentin Ngobo;
  11. Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public : Christian Yoka;
  12. Ministre des Hydrocarbures : M. Bruno Jean Richard Itoua ;
  13. Ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement :M. Thierry Lézin Moungalla;
  14. Ministre des Zones économiques spéciales et de la Diversification économique : M. Jean-Marc Thystère Tchicaya;
  15. Ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande : Mme Ghislaine Ingrid Olga EBOUKA BABAKAS;
  16. Garde des sceaux, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones : M. Aimé Ange Wilfrid BININGA;
  17. Ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique : M. Rigobert MABOUNDOU; 
  18. Ministre de l’Économie fluviale et des Voies navigables : M. Honoré SAYI;
  19. Ministre de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat : M. Josué Rodrigue NGOUONIMBA;
  20. Ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo : Mme Arlette SOUDAN NONAULT;
  21. Ministre de l’Économie forestière : Mme Rosalie MATONDO ;
  22. Ministre de la Santé et de la Population : M. Jean Rosaire IBARA;
  23. Ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public/privé : M. Denis Christel SASSOU NGUESSO ;
  24. Ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique : M. Emile OUOSSO;
  25. Ministre de la Jeunesse et des Sports, de l’Éducation civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi : M. Hugues NGOUELONDELE ;
  26. Ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé : M. Antoine Thomas Nicéphore FYLLA SAINT-EUDES;
  27. Ministre des Petites et moyennes entreprises et de l’Artisanat : Mme Jacqueline Lydia MIKOLO ;
  28. Ministre de l’Enseignement supérieur : Mme EMMANUEL née Delphine Edith ADOUKI; ;
  29. Ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation : M. Jean Luc MOUTHOU;
  30. Ministre de l’Enseignement technique et professionnel : M. Ghislain Thierry MAGUESSA EBOME;
  31. Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique : M. Léon Juste IBOMBO;
  32. Ministre de la Promotion de la femme, de l’Intégration de la femme au développement et de l’Economie informelle : Mme Inès Nefer Bertille INGANI;
  33. Ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale : M. Ludovic NGATSE;
  34. Ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire : Mme Irène Marie Cécile MBOUKOU KIMBATSA née GOMA;
  35. Ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs : Mme Lydie PONGAULT;
  36. Ministre de l’Assainissement urbain ; du Développement local et de l’Entretien routier : M. Juste Désiré MONDELE;
  37. Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme de l’État: M. Joseph Luc OKIO;

 

Congo : Denis Sassou N’Guesso reçoit les vœux du corps diplomatique

Ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires, consuls généraux, chargés d’affaires et représentants des organisations internationales ont présenté leurs vœux de nouvel an 2025 au couple présidentiel congolais.

 

C’est la salle de banquet du palais du peuple qui servi de cadre à la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux du corps diplomatique au couple présidentiel. René Bakongo, l’ambassadeur du Gabon au Congo, Doyen du corps diplomatique a pris la parole, au nom de ses pairs. Il a passé en revue les crises politiques et les conflits de divers ordres qui secouent plusieurs pays du continent africain.

Le doyen des diplomates est revenu sur la situation politique, économique et financière du Congo, ainsi que les faits saillants du panorama international observés au cours de l’année 2024.

Denis Sassou N’Guesso en réponse s’est dit préoccupé quant à l’évolution de la crise dans le monde que le chef de l’Etat congolais appelé tumulte international : le conflit russo-ukrainien, le terrorisme international, l’activisme des groupes armés dans la région des grands lacs, la crise soudanaise et le conflit israélo-palestinien.

Congo : le message du président Denis Sassou N’Guesso à la Nation du 31 décembre 2024

Comme de tradition, le chef de l’Etat congolais, s’est adressé à ses compatriotes à l’occasion de la fin d’année 2024 et du nouvel an 2025. Voici l’intégralité de son adresse.

 

Mes chers compatriotes ;

Dans quelques heures, l’année 2024 tirera sa révérence et retentiront les cloches du Nouvel An 2025.

Mû par une profonde compassion, je m’incline devant la mémoire de nos compatriotes qui nous ont quittés en 2024.

De même, j’invite à s’armer de courage tous ceux qui, en proie à des situations personnelles déprimantes terminent l’année en s’interrogeant sur les éventualités du lendemain.

J’exhorte ces derniers à assumer, dans la dignité, les impondérables de la vie qui, elle-même, sans jamais être rectiligne, est faite de hauts et de bas.

Mes chers compatriotes ;

Dans peu de temps, 2024 deviendra le passé et 2025, notre présent.

Le passé éclaire le présent et préfigure le futur.

En 2025, il s’agira de fortifier les avancées enregistrées en 2024. Un tel pari, qui est à notre portée, ne doit souffrir d’aucune ambiguïté.

L’année qui s’achève, 2024, était dédiée à la jeunesse.

En toute chose, notons que ce sont les fondations et les piliers qui tiennent la voûte de l’ouvrage en construction. Les défis liés aux attentes des jeunes ne pouvaient être relevés en une seule année.

Pour atteindre les objectifs visés par cette résolution salutaire, il nous faut poursuivre les efforts en cours avec plus de détermination et d’intensité.

Pour consolider les initiatives amorcées en 2024 et les acquis enclenchés au bénéfice des jeunes, il est nécessaire d’inscrire dans le temps et d’amplifier, en 2025, notre action au profit de cette frange importante de la population.

Cette démarche doit couvrir toute la période d’exécution du Plan national de développement 2022– 2026 et s’étendre au-delà de cette échéance.

D’ores et déjà, 2024 va s’éteindre en laissant, bien allumés et bien brillants, les voyants d’une amélioration, en 2025, de la situation économique et financière de notre pays.

Nos sacrifices ne seront pas vains et nous poursuivrons nos efforts avec plus d’ardeur et d’acharnement, toujours dans la responsabilité, la sécurité et la paix.

 Mes chers compatriotes ;

Au moment où l’année 2025 prend son envol, nous notons le climat de paix qui règne dans notre pays.

Il s’agit, pour nous tous, de privilégier le dialogue constructif afin de consolider la cohésion sociale et le mieux-vivre ensemble.

Cependant, la situation de paix observée au Congo ne peut nous priver d’évoquer la persistance, à travers le monde, des tensions qui placent l’humanité dans l’angoisse d’une amplification de conflits aux conséquences désastreuses.

Les peuples aspirent à la paix et à la sécurité, leur rêve primordial étant le développement censé améliorer leurs conditions de vie.

Nous espérons que 2025 permettra l’accélération des processus de paix entamés sur tous les continents, afin que se matérialisent les résolutions adoptées et les actions y afférentes.

2025 devrait être l’année du retour de la paix dans le monde. C’est notre vœu le plus ardent.

A l’endroit de notre peuple, je formule mes vœux de santé et de bonheur pour la nouvelle année 2025.

Bonne et heureuse année 2025 à tous !

  • Vive la République !
  • Vive le Congo !

Je vous remercie.

Congo : Denis Sassou N’Guesso annonce la poursuite des objectifs fixés en 2024

Dans son discours adressé à la Nation le 31 décembre 2024, le chef de l’Etat a déclaré qu’il s’agira en 2025, de fortifier les avancées enregistrées en 2024.

 

C’est par une pensée pour les Congolais décédés en 2024 que le président Denis Sassou N’Guesso a entamé son discours de fin d’année. « Mû par une profonde compassion, je m’incline devant la mémoire de nos compatriotes qui nous ont quittés en 2024. »

Le chef de l’Etat invite ses compatriotes à s’armé de courage, de dignité face aux difficultés quotidiennes de la vie. « J’exhorte ces derniers à assumer, dans la dignité, les impondérables de la vie qui, elle-même, sans jamais être rectiligne, est faite de hauts et de bas. »

La grande déclaration de Denis Sassou N’Guesso est la poursuite les initiatives engagées en 2024, avec plus de détermination et d’intensité.

« En 2025, il s’agira de fortifier les avancées enregistrées en 2024. Un tel pari, qui est à notre portée, ne doit souffrir d’aucune ambiguïté. L’année qui s’achève, 2024, était dédiée à la jeunesse. (…) Les défis liés aux attentes des jeunes ne pouvaient être relevés en une seule année. Pour atteindre les objectifs visés par cette résolution salutaire, il nous faut poursuivre les efforts en cours avec plus de détermination et d’intensité (…) Cette démarche doit couvrir toute la période d’exécution du Plan national de développement 2022– 2026 et s’étendre au-delà de cette échéance. »

Denis Sassou N’Guesso demande aux Congolais de « privilégier le dialogue constructif afin de consolider la cohésion sociale et le mieux-vivre ensemble. »

Forum « Africa investment » : Denis Sassou N’Guesso invité en Gambie

Le chef de l’Etat a attendu au Forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (Fogeca).

 

Denis Sassou N’Guesso a reçu en audience mardi 24 décembre à Brazzaville, Amadou Diagne, ambassadeur itinérant et envoyé spécial du président gambien, Adama Barrow. Celui-ci est venu remettre au président congolais son invitation officielle pour le Forum « Africa investment ». L’évènement se tiendra du 31 janvier au 1er février 2025 à Banjul, en Gambie.

« Le président Adama Barrow nous a mandatés pour venir remettre cette invitation officielle au président de la République. Ceci représente un intérêt particulier pour nous, parce que le Fogeca, l’organisation africaine du secteur privé que je dirige également, a pour parrain officiel son excellence monsieur le président de la République, Denis Sassou N’Guesso », a déclaré Amadou Diagne au sortir de l’audience.

Le Forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (Fogeca), va également célébrer ces 17 années d’existence. Ce forum a pour objectif de promouvoir l’intégration sous régionale et régionale du continent, à travers un renforcement des liens économiques qui unissent les pays africains.

Le Fogeca qui se tient chaque année, regroupe des experts avertis en vue d’une analyse objective des enjeux et des défis auxquels font face les gouvernants dans leur quête de l’émergence et de l’intégration économique en Afrique.

La situation de l’Est de la RDC préoccupe Brazzaville et Kinshasa

Le président Denis Sassou-Nguesso a eu un tête à tête samedi 21 décembre à Brazzaville avec son homologue de la RDC Félix Tshisekedi.

 

Félix Tshisekedi est arrivé samedi 21 décembre avec sa délégation en République du Congo. Il a été accueilli par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso aux environs de 12h au beach fluvial. C’est dans l’après midi qu’il a retrouvé son homologue Denis Sassou Nguesso au Palais du Plateau.

Les deux personnalités ont fait le tour d’horizon des questions bilatérales et multilatérales. Les échanges ont été dominés par les questions de paix à l’Est de la RDC et le renforcement des relations entre les deux pays. Dans l’évocation de la crise à l’Est de la RDC, les deux dirigeants appellent à privilégier la voie du dialogue entre les parties dans le cadre de l’initiative de Luanda menée par le président Joao Lourenco.

Sur la crise libyenne, ils ont salué les efforts du comité de haut niveau de l’Union africaine dont la direction est assurée par le président Denis Sassou N’Guesso. Ils se sont dits préoccupés par  » la persistance de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, la crise au Soudan et la situation au Proche-Orient« .

Congo : Compte rendu du Conseil des ministres du 18 décembre 2024

Le Conseil des ministres s’est réuni le mercredi 18 décembre 2024 au Palais du peuple, sous la très haute autorité de son excellence, M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat. Dix affaires étaient inscrites à son ordre du jour.

 

– Un projet de loi et un projet de décret au titre du ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo ;

– Un projet de décret au titre du ministère de l’Economie forestière ;

– Un projet de décret au titre du ministère de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi ;

– Un projet au titre du ministère du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public ;

– Deux communications au titre du ministère du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale ;

– Une communication au titre du ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo ;

– Une communication du ministère de l’Economie et des Finances ;

– Des nominations.

I/- Ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo

Invitée par le président de la République à prendre la parole, Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres un projet de loi et un projet de décret. Le premier texte présenté est un projet de loi portant création de l’Agence nationale de l’environnement. La protection et la conservation de l’environnement relèvent dans notre pays de dispositions constitutionnelles, par le biais notamment de l’article 14 de notre Constitution qui l’érige en principe fondamental de notre pays.

Socle du projet de société de son excellence Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat, et conformément à ce principe constitutionnel, l’Etat est tenu de garantir à tout citoyen un environnement sain, satisfaisant et durable, ainsi que la défense de ses droits. En raison du caractère évolutif de l’environnement, qui fait apparaître de nouveaux enjeux, de nouveaux défis et de nouvelles tendances aussi bien sur le plan national qu’international, la République du Congo s’est dotée d’une nouvelle loi qui a permis d’actualiser le cadre législatif et règlementaire congolais en matière de gestion de l’environnement. Il s’agit de la loi n°33-2023 du 17 novembre 2023 portant gestion durable de l’environnement en République du Congo. Ainsi, l’Agence nationale de l’environnement vient concrétiser la volonté du gouvernement de la République du Congo de renforcer sa politique en matière de gestion de l’environnement et du développement durable.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi portant création de l’Agence nationale de l’environnement. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

Autorisé par le président de la République à poursuivre son propos, la ministre Arlette Soudan-Nonault a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres un projet de décret définissant les conditions de délivrance de l’autorisation et de l’attestation d’ouverture des installations classées pour la protection de l’environnement ainsi que leurs modalités de gestion.

Dans l’objectif de garantir un environnement sain et durable pour tous les citoyens et conformément aux dispositions de l’article 41 de la Constitution du 25 octobre 2015, et de la loi n°33-2023 du 17 novembre 2023 portant gestion durable de l’environnement en République du Congo, notamment en son article 52 qui prévoit en substance la mise en place d’un cadre réglementaire définissant les conditions de délivrance de l’autorisation et de l’attestation d’ouverture des installations classées, le présent décret répond ainsi, en application de cet article, au besoin urgent de disposer de normes et de procédures afin d’encadrer efficacement les activités industrielles, commerciales et agricoles, dans le but de garantir un développement respectueux de l’environnement et de la santé humaine.

Il comporte, en outre, des dispositions spécifiques concernant les autorisations, le contrôle, les sanctions ainsi que les mesures de prévention et de réduction des risques environnementaux liés aux activités socio-économiques. Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret définissant les conditions de délivrance de l’autorisation et de l’attestation d’ouverture des installations classées pour la protection de l’environnement ainsi que leurs modalités de gestion.

II/- Ministère de l’Economie forestière

Invitée à son tour par le président de la République à prendre la parole, Mme Rosalie Matondo, ministre de l’Economie forestière, a soumis à l’examen du Conseil un projet de décret portant approbation de la convention de valorisation des bois de plantations forestières domaniales, situées dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou. La société Sequoia Plantations Congo, filiale du groupe Sequoia Plantations DMCC, société holding, spécialisée dans les projets de carbone et des plantations, a manifesté l’intérêt d’investir au Congo, dans le domaine de la promotion et de la valorisation des plantations forestières.

A cet effet, cette société a signé en date du 11 mai 2023, avec le gouvernement de la République du Congo, un bail emphytéotique, d’une durée de 30 ans visant la mise en valeur des réserves foncières de l’Etat sises dans les départements du Kouilou et de Pointe-Noire, d’une superficie cumulée de 35961 ha 22a aux fins d’exploitation et de transformation des plantations forestières qui s’y trouvent, suivies de la replantation et l’extension desdits massifs plantés.

Ainsi, conformément aux dispositions de la loi n°33-2020 du 8 juillet 2020, il a été élaboré la convention de valorisation des bois de plantations, assortie d’un cahier des charges particulier dont les clauses ont été négociées avec toutes les parties prenantes, à savoir l’administration forestière, les autres administrations concernées, les autorités politico- administratives des deux départements visés, les communautés locales et la population autochtone vivant dans et autour des plantations. Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation de la convention de valorisation des bois de plantations forestières domaniales, situées dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou.

III/- Ministère de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi

Invitée par le président de la République à prendre la parole, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, au nom de M. Hugues Ngouélondélé, ministre de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, absent, a soumis à l’examen du Conseil des ministres un projet de décret portant approbation des statuts de l’Agence nationale d’insertion et de réinsertion sociale des jeunes. Le présent décret est initié en application de l’article 7 de la loi n°17-2024 du 10 juillet 2024 portant création de l’Agence nationale d’insertion et de réinsertion sociales des jeunes. Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation des statuts de l’Agence nationale d’insertion et de réinsertion sociales des jeunes.

IV/- Ministère du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Ludovic Ngatsé, ministre du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public, a soumis à l’examen du Conseil des ministres un projet de décret règlementant les modalités d’organisation et de la tenue de la comptabilité matières. Le présent décret est pris en application de l’article 84 du décret n°2018-67 du 1er mars 2018 portant règlement général de la comptabilité publique qui dispose : « Un décret pris en Conseil des ministres définit l’organisation et les modalités d’enregistrement applicables à la comptabilité matières ».

 

Dans cette optique, ledit décret consacre la volonté du gouvernement, d’une part, de raffermir sa crédibilité vis -à- vis du Parlement et du citoyen par la production d’une information financière et comptable exhaustive et normée, gage de la redevabilité et de transparence dans la gestion financière publique et, d’autre part, d’arrimer le Congo au cadre communautaire et aux standards internationaux de gestion des finances publiques. Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret règlementant les modalités d’organisation et de la tenue de la comptabilité matières.

V/-Communication

1- Ministère de l’Economie et des finances

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’Economie et des finances, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres une communication relative aux principales conclusions du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cémac, tenu à Yaoundé, le 16 décembre 2024. Sur le thème « Evaluation de la situation et perspectives économiques, monétaires et financières de la Cémac: mesures de consolidation de la résilience », le sommet extraordinaire de la Cémac a été convoqué à l’initiative conjointe de leurs excellences Paul Biya, président de la République du Cameroun, et le Pr Faustin-Archange Touadéra, président de la République centrafricaine (RCA)et président en exercice de la Cémac, faisant suite à la demande du Fonds monétaire international (FMI) en vue :

– D’obtenir le renouvellement d’un engagement fort des plus hautes autorités de la Cémac pour la mise en œuvre d’une stratégie concertée de consolidation budgétaire et de redressement macroéconomique ;

– D’obtenir une feuille de route claire et concertée pour la mise en œuvre des engagements ;

– De renforcer la crédibilité de la Cémac vis-à-vis des partenaires internationaux. En l’absence de cet engagement, le FMI envisagerait de retarder la validation par son Conseil d’administration des différentes revues des programmes des pays de la Cémac (Cameroun, Congo, RCA) qui étaient prévues pour décembre 2024, y compris l’examen des politiques communes de la Cémac. En outre, s’agissant de la préservation de la stabilité économique et monétaire, des inquiétudes ont été exprimées quant à la forte dépendance des réserves de change aux cours du pétrole et aux appuis budgétaires des partenaires au développement.

A ce titre, deux points d’attention ont été relevés, à savoir :

– Le niveau des réserves en couverture de mois d’importation qui se situe à 4,6 mois d’importation en 2024. Si on soustrait les appuis des partenaires au développement, ce niveau reviendrait à 2,1 mois d’importations

-Le risque d’une baisse des cours du pétrole suite à certains changements politiques intervenus entre-temps et qui pourraient conduire à la relance du pétrole et du gaz de schiste. Concernant les tensions budgétaires, il a été noté des déficits publics persistants et une coordination insuffisante entre les politiques budgétaires des Etats et la politique monétaire de la BEAC qui ont pour conséquences :

– Les risques sur la stabilité du système bancaire :

– Le risque d’accumulation des arriérés intérieurs et extérieurs ;

– La réduction des dépenses sociales et d’investissement plus propices à la croissance économique. A propos des réformes structurelles, la Conférence a pointé du doigt la faible diversification économique qui n’est pas de nature à réduire la dépendance au pétrole, les retards dans la mise en œuvre de la stratégie d’import-substitution pour renforcer la sécurité alimentaire. En vue de renforcer la stabilité du cadre macroéconomique de la Cémac, les chefs d’Etat ont encouragé les partenaires au développement à :

– Œuvrer pour la conclusion des revues de leurs accords avec la République du Cameroun, la République centrafricaine et la République du Congo ;

– Veiller à un ajustement budgétaire à dimension sociale et préservant l’investissement ;

– Assurer la mise en œuvre des politiques et des réformes structurelles en vue de la consolidation de la croissance économique et de la stabilité monétaire. Pour terminer, des félicitations ont été adressées à :

– Son excellence Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat, pour sa vision éclairée, son leadership exceptionnel et sa détermination sans faille;

– M. Anatole Collinet Makosso, Premier ministre, chef du gouvernement, dont la représentation remarquable du chef de l’Etat et de notre pays a été unanimement saluée.

2-Ministère du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale

Invitée une fois de plus par le président de la République à prendre la parole, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, a soumis aux membres du Conseil des ministres deux communications. La première communication est relative à la participation du président de la République, chef de l’Etat, son excellence Denis Sassou N’Guesso, à la XXVe session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, le 18 octobre 2024, à Sipopo (République de Guinée équatoriale).

On retiendra de cette communication que les ateliers relatifs à la stratégie de gouvernance partagée des frontières et mécanisme de coopération policière et judiciaire de l’Afrique centrale seront organisés au Congo au cours du premier trimestre 2025. En outre, les textes d’organisation et de fonctionnement du Centre régional de la sécurité maritime en Afrique centrale, basé à Pointe-Noire, ont été validés. L’Angola abritera le Centre multinational de coordination de la zone A regroupant l’Angola, le Congo et la République démocratique du Congo (RDC).

S’agissant du rapport sur les activités de la communauté au premier semestre 2024, tous les textes juridiques en application du traité révisé de la CEEAC ainsi que les textes et instruments relatifs à l’opérationnalisation de la zone de libre-échange et l’union douanière, de la coopération en matière d’industrialisation et d’amélioration du climat des affaires en Afrique centrale ont été adoptés.

Sur la base du rapport sur la situation politique et sécuritaire en Afrique centrale, plusieurs suggestions ont été formulées :

– La tenue d’un sommet consacré à la recherche des solutions liées à la persistance des crises politiques et sécuritaires à l’Est de la RDC et sur le sol tchadien,

– La poursuite par la commission de l’accompagnement du processus de Luanda pour la résolution de la crise entre la RDC, le Rwanda et Nairobi.

– S’agissant de la gouvernance démocratique, la conférence a suivi deux rapports, à savoir le processus de transition politique en République gabonaise et l’état d’avancement du processus de transition politique en République du Tchad,

– La conférence a, par ailleurs, instruit la commission d’accélérer la mise en place de la stratégie régionale de lutte contre la variole Mpox. Au titre des informations, la conférence a suivi et pris bonne note de l’état d’évolution du processus de rationalisation des CER en Afrique centrale. Enfin, s’agissant des candidatures à l’Union africaine, la conférence a exhorté les Etats membres à informer la commission de la CEEAC des différentes candidatures.

Introduites afin de proposer un schéma de soutien concerté de la Communauté aux candidats présélectionnés. La seconde communication est relative à la 118e session du Conseil des ministres de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP).

Madame la ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, et présidente en exercice du Conseil des ministres de l’OEACP, a donné les informations portant sur :

– La désignation du secrétaire général de l’OEACP pour la période 2025-2030 dont l’ordre séquentiel de rotation revient à l’Afrique centrale à compter du 1er mars 2025, dans le cadre de laquelle les chefs d’Etat et de gouvernement se sont prononcés pour une candidature unique en la personne de son excellence M. Daniel Evina Abe’e, ambassadeur du Cameroun à Bruxelles ;

– L’audit externe de la situation financière au titre de l’exercice 2022, à l’issue de l’examen duquel le Conseil des ministres a chargé le comité des ambassadeurs et le secrétaire général de remédier aux problèmes soulevés dans ledit rapport ;

– Le budget du secrétariat général pour l’exercice 2025 : à ce sujet, le Conseil des ministres a approuvé la recommandation visant le recours à la règle du douzième provisoire pour l’exercice financier 2025 en attendant la mise en œuvre de la réforme ;

– La mise en œuvre du projet relatif à la maison de l’OEACP : le Conseil des ministres a approuvé la recommandation portant sur l’acquisition d’un nouvel immeuble, sis à Schiphollaan à Evère, à Bruxelles, pour abriter le nouveau siège de l’OEACP ;

– La présentation du rapport du groupe des ambassadeurs sur la gestion des crises financière et organisationnelle actuelles.

3- Ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo

Invitée de nouveau par le président de la République à prendre la parole, Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres une communication relative à la participation de la République du Congo et de la Commission climat du bassin du Congo (CCBC) à la 29e Conférence des Parties (COP29) de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Placée sur le thème « Investir dans une planète vivable pour tous », la COP29 tenue du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, a connu la participation de son excellence, M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat, président de la CCBC. Il ressort de cette communication quelques points saillants, à savoir :

– La visite le 12 novembre 2024 du bureau de la République du Congo et du pavillon de la CCBC sur le site de la COP29 par le chef de l’Etat, président de la CCBC au cours de laquelle, le président de la République a dédicacé le livre « A la découverte de la République du Congo au fil de l’eau » ;

– La présentation le 13 novembre 2024 par le président de la République, président de la CCBC de l’initiative de justice climatique conjointement avec les pays du C-15, visant à inclure le capital naturel brut dans le calcul du produit intérieur brut;

– Les conclusions proprement dites de la COP 29 portent respectivement sur : (i) le financement du climat, (ii) le système d’échange de crédits carbone, (iii) les échanges bilatéraux, (iv) le nouveau mécanisme d’attribution de crédits de l’Accord de Paris (PACM), (v) le résultat concernant l’objectif en matière d’adaptation qui trace une voie vers la COP30 ; (vi) les pertes et préjudices, (vii) la transition juste, (viii) les perspectives post COP29.

VI/- Des nominations

Pour terminer, au titre des mesures individuelles, le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes. Sont ainsi nommés :

1) Ministère des Hydrocarbures

Président du Comité de direction de l’Agence de régulation de l’aval pétrolier: M. Alphonse Obami, docteur d’Etat en pétrochimie, ingénieur en chef des techniques industrielles.

2) Ministère de l’Economie fluviale et des Voies navigables

-Directeur général du Port autonome de Brazzaville et ports secondaires : M. Séraphin Mouendzi, administrateur des affaires maritimes, du commerce, des transports et des finances.

-Directeur général adjoint du Port autonome de Brazzaville et ports secondaires : M. Lionel Darnel Konabeka Ekambo Apeto, docteur en droit public.

3) Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique

– Directeur général de l’énergie : M. André N’Keye, ingénieur principal des techniques industrielles, catégorie I, 10e échelon.

– Directeur général de l’Hydraulique : M. Armel Alouna, ingénieur hydraulicien.

– Directeur général de l’Assainissement : M. Yvon Kaba, spécialiste des questions d’hygiène et sécurité environnementale, assainissement public et valorisation des déchets.

– Directeur général du Fonds de développement du secteur de l’eau : M. Patrick Désiré Loko, ingénieur hydraulicien.

– Directeur général de l’organe de Régulation du secteur de l’eau : Mme Gabrielle Zoya Nsoni Mfikou, juriste.

-Inspecteur général des services de l’électricité, de l’eau et de l’assainissement : M. Hervé Léonard Obambi Mouana Mhoreau, ingénieur électricien.

4) Ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation

– Directeur général de l’Enseignement de base : Mme Pitchou Prudence Banga-Mboko née Adzona, maître- assistante à l’ENSAF, Université Marien-Ngouabi.

-Directeur général de l’Enseignement secondaire : M. Jean-Bruno M’Boulou, assistant à l’Université Marien-Ngouabi.

-Directeur général des ressources humaines et de l’administration scolaire: M. Christophe Poaty, administrateur planificateur de l’éducation de 11e échelon.

5) Ministère de l’Enseignement technique et professionnel

-Directeur général de l’Enseignement technique : Mme Patricia Nicole Poaty, professeur certifié de lycée de 16e échelon.

-Directeur général de l’Equipement et du Patrimoine : M. Antoine Luther Kossaleba Nzebe, professeur certifié de lycée de 9e échelon.

-Directeur général de l’Administration et des Ressources humaines : M. Gustave Fulgence René Adicole Goum, ingénieur 1ère classe, 10e échelon

6) Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique

-Directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information : M. Conrad Onésime Oboulhas Tsahat, docteur en technologie d’application informatique.

7) Ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire

Président du Comité de direction de l’Institut national du travail social : M. Jean Anaclet Mampassi, maître- assistant à la Faculté des sciences économiques de l’Université Marien- Ngouabi.

Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le président de la République a clos la réunion et levé la séance. Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 14h28.

 

Fait à Brazzaville, le 18 décembre 2024

 

Pour le ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du gouvernement, en mission,

Le ministre des Hydrocarbures Bruno Jean Richard Itoua

 

 

Congo : Denis Sassou N’Guesso fait le point des travaux des axes routiers

A l’occasion de la célébration jeudi 28 novembre, du 66e anniversaire de la Journée de la République au Congo, le chef de l’Etat est revenu sur les chantiers des routes attendus.

 

Le gouvernement congolais entend achever la réalisation d’une dizaine de chantiers routiers d’ici 2025. Le président Denis Sassou N’Guesso dans son message le 28 novembre à son peuple, a fait le point des réalisations des travaux d’aménagement et de bitumage des axes routiers de son pays.

Au nombre de ces routes, il y a Les travaux de bitumage de la route Ouesso-Pokola, avec le pont sur la rivière Sangha, devraient s’accélérer vers le corridor 13. Ce chantier financé par la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), à hauteur de 99,7 milliards F CFA. L’ouvrage vise à améliorer la mobilité et les échanges de biens et de personnes sur le territoire national.

Autre chantier, le projet intégrateur du corridor Ouesso-Bangui-N’Djamena. Exécutés par la société chinoise CRBC pour une durée normalement de trois ans. Les chantiers prévoient également la construction de trois ponts majeurs dotés d’une structure mixte constituée des poutres métalliques surmontées d’une dalle de hourdis en béton armé.

Le chef de l’Etat a insisté sur le bitumage de la route Boundji-Ewo, de la boucle du Kouilou et la réhabilitation du pont de Sounda. « Il s’agit également : de la mise en œuvre d’un programme d’entretien routier sur toute l’étendue du territoire national, notamment sur la route nationale n° 7 Loudima-Sibiti dans les départements de la Bouenza et de la Lékoumou ; de la réhabilitation de la route Ombele-Okonda-Olingossayo-Moundzeli et la bretelle Olingossayo-Pamba-Boua dans le département de la Cuvette ; de la réalisation du cantonnage villageois sur la route nationale n° 2 sur les tronçons Léfini-Etsouali, Gamboma-Inkouélé dans le département des Plateaux » adéclaré le chef de l’Etat.

 

Congo : discours de Denis Sassou-N’Guesso devant le Parlement réuni en congrès

Le chef de l’Etat a prononcé jeudi 28 novembre matin, un discours devant le Parlement réuni en congrès, voici l’intégralité de son allocution.

 

Monsieur le Président du Congrès ;

Monsieur le Président du Sénat ;

Monsieur le Premier ministre, Chef du gouvernement ;

Mesdames et messieurs les membres du gouvernement ;

Mesdames et messieurs les parlementaires ;

Mesdames et messieurs les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques et consulaires ;

Mes chers compatriotes ;

Conformément à la Constitution du 25 octobre 2015, le Président de la République adresse, une fois par an, un message sur l’état de la Nation au Parlement réuni en Congrès.

En toile de fond du message sur l’état de la Nation, Nous célébrons ce jour le 66è anniversaire de la République, magnifiée par ses valeurs au travers de sa devise, UNITÉ – TRAVAIL – PROGRÈS.

En toute responsabilité, Je m’acquitte aujourd’hui de ce devoir qui consacre la vitalité de notre jeune démocratie et honore l’exigence de redevabilité devant le Peuple.

La présente opportunité nous permet de mettre en relief les avancées réalisées et les contre-performances enregistrées par notre pays au cours de l’année 2024, décrétée « Année de la Jeunesse ».

Loin d’être un simple slogan, l’Année de la Jeunesse participe de notre détermination à apporter des réponses adéquates aux attentes des jeunes.

Parce qu’elle porte l’avenir de notre pays, la jeunesse nous interroge sur ses aspirations fondamentales, telles la santé, l’éducation, l’emploi. Elle nous interpelle aussi sur les questions de paix et de sécurité qui restent le préalable à l’unité. Au demeurant, des milliers de jeunes n’ont pas vécu les tragédies de notre passé récent.

Sans remuer le couteau dans les plaies de l’Histoire, l’on peut se permettre de rappeler que, durant la décennie 1990- 2000, des violences politiques ont conduit à la disparition de nombreux compatriotes.

La désolation était partout présente. Sur la voie ferrée par exemple, au-moins quatre viaducs avaient été totalement détruits. Les administrations, quasiment réduites à néant, avaient perdu leur âme.

Bref, tout était à refaire. Tout était à reconstruire. Il fallait non seulement rebâtir, mais aussi rééquiper notre pays en infrastructures de base et de développement, pour que le Congo reprenne progressivement vie.

C’est ce que Nous avons fait patiemment et réalisé au prix d’efforts persévérants.

Dans ce registre, il incombe aux aînés de préparer les générations montantes et futures à intérioriser notre Histoire commune, afin d’assumer leur destin vis-à-vis de la Nation.

Voilà pourquoi, face aux enjeux du vivre ensemble, Nous devons accompagner la jeunesse dans la connaissance de notre passé pour qu’elle s’imprègne de ces drames et adopte des comportements propices à la consolidation de la paix.

Aussi, l’Année de la Jeunesse vise-t-elle le développement des compétences et le renforcement des capacités d’innovation et de l’esprit d’entreprise des jeunes. L’Année de la Jeunesse est un faisceau de projets qui ne peuvent, bien entendu, s’échelonner sur la seule année 2024.

Il sied de considérer 2024 comme le point de départ de cette louable résolution sur la prise en mains accélérée des préoccupations de la jeunesse.

Une telle œuvre ne pouvait se mener sans l’implication des jeunes eux-mêmes, d’où le sens de la session inaugurale de l’Assemblée générale du Conseil consultatif de la Jeunesse, tenue du 28 février au 02 mars 2024 à Kintélé.

Nous portons un intérêt particulier aux pertinentes délibérations issues de la session inaugurale du Conseil consultatif de la Jeunesse.

L’une des obligations de l’Etat est de préparer l’entrée des jeunes sur le marché de l’emploi, les uns au sein du secteur étatique au niveau national ou décentralisé avec la fonction publique et la fonction publique territoriale, les autres dans le secteur privé appelé, lui aussi, à appuyer ce processus.

Qu’avons-nous fait, en 2024, dans ce sens ?

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

En réponse à cette grande interrogation, le gouvernement a adopté le « Document d’actions prioritaires » qui, en lien avec l’Année de la Jeunesse, contribue à la mise en œuvre accélérée du Plan national de développement 2022-2026, à travers :

un programme pro-jeune dont les actions sont essentiellement tournées vers la satisfaction des besoins et des préoccupations de la jeunesse ;

la mise en œuvre d’un programme d’investissement public et prioritaire devant soutenir les six piliers du PND 2022 – 2026.

En cela, J’ai instruit le gouvernement à prendre les dispositions adéquates pour rendre plus opérationnel et performant le Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement, FIGA en sigle, conformément à sa mission initiale.

Les ressources mises à la disposition du FIGA devraient permettre une implication plus accrue des jeunes dans l’entrepreneuriat.

De ce fait, en vue de leur impulsion dans l’entrepreneuriat, 7.097 jeunes ont été formés à l’élaboration des plans d’affaires et d’appui à la formalisation et 2.973 projets ont bénéficié de la garantie du FIGA au 30 octobre 2024.

Dans cet ordre, J’encourage l’Initiative prise par le conseil d’administration du FIGA de participer à la réinsertion de 20.000 jeunes dans le département du Pool, à raison de 10.000 ex-miliciens et 10.000 jeunes riverains, porteurs de projets crédibles et éligibles, capables de stimuler leur adhésion à l’essor des micros et petites entreprises.

Je salue également les efforts du Fonds national d’appui à l’employabilité et à l’apprentissage, FONEA en sigle. Le FONEA s’attèle à développer les capacités des jeunes par l’acquisition de connaissances et de compétences, en lien avec les niches offertes par l’entrepreneuriat, afin de conforter l’adéquation des compétences à la situation du marché de l’emploi.

A ce sujet, le FONEA a permis, cette année, de former et d’insérer 687 jeunes dans les filières de la maçonnerie, de la plomberie, du bois et de la restauration à Enyellé, Bétou, Dongou et Impfondo, dans le département de la Likouala.

Avec le soutien du FONEA et à l’initiative de la Dynamique « Owando Pluriel », 323 autres jeunes ont été formés dans les filières de la climatisation, de l’électricité bâtiment et de la mécanique automobile, dans le district d’Owando.

En outre, 405 jeunes ont été formés aux métiers de la maintenance industrielle, du numérique, de l’hôtellerie et de la restauration, avec un taux d’insertion de plus de 70% dans le marché de l’emploi, dans les départements de Pointe-Noire, du Kouilou, de la Lékoumou, des Plateaux, de la Sangha et de la Likouala.

Ces jeunes, pour les uns, suivent actuellement des stages dans les entreprises tandis que les autres s’organisent en groupements pré-coopératifs.

Par ailleurs, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le gouvernement met en œuvre le programme Stage – Emploi, qui vise à offrir, à 10.000 jeunes, une première expérience professionnelle par des stages en entreprises et dans le secteur public.

Enfin, J’annonce le démarrage du Projet « MOSALA » qui a pour objectif de renforcer l’adéquation Formation–Emploi.

Cette initiative bénéficie de l’appui de l’Agence française de développement et de l’Union européenne pour la formation et l’insertion de 5.000 jeunes dans le monde du travail.

Dès lors, grâce aux compétences acquises, les jeunes peuvent s’assumer dans différents secteurs productifs, y compris celui de l’agriculture au sens large.

La vocation agricole du Congo est avérée depuis des décennies, eu égard à la disponibilité de vastes étendues de sols fertiles, d’une main-d’œuvre jeune, d’un dense réseau hydrographique et d’un niveau adéquat d’ensoleillement et de pluviométrie.

En outre, grâce à ses importantes réserves de gaz, de phosphate et de potasse, le Congo envisage de produire des engrais en vue de l’amélioration de ses rendements agricoles et l’exportation.

C’est en tenant compte de tous ces atouts susceptibles d’intensifier l’agriculture au sens large que J’avais pris les engagements y afférents et contenus dans mon Projet de société.

Je porte une bienveillante attention au projet des zones agricoles protégées, en dépit de certains résultats, peut-être encore insuffisants, mais qui suscitent déjà un réel espoir en ce qui concerne la revitalisation de l’arrière-pays et l’approvisionnement de nos villes en denrées alimentaires.

Cette expérience offre aux jeunes la possibilité, par exemple, de s’engager dans la transformation de produits agricoles. Ces niches d’emplois et de gains ne demandent qu’à être valorisées.

Je demande au gouvernement de persévérer dans cette voie tout en corrigeant, à l’avancement, les dysfonctionnements qui peuvent être observés.

Je prescris aussi au gouvernement de faciliter l’installation des opérateurs privés, désireux de mettre en œuvre des exploitations agricoles de grande taille, en créant les conditions favorables à l’expansion de leurs activités au Congo, pour couvrir nos besoins alimentaires et soutenir l’exportation.

J’encourage les promoteurs ayant d’ores et déjà exprimé leur intérêt pour l’agro-industrie dans notre pays, à engager la réalisation de leurs projets, y compris à travers des partenariats public – privé.

La thématique agricole est évidemment indissociable de la question foncière, objet récemment de polémiques politiciennes avec la prétendue cession-vente des portions de notre territoire à des étrangers.

La législation foncière de notre pays permet à tout citoyen ou à tout investisseur de réaliser ses activités agro-pastorales ou agro-industrielles en toute quiétude.

Les réserves foncières de l’Etat, distinctes des terres coutumières, contribuent à la diversification de notre économie et sont à la portée de tout investisseur congolais ou étranger, régulièrement établi au Congo.

Ainsi, le nouveau titre foncier, preuve de la pleine propriété et base juridique de sa sécurisation, consolide l’assiette fiscale foncière et rend propice le recouvrement de l’impôt sous-jacent.

Créés cette année, les guichets uniques fonciers départementaux renforcent la bonne gouvernance dans ce secteur, rapprochent l’administration fiscale foncière des populations et améliorent le suivi des domaines fonciers de l’Etat.

L’occupation anarchique desdites emprises appelle l’application ferme des mesures prévues à cet effet, afin de sauvegarder leur disponibilité pour des initiatives d’intérêt public.

Le disant, Je pense aux zones économiques spéciales que Nous nous attelons à développer et qui ne doivent pas pâtir des abus de propriétaires terriens indélicats.

Avec une forte influence sur la création d’emplois pour les jeunes, les zones économiques spéciales sont destinées aux activités tournées, avant tout, vers l’exportation.

Ces espaces ouvrent de potentialités d’affaires dans des domaines de pointe ainsi que dans des activités à haute intensité de main-d’œuvre, comme l’agro-industrie, la pêche et l’agro-pastoral.

Des avancées mitigées sont tout de même observées dans le développement desdites plateformes dans notre pays. Néanmoins, Nous condamnons les blocages générés par la léthargie au niveau des administrations de certains Ministères.

Avec les mêmes partenaires, l’expérience des zones économiques spéciales prospère ailleurs. Pourquoi ne devrait-elle pas produire les effets escomptés au Congo si toutes les conditions sont réunies ?

J’enjoins le gouvernement à faire preuve d’ingéniosité pour que, sans délais, cette directive se traduise dans les faits. Je veux des résultats probants pour que les jeunes disposent, enfin, de ce bassin prometteur de milliers d’emplois.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

Face au rôle moteur du secteur privé dans la mise en œuvre de nos ambitions sur l’emploi des jeunes, il sied d’accélérer la réforme de notre système judiciaire afin d’assainir le climat des affaires.

J’insiste sur la nécessité, pour notre pays, d’améliorer le climat des affaires. Les pesanteurs dans la création des entreprises, les contrôles intempestifs et désordonnés ne favorisent pas l’essor du secteur privé.

Aussi, Je demande au gouvernement d’accélérer la réforme des codes usuels engagée depuis plus d’une décennie. Il s’agit :

du code civil ;

du code de procédure civile ;

du code pénal ;

du code de procédure pénale ;

du code de l’organisation judiciaire.

Seule une justice impartiale et un contrôle d’Etat performant pourront nous garantir un service public de qualité et nous aider efficacement à lutter contre la corruption et autres antivaleurs.

C’est en cela qu’il nous faut encourager toutes les opérations de vérification prévues ou menées dans les structures de l’Etat.

A titre d’illustration, le recensement biométrique des étudiants inscrits dans les universités publiques à Brazzaville a permis de constater que l’Etat ne devrait décaisser que 3 milliards de francs CFA par an au lieu de 9 milliards exigés pour le paiement des bourses.

Est-ce à croire que 6 milliards de francs CFA se dissipent chaque année sans jamais laisser de traces ?

En outre, les enquêtes diligentées dans certains établissements à budget de transfert ont révélé des écarts considérables entre les ressources financières sollicitées et les coûts réels des charges à couvrir, causant de la sorte un grave préjudice à l’Etat.

Enfin, les contrôles organisés dans la fonction publique permettent souvent de débusquer de nombreux faussaires et autres agents fictifs.

L’assainissement régulier des fichiers des personnels civils de l’Etat devrait, entre autres, contribuer à l’intégration des jeunes dans les administrations et les services publics.

L’on peut se féliciter, à juste titre, des efforts continus du gouvernement en matière d’emploi des jeunes. Ainsi, de 2021 à ce jour, 25.000 jeunes congolais ont été intégrés dans la fonction publique.

Cet effort remarquable se poursuit avec le recrutement de 10.000 nouveaux agents civils de l’Etat, au titre de la campagne de recrutement 2024.

Dans ce même élan, le processus de digitalisation de la fonction publique en cours connaitra son apogée avec la mise en œuvre, courant 2025, de la gestion automatique de la carrière des agents civils de l’Etat, à travers le système intégré de gestion des ressources humaines de l’Etat, prélude au lancement de la retraite automatique des agents civils de l’Etat, pour compter de janvier 2026.

Dans le domaine du travail, deux réformes majeures ont été initiées, réformes qui visent respectivement :

le relèvement de l’âge d’admission à la retraite pour les travailleurs relevant du code du travail, dans le but de les aligner sur ceux du secteur public ;

le relèvement du salaire minimum interprofessionnel garanti ou SMIG qui passera de 50.400 francs CFA à 70.400 francs CFA.

Ces deux réformes sont l’expression de l’équité et de la justice sociale.

En effet, il était temps que des correctifs soient apportés à ces inégalités sociales. La justice sociale, notre crédo, doit continuer à guider nos actions !

En ce qui concerne la sécurité sociale, il y a un an, J’affirmais, devant votre auguste Congrès, notre détermination à doter le pays des leviers nécessaires au bien-être de son peuple.

J’avais instruit le gouvernement d’accélérer la mise en place de la Caisse d’assurance maladie universelle, pour répondre efficacement aux attentes légitimes des populations en matière d’offre de soins de qualité.

Aujourd’hui, avec l’installation de ses organes de gouvernance, la couverture santé à travers la Caisse d’assurance maladie universelle est à notre portée. 2025 est à jamais l’année ultime de lancement de l’assurance maladie universelle en République du Congo.

Dans cette perspective, J’enjoins le gouvernement de tout mettre en œuvre pour accompagner l’implémentation de la Caisse d’assurance maladie universelle.

Cette action témoigne de notre idéal pour une solidarité nationale plus active et plus inclusive, pour une équité plus renforcée et une justice sociale plus agissante, aux fins de protéger toutes les couches sociales de notre pays contre les risques et les aléas inhérents à la vie. Je demande au gouvernement d’œuvrer au renforcement des capacités d’accueil et de prise en charge des patients, par l’achèvement des travaux de construction des hôpitaux généraux et leur dotation en plateaux techniques performants.

Les hôpitaux généraux de Sibiti et de Ouesso, dans les départements de la Lékoumou et de la Sangha, ont atteint la phase de finalisation des travaux.

En 2025, seront lancés les travaux d’achèvement des hôpitaux généraux d’Impfondo et de Kinkala, dans les départements de la Likouala et du Pool.

En matière de solidarité et d’action humanitaire, Je voudrais saluer la réactivité de nos services d’assistance d’urgence et de prise en charge des populations affectées par des calamités naturelles.

L’efficacité de leurs interventions dans les zones sinistrées dénote d’une grande expérience qu’il nous faut capitaliser.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

Outil de socialisation de premier plan, l’école reste l’un des principaux creusets de l’avenir de notre société.

Les états généraux de l’éducation, de la formation et de la recherche, qui ont rendu leurs conclusions en janvier 2024, ont abouti à l’identification d’un ensemble de réformes prioritaires auxquelles le gouvernement doit s’atteler.

La tenue de ces assises a permis au pays de bénéficier d’importants financements de la part du Partenariat mondial de l’éducation, dédiés à l’amélioration de la qualité des apprentissages et des enseignements. Pour améliorer l’offre de l’enseignement supérieur, Nous avons procédé à la pose de la première pierre de l’université de Loango, dans le département du Kouilou. Les travaux de construction se réalisent conformément à l’agenda et au cahier de charges convenus.

Pour sa part, le département de l’enseignement technique et professionnel, tout en se préoccupant d’accroitre la capacité d’accueil des établissements et des centres de formation sous tutelle, s’active à résorber le déficit en personnel.

S’agissant du numérique, l’extension régulière des réseaux de connectivité réduit le déficit constaté naguère dans le pays.

En 2024, les investissements réalisés pourront permettre la connexion de 44 localités au réseau de communication mobile ainsi que la connectivité internet à très haut débit des administrations publiques.

Les travaux de la troisième phase du projet « couverture nationale en télécommunications en fibre optique, couplée au lancement du réseau mobile de la 4ème génération (4G) par la société Congo Télécom » viennent de démarrer.

Dans le même sens, Nous avons procédé, le 21 novembre 2024, à l’inauguration de la 5G avec MTN-CONGO, contribuant ainsi à réduire la fracture numérique dans le pays et à favoriser la digitalisation des opérateurs économiques.

La construction du Centre national de données se poursuit aussi de manière encourageante avec le concours de la Banque africaine de développement.

Enfin, pour être plus complet sur ce secteur, J’instruis le gouvernement d’accélérer les travaux de la plateforme de gouvernance électronique, en vue de la disponibilité des services citoyens en ligne et l’interconnexion des Ministères.

Il s’agit d’améliorer les procédures administratives au sein des services publics, en même temps qu’il faut intensifier la formation en compétences numériques.

Tous ces projets, porteurs de nouveaux métiers dans le domaine du numérique, ouvrent des opportunités d’emploi et d’auto-emploi pour les jeunes.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

Aucun pays ne peut aller au développement sans équipements de base. Malgré le contexte économique préoccupant, Nous restons fidèles à ce postulat, s’agissant des infrastructures routières et portuaires, des moyens de transport, du numérique et de la desserte en électricité et en eau potable.

Nos efforts ont porté sur les projets ci-après, en vue d’améliorer la mobilité et les échanges de biens et de personnes sur le territoire national, en lien avec la dynamique régionale enclenchée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale.

En termes d’infrastructures routières, l’on peut évoquer :

l’aménagement et le bitumage des routes Ouesso-Pokola intégrant le corridor 13 et Dolisie-Kibangou vers Ndendé Doussala à la frontière du Gabon, avec l’appui financier de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale ;

l’aménagement et le bitumage de la route Boundji-Ewo ;

les travaux d’ouverture et d’aménagement de la boucle du Kouilou et la réhabilitation du pont de Sounda.

Il s’agit également :

de la mise en œuvre d’un programme d’entretien routier sur toute l’étendue du territoire national, notamment sur la route nationale n° 7 Loudima-Sibiti dans les départements de la Bouenza et de la Lékoumou ;

de la réhabilitation de la route Ombele-Okonda-olingossayo-Moundzeli et la bretelle Olingossayo-Pamba-Boua dans le département de la Cuvette ;

de la réalisation du cantonnage villageois sur la route nationale n° 2 sur les tronçons Léfini-Etsouali, Gamboma-Inkouélé dans le département des Plateaux.

Ce programme va se poursuivre avec la construction imminente d’ouvrages sur la Noumbi, la Libenga, la Motaba et le Niari.

Au plan des transports, la capacité de traction de la société de « Chemin de fer Congo – Océan » s’est renforcée avec l’acquisition de quatre locomotives et la relance des activités sur la ligne Mbinda- Dolisie, dans le département du Niari.

A ce sujet, Je demande au gouvernement d’actualiser les études faites sur l’écartement des rails et la réhabilitation de la ligne dans les tunnels, en vue de sa modernisation et de son arrimage aux standards internationaux.

Quant au port de Pointe-Noire, les travaux de construction du quai multifonctions rendent possible, à présent, l’accostage de navires porte-conteneurs de grand format.

Soulignons la reprise du trafic fluvial Brazzaville – Oyo, grâce à la mise en concession des activités d’exploitation et de maintenance des installations portuaires de cette localité.

Afin de soutenir les activités de transport grâce à une mise à disposition régulière des carburants, J’enjoins le gouvernement de trouver, dans les meilleurs délais, les voies et moyens pour accélérer l’implantation de la nouvelle raffinerie, avec le concours de la société chinoise «Atlantic Pétrochimie».

Les demandes d’indemnisation émises par les propriétaires terriens, à la suite des expropriations annoncées, ne doivent pas constituer des points bloquants de cet important projet.

J’invite chaque requérant à faire preuve de patriotisme, afin que démarrent les travaux de construction de cette nouvelle raffinerie.

Dans cet ordre, le souci d’impulser une dynamique plus soutenue à l’industrie minière amène à interpeler les acteurs engagés dans ce secteur largement animé par des opérateurs étrangers.

Il est temps, pour notre secteur minier, d’émarger en bonne place parmi les principaux pourvoyeurs de la bourse de l’Etat et de contribuer aux recettes budgétaires.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

S’agissant de la fourniture d’électricité, notamment à Brazzaville et Pointe-Noire, vos cris de cœur me sont parvenus et Je n’en suis pas resté insensible.

Tout autant que vous, ma voix s’élève contre les récents actes d’incivisme perpétrés sur les installations de transport d’électricité, entre les localités de N’Tsielampo et de Mindouli.

Ces actes criminels ont plongé Brazzaville dans le noir, 25 jours durant, occasionnant des manques à gagner de plus de 3 milliards 500 millions de francs CFA, en termes d’électricité non distribuée à Brazzaville suite au sabotage du réseau de transport.

Il nous faut aussi inclure les pertes financières enregistrées par plusieurs opérateurs économiques, sans oublier les préjudices subis par des milliers de ménages.

En matière de production électrique, les investissements réalisés permettent de couvrir nos besoins actuels, le goulot d’étranglement étant la vétusté des réseaux de transport et de distribution.

La solution définitive réside dans la mise à niveau des réseaux de transport et de distribution pour tenir compte de la forte demande de nos principales villes.

Nous soulignons aussi que le tarissement conjoncturel de nos ressources financières n’a pas freiné l’élan de poursuivre l’électrification rurale.

Au cours de cette année, quelques localités ont été connectées au boulevard énergétique. Il s’agit, entre autres :

de Madingo-Kayes, Bas-Kouilou, Hinda, Mengo, Makola, Mbondi, Yanga dans le département du Kouilou ;

de N’koua dans le département des Plateaux ;

de Bokombo, Lipounou, Emboungou, Elondji, Ongondza, Tombo, Isseret, Obongui, Okia dans le département de la Cuvette.

Les villes d’Ewo et de Mossaka ainsi que la zone industrielle de Maloukou se verront raccordées au réseau de transport, dans les tout prochains mois.

Ces localités seront alimentées à la faveur de la reprise des travaux de construction des lignes haute tension 110 kilovolts Boundji – Ewo et Oyo – Mossaka ainsi que celle de la ligne très haute tension 220 kilovolts à double terne en dérivation sur la ligne 220 kilovolts Ngo – Djiri.

Le gouvernement doit s’employer à soutenir le rythme d’exécution desdits chantiers.

Pour ce qui est de la desserte en eau potable dans nos grandes villes, le constat est presque le même que celui dans le secteur de l’électricité.

Je comprends votre insatisfaction à ce sujet, l’eau étant la vie.

Dans l’entretemps et sur mes instructions, le gouvernement a, pour ce qui est de Brazzaville, démarré le projet « Station eau pratique » dont un prototype vient d’être installé sur le site du château d’eau du boulevard Alfred Raoul, en vue de résorber la lancinante question de la desserte en eau potable du quartier Plateau des 15 ans.

Ce système autonome, qui vise à apporter une réponse à la fourniture en eau potable dans une zone bien circonscrite, possédant un réseau de distribution, s’étendra dans d’autres arrondissements de Brazzaville et de Pointe-Noire.

Le gouvernement s’active également à finaliser la réalisation et/ou l’actualisation des études pour le renforcement des systèmes d’alimentation en eau potable des casernes de la ville de Brazzaville, dans les districts d’Ollombo, Boundji, Gamboma, Mouyondzi, Bouansa, Loutété et Yaya.

Cependant, Je dois tout aussi rappeler que le projet « Eau pour tous » avait déjà réalisé 2.865 forages sur les 4.853 convenus.

Malheureusement, moins de cinq ans après son lancement, plus de 2.300 forages, soit près de 80% de forages construits ont été vandalisés par des compatriotes indélicats.

Les vols de panneaux solaires, de cuves d’eau, d’électropompes, la destruction des structures métalliques ont eu raison de ce projet fort bien accueilli par nos concitoyens. 2.300 forages détruits correspondent à un coût de 91 milliards de francs CFA qui ont été dissipés.

Où étaient et où sont les dirigeants de l’administration déconcentrée et décentralisée, en l’occurrence les préfets, les présidents des conseils, les sous-préfets, les maires, les élus locaux, les chefs de villages ?

Où étaient-ils donc lorsque s’accomplissaient tous ces forfaits criminels ?

Tout cela ne s’est pas passé en un jour.

Enfin, disons que, dans le cadre de la coopération avec l’Italie, le « Plan MATTEI pour l’Afrique », projet de renforcement et d’amélioration de l’alimentation en eau potable des villes de Brazzaville et Pointe-Noire, étendu à d’autres localités, permettra à 3 millions de nos compatriotes d’avoir accès à ce service vital.

Dans le même ordre, l’adoption du code de l’urbanisme, qui par ailleurs doit être vulgarisé, notamment dans les grandes villes de Brazzaville et Pointe-Noire, devrait permettre de matérialiser le projet de lutte contre l’auto-construction informelle et la réduction des zones vulnérables en milieu urbain.

Les changements climatiques exposent nos agglomérations à des catastrophes naturelles.

C’est pourquoi, les projets de résilience urbaine de Brazzaville et Pointe-Noire doivent aller à leur terme.

J’encourage nos populations à observer et à tenir compte des normes en vigueur en matière de construction, afin de disposer d’un habitat viable.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

Pour être suffisamment exhaustif, permettez-Moi d’évoquer les réformes engagées par notre pays sur le plan économique et financier.

Bien qu’à un niveau encore élevé, la dette extérieure du Congo amorce une tendance à la baisse.

Le plan national d’optimisation de la trésorerie, en cours d’exécution par le gouvernement, annonce des perspectives de redressement et renforce notre résilience.

Les tensions inflationnistes amorcent une décélération de 5,3% en 2023 à 4% à l’heure actuelle. La reprise économique se poursuit grâce à une croissance hors pétrole soutenue ainsi qu’à la mise en œuvre des réformes.

Le gouvernement, qui s’attèle à conduire les ajustements nécessaires pour rétablir le dynamisme de notre économie, table sur une croissance de 3,3% en 2024 et 3,8% en 2025.

L’issue fructueuse, en janvier et juillet 2024, des quatrième et cinquième revues du Programme soutenu par la Facilité élargie de crédit avec le Fonds monétaire international, concourt au rétablissement progressif de la confiance et de notre crédibilité auprès des institutions financières internationales.

J’appelle le gouvernement à se mobiliser efficacement et à ne ménager aucun effort pour que l’ultime étape de la sixième revue soit franchie avec succès.

Les réformes audacieuses des finances publiques déjà amorcées dans l’exécution du Programme économique et financier, au titre de la facilité élargie de crédit du FMI et que Nous menons avec détermination, ont pour objectif global de relancer l’économie nationale.

Elles obéissent à notre volonté de lever davantage de ressources pour répondre aux défis du développement.

Ces réformes visent essentiellement :

-la rationalisation de l’Etat à travers une politique budgétaire optimisée et hissée au niveau des meilleurs standards en la matière permettant notamment de dégager des espaces budgétaires essentiels à des investissements ciblés ;

-l’amélioration de la gouvernance publique qui consacre et renforce les principes de transparence, de responsabilité, de redevabilité, de suivi-évaluation ;

-la maximisation des recettes intérieures afin qu’elles contribuent, de manière plus significative, au financement du budget de l’Etat ;

l’élaboration et l’exécution du budget de l’Etat dans la perspective d’un système intégré qui permet une gestion totalement digitalisée de la chaîne de la dépense.

Sur la mobilisation des ressources, J’instruis le gouvernement de mener à terme les chantiers d’informatisation, de digitalisation des régies financières pour optimiser toutes les procédures de collecte des recettes publiques.

A compter du 1er janvier 2025, les paiements, au profit de l’Etat et de ses entités publiques, devront se faire par des moyens sécurisés, garantissant leur traçabilité et leur centralisation au niveau du Trésor public.

Comme l’on peut s’en rendre compte, les présentes mesures sont destinées à favoriser le rétablissement de nos équilibres économiques et financiers.

Face à une telle perspective, c’est ici le lieu d’appeler l’attention de certains de nos compatriotes qui, du fait des difficultés conjoncturelles rencontrées, se sont engagés dans des grèves anarchiques mettant en péril leurs entreprises ou leurs administrations.

J’invite les uns et les autres à préserver l’outil de travail, comme le recommande le Bureau international du travail aux termes des dispositions pertinentes y afférentes.

La même exhortation est faite aux agents de l’Etat, particulièrement ceux évoluant dans les établissements à budget de transfert et qui, face aux mêmes difficultés temporaires que connait le pays, trahissent leur éthique et le sens du devoir en initiant ou en favorisant des grèves à répétition.

Seul le dialogue constructif et fécond peut permettre de trouver les compromis utiles et sauvegarder l’outil de travail.

J’appelle au dialogue toutes les parties impliquées dans les conflits professionnels.

Rappelons, pour l’Histoire, que les grèves intempestives menées en 1990 avaient conduit au déclin de pans entiers de l’économie nationale et entrainé la disparition de plusieurs entreprises.

Cette situation avait mis au chômage de nombreux travailleurs qui se sont retrouvés, par la suite, dans une grande précarité.

Comme l’enseigne un dicton de chez nous, « il est toujours préférable de gagner un peu tout le temps que tout en peu de temps ».

Je voudrais à présent m’adresser aux compatriotes qui ont servi l’Etat toute leur vie durant et aujourd’hui à la retraite, aux étudiants, notamment ceux en formation à l’étranger, ainsi qu’aux autres catégories de personnel.

Les contraintes résultant de l’absence de marges budgétaires n’ont pas permis au gouvernement de faire régulièrement face à ses engagements vous concernant.

Rassurez-vous que les traitements impayés, qui demeurent des créances sur l’Etat, seront progressivement soldés en fonction de nos disponibilités financières.

Les mesures qui sont prises par le gouvernement concourent au redressement de nos finances afin, entre autres, de résorber progressivement les arriérés de paiements accumulés.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

Loin de tout avant-gardisme, le Congo s’est toujours placé dans les positions avancées sur les questions mondiales majeures, dominées aujourd’hui par la lutte contre les changements climatiques.

Conscient de ce que le salut de l’humanité résidait dans la préservation et la densification de la forêt, Nous avons institué, depuis 40 ans, la Journée nationale de l’arbre, par loi n° 062/84 du 11 novembre 1984.

Au terme de cette loi, chaque année à cette date, tout congolais a l’obligation de planter au-moins un arbre d’essence fruitière ou forestière.

C’est ainsi que nous avons organisé ici à Brazzaville, en octobre 2023, le Sommet des trois plus grands bassins forestiers du monde et, en juillet 2024, la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement.

Nous avons mis, à la disposition de la Commission Climat pour le Bassin du Congo, un siège doté d’une chaine de radio et de télévision qui n’attend qu’à être mise en service.

Ces avancées confirment notre ferme volonté de jouer pleinement notre partition dans la préservation de l’environnement.

Nous venons de Bakou, en Azerbaïdjan, où Nous avons plaidé en faveur de la reconnaissance, par la communauté internationale, et l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Résolution sur « la Décennie mondiale sur l’afforestation et le reboisement ».

Au cours de cette 29ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Nous avons tenu une réunion du « Club des 15 » sur le thème : « Mesurer la richesse verte des nations : capital naturel et productivité économique en Afrique ».

Emanation de l’Union africaine, le « Club des 15 » est en charge de diriger, en synergie avec la Banque africaine de développement, la recherche et le plaidoyer sur la valorisation du capital naturel de l’Afrique et de son potentiel dans l’appréciation des richesses de nos pays, pour qu’elles soient évaluées dans le PIB des Etats.

Les écosystèmes, qui font la fierté de notre pays avec des aires bien protégées en milieu forestier et marin, attirent de plus en plus de touristes.

Les travaux de reconstitution de la Baie de Loango avec la construction du musée de la mémoire et de l’esclavage, la construction du pont sur la Noumbi et l’ouverture des voies conduisant aux parcs de Concouaty et d’Odzala-Kokoua, doivent être accélérés.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

Le Congo est un pays ouvert à la coopération avec tous ceux qui acceptent de nous accompagner dans notre marche vers le développement, sur la base du respect mutuel et de notre souveraineté. Nos préoccupations sont connues.

Cela nous permet de recourir aux partenariats public – privé qui donnent la possibilité, aux organismes étatiques, de lancer des projets conséquents sans avoir nécessairement d’importantes capacités d’emprunt, grâce à des financements privés.

Les partenariats public – privé permettent de profiter des innovations, de l’efficacité et du savoir-faire des opérateurs.

Les enjeux liés à la décarbonisation de l’économie et à la transition énergétique impliquent une capacité d’investissement que les organismes étatiques pourront trouver dans les partenariats public – privé.

Dans ce cadre, le gouvernement est instruit et doit identifier les projets à relancer en mode partenariat public – privé et en faire la promotion auprès des pays en mesure d’en assurer, avec nous, leur réalisation.

C’est en cela que Je salue la signature récente, avec la société PROMOTHÉE de la Fédération de Russie, de l’accord relatif à la construction de l’oléoduc Pointe-Noire – Loutété – Maloukou-Tréchot.

Les visites de travail effectuées en Azerbaïdjan en avril 2024, en Russie en juin 2024 et au Kazakhstan en août 2024 ont abouti à la signature de plusieurs accords de coopération dans divers domaines.

Lors de notre visite d’Etat effectuée en septembre 2024 en Chine, nos relations de coopération se sont renforcées avec la signature de 15 accords, illustrant ainsi l’excellence du partenariat stratégique global entre les deux pays.

Depuis la 9ème session du Forum sur la coopération sino-africaine, en septembre 2024, notre pays assure la co-présidence de cet important instrument de partenariat entre l’Afrique et la Chine.

Avec optimisme et détermination, Nous nous mobilisons pour que notre mandat à la tête de cet organisme, au cours des trois prochaines années, soit couronné de succès.

Cette marque de confiance honore notre pays et Nous nous engageons à accomplir cette mission en toute responsabilité.

Sur le plan diplomatique, notre action a été caractérisée par une intense activité, régie par les principes fondamentaux de notre politique étrangère, à savoir :

-la recherche de la paix, de la sécurité et de la stabilité ;

-la solidarité, le bon voisinage et la coopération mutuellement avantageuse ;

-l’intégration sous régionale et régionale ;

-l’attachement aux idéaux de l’Union africaine et des Nations Unies.

La République Congo, qui dirige le Comité de Haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, demeure engagée dans la recherche d’une solution définitive à cette crise dont le lourd tribut est assumé par le peuple libyen.

Nos efforts en faveur de cette cause de la paix ont porté, une fois de plus, sur la nécessité de relancer le dialogue entre les principaux acteurs libyens.

Dans cette dynamique, une délégation de l’Union africaine, conduite par le Président en exercice, a séjourné du 10 au 12 octobre 2024 à Tripoli, pour présenter la nouvelle proposition de sortie de crise aux principaux acteurs libyens.

Aussi, voudrais-Je réaffirmer notre engagement à poursuivre nos efforts de facilitation en Libye dans le cadre du mandat de l’Union africaine.

La situation de crise à l’Est de la République Démocratique du Congo continue de nous préoccuper.

A ce titre, nous soutenons les efforts du Président de la République d’Angola et Médiateur de l’Union africaine à travers le Processus de Luanda.

Notre pays salue les différentes rencontres entre les autorités de la République Démocratique du Congo et de la République du Rwanda. Pour renforcer nos relations de bon voisinage, Nous portons une attention particulière à la gestion concertée de la question des frontières avec les pays limitrophes.

Celle-ci s’est traduite par la tenue des commissions techniques mixtes en la matière avec respectivement la République Gabonaise en mai 2024, la République du Cameroun du 19 août au 02 septembre 2024 à Souanké et la République Démocratique du Congo, du 29 septembre au 1er octobre 2024 à Kinshasa.

L’intégration régionale et sous régionale constitue un volet important de notre action diplomatique, ce qui justifie notre participation à la 37ème Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, tenue en février 2024 à Addis-Abeba, à l’issue de laquelle notre pays a été élu à la Vice-présidence de l’Union africaine.

Nous avons également pris part à la 6ème réunion annuelle de Coordination entre le Bureau de l’Union africaine, les communautés économiques régionales et les mécanismes régionaux, le 21 juillet à Accra, au Ghana.

Nous avons participé aux 24ème et 25ème sessions ordinaires de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), tenues à Malabo, respectivement le 23 mars et le 18 octobre 2024.

Enfin, les mêmes motivations de paix, de solidarité, de justice et d’équité ont sous-tendu la présence de notre pays :

à la 79ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2024 ;

au sommet de la Francophonie, les 04 et 05 octobre 2024, à Paris, en France ;

au 16ème sommet des BRICS+, du 22 au 24 octobre 2024 à Kazan, en Russie.

A tous ces grands rendez-vous, la République du Congo a porté sa voix sur les sujets de préoccupation partagés par la communauté internationale.

Peuple congolais !

« Le vent, quelle que soit sa violence, ne peut pas tordre les rayons du soleil ».

« La pluie, quelle que soit sa force, peut mouiller la panthère, mais n’efface pas les taches de sa robe ».

Je rappelle cette sagesse de nos Anciens pour magnifier ta résilience qui t’a toujours permis des sursauts face à la difficulté, résilience qui renouvelle, encore aujourd’hui, la plénitude de ta capacité intrinsèque à assumer ton destin, dans l’optimisme et l’espérance.

Je sublime ton courage et ta détermination à affronter l’épreuve pour aller vers le mieux-être. Je t’invite à t’élever toujours par le travail, l’effort persévérant et à avoir confiance en ton avenir.

Peu à peu, la météo s’améliore, mettant ainsi en évidence les éclaircis favorisant le passage des rayons salvateurs du soleil de l’espoir et de l’espérance.

Galvanisés par l’honneur et la fierté d’être congolais, poursuivons ensemble notre marche vers le développement, en chantant haut et fort notre belle devise : UNITÉ – TRAVAL – PROGRÈS.

Vive la République !

Vive le Congo !

Je vous remercie.