Congo : Aurlus Mabélé est mort de coronavirus

La figure du soukouss est décédée jeudi 19 mars à Paris après avoir été victime du coronavirus.

Aurlus Mabélé est mort à l’âge de 67 ans, à Paris ce jeudi 19 mars 2020. Il a succombé après avoir attrapé le coronavirus. La nouvelle de son décès été annoncé sur les réseaux sociaux par sa fille Liza Monet.

« Mon papa est mort ce matin du coronavirus, merci d’honorer sa mémoire. C’est une grande légende du soukouss que le peuple congolais perd aujourd’hui », écrit la rappeuse Liza Monet sur Twitter.

Claudy Siar, le producteur de l’émission « Couleurs Tropicales » sur RFI, annonce lui aussi la nouvelle et rend hommage au chanteur dans une vidéo postée sur internet. Son ancien collaborateur Mav Cacharel la confirme aussi sur Facebook.

De son vrai nom Aurélien Miatsonama, Aurlus Mabélé, né à Brazzaville, au Congo, dans le quartier de Poto-Poto, s’est imposé sur la scène du soukouss dans les années 1980 avec le groupe Loketo, fondé en compagnie du guitariste Diblo Dibala.

Le soukouss est une variante de la rumba congolaise des années 50, 60, mais en plus rapide et plus moderne grâce à l’apport de sons synthétiques et de boîtes à rythmes. Dans les années 1990, il apportera une touche antillaise à sa musique, ce qui lui vaudra de connaître un certain succès aux Antilles, à l’instar d’un autre groupe congolais plus ancien, Les Bantous de la Capitale.

Le musicien était de santé fragile depuis une quinzaine d’années, et avait déjà été victime d’un AVC. Son dernier album en date, ça va se savoir, est sorti en 2004.

Immigration : le corps d’un jeune congolais repêché par des gardes côtes marocains

Mpini Adirel Garley Ednick serait par noyade alors qu’il tentait l’aventure vers l’Europe.

Des garde-côtes marocains ont repêché le corps du jeune Mpini Adirel Garley Ednick. Il aurait laissé sa vie en essayant l’aventure vers l’Europe, dans des conditions précaires. Son aventure s’est terminée dans la mer Méditerranée.

Jusqu’ici rien n’indique les circonstances de sa mort et quand le décès s’est-il produit. Le naufragé avait sur lui son passeport, ce qui a permis de l’identifier et de le rattacher à son pays d’origine.

Congo : un hommage rendu à Bernard Kolelas

La paroisse Saint Pierre-Claver de Bacongo a servi de cadre à la cérémonie de commémoration du deuxième anniversaire de la mort de l’ex fondateur du MCDDI.

Un évènement qui a été marqué par la présence de l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’guesso. Recueillement et de dépôt de gerbe de fleurs à Nsouélé, où repose le patriarche Bernard Kolelas, une messe d’action de grâce ont été les articulations de cette cérémonie, à Bacongo à Brazzaville

Ce sont des Personnalités politiques, de la société civile, militants et autres anonymes qui se sont réunis dans la paroisse Saint Pierre-Claver de Bacongo, ce mercredi 13 novembre 2019.

Cette messe a été une occasion de retrouvailles autour des valeurs qu’incarnait le disparu, des valeurs dont le célébrant a marqué le sens de la perpétuation pour bâtir ensemble une société avec l’amour en partage.

Sassou N’Guesso : « Jacques Chirac, c’était un ami personnel, un ami du Congo »

Le Président de la République du Congo évoque sa tristesse suite au décès de l’ancien président français, Jacques Chirac.

Jacques Chirac est mort jeudi matin à l’âge de 86 ans. Chirac l’africain, c’est le surnom qui lui avait été attribué. Un surnom qui colle au souvenir de l’ancien président tant il a marqué les relations entre Paris et le continent comme l’atteste le chef de l’Etat congolais.

Sur l’antenne de RFI, le premier à avoir réagi à la mort de Jacques Chirac sur le continent africain, c’est Denis Sassou-Nguesso.

« Je suis vraiment bouleversé par la nouvelle et je dois aussi dire que Jacques Chirac, c’était un ami personnel, un ami du Congo et de l’Afrique. Je garderai le souvenir de lui de ma visite d’Etat à Paris en pleine cohabitation Mitterrand-Chirac. Et j’ai pu voir à cette occasion-là que c’était une forte personnalité. », a évoqué sa tristesse.

Arts plastiques: Michel Hengo s’en est allé

L’artiste peintre est décédé  à l’âge de 77 ans, le 21 septembre à Pointe-Noire, des suites d’une longue maladie.

Natif de Makoua, Michel Hengo était presque destiné à faire de la peinture non seulement son hobbie mais surtout sa passion et sa profession. Tout au long de sa vie, le pinceau était son compagnon et la peinture sa passion.

Ancien de l’école de peinture de Poto-Poto, Michel Hengo va peaufiner son style aux côtés des géants des arts plastiques tels Guy Léon Fila, Marcel Gotène, Noël Otoulo, Kitsiba…

Adepte de la peinture à huile et attiré par le réalisme,  Michel Hengo avait fini par convaincre tous les amoureux de l’art pictural.  Ainsi, l’Etat congolais va lui confier des travaux d’envergure tels la grande fresque qui décore l’entrée de la salle des conférences du Palais du parlement de Brazzaville;  l’emblème de l’ancien drapeau national; la fresque en céramique au centre-ville de la capitale, près de l’immeuble de la société Assurances et réassurances du Congo; les timbres-postes…

Installé à Pointe-Noire au début des années 2000, Michel Hengo a continué à peindre et formé les jeunes avant d’être terrassé par la maladie qui l’a laissé quasiment inactif mais sans altérer son inspiration. Aidé de temps à autre par ses enfants, il a continué à peindre pour assouvir sa passion jusqu’à ses derniers jours.

Michel Hengo est né le 19 février 1942 à Mongo, dans le département de la Cuvette. Il est considéré comme un pionnier et une icône de la peinture congolaise moderne. Chevalier dans l’Ordre du dévouement congolais et pinceau d’Or en 2001, il est le créateur de nombreuses fresques et affiches, ainsi que de timbres poste. Il a notamment participé à la conception du drapeau de la République populaire du Congo et de l’emblème du Parti congolais du travail. Il a aussi réalisé la décoration du Palais du parlement de Brazzaville ainsi que celle de la salle de conférence de l’Union africaine à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.

Le regretté Michel Hengo a été un peintre polyvalent, s’essayant à de nombreux styles (cubisme, art figuratif, symbolisme, l’art abstrait). Les scènes du quotidien l’ont beaucoup inspiré tout comme la figure de la femme congolaise. Il y a trois ans, la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers de Pointe-Noire lui a rendu un  hommage à titre anthume en organisant dans ses locaux une exposition de vingt-sept de ses tableaux intitulée « Le chant du cygne ».

L’artiste Fernand Mabala est mort

Ce musicien congolais est décédé dimanche 4 août à Ivry près de Paris des suites d’une longue maladie.

Fernand Mabala est mort à 60 ans, cet artiste qui s’était révélé au public il y a plus de trente ans, s’est éteint.

La nouvelle du décès de cet artiste congolais vient bouleverser ses fans et les membres de sa famille qui entendent rapatrier sa dépouille dans les prochains jours pour des funérailles grandioses au Congo.

L est né en 1959 à Poto-Poto, l’un des quartiers le plus cosmopolite de Brazzaville. Là, Fernand Milandou, est connu sous le nom d’artiste de Mabala. C’est aussi dans e même quartier qu’il a débuté sa carrière. C’est sa célèbre chanson « Yatama » qui le révèle au public en 1985.

Fernand Milandou s’installe en France dès 1989. Deux ans plus tard il revient au pays où il sort « Ainsi va la vie », un tube qui dont plusieurs congolais s’en souviennent toujours.

L’auteur compositeur s’en est allé en laissant des fans éplorés.

Dolisie : un mort dans un accident de la circulation sur la nationale N°1

Un véhicule de marque Mitsubishi Canter immatriculé 171 G 11qui transportait des pèlerins de l’église évangélique du Congo aurait perdu le contrôle.

Un mort et quarante-cinq blessés c’est le bilan de cet accident de la circulation qui s’est produit mercredi 31 juillet à 13 heures.  Le véhicule était en provenance de Pointe-Noire et à destination du village Kidamba-Louadi dans le département de la Bouenza (sud) pour une retraite spirituelle.

Les quarante-cinq blessés ont été évacués à l’hôpital général de Dolisie pour des soins. Un mort, une sexagénaire, Gabrielle Biangana, domiciliée à Pointe-Noire, son corps a été déposé à la morgue municipale de Dolisie.

Plusieurs témoins pointent du doigt le mauvais état de la route. Les routes du département du Niari figureraient parmi les plus meurtrières du Congo et les accidents mortels y sont fréquents.

 

Nécrologie : l’honorable Jean Apollinaire Tsiba est mort

Il avait été évacué en France pour des soins médicaux, l’honorable Jean Apollinaire Tsiba député de la circonscription unique de Komono est décédé à Paris le jeudi 18 juillet.

Député de Komono dans le département de la Lékoumou, Jean Apollinaire Tsiba était vice-président du groupe parlementaire de l’UPADS et alliés. Il était également secrétaire de la Commission des lois et des affaires politiques de l’Assemblée nationale.

Ancien maire de l’arrondissement 1 Lumumba à Pointe Noire, Jean Apollinaire Tsiba était membre éminent de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), un parti où il a beaucoup milité pour le respect des libertés individuelles et surtout l’instauration d’un État de droit au Congo.

À Komono son fief, ainsi qu’il le présentait, le député s’est pleinement investi dans des actions sociales, avec notamment la ’’Dynamique Komono’’.

Le siège qu’il laisse à l’Assemblée nationale sera occupé par son suppléant Guy Fernand Oyanza, de la même formation politique que lui.

La veillée mortuaire se tient au domicile du disparu, dans la rue Madzia à Batignolles -Plateau des 15 ans à Brazzaville (derrière l’aéroport Maya-Maya).

Congo : Un prêtre retrouvé mort à Ouesso

Le corps sans vie de l’abbé Paul Mbon a été retrouvé, mercredi 3 juillet 2019, dans la rivière Sangha, à Matoto, dans la commune de Pokola (nord).

Porté disparu depuis le 28 juin à Ouesso, où il avait été invité pour une ordination. Paul Mbon aurait été assassiné. Selon des témoignages, il avait été enlevé dans la nuit du 28 au 29 juin 2019,  par des individus non identifiés, alors qu’il sortait d’une promenade avec un collègue prêtre.

C’est le corps sans vie en décomposition avec des blessures, qui a été repêché dans les eaux de la Sangha. Vue la décomposition du corps, l’inhumation a eu lieu le jeudi 04 juillet à Ouesso. Un suspect serait interpellé dans cette affaire de mort suspecte du prêtre Paul Mbon. Notons aussi qu’une enquête est en cours, pour découvrir ce qui s’est réellement passé.

L’abbé Paul Mbon a été récemment affecté à la paroisse de Sembé, dans le département de la Sangha, mais avant, il a été prêtre au diocèse de Ouesso.

Dolisie : un mort dans un accident de la circulation

Le drame s’est produit tôt lundi 17 juin, entre le rond-point de la Justice et le lycée Victor Sathoud à Dolisie dans le Niari (sud).

Geroman Matoumona-Moussounda, 26 ans, est mort après avoir été percuté par un véhicule de marque Toyota Hilux immatriculé sous le N° 770 LD 6, conduit par BA-Aliou. Le conducteur de la Toyota en traversant le terre-plein a heurté la victime.

Les secours sont arrivés sur le lieu mais n’ont hélas rien pu faire pour le ranimer Geroman.

La police a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.

Commémoration de la mort d’Omar Bongo : Sassou N’Guesso invité au Gabon

Dix ans après la mort de l’ex-président gabonais, une cérémonie sera samedi 08 juin 2019, au Gabon. Plusieurs chefs d’Etats africains sont invités à cet évènement.

Dix ans qu’Omar Bongo est décédé à Barcelone en Espagne. Samedi 8 juin, jour anniversaire, plusieurs chefs d’État africains sont invités, comme Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Ibrahim Boubakar Keïta du Mali, ou Teodoro Obiang Nguema de la Guinée équatoriale. Une cérémonie œcuménique est prévue ce jour-là. Un grand concert gratuit sera également donné. La question de l’héritage, elle, reste complexe.

Omar Bongo a eu de nombreux enfants… 54 enfants reconnus. 54 enfants, c’est autant d’héritiers. Dix ans après la mort de l’ancien président, la question de la succession n’est toujours pas réglée. Le dossier est très complexe.

L’immense fortune laissée par Omar Bongo est estimée à plusieurs centaines de millions d’euros. Des biens immobiliers, des parts dans des sociétés, des comptes bancaires aussi dont deux à Monaco. Ali et Pascaline Bongo sont les deux légataires universels. C’est-à-dire qu’ils se partageront à eux deux la moitié de l’héritage. En tout, 54 héritiers. Le dossier est plus que complexe. En 2014, Pascaline Bongo qui gérait la succession en qualité de mandataire unique a été évincée par son frère.

Des implications diplomatiques

L’affaire a également ses implications diplomatiques, puisque parmi les héritiers figurent Yacine Queenie et Omar Denis, deux petits-enfants de Denis Sassou Nguesso. Contestant les droits à la succession du chef de l’État, la fille de Chantal Myboto-Gondjout, elle aussi héritière, s’est emparée de la polémique sur l’état civil d’Ali Bongo à peine un an avant la présidentielle de 2016.

De péripéties en rebondissements, de jeu d’alliances en règlements de comptes, la succession n’est toujours pas réglée. « Certes il y a eu des attributions partielles, mais le dernier mandataire judiciaire a été suspendu », souligne un avocat, qui ironise : « S’il y a du monde dans l’avion, on a l’impression qu’il n’y a plus personne dans le cockpit. » « La raison finit toujours par l’emporter sur la passion. Tout se fait de manière légale et dans le respect de la famille », assure une autre source proche du dossier.

Brazzaville : les tours jumelles de Mpila vandalisés par les ouvriers

Tout est partie de la mort par électrocution d’un ouvrier sur le chantier de construction des tours jumelles de Mpila.

Des magasins et quelques équipements endommagés. Les ouvriers dudit chantier ont exprimé leur mécontentement suite à la mort de leur collègue. Ceux-ci, en guise de protestation, ont vandalisé certains équipements de l’édifice dont la salle informatique avant d’être ralliés par les badauds. Ordinateurs, disques durs et autres outils importants, pour ce chantier, ont été emportés.

Selon des témoins recueillis sur place, ce sont les ouvriers qui ont commencé à piller les tours jumelles de Mpila non seulement pour exprimer leur mécontentement mais aussi parce que la hiérarchie leur a interdit d’exhiber le corps de leur collègue qui n’a pas survécu malgré son transfert à l’hôpital.

Plusieurs jeunes mal intentionnés, se sont ralliés aux employés, défiants à coups de pierre policiers et gendarmes commis pour rétablir l’ordre. Certains éléments de la force publique ont été violentés.

La police a ouvert des enquêtes pour retrouver le matériel volé.

Le « poète » Simaro Masiya est mort

Cet artiste musicien est décédé samedi 30 mars dans un hôpital de Paris où il se soignait depuis près de deux mois.

La nouvelle de sa mort a été confirmée par son manager Willy Taffar. De son vrai nom Simon Lutumba Ndomanueno, était l’un des auteurs compositeurs les plus prolifiques de la musique congolaise.

L’auteur compositeur de « Mabelé » ou de « Maya », ancien sociétaire du TP OK Jazz de Luambo Makiadi et leader du Groupe Bana OK est né le 19 mars 1938 (81 ans) à Kinshasa. C’est aussi le 19 mars 2018 dans la même ville qu’il a décidé de raccrocher définitivement avec l’art d’Orphée.

Ancien employé de la SEDEC (Société d’entreprise commerciale du Congo belge), il a été le bras de LUAMBO Makiadi Franco qu’il a servi et dont il était l’ami.

Il s’initie auprès de Kalonji, un guitariste congolais adepte du « zebola » (un possédé), un rythme et une danse des cérémonies d’exorcisme du peuple Nkundu de l’Equateur (Congo).

En 1958, il débute professionnellement à la guitare rythmique dans l’Orchestre Micra Jazz. Un an plus tard, il rejoint le Congo Jazz de Gérard Madiata, groupe avec laquel il enregistre « Simarocca » (label Esengo), un titre passé inaperçu. Il s’illustrera avec « Muana etike » et « Lisolo ya ndaku », deux compositions teintées de spiritualité.

Sa popularité naissante arrive bientôt aux oreilles de Franco & l’OK Jazz qu’il rejoint en 1961. Simaro Lutumba y apporte sa touche personnelle : une technique de guitare inspirée du zebola, de la rumba, du jazz et de l’afro cubain et des chansons poétiques, éducatives et pleines de spiritualité.

A la sortie de « Okokoma mokristo » (1969) et « Ma Hélé » (1970), deux chansons moralisatrices sur l’amour déçu, la stérilité et le divorce, les talents d’auteur, compositeur, guitariste et chanteur de cet intellectuel reconvertit dans la musique sont enfin reconnus par ses pairs.

S‘ensuivent plusieurs morceaux écrits entre 1971 et 1973 ; mais il faut attendre 1974 et la composition de « Mabele » (Ntoto) qui veut dire la terre, une rumba mélancolique aux variations jazz interprétée par Sam Mangwana, pour qu’il connaisse une réelle popularité. Mais ce franc succès provoque l’ère de Franco qui décrète, de peur qu’on lui fasse de l’ombre, de jouer uniquement ses propres compositions en concert.

Les années de vache maigre de Simaro Lutumba prennent fin en 1984 avec la parution de « Maya », un album rumba / soukouss interprété par le jeune Carlito Lassa qui le remet aussitôt sur le devant de la scène. En 1986, il écrit « Cœur artificiel », un thème sur les relations humaines chanté en duo par Pépé Kallé et Carlyto Lassa. S’ensuit « Testament ya Bowule », etc.

Le 30 janvier 1994, il fonde l’orchestre Bana OK – entendez les “enfants de l’OK (Jazz)- en compagnie de Josky Kiambukuta et Ndombe Opetum. Leur premier disque, Bakitani, est une reconnaissance de l’héritage de Franco et du TP OK Jazz.

En presque 63 ans, Lutumba Simaro Masiya a connu des hauts et des bas, mais il a également signé des tubes. Mais c’est son lien avec le public qui restera, au côté de ses plus belles chansons, comme sa plus grande réussite artistique.

Lutumba Simaro Masiya laisse derrière lui une œuvre gigantesque et des millions de fans éplorés.

Congo : Ignace Nkounkou “master Mwana Congo” est mort

Ce pionnier de la musique congolaise moderne a succombé à une maladie de l’éléphantiasis au pied droit depuis plus d’une décennie.

De nombreux SOS lancés sur les réseaux sociaux et dans la presse écrite pour lui permettre d’obtenir des soins appropriés à l’étranger, sont restés sans suite. Toutefois, il y a lieu de remercier ses amis et fans pour leur amour et leur soutien tout au long de son calvaire.

“Master Mwana Congo” était avant tout un guitariste virtuose et dont les chansons les plus populaires sont : “Massamba” , “Brigitte”, “Tika ndeko”, “Marie Monique” et “Zwa ya bolole“. Toute sa vie il a rêvé d’être reconnu pour sa sensibilité.

Il était, un des acteurs de l’orchestre Mando Negro “Kwalakwa” les plus importants de tous les temps. Il a marqué effectivement la période de gloire de cet orchestre, après avoir remplacé en 1963 le soliste Alphonse Passi “Mermans”, qui s’est retrouvé dans l’orchestre Les Bantous de la capitale après la défection de Nedule “Papa Noël”.

Après la dislocation de Mando Negro en 1970, “Master” s’est installé peu de temps après en France – pour une carrière solo – où il est devenu à partir des années 80 un des grands noms du genre rumba et  soukous, plus électrique et animé, aux côtés de nombreux célèbres noms de la musique congolaise. Il a prêté son savoir dans plusieurs enregistrements pour lesquels il a contribué à la fantastique réussite des musiciens comme: Pierre Mountouari (“Missengue”…), Pamelo Mounk’a(“l’argent appelle l’argent”, “Ce n’est que ma secrétaire”, “Amour à Noumakele”,”Bouala ya mambo”…),Théo Blaise Kounkou (“Eden”, “Belle Amicha”,”Chouchou”…), Ballou Canta, Tshala Muana “La reine de Muntuansi”, Abeti Masikini,  et tant d’autres. On peut dire que c’est pendant cette période de la carrière solo en France que “Master” a véritablement explosé.

Plusieurs magazines de référence avaient retenu Ignace Nkounkou, alias “Manatcha”, “Master Mwana Congo” en bonne place de leur classement des plus grands guitaristes congolais de l’histoire.

Depuis, 2013 “Manatcha”, “Master mwana Congo” est revenu s’installer à Brazzaville où il a monté un studio d’enregistrement qui a confortablement fonctionné jusqu’à sa mort.

Ignace Nkounkou alias “Manatcha”, “Master mwana Congo” était notre frère, et un grand parolier et guitariste. Nous savons qu’il va retrouver ceux qui sont allés avant lui au Paradis de la Rumba et du Soukous.

Alexis Gabou est mort

L’ancien ministre congolais de l’Intérieur est mort le 12 décembre dernier, à Saint Ouen l’Aumône, en région parisienne, où il résidait depuis plusieurs années.

Il avait 82 ans, ce premier expert congolais en droit constitutionnel et ancien ministre de l’Intérieur. Alexis Gabou, affectueusement appelé « L’encre indélébile », est mort le 12 décembre dernier, à Saint Ouen l’Aumône, où il résidait depuis plusieurs années. La nouvelle a été confirmée par un proche de la famille en France.

Docteur d’Etat en droit, l’ancien ministre est né le 14 novembre 1936 à Brazzaville. Il a fait une partie de ses études au séminaire Mbamou avant de les poursuivre au lycée Chaminade de Brazzaville.

A partir de 1957, il a étudié à la faculté de droit de Nancy, puis à celle de Nantes, en France.

Homme politique reconnu, il a exercé en tant que juriste et occupé de hautes fonctions dans la magistrature congolaise. Il a enseigné au Centre d’enseignement supérieur de Brazzaville, puis à l’Université Marien-Ngouabi.

Les portes de la politique se sont ouvertes pour lui à partir de 1991, après avoir présidé la Commission constitutionnelle et des libertés à la Conférence nationale souveraine. Ainsi est-il devenu, sous la transition, ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, dans le gouvernement du Premier ministre André Milongo.

Il avait imposé l’encre indélébile pour la présidentielle de 1992 remportée par le Professeur Pascal Lissouba, candidat de l’UPADS.

Congo : un mort et un blessé grièvement dans un accident de la circulation

Ces hommes étaient tous deux des français et ils travaillaient au Congo. Les causes de cet accident restent encore inconnues.

Un banquier français a trouvé la mort et un autre chef d’entreprise de la nationalité, a été grièvement blessé dans un accident de la circulation dimanche près de Pointe-Noire, dans le sud du Congo (ex-Congo-Brazzaville). L’accident, dont on ignore encore les causes, s’est produit près de la bourgade de Matombi, en amont de Pointe-Noire, indique-t-on chez Congo Terminal.

La victime décédée travaillait au Congo comme directeur général de la Banque commerciale congolaise (BCI). Un deuxième Français, directeur d’exploitation de Congo Terminal, qui travaille à la modernisation du port de Pointe-Noire depuis sa mise en concession en 2009, a été grièvement blessé.

Disparition : adieu à Agathe Manckongou-Komango

Les membres du parlement et du gouvernement et autres personnalités ont rendu, le 24 juillet à Brazzaville, un dernier hommage à leur collègue décédée le 6 juillet, au Maroc.

Conduits par le président du Sénat, Pierre Ngolo, assisté du premier vice-président de l’Assemblée nationale, Léon Alfred Opimbat, sénateurs et députés ainsi que des membres du gouvernement et autres personnalités ont rendu, le 24 juillet à Brazzaville, un dernier adieu à leur collègue décédée le 6 juillet, au Maroc, à l’âge de 60 ans.

L’oraison funèbre lue pour la circonstance par le président de la Commission affaires juridiques et administratives du Sénat, Jean-Pierre Manoukou-Kouba, a laissé entendre qu’Agathe Manckongou-Komango naquit le 25 décembre 1958 à Liranga, département de la Likouala.

Après ses études primaires et secondaires sanctionnées par l’obtention du Certificat d’études primaires et élémentaires et du Brevet d’études moyennes générales, Agathe Manckongou-Komango s’admet au concours d’entrée à l’Ecole paramédicale et médico-sociale Jean-Joseph-Loukabou de Brazzaville, où elle en sort après plusieurs cycles de formation avec les diplômes de technicien auxiliaire de laboratoire, puis d’infirmier d’Etat et ensuite d’assistant sanitaire.

Elle fourbit ses premiers pas dans l’administration publique au ministère de la Santé où elle assume les fonctions de chef de centre de santé intégré des districts d’Enyellé puis de Liranga jusqu’ au 12 octobre 2014, date de son élection comme sénatrice.

Au plan politique, la sénatrice Agathe Manckongou-Komango a été membre du Parti congolais du travail et membre du Comité du parti du district de Liranga au sein duquel elle a occupé le poste de secrétaire chargée de la Promotion de la Femme et des groupes vulnérables.

Dans ce cadre, la sénatrice Agathe Manckongou-Komango a été une grande animatrice des organisations de femmes et l’apogée de son dynamisme a été l’accueil, lors de la fête du 8 mars 2016, de la première dame du Congo, Antoinette Sassou N’Guesso, par toutes les femmes de Liranga en liesse. Au plan parlementaire, elle est élue sénatrice de la Likouala sous le label du Parti congolais du travail en octobre 2014.

Elle a été membre de la Commission santé, affaires sociales, famille, genre et environnement, puis élevée au bureau de la Commission affaires juridiques et administratives en qualité de secrétaire, à l’occasion du réaménagement des bureaux des commissions permanentes. En 2017, elle est réélue sénatrice et demeure membre de la même commission.

Aux plans administratifs, politique et social, elle a été une personnalité très humble, sociable, intègre, douée d’un sens aigu des relations humaines. Agathe Manckongou-Komango laisse quatre enfants. Elle reposera pour l’éternité au cimetière Bouka, à Brazzaville.

Nécrologie: le ministre Pierre Ernest Abandzounou est mort

L’ancien ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technique, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Congo au Tchad, a tiré sa révérence le 3 juillet, des suites d’un accident vasculo-cérébral.

Il a occupé plusieurs postes politiques et administratifs au Congo. En 2002, il a été nommé secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, chargé de la recherche scientifique.

Il a longtemps été vice-président de l’Union des forces démocratiques, parti de David Charles Ganao, avant de créer en 2005 son association politique dénommée le Comité d’action pour le progrès (CAP) qui, en 2011, à l’occasion du onzième congrès extraordinaire du Parti congolais du travail, va se dissoudre au profit de cette formation politique.

Le CAP s’était fixé plusieurs objectifs, entre autres, contribuer au développement socio-culturel, défendre des identités culturelles nationales, promouvoir le développement rural et la lutte contre la pauvreté, protéger l’environnement, intérioriser la culture démocratique ainsi que renforcer l’unité nationale, le civisme, le patriotisme et défendre les droits humains, les libertés individuelles et collectives.

Depuis 2013 jusqu’à sa mort, il a été ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Congo au Tchad, après son départ du gouvernement.

Papa Wemba, deux ans après sa mort

Il y a deux ans qu’il est mort l’artiste, mais ses ouvres se fredonnent et enchantent les mélomanes jusqu’à ce jour et pour longtemps encore.

Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba est né à Lubefu, le 14 juin 1949, au Congo belge. Au cours de sa carrière de musicien, entamée très tôt dans sa jeunesse, il est devenu Papa Wemba. Le chef du village Molokaï, le vieux Bokul, mort à 67 ans, nous a quittés le 24 avril 2016 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à la suite d’un malaise survenu sur la scène du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo.

La musique du fondateur du label « Viva la Musica » a eu des influenceurs tels que Tabu Ley Rochereau, Sam Cooke, Grand Kallé ou Johnny Pacheco. Et pourtant, à son tour, il aura influencé des générations de musiciens africains, imitant très souvent son audace créatrice de la fusion de la rumba et la pop-rock.

Papa Wemba, avant-gardiste, attaché à la tradition musicale de la République démocratique du Congo, a enrichi la musique congolaise moderne par des emprunts aux musiques des terroirs en y introduisant des instruments tels que le lokolé. Pour lui, la musique devrait rester une création avec des partitions jouées par des musiciens et non uniquement par des ordinateurs, confiait-il lors d’un entretien aux Dépêches de Brazzaville, à Paris, en octobre 2014.  

Par ses chansons, l’un des chantres de la Sape demeure à ce jour, à en croire les spécialistes et les médias dédiés à la musique, un mythe qui résiste au temps, grâce à la profondeur de ses textes soutenus par un rythme intemporel. Les hommages continuent à encenser celui qui était devenu le porte-étendard de la culture congolaise sur la scène internationale.

Pour preuve, deux ans après, un film à titre posthume de 120 mn, réalisé par le Franco-Congolais Elvis Adidiema, lui est consacré, projeté en avant-première à l’hôtel Radisson Blu, à Brazzaville, à la veille de la date anniversaire de sa mort.

Pierre Delmas Pené n’est plus

L’animateur et chroniqueur de musique à la Télévision nationale congolaise a rendu l’âme, le 21 mars, à Brazzaville, à la suite d’un infarctus.

Alors qu’il était au travail à Télé-Congo, le 21 mars dans la soirée, selon nos sources, l’illustre disparu avait reçu un appel   téléphonique   qui l’annonçait l’arrestation de son petit-frère. C’est en se rendant sur les lieux pour s’enquérir de la situation qu’il a fait un infarctus.

Sa mort a surpris tout le monde et n’a pas laissé indifférents ses collègues, animateurs, chroniqueurs, producteurs et musiciens qui ont exprimé leurs regrets et adressé leurs condoléances à sa famille. Pierre Delmas Pené, pour certains, était un frère, on l’appelait le patriote.

Ludovic Abbia, président de l’Association congolaise des chroniqueurs de musique, s’est dit très consterné depuis qu’il a appris le décès de Delmas, ce chroniqueur culturel qui l’encourageait à ses débuts à aller de l’avant dans ce métier très difficile.  Nous, chroniqueurs culturels, tenons à lui rendre un hommage digne de ce nom. « Nous esperons que les ministères de la Communication et de la Culture ainsi que d’autres feront autant pour qu’un hommage digne soit rendu à ce monsieur qui a tant travaillé pour la visibilité de la musique et de la culture congolaises », a-t-il déclaré.

De son côté, Hugues Vogel Goma Tsonda, directeur des programmes à DRTV et chroniqueur de musique, a témoigné que Pierre Delmas Pené était une légende vivante et faisait partie des gens qui ont donné à la jeune génération le goût de travailler à la télévision pour les uns, et de se lancer dans la musique pour les autres. « C’est un vide incommensurable au niveau de la corporation des chroniqueurs de la musique, c’est vraiment regrettable qu’il parte au moment où nous avions besoin de structurer notre métier. Delmas Pené se mettait toujours au-dessus de la mêlée. Il a montré le chemin, à nous de le suivre », a-t-il indiqué.

Pape God, président de l’Union des musiciens du Congo, s’est dit également très attristé par le décès de Pierre Delmas Pené, alors que deux jours jours auparavant, ils étaient ensemble. Le combat de Delmas Pené, a-t-il laissé entendre, était que pendant les éditions du Festival panafricain de musique, les journalistes, chroniqueurs, artistes musiciens congolais soient considérés de la même manière que ceux qui viennent de l’étranger.  « Nous allons nous retrouver en réunion extraordinaire pour voir le problème du BCDA, du statut des musiciens ainsi que des droits d’auteur et, à l’ordre du jour, nous inscrirons le cas des obsèques de notre frère Delmas. Nous allons nous mobiliser pour trouver du matériel afin d’animer au moins pendant trois jours au lieu du deuil », a-t-il promis.

Notons que le 23 mars, à Brazzaville, les animateurs et chroniqueurs des organes de presse se sont retrouvés pour discuter de l’organisation des obsèques de leur collègue.  La veillée mortuaire a lieu à Massengo.

Le Pr Antoine Marie Aïssi est mort

L’historien chercheur et poète congolais est décédé dans la nuit du 27 janvier, à Brazzaville.

Jusqu’à sa mort, le Pr Antoine Marie Aïssi fut deuxième vice-président du Comité d’histoire de la ville de Brazzaville. Né le 5 juillet 1944 au village Poto-Poto, Brazzaville, région du moyen-Congo en Afrique équatoriale française, cet homme a beaucoup œuvré dans la recherche scientifique et universitaire.

Parmi ses travaux, l’on peut retenir sa thèse de doctorat de 3cycle sur : « La justice indigène et la vie congolaise ». Une thèse qui n’a pas été contredite jusqu’à sa mort par les hauts cadres et chercheurs.

Il y a aussi plusieurs textes de poésie négro-africaine comme « Du côté du Katanga », « Dipanda », « Au rendez-vous de la vie », « Epines de Roses », etc. Le Pr Antoine Marie Aïssi est auteur d’une vingtaine d’articles universitaires et de plusieurs ouvrages. En 2002, il a été élevé au rang de chevalier dans l’ordre du mérite congolais et, en 2010, officier dans l’ordre du mérite congolais.

Sur le plan de l’encadrement des travaux de recherche à l’Université Marien-Ngouabi et l’instruction des dossiers de candidature au Cames, il a aidé plus d’une vingtaine d’étudiants à parfaire leur mémoire de DES et de maîtrise.

Le Pr Camille Bongo reconnaît qu’Antoine Marie Aïssi a beaucoup écrit. « Il a laissé plusieurs manuscrits. Avec la famille on verra bien la possibilité de les relire et les compléter pour faire une présentation de cet ouvrage. Il avait une passion pour les arts et pour la recherche », a-t-il laissé entendre. Le Pr Camille Bongo a encore affirmé que le disparu avait l’estime pour le quartier Poto-Poto. Cette appréciation le poussa à réaliser le film « Kaka yo ».