Enrôlement des jeunes à Pointe-Noire : le gouvernement et la BM satisfaits de l’évolution

Nicephore Antoine Thomas Fylla Saint-Eudes et Korotoumou Ouattara l’ont exprimé leur satisfaction lors de leur visite dans les différents centres de collecte des candidatures.

Le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, Nicephore Antoine Thomas Fylla Saint-Eudes et la Banque mondiale par sa représentante résidente pour la République du Congo, Korotoumou Ouattara, ont effectué une visite dans les différents centres de collecte des candidatures pour les formations.

Ces formations gratuites sont une initiative du Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE).

« A ce jour, nous avons reçu au niveau de Pointe-Noire, 4 915 jeunes et de Brazzaville 9 400, ce qui nous donne un total avoisinant les 13 000 jeunes. Pour nous, c’est un indicateur important de la demande de la formation au niveau de la jeunesse. Nous sommes d’autant plus heureux que les deux responsables soient là afin d’ouvrir les autres possibilités ou solutions de formation qu’attendent les jeunes », a déclaré l’un des initiateurs du projet, Auxence Léonard Okombi.

Après deux semaines d’enrôlement, Korotoumou Ouattara a indiqué : « Nous savons que la formation est une priorité du gouvernement du Congo. La Banque mondiale a appuyé le gouvernement dans son plan de développement dans lequel il est question de mettre l’accent sur le développement du capital humain et donc l’éducation et l’apprentissage des jeunes, surtout pour réduire le chômage au niveau des jeunes, des femmes et des couches défavorisées ».

« En dehors de ce projet, nous allons développer aussi le projet de compétitivité qui aide les jeunes à développer des entreprises, le projet agricole qui va prendre aussi en compte la formation des jeunes, surtout que le gouvernement veut mettre l’accent sur la diversification de l’économie en priorisant le domaine agricole. Toutes les activités iront de pair pour qu’on puisse avoir l’impact au niveau de nos appuis et du gouvernement », a ajouté le fonctionnaire de la Banque mondiale.

Les inscriptions à Pointe-Noire pour les formations qu’offre le PDCE prend fin le 22 juillet.

Coopération : un nouveau plan de partenariat entre le Congo et la Banque Mondiale

La nouvelle représentante résidente de l’institution financière mondiale en République du Congo, Korotoumou Ouattara, promet d’investir dans la lutte contre l’extrême pauvreté et la promotion de la croissance partagée.

Le nouveau cadre de partenariat avec le Congo que veut insuffler Korotoumou Ouattara s’inspirera des deux axes stratégiques prioritaires du Plan national de développement (PND) 2018-2022. Ce document de base comprend le développement du capital humain à travers des investissements dans la santé et l’éducation ainsi que le processus de diversification de l’économie nationale dont l’appui au secteur privé.

L’adoption du nouveau PND 2018-2022, selon la nouvelle représentante de la Banque mondiale (BM), est une excellente nouvelle non seulement pour son institution mais également pour toute la population congolaise. « Le PND définit le cadre des actions à mener par le gouvernement pour le développement du Congo. Ce sont aussi ces activités que la BM va appuyer dans son propre cadre de partenariat que nous allons mettre en place », a-t- elle indiqué.

Pour sa première rencontre avec les autorités congolaises, la nouvelle représentante du groupe de la BM s’est entretenue, le 16 juillet à Brazzaville, avec la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Ebouka-Babackas. Au cours de ce bref entretien, les deux personnalités ont surtout souligné le grand potentiel de la coopération Congo/BM. « Nous sommes là pour appuyer le peuple congolais dans son processus de développement », a assuré Korotoumou Ouattara.

La BM est l’un des principaux partenaires techniques et financiers du Congo. En ce moment de crise économique, elle est de plus en plus sollicitée pour les projets de filets sociaux, y compris pour le soutien à la diversification économique, l’appui budgétaire, la réforme macroéconomique et du secteur public. Ce sont, entre autres, les défis qui attendent la remplaçante de Djibrilla Adamou Issa.

L’économiste ivoirienne, Korotoumou Ouattara, mettra à profit sa longue expérience accumulée lors de ses précédents postes en Afrique puis en Asie du sud, en matière de développement du secteur privé, du climat des investissements, de l’inclusion financière y compris la microfinance, le financement du monde rural, des petites et moyennes entreprises ainsi que des assurances, des retraites et pensions et du financement de l’habitat.

En tant que point focal pour le Niger, le Bhutan, le Sri Lanka et le Bangladesh, Korotoumou Ouattara avait contribué à faire avancer le dialogue avec les autorités et à élargir le portefeuille des activités de la BM dans ces pays. Avant de rejoindre le groupe de la BM en 1998 en tant qu’économiste du secteur financier dans la région Afrique, elle était auparavant chercheuse à l’Université d’Etat d’Ohio, à Columbus, aux Etats-Unis, où elle a obtenu son doctorat en économie de développement.

Insertion sociale : 4500 jeunes seront formés dans divers métiers

Cette formation entre dans le cadre du projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE), cofinancé par le gouvernement congolais et la Banque mondiale.

C’est mercredi 27 juin 2018, qu’a commencé la collecte des données des jeunes âgés de 16 à 30 ans ayant abandonné le chemin de l’école depuis plus de deux ans. L’objectif est de permettre à cette couche juvénile d’apprendre divers métiers de son choix en vue de son insertion dans la vie sociale.

Ce sont au total quatre mille cinq cents jeunes qui seront recrutés dans les villes de Brazzaville, Pointe-Noire et leurs périphéries. Le projet PDCE prévoit une répartition suivante : les deux capitales auront chacune un effectif de deux mille deux cent cinquante jeunes éligibles.  Le projet est cofinancé par le gouvernement congolais et la Banque mondiale.

Le processus de collecte qui a commencé le 27 juin dernier se poursuit jusqu’au 03 juillet prochain, se fait aux gymnases Maxime-Matima à Makélékélé, dans le premier arrondissement, gymnase Henri-Elendé à côté du stade Massamba-Débat, gymnase Nicole-Oba à Talangaï, ainsi qu’au Centre de formation professionnelle Don- Bosco à Djiri.

Les métiers retenus, figurent ceux de l’électricité, la restauration, la coiffure-esthétique, la maçonnerie, la mécanique, l’agropastorale, la coupe-couture, la plomberie, le carrelage, la pâtisserie, la liste n’est pas exhaustive.

 

Congo : la Banque mondiale financera deux projets dans l’économie et la statistique

L’annonce a été faite par le directeur des opérations de la Banque mondiale en présence des ministres congolais du plan et celui des finances.

Le directeur des opérations de la Banque mondiale a eu une séance de travail ce 20 juin avec les ministres congolais du plan et celui des finances. Au menu des échanges, le financement de deux projets majeurs dans le secteur de l’économie et de la statistique au pays de Denis Sassou Nguesso.

A en croire Christophe Carret, l’institution qu’il représente financera à hauteur de 28 milliards de Francs CFA ses deux secteurs clés au Congo. Il s’agit plus précisément pour la Banque mondiale d’investir dans le social, notamment la santé et l’éducation. Les zones périphériques du pays sont privilégiées.

 » En investissant dans ces différents domaines, cela permet de créer la richesse dans le futur, car la santé et l’éducation sont des facteurs indispensables du développement. Nous choisissons en priorité les zones enclavées parce qu’il ne faudrait pas que lorsque le développement avance, eux restent en arrière » a expliqué Jean Christophe Carret.

La banque mondiale recadre le Congo Brazzaville dans sa politique énergétique

L’institution financière mondiale trouve insuffisant les investissements réalisés par le Congo Brazzaville dans le secteur de l’énergie.

La Banque Mondiale a apporté des appréciations concernant la politique énergétique du Congo Brazzaville qui tarde à répondre aux attentes des populations. Selon l’institution, les investissements réalisés par le Congo-Brazzaville dans son secteur électrique doivent augmenter. Entre 2006 et 2013, le pays n’a injecté qu’environ 1,2 million $ dans le secteur.

« L’essentiel des investissements depuis 2006 a été financé sur ressources externes en dehors de toute politique énergétique définie.»,déplore la banque mondiale. Un contexte qui rend difficile la coordination des interventions des partenaires extérieurs et l’évaluation des impacts de ces actions.

En dépit de l’augmentation de sa capacité de production, 35% de ces installations ne sont toujours pas opérationnelles. Aussi, la faiblesse des investissements ne favorisent pas la bonne maintenance des infrastructures. En outre, les coûts d’exploitation et de maintenance dépassent les recettes de la Société nationale d’électricité, ce qui alimente le cercle vicieux du déficit aussi bien financier qu’électrique.

Pour rappel, on Congo Brazzaville, une personne consomme en moyenne 110 kWh contre une moyenne africaine de 488 kWh.

 

CEMAC : la Banque mondiale souligne l’urgence de diversifier les sources de croissance

L’urgence de diversifier les sources de croissance se pose avec plus d’acuité aujourd’hui dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), présentée comme la région africaine où la croissance économique peine à s’accélérer, estime la Banque mondiale.

A cause principalement de l’effondrement des cours mondiaux du pétrole, la principale source de recettes budgétaires de la plupart de ses pays membres, survenu en 2014, cette organisation régionale, composée du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad, a été frappée par une grave crise économique.

Négative de l’ordre de -0,1% en 2017, la croissance prévoit de rebondir à 2,1% cette année, selon les récentes projections publiées par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

Selon Albert Zeufack, l’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, cette croissance reste cependant « faible parce que malheureusement c’est la région (africaine) qui est la plus dépendante des ressources naturelles », au rang desquelles notamment le pétrole, que seule la RCA sur les six pays membres de la CEMAC ne produit pas pour l’instant.

Cette difficile conjoncture a entraîné de lourds déficits budgétaires pour chacun des six pays qui avaient décidé lors d’un sommet extraordinaire tenu fin 2016 à Yaoundé, au Cameroun, de conclure avec le Fonds monétaire international (FMI) des programmes

D’ajustement structurel assortis d’importantes aides financières.

Ce contexte, estime Zeufack, économiste de nationalité camerounaise, est suffisant pour souligner l’urgence de diversifier les sources de croissance pour cet espace communautaire, pour permettre d’atténuer les chocs que subissent ses différentes économies nationales, surtout du fait de la volatilité des cours des matières premières illustrée aujourd’hui par la chute des prix du baril de pétrole.

Cette recommandation, qui n’est pas nouvelle, a été reprécisée à l’occasion de la présentation tenue par vidéoconférence mercredi avec plusieurs pays africains depuis Washington, le siège de la Banque mondiale, de la dix-septième édition du rapport semestriel Africa’ s Pulse consacré aux perspectives économiques du continent.

Le sénat adopte deux accords signés entre le Congo et la Banque Mondiale

L’un porte sur le Projet des Réformes Intégrées du Secteur Public (PRISP) et l’autre sur la forêt et la diversification économique.

Les sénateurs viennent d’adopter deux accords de financement, signés le 23 juin 2017, entre la République du Congo et la Banque mondiale (BM). Ces accords concernent le Projet des Réformes Intégrées du Secteur Public (PRISP) et la forêt et la diversification économique. Celui sur le PRISP, d’un montant de quarante millions de dollars, comporte entre autres la modernisation de l’administration publique, le renforcement de la mobilisation des revenus et de la gestion de la dépense, l’amélioration de la transparence et de la responsabilité, pour ne citer que celles-là. Les conditions de négociation se déclinent en un taux d’intérêt de 1,25% par an sur le solde du crédit retiré ; une commission de service de 0,75% par an sur le solde du même crédit ; un taux maximal d’engagement de 0,5% par an sur le solde de crédit non libéré.

Le paiement des intérêts, du taux maximal d’engagement et de la commission de service se fera semestriellement, tous les premiers jours du mois de février et tous premiers jours du mois d’août de chaque année. Le remboursement du principal des crédits en revanche, s’effectuera en deux échéances annuelles à savoir : du 1er août 2022 au 1er février 2032, puis du 1er février 2032 au 1er août 2042. Le crédit principal quant à lui, sera remboursé en pourcentage pour les trois échéances prévues soit 1,65 % pour les deux premières et 3,35% pour la troisième. Ce qui correspond à 377.700.232,8 francs CFA et 766.845.27, 2 francs CFA en valeur absolue. Le crédit sera remboursé en dollar américain pendant une durée de vingt-cinq ans avec un moratoire de cinq ans. La mise en œuvre de l’accord de financement entrera en vigueur une fois que les instruments de ratification auront été présentés à la Banque Mondiale par le Congo.

Le deuxième accord pour sa part, est un don d’un montant de 6.509.761 dollars destiné au projet forêt et diversification économique. C’est un projet dont l’objectif est de renforcer la capacité du Congo en matière de promotion de la mise en œuvre de la législation en matière forestière ; à créer un environnement favorable à la participation de la population locale et du secteur privé à la gestion durable de la forêt et au reboisement.

Les objectifs dudit projet sont subdivisés en trois parties :

1/- le renforcement des capacités institutionnelles du ministère de l’Economie forestière, à savoir le renforcement de la capacité opérationnelle et de gestion, du cadre réglementaire en matière forestière et de la conservation de la nature, de la gestion de l’environnement ; la promotion du développement durable et la coordination du projet.

2/- la création d’un environnement favorable aux activités du secteur privé et des petits propriétaires dans le secteur forestier. En d’autres termes, l’afforestation et le reboisement, les petites et moyennes entreprises forestières, les services environnementaux.

3/- l’implication de la population locale et autochtone dans la gestion des ressources forestières.

Le projet foret et diversification économique reçoit ainsi un financement supplémentaire dans le cadre de l’accord signé entre les deux parties en 2012. Son montant s’élève à 32.600.000 dollars dont 22.600.000 destinés au Congo et 10.000.000 dollars pour la Banque Mondiale.

Le Japon donne plus de 2,7 millions dollars pour les populations vulnérables du Pool

Cet appui financier qui arrive à point nommé, selon les autorités congolaises, sera géré par la Banque mondiale.

Le Japon a octroyé lundi 12 février au Congo, selon un accord de don, une aide de 2,75 millions de dollars (plus de 1,3 milliard de FCFA) destinée au financement d’un projet de promotion des moyens de subsistance durable dans le département du Pool en faveur de ses populations vulnérables qui sortent d’une latente crise. Cet appui financier qui arrive à point nommé, selon les autorités congolaises, sera géré par la Banque mondiale.

Accordée par le Japon à travers son Fonds de développement social, cette aide accordée aux populations vulnérables du Pool affectées par la violence arrive à point nommé, selon Ingrid Olga Ebouka Babackas, ministre du Plan : « Il faut restaurer l’autorité de l’Etat. L’Etat doit pouvoir apporter toutes les garanties pour que les populations retrouvent une capacité à travailler, à répartir vers leurs activités quotidiennes. C’est en cela que ce don est particulièrement important pour nous le Congo », a-t-elle indiqué.

Cette aide va toucher également le volet DDR (Démobilisation, désarmement et réinsertion) qui est lui-même diversifié, selon les explications d’Euloge Landry Kolélas, Haut-Commissaire à la réinsertion des ex-combattants : « Le DDR est un tout. On ne peut pas s’occuper rien que des ex-combattants sans s’occuper des populations civiles qui ont aussi beaucoup souffert. Donc, ce don (japonais) concerne le relèvement communautaire », a-t-il dit.

Le don sera géré par la Banque mondiale. Djibrila Issa, son représentant résident au Congo a relevé un fait : « Il est temps de passer des projets d’urgence à des projets d’avenir, car l’absence des perspectives d’avenir mène au désespoir et le désespoir peut mener à la violence », a renchéri Issa.

A en croire les autorités congolaises, la coopération entre Brazzaville et Tokyo est très dynamique.

La Banque mondiale entend contribuer a la dynamique de développement agricole

Les assurances ont été données lors de la restitution au gouvernement de la mission de pré-évaluation du Projet de Transformation Agricole pour l’Afrique de l’Est et du Centre.

Le représentant résident de la Banque Mondiale en République du Congo, M. Djirilla Issa, a indiqué, le 19 janvier dernier à Brazzaville, que son institution va contribuer à la dynamique de développement de l’agriculture et à la diversification de l’économie.

«Le potentiel agricole du Congo est indéniable avec tout ce qu’il y a comme ressources en eau, comme ressources agricole, comme marché domestique, mais aussi comme marché régional et sous-régional. Nous sommes ravis à la Banque Mondiale de pouvoir contribuer à cette dynamique de développement de l’agriculture», a déclaré M. Djibrilla, lors de la restitution au gouvernement de la mission de pré-évaluation du Projet de Transformation Agricole pour l’Afrique de l’Est et du Centre, effectuée par l’équipe de la Banque Mondiale du 15 au 19 janvier 2018.

La Banque Mondiale est disposée à  appuyer le Congo pour que ce projet puisse se faire dans les bonnes conditions,  pour relever les défis de présenter ce projet au conseil d’administration de la BM en mai 2018, a révélé M. Issa, ajoutant qu’elle va appuyer les efforts du Congo pour le développement de l’agriculture, pour la sécurité alimentaire mais aussi pour  l’agriculture commerciale.

Il a notamment remercié les Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, M. Henri Djombo, et de la recherche et de l’innovation Technologique, M. Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, de leur engagement pour le leadership de conduire toute cette stratégie de  développement agricole, mais aussi de réunir  tous les acteurs qui sont concernés. Le représentant de la Banque Mondiale a invité tous les départements qui sont concernés à travailler ensemble pour relever les défis d’une activité qui est transversale par nature, le développent de l’agriculture.

Il a souligné le fait que l’agriculture et le projet ECAAT, qui est en préparation, sont en droite ligne et correspondent bien aux orientations du gouvernement. Diversifier l’économie devient maintenant un impératif pour le Congo et l’agriculture a le potentiel qu’il faut pour le faire.

«La recherche est un élément fondamental pour le développement de l’agriculture. Il ne faudrait pas que nous ayons des solutions qui viennent d’ailleurs, mais que nous ayons aussi des solutions qui soient adaptées au contexte et aux besoins du Congo pour que nous puissions le faire et c’est par la recherche fondamentale et la recherche opérationnelle», a-t-il dit.

Pour lui, le Congo ne peut rien entreprendre sans une bonne connaissance des enjeux et surtout de la matière. «L’on ne peut réussir sans réflexion préalable. La recherche constitue le domaine par excellence de la réflexion, de l’anticipation, la connaissance de ce domaine», a-t-il notifié.

A cet effet, il a signalé la nécessité de la coordination de la synergie à plusieurs niveaux. Il s’agit de la collaboration au niveau du gouvernement et du ministère de l’agriculture réuni autour de lui tous les départements qu’il faudrait pour que ce projet soit porté par toutes les parties prenantes. Au-delà du ministère de la recherche, le projet associe le ministère de l’enseignement supérieur, de l’enseignement professionnel, le ministère du commerce et celui des transports.

Il s’agit  également de la synergie, de la collaboration et du partenariat qui devraient inclure aussi le secteur privé et d’autres partenaires techniques et financiers qui ont un intérêt et des connaissances en matière agricole et de recherche, ce qui pourrait aider à la mise en œuvre de ce projet.

«Permettre que les échanges sud-sud se développent de façon plus prononcée surtout en matière de recherche, en matière de centre d’excellence et en la matière le projet ECAAT est un  élément fondamental qui puisse nous permettre d’arrimer l’Afrique Centrale à l’Afrique de l’Est qui a fait beaucoup de progrès en la matière», a précisé M. Issa.

Selon lui, l’agriculture reposera sur des structures d’accompagnement comme la recherche, le service national du sol, des semences améliorées, la formation et l’éducation sans lesquels le Congo ne peut pas aspirer à des hauteurs appréciables du niveau de notre agriculture.

«Le Congo a fait par le passé  des recherches très importantes qui ont été utilisées par plusieurs pays. La Banque Mondiale voudrait donc ramener cela au-devant de la scène,  montrer que le Congo apporte ses connaissances et sa recherche mais bénéficier aussi de la synergie au niveau régional», a signifié le représentant de la Banque Mondiale.

La finalité de ce travail c’est de pouvoir présenter ce dossier au conseil d’administration de la Banque au mois de mai, a-t-on appris.

La Banque mondiale au secours de la forêt congolaise

La Banque Mondiale, par le canal de son sous-comité du Programme pour l’investissement forestier (PIF), a approuvé le financement de deux projets REDD+ du plan d’investissement de la stratégie congolaise REDD+ en vue de promouvoir l’économie verte au Congo, a appris, mercredi 17 janvier, auprès du service de communication de cette institution financière internationale.

Selon cette source, avec l’approbation de ce financement survenue le 13 décembre 2017 à Washington, le Congo qui est arrivé au terme de la première phase du processus REDD+ dite « de préparation », au cours de laquelle les principaux outils de sa mise en œuvre ont été élaborés, est autorisée à passer à la 2e phase dite « d’investissement » et à la 3e phase dite « de paiement de crédits carbone ».

« Cette décision ouvre la voie au financement de deux projets soumis par le gouvernement congolais au Programme pour l’investissement forestier, pour contribuer à la réduction de la déforestation et au développement économique des départements de la Likouala et de la Sangha au Nord du pays représentant plus de la moitié de la superficie forestière nationale », souligne Julian Lee, spécialiste de l’environnement à la Banque mondiale.

Le premier projet, qui s’inscrit dans le cadre du Programme de réduction des émissions Sangha-Likouala, prévoit le développement des plantations agro-forestières. Il s’agit de la cacao-culture sous ombrage et des associations fruitiers/cultures vivrières, sur des superficies dégradées dans les départements de la Likouala et de la Sangha.

Le second projet sera mis en œuvre dans les Départements du Pool et des Plateaux, qui constituent un bassin d’approvisionnement de Brazzaville en bois énergie, avec l’accompagnement de la Banque africaine de développement. Il développera des plantations agro-forestières et de bois-énergie.

Le Programme d’investissement forestier statuera sur l’enveloppe financière à accorder à la République du Congo, lors de sa réunion prévue pour fin février 2018.

A cette occasion, il sera annoncé le montant accordé au Mécanisme de financement dédié aux initiatives des populations autochtones du Congo.

Le Plan d’investissement de la Stratégie nationale REDD+ du Congo, a été élaboré pour servir de cadre de référence destiné à assurer la mobilisation des investissements nécessaires à la réalisation des projets et programmes.

Sous-tendu par des programmes habilitant et des programmes géographiquement intégrés, il sera mis en œuvre pour la période 2018-2025. Son élaboration a été financée par le PIF et l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale (CAFI).