Congo-Pdac : cinq coopératives produisent 25 hectares de manioc à Makoua

Ils avaient reçu les fonds du Projet d’appui au développement de l’agriculture (Pdac), a permis la production de 25 hectares de manioc.

A Makoua, dans le département de la cuvette, cinq coopératives bénéficiaires du fonds à coûts partagés du Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale (Pdac), cultivent du manioc sur 25 hectares, soit cinq hectares par groupement.

Pour se rendre compte de l’évolution des activités après le décaissement par le projet de la première tranche de la subvention dont le montant global s’élève à plus de 35 millions FCFA, le Pdac a organisé une visite de terrain, le 13 mars, conduite par le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Michel Elenga.

« Nous sommes venus discuter avec vous pour savoir ce que vous avez réalisé avec l’argent reçu du Pdac. Nous sommes rassurés que la terre sur laquelle vous travaillez n’est pas objet à problème », a indiqué Michel Elenga.

Rassurant le directeur de cabinet, le responsable de la coopérative « Offrande de la forêt et du sol », l’un des bénéficiaires, a indiqué qu’il avait signé un accord à durée indéterminée avec les propriétaires fonciers. « Sur ce point, il n’y a aucun souci à se faire », a-t-il lancé.

Le premier financement du Pdac a permis à ce groupement en activité depuis 2009 et composé des membres d’une même famille, de faire l’abattage, le morcellage, le ramassage puis de s’acquitter de certaines charges. « Le Pdac est pour nous une bouffée d’oxygène. Nous leur disons merci », a reconnu le secrétaire du groupement, Prince Guélor Okouango.

Outre les producteurs agricoles, le groupement agropastorale Jéhova Jiré production, spécialisé dans la pisciculture a été aussi visité. « Les jeunes travaillent bien, nous les félicitons. Tout ce que nous souhaitons c’est que les exploitations comme celles relatives à la pisciculture soient faites sur une terre où la propriété foncière est bien établie. Car, les installations qu’on y érige sont plus ou moins de longue durée », a signifié le coordonnateur du Pdac, Isidore Ondoki.

Après avoir ouvert à la circulation la piste Pamba-Odzaka-Okombe le 12 mars dernier, le Pdac s’active à la réhabilitation de celle reliant Owando- Ikongono-Ollendet (44 km). Les travaux ont fait l’objet le 13 mars d’une visite de la délégation du ministère de l’Agriculture et du Pdac.

L’ouvrage est réalisé par l’établissement Etami services et concerne la mise en place de la couche de forme, le bétonnage, le terrassement, la construction de quatre nouveaux dalots.

Une fois terminée, cette piste permettra aux coopératives « Etinga », « Terre promise », « Offrande de la forêt et du sol », « Dzalala » et « Onoho Mbia Endzongadouma » d’évacuer facilement leur production vers les centres de consommation. Impraticable depuis quelques années, cette piste en réhabilitation soulage déjà les populations riveraines qui se déplacent en général par vélo.

 

Congo : 500.000 USD du FIDA pour appuyer les petits producteurs du manioc

Le Fonds international du développement agricole (FIDA) va financer à hauteur de 500.000 USD un nouveau programme de renforcement des initiatives liées à la chaîne de valeur du manioc au Congo, plus précisément dans le département de la Bouenza, dans le sud du pays.

Ce programme sera mis en œuvre avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondiale (PAM).

Ces trois institutions onusiennes l’ont exprimé mercredi a Brazzaville lors d’un entretien avec le ministre congolais de l’agriculture et de l’élevage, Henri Djombo.

Cette initiative qui s’inscrit dans le cadre des engagements pris par ces trois agences lors du forum « sur la mécanisation et l’intensification de l’agriculture congolaise « tenu en février dernier à Amsterdam, consistera à proposer aux petits producteurs des variétés de manioc résistantes aux maladies et un meilleur accès au marché.

Des études sur la filière de préférence et de définition des normes sanitaires pour le produit est de même prévues. « Nous pensons qu’à travers cette Initiative votre pays bénéficiera du savoir-faire des partenaires chinois dans le cadre de la production et surtout de la transformation du manioc », a déclaré le représentant du FIDA, Valentine Achancho, relevant que ce « projet s’inscrit comme un premier jalon d’autres initiatives qui vont se dérouler dans le cadre du financement du FIDA, mais également des appuis techniques et multiformes que la FAO et le PAM apporteront ».

Selon les engagements pris à Amsterdam, Henri Djombo espère que ce projet pilote s’exécutera dans les brefs délais. « L’idée est que ce projet manioc soit emblématique et un modèle en termes de succès, de recherche, de qualité et de rentabilité. Nous couvrirons avant tout le marché national, ensuite nous nous positionnerons parmi les grands exportateurs du manioc », a déclaré Henri Djombo.

« Ce sera un projet pilote. Loufima, dans la Bouenza, au sud, seul ne pourra pas atteindre les objectifs assignés. Il n’est pas exclu que nous créons d’autres centres de production du manioc afin de dupliquer ce projet à travers le pays », a poursuivi le ministre congolais de l’agriculture et de l’élevage.

Ce programme s’inscrit également dans une logique de partenariat « sud-sud’ », public-privé entre la Chine représentée par une société privée et le centre de diffusion des techniques agricoles et le gouvernement, en prévision de la construction d’une usine de transformation du manioc au Congo.

Outre, ce nouveau au profit des petits producteurs, une cinquantaine de groupements de      producteurs de manioc de la Bouenza bénéficie déjà du projet Promanioc.

Financé à près d’un milliard de FCFA par l’Union européenne (UE) et exécuté par le PAM, ce programme vise le renforcement de la chaîne de valeur artisane du manioc au Congo, rappelle-t-on.