Congo : le Conseil des ministres approuve un projet de loi renforçant l’Institut national de recherche forestière

À l’occasion du Conseil des ministres tenu sous la présidence du chef de l’État, le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Rigobert Maboundou, a présenté un important projet de loi visant à moderniser et clarifier le cadre juridique encadrant l’Institut national de recherche forestière (INRF), créé par la loi n°23-2012 du 24 septembre 2012.

 

Ce texte, adopté à l’unanimité par les membres du Conseil, vise à corriger des contradictions apparues au fil des années entre l’INRF et une autre entité de recherche préexistante : l’Unité de recherche sur la productivité des plantations industrielles (URPPI), créée en 1994 sous la forme d’une association à but non lucratif. Cette dernière réunissait initialement plusieurs partenaires, à savoir l’État congolais, la société privée Future Eucalyptus et Fibres du Congo (EFC), le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), ainsi que le Service national de reboisement du ministère de l’Économie forestière.

Cependant, la coexistence de ces deux structures a généré des conflits de compétence et d’organisation, notamment après la liquidation judiciaire de l’un des principaux partenaires, EFC, en 2017. Cette dissolution a entraîné la fin de l’association initiale, laissant un vide institutionnel et opérationnel. Pour éviter une interruption brutale des activités de recherche, une décision ministérielle avait alors placé provisoirement une équipe issue de l’ex-URPPI sous la tutelle de l’INRF.

En 2019, cette équipe a été formellement intégrée et structurée en tant que Centre de recherche sur la durabilité et la productivité des plantations industrielles. Toutefois, cette situation transitoire n’a pas permis une gestion optimale des ressources, ni une bonne articulation des missions entre les deux entités, au détriment des objectifs de recherche forestière du pays.

Face à cet imbroglio administratif et juridique, le gouvernement a jugé nécessaire de réviser le cadre légal de l’Institut national de recherche forestière. Le projet de loi présenté propose ainsi d’amender plusieurs dispositions de la loi de 2012, afin d’y intégrer clairement les missions de gestion des forêts plantées et de consolider la place de l’INRF comme unique structure de recherche forestière publique.

En adoptant ce texte, le Conseil des ministres a réaffirmé sa volonté de renforcer la gouvernance et la cohérence dans le secteur de la recherche forestière, domaine stratégique pour le développement durable du Congo.

Le projet de loi sera prochainement transmis au Parlement pour examen et adoption.

Congo : Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 16 juillet 2025

Le Conseil des ministres s’est réuni ce mercredi 16 juillet 2025 au Palais du peuple, sous la très haute autorité de son excellence, Denis Sassou N’Guesso, président de la République.

 

Neuf affaires étaient inscrites à son ordre du jour, soit :

– Cinq projets de loi au titre du ministère des Hydrocarbures ;

– Un projet de loi au titre du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique ;

– Deux projets de loi au titre du ministère de la Santé et de la Population ;

– Une communication au titre du ministère de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs.

I/- Ministère des Hydrocarbures

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Bruno Jean Richard Itoua, ministre des Hydrocarbures, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres cinq projets de loi.

Le premier texte est un projet de loi portant approbation du contrat de partage de production Likouala II signé le 13 juin 2025 entre la République du Congo, la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), la société Perenco Congo SA et la société Congo REP SA. Situé à 50 km au Sud de Pointe-Noire, le permis Likouala s’étend sur une superficie de 63,45 km2 avec une profondeur d’eau d’environ 100 mètres.

Un contrat de partage de production relatif au permis de recherche dit « Pointe-Noire grands fonds » dont est issue la concession Likouala a été approuvé en 1995, contrat modifié par des avenants successifs, avec comme acteurs associés ENI Congo et Elf Congo. En 2003, TotalEnergies EP Congo a cédé à la République du Congo 65% de ses droits, transférés dans la foulée à la société Likouala SA., ENI conservant 35% de participation. En 2010, la société Likouala SA a transféré la concession à la société Congo REP SA. En 2023, ENI Congo a transféré son intérêt participatif de 35% à la société Perenco Congo, Congo REP conservant 65%.

Congo REP a démontré l’existence de réserves en hydrocarbures liquides permettant une exploitation rentable au-delà de la date d’expiration de la concession en 2028 ; cette société pense accroître la production grâce à 101 millions de barils de réserves supplémentaires d’ici à l‘année 2048, sur la base d’un coût total de redéveloppement estimé à 780 millions de dollars.

C’est dans ce contexte qu’après renonciation par la société Congo REP à la concession Likouala et attribution d’un permis d’exploitation dénommé Likouala II, un contrat de partage de production a été signé le 13 juin 2025 entre le Congo, d’une part, et la SNPC, Congo REP et Perenco Congo, d’autre part. La composition du contracteur du permis Likouala est donc la suivante : SNPC (titulaire) 15% ; Perenco Congo 64,5% ; Congo REP (opérateur) 20,5%.

Après présentation des paramètres économiques et fiscaux du contrat de partage de production puis discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi portant approbation du contrat de partage de production Likouala II signé le 13 juin 2025 entre la République du Congo, la SNPC, la société Perenco Congo SA et la société Congo REP SA. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

Le deuxième texte présenté par le ministre Itoua est un projet de loi portant approbation du contrat de partage de production Ikalou II, signé le 13 juin 2025 entre la République du Congo, la SNPC, la société Perenco Congo SA et la société Congo REP SA. Le permis d’exploitation Ikalou II est situé dans les eaux offshore du bassin côtier au Nord de Pointe-Noire. Issu de l’ancien permis de recherche Madingou Maritime et attribué à ENI Congo en 2005, sous le nom d’Ikalou/Ikalou Sud a connu diverses évolutions comparables à celles du texte précédemment examiné. Courant 2023, le ministère des Hydrocarbures a fini par approuver la cession de la totalité de ses intérêts participatifs (soit 85%) dans le permis Ikalou par la société ENI à la société Perenco Congo. Ainsi, dans ce permis Ikalou/Ikalou Sud, outre les intérêts acquis par Perenco, la SNPC détient alors 15% comme titulaire.

Perenco a depuis lors mis en évidence des réserves significatives d’hydrocarbures liquides justifiant une exploitation prolongée du permis Ikalou/Ikalou Sud dont l’échéance du terme est fixée au 20 juillet 2025. C’est dans ce contexte que le gouvernement a approuvé la renonciation du permis Ikalou et l’attribution d’un permis d’exploitation dit Ikalou II sur la même zone géographique dite Ikalou/Ikalou Sud  pour une durée de 20 ans. Un contrat de partage de production a été signé le 13 juin 2025, le groupe contracteur étant désormais constitué comme suit : SNPC (titulaire) 15% ; Perenco Congo (64,5%) ; Congo REP (opérateur) 20,5%. Après avoir présenté aux membres du Conseil les paramètres économiques et fiscaux du contrat, le ministre Itoua a précisé que le plan de redéveloppement du permis Ikalou II devrait permettre la production de 26 millions de barils de réserves supplémentaires pour un coût de 239 millions de dollars.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi portant approbation du contrat de partage de production Ikalou II, signé le 13 juin 2025 entre la République du Congo, la SNPC, la société Perenco Congo SA et la société Congo REP SA. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

Les deux textes suivants sont des projets de loi portant respectivement, pour le premier, avenant n°8 au contrat de partage de production Haute mer signé le 8 mai 2025 entre la République du Congo, la SNPC, la société TotalEnergies EP Congo et la société Trident Energy Congo SAU et, pour le second, avenant n°2 au contrat de partage de production Nsoko II signé le 8 mai 2025 entre la République du Congo, la SNPC, la société TotalEnergies EP Congo et la société Trident Energy Congo SAU.

Après avoir décrit, pour ces deux projets, l’évolution des permis concernés, le ministre Itoua a précisé que c’est au terme d’actes de cession de Chevron et TotalEnergies EP Congo à la société Trident pour le permis Haute mer en avril 2024 et le permis Nsoko II que de nouveaux groupes contracteurs ont été constitués.

Après que la société Chevron Overseas et sa filiale Chevron Congo sont devenues des filiales détenues à 100% par Trident Energy Production Ltd., les groupes contracteurs du permis Haute mer sont modifiés ainsi qu’il suit :

– Contracteur du permis d’exploitation Nkossa: SNPC (15%) ; Trident Energy Congo SAU (opérateur) 85%.

– Contracteur du permis d’exploitation Moho-Bilondo: SNPC15% ; TotalEnergies EP Congo (opérateur) 63,5% ; Trident Energy Congo SAU (associé) 21,5%.

Pour le permis Nsoko II, le groupe contracteur est désormais constitué ainsi qu’il suit : SNPC (titulaire) 15% ; Trident Energy Congo SAU (opérateur) 85%.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé ensemble les projets de loi portant respectivement, pour le premier, avenant n°8 au contrat de partage de production Haute mer signé le 8 mai 2025 entre la République du Congo, la SNPC, la société TotalEnergies EP Congo et la société Trident Energy Congo SAU et, pour le second, avenant n°2 au contrat de partage de production Nsoko II signé le 8 mai 2025 entre la République du Congo, la SNPC, la société TotalEnergies EP Congo et la société Trident Energy Congo SAU. Ces deux projets de loi seront transmis au Parlement pour examen et adoption.

Pour terminer son propos, le ministre Itoua a soumis à l’examen des membres du Conseil un projet de loi portant approbation de l’avenant n°2 au contrat de partage de production Nanga I signé le 8 mai 2025 entre la République du Congo, la SNPC et la société TotalEnergies EP Congo SA. Il faut noter que le permis d’exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit Nanga I a été attribué à la SNPC en 2019, avec deux prorogations possibles. Le groupe contracteur initial issu du contrat de partage de production comprenait, outre la SNPC (15%), la société TotalEnergies EP Congo comme opérateur (85%).

II/- Ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique

Invité à son tour par le président de la République à prendre la parole, M. Rigobert Maboundou, ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, a présenté aux membres du Conseil un projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°23-2012 du 24 septembre 2012 portant création de l’Institut national de recherche forestière.

Après l’adoption de la loi de 2012, il est apparu un certain nombre de contradictions juridiques consécutive à la coexistence avec l’Unité de recherche sur la productivité des plantations industrielles créée en 1994 et devenue entretemps le Centre de recherche sur la durabilité et la productivité des plantations industrielles.

Créée sous forme d’association de type loi 1901 par l’Etat congolais, la société privée dénommée Unité d’afforestation industrielle du Congo (Future Eucalyptus et fibres du Congo -EFC-) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, un organisme français, auxquels s’est ensuite ajouté le Service national de reboisement du ministère de l’économie forestière, l’unité de recherche sur la productivité des plantations industrielles.

La création de l’Institut en 2012 n’a pas permis d’assurer la qualité des recherches fondamentales et appliquées en matière de développement forestier. La situation s’est aggravée du fait des difficultés pour l’unité de recherche à mobiliser ses ressources financières ainsi que la liquidation judiciaire du partenaire privé Eucalyptus et fibres du Congo, l’association initialement créée étant dissoute le 30 mai 2017.

A la suite de cette dissolution, une décision du ministre en charge de la Recherche scientifique a placé de manière transitoire une équipe issue de ladite association sous la tutelle de l’Institut national de recherche forestière pour une courte période transitoire. Cette équipe a été maintenue et même pérennisée en 2019 par la transformation de l’ex-unité en centre de recherche sur la durabilité et la productivité des plantations industrielles.

Il est donc apparu nécessaire de mettre fin à cet imbroglio, peu propice à la réalisation des missions de cet organe et contraires aux intérêts des travailleurs concernés. Il est donc décidé, pour plus de cohérence dans la gestion des forêts du Congo, de rattacher la gestion des forêts plantées à l’Institut national de recherche forestière. Ainsi, le projet de loi soumis à l’examen des membres du Conseil a pour objet de modifier quelques articles de la loi de 2012 afin notamment d’y intégrer ces nouvelles missions.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°23-2012 du 24 septembre 2012 portant création de l’Institut national de recherche forestière. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

III/- Ministère de la Santé et de la Population

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Jean Rosaire Ibara, ministre de la Santé et de la Population, a soumis deux textes à l’examen des membres du Conseil.

Ces textes sont, pour le premier, un projet de loi portant création de l’Hôpital général de Ouesso et, pour le second, un projet de loi portant création de l’Hôpital général de Sibiti. La construction de ces deux établissements s’inscrit dans la mise en œuvre des engagements pris par le président de la République qui visent à doter le Congo d’un système de santé performant, résilient et à même de garantir, sur l’ensemble du territoire national, l’accès universel pour la population à des soins de qualité.

Ces hôpitaux, établissements publics à caractère administratif en cours de construction et qui seront bientôt livrés à la population, doivent : garantir un accès équitable aux soins ; répondre aux besoins croissants en soins spécialisés de la population locale (cardiologie, chirurgie, obstétrique, pédiatrie, etc.) ; améliorer la prise en charge des urgences et des services de secours, notamment face à l’afflux important de patients en période de crise sanitaire.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé ensemble, pour le premier, le projet de loi portant création de l’Hôpital général de Ouesso et, pour le second, le projet de loi portant création de l’Hôpital général de SibitiI. Ils seront transmis au Parlement pour examen et adoption.

IV/ – Communication

Les membres du Conseil des ministres ont ensuite suivi une communication relative à la 12e édition du Festival panafricain de musique (Fespam), présentée par Mme Marie-France Lydie Hélène Pongault, ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs.

Il en ressort que, malgré les contraintes de trésorerie rencontrées par notre pays, les pouvoirs publics ont maintenu cette importante activité culturelle et artistique dédiée à la jeunesse africaine et congolaise, dans un format adapté à la conjoncture. La 12e édition du Fespam se tiendra donc du 19 au 26 juillet 2025 et sera placée sur le thème « Musique et enjeux économiques en Afrique à l’ère du numérique ».

Le Fespam connaîtra, outre son lancement solennel, sous les auspices du président de la République, les activités suivantes : une exposition sur les instruments de musique africains offerts lors des différentes éditions ; un symposium international de musique africaine ; un Marché de la musique africaine; des prestations artistiques prévues sur l’esplanade du Palais des congrès, à Mayanga et à Kintélé ; la projection d’un film documentaire sur la rumba congolaise.

Le Conseil des ministres a pris bonne note de ces informations ; il s’est félicité du maintien de ce rendez-vous de la jeunesse africaine, fruit de nos engagements visà-vis de l’Union africaine et d’un partenariat fécond avec l’Unesco et souhaite un plein succès à ces festivités.

Prenant la parole, son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat, a invité les membres du Conseil des ministres au constat désolant quant à l’état de dégradation avancée des infrastructures construites à grands frais à l’occasion de la tenue réussie, en septembre 2015, des 50 ans des Jeux africains. Ces infrastructures ultramodernes avaient permis d’accueillir la jeunesse africaine qui avait alors communié durant plusieurs jours sur l’autel de la performance et de la qualité.

Le chef de l’Etat a précisément fustigé le délabrement des sites ayant servi lors de ces Jeux, à savoir le campus de l’université de Kintélé qui avait permis d’accueillir près de 9000 athlètes et encadreurs sportifs et qui ne permet pas, aujourd’hui, d’y héberger de manière satisfaisante les étudiants de l’université depuis lors érigée ; enfin, le complexe sportif de La Concorde, y compris le stade de Kintélé.

D’autre part, le président de la République a rappelé aux membres du Conseil des ministres que la construction, il y a quelques années, d’infrastructures sportives modernes à l’intérieur de notre pays, à l’occasion des municipalisations accélérées couplées à la célébration de la fête nationale, avait pour but principal de rapprocher la pratique sportive de notre population et de favoriser l’éclosion des athlètes les plus performants. Le chef de l’Etat a également déploré leur état de dégradation.

Aussi, et face à cette situation, il a ordonné la mise en place immédiate d’une task force chargée de remédier à cette situation préjudiciable. Placée sous l’autorité du Premier ministre, chef du gouvernement, cette task force sera dirigée par le ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux ; elle sera composée des ministres en charge de la Défense ; de l’Intérieur et de la Décentralisation ; des Finances, du Budget et du Portefeuille public ; de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat ; de l’Energie et de l’Hydraulique ; de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi ; de l’Enseignement supérieur ; de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien routier.

Enfin, le Président de la République a exhorté les membres de la task force ainsi constituée à se mettre immédiatement à l’ouvrage et à lui rendre compte par le truchement du Premier ministre, chef du gouvernement. Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le président de la République a clos la réunion et levé la séance.

Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 12h30

Fait à Brazzaville, le 16 juillet 2025

Le ministre de la Communication et des Médias

Porte-parole du gouvernement

Thierry Lézin Moungalla

 

Congo : un taux de croissance prévu à plus de 1,8% en 2025

Le Comité national économique et financier fait le point sur la situation macroéconomique du pays.

 

Sous la présidence du ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka, la réunion du Comité national économique et financier a permis de faire un état des lieux de la situation macroéconomique du pays, tant au niveau national que sous-régional et international. Au niveau national, les premiers résultats du premier trimestre 2025 ont révélé une nette amélioration de la situation économique.

L’activité économique devrait continuer de se renforcer en 2025, avec un taux de croissance prévu à plus de 1,8%, en hausse par rapport aux 1,5% enregistrés en 2024. Cette dynamique positive est attribuée à la poursuite des investissements dans le secteur pétrolier et à la solidité des activités hors pétrole.

Le Comité a souligné que cette progression financière est soutenue par un excédent du solde budgétaire global, base engagements, hors dons, ainsi qu’une augmentation de la masse monétaire. Toutefois, concernant les prix, une accélération de l’inflation est attendue, avec un taux moyen annuel de 3,5% en 2025, contre 3,1% en 2024. Cette hausse de l’inflation est en grande partie liée à la hausse des prix de certains produits importés et aux perturbations dans l’approvisionnement en énergie électrique.

Le Comité national économique et financier a également abordé la question du financement de l’économie congolaise. Il a observé une hausse importante de 33% des crédits accordés par les banques, atteignant 1 647,2 milliards FCFA au 31 mars 2025. En revanche, la BEAC a noté une légère baisse de 1,3% des créances, se chiffrant à 274,2 milliards FCFA. En ce qui concerne le marché des valeurs du Trésor, il a enregistré une baisse de 22,37% des besoins exprimés, bien que l’encours ait augmenté de 6,90% en glissement annuel, atteignant 2 528,14 milliards FCFA à la fin avril 2025.

Le Comité a salué la mise en place du cadre de concertation entre le Trésor et son réseau de spécialistes en valeurs du Trésor. Il a encouragé le gouvernement à maintenir le dialogue pour assurer un bon fonctionnement de l’économie nationale.

Au niveau sous-régional, la BEAC a indiqué une augmentation de l’indice composite des activités économiques de 8,5% au premier trimestre 2025. Le taux d’inflation s’est établi à 4,9% en 2024. Pour 2025, la croissance du produit intérieur brut est estimée à 2,4%, en baisse par rapport à 2,9% l’année précédente, tandis que l’inflation devrait redescendre à 2,8%, contre 4,1% en 2024.

Sur la scène internationale, la BEAC a revu à la baisse les prévisions de croissance économique mondiale, désormais estimée à 2,8% pour 2025, contre 3,3% initialement projetée. La croissance mondiale devrait atteindre 3% en 2026 selon les prévisions de l’institution financière.

Congo : début de réhabilitation de la ligne haute tension Brazzaville-Pointe-Noire

Le directeur général de la société Eni, Claudio Descalzi a annoncé l’amorce des travaux au sortir de son audience chez le président Denis Sassou N’Guesso.

 

Le Denis Sassou N’Guesso a reçu en audience mardi 15 juillet, le directeur général de la société Eni, Claudio Descalzi. Le directeur du deuxième opérateur pétrolier au Congo a annoncé le début, il y a deux jours, de la réhabilitation de la ligne haute tension de Djeno à Brazzaville en passant par Pointe-Noire.

« Nous avons commencé, il y a deux jours, le travail sur la ligne haute tension avec la centrale de distribution afin de rétablir toute la ligne de Djeno jusqu’à Brazzaville, en vue d’utiliser tout le potentiel de la centrale », a déclaré Claudio Descalzi.

Claudio Descalzi a également fait le point des différentes activités développées par cette société au Congo, en particulier dans le secteur gazier et pétrolier.

« Notre première priorité était avant tout l’exploitation du gaz léger avec la première phase et la deuxième est celle de l’éthanol qui prévoit de produire 4,5 milliards de mètres cubes par an d’exportation du gaz. En même temps, il y a l’augmentation de la production pétrole et du gaz associé pour les besoins domestiques et de la centrale électrique », a souligné Claudo Descalzi.

La société Eni installée en République du Congo depuis 1968.

Congo-BEPC 2025 : une hausse de participation de 2,60%

Le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Jean Luc Mouthou, a lancé mardi 15 juillet, épreuves du Brevet d’études du premier cycle (BEPC).

 

En République du Congo, 125 265 candidats répartis en 542 centres affrontent depuis mardi 15 juillet, les épreuves du BEPC. Le coup d’envoi a été donné par le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Jean Luc Mouthou. On note un taux de participation en hausse de 2,60% comparé à l’année dernière où environ 122 115 candidats ont passé l’examen.

« Nous avons travaillé durant toute l’année scolaire pour cet examen, pour que comme les autres, il soit un succès. Nous avons foi que ces quatre jours, les épreuves vont continuer à se dérouler dans de bonnes conditions », a déclaré le ministre Jean Luc Mouthou, lors du lancement des épreuves.

A noter que lors du séminaire de renforcement des capacités des acteurs impliqués dans l’organisation de ce BEPC, le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation avait interpellé sur les fraudes. « Je tiens à rappeler que tout candidat reconnu coupable de fraude s’expose à une exclusion de trois ans de toute participation aux examens d’Etat. De même, tout personnel impliqué fera l’objet d’un signalement et d’une procédure disciplinaire, conformément aux dispositions en vigueur », avait prévenu Jean Luc Mouthou.

L’examen qui a débuté dans la matinée du 15 juillet prendra fin le 18 du même mois.

Congo-Cuvette : une campagne de soins gratuits à Owando

L’annonce a été faite à Brazzaville, le 12 juillet dernier, par le député Joël Abel Owassa, initiateur de la Dynamique Owando pluriel (DOP).

 

Du 23 juillet au 2 août 2025, l’hôpital général 31-juillet d’Owando, dans le département de la Cuvette, sera au cœur d’une vaste opération de santé gratuite baptisée « Opération coup de poing santé ». Organisée en partenariat avec le ministère de la Santé et de la Population, cette campagne offrira aux populations d’Owando et des villages environnants des soins préventifs, curatifs et de réadaptation entièrement gratuite. Cette initiative entre dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’hôpital général 31-juillet, premier établissement hospitalier construit dans le nord du Congo grâce à la coopération sino-congolaise.

Selon le programme, les patients bénéficieront notamment d’interventions chirurgicales endoscopiques. Dix-huit spécialistes médicaux viendront de France, de Brazzaville, de Pointe-Noire et d’autres structures sanitaires du pays pour appuyer cette campagne qui pourrait s’étendre selon l’affluence des malades.

Pour Joël Abel Owassa, cette opération permettra également aux jeunes médecins formés à Cuba de mettre en pratique leurs acquis, dans un environnement technique renforcé. Il a profité de l’occasion pour rappeler les actions de la DOP dans le domaine de la formation professionnelle. À ce jour, 347 jeunes désœuvrés ont été formés dans divers corps de métiers, et près de 70% d’entre eux sont en voie d’insertion et d’autonomisation.

« La mission de la DOP est d’accompagner les actions concrètes du chef de l’État dans la lutte contre le chômage et les antivaleurs », a déclaré le député, soulignant que cette dynamique a été saluée par le président de la République, qui envisage de répliquer ce modèle dans d’autres départements.

De son côté, le Dr Alexis Elira Dokekias, secrétaire technique du comité préparatoire du cinquantenaire, a mis en avant l’importance de revitaliser cet hôpital de référence. D’après une étude récente, 44% des habitants de la région âgés de 40 à 70 ans souffrent de diabète sucré et plus de 52% présentent une hypertension artérielle. Face à ces chiffres, la campagne vise à accueillir entre 500 et 1 000 patients, tout en encourageant le personnel médical à s’intéresser aux capacités du plateau technique disponible à l’intérieur du pays.

En soutien à cette initiative, une levée de fonds a permis de récolter 13 375 000 FCFA pour garantir le bon déroulement de l’opération.

Congo : le prix moyen trimestriel des hydrocarbures fixé à 66,401 dollars par baril

La réunion de fixation des prix des hydrocarbures produits en République du Congo au deuxième trimestre de l’année en cours s’est tenue du 10 au 12 juillet à Pointe-Noire.

 

La moyenne trimestrielle des prix des hydrocarbures pour le compte du deuxième trimestre 2025 est de 66,401 dollars par baril, avec un différentiel trimestriel moyen de -0,668 dollar par baril. Ce prix a été arrêté au cours de la réunion qui a réuni des experts et des représentants des sociétés pétrolières. La réunion de fixation des prix des hydrocarbures a été présidée par le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua.

Les prix fixés et les différentiels des hydrocarbures produits au Congo arrêtés au cours de la réunion se présentent en dollars par baril.

. Djeno mélange : le prix fixé est de 66,073 pour un différentiel de -0550 au mois d’avril ; de 66,04 pour un différentiel de -0,103 en mai ; de 69,859 pour un différentiel de -1,746 en juin.

. Nkossa Blend : le prix fixé en avril est de 64,229 pour un différentiel de -0,237; de 65,136 pour un différentiel de -0,200 en mai ; de 69,731 pour un différentiel de -1,100 en juin.

. Nkossa Butane : 42,898 pour un différentiel de 0,000 en avril ; 41,441 pour un différentiel de 0,000 en mai ; 41,476 pour un différentiel de 0,000 en juin.

. Nkossa Propane : 30,822 pour un différentiel de -1,618 en avril ; 29,206 pour un différentiel de de -1,618 en mai ; 29,801 pour un différentiel de -1,618 en juin.

Les moyennes trimestrielles pondérées aux productions de ces différentes qualités sont les suivantes :

. Djeno mélange : 67,367 dollars par baril avec un différentiel de -0,814 dollar par rapport au Brent daté ;

. Nkossa Blend : 66,408 dollars par baril avec -0,518 dollar de différentiel par rapport au Brent daté ;

. Yombo : 65,427 dollars par baril avec -0,670 dollar de différentiel par rapport au Brent daté ;

. Butane : 41,709 dollars par baril avec un différentiel de 0,000 par rapport aux cargaisons de Butane North West Europ ;

. Propane : 30,181 dollars par baril avec -1,618 de différentiel par rapport aux cargaisons de propane Mont Belvieu.

La prochaine réunion est prévue du 8 au 12 octobre 2025.

UMAC : le Comité ministériel annule le concours controversé par la BEAC en 2022

Le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) a pris la décision au terme d’une réunion tenue le 12 juillet 2025. Un nouveau concours va être organisé.

 

Le concours lancé en 2022 pour le recrutement de la promotion des agents d’encadrement supérieur (AES) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) est annulé. La décision est du Comité ministériel de l’UMAC qui a tenu une réunion le 12 juillet 2025 à Malabo en Guinée Equatoriale. La rencontre a été présidée par le ministre des Finances, de la Planification et du Développement économique de la République de Guinée Equatoriale, Ivan BACALE EBE MOLINA. Elle a donné lieu à l’examen du sujet portant sur ledit concours.

Après le lancement du concours en 2022, 4 146 candidats ont été présélectionnés par la BEAC. Le cabinet de recrutement retenu, AfricSearch a conçu les épreuves et a assuré l’organisation et le déroulement des épreuves écrites. Les candidats ont composé les épreuves dans les différents Etats concernés. A l’issue de cette étape, des dénonciations de népotisme et de favoritisme ont été portées à l’encontre de l’ancien gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli. Il était accusé d’avoir fait recruter 13 de ses cousins issus sur les 30 places réservées au Tchad.

Un échange épistolaire entre le gouverneur de la banque centrale d’alors et le président du conseil d’administration a suscité l’attention des Etats-membres. Le traitement de la situation par le comité ministériel de l’UMAC a abouti à la suspension du processus de recrutement de 45 candidats par la résolution du 06 octobre 2023. La même résolution exige la réalisation d’un audit par un cabinet indépendant de réputation internationale.

Le nouveau gouverneur de la BEAC, Ivon Sana Bangui a présidé la réunion de lancement de l’audit de ce concours le 29 janvier 2025. Cet audit a été réalisé par le cabinet RSM France. Il avait pour but de comprendre les raisons de la suspension du processus et de garantir plus de transparence dans les futurs recrutements. Ses conclusions ont donc conduit le Comité ministériel à décider de l’annulation pure et simple du concours. Le motif invoqué est la préservation de la crédibilité et de l’image de la BEAC.

La décision n’est pas une bonne nouvelle pour les 66 candidats qui avaient été déclarés admis au terme des épreuves. Mais, les candidats pourront, s’ils remplissent encore les critères, postuler à nouveau. Le Comité ministériel de l’UMAC a instruit le gouvernement de la Banque centrale à organiser un nouveau concours dans les meilleurs délais et dans le respect des exigences de transparence requises, annonce le président du Comité ministériel, Ivan BACALE EBE MOLINA, dans un communiqué.

Congo-Bac technique et professionnel : une hausse de plus de 5% en 2025

Les résultats définitifs du baccalauréat technique et professionnel session de juin 2025 a enregistré une hausse du taux de réussite.

 

7 681 candidats ont été déclarés admis sur 15843 présents à cet examen d’État sur l’ensemble du territoire national, soit 48,48 % contre 43% l’année dernière. Le département de la Bouenza occupé la première place avec 99,23%. Le département de la Cuvette Ouest quant à lui, occupe le dernier rang avec 19,83%. C’est du moins ce qu’a affirmé le Dr Armel Ibala Nzamba, président des jurys.

Le Dr Armel Ibala Nzamba, a également relevé que la faible participation des candidats se justifie par des raisons des reformes instaurées dans le sous-secteur de l’Enseignement technique et professionnel.

En rappel, le baccalauréat technique et professionnel session de juin 2025, a été marqué par l’interdiction de la double candidature à cet examen d’État afin d’éviter les manœuvres frauduleuses de tricherie aux baccalauréats technique et général. Il avait promis regarder, à compter de l’année prochaine avec son collègue, comment organiser les deux baccalauréats technique et général à la même date pour contraindre les candidats à un seul examen.

L’organisation des deux examens le même jour, à la même date et dans les mêmes centres permet d’éviter le papillonnement des jeunes afin de les concentrer au mieux sur l’acquisition des compétences attendues, a précisé Ghislain Thierry Maguessa Ebomé.

Présidentielle au Cameroun : Paul Biya en lice pour 8e mandat

Le président camerounais en fonction depuis 1982 est candidat à sa propre succession. Paul Biya a annoncé sa candidature dans la nuit du 13 juillet 2024 à travers ses différentes plateformes de communication numérique.

 

Les camerounais se rendront aux urnes le 12 octobre 2025 pour l’élection présidentielle. Le doute au sujet de la candidature de Paul Biya, 93 ans, est levé. Car le doyen des chefs d’Etat de la sous-région est candidat à sa propre succession. Il a fait l’annonce en ces termes : « Je suis candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. » « Soyez assurés que ma détermination à vous servir est à la mesure de l’acuité des défis auxquels nous sommes confrontés. » L’annonce se solde par : « Ensemble, il n’est pas de défis que nous ne puissions surmonter. »

« Assurer la sécurité et le bien-être des filles et des fils de notre cher et beau pays est la mission sacrée à laquelle je consacre mon temps et mon énergie, depuis mon accession à la Magistrature suprême », déclare le président en exercice depuis 43 années successives.

Dans la suite de sa déclaration, Paul Biya admet que, beaucoup reste à faire. Du fait d’un environnement international de plus en plus contraignant, « les défis auxquels nous sommes confrontés se font aigus ».

Paul Biya assure que sa détermination à servir les camerounais est à la mesure de l’acuité des défis auxquels ils sont confrontés.

Il est important de préciser que Paul Biya est le deuxième président que le Cameroun ait connu. Il prend les rênes de la magistrature le 6 novembre 1982, succédant à Ahmadou Ahidjo, qui avait démissionné pour des raisons de santé.