Affaire du général Munene : Brazzaville est « agacé »

Plusieurs hauts responsables à Brazzaville ne semblent pas apprécier les informations avancées dans les médias par la famille du général Faustin Munene, qui serait, selon elle, détenu à la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

Des membres du gouvernement congolais ne supportent plus le « harcèlement médiatique » orchestré, selon eux, par la famille du général Faustin Munene. Condamné par contumace à la prison à vie dans son pays après avoir été accusé de tentative de putsch, l’ancien chef d’état-major de la RD Congo avait trouvé refuge sur l’autre rive du fleuve en 2010. Fin décembre 2017, il a fui au Gabon avant d’être renvoyé au Congo-Brazzaville mi-janvier.

Depuis Genève, son fils, Fabrice Munene, assure qu’il se trouve à la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), et non dans un hôpital, comme l’assure Brazzaville. « Ça devient agaçant ! Nous devenons victimes de notre hospitalité : si ça continue, on va finir par le renvoyer chez lui [à Kinshasa] », tempête un ministre congolais.

Sommet tripartite Angola-Congo-RDC ce mercredi à Kinshasa

Initiée par Denis Sassou N’Guesso, les débats entre les trois Chefs d’État tourneront autour des questions liées à la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs. Il pourrait s’agir de la poursuite des discussions entamées le 9 décembre dernier à Brazzaville.

Un mini sommet se tient ce 14 février à Kinshasa, regroupant les Présidents Denis Sassou N’Guesso du Congo-Brazzaville, João Manuel Gonçalves Lourenço d’Angola et Joseph Kabila Kabange de la République démocratique du Congo.

Cette rencontre est initiée par Denis Sassou N’Guesso, en sa qualité de Président en exercice de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et Président du Mécanisme de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC.

Les débats entre les trois Chefs d’État tourneront autour des questions liées à la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs. Il pourrait s’agir de la poursuite des discussions entamées le 9 décembre dernier à Brazzaville.

Parmi les sujets qui avaient été évoqués à cette occasion par les trois Chefs d’État, figuraient la publication du calendrier des élections en RDC et l’aboutissement du processus électoral au Kenya avec l’élection du Président Uhuru Kenyatta.

S’agissant de la RDC, les Présidents Denis Sassou N’Guesso et João Laurenço avaient été très clairs avec leur homologue Joseph Kabila Kabange, en exprimant leurs grandes inquiétudes sur la situation politique qui prévaut dans ce pays.

«La RDC est la mère de toutes les crises. Car, ce qui s’y passe affecte toute la région des Grands Lacs», déclarait récemment le ministre angolais des Affaires étrangères, Manuel Domingos Augusto.

Aux yeux des Présidents Denis Sassou N’Guesso et João Laurenço, ainsi que de plusieurs observateurs de cette situation d’ailleurs, la tenue des élections à la date fixée par la commission électorale, c’est-à-dire le 23 décembre 2018, est une condition sine qua non pour la paix en RDC.

Le Comité laïc de coordination, initiateur des marches des chrétiens, exige que le Président Kabila ne se présente pas à la prochaine présidentielle, pour avoir terminé ses deux mandats constitutionnels.

Jean-Claude Gakosso pour une plus grande implication de la diaspora au développement du Congo

La chute de l’interview du ministre congolais des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, dans les colonnes de la Semaine Africaine de ce mois de février, a sonné comme une sorte de défi lancé à l’adresse des congolais de l’étranger. Une volonté d’implication de toute la diaspora congolaise dans la bataille pour le développement du pays.

«La solidarité de la République se manifeste également à l’égard de ceux de nos compatriotes qui ont volontairement choisi une seconde patrie, mais dont le cœur continue de battre pour le Congo. Le Département des Congolais de l’Etranger, mis récemment en place par le Président de la République, a précisément vocation à faire du Ministère des Affaires étrangères la porte d’entrée pour tous ceux parmi eux qui veulent contribuer au processus de développement national ou exercer leurs droits civiques inaliénables tout en résidant à l’étranger », a déclaré le patron de la diplomatie congolaise.

Un pas notable a été donc franchi pour comprendre les attentes du gouvernement congolais envers les Congolais de l’étranger.

Désormais, il est question de maintenir cette dynamique participative et de franche collaboration entre Congolais de tous bords vivant loin des frontières nationales et le gouvernement pour développer le pays et faire face à la crise financière qui phagocyte le Congo.

Une volonté du gouvernement qui prend ici le contre-pied d’une certaine opinion qui tend à vouloir confiner le rôle de la diaspora uniquement dans le champ politique.

On rappelle que les transferts de fonds des congolais de l’étranger sont conséquemment supérieurs à l’aide au développement, relèvent certains rapports des institutions financières comme la Banque mondiale.

Même si ces fonds ne sont toujours pas budgétisés, ils représentent tout de même une manne non négligeable notamment dans le soutien de l’économie informelle.

Western-Union, Money Gram, Rya ou autres agences, chacun y va de sa préférence pour faire parvenir le précieux sésame qui, à des milliers de kilomètres, procure le sourire à des parents parfois dans le dénuement. L’objectif recherché est d’accroître le bien-être de sa famille en lui octroyant un revenu complémentaire, particulièrement dans le contexte de précarité généralisée qui prévaut au pays, précarité occasionnée par la chute des cours des matières premières, notamment le pétrole. Le but de celui qui envoie est d’aider celui qui reçoit les transferts à satisfaire ses besoins.

Les statistiques ne sont peut-être pas disponibles dans l’immédiat, pourtant à la « foulemètre », le constat est sans appel. Les différentes agences de transfert d’argent au Congo sont chaque jour prises d’assaut quasiment pour des retraits de fonds en provenance de l’étranger.

La diaspora congolaise de France a envoyé près de 2.800.000 euros dans son pays en 2016, selon l’Institut National des Statistiques et des Études Économiques (INSEE).

Estimée à près de 350 000 personnes, très majoritairement des binationaux, la diaspora congolaise de France, très influente, représente à la fois une source financière précieuse, un espace de parole et une source d’informations incontournables, tant à l’étranger qu’au Congo même. Elle contribue de manière significative à l’économie nationale, sous différentes formes : transferts financiers, transferts de savoir-faire, investissements (logements, transports…).

La diaspora congolaise de France a toujours été l’épine dorsale du pays à travers les nombreux cadres qu’elle fournit ou encore les nombreux projets qu’elle entreprend.

Il s’avère que le cordon ombilical est coupé entre les autorités congolaises et une bonne frange de sa diaspora. Peu sont les personnalités en charge des questions extérieures (Ministres ou conseillers à la présidence) de passage dans les capitales africaines ou occidentales qui ont initié des rencontres avec leurs compatriotes de l’étranger, idem pour les autorités consulaires ou diplomatiques incapables d’organiser la diaspora congolaise.

On prend souvent des cas isolés pour jeter l’anathème sur toute la communauté expatriée en occultant ses apports au pays. Cette vision de stigmatisation est contreproductive à la longue en semant les grains pour décourager les bonnes initiatives.

La diaspora congolaise si elle est organisée et soutenue peut être source de créativité et de richesses pour le pays beaucoup plus que l’aide internationale dont nous sommes tributaires tout le temps.

Les autorités de la Nouvelle République doivent corriger les erreurs du passé et rattraper le retard constaté à ce jour. Un gouvernement quel qu’il soit qui n’intègre pas la composante diaspora dans sa politique commet immanquablement une erreur.

Le principe de la création d’un Ministère des congolais de l’étranger doit se pencher sur sa faisabilité et son opérationnalité pour une meilleure marche vers le développement et pour aller plus loin ensemble.

Le Congo est actuellement très mal géré selon Jean-Claude Ibovi

Abordant la crise qui paralyse le département du Pool, Jean-Claude Ibovi a cependant salué la décision du président congolais, qui s’inscrit dans le cadre du retour définitif de la paix dans le Pool.

Le président du Mouvement pour la démocratie et le progrès (MDP/majorité présidentielle), Jean-Claude Ibovi a déclaré récemment à Brazzaville, que le « Congo est actuellement très mal géré ».

«Le Congo ne connaît pas un problème de ressources, mais celui de la gouvernance publique. Le gouvernement devrait élaborer un collectif budgétaire pour justifier la destination des fonds publics accumulés entre-temps », a déclaré Jean Claude Ibovi.

On rappelle que la chute des prix des matières premières, notamment le pétrole, a occasionné une crise financière dans plusieurs pays du monde. Et, les pays de la CEMAC ne sont pas épargnés. C’est le cas du Congo-Brazzaville où la crise a touché tous les secteurs d’activités partant du public au privé.

Et pourtant, le pays avait 4.000 milliards de francs CFA de budget annuel, 5% de taux de croissance et 1.000 milliards d’épargne budgétaire en 2013.

Abordant la crise qui paralyse le département du Pool (sud) depuis avril 2016, Jean-Claude Ibovi a salué la décision du président congolais, Denis Sassou Nguesso qui s’inscrit dans le cadre du retour définitif de la paix dans le Pool.

«Il était temps que le président Denis Sassou Nguesso prenne son courage pour mettre un terme à la crise du Pool que d’aucuns ont voulu transformer en un fonds de commerce », a révélé le président du MDP avant de déplorer le fait que cet acte salutaire intervient avec un léger retard pendant que cette crise a occasionné plusieurs pertes en vies humaines.

RDC: la famille du général Munene en appelle aux autorités de Brazzaville

Depuis la disparition du général Munene, la famille dit avoir reçu diverses informations informelles en provenance du Congo-Brazzaville.

En République démocratique du Congo (RDC), le général Faustin Munene, ancien chef d’état-major de l’armée congolaise, a été condamné, par contumace, à la prison à vie, dans son pays, en 2011, pour complot contre l’autorité de l’Etat. D’abord refugié de l’autre côté de fleuve, au Congo-Brazzaville, il a été arrêté au Gabon, le 10 janvier, avant d’être expulsé vers le Congo-Brazzaville. Sa famille assure ne pas avoir de nouvelles et s’inquiète d’informations qui le disent malade.

Depuis la disparition du général Munene, la famille dit avoir reçu diverses informations informelles en provenance du Congo-Brazzaville. Faustin Munene y aurait été arrêté puis détenu, depuis son retour du Gabon. Il serait aussi malade.

Ce qui a conduit la famille, ces dernières heures, à tirer à nouveau la sonnette d’alarme, c’est l’annonce de l’envoi d’un hélicoptère à Ewo, où l’ancien chef d’état-major congolais vivait ces dernières années, pour l’amener se faire soigner à Brazzaville ou peut-être même pour être extradé vers Kinshasa.

Fabrice Munene est le fils du général. Il explique pourquoi la tension monte de leur côté. « Comme nous sommes sans nouvelles de lui, nous aimerions que le gouvernement dise quelles sont les démarches formelles que nous puissions faire, pour nous rassurer déjà de sa présence au Congo-Brazzaville et ensuite, pour que nous soyons présents, si la maladie est confirmée. Jusque-là, toutes les voies officielles qu’on utilisait par le passé sont rompues. C’est silence radio et c’est cela qui nous inquiète », explique-t-il.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Moungalla, s’est dit simplement informé de l’expulsion du général Munene du Gabon vers le Congo-Brazzaville. Il rappelle aussi que, jusqu’à son départ inopiné au Gabon, le général Munene était sous protection des autorités de Brazzaville. Il dit cependant n’avoir aucune information sur son arrestation ni sur une procédure d’extradition ou même une évacuation sanitaire vers la capitale congolaise.

« J’imagine que les Services de sécurité pourraient toutefois vouloir l’interroger pour comprendre les raisons de son départ vers le Gabon », estime Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement du Congo-Brazzaville.

Côté Kinshasa, on dit n’avoir aucune information sur l’arrestation du général Munene. Une source sécuritaire dit même douter que Brazzaville accepte de l’extrader puisque cela n’a pas été fait, ces dernières années.

Patou Kabangu et Mouko Barel signent au Dcmp

Le Daring Club Motema Pembe de Kinshasa va dorénavant s’offrir les services de l’attaquant congolais Patou Kabangu Mulota et du portier des Diables Rouges de la République du Congo, Barel Morial Mouko, qui vient récemment de prester au 5ème Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), au Maroc 2018.

Les deux vétérans intègrent la famille vert et blanc de Kinshasa pour apporter leur expérience et encadrer les jeunes joueurs au sein du club. Le joueur de 32 ans, Patou Kabangu, qui a fait la pluie et le beau temps avec les Corbeaux du Tout-Puissant Mazembe (2009-2012), vient tant soit peu donner du tonus au Dcmp. L’équipe est sur deux fronts cette saison en Ligue nationale de football (Linafoot) comme à l’accoutumée et surtout en Coupe de la Confédération de la CAF.

Après sa prestation au sein du TP Mazembe, l’ancien joueur de Kin City est allé en prêt au Royal Sporting Club Anderlecht en Belgique. Puis, il s’est engagé aux côtés de son compatriote Alain Kaluyitukadioko à Al Ahli SC Doha (2013-2016).

Le portier international congolais de 38 ans va également apporter son expertise aux Immaculés. L’ancien gardien de l’AC Léopards de Dolisie depuis 2015 a participé, il ya quelques jours à la 5ème édition du CHAN Maroc 2018. Les Diables rouges ont quitté la campagne africaine arme à la main, en s’inclinant aux tirs au but 4 contre 5 face aux Chevaliers de la Méditerranée de la Libye. Le score au temps réglementaire était de 1-1.

La rencontre s’inscrivait pour les quarts de finale de la compétition évoquée supra. Elle a eu lieu le dimanche 28 janvier dans la ville de Tanger. Pour participer au CHAN, les Diables Rouges ont éliminé le tenant du titre, les Léopards de la RDC (0-0 à Brazzaville au match aller et à Kinshasa au match retour (1-1).

Mouko Barel a également presté à Dijon en Ligue 2 française et a toutefois été l’ombre de lui-même au sein de la formation de Lille où il a eu du mal à s’imposer face au goalkeeper français Michaël Landreau.

La concurrence sera inéluctablement de taille avec le talentueux et rassurant gardien, Nathan Mabruki qui s’impose en cette phase classique de la 23ème édition de la Linafoot.

Le club cher au président Hassan Abdallah signe son retour en compétition africaine interclubs cette saison après exactement 5 ans de disette. La dernière participation remonte en 2013, une année avant la dissidence qui a vu naître le FC Renaissance du Congo.

Transports: une pénurie de carburant perturbe le trafic aérien intérieur

Signé du ministre des Hydrocarbures, le communiqué annonçant cette nouvelle précise que cette pénurie de carburant de type +Jet A+(carburant particulier destiné aux aéronefs ) est due à des problèmes de raffinage.

Les rotations d’avions sont perturbées depuis quelques jours entre Brazzaville et Pointe-Noire, les deux principales agglomérations du Congo. »Le gouvernement de la République informe l’opinion nationale et internationale que notre pays connaît depuis quelques jours des perturbations de son trafic aérien », selon un communiqué signé par Jean-Marc Thystère-Tchicaya, ministre des Hydrocarbures.

« Ces perturbations sont dues (..) à une pénurie de carburants de type +Jet A+, carburant particulier destiné aux aéronefs », a-t-il ajouté.

Depuis novembre 2016, l’avion est le moyen le plus sûr pour rejoindre Pointe-Noire, dans l’extrême sud du pays, à partir de Brazzaville, les trafics ferroviaire et routier étant obsolètes en raison de l’insécurité liée aux violences dans le département du Pool.

« Il a été constaté, après la dernière importation de Jet A réalisée par notre pays, que les produits concernés ne répondaient pas aux spécifications techniques et légales prévues en République du Congo« , selon le texte.

A en croire le gouvernement, la Congolaise de raffinage ( raffinerie nationale basée à Pointe-Noire) n’a pas permis de compenser le déficit de carburant dans ce petit pays d’Afrique centrale d’environ cinq millions d’habitants.

Producteur de pétrole, le Congo importe cependant une partie de ses consommations en produits pétroliers raffinés, pour lesquels la demande nationale est supérieure à la production locale.

Dix affaires à la deuxième session ordinaire administrative

Cette session ordinaire de l’Assemblée nationale est prévue du 1er février au 10 avril prochain, selon le deuxième secrétaire de l’Assemblée Nationale.

Au total, 10 affaires seront traitées au cours de la session ordinaire administrative, du 1er février au 10 avril prochain, a annoncé le deuxième secrétaire de l’Assemblée Nationale, M. Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou.

Cette annonce a été faite lors de la deuxième conférence des présidents qui se tient une semaine avant l’ouverture d’une session entre le gouvernement et l’Assemblée Nationale pour faire le point des sessions passées et fixer l’ordre du jour de la session qui va se tenir conformément à la constitution et au règlement intérieur de cette institution. Cette réunion s’est tenue en présence du Premier ministre, chef du gouvernement, M. Clément Mouamba, et du ministre des affaires foncières et du domaine en relation avec le Parlement, M. Pierre Mabiala.

Selon lui, au cours de cette deuxième session ordinaire administrative qui aura lieu du 1er février au 10 avril prochain, les députés vont nommer le rapporteur général et les rapporteurs spéciaux ainsi qu’une commission d’apurement pour le budget de l’Assemblée Nationale selon les dispositions de la loi portant régime financier de l’Etat.

A cet effet, M. Kignoumbi Kia-Mboungou a indiqué que c’est une obligation de nommer, au cours de la première session administrative de l’année, le rapporteur général pour les recettes selon les missions de cette institution de contrôle, conformément à la nouvelle loi portant régime financier de l’Etat dans le cadre de la CEMAC. Les rapporteurs spéciaux vont s’occuper des dépenses et la commission, quant à elle, l’apurement des comptes de l’Assemblée Nationale.

Aussi, a-t-il dit, l’Assemblée Nationale va également plancher sur les affaires reportées lors de la session passée, à savoir le conseil supérieur de la magistrature, le conseil consultatif des personnes vivant avec handicap, le conseil économique, social et environnemental, la cour constitutionnelle et les accords bilatéraux et multilatéraux qui sont juridiques.

Rappelons qu’au terme des dispositions du règlement intérieur, il y a des affaires qui peuvent survenir au cours des sessions et ces affaires sont intégrées à cet effet.

Dissolution de la maison militaire du chef de l’Etat

La maison militaire du président de la République a eu pour locataire, pendant près de 20 ans, l’Amiral Gombe.

Le ministre d’Etat, directeur de cabinet du Président de la République, M. Florent Ntsiba, a réceptionné le 25 janvier à Brazzaville, le rapport de la commission mixte présidence de la République et la défense nationale, chargée de faire l’état des lieux de la maison militaire de la présidence de la République, en vue de sa dissolution.

Ce rapport qui rend compte du travail effectué par la commission mise en place par décret n° 2018-3 du 3 janvier 2018, s’est articulé sur 3 points essentiels, à savoir le rappel des orientations du secrétaire général de la présidence de la République, en sa qualité de superviseur ; la catégorisation du personnel de la maison militaire en fonction de leurs structures d’origine ; l’identification et le contrôle des infrastructures, du matériel, de la documentation et des équipements.

Cette commission, sous la supervision du secrétaire général de la présidence de la République, M. Jean Baptiste Ondaye, a eu pour supports le travail des documents relatifs aux états du personnel, des équipements, du matériel, de la documentation et des structures de la maison militaire du Président de la République.

A cet effet, la commission a inspecté le cabinet militaire du Président de la République, la direction de défense et sécurité, la direction de la logistique et des infrastructures, la direction de la documentation, la direction de la sécurité militaire, la direction des transmissions, la direction des ressources humaines, la direction de l’administration et des finances et la direction des opérations.

Après ce travail, le résultat obtenu par la commission fait état de près de 201 agents ayant appartenu à la maison militaire du Président de la République. Il s’agit des agents déjà admis à faire valoir leur droit à la retraite, des agents à mettre à la disposition de la fonction publique, le personnel à mettre à la disposition du ministère de la défense nationale, le personnel civil à l’armée, le personnel de la gendarmerie nationale, le personnel appartenant  aux forces armées congolaises.

Le personnel à mettre à la disposition du ministère de l’intérieur, le personnel à mettre au commandement de la garde républicaine, le personnel à mettre à la direction générale de la sécurité militaire, le personnel à mettre à la disposition de la présidence de la République ont été aussi recensés. La commission a contrôlé, entre autres, les quatre sites qui ont abrité les agents de la maison militaire du président de la République, à savoir le palais du peuple, le bâtiment du centre d’information et de la recherche de l’armée, le bâtiment de l’ex radio Congo et les locaux de la DGST à Mpila.

La commission a fait plusieurs suggestions, notamment l’initiation des actes mettant fin aux différentes fonctions et certificats de cessation des services des agents ayant servi à la maison militaire du Président de la République, procéder au redéploiement du personnel selon les catégories, trouver la possibilité pour rattraper la situation des agents civils qui sont en instance de recrutement, instruire le commandement de la garde républicaine pour la récupération immédiate des armes individuelles détenues par certains agents, remettre à leurs administrations d’origine les locaux utilisés par la maison militaire.

Il s’agit des locaux de l’ex radio Congo, du CIRAC, de la sécurité présidentielle et le site situé au sous-sol du secrétariat général du gouvernement. La maison militaire du Président de la République a eu pour locataire, pendant près de 20 ans, l’Amiral Gombe, a-t-on indiqué.

«J’accuse solennellement réception des différents effets qui m’ont été remis ce jour devant vous. J’en ferai fidèlement compte rendu à son Excellence M. le Président de la République, Chef de l’Etat», a conclu M. Florent Ntsiba.

Lancement du guide électronique de l’investissement

Ce guide a été élaboré avec l’appui de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement et de la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique.

Un outil pour la pratique des affaires au Congo, dénommé «Guide électronique de l’investissement», a été mis en place, le 24 janvier à Brazzaville, par l’Agence pour la Promotion des Investissements (API), en vue d’aider les opérateurs économiques nationaux et étrangers à avoir facilement accès aux informations liées à leurs activités.

Cette interface comporte des données nécessaires pour investir au Congo, entre autres des renseignements sur le Centre de Formalités des Entreprises, les douanes, les impôts, le foncier, les mesures incitatives à l’investissement et les régimes d’investissement privilégiés.

Le Congo dispose d’un ensemble de textes relatifs à l’investissement qui nécessite une meilleure vulgarisation, a fait savoir le directeur de cabinet du ministre de l’économie, de l’industrie et du portefeuille public, M. Jean Raymond Dirat, lors du lancement de ce site Internet. «Ce guide est un outil qui renforce l’attractivité des investissements», a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il s’agit aussi d’un instrument de recherche et d’aide à la prise de décisions.

Le guide électronique de l’investissement a été élaboré avec l’appui de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) et de la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), a-t-on appris.

Ces deux organisations de l’ONU ont œuvré à la réalisation des guides électroniques de l’investissement de plusieurs pays africains, parmi lesquels le Burkina Faso et le Rwanda.

Selon M. Joseph Baricako, l’administrateur chargé des affaires économiques de la CEA, le Congo est le premier pays de l’Afrique centrale à se doter de cette plateforme électronique. A son avis, ce guide est le fruit de la collaboration entre la République du Congo, son institution et la CNUCED.

Avec l’option prise par le Congo de diversifier son économie largement dépendante du secteur pétrolier, cet outil est arrivé à point nommé pour faciliter les investissements dans d’autres secteurs.

A ce titre, il devrait assurer aux investisseurs l’accès aux informations indispensables à la création d’entreprise, au recrutement de la main d’œuvre, à l’obtention d’un permis de conduire.

De l’avis de la directrice générale de l’API, Mme Annick Patricia Mongo, cette plateforme électronique dispose des informations pertinentes qui permettent à «ceux qui sont à l’extérieur de savoir ce qui se fait exactement dans notre pays».

L’API a été Créée en 2014, a-t-on rappelé. Elle a pour missions de contribuer à l’amélioration de l’environnement des affaires, de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière d’investissement à travers les activités de promotion et de facilitation des investissements privés, de concevoir et de promouvoir une image de marque susceptible d’attirer les investisseurs potentiels au Congo.

Le budget exercice 2018 de la CNSS en baisse de 2,59%

Adopté le 24 janvier à Brazzaville, ce budget s’élève à 70 milliards 662 millions 478.000 de FCFA contre 72 milliards 489 millions  117.000 de FCFA en 2017.

Le Conseil d’Administration de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a adopté, le 24 janvier à Brazzaville, le budget exercice 2018, en recettes et dépenses, au montant de 70 milliards 662 millions 478.000 de FCFA contre 72 milliards 489 millions  117.000 de FCFA, soit une baisse de 2,59%.

Le conseil a adopté ce budget contre celui de l’exercice 2017, avec un montant qui s’élevait à 56 millions 083.044 de FCFA, soit 79,37% pour les dépenses principales et prioritaires de l’organisme, à l’issue des travaux de la session ordinaire budgétaire, qui a réuni les administrateurs, le directeur général et les directeurs centraux.

«Au regard de la situation économique et financière du pays, nous avons adopté un budget ambitieux. C’est pourquoi j’invite la direction générale, l’ensemble du personnel de la CNSS à mobiliser toutes les énergies nécessaires pour aller au-delà des efforts fournis en 2017», a exhorté le président du Conseil d’Administration, M. Christian Barros.

A cet effet, il a cité le Président de la République, à l’occasion de son message à la Nation, le 30 décembre 2017, devant le Parlement réuni en congrès, «S’agissant des pensions, j’interpelle surtout certains établissements publics qui prélèvent des pensions sociales, mais ne les reversent pas aux caisses de la sécurité sociale, ceci pour financer leur fonctionnement. Cette attitude ne peut pas permettre aux travailleurs ayant cotisé toute leur vie active, de jouir de leurs pensions à la retraite. Je demande au gouvernement de mettre instamment fin à cette pratique malveillante».

Pour M. Barros, «il s’agit d’un coup de pouce inestimable qui est donné par le premier magistrat de la République dans nos actions de recouvrement à l’encontre des entreprises d’Etat, des établissements publics et à budget de transfert. Plusieurs secteurs  d’activités de l’économie nationale ont connu la fermeture des entreprises et de nombreuses pertes d’emplois, avec pour conséquence une baisse considérable des cotisations sociales, en raison de la récession économique et financière due à la baisse drastique des cours du baril de pétrole.

A l’issue de cette session budgétaire, le Conseil a adopté quelques délibérations, à savoir l’adoption du procès verbal de la session ordinaire budgétaire du 26 janvier 2017, l’acte du rapport d’activités 2017 du directeur général, l’adoption du plan d’actions 2018 de la Caisse et la délibération donnant quitus à la publication des résultats de la commission de recours gracieux.

Félicitant le directeur général et toute son équipe  pour la performance qui a été réalisée, M. Barros a rappelé qu’à «l’orée de cette année 2018, les indicateurs macroéconomiques ne se sont pas améliorés. Du coup,  le Congo continue à subir les effets induits de la récession économique. C’est pourquoi il nous faut redoubler d’efforts et faire preuve d’abnégation afin d’assurer le fonctionnement régulier de notre organisme. Le budget reste l’outil essentiel pour cette réalisation», a-t-il conclu.

Diplo21 demande la suspension immédiate du Gabon et de la RDC à l’OIF

Dans une pétition intitulée «stop au soutien des despotes par l’OIF», lancée le 24 janvier sur change.org, l’organisation indépendante «Diplo21» exige à l’Organisation internationale de la francophonie la suspension immédiate de deux de ses 54 membres de droit : le Gabon et la République démocratique du Congo (RDC).

L’organisation indépendante «Diplo21», un think tank de politique étrangère, a décidé de s’attaquer aux «despotes» du continent via l’Organisation internationale de la Francophonie. A travers une opération baptisée «stop au soutien des despotes par l’OIF», l’organisation a lancé une pétition sur change.org, dans laquelle elle demande la suspension immédiate du Gabon et de la RDC à l’OIF.

«Au regard de la composition de l’OIF, des valeurs universelles défendues par cette organisation, des textes fondateurs, des pouvoirs et moyens d’action détenus par cette instance et par la secrétaire générale, nous demandons la suspension immédiate du Gabon et de la RDC, mais aussi du Burundi, du Congo-Brazzaville et du Togo, des instances de l’OIF conformément au Chapitre 5 (3) de la Déclaration de Bamako», précise Diplo21. Elle souhaite que cette procédure soit mise en œuvre chaque fois que les valeurs et les principes fondateurs de la Francophonie sont bafoués.

Pour Diplo21, cette action fondée sur «une éthique de valeurs et d’action» destinée à apporter une contribution à l’action des pouvoirs publics et de la société civile en matière de relations internationales, pour la promotion de la paix, l’Etat de droit et le développement durable, est motivée par les conclusions des rapports des observateurs internationaux à l’élection présidentielle d’août 2016, dont celui de l’OIF, faisant état de graves manquements aux principes démocratiques et de graves atteintes aux droits humains perpétrés au Gabon et en RDC, dont : atteintes aux droits et libertés fondamentales et l’atteinte aux principes démocratiques et à l’Etat de droit.

«Le temps est venu pour l’OIF de prendre ses responsabilités, parce que sa Secrétaire Générale, Michaelle Jean ne peut plus exhorter la communauté internationale à agir contre les despotes tout en les maintenant dans ses propres rangs», estime Diplo21.

A terme, avec 1000 signatures collectées, la pétition sera remise à la secrétaire générale de l’OIF Michaelle Jean, à la République française (Emmanuel Macron, Jean-Baptiste Lemoyne, au Quai d’Orsay) aux États membres de l’OIF, à Ali Bongo et Joseph Kabila.

Congo-Poste: Plus de 400 millions de FCFA de chiffre d’affaires au 2eme trimestre 2017

Le revenu total relatif à la fourniture du service postal au 2 ème trimestre  en 2017 s’élève à 400 millions 790.300 FCFA pour le trafic de 26 021 objets acheminés et distribués aussi bien au niveau national qu’en international, a relevé récemment le rapport de l’Agence de Régulation des Postes et Communications Electroniques (ARPCE).

Il  s’agit du montant  obtenu par des opérateurs postaux privés dans le segment du courrier express. Sur les douze opérateurs contrôlés, ACC Express reste le leader en matière de trafic national, tandis que DHL International l’est au niveau international.

La part de marché est dominée par DHL qui se taille la part de 72,04 %, suivi de loin par Bolloré Logistics Express avec 11,70%, GX International 10,10% et ACC Express 4,17% ainsi qu’Intégral Service avec 0,02% de part de marché.

En dépit d’une faible rentabilité en matière de chiffre d’affaires, 20,70% au niveau national contre 79,30% en international. Le trafic national, dominé par ACC Express, avec une part de marché en ce qui concerne le volume de 38,54%, est plus opérationnel que celui de l’international occupé par DHL. Le volume du trafic national représente 73,58% du trafic total acheminé.

Constitué d’analyses et de commentaires des données issues du trafic des envois postaux, le rapport rendu disponible par l’ARPCE porte sur les données statistiques recueillies auprès de douze opérateurs sur les quatorze autorisés en République du Congo.

Si la crise économique actuelle a pesé sur la quasi-totalité des secteurs, les variations négatives des données en 2017 que montre l’analyse peuvent éclairer sur les difficultés des opérateurs postaux. En effet, en dehors de GX International qui n’a pas connu des rebonds drastiques en comparant les deux derniers trimestres au cours de la même période de l’année, les autres opérateurs ont réalisé des contrecoups allant jusqu’à moins de 30,10% de chiffre d’affaires, poursuit le rapport.

GX International a réalisé un chiffre d’affaires de 23 millions 452 500 FCFA au 2ème trimestre de 2016 et a fait évoluer ce gain à 40 millions 475.000 FCFA au 2ème trimestre 2017 qui fait l’objet de cette analyse. Par contre DHL, qui réalisait dans la même période de 2016 un chiffre d’affaires de 487 millions 874.381 de FCFA, est redescendu à 288 millions 720.646 FCFA dans ce récent rapport du second trimestre 2017. Des exemples de ces variations négatives sont multiples.

En ce qui concerne la qualité des services, une distribution est assurée au plus tard dans les soixante-douze heures des colis et courriers pour les opérateurs couvrant Brazzaville et Pointe-Noire, a rapporté le document. Il précise que près de 90% des distributions se font les deux premiers jours. Cependant, en fonction de la distance et des moyens d’accès difficiles, les opérateurs couvrant les villes intérieures délivrent les envois postaux en trois ou quatre jours pour les colis, a-t-on appris de source sûre.

«Quel pays !», un questionnement satirique sur la façon de gérer la santé

La pièce théâtrale du dramaturge congolais, Jean-Marie Bamokena, a été présentée vendredi dernier à Brazzaville.

Le Théâtre de l’Agora a présenté, le 19 janvier à Brazzaville, la pièce intitulée «Quel pays !» du dramaturge congolais, M. Jean-Marie Bamokena, un texte satirique qui est un questionnement, pour toute personne, sur la façon de gérer sa santé.

Loufouandi, un jeune homme, souffre d’une insuffisance rénale. Harcelé par des hallucinations dues à la peur de la mort, il se croit envoûté par les esprits de sa famille. Accompagné de son épouse et de sa sœur, il va consulter un guérisseur, Maître Mbaki.

Sur l’insistance de son oncle, il consent malgré lui à aller en consultation dans le plus grand centre hospitalier du pays, où il est finalement admis. Mais l’indifférence et l’incompétence du personnel de santé ne concourent pas à sa guérison. Celle-ci survient après une réconciliation entre lui, sa mère et son père adoptif.

Présenté à l’Institut Français du Congo (IFC), dans une mise en scène d’Olivier W. Bouesso Nkouka, «Quel pays !» s’est déroulé sur une dizaine de tableaux, dans une distribution qui a porté sur 13 comédiens, parmi lesquels Ntari Banzouzi Darland, Maryse Banouanina, Théophane Moundaya, Ntari Bantsimba, Rytia Soungama et Mamy Boudzoumou.

Entre autres aspects dépeints par ce texte, le conflit entre les partisans de la médecine moderne et ceux de la médecine traditionnelle, ainsi que la cupidité des guérisseurs et du personnel de santé.

Dans une interview accordée à l’ACI à l’issue du spectacle, M. Bamokena a indiqué que l’enseignement majeur de son texte est la manière dont chacun gère sa santé au quotidien dans les pays dits sous-développés.

S’agissant de la place des deux types de médecine, il a fait savoir que la médecine traditionnelle a autant sa place dans la société que la médecine moderne, citant en exemple la médecine traditionnelle chinoise.

«Quel pays !» est à ce jour à sa deuxième présentation après celle faite en 2016 à l’IFC. Cette pièce de théâtre a été publiée en France par les éditions «La Doxa», a-t-on appris. Benjamin Mankedi

Elections 2018 en RDC : le PALU aura son propre candidat

Pour les élections présidentielles prévues en décembre 2018, le Parti Lumumbiste Unifié (Palu), se lancera dans la course avec son propre candidat, c’est du moins ce qu’a annoncé le secrétaire général de ce parti politique.

Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) présentera des candidats à tous les niveaux aux prochaines élections. C’est une annonce faite par Antoine Gizenga, secrétaire général de ce parti. Il s’est exprimé mercredi 17 janvier lors de la commémoration du 57ème anniversaire de la mort de Patrice Lumumba.

« Comme vous le constatez, le PALU a de grandes ambitions, le PALU présentera les candidats aux élections à tous les niveaux, comme je l’avais dit le 22 août 2015 », a dit Antoine Gizenga.

Il a également annoncé la redynamisation des activités du parti dont les cotisations « spéciales élections » pour nourrir les ambitions du PALU.

« Comme je l’ai dit dans mon précédent message, je serai comblé de voir le PALU assumer l’impérium du pouvoir, de mon vivant, afin de faire de la RDC non pas une forêt vierge où règne la jungle, où les gros arbres s’accaparent de toutes les eaux de pluie, mais un jardin botanique où toutes les plantes ont la même chance d’être arrosées », a-t-il ajouté.

Lugi Gizenga, secrétaire permanent du parti, a précisé, que le PALU n’a pas d’alliance avec la Majorité Présidentielle, mais plutôt avec Joseph Kabila, qui présentait un programme proche de celui de son parti, en 2011. Cependant, l’option a été déjà levée depuis 2015 pour que le PALU présente son propre candidat à la prochaine présidentielle.

 

Des mesures contre l’épidémie de la grippe en gestation

Parmi les actions à mener,  et énumérées par le ministre de la Santé, il y a notamment la surveillance épidémiologique, la vulgarisation des mesures d’hygiène personnelle et collective.

La ministre congolaise de la santé et de la population, Madame Jacqueline Lydia Mikolo, a énoncé récemment à Brazzaville, les actions à mener pour lutter contre l’épidémie de grippe sévissant depuis quelques temps dans le pays.

Selon Mme Mikolo, la particularité épidémiologique de la grippe, cette année, est «une forme de résurgence de la grippe humaine pandémique de 2009 et l’émergence de la lignée Victoria (Influenza B), très peu connue dans le pays».  «Il est donc clair que la population congolaise est très peu protégée, immunitairement parlant, contre ces deux souches grippales», a-t-elle reconnu, avant d’annoncer les mesures urgentes prises par le gouvernement.

Il s’agit notamment de la surveillance épidémiologique, de la vulgarisation des mesures d’hygiène personnelle et collective, de la prise en charge gratuite des cas et des mesures promotionnelles, de couvrir la bouche et le nez quand on tousse ou éternue, de se laver les mains après avoir toussé et de s’être mouché, d’éviter les accolades, les embrassades et les poignées de mains.

S’agissant de ce pic épidémique, l’analyse des échantillons a permis de caractériser, à l’origine, deux souches grippales : influenza B, notamment la lignée Victoria (environ 70% des souches positives), influenza A, H&N pandémique (2009). Les relevés épidémiologiques réalisés depuis 2009 au Congo montrent que le type B (influenza B) circulait déjà en 2013 dans des proportions très limitées.

En revanche, la souche saisonnière H3N2, prédominait dans cette période jusqu’à l’année dernière. Aujourd’hui, les campagnes d’information et de sensibilisation ont été lancées sur l’ensemble du territoire depuis le 12 janvier dernier, précise la source.