Congo : les autorités déconcentrées affûtent leur sens de l’éthique administrative

Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a organisé du 17 au 19 juin à Brazzaville, un séminaire axé sur la déontologie administrative.

 

La session de formation concernait les sous-préfets, les administrateurs-maires de communautés urbaines, les secrétaires généraux de départements, les conseils départementaux et municipaux, de communes, de districts, d’arrondissements et de communautés urbaines nouvellement nommés. Organisée par le du 17 au 19 juin, à Brazzaville, par ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.

Le séminaire était axé sur la déontologie administrative et les fonctions de sous-préfet, de l’administrateur-maire et de secrétaire général. C’était une occasion pour la tutelle de réitérer ses attentes sur la dignité ; les bonnes manières de vivre ; la bonne collaboration avec ses supérieurs hiérarchiques et ses collaborateurs ; la connaissance des textes ; la bonne cohabitation avec les populations.

Les autres modules concernaient les sous thèmes tels que l’enjeu majeur dans l’organisation territoriale de l’Etat. D’autres exposés ont porté également sur les rapports hiérarchiques dans l’administration du territoire ; la participation du sous-préfet et de l’administrateur-maire à l’élaboration du budget du département et leur implication dans le recouvrement des recettes locales ; l’enregistrement des faits d’état civil et les priorités nationales, le recensement à vocation d’état-civil ; l’exercice des missions de police administrative et d’officier de police judiciaire par le sous-préfet et l’administrateur-maire et bien d’autres…

Ces trois jours de formations ont été édifiantes pour ces autorités déconcentrées nouvellement nommées. Ils sont donc suffisamment outillés pour mener à bien leurs missions.

Journée internationale des MPME : la Chambre de commerce de Pointe-Noire adopte une nouvelle stratégie d’accompagnement

À l’occasion de la Journée internationale des micros, petites et moyennes entreprises (MPME), célébrée le 27 juin, la Chambre de commerce de Pointe-Noire marque un tournant décisif dans son engagement en faveur de ces acteurs économiques essentiels, en dévoilant une nouvelle stratégie d’accompagnement.

 

Les MPME représentent un levier majeur pour l’économie nationale. Elles contribuent activement à la création d’emplois, à la lutte contre le chômage et à la croissance économique. Pourtant, nombre d’entre elles peinent à se développer en raison d’un manque d’appui adapté, notamment dans des domaines clés tels que la transformation numérique, la cybersécurité ou encore l’accès aux financements.

Face à ces défis,

La Chambre de commerce de Pointe-Noire a mis en place un nouveau modèle d’accompagnement, pensé pour répondre aux réalités spécifiques des MPME. Cette stratégie innovante vise à améliorer leur compétitivité, à renforcer leur résilience économique et à favoriser leur intégration dans les chaînes de valeur locales et internationales.

« Les MPME sont les piliers de notre tissu économique. Il était urgent de leur proposer un cadre structuré et des outils concrets pour les aider à franchir un nouveau cap », a déclaré un représentant de la Chambre lors de l’annonce.

Pour marquer le lancement de cette nouvelle dynamique, la Chambre de commerce organise plusieurs activités ce 27 juin : expositions-vente de produits locaux, panels de discussion, rencontres entre entrepreneurs et structures d’appui, ainsi qu’une série d’échanges interactifs entre experts et porteurs de projets.

Ces actions visent à reconnaître et valoriser le rôle fondamental que jouent les MPME dans le développement durable et l’innovation. Elles s’inscrivent dans le thème retenu cette année à l’échelle mondiale : « Renforcer le rôle des micros, petites et moyennes entreprises en tant que moteurs de la croissance durable et de l’innovation ».

En mettant les projecteurs sur les MPME, la Journée internationale est aussi une occasion de saluer la résilience de ces structures face aux défis économiques. L’édition 2025 à Pointe-Noire entend ainsi impulser une nouvelle dynamique de soutien, plus proactive, inclusive et adaptée aux réalités locales.

La Chambre de commerce de Pointe-Noire espère, à travers cette initiative, stimuler un nouvel élan entrepreneurial, favoriser les partenariats et renforcer l’écosystème d’affaires autour des MPME, pour une économie plus forte, plus innovante et plus solidaire.

Congo : suspension de la grève dans les hôpitaux généraux de Pointe-Noire

Les travailleurs ont décidé, le 23 juin, de suspendre la grève déclenchée le 18 juin dernier, après des négociations avec les autorités compétentes.

 

A Point-Noire, les travailleurs des hôpitaux généraux suspendent ont décidé de suspendre la grève lundi 23 juin 2025. Une décision prise en assemblée générale extraordinaire sous la direction de l’intersyndicale Fédération nationale des agents de la santé et des affaires sociales (Fenasas)-Fédération syndicale.

Cette décision de suspension de la grève intervient à l’issue des négociations placées sous l’égide de Jean-Rosaire Ibara, ministre de la Santé et la Population qui avait à ses côtés Pierre Cebert Ibocko Onanga, préfet du département de Pointe-Noire, et des autorités municipales.

Les travailleurs des trois hôpitaux principaux notamment Adolphe-Sicé, Loandjili et Ngoyo ont reçu le paiement du mois d’avril dernier. Ils ont accepté de suspendre la grève et de reprendre les activités dès ce 24 juin à 7 heures 30. Ils réservent tout de même le droit de relancer la grève si le paiement du mois de mai n’est pas effectif d’ici au 25 juin et exigent également qu’à partir de ce mois, la paie des salaires soient concomitants avec ceux des fonctionnaires.

Ces travailleurs exhortent à nouveau l’intersyndicale à poursuivre sa mission de rechercher des solutions durables aux problèmes liés au secteur de la santé, tout en réaffirmant que le salaire qui est un droit doit être payé.

Ils attendent la prise en compte intégrale de leurs revendications lors des négociations qui s’ouvriront d’ici peu à Brazzaville entre le gouvernement et les partenaires sociaux.

Congo : la FAO renforce la gestion des terres coutumières à Makoua

Un projet ambitieux visant à améliorer la gouvernance foncière et à promouvoir le développement local durable dans le district de Makoua, département de la Cuvette, a été officiellement lancé ce 20 juin à Brazzaville.

 

Financé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce projet marque une étape importante dans la valorisation et la sécurisation des terres coutumières en République du Congo.

Doté d’un budget de 225 000 dollars américains, soit environ 130 millions de FCFA, le Projet d’appui technique pour une gouvernance responsable des régimes fonciers, la gestion des terres coutumières et le développement local à Makoua s’articule autour de quatre axes majeurs. Il s’agit notamment du renforcement des capacités des parties prenantes sur les directives volontaires de la FAO en matière foncière, de la réalisation d’un diagnostic approfondi sur la situation foncière, avec un accent particulier sur les terres familiales des populations non autochtones, et de la mise en place d’un modèle de gestion durable et inclusive des terres coutumières. Le projet vise également à mobiliser des ressources en faveur de la valorisation des terres familiales pour stimuler le développement local.

Pour le représentant de la FAO au Congo, Dadémonao Pissang Tchanga, cette initiative témoigne de l’engagement continu de son organisation à accompagner le gouvernement congolais et les acteurs locaux dans la recherche de solutions durables aux défis liés à la gouvernance foncière. « Nous mettons tout en œuvre pour impliquer les partenaires du développement afin de faire de ce projet un levier de transformation locale, équilibrée et équitable », a-t-il souligné.

Malgré les réformes engagées ces dernières années, le secteur foncier congolais reste confronté à de nombreux défis. Parmi eux : la reconnaissance et la sécurisation des droits coutumiers, l’articulation entre régimes fonciers modernes et traditionnels, ainsi que la nécessité d’un cadre politique et législatif cohérent. C’est dans ce contexte que ce projet prend tout son sens.

L’initiative est portée par l’Association de la famille terrienne Oyosso (Afto), qui voit en ce partenariat avec la FAO et le gouvernement congolais une opportunité unique pour impulser un modèle de développement ancré dans les réalités locales. « Ce projet permettra de créer un environnement favorable à la mise en œuvre du modèle de développement élaboré par l’Afto. Il constitue une chance pour de nombreuses familles détentrices de terres coutumières de participer activement au développement de leur localité », a déclaré Jean Roger Osseté, secrétaire général de l’association.

Présent à la cérémonie, le directeur de cabinet du ministre de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien local, Antoine Mapangui, a salué la pertinence du projet, qui s’inscrit dans la vision du président de la République en matière d’aménagement du territoire et de valorisation des ressources locales. « Ce projet répond à un double impératif : renforcer la gouvernance foncière locale et améliorer la résilience des populations par un meilleur accès et une gestion responsable des terres coutumières », a-t-il déclaré.

S’exprimant au nom du ministre Juste Désiré Mondelé, Antoine Mapangui a enfin annoncé que le ministère travaille activement à l’élaboration de politiques foncières structurantes et inclusives, en collaboration avec les partenaires au développement. L’ambition : faire de Makoua un modèle national de gouvernance foncière communautaire, basé sur l’équité, la durabilité et la participation citoyenne.

Ce projet, s’il atteint ses objectifs, pourrait ouvrir la voie à une extension progressive à d’autres localités du pays, contribuant ainsi à la transformation rurale et au développement harmonieux des territoires congolais.

Congo Terminal s’équipe de 4 nouveaux RTG

Le 23 juin 2025, Congo Terminal annonce la réception de 4 nouveaux portiques de parc RTG.

 

Avec une capacité de levage de 40 tonnes, ces équipements vont accroître les capacités de stockage des conteneurs sur les parcs et participer à l’amélioration de la fluidité sur l’ensemble des opérations.

Ces engins viennent enrichir une flotte déjà bien fournie, composée de 8 portiques de quai STS, 26 portiques de parc RTG, 5 grues mobiles et 11 Reachstackers. Congo Terminal attend 3 RTG supplémentaires d’ici la fin de l’année 2025.

« L’acquisition de ces nouveaux équipements et la construction d’une nouvelle plateforme portuaire au Môle Est témoignent de notre engagement à soutenir la compétitivité du pays et le développement des échanges commerciaux dans la région » explique Sandrine WAMY, Directeur d’exploitation Congo Terminal.

L’entreprise poursuit son programme d’investissement afin de faire de Pointe-Noire, le port de référence en eaux profondes et la plateforme d’excellence en transbordement sur toute la partie sud de la côte ouest africaine. En 2022 et 2023, Congo Terminal a dépassé le seuil de 1.000.000 EVP manipulés par an et envisage traiter plus de 2.400.000 EVP par an d’ici 2027 avec la mise en service de la nouvelle plateforme portuaire actuellement en construction au Môle Est.

Assainissement urbain : Albayrak Waste Management entre en service à Brazzaville et Pointe-Noire

La nouvelle entreprise chargée de la propreté urbaine au Congo, Albayrak Waste Management, a officiellement lancé ses activités le 19 juin à Brazzaville, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère dans la gestion des déchets dans les deux principales villes du pays.

 

Succédant à la société Averda dont le contrat est arrivé à expiration, Albayrak Waste Management, entreprise de droit congolais, a pris les rênes de l’assainissement urbain à Brazzaville et à Pointe-Noire pour une durée de cinq ans. Ce lancement fait suite à la signature, le 23 avril dernier, d’un accord de délégation de service public qui confère à la société la gestion de la collecte, du transport et du traitement des déchets solides urbains.

Dès son entrée en fonction, la société a mobilisé ses premières équipes techniques dans plusieurs quartiers stratégiques de Brazzaville. Les opérations de nettoyage sont déjà visibles au rond-point du 5 juin 1997 à Mpila — communément appelé « Place Plus Jamais Ça » — ainsi que sur l’avenue Pointe Hollandaise, les rues de Poto-Poto, l’avenue Amilcar Cabral, le boulevard Denis Sassou N’Guesso et aux abords du ministère des Finances.

Munis de balais, pelles et équipements spécialisés, les agents s’attellent à redonner à la capitale son lustre, par des activités intensives de balayage, de ramassage des ordures et de désencombrement des abords routiers. Ce déploiement progressif s’accompagnera dans les prochains jours d’un renforcement des effectifs et de l’arrivée de moyens logistiques supplémentaires.

Outre la propreté des artères urbaines, les missions de la société incluent la collecte sécurisée des déchets dans les aires de transit, la gestion des décharges et le désengorgement des canalisations. Des concertations sont en cours avec la mairie de Brazzaville pour assurer une transition fluide, notamment par la reprise des infrastructures précédemment utilisées par Averda.

Ce changement d’opérateur s’inscrit dans la dynamique gouvernementale de réforme du secteur de l’assainissement. En confiant cette mission à Albayrak Waste Management, les autorités souhaitent poser les bases d’un service plus efficace, durable et adapté aux défis croissants de la gestion urbaine.

Les attentes des populations de Brazzaville et Pointe-Noire sont élevées. Dans un contexte marqué par la prolifération des décharges sauvages et leurs impacts sur la santé publique, l’environnement et l’économie, la société est appelée à jouer un rôle déterminant dans l’amélioration du cadre de vie urbain.

À travers cette opération, le gouvernement entend faire de l’assainissement une priorité nationale, pour des villes plus propres, plus saines et plus attractives. Albayrak Waste Management est désormais attendue au tournant.

Congo-Hôpital général Adolphe-Sicé : vers une amélioration des offres de soins

L’hôpital général Adolphe-Sicé de Pointe-Noire, a tenue le 17 juin, dans la salle de conférence, sa 7e session du Conseil d’établissement.

 

Plusieurs délibérations ont été adoptées, dans l’objectif de l’amélioration des offres de soins et le bon fonctionnement de cette structure sanitaire. La 7e session du Conseil d’établissement de l’hôpital général Adolphe-Sicé de Pointe-Noire s’est tenue sous la présidence de son directeur général, Lambert Chakirou, en prélude au comité de direction à venir.

Il a été question pour les conseillers de passer en revue les questions concourant au bon fonctionnement de l’hôpital afin de mieux servir les patients et d’émettre des suggestions que devront examiner le comité de direction.

Après les débats, les participants ont pris entre autres délibérations le projet portant rapport d’activité 2024, le projet portant plan de travail budgétisé exercice 2025, le projet portant compte administratif exercice 2024, le projet portant compte de gestion exercice 2024, le projet portant budget exercice 2025.

En ce qui concerne les recommandations prises, l’on note le projet portant organisation de la commission administrative paritaire, le projet portant révision de la convention collective applicable aux agents de l’Hôpital général Adolphe-Sicé.

Coopération : le Congo renforce ses liens avec l’Inde et le Venezuela dans l’enseignement supérieur

La ministre Delphine Edith Emmanuel eu des échanges, le 19 juin, à Brazzaville avec l’ambassadeur de l’Inde au Congo, Madan-Lal Raigar et l’ambassadrice du Venezuela, Laura Suarez.

 

Au centre des discussions avec l’ambassadeur indien, la volonté commune d’approfondir la coopération bilatérale dans le domaine de l’enseignement supérieur. Le Congo et l’Inde entendent développer des partenariats visant le renforcement des capacités pédagogiques, notamment à travers la mobilité des enseignants et l’augmentation du nombre de bourses pour les étudiants congolais.

« Nous allons établir des partenariats qui vont nous permettre de renforcer les capacités de nos enseignants à travers des mobilités de courte durée, mais surtout de permettre à nos étudiants d’avoir des formations dans des domaines précis », a indiqué la ministre Delphine Édith Emmanuel.

De son côté, l’ambassadeur Madan-Lal Raigar a réaffirmé l’engagement de son pays à accompagner le Congo dans la concrétisation de sa vision pour le développement de l’enseignement supérieur. Il a également exprimé son soutien à la tenue des Assises de l’employabilité et de l’entrepreneuriat des étudiants, prévues du 30 juin au 1er juillet à Brazzaville. Ce forum national constituera une plateforme d’échange sur l’adaptation du système éducatif aux exigences du marché de l’emploi et aux ambitions de développement du pays.

Relance de la coopération éducative avec le Venezuela

La ministre de l’Enseignement supérieur a également reçu en audience l’ambassadrice du Venezuela, Laura Suarez. Cette rencontre s’inscrit dans la suite logique de l’accord de coopération signé entre les deux pays en 2023 lors de la commission mixte.

« Il est donc question de voir comment appliquer cet accord dans le domaine de l’enseignement supérieur », a déclaré la diplomate vénézuélienne.

Les deux parties ont évoqué la nécessité d’aller au-delà des offres de bourses d’études, en promouvant la mobilité des enseignants entre les deux pays, dans une logique de partage d’expérience et d’amélioration continue de la qualité de l’enseignement.

Congo : Emma Clesh Atipo Ngapi reçoit une délégation de la BAD

La rencontre qui a eu lieu mercredi 18 juin, s’inscrivait dans le cadre des préparatifs des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD).

 

Le deuxième vice-président du Conseil municipal et départemental de Brazzaville, Emma Clesh Atipo Ngapi a eu des échanges avec une délégation de cette institution bancaire africaine conduite par le secrétaire général, le Pr Vincent O. Nmehielle et le directeur général Dr Léandre Bassolé. La rencontre s’inscrivait dans le cadre des préparatifs des assemblées annuelles de la BAD, qui se tiendront en mai 2026 dans la ville de Brazzaville.

Les deux parties ont passé en revue les questions liées à l’organisation des assemblées annuelles de la BAD de 2026. Pour répondre à la question de savoir si Brazzaville est prête à accueillir l’évènement, le Pr Vincent O. Nmehielle a expliqué que « Le Congo est habitué à accueillir les grands événements et les assemblées annuelles de la BAD ne font pas exception ».

Pour rappel, la BAD est une institution financière multinationale de développement. Fondée en 1964, elle a pour but de contribuer au développement et au progrès social des États africains.

En République du Congo, la BAD intervient dans deux domaines stratégiques prioritaires, à savoir le développement des infrastructures durables en soutien au renforcement des chaînes de valeur à forte potentialité de croissance ainsi que l’amélioration du capital humain et de la gouvernance économique et financière en appui au climat des affaires.

Congo : un nouveau Centre d’hémodialyse inauguré au CHU de Brazzaville

La structure mise en service mercredi 18 juin 2025, a été réceptionnée ce mercredi par le ministre de la Santé et de la Population, Jean Rosaire-Ibara.

 

Les clés de cette unité spécialisée ont été remises au ministre de la santé par Michel Mongo, secrétaire général de la Fondation Congo Assistance, au nom de la présidente de cette ONG, Antoinette Sassou N’Guesso. Situé à proximité du Centre national de référence de la drépanocytose Antoinette-Sassou-N’Guesso, le nouveau centre d’hémodialyse offrira des soins spécialisés à des coûts accessibles. Il est destiné tant aux patients drépanocytaires qu’à ceux souffrant d’autres pathologies rénales.

Le professeur Alexis Elira Dokékias, directeur général du Centre de la drépanocytose, a rappelé l’importance de cette unité : « L’hémodialyse est un traitement qui sauve des vies, bien qu’il ne soit pas définitif. Elle représente une réponse vitale pour les malades du sang, mais également pour ceux touchés par d’autres affections. » La première séance de dialyse a d’ailleurs été réalisée dès le jour de l’inauguration sur une jeune patiente en urgence.

Le Centre est équipé de cinq postes de dialyse avec leurs lits respectifs, ainsi que d’un système de traitement d’eau pouvant alimenter jusqu’à dix machines, permettant ainsi de traiter entre 60 et 120 patients. Ces installations ont été fournies par la société marocaine Pharmaforall, partenaire technique du projet.

Le docteur Richard Loumingou, chef de service de néphrologie au CHU-B, a insisté sur la nécessité de mieux informer la population sur les facteurs de risque de l’insuffisance rénale. « Beaucoup de malades ignorent leur condition. Hypertension, diabète, surpoids, tabagisme, sédentarité ou consommation excessive d’alcool sont autant de facteurs qui exposent à ces maladies », a-t-il expliqué, rappelant que les cas aigus peuvent être mortels dans 50 % des situations s’ils ne sont pas rapidement pris en charge.

Ce centre est l’aboutissement d’un plaidoyer fort porté par Antoinette Sassou N’Guesso. Lors du gala du 40e anniversaire de la Fondation Congo Assistance, de nombreux partenaires s’étaient engagés à soutenir la réalisation de projets sanitaires d’envergure.