Lutte anti-tabac : le Congo a son plan stratégique 2025-2029

Le document a été validé au cours d’un atelier qui s’est tenu du 19 au 20 mars 2025, à Brazzaville.

 

Le ministère de la santé et de la population a organisé du 19 au 20 mars dernier, dans la capitale politique, un atelier qui portait sur la lutte anti-tabac. A l’issue des travaux de cet atelier, le plan national stratégique anti-tabac et le commerce illicite des produits du tabac pour la période 2025-2029 a été validé. Le plan a pour but d’accélérer la mise en œuvre du protocole, pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac.

Les travaux ont été ouverts par Dr François Libama, conseiller en charge des programmes et projets de santé au Ministère de la santé et de la population. C’était en présence de Rosalie Likibi-Boho, point focal national de la Convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, du Dr Fabrice Kodjo Ebeh, consultant international du secrétariat de la Convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, basé à Genève, et du Dr Christian Boueya Bouesso, conseiller en charge de la promotion de la santé à la Représentation de l’Oms Congo.

Pour Rosalie Likibi-Boho, « la stratégie s’impose, c’est obligatoire. C’est pourquoi nous parlons d’une accélération. Le pays a signé des traités conventionnels. Nous avons l’obligation de les mettre en œuvre. D’où la stratégie qui est un guide. Les Congolais fument d’après le constat. La majorité des enquêtes que nous avons réalisées avec l’appui de l’OMS ont montré qu’en 2006, le Congo avait 22,9% d’enfants de 13 à 15 ans qui fumaient et en 2009, la prévalence dans ce groupe est passée à 15,6 %. En 2019, cette prévalence est passée à 9,5% ».

Selon une enquête réalisée en 2015, par l’OMS, au Congo, le pourcentage des personnes de plus de 15 ans qui consommaient les produits du tabac était de 2,7% chez les femmes et 18,7% chez les hommes. L’enquête de surveillance du tabagisme, réalisée en 2019, en milieu scolaire, signale que le taux de prévalence était de 9,5%, le taux de consommation de la cigarette électronique de 6% et le taux de prévalence du tabagisme passif, pour les non consommateurs, était chiffré à 21,9%.

Au Congo, il est interdit de fumer dans les lieux à usage public, conformément au décret n°2018-216 du 5 juillet 2018, mais cette mesure n’est pas toujours respectée sur le terrain.

Congo-Secteur forestier : les acteurs sollicitent industries de transformation de bois

Un atelier de réflexion qui s’est tenu mardi 2 avril 2025, à Brazzaville, a réuni les acteurs du secteur forestier.

 

La réflexion a porté sur « La mise en œuvre de l’interdiction nationale d’exportation des grumes : une approche multi-acteurs ».  C’est une initiative du Centre d’action pour le développement. Des organisations de la société civile, des organisations patronales, des partenaires techniques et financiers puis des ministères et autres administrations clés étaient réunis autour d’une table pour échanger.

Les échanges ont portés sur des sujets tels que l’afforestation et l’industrialisation du secteur forestier, les retombées positives de l’application formelle de la loi n°16-2000 du 20 novembre 2000 puis du nouveau code forestier de 2020 qui interdisent l’exportation du bois en grume et obligent leur transformation locale; le partage des mises à jour et informations crédibles nécessaires pour identifier les obstacles à l’effectivité de la loi et autres stratégies concernant son exécution.

Plusieurs autres recommandations ont été faites à l’endroit de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), du gouvernement congolais, de la société civile ainsi que des autorités décentralisées. Entre autres recommandations, de renforcer le suivi de l’application en mettant en place un comité interministériel ; d’augmenter la capacité énergétique de la zone économique de Pointe-Noire pour soutenir l’industrialisation ; de mettre en place un groupe de suivi, d’évaluation et de pression pour garantir l’application des mesures.

L’atelier a permis aux participants d’identifier les obstacles puis de mettre en place des solides propositions en termes d’action et mécanisme devant accompagner l’effectivité de l’interdiction d’exportation de grumes du pays.

Congo : les présidents des sections africaines vont adopter leur feuille de route

La 16e conférence des présidents des sections africaines de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), se tiendra mardi 15 avril, à Brazzaville.

 

La capitale congolaise abritera mardi 15 avril, la 16e conférence des présidents des sections africaines de l’APF. L’annonce a été faite mercredi 02 avril par l’Assemblée nationale congolaise. L’objectif de cette rencontre est d’unir les Parlements du continent en vue d’adopter des positions à même d’infléchir certains choix planétaires dans divers domaines.

« La 16e conférence des présidents des assemblées et des sections de la région Afrique de l’APF consistera, entre autres, à adopter notre feuille de route pour la période 2025-2026. Les Parlements francophones de l’Afrique se doivent de s’affirmer comme des acteurs de premier plan de la démocratie, du développement, de la stabilité et de la paix », a déclaré Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale du Congo, à l’occasion d’une rencontre avec les ambassadeurs des pays membres mardi 1er avril à Brazzaville.

Pour Isidore Mvouba, cette rencontre est devenue un espace politique de débats, de propositions et d’échange d’informations sur les sujets d’intérêt commun.

Cemac : la nouvelle gamme de pièces de monnaie disponible

Le Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) a présidé ce 02 avril 2025 à Bangui (RCA), la cérémonie de dévoilement et de mise en circulation de la nouvelle gamme de pièces de monnaie « Type2024 ».

 

La Banque des Etats de l’Afrique centrale a annoncé ce 02 avril 2025 depuis Bangui en RCA la mise en circulation de sa nouvelle gamme de pièces de monnaie « Type 2024 » dans les pays membres de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

Dans un communiqué publié ce 02 avril, Yvon Sana Bangui, gouverneur de la Beac souligne que cette initiative s’inscrit dans la continuité de la modernisation des moyens de paiement en espèces amorcée le 15 décembre 2022 avec l’introduction de la nouvelle gamme de billets « Type 2020 ». La gamme « Type 2024 » se compose de neuf (9) dénominations : 1 FCFA, 2 FCFA, 5 FCFA, 10 FCFA, 25 FCFA, 50 FCFA, 100 FCFA, 200 FCFA et 500 FCFA.

Lors du lancement de ces nouvelles pièces ce jour à Bangui, le Gouverneur de la Beac a indiqué qu’en décembre ce sera presque 500 millions de nouvelles pièces qui seront injectées. « Et nous poursuivrons dans cette dynamique, année après année pour qu’à l’horizon 2030 nous injections 3 milliards de F ».

La banque centrale de la sous-région souligne que les nouvelles pièces déployées ce jour allient sécurité renforcée, durabilité environnementale et design distinctif. « Les pièces sont fabriquées à partir de métaux résistants et respectueux de l’environnement, et arborent des gravures spécifiques illustrant l’intégration sous-régionale et l’émergence des États de la CEMAC. Une attention particulière est portée aux thèmes de l’éducation, de la place de la femme dans la société, de l’agriculture moderne et de la protection de la faune et de la flore », souligne le Gouverneur.

A titre d’innovation, cette nouvelle gamme se caractérise par l’introduction d’une dénomination de 200 FCFA qui prend en compte les besoins évolutifs des consommateurs en offrant une plus grande flexibilité dans les transactions en espèces. En outre, elle se distingue des gammes précédentes par la création d’un format spécifique avec des pans pour les pièces de 50 FCFA et de 100 FCFA, qui renforcent leur sécurité contre les usages illicites et facilitent leur identification par rapport aux anciennes gammes.

La BEAC précise que les pièces de la gamme «Type 2024 » circuleront conjointement avec les pièces des anciennes gammes actuellement en circulation. Elle invite les populations de la CEMAC à adopter ces nouvelles pièces et à en faire un usage approprié, afin de fluidifier les transactions fiduciaires.

Congo : bientôt la portabilité des numéros mobiles

Le sujet était au centre des échanges le 27 mars, entre L’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) et les opérateurs Airtel et MTN Congo.

 

La réunion de travail entre l’ARPCE et les opérateurs Airtel et MTN Congo était prioritairement centrée sur l’instauration de la portabilité des numéros mobiles dans le pays. La portabilité des numéros est une fonctionnalité qui permettra aux abonnés congolais de changer d’opérateur tout en conservant leur numéro de téléphone. C’est une révolution répond à une recommandation de l’Union internationale des télécommunications (UIT) et vise la flexibilité dans leur choix de fournisseur de services mobiles.

La rencontre a permis aux deux opérateurs de présenter l’état d’avancement de leurs préparatifs. Airtel Congo a partagé les résultats de son analyse comparative menée dans plusieurs pays. La compagnie de téléphonie mobile a souligné les implications économiques de sa mise en œuvre. Du côté MTN Congo, il est prévu une présentation technique de sa solution dès ce 3 avril, avec un déploiement opérationnel programmé pour le dernier trimestre 2025.

En dehors de la portabilité des numéros mobiles, deux autres sujets ont été abordés au cours de cette réunion de travail notamment l’implémentation du préfixe « zéro » et le renforcement de l’identification des abonnés.

Pour ce qui l’implémentation du préfixe « zéro », des ajustements restent nécessaires malgré des tests réussis sur les communications vocales. Des difficultés persistent notamment pour les SMS chez MTN, tandis qu’Airtel prévoit de finaliser le projet d’ici à juin prochain.

Sur la question de l’identification des abonnés, l’ARPCE a exprimé ses préoccupations face à la distribution persistante de cartes SIM sans vérification préalable dans certaines localités. L’Autorité a annoncé le renforcement des contrôles et rappelé aux opérateurs qu’ils s’exposent à des sanctions sévères en cas de manquements constatés lors du prochain audit.

Congo : le gouvernement lance les travaux de relecture du Caigp

Jusqu’ au 10 avril, les experts venus des ministères vont examiner l’ébauche du document préalablement conçu afin de produire un nouveau cadre de gouvernance publique.

 

Le gouvernement congolais a lancé le 1er avril à Brazzaville, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), les travaux de relecture du Cadre d’action intégré de gouvernance publique (Caigp). Le document soumis à l’examen est initié pour créer les conditions de transparence et de redevabilité au sein de l’administration publique.

Le projet vise, entre autres, la stabilité, la paix et le fonctionnement normal des institutions, la reprise économique à un rythme soutenu et la lutte contre les antivaleurs au sein de l’administration publique. Les experts des ministères ont jusqu’au 10 avril prochain pour examiner l’ébauche du document.

Ce cadre juridique permettra au Congo de renforcer la législation en matière de gestion et de transparence afin d’améliorer la gouvernance. Le ministre du Contrôle d’Etat a exhorté les participants à faire preuve de perspicacité en vue de doter le pays d’un cadre digne.

Congo-Camu : une dizaine de responsables d’entreprises reçoivent des cartes biométriques

Le gouvernement s’est engagé à travers la remise des cartes biométriques à ouvrir l’accès aux soins de santé à tous les affiliés à la Caisse d’assurance maladie universelle (Camu).

 

Le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Firmin Ayessa, a procédé le 31 mars à Brazzaville à la remise officielle des cartes biométriques de santé aux responsables d’entreprises. Ces entreprises sont entre autres l’Agence de régulation des postes et des télécommunications électroniques (ARPCE), la Banque postale du Congo, Hôtel Grand Lancaster, Ecobank, la société Bayo, la société GPLSA, Socotrans, UBA Bank, la CAPPED.

Ces cartes biométriques donnent l’accès aux soins de santé à tous les affiliés à la Camu. Après la phase pilote qui concerne Brazzaville, Pointe-Noire et Oyo, le dispositif sera éprouvé pendant trois mois avec pour objectif d’identifier les ajustements nécessaires avant un déploiement complet dans tous les départements.

Selon adiac-congo.com, « A compter de demain (1er avril), les entreprises immatriculées à la Camu, ayant affilié leurs employés et respecté le délai de carence de trois mois prévus depuis janvier 2025, verront leurs salariés ainsi que leurs ayants droit accéder aux soins de santé dans l’établissement de leur choix parmi ceux ayant signé une convention avec la Camu », a précisé le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale.

Les conventions signées dans le cadre de la phase pilote ont déjà permis d’inclure plus d’une trentaine de formations sanitaires, publiques et privées. Ces dernières sont désormais prêtes à accueillir les assurés sociaux de la Camu.

Rappelons que plus de cent entreprises ont été déjà immatriculées avec des salariés enrôlés au niveau de la Camu.

Le Chine et le Congo réitèrent leur volonté d’œuvre ensemble

Le ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso a été reçu en audience par son homologue Wang Yi à Beijing.

 

En séjour en Chine, Jean-Claude Gakosso, ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger a eu un échange le 28 mars, avec son homologue chinois Wang Li. La rencontre entre les deux personnalités s’inscrit dans le cadre de la poursuite de l’amorce de la co-présidence du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac).

Jean-Claude Gakosso et Wang Yi ont tous les deux exprimé une volonté d’œuvre ensemble pour un aboutissement heureux des engagements pris lors des dernières assises du Focac, dont le séminaire des experts s’est tenu à la première quinzaine de ce mois. En juin prochain, se tiendra une réunion des coordonnateurs du Focac.

Selon le diplomate chinois, son pays n’a pas d’agenda caché et n’est pas une puissance colonisatrice. La Chine et l’Afrique sont plutôt des « compagnons d’armes » qui ont des opportunités communes susceptibles d’assurer leur épanouissement, a-t-il assuré.

Au cours de leur entretien, les deux hommes ont également abordé les foyers de tensions en Afrique, particulièrement les crises à l’Est de la République démocratique du Congo et au Soudan. Ils ont exprimé leur inquiétude suite aux annonces qui mettent en cause les équilibres dans le monde

Congo : des solutions pour réorganiser la fibre optique en milieu urbain

Le sujet était au centre le 28 mars dernier à Brazzaville, de la rencontre entre l’ARPCE et les opérateurs télécoms.

 

Comment résoudre la désorganisation des infrastructures de fibre optique en milieu urbain ? La question était au centre des échanges entre l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) et les opérateurs télécoms. Les discussions ont permis de trouver un consensus en faveur de mutualisation des infrastructures, identifiée comme solution privilégiée pour endiguer la multiplication des câbles dans les artères urbaines.

Les acteurs de télécommunication ont profité de cette séance de travail pour exposer les contraintes techniques rencontrées sur le terrain tout en proposant des pistes d’amélioration. Ils devront désormais regrouper leurs câbles en faisceaux distincts, rapprocher les points de branchement des abonnés pour limiter la longueur des câbles, enfouir systématiquement les infrastructures lorsque techniquement réalisables et soumettre des plannings d’assainissement à l’ARPCE.

Congo-industrie du textile : les acteurs du secteur exhortés à travailler ensemble

La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, coordinatrice exécutive de la commission climat bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a annoncé, le 30 mars, à Brazzaville le lancement prochain d’un plan national de réduction de déchets textiles.

 

A l’occasion de la célébration de la Journée internationale zéro déchet, la ministre Arlette Soudan-Nonault a annoncé que le Congo s’apprête à lancer un plan national de réduction de déchets textiles, en partenariat avec les acteurs du secteur. Le membre du gouvernement a insisté sur l’urgence d’une transition écologique au sein de l’industrie textile, sur l’opportunité de réfléchir sur les pratiques quotidiennes et de renforcer les actions pour réduire, réutiliser et recycler les déchets.

Le Congo doit encourager les créateurs et artisans à adopter des pratiques écoresponsables et favoriser le réemploi des textiles. Ceci passe par la mise en avant de plusieurs initiatives locales visant à encourager une mode durable en République du Congo, notamment la valorisation des fibres naturelles locales, le recyclage des vêtements usés et la promotion de l’économie circulaire dans l’industrie textile. C’est du moins ce que pense la ministre de l’environnement.

Arlette Soudan-Nonault a exhorté les industries, les consommateurs et les pouvoirs publics à travailler ensemble pour réduire les déchets textiles. Selon elle, chacun a un rôle à jouer dans cette transformation. Choisir des vêtements éthiques, prolonger leur durée de vie, favoriser autant de gestes qui peuvent faire une différence concrète.