Congo : grève des médecins stagiaires à l’hôpital général Adolphe-Sicé

Ils ont décidé de suspendre leurs prestations pour demander une revalorisation de leur salaire.

 

Pancartes à la main, sur lesquelles sont inscrites des messages, ils ont réuni leur force pour lancer un mouvement. Les médecins stagiaires exerçant à l’hôpital général Adolphe-Sicé de Pointe-Noire sont en grèves. Ces hommes de blouse blanche ont suspendu leurs prestations au sein de cet hôpital et entendent continuer si leur situation ne s’améliore pas. Ils réclament une amélioration de leur statut.

Ces 400 grévistes dont 323 stagiaires infirmiers, 77 prestataires à la pharmacie, à l’administration et à l’audit avaient déposé un préavis de grève auprès de leur hiérarchie pour demander une revalorisation de salaire et autres revendications.

Ces revendications passent par « l’augmentation des salaires à l’amélioration des conditions de travail sans oublier la prise en charge en cas de maladie ».

On note que certains stagiaires sont là depuis plus de 20 ans et ne toucheraient à la fin du mois qu’une prime de moins de 50 000 FCFA.

 

Congo : une formation en kinésithérapie à l’hôpital général Adolphe-Sicé

Ouvert mardi 21 février 2023, l’atelier de formation en kinésithérapie concerne le personnel des hôpitaux généraux Adolphe-Sicé et Ngoyo.

 

Le personnel des hôpitaux généraux Adolphe-Sicé et Ngoyo dans la ville de Pointe-Noire, prend part à l’atelier d’e formation en kinésithérapie qui s’est ouvert mardi 21 février 2023. La formation a pour thème : « Prise en charge rééducative de la lombalgie commune sur rachis opéré ou non ».

En plus du thème principal, les participants développeront quelques autres sous-thèmes notamment le contrôle de connaissances de base, l’introduction à la lombalgie commune ; l’évaluation kinésithérapique ; le leadership associatif ; la prise en charge de la lombalgie commune ; la prise en charge kinésithérapique de la lombalgie commune ; la lombalgie et ergothérapie ; la hernie discale lombaire et kinésithérapie et autres.

L’ouverture dudit atelier a été présidée par Lambert Chakirou et du Pr Urbain Richard Bileckot, respectivement directeur général de cet hôpital et chef de service de rhumatologie au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville.

Congo-Hôpital général Adolphe-Sicé : le personnel dépose un préavis de grève

Cette décision découle de l’assemblée générale qui a réuni les membres de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC),  le 25 mars 2022.

 

Le personnel de l’hôpital général Adolphe-Sicé menace de faire une grève. Il a déposé un préavis de grève allant de ce 29 mars au 12 avril à la direction général de cet établissement sanitaire. La décision d’une menace de grève découle de l’assemblée générale qui a réuni les membres de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC),  le 25 mars dernier.

La rencontre des syndiqués de la CSTC, a eu comme points principaux à l’ordre du jour la lecture du relevé des conclusions et recommandations prises par les travailleurs lors de l’assemblée générale restitutive de la section syndicale de la fédération nationale des agents de santé et des affaires sociales affiliées à la CSTC, tenue le 28 janvier dernier dans la salle de conférence de cette structure sanitaire, la présentation de la synthèse des pourparlers avec le directeur général, le 23 mars dernier, et la lecture du communiqué final après évaluation du nouveau cahier de revendications et des actions à réaliser au cas où l’administration resterait hostile aux revendications des travailleurs.

Il ressort du relevé des conclusions et recommandations de l’assemblée générale du 28 janvier, lu par Anicet Nsoundi, secrétaire général de la CSTC Pointe-Noire, qu’après avoir rendu caduc le cahier de charges issu de l’assemblée générale de 2019 et dénoncé l’échec des négociations enclenchées la même année, les participants ont formulé des recommandations portant sur la signature d’un accord en absence de la convention collective signée et validée par le comité de direction session de mars 2021, délai requis fin février 2022 ; la finalisation de la procédure et l’immatriculation des agents contractuels à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) d’ici fin mars 2022 ; la régularisation de la situation administrative des stagiaires promotion 1994-2015 ; la formalisation de la procédure de la prise en charge médicale et biologique du personnel ; l’augmentation du budget de l’hôpital général Adolphe-Sicé en adéquation avec les attentes de la structure ; l’exécution du calendrier d’apurement des arriérés de salaire année 2019,2020 et 2021.

Les travailleurs de l’hôpital général Adolphe-Sicé ont aussi dénoncé la mauvaise gestion des déchets médicaux (ce qui expose le personnel et la population aux infections nosocomiales et aux risques biologiques et chimiques), l’exécution des tâches par les techniciens de surface sans matériel de protection ni ingrédients appropriés ainsi que la mauvaise gestion des ressources humaines ayant empêché le recrutement de huit médecins finalistes.

Pour ce qui est des décisions, tenant compte des limites et des insuffisances constatées dans l’exécution de leurs missions, les agents de l’hôpital ont demandé le départ de leurs directeurs divisionnaires et la cessation définitive de service des agents admis à la retraite, excepté quelques cas de spécialisation.

Hôpital général Adolphe-Sicé : l’unité d’oncologie pédiatrique est déjà opérationnelle

Constituée de cinq salles de deux lits chacune et deux salles individuelles, l’unité d’oncologie pédiatrique, est installée dans le bâtiment du service de pédiatrie.

Les activités de la structure de prise en charge des cancers pédiatriques, projet de la fondation Calissa-Ikama réalisé en collaboration avec la société Terascom, ont été officiellement lancées le 30 novembre par Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de la Santé et de la population.

Constituée de cinq salles de deux lits chacune et deux salles individuelles, l’unité d’oncologie pédiatrique, installée dans le bâtiment du service de pédiatrie, contribuera à la prise en charge efficace des divers cancers pédiatriques qui seront diagnostiqués dans les services de l’hôpital général Adolphe-Sicé. Elle permettra également de réduire les évacuations sanitaires à l’extérieur du pays.

Cette unité, l’unique au Congo, est un projet de la fondation Calissa-Ikama qui œuvre pour la lutte contre les cancers pédiatriques depuis sa création en 2009 et assure le relais dans le pays de l’action du Groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique.  Ce projet a été réalisé avec le soutien de la société Terrascom qui a réhabilité cette unité de cancérologie pédiatrique.

Selon les statistiques fournies par la ministre de la Santé ainsi que Raoul Chocolat, directeur général de l’hôpital général Adolphe-Sicé, 1% de cas de cancers pédiatriques sur l’ensemble des cancers est diagnostiqué au monde. On note une prépondérance du cancer pédiatrique en Afrique, soit 3 à 4%. Au Congo, selon les données du registre des cancers, pour la période de 2016-2017, les cancers pédiatriques ont représenté 8% de l’ensemble des cancers avec un peu plus de cas chez les garçons (cinquante-trois) que chez les filles soit (quarante-quatre), le sexe ratio étant de 1,2.

 » Renforcer l’éductaion du public en matière de lutte contre le cancer »

En cette année 2018, dix-huit cas de cancers on été diagnostiqués sur cent quatre-vingt malades de cancer enregistrés. Les formes les plus courantes de cancers chez les enfants sont les leucémies (26,8%), le nephroblastome (24,7%), le rétinoblastome (14,4%) et l’ostéosarcome (8,25%). «Au regard de ces données très expressives, il s’impose que nous travaillions tous dans le renforcement de l’éducation du public en matière de lutte contre le cancer dans le dessein de réduire la morbidité et la mortalité  qui déciment la frange de la population encore dans la force de l’âge», a estimé Jacqueline Lydia Mikolo, souhaitant que le personnel d’Adolphe-Sicé s’investisse également dans la sensibilisation de la population aux cancers de toutes natures et aux facteurs de risque du cancer comme le tabagisme, l’alimentation non équilibrée, la sédentarité, l’usage nocif de l’alcool et autres.

Selon Raoul Chocolat, les cancers pédiatriques sont guérissables à condition que soient résolus les problèmes liés à la sous information qui est la cause du diagnostic tardif, la carence en personnel spécialisé, l’insuffisance de leur plateau technique qui doit être amélioré par une dotation en microscope opératoire et en radiothérapie. Le directeur général de l’hôpital général Adolphe-Sicé a également sollicité que le service de cancérologie qui assure la gratuité de la chimiothérapie grâce à l’appui des partenaires (Fondation Calissa-Ikama, le Groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique et le laboratoire Roche) soit doté d’une vidéo colposcope et d’un mammographe pour les cancers du sein et de l’utérus ainsi que d’un scanner de 64 barrettes et d’un service de radiothérapie.

Par ailleurs, il a annoncé l’ouverture du registre des cancers de Pointe-Noire qui regroupera tous les cas de cancer des départements du Kouilou, Niari, Bouenza, Lékoumou ainsi que le Cabinda, la partie sud du Gabon et la province du Bas-Congo en République démocratique du Congo (localités d’où viennent souvent les malades reçus dans cet hôpital), soit un bassin de deux millions d’habitants.

Yolande Kettha Banguid, présidente de la Fondation Calissa-Ikama, a, pour sa part, estimé que le cancer pédiatrique ayant toujours servi de boussole à la cancérologie générale dans le monde entier, le Congo qui s’est engagé dans la lutte acharnée contre les cancers gagnera beaucoup en accordant la priorité aux actions de lutte contre les cancers pédiatriques.

Pour la ministre de la santé, la réalisation du projet de l’unité d’oncologie pédiatrique mise à la disposition du ministère de la Santé via l’hôpital général Adolphe -Sicé, « est une preuve de l’importance des relations très fructueuses entre l’Etat et les différents partenaires qui, particulièrement en matière de santé, ne ménagent aucun effort à accompagner les hôpitaux du pays dans la résolution des différents problèmes qui se posent dans la prise en charge des malades».

Une visite de cette unité a été faite. L’hôpital général Adolphe-Sicé, établissement sanitaire de deuxième niveau de référence du système national de santé du Congo, a aussi reçu des dons à cette occasion. Il s’agit notamment des vivres offerts par la première dame du pays, Antoinette Sassou N’Guesso, marraine de la lutte contre la drépanocytose et le cancer au Congo, des médicaments remis par le laboratoire la Roche ainsi qu’un respirateur multi paramétré (appareil respiratoire mobile avec ses accessoires), le premier au Congo, don de la société Euraftrade qui sera utilisé en néonatologie et au bloc opératoire.