Congo : Brazzaville va accueillir la première édition du Nabemba Tourism Expo

Du 18 au 20 novembre 2025, la capitale congolaise, Brazzaville va abriter une grande rencontre dédiée aux acteurs et passionnés du tourisme en Afrique centrale.

 

Placée sous le thème « Tourisme interne, enjeux et défis », cette initiative vise à promouvoir le potentiel touristique du Congo et à encourager la coopération entre les différents pays de la sous-région.

En prélude à cet événement, le coordonnateur national du Nabemba Tourism Expo, Francel Emerancy Balank, a animé mardi 4 novembre à Brazzaville une conférence de presse, organisée en collaboration avec le site touristique de Ngabé et le ministère en charge de l’Industrie culturelle, touristique et des Loisirs.

Selon lui, cette première édition se veut un cadre de rencontre, d’échanges et de valorisation des atouts naturels et culturels du Congo.

« Nous voulons, à travers ce grand rendez-vous, positionner notre pays comme une destination incontournable en Afrique centrale », a déclaré Francel Emerancy Balank, également responsable de l’agence Wild Safari Tours.

Pendant trois jours, le public pourra découvrir de nombreuses animations : expositions, projections, visites virtuelles du site de Ngabé, ainsi que des rencontres B2B entre professionnels du secteur. Des ateliers et conférences aborderont également des thématiques majeures telles que le tourisme durable, l’écotourisme et la digitalisation du secteur.

Pour Placide Nguie Obambi, responsable du site de Ngabé, le Nabemba Tourism Expo constituera une véritable opportunité de partenariat :

« Cette rencontre vise à créer des passerelles entre les sites naturels et les acteurs économiques du tourisme afin de favoriser un développement durable et inclusif. »

Présent à la conférence, le représentant du ministère du Tourisme a réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir de telles manifestations qui stimulent la création d’emplois, diversifient l’économie nationale et contribuent à la croissance du produit intérieur brut.

Congo : le CSLC et le Sénat s’allient pour promouvoir une communication responsable

Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Médard Milandou Nsonga, a été reçu, le 3 novembre à Brazzaville, par le président du Sénat, Pierre Ngolo.

 

Les échanges ont porté sur le renforcement de la coopération entre les deux institutions, en vue de consolider la démocratie et de garantir une communication responsable à l’approche de l’élection présidentielle de 2026.

À la tête d’une délégation composée des membres du bureau de son institution, Médard Milandou Nsonga a présenté à son hôte les missions, l’organisation et le fonctionnement du CSLC, tout en mettant un accent particulier sur les projets de formation des professionnels des médias.

Le président du Sénat, Pierre Ngolo, a promis un accompagnement politique à l’autorité de régulation des médias. Selon lui, la collaboration entre le Parlement et le CSLC est essentielle pour garantir un climat d’expression équilibré et apaisé.

« La démocratie s’exprime au niveau du Parlement dans toute sa diversité politique. Le Sénat fait justement partie de cette dynamique. Le Conseil supérieur de la liberté de communication est une institution d’appui à la démocratie chargée de veiller au bon exercice de la liberté d’information et de communication », a rappelé le président du CSLC.

À quelques mois du scrutin présidentiel de mars 2026, le CSLC entend jouer pleinement son rôle de régulateur pour prévenir la diffusion de discours de haine et de désinformation. Pour y parvenir, Médard Milandou Nsonga a insisté sur la nécessité de former les journalistes, les communicateurs et même les animateurs des réseaux sociaux.

Le CSLC compte également collaborer avec les médias en ligne reconnus, afin de promouvoir la diffusion d’informations vérifiées et de qualité.

« Les mensonges et la distorsion des faits ne sont pas de l’information. Une mauvaise circulation de l’information peut entraîner de graves malentendus, surtout en période électorale. C’est pourquoi nous voulons sensibiliser et former les professionnels des médias avec le concours de partenaires locaux et étrangers », a-t-il expliqué.

Les deux institutions ont convenu d’organiser, dans les prochaines semaines, des séances de travail conjointes pour renforcer leurs liens et contribuer à la consolidation de la démocratie au Congo.

Fonds bleu du bassin du Congo : 43 projets validés pour séduire les bailleurs de fonds

Les points focaux nationaux du Fonds bleu pour le bassin du Congo ont bouclé, le 30 octobre à Brazzaville, leurs travaux préparatoires à la table ronde des bailleurs de fonds.

 

Au total, 43 projets prioritaires ont été retenus, dont 33 nationaux et 10 régionaux, qui seront présentés aux partenaires en marge de la COP30 à Belém, au Brésil, puis en mai 2026 à Brazzaville. Placée sous la houlette de la ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, également secrétaire exécutive de la Commission climat du bassin du Congo (CCBC), la rencontre a marqué une étape cruciale dans la mobilisation des financements climatiques destinés à la préservation du deuxième plus grand poumon vert de la planète.

Durant trois jours, les représentants des 17 pays membres de la CCBC parmi lesquels le Congo, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Centrafrique, ou encore le Burundi ont échangé avec des partenaires techniques et financiers tels que la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), l’Agence française de développement (AFD), la Banque postale du Congo et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

À l’issue des délibérations, les participants ont validé un portefeuille de 43 projets prioritaires, inscrits dans le plan d’investissement régional de la CCBC. Ces initiatives visent à stimuler des économies vertes et bleues, inclusives et résilientes face aux changements climatiques.

Parmi les projets phares figure le programme d’appui à la gestion durable des tourbières du Congo, un écosystème couvrant 165 500 km², capable de séquestrer jusqu’à 30 milliards de gigatonnes de CO₂. Autre projet emblématique : le programme régional d’aménagement intégré du lac Tanganyika, au bénéfice des populations du Burundi, de la RDC, de la Zambie et de la Tanzanie.

Coupe de la Confédération : l’AS Otohô connaît ses adversaires

La Confédération africaine de football (CAF) a procédé, le 3 novembre dernier en Afrique du Sud, au tirage au sort de la phase de groupes de la Coupe de la Confédération.

 

L’AS Otohô, représentant la République du Congo, est désormais fixée sur ses adversaires et son calendrier. Logée dans le groupe C, la formation d’Oyo débutera sa campagne le 23 novembre prochain en Afrique du Sud, face à Stellenbosch FC, un adversaire redoutable sur ses terres. Pour la deuxième journée, prévue le 30 novembre, l’AS Otohô évoluera à domicile contre les Algériens du CR Belouizdad, avant de se rendre en Tanzanie le 25 janvier 2026 pour y affronter Singuida Black Stars, marquant ainsi la fin de la phase aller.

La phase retour démarrera à Brazzaville le 1er février, où les Congolais recevront Singuida Black Stars. Une semaine plus tard, le 8 février, ils accueilleront à nouveau Stellenbosch FC, avant de conclure leur parcours de groupes par un déplacement périlleux à Alger, pour y défier le CR Belouizdad le 15 février.

Ambitieuse, l’équipe d’Oyo vise une qualification historique en quarts de finale, un cap qu’elle n’a jamais franchi lors de ses deux précédentes participations. Forts de leur expérience continentale et du soutien du public congolais, l’équipe congolaise espère enfin écrire une nouvelle page de son histoire.

Congo-Averda : le ministre Juste Désiré Mondélé appelle au respect du dialogue social

Le ministre de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien routier, Juste Désiré Mondélé, a invité, le 30 octobre à Brazzaville, les anciens agents de la société Averda à privilégier le dialogue et à recourir aux voies légales pour faire valoir leurs droits.

 

Il réagissait au sit-in organisé en matinée par ces derniers devant son cabinet, pour réclamer le paiement de leurs arriérés de salaire et de leurs décomptes finaux. S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue en fin d’après-midi, le membre du gouvernement a tenu à rappeler que les différends opposant Averda à ses employés relèvent des juridictions civiles, notamment du tribunal du travail et de l’Inspection du travail.

« Ils réclament leurs droits, ce qui est forcément légitime. Mais il ne faut pas qu’en réclamant leurs droits, ils entrent dans une zone de non-droit. Parce qu’en entrant dans la zone de non-droit, nous ne pourrons pas les accompagner. En revanche, s’ils restent dans la zone de droit, le gouvernement veillera, dans le cadre de l’exécution du protocole transactionnel, à ce que chaque paiement prenne en compte le solde de tout compte des salariés concernés », a souligné le ministre.

Selon Juste Désiré Mondélé, il n’y a pas eu de rupture brutale entre Averda et les collectivités locales de Brazzaville et Pointe-Noire. Le contrat, arrivé à terme, faisait l’objet de discussions pour un éventuel renouvellement lorsque s’est déclenché un mouvement de grève générale illimitée.

« La société Averda n’a pas disparu. Elle a toujours des engagements transactionnels avec l’État. Le ministère, pour sa part, n’a pas compétence à trancher ce type de contentieux », a-t-il précisé.

Le ministre a reconnu la détresse des ex-employés, dont certains ont travaillé près de quinze ans pour la société de propreté urbaine. Si quelques-uns ont été recrutés par la société turque Albayrak, d’autres se retrouvent sans emploi.

Dans la perspective du lancement des travaux d’assainissement et de pavage des voiries urbaines de Brazzaville, le gouvernement envisage de faire appel à leur expertise technique, mais dans un cadre réglementé.

« Nous demeurons sensibles aux difficultés que rencontrent ces pères de famille et ces jeunes. Certains sont passés de salariés à chômeurs. Nous verrons dans quelle mesure ils pourront être intégrés dans les projets d’assainissement en cours, mais cela devra se faire dans l’ordre et non dans le désordre », a averti Juste Désiré Mondélé.

Avant de manifester devant le ministère, ces anciens travailleurs d’Averda avaient déjà sollicité l’intervention du Parlement et du médiateur de la République, sans obtenir satisfaction.

Interrogé sur la revendication des ex-agents réclamant leur recrutement automatique par Albayrak, le ministre a rappelé que l’État ne peut pas s’ingérer dans la gestion d’une entreprise privée.

« Le droit de grève illimitée n’existe pas dans le code du travail du Congo. Lorsqu’on entre dans un bras de fer social qui perdure, on met en danger l’outil de travail. Or la République du Congo produit environ 1 500 tonnes de déchets par jour dans ses deux principales villes. Détruire cet outil, c’est mettre en péril la salubrité publique », a-t-il conclu.

Congo : le gouvernement crée l’ANEA

Le projet de loi portant création de l’Autorité nationale des enquêtes et d’analyse pour la prévention des accidents et incidents de l’aviation civile (ANEA) a été adopté lundi 3 novembre, par le Conseil des ministres.

 

La nouvelle structure vient remplacer le bureau des enquêtes et des accidents d’aviation, institué en 2010, dont les limites sont aujourd’hui évidentes : manque d’indépendance fonctionnelle, moyens limités, absence de mandat clair en matière de prévention et d’assistance aux victimes.

La création de l’ANEA, sous la forme d’un établissement public à caractère administratif, s’inscrit dans le cadre du Règlement n°05/23-UEAC-066CM-40 adopté par la Cémac en 2024, qui exige de chaque État membre un organe d’enquête indépendant des autorités de l’aviation civile. L’objectif est de renforcer la sécurité aérienne et d’aligner le Congo sur les standards de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

La ministre a souligné que cette réforme permettra d’assurer un meilleur équilibre entre les exigences du service public et l’indépendance nécessaire à la conduite d’enquêtes techniques fiables, contribuant ainsi à relever le taux de conformité du pays aux normes internationales. Le projet de loi adopté sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

Le Conseil des ministres a également approuvé un projet de décret portant révision des statuts de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac). Créée en 1978 et réorganisée en 2012, l’Anac voit son fonctionnement adapté aux nouvelles exigences communautaires et nationales, conformément au code de l’aviation civile des États membres de la Cémac.

Cette réforme fait suite à l’audit de sécurité réalisé du 15 au 17 octobre dernier par l’OACI, dont les résultats ont été jugés « très positifs ». Les nouveaux statuts prévoient notamment un conseil d’administration et une direction générale aux attributions renforcées et conformes aux textes régissant les entreprises publiques.

Congo : compte rendu du Conseil des ministres du lundi 03 novembre 2025

Le Conseil des ministres s’est réuni ce lundi 03 novembre 2025 au Palais du peuple, sous l’autorité de Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat.

 

Les affaires suivantes étaient inscrites à son ordre du jour, soit :

  • Un projet de loi au titre du ministère des Industries minières et de la Géologie ;
  • Un projet de loi et un projet de décret au titre du ministère des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande ;
  • Une communication au titre du ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo ;
  • Des nominations au titre des ministères suivants : ministère de la Santé et de la Population ; ministère du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé ; ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation.

      I/- Ministère des Industries minières et de la Géologie   

Invité par le président de la République à prendre la parole, Pierre Oba, ministre d’Etat, ministre des Industries minières et de la Géologie, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres un projet de loi portant code minier en République du Congo.

Le ministre d’Etat Pierre Oba a rappelé que la République du Congo, notre pays, dispose de ressources minières en abondance. A cet égard, le code minier a pour objet de régir les activités d’exploration, de détention, d’exploitation, de transformation, de commercialisation, d’importation et d’exportation de ces ressources.

Le code minier en vigueur, promulgué en 2005, avait pour principal objectif d’attirer les investisseurs grâce à un régime fiscal et douanier adapté ; il apparaît aujourd’hui dépassé. Le projet soumis ce jour à l’examen des membres du Conseil s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Vision minière africaine et de la Politique minière commune de la zone Cémac. Il s’agit de concilier les intérêts de l’Etat et ceux des partenaires privés, tout en privilégiant la sécurisation des investissements.

Le projet de code minier reprend les principales innovations contenues dans le futur code minier de la Cémac en cours d’adoption, ce qui en fait un instrument d’avant-garde dans le secteur minier.

Le projet soumis à l’examen des membres du Conseil a fait l’objet de travaux et de débats, notamment interministériels, qui se sont déroulés entre 2022 et 2023.

Les principales innovations attendues du projet de code minier sont les suivantes : la consécration du régime de partage de production ; l’ouverture obligatoire de 10% du capital de chaque société de droit congolais détentrice d’un titre ; l’ouverture d’un compte séquestre auprès de la banque centrale regroupant 30% des fonds destinés au  développement des projets miniers ; la mise en place d’un cadastre minier, afin de mieux gérer les demandes de titres miniers et de déterminer le quadrillage des zones d’exploration et d’exploitation minières ; la possibilité de recourir à des appels d’offres dans des cas spécifiques ; le renforcement du centre de recherches géologiques et minières ; la création de permis pour l’exploitation des mines à petite échelle ; la mise en valeur du contenu local ; la promotion de la transformation locale par la réduction des exportations, etc.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi portant code minier en République du Congo. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

      II/- Ministère des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande   

Invitée à son tour par le président de la République à prendre la parole, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, a présenté aux membres du Conseil deux textes. Le premier est un projet de loi portant création de l’Autorité nationale des enquêtes et d’analyse pour la prévention des accidents et incidents de l’aviation civile (ANEA). 

En 2010, notre pays a créé un bureau chargé des enquêtes dénommé « bureau des enquêtes et des accidents d’aviation ». Une réforme majeure découle, en 2024, dans le secteur aérien, de l’entrée en vigueur du Règlement n°05/23-UEAC-066CM-40 portant adoption du code de l’aviation civile des Etats membres de la Cémac.

Les dispositions communautaires prévoient que chaque « Etat membre doit créer un service chargé des enquêtes, fonctionnellement indépendant, notamment de l’autorité (nationale) de l’aviation civile et de toute autre partie dont les intérêts pourraient entre en conflit avec ses missions ». 

Ainsi, il s’agit de concilier le lien organique de la structure avec le ministère en charge de l’Aviation civile avec le principe d’indépendance dans l’exercice de ses missions.

Sur la base de ce double principe, le « bureau des enquêtes et des accidents d’aviation » existant présente des faiblesses structurelles majeures, notamment l’absence d’indépendance fonctionnelle au sens de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI); l’insuffisance des dotations financières, et des moyens matériels et humains pour mener des enquêtes rigoureuses ;  l’absence d’un mandat clair en matière de prévention et de gestion des données de sécurité ; l’absence de missions claires relatives à l’assistance aux victimes d’accidents d’aviation et à leurs familles ; des pouvoirs techniques et opérationnels insuffisamment définis, etc.

Ces insuffisances ont pour conséquence principale de maintenir le taux de conformité de notre pays aux normes internationales en matière d’enquêtes et d’accidents d’aviation en dessous de la moyenne internationale.

La création de l’ANEA sous forme d’établissement public à caractère administratif a pour but de pallier les insuffisances épinglées, d’assurer un équilibre entre les exigences du service public et la nécessaire autonomie et indépendance fonctionnelle et ce en conformité avec les standards internationaux.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de loi portant création de l’ANEA. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

Poursuivant son propos, la ministre Ebouka-Babackas a soumis aux membres du Conseil un projet de décret portant approbation des statuts de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac). Créée en 1978 et réorganisée en 2012, l’Anac est un établissement public à caractère industriel et commercial. Il apparaît cependant que les attributions et l’organisation de l’Anac ne sont pas conformes aux dispositions des articles 1.2.9, 1.2.10 et suivants du Règlement n°05/23-UEAC-066 CM-40 du 18 juin 2024 portant adoption du code de l’aviation civile des Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac).

Cette réforme s’inscrit dans le sillage de l’audit de sécurité réalisé dans notre pays par l’OACI du 15 au 17 octobre dernier, examen qui a donné des résultats très positifs ; le présent projet de décret prévoit l’institution, entre autres mises aux normes, d’un conseil d’administration et d’une direction générale aux attributions conformes, notamment aux dispositions de la loi du 14 mars 1981 instituant la charte des entreprises d’Etat complétées par la loi du 6 juillet 1983 et le décret n°2002-369 du 30 novembre 2002 fixant les attributions et la composition des organes de gestion et de tutelle des entreprises et établissements publics.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation des statuts de l’Anac.

      III/- Communication

Poursuivant ses travaux, le Conseil des ministres a suivi une communication relative à la participation de la République du Congo au 2e sommet africain sur le climat, à Addis-Abeba (Ethiopie), du 6 au 10 septembre 2025.

La délégation congolaise y était conduite par Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo. Notre pays y a réaffirmé sa position comme acteur de solution face aux effets du changement climatique. Le Congo a notamment plaidé pour un financement équitable pour l’adaptation et le besoin d’investissements importants dans les énergies renouvelables ; la délégation congolaise a fortement soutenu le principe de la coopération intra-africaine et la reconnaissance de l’Afrique comme force essentielle dans l’atteinte des objectifs climatiques mondiaux.

D’autre part, notre pays a obtenu une importante victoire diplomatique. En effet, le 3e sommet africain sur le climat se tiendra à Brazzaville en 2028.

Le Conseil des ministres a pris bonne note de ces nouvelles positives. Il a félicité et rendu hommage au président de la République, président de la Commission climat du bassin du Congo pour son leadership, à l’origine de ces avancées diplomatiques notables.

      V/- Nominations  

Enfin, et au titre des mesures individuelles, le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes.

1/- Ministère de la Santé et de la Population

  • Inspecteur général de la santé : M. Edouard Ndinga, médecin, spécialiste en santé publique.
  • Directeur général de la population : M. Clotaire Itoua, professeur titulaire de gynécologie obstétrique.
  • Directeur général de l’hôpital Adolphe-Sicé : M. Lézin Didier Cyriaque Goubakouly, colonel des Forces armées congolaises, diplômé en comptabilité.
  • Directeur général de l’hôpital de Loandjili: M. Casimir Ondonda, administrateur de santé.
  • Directeur général de l’hôpital spécialisé Mère et enfant de Blanche Gomes: Mme Philestine Clausine Rochelvie Mikolele Bilombo née Ahoui Apendi, médecin, hépato-gastro-entérologue.

2/- Ministère du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé 

  • Secrétaire permanent du Comité national de concertation et du dialogue économique entre le secteur privé et les administrations publiques (CNCDE-SPAP) : M. Jean Ignace Tendelet, docteur en sciences économiques, enseignant à l’Université Marien-Ngouabi.
  • Secrétaire permanent adjoint du Comité national de concertation et du dialogue économique entre le secteur privé et les administrations publiques (CNCDE-SPAP) : Mme Gouadi-Bouzimbou Koussiama, master en droit de la propriété intellectuelle.

3/- Ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation

  • Directeur général de l’alphabétisation et de l’éducation non-formelle : M. Rémy Alain Blaise Boumba, professeur certifié des lycées de 13e échelon.

Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le président de la République a clos la réunion et levé la séance.

Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 12h00.

Fait à Brazzaville, le 3 novembre 2025

Pour le Conseil des ministres,

Le ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du gouvernement,

Thierry Lézin Moungalla

 

Congo : le gouvernement adopte un nouveau projet de code minier pour moderniser le secteur

Approuvé, lundi 03 novembre 2025, l’annonce a été faite par le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla.

 

Un projet de loi portant code minier a été adopté lundi en conseil des ministres. « le code minier actuellement en vigueur, promulgué en 2005, avait pour principal objectif d’attirer les investisseurs grâce à un régime fiscal et douanier avantageux. Aujourd’hui, il apparaît dépassé face aux nouveaux enjeux de gouvernance, de transparence et de développement durable », a expliqué le ministre Thierry Moungalla.

Le nouveau texte introduit plusieurs innovations majeures destinées à rendre le secteur minier plus compétitif et bénéfique pour l’économie nationale.

Parmi ces réformes figurent l’adoption du partage de production, permettant à l’État de mieux tirer profit de l’exploitation des ressources; l’ouverture obligatoire de 10 % du capital des sociétés congolaises détentrices de titres miniers; la création d’un compte séquestre à la BEAC, où seront regroupés 30 % des fonds de développement issus des activités minières; la mise en place d’un cadastre minier et la possibilité de recourir à des appels d’offres pour l’attribution des permis ; le renforcement du Centre de recherche géologique et minière (CRGM); l’instauration d’un permis pour la petite exploitation; la valorisation du contenu local et la promotion de la transformation sur place des minerais.

Ce nouveau code, a précisé Thierry Moungalla, s’inspire largement du futur code minier communautaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), actuellement en cours d’adoption. L’objectif étant d’harmoniser les législations minières dans la sous-région et renforcer la transparence, la responsabilité sociale et la durabilité dans la gestion des ressources naturelles.

Hydrocarbures : vers une alliance énergétique solide entre Alger et Brazzaville

Le ministre d’État, ministre algérien des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a eu, lundi 03 novembre 2025, un entretien avec son homologue congolais et président en exercice de l’organisation, Bruno Jean Richard Itoua.

 

La rencontre qui s’est tenue à la veille de la 48e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation des pays africains producteurs de pétrole (APPO), prévue ce mardi 04 novembre 2025, à Brazzaville. Il s’est agi de passer en revue les avancées de la coopération énergétique entre l’Algérie et la République du Congo.

Les échanges ont principalement porté sur la mise en œuvre du protocole d’accord signé en mai 2024 à Brazzaville entre Sonatrach et la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), un partenariat stratégique visant à développer la coopération bilatérale dans les domaines de la recherche, de l’exploration, de la production et du raffinage.

Le ministre Mohamed Arkab a réaffirmé la détermination de l’Algérie à consolider les relations de coopération Sud-Sud, en soutenant les efforts des pays africains producteurs de pétrole pour une transition énergétique juste et équitable, adaptée aux réalités du continent.

Il a mis en avant l’expertise pionnière de l’Algérie dans la recherche et l’exploration pétrolière, la production et le développement des champs, le raffinage, ainsi que dans la production et le transport du gaz naturel liquéfié, soulignant la volonté de partager ce savoir-faire avec les partenaires africains.

Pour sa part, le ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a relevé les progrès significatifs enregistrés depuis la signature du protocole d’entente et exprimé la volonté du Congo de s’inspirer de l’expérience algérienne afin de renforcer ses capacités nationales, atteindre la sécurité énergétique et accélérer son développement industriel.

Congo-Brazzaville : des installations électriques délabrées menacent la sécurité des habitants

Poteaux fissurés, câbles pendants et niches éventrées sont observés dans plusieurs quartiers de la capitale, les habitants tirent la sonnette d’alarme et interpellent la société Énergie électrique du Congo (E²C) sur la nécessité d’une intervention urgente.

 

Plusieurs installations électriques à Brazzaville se trouvent dans un état de dégradation avancée, exposant les populations à des risques permanents d’électrocution. Dans le quartier Don Bosco, un poteau électrique effondré sur une toiture depuis plus de quatre ans constitue une véritable bombe à retardement. Le câble qui longe la parcelle, à une hauteur dangereusement basse, met en péril aussi bien les habitants que les passants. Les riverains affirment avoir multiplié les démarches auprès de la société E²C, sans résultat jusqu’à présent.

Le constat est le même dans d’autres zones de la ville. À Sonaco, dans le quartier Moukondo, un poteau en bois rongé par le temps et les insectes menace de céder à tout moment. Dans l’avenue Massina, au quartier Casis, des câbles rafistolés pendent à la hauteur des têtes, frôlant les passants. Partout, les signes d’abandon sautent aux yeux : niches électriques ouvertes, poteaux inclinés, fils dénudés.

Outre ces défaillances structurelles, la qualité du service électrique est également mise en cause. Délestages à répétition et faibles tensions compliquent la vie des habitants et paralysent certaines activités.

Face à ces plaintes répétées, les populations appellent les autorités et la société Énergie électrique du Congo à agir rapidement pour sécuriser les installations et protéger les vies humaines.