Congo : le Conseil des ministres s’est réuni mercredi 2 juillet 2025

Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso a présidé mercredi 2 juillet, le Conseil des ministres. Voici le compte rendu du Conseil.

 

Huit affaires étaient inscrites à son ordre du jour, soit :

-Un projet de loi au titre du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation ;

-Deux projets de loi et un projet de décret au titre du ministère des Hydrocarbures ;

-Trois projets de décret au titre du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique ;

-Des nominations au titre du ministère de l’Economie forestière.

I/- Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Charles Richard Mondjo, ministre de la Défense nationale, pour compte et au nom de M. Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation en mission, a soumis à l’examen des membres du Conseil un projet de loi fixant les missions, l’organisation et le fonctionnement de la gendarmerie nationale.

La gendarmerie nationale, composante de la force publique, est, jusqu’à ce jour, régie par l’ordonnance n°5-2001 du 5 février 2001. Ce texte de portée législative, pris dans un contexte de sortie de crise, n’est plus en adéquation avec le contexte sécuritaire et organisationnel actuel. C’est ainsi qu’il est apparu nécessaire de réorganiser cette institution en la dotant d’une nouvelle architecture juridique, plus appropriée pour lui permettre de remplir avec efficacité les missions qui lui sont assignées. Le projet de texte soumis à l’examen comprend dix articles regroupés en cinq titres, et vise à offrir à la gendarmerie nationale un cadre structurel mieux adapté.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi fixant les missions, l’organisation et le fonctionnement de la gendarmerie nationale.

Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

 II/- Ministère des Hydrocarbures

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Bruno Jean Richard Itoua, ministre des Hydrocarbures, a soumis à l’examen du Conseil des ministres deux projets de loi et un projet de décret.

Le premier texte présenté est un projet de loi portant approbation du contrat de partage de production du permis Marine XXIX A, signé le 24 avril 2025 entre la République du Congo, la Société nationale des pétroles du Congo et la société Oriental Energy SAU.

Le permis d’exploration Marine XXIX A est situé dans le bassin côtier, en offshore peu profond, avec une bathymétrie comprise entre 10 et 50 mètres. Sa superficie est estimée à 752 km². Les objectifs visés sur ce bloc concernent les réservoirs des formations post- et pré-salifères.

Les études d’évaluation du gisement, menées sur l’ensemble du système sédimentaire, mettent en évidence des volumes significatifs d’hydrocarbures sur le bloc d’exploration Marine XXIX A. Dans le scénario de base, les volumes d’hydrocarbures en place sont estimés à 92 milliards de barils.

Sur cette base, la société Ganergy Heavy Industry Group Co. Ltd, via sa filiale de droit congolais dénommée Oriental Energy SAU, a réitéré son intérêt pour le permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux dénommé Marine XXIX A. Dans cette optique, une enquête d’utilité publique a été diligentée en Chine, du 20 au 28 mai 2023, afin de vérifier les capacités techniques et financières de ladite société à assurer le rôle d’opérateur à travers sa filiale. À l’issue de cette enquête, les membres de la mission ont émis un avis favorable.

Par décret n°2024-59 du 8 février 2024, un permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux, dénommé Marine XXIX A, a été attribué à la Société nationale des pétroles du Congo. Ce permis est valable pour une durée initiale de quatre ans, renouvelable deux fois pour une période de trois ans à chacune, conformément aux dispositions de l’article 42 de la loi n°28-2016 du 12 octobre 2016 portant Code des hydrocarbures.

Le deuxième texte présenté par le ministre des Hydrocarbures est un projet de loi portant approbation du contrat de partage de production du permis Nanga V, signé le 24 avril 2025 entre la République du Congo, la Société nationale des pétroles du Congo et la société Oriental Energy SAU.

La zone d’exploration du permis Nanga V est située dans l’onshore du bassin côtier, précisément dans le département du Kouilou. Elle couvre une superficie d’environ 164 km², conformément au décret 2025-131 du 18 avril 2025 modifiant et complétant certaines dispositions du décret n°2024-206 du 23 mai 2024.

Les permis voisins, notamment MKB et Banga Kayo, ont fait l’objet de campagnes d’exploration et de développement ayant confirmé la présence de réservoirs riches en hydrocarbures. Des indices de pétrole ont été identifiés dans les formations de Mengo et de Djeno. Les grès de Mengo, présentant des caractéristiques pétrophysiques similaires à celles observées dans les champs de MKB et Banga Kayo, constituent l’objectif principal de l’exploration sur le permis Nanga V, tandis que les grès de Djeno en représentent l’objectif secondaire.

Dans ce contexte, la société Ganergy Heavy Industry Group Co. Ltd, par l’intermédiaire de sa filiale de droit congolais Oriental Energy SAU, avait manifesté son intérêt pour ce permis d’exploration d’hydrocarbures liquides et gazeux.

Le 23 mai 2024, par décret n°2024-206, le permis d’exploration d’hydrocarbures liquides et gazeux Nanga V avait été attribué à la Société nationale des pétroles du Congo. Ce permis, d’une durée initiale de quatre ans, est renouvelable deux fois pour une période de trois ans chacune, conformément aux dispositions de l’article 42 de la loi n°28-2016 du 12 octobre 2016 portant Code des Hydrocarbures.

Dans le cadre d’une synergie d’exploration avec les permis environnants, un léger redécoupage de ce permis a été opéré, ramenant la superficie de 175,5 km² à 164 km². A cet effet, en date du 18 avril 2025, un nouveau décret 2025-131, modifiant et complétant certaines dispositions du décret n°2024-206 du 23 mai 2024 a été pris.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé les deux projets de loi. Ils seront transmis au Parlement pour examen et adoption. 

Enfin, le troisième texte soumis à l’examen du Conseil des ministres par M. Bruno Jean Richard Itoua, ministre des Hydrocarbures, est un projet de décret portant attribution à la Société nationale des pétroles du Congo d’un permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « Nzombo ».

La zone d’exploration du permis « Nzombo » est située dans l’offshore profond du bassin côtier, à des profondeurs d’eau comprises entre 1 000 m et 1 500 m, sa superficie totale est d’environ 1 053 km². Le permis « Nzombo » résulte du regroupement et du redécoupage des blocs libres Marine XXX, Marine XIX ainsi que d’une petite partie de la superficie du permis Haute mer A, désormais libre. Il vise à optimiser l’exploration du potentiel en hydrocarbures des formations carbonatées de l’Albien. Il convient, par ailleurs, de noter que ce permis est situé à proximité des installations du permis Moho, ce qui, en cas de découverte, permettra la mise en œuvre de synergies, en vue d’une exploitation des ressources hydrocarbures dans des conditions aussi efficientes que possible.

A cet effet, la société TotalEnergies EP Congo, a manifesté son intérêt pour le permis de recherche « Nzombo » et par lettre référencée 202502/041/SNPC/DG/SG du 18 février 2025, la Société nationale des pétroles du Congo a officiellement formulé une demande d’attribution de ce permis auprès de l’administration des Hydrocarbures.

En raison de sa localisation en mer très profonde, le permis d’exploration « Nzombo  » aura une durée de validité initiale de six ans et pourra faire l’objet de deux renouvellements de trois ans chacun, selon les conditions prévues par les textes en vigueur.

Pour la valorisation du potentiel « Nzombo  », la Société nationale des pétroles du Congo, titulaire du permis, est autorisée à s’associer à d’autres partenaires. La société TotalEnergies est désignée opérateur dudit permis. Les associés de la Société nationale des pétroles du Congo sur ce permis verseront un bonus relatif à son attribution. Ce bonus ne constitue pas un coût récupérable.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant attribution à la Société nationale des pétroles du Congo d’un permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « Nzombo ».

III/- Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a soumis à l’examen du Conseil des ministres trois projets de décret.

Le premier texte présenté est un projet de décret portant approbation des statuts du Centre africain de recherche en intelligence artificielle (Caria). Dans le cadre de la mise en œuvre de la vision gouvernementale sur la transformation numérique, le recours à l’intelligence artificielle ainsi qu’aux technologies innovantes et les services numériques, le gouvernement s’est engagé à entreprendre une série des réformes juridiques et institutionnelles dans le secteur du numérique, afin d’optimiser et de capitaliser les incidences socio-économiques multisectorielles liées à l’utilisation de l’intelligence artificielle.

La loi n°14-2024 du 23 mai 2024 portant création du Caria, établissement public administratif, dispose en son article 8 que les règles relatives à l’organisation, au fonctionnement et au contrôle, ainsi que le statut du personnel sont fixées par les statuts approuvés en Conseil des ministres.

Rappelons que conformément à la loi citée supra, ce centre permettra aux chercheurs africains de mener et de diffuser des travaux de recherches de pointe en intelligence artificielle, dans une approche centrée sur l’homme afin de maximiser les avantages, de relever les défis du développement et l’utilisation de cette technologie en vue de la transformation socio-économique du continent en général et de notre pays en particulier.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation des statuts du centre africain de recherche en intelligence artificielle.

Poursuivant son propos, M. Léon Juste Ibombo a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres un deuxième texte. Il s’agit d’un projet de décret fixant la procédure de retrait du label start up du numérique et de l’innovation technologique.

Dans le cadre du développement du numérique en tant que levier d’une nouvelle croissance financière et inclusive, le gouvernement s’est engagé dans une réforme institutionnelle et juridique, afin d’optimiser et assurer résolument le développement de l’économie numérique au Congo.

Le gouvernement, à travers la loi n°71-2022 du 16 août 2022 portant attribution du label start up du numérique et de l’innovation technologique en République du Congo, est parvenu à fédérer l’ensemble des acteurs de l’écosystème entrepreneurial autour de l’ambition de création et de croissance des startups numériques et de l’innovation technologique.

Tenant compte des enjeux du développement des startups, la loi précitée prévoit, en son article 11, la procédure d’attribution et de retrait du label start up du numérique et de l’innovation technologique.

Le décret en examen, proposé en application des dispositions de l’article 11 alinéa 4 de la loi susvisée, permet aux personnes morales et physiques de déposer leur demande via la plateforme des startups, accompagnée des pièces administratives requises. Le projet de décret soumis à l’examen du Conseil des ministres est composé de huit articles structurés en quatre chapitres.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret fixant la procédure de retrait du label startup du numérique et de l’innovation technologique.

Le troisième et dernier texte présenté par M. Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, est un projet de décret fixant les attributions, la composition et le fonctionnement de la commission de labellisation des startups du numérique et de l’innovation technologique.

La loi n° 71-2022 du 16 aout 2022 citée supra prévoit l’existence d’une commission de labellisation des startsups du numérique et de l’innovation technologique. Cette commission est un organe chargé d’émettre des avis relatifs aux demandes d’attribution du label start up et adressées au ministre en charge du numérique par toute entreprise ou personne physique remplissant les conditions prévues par la loi.

Le projet de décret soumis en examen au Conseil des ministres, pris en application de l’article 9 de la loi susvisée, fixe les attributions et la composition de la commission de labellisation. Il est structuré en dix-neuf articles et cinq chapitres.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret fixant les attributions, la composition et le fonctionnement de la commission de labellisation des startups du numérique et de l’innovation technologique.

IV/-  Des nominations

Pour terminer, au titre des mesures individuelles, le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes :

Sont ainsi nommés :

Ministère de l’Economie forestière

  • Inspecteur général des services de l’économie forestière : M. Tabaka Mexan Guillaume, ingénieur des eaux et forêts de la catégorie I, échelle 1, 2e échelon.
  • Directeur général de l’économie forestière : M. Boussiengue Célestin, ingénieur des eaux et forêts de la catégorie I, échelle 1, 2e échelon.

Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le président de la République a clos la réunion et levé la séance.

Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 12h00.

 

Fait à Brazzaville, le 2 juillet 2025

Pour le ministre de la Communication et des Médias,

Porte-parole du gouvernement, en mission,

Le ministre des Hydrocarbures

Bruno Jean Richard Itoua

 

Congo-Convention d’établissement : les députés tiennent au respect des engagements

La Commission économie, finances et contrôle de l’exécution du budget de l’Assemblée nationale a lancé, le 1er juillet à Brazzaville, la campagne de sensibilisation des sociétés bénéficiaires des conventions d’établissement.

 

Une campagne de sensibilisation des sociétés bénéficiaires des conventions d’établissement a été lancée mardi 1er juillet. Initié par la Commission économie, finances et contrôle de l’exécution du budget de l’Assemblée nationale, qui veut s’assurer du respect l’exécution du budget de l’Assemblée nationale notamment la prise en compte du volet création d’emplois.

Ladite opération va consister à la descente, sous peu, sur le terrain des équipes techniques des impôts, des douanes, de l’Agence congolaise pour l’emploi (ACPE) et les techniciens de la Commission économie et finances.

Selon le député Paul Matombé, memebre de la commission, ces conventions résultent d’une charte d’investissements qui accorde la lassitude au gouvernement de délivrer les conventions d’établissement dans lesquelles il est établi des obligations vis-à-vis des entreprises et des avantages pour les accompagner dans le cadre de leur installation. Il s’agit, entre autres, des avantages fiscalo-douaniers.

Des responsables d’une dizaine d’entreprises ayant bénéficié de ces avantages de l’Etat ont déjà été entretenus par le premier vice-président de la Commission économie, finances et du contrôle de l’exécution du budget de l’Assemblée nationale, Thierry Hobié, en présence du directeur général des Impôts, Ludovic Itoua, et des représentants des Douanes et de l’ACPE.

Congo : la 13e réunion du Cyberdrill régional 2025 s’est ouvert à Kintélé

Les participants vont tester la résilience des systèmes de sécurité des Etats face à la montée inquiétante des cyberattaques afin de préparer une réponse proportionnelle à la menace.

 

Le Premier ministre, chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, a présidé, le 1er juillet à Kintélé, l’ouverture de la 13e réunion du Cyberdrill régional 2025. L’atelier qui va se clôturer le 4 juillet réunit des agences de cybersécurité, les forces de l’ordre et autres institutions compétentes dans la cybersécurité des Etats de l’Afrique centrale. Il sera question au cours de cet atelier, de renforcer la coopération stratégique et l’échange d’information entre Etats de la sous-région afin de minimiser l’impact des cybermenaces dans l’espace communautaire. L’atelier vise également à renforcer la cyber-résilience par la protection des infrastructures critiques dans les pays membres.

Quelques thématiques seront développées au cours de cette treizième session du Cyberdrill régional notamment la « Lutte contre sur la cybercriminalité en Afrique, perspectives issues de l’évaluation 2025 des cybermenaces en Afrique ; analyse du renseignement en cybercriminalité et renforcer la résilience cybemétique nationale en Afrique : priorités bonnes pratiques et coordination inter-agences ».

Ce sera une occasion pour les participants de tester la résilience des systèmes de riposte des Etats face au phénomène grandissant en vue de renforcer les mécanismes de coordination interinstitutionnelle et de partage d’information. Il s’agira aussi d’évaluer la maturité et la capacité des cadres dans la réponse à l’échelle nationale et régionale dans le but de co-construire une doctrine africaine de la cybersécurité.

Congo-Inondations : les Nations unies apportent des kits pour les sinistrés

Ces kits alimentaires, d’hygiène et d’assainissement ont été réceptionnés par les ministres des Affaires, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa, et de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien routier, Juste Désiré Mondelé.

 

C’est un ensemble composé de kits alimentaires, d’hygiène et d’assainissement que viennent de remettre au gouvernement congolais les agences des Nations unies au Congo. Ce don est réservé aux sinistrés des récentes inondations de Brazzaville. Cette action des agences des Nations unis s’inscrit dans le cadre de la prise en charge humanitaire d’urgence.

Les kits ont été réceptionnés par la ministre des Affaires, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa, et le ministre de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien routier, Juste Désiré Mondelé.

Pour le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), Gon Meyers, ce don n’est qu’une première étape de l’assistance humanitaire des agences du système des Nations unies. Il précise que c’est la preuve d’un partenariat solide en faveur des vulnérables. A noter que c’est, en effet, le PAM qui coordonne l’assistance humanitaire desdites agences.

Le gouvernement avait déjà lancé les opérations d’assistance humanitaire d’urgence en faveur des sinistrés. Elles se poursuivent notamment pour Talangaï, l’arrondissement le plus touché par les inondations avec près de 5000 ménages.

Congo : vers une production annuelle estimée à 1,1 million de tonnes d’huile

Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a inauguré le 28 juin, l’usine de production de biocarburants Agri-hub Arturo Bellezza.

 

C’est à Loudima, dans le département de la Bouenza qu’est implantée l’usine de production de biocarburants Agri-hub Arturo Bellezza. Cette infrastructure est le fruit du partenariat entre l’État congolais et le géant énergétique italien Eni. Cette implantation industrielle marque une étape majeure dans la stratégie nationale de transition énergétique et de valorisation de l’agriculture locale.

À ce jour, les cultures mises en place dans le cadre de ce projet s’étendent sur 15 000 hectares, avec une production annuelle estimée à 1,1 million de tonnes d’huile. Les projections sont ambitieuses : 3 millions de tonnes dès 2026 et plus de 5 millions à l’horizon 2030, sur une superficie cultivée appelée à dépasser les 40 000 hectares.

Au-delà de la production énergétique, le projet entend insuffler une dynamique nouvelle dans le développement local, avec un accent mis sur le transfert de compétences, la mécanisation agricole et la valorisation des sous-produits en aliments pour bétail ou en engrais. Des initiatives telles que le soutien aux start-up locales ou la promotion de foyers améliorés pour limiter l’usage du charbon de bois s’inscrivent également dans la démarche écologique du projet.

Valentin Ngobo, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, a quant à lui salué la naissance d’un « pacte de confiance » entre les producteurs agricoles et l’usine. Il a insisté sur les garanties apportées aux agriculteurs : accès à des semences de qualité, mécanisation avec déjà 125 machines sur un parc prévu de 250 tracteurs, et surtout un engagement ferme d’achat de leur production à un prix juste et rémunérateur.

Les autorités locales, représentées par la maire de Loudima, Jacqueline Kimbembé, se sont félicitées de cette avancée. La nouvelle usine devrait significativement renforcer l’offre d’emplois dans la région et améliorer les conditions de vie des populations.

Congo-Prodivac : la stratégie de développement de compétences sectorielles validée

Le document a été validé au cours des travaux d’un atelier qui a réunis les représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs.

 

L’atelier de présentation et de validation de la stratégie de développement de compétences sectorielles dans le cadre du Projet de développement intégré des chaînes de valeur agricoles (Prodivac) s’est clôture le 26 juin à Brazzaville. La fin des travaux a été présidée par le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Pascal Robin Ongoka.

L’atelier a réuni les représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs. Ils ont discuté sur des contenus du document stratégique relatif au développement des compétences. Il a également été question de s’approprier les recommandations du document stratégique, et de renforcer le leadership de la plateforme collaborative.

Les participants se sont prononcés sur les données et orientations proposées et ont émis des recommandations stratégiques.  Pour finaliser, enrichir et valider ce document, ils ont également recueilli les contributions et observations des institutions, des partenaires sociaux, des organisations du système des Nations unies et des membres du comité de pilotage.

A noter que le Projet de développement intégré des chaînes de valeur agricoles (Prodivac) est financé par la Banque africaine de développement (BAD).

Congo : Africa Global Logistics participe à la REF et annonce un investissement de près d’un milliard d’euros au port de Pointe-Noire pour la période 2009-2027

Le 26 juin 2025, à l’occasion de la Rencontre des Entrepreneurs Francophones (REF) qui se tenait à Brazzaville, Africa Global Logistics (AGL) a annoncé un investissement de près d’un milliard d’euros au port de Pointe-Noire pour la période 2009-2027.

 

Plus de 3000 personnes ont participé à cet espace de dialogue et d’échanges visant à stimuler les opportunités et partenariats d’affaires en vue d’accroître les investissements dans un pays tourné vers la diversification de son économie.

Congo Terminal, filiale d’AGL, a transformé la plateforme portuaire de Pointe-Noire grâce à des investissements majeurs de 450 millions d’euros dans les infrastructures, la formation des équipes et l’acquisition d’équipements de pointe. Les volumes traités sont ainsi passés de 200.000 EVP en 2009 à plus d’un million en 2022, 2023 et 2024.

Pour accompagner la croissance des échanges et renforcer son rôle stratégique, l’entreprise développe un nouveau terminal au Môle Est qui rentrera en service en 2027 et permettra, grâce notamment à un quai de 750m à une profondeur de 17m, d’accueillir les plus grands navires du monde.

« La massification des volumes permettra une meilleure connectivité, des escales plus fréquentes et des coûts réduits. Notre Groupe investit dans le transport routier, dans le transport ferroviaire et dans le transport fluvial, y compris au Congo. Le montant total de nos investissements a triplé depuis 2022. En 2027, AGL aura investi dans le port de Pointe Noire près d’un milliard d’euros au total » explique Philippe Labonne, Président Directeur Général AGL.

Africa Global Logistics s’est engagé à favoriser le développement du commerce africain, intra africain et entre l’Afrique et le reste du monde. Grâce à son expertise et sa présence dans 47 pays à travers le contient, l’entreprise est capable de structurer et faciliter l’acheminement et la distribution des produits en Afrique et à travers le monde. Ses 3 filiales congolaises emploient au total près de 1600 collaborateurs sans compter le projet Môle Est qui va créer  900 emplois permanents supplémentaires au profit de la jeunesse congolaise pour soutenir davantage la croissance économique du pays et de la sous-région.

Minusca : 180 gendarmes et policiers dont 25 femmes congolais vont en RCA

La onzième Unité de police constituée (UPC) de la République du Congo quitte le pays, le 3 juillet, pour assurer la relève au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).

 

Ce sont 180 gendarmes et policiers dont 25 femmes Congolais qui vont prendre la relève le jeudi 03 juillet 2025, au sein de la Minusca. La cérémonie de prise de commandement couplée au transfert d’autorité s’est déroulée, le 27 juin, à l’Esplanade du stade de la Concorde de Kintélé, à Brazzaville. C’était sous la supervision du ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo qui a transféré l’unité au commanda de police, le lieutenant-colonel de police Béranger Issombo.

Ils ont passé six mois de stage de mise en condition. L’exercice de préparation consistait à réunir des officiers et sous-officiers, femmes et hommes, prélevés dans différentes formations de la police et de la gendarmerie, pour construire une unité solide par le biais d’une formation intense aux normes internationales des opérations de paix.

Commencé le 2 décembre 2024, le cycle de préparation de l’Unité de police constituée (UPC)-11 s’est articulé sur cinq grandes phases que sont la formation des formateurs ; la génération de force ; la formation spécifique des cadres et des techniciens de l’unité ; l’instruction tactique pour l’ensemble de l’unité et la formation générale au maintien de la paix pour l’ensemble de l’unité également.

Le ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, a rappelé le contexte dans lequel le Congo s’est engagé en République centrafricaine (RCA) dans le cadre de la Minusca. « La certification de la 11e UPC va, en effet, permettre la poursuite de notre présence en RCA, pays frère, qui mérite de voir le climat de paix retrouvé se consolider davantage sur toute l’étendue de son territoire. Nous sommes certains que cette unité, à l’instar des contingents précédents, sera à la hauteur de sa mission. C’est pourquoi j’en appelle aux officiers et sous-officiers, femmes et hommes membres de l’UPC-11, d’en prendre la pleine mesure ».

Le ministre Charles Richard Mondjo a instruit à la troupe de respecter les règlements militaires nationaux et des directives de la Minusca.

Congo : le nouveau représentant de l’OMS présente ses lettres de créance

Dr Vincent Dossou SODJINOU a été reçu en audience vendredi 27 juin, par ministre des Affaires Étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’Étranger, Jean-Claude GAKOSSO.

 

Dr Vincent Dossou SODJINOU, nouveau représentant Résident de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en République du Congo, a présenté vendredi 27 juin 2025 ses lettres de créance à Jean-Claude GAKOSSO, Ministre des Affaires Étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’Étranger.

Jean-Claude GAKOSSO et Dr Vincent Dossou SODJINOU ont passé en revue les domaines prioritaires de coopération entre le Congo et l’OMS, notamment le passage à l’échelle des soins de santé primaires, le renforcement de la gouvernance du système de santé, la santé dans toutes les politiques, le soutien à la mise en œuvre de la politique nationale de la santé et du plan national de développement sanitaire.

Les échanges ont également porté sur la gestion efficace de la crise financière actuelle que traverse l’OMS, l’importance de la mobilisation des ressources locales, la régularité des réunions de la commission mixte ainsi que le suivi des engagements régionaux et mondiaux du Congo dans le domaine de la santé.

Le ministre des Affaires Étrangères a réaffirmé la disponibilité du gouvernement Congolais, à collaborer pleinement avec l’OMS, partenaire technique stratégique pour le renforcement du système de santé national.

Dr Vincent Dossou SODJINOU assurait les fonctions de Représentant par intérim de l’OMS au Congo depuis le 12 septembre 2024. Docteur en médecine et Docteur en santé publique, de nationalité béninoise, il cumule plus de 24 ans d’expérience dans la santé publique, notamment dans les domaines des soins de santé primaires, le renforcement des systèmes de santé, la gestion des urgences sanitaires et des services de santé, la planification stratégique et l’appui technique aux pays. Avant sa nomination, il exerçait au sein du Hub Régional des Urgences au Sénégal,

Congo : Denis Sassou Nguesso inaugure la distillerie d’alcool de N’Kayi

Le président de la République a présidé vendredi 27 juin, la cérémonie d’inauguration de la première distillerie d’alcool alimentaire du pays.

 

C’est une nouvelle page qui s’ouvre pour la filière sucrière en République du Congo. Le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso a inauguré le 27 juin, la distillerie d’alcool alimentaire de N’Kayi, dans le département de la Bouenza.

Cette unité industrielle adossée à la Société Agricole de Raffinage Industriel du Sucre du Congo (SARIS Congo), est implanté à environ 350 km au sud de Brazzaville. Avec une capacité de production annuelle estimée à plus de 6 millions de litres, la distillerie transforme la mélasse issue du raffinage de la canne à sucre en alcool. « L’alcool servira les industriels de la boisson, en particulier le groupe Castel, tout en réduisant les importations et en sécurisant l’approvisionnement local ».

A noter que SARIS Congo exploite une concession de près de 20.000 hectares, dont 12.000 hectares sont actuellement plantés en cannes à sucre. L’entreprise produit chaque année environ 70.000 tonnes de sucre blond, raffiné ou en morceaux.