Congo : vers la mise en œuvre du visa touriste

La Banque mondiale entend appuyer le gouvernement congolais dans les études de faisabilité du visa touriste.

Plus que six mois, et le Congo appliquera le visa touriste. Communication faite par le ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Nonault Soudan. Des études de faisabilité sont en cours et la Banque mondiale promet d’apporter son soutien pour l’effectivité de cette mesure. La représentante de la Banque mondiale au Congo, Korotoumou Ouattara l’a d’ailleurs confirmé le 20 février à Brazzaville, au sortir d’une audience avec Arlette Nonault Soudan.

Les discussions entre les deux personnalités ont aussi porté sur les activités prévues dans le cadre de l’appui de la Banque mondiale au ministère sur les aspects touristique et environnementaux.

Pour Korotoumou Ouattara, Le visa touriste contribuera au développement de l’économie durable et à la diversification de l’économie congolaise. C’est ce qui justifie la promesse d’un appui de cet établissement. La Banque mondiale entend aussi apporter son soutien financier et technique au gouvernement congolais dans le projet forêts et développement de l’environnement et celui du développement du secteur privé, de la compétitivité, pour aider les microprojets portés par le secteur privé.

« En terme d’appui financier, au ministère du tourisme et de l’environnement, nous allons nous asseoir avec les équipes pour savoir exactement quelles sont les priorités que le Congo s’est donné à travers ce ministère, pour qu’on puisse les accompagner surtout dans le cadre de l’écotourisme, qui constitue l’une des activités du développement durable », a affirmé le ministre du tourisme.

Autre point évoqué au cours de la rencontre entre Arlette Soudan Nonault et Korotoumou Ouattara, la mise en œuvre du Projet de développement de l’agriculture commerciale (PDAC).

A ce sujet, les deux parties sont revenues sur l’impact environnemental de ce projet, et bien sûr tous les micro-projets qui seront financés dans le cadre du PDAC.

Coopération : un nouveau plan de partenariat entre le Congo et la Banque Mondiale

La nouvelle représentante résidente de l’institution financière mondiale en République du Congo, Korotoumou Ouattara, promet d’investir dans la lutte contre l’extrême pauvreté et la promotion de la croissance partagée.

Le nouveau cadre de partenariat avec le Congo que veut insuffler Korotoumou Ouattara s’inspirera des deux axes stratégiques prioritaires du Plan national de développement (PND) 2018-2022. Ce document de base comprend le développement du capital humain à travers des investissements dans la santé et l’éducation ainsi que le processus de diversification de l’économie nationale dont l’appui au secteur privé.

L’adoption du nouveau PND 2018-2022, selon la nouvelle représentante de la Banque mondiale (BM), est une excellente nouvelle non seulement pour son institution mais également pour toute la population congolaise. « Le PND définit le cadre des actions à mener par le gouvernement pour le développement du Congo. Ce sont aussi ces activités que la BM va appuyer dans son propre cadre de partenariat que nous allons mettre en place », a-t- elle indiqué.

Pour sa première rencontre avec les autorités congolaises, la nouvelle représentante du groupe de la BM s’est entretenue, le 16 juillet à Brazzaville, avec la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Ebouka-Babackas. Au cours de ce bref entretien, les deux personnalités ont surtout souligné le grand potentiel de la coopération Congo/BM. « Nous sommes là pour appuyer le peuple congolais dans son processus de développement », a assuré Korotoumou Ouattara.

La BM est l’un des principaux partenaires techniques et financiers du Congo. En ce moment de crise économique, elle est de plus en plus sollicitée pour les projets de filets sociaux, y compris pour le soutien à la diversification économique, l’appui budgétaire, la réforme macroéconomique et du secteur public. Ce sont, entre autres, les défis qui attendent la remplaçante de Djibrilla Adamou Issa.

L’économiste ivoirienne, Korotoumou Ouattara, mettra à profit sa longue expérience accumulée lors de ses précédents postes en Afrique puis en Asie du sud, en matière de développement du secteur privé, du climat des investissements, de l’inclusion financière y compris la microfinance, le financement du monde rural, des petites et moyennes entreprises ainsi que des assurances, des retraites et pensions et du financement de l’habitat.

En tant que point focal pour le Niger, le Bhutan, le Sri Lanka et le Bangladesh, Korotoumou Ouattara avait contribué à faire avancer le dialogue avec les autorités et à élargir le portefeuille des activités de la BM dans ces pays. Avant de rejoindre le groupe de la BM en 1998 en tant qu’économiste du secteur financier dans la région Afrique, elle était auparavant chercheuse à l’Université d’Etat d’Ohio, à Columbus, aux Etats-Unis, où elle a obtenu son doctorat en économie de développement.