RDC : l’Eglise a lancé le processus de désignation du nouveau président de la CENI

Les confessions religieuses ont lancé le processus de désignation du remplacement de Corneille Nangaa, président de la Céni.

 

Alors qu’elles insistaient en juin 2020 pour que les réformes électorales précèdent le choix des dirigeants de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et non le contraire, les confessions religieuses ont changé d’avis. Elles ont lancé le processus de désignation du remplacement de Corneille Nangaa, président de la Céni. Des candidats commencent à déposer leurs dossiers.

Les confessions religieuses soutiennent qu’elles n’abandonnent pas les combats des réformes électorales. Elles expliquent leur position actuelle par le souci, disent-elles, de faire respecter le calendrier électoral.

« Nous ne voulons pas être accusés d’avoir retardé l’organisation les élections. Il faut absolument que ces élections se tiennent en 2023 », explique Éric Nsenga, porte-parole de l’Église protestante et membre du secrétariat technique de la plateforme des confessions religieuses.

Elles expliquent que le processus de désignation des animateurs de la Centrale électorale peut se mener concomitamment lors des discussions sur les réformes électorales.

Les musulmans et les protestants enregistrent déjà des candidatures. Les catholiques attendent également des dossiers.

La semaine dernière, l’épiscopat a lancé sa feuille des routes électorale, c’est-à-dire les actions qui seront menées par la conférence épiscopale pour accompagner le processus électoral : la prévention et la gestion des conflits électoraux, l’éducation civique et le rôle des observateurs.

Demande d’un débat à l’Assemblée nationale

Les confessions religieuses souhaitent aussi qu’avant toute chose le débat soit engagé à l’Assemblée nationale sur les différents rapports de la Céni. Elles disent avoir obtenu de Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, la garantie que la proposition de loi qui a été déjà déposées sera examinée en priorité lors de cette session parlementaire.

RDC : les confessions religieuses cherchent des moyens pour protéger le bassin du Congo

Ils se sont réunis le mercredi 30 mai à Kinshasa, avec pour objectif de trouver un moyen de mener une action en faveur de la protection de la forêt du bassin du Congo.

Les représentants de confessions religieuses et de peuples autochtones en République démocratique du Congo ont eu une rencontre à Kinshasa, le mercredi 30 mai 2018. Il s’est agi pour eux de s’engagés pour une action commune en faveur de la protection de la forêt du Bassin du Congo.

La rencontre de Kinshasa avait pour but de « sensibiliser les différentes confessions religieuses en vue d’une action commune au bénéfice de la protection des forêts tropicales et spécialement la forêt du Bassin du Congo », a expliqué Henri Muhiya de la commission des ressources naturelles de l’Eglise catholique.

Outre les confessions religieuses (catholique, protestante, musulmane), les représentants des peuples autochtones pygmées ont également participé à cette rencontre qui fait suite à l’initiative interconfessionnelle lancée à Oslo en juin 2017 pour la protection de la forêt tropicale à laquelle la RDC avait pris part.

Avant cette réunion, des chefs religieux et spirituels s’étaient réunis à Oslo en Norvège pour mettre leur autorité morale au service de la lutte contre la déforestation, fléau qui prive chaque année la planète de dizaines de milliers de km2 de forêt tropicale et avait adopter un plan d’action interconfessionnel en 2018.

La vingtaine de participants ont estimé que la promotion des valeurs traditionnelles congolaises dans des forêts dites « sacrées » – espaces interdits d’accès mais réservés à certains rites d’initiation ou autres rites spirituels – peuvent contribuer à la conservation de forêts congolaises.

La plateforme se donne également pour mission « d’influencer les politiques positivement mais aussi d’influencer le comportement des multinationales » au profit de l’exploitation rationnelle de la forêt congolaise.  » A quoi servirait aux multinationales de voir la planète disparaître », s’est demandé Muhiya.

Avec 220 millions d’hectares de forêts, le bassin du Congo représente le deuxième massif forestier et le deuxième poumon écologique de la planète après l’Amazonie à travers plusieurs pays (République démocratique du Congo, Congo-Brazzaville et Gabon notamment).