Congo : un colloque pour améliorer la gouvernance bancaire en zone CEMAC

Pendant trois jours, les participants débattent sur plusieurs sujets notamment l’impact de la finance durable sur la gouvernance bancaire en zone CEMAC.

 

« La substance qui sortira de nos débats, échanges et discussions a un seul but, celui d’enrichir notre corpus réglementaire pour améliorer la gouvernance bancaire en zone CEMAC. C’est l’intérêt de ce colloque », a dit Calixte Tabangoli, lors de la cérémonie d‘ouverture du colloque sur la gouvernance bancaire en zone CEMAC.

C’est l’objectif à atteindre au cours des travaux du colloque qui se tiendra jusqu’au 25 mai prochain. Pour le président de l’Association professionnelle des établissements du crédit du Congo (APEC-Congo), Calixte Tabangoli les banques jouent un rôle déterminant dans le système financier en tant que moteur de la croissance économique et qu’elles représentent une source de financement des entreprises.

Les participants vont débattre autour des communications suivantes : introduction à la gouvernance bancaire ; Pour une meilleure gouvernance bancaire en zone CEMAC ; états des lieux et conditions d’amélioration ; L’impact de la finance durable sur la gouvernance bancaire en zone CEMAC ; les droits et devoir des administrateurs ; le contentieux avec la COBAC ; la responsabilité disciplinaire des dirigeants.

Zone CEMAC-coronavirus : le Congo placé à la 5éme place des pays les plus touchés

C’est ce qui ressort des statistiques relatives à la pandémie à Coronavirus publiées par l’Organisation Mondiale de la Santé Afrique.

 

La République du Congo arrive à la 5ème place avec 1,33%. Un classement alors que la campagne de vaccination lancée le 24 avril de l’année en cours à Brazzaville par le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso, est loin du succès espéré. Plusieurs raisons expliquent cela notamment l’hésitation vis-à-vis des vaccins qui est aussi la conséquence de la désinformation, et du sentiment relativement répandu qu’il n’y a aucune urgence à se faire vacciner, d’une part en raison de la faible circulation du virus au Congo donc du risque sanitaire limité et de l’autre, faute de mesures incitatives. Beaucoup ne voient aucun intérêt à se faire vacciner.

Au 19 août 2021, l’OMS dénombre plus de 7,3 millions de cas de Covid-19 confirmés, dont 186 000 décès au total dans toute l’Afrique. Le continent compte toutefois plus de 6,5 millions de guérisons.

Dans les statistiques publiées par l’OMS Afrique, Gabon arrive en dernière position des pays de la CEMAC les moins touchés avec 0, 64%. Le pays le plus touché est le Tchad (3,49%, suivi du Cameroun (1, 62%) et de la Guinée Equatoriale (1,36%). Le Congo-Brazzaville et la RCA occupent respectivement la 5ème (1,33%) et la 6ème (0,87)%.

La Banque mondiale pose 14 milliards pour le financement des projets en zone CEMAC

L’annonce a été faite par le directeur exécutif de la Banque mondiale pour l’Afrique, Seydou Bouda, jeudi dernier,  à Malabo.

Daniel Ona Ondo président de la Commission a échangé jeudi 9 août à Malabo avec Seydou Bouba sur la situation économique de la CEMAC. A l’en croire, en dépit des mesures adoptées par les chefs d’État de la sous-région à travers le Programme des réformes économiques et financières la situation d’ensemble de la zone CEMAC demeure préoccupante.

Pour Seydou Bouda, les efforts entrepris jusqu’ici par les dirigeants des pays de la Cemac sont louables. «Il y a des pistes à exploiter ; la banque est prête à soutenir les projets viables pour l’intégration de l’Afrique centrale», indique -t-il notamment.

Plus concrètement, le directeur exécutif de la Banque mondiale pour l’Afrique a informé le président de la commission Cemac de ce que la Banque Mondiale a provisionné une enveloppe de 14 milliards de dollars pour la réalisation du programme régional pour l’Afrique. Les projets pouvant recevoir le financement sont attendus au plus vite afin que ceux-ci figurent au menu du prochain conseil d’administration.

 

CEMAC : la Banque mondiale souligne l’urgence de diversifier les sources de croissance

L’urgence de diversifier les sources de croissance se pose avec plus d’acuité aujourd’hui dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), présentée comme la région africaine où la croissance économique peine à s’accélérer, estime la Banque mondiale.

A cause principalement de l’effondrement des cours mondiaux du pétrole, la principale source de recettes budgétaires de la plupart de ses pays membres, survenu en 2014, cette organisation régionale, composée du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad, a été frappée par une grave crise économique.

Négative de l’ordre de -0,1% en 2017, la croissance prévoit de rebondir à 2,1% cette année, selon les récentes projections publiées par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

Selon Albert Zeufack, l’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, cette croissance reste cependant « faible parce que malheureusement c’est la région (africaine) qui est la plus dépendante des ressources naturelles », au rang desquelles notamment le pétrole, que seule la RCA sur les six pays membres de la CEMAC ne produit pas pour l’instant.

Cette difficile conjoncture a entraîné de lourds déficits budgétaires pour chacun des six pays qui avaient décidé lors d’un sommet extraordinaire tenu fin 2016 à Yaoundé, au Cameroun, de conclure avec le Fonds monétaire international (FMI) des programmes

D’ajustement structurel assortis d’importantes aides financières.

Ce contexte, estime Zeufack, économiste de nationalité camerounaise, est suffisant pour souligner l’urgence de diversifier les sources de croissance pour cet espace communautaire, pour permettre d’atténuer les chocs que subissent ses différentes économies nationales, surtout du fait de la volatilité des cours des matières premières illustrée aujourd’hui par la chute des prix du baril de pétrole.

Cette recommandation, qui n’est pas nouvelle, a été reprécisée à l’occasion de la présentation tenue par vidéoconférence mercredi avec plusieurs pays africains depuis Washington, le siège de la Banque mondiale, de la dix-septième édition du rapport semestriel Africa’ s Pulse consacré aux perspectives économiques du continent.