Congo : Denis Sassou Nguesso envoie une invitation à Kaïs Saïed

Le président tunisien a reçu vendredi une invitation officielle pour participer le 5 février prochain à Brazzaville, à une réunion de concertation sur le dossier libyen.

 

Kaïs Saïed, a reçu du ministre Congolais des Affaires étrangères et de la Francophonie et des Congolais à l’étranger, Jean-Claude Gakosso une invitation de son homologue Denis Sassou Nguesso. Le président tunisien est attendu le 05 février à Brazzaville pour une concertation sur le dossier libyen.

Selon l’agence Tunis Afrique Presse, dans une déclaration à l’issue de sa rencontre vendredi, au Palais de Carthage avec le président Saïed, le ministre congolais a expliqué que sa présence en Tunisie répond au besoin de se concerter sur les dossiers brulants qui concernent le continent africain dont la situation en Libye.

« Notre devoir est de soutenir le peuple libyen frère », a fait savoir Jean-Claude Gakosso, tout en soulignant que la Tunisie a assumé un rôle majeur dans ce sens, à travers notamment l’accueil des réfugiés libyens.

Le chef de la diplomatie congolaise aurait affirmé que malgré sa complexité, le dossier libyen progresse, insistant sur l’attachement de l’Afrique à la réconciliation nationale en Libye. Et d’ajouter que le président Kaïs Saïed a présenté des propositions durables au Comité de haut niveau de l’Union Africaine pour la Libye. C’est du moins ressort d’une publication de .aa.com.tr

Eliminatoires CAN féminine Maroc 2024 : les Diables rouges n’iront pas au Maroc

Les congolaises ont faits un match nul le 5 décembre au stade Alphonse-Massamba-Débat de Brazzavile, face à la sélection tunisienne.

 

La rencontre du mardi 05 décembre entre le Congo et la Tunisie, comptait pour le match retour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique féminine qui se tiendra en 2024 au Maroc. Les Diables rouges n’iront pas au Maroc en 2024. Le match qui a eu lieu au stade Alphonse-Massamba-Débat de Brazzavile, s’est soldé par un score de 5-2 en faveur des tunisiennes.

Le score a été ouvert à la 14e minute par Queen Bouanga Dzoussi permettant au Congo de refaire à ce moment du match une partie de son retard. L’attente des deux prochains buts qui devaient priver les Tunisiennes d’une qualification a tourné au cauchemard. Car dès l’entame de la seconde mi-temps, Sabrine Ellouzi a remis les deux équipes à égalité à la 47e minute.  La Tunisie a bien géré la suite des débats, empêchant ainsi le Congo d’exister.

Notons que le Congo n’a pas disputé la CAN des dames depuis 2008, en Guinée équatoriale.

Tunisie: Mini-remaniement ministériel

La présidence de la République tunisienne a annoncé, lundi soir, un mini-remaniement ministériel avec la nomination de deux nouveaux ministres.Le remaniement a touché le ministre de l’Education Fathi Slaousi qui a été remplacé par Mohamed Ali Boughdiri et le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche maritime, qui a été confié à Abdelmoneim Belati en remplacement de Mahmoud Ilyes Hamza, a précisé la même source dans un bref communiqué.

Il s’agit du deuxième changement du genre depuis la formation du gouvernement de Najla Bouden en octobre 2021.

Le 07 janvier dernier, la ministre tunisienne du commerce et du développement des exportations, Fadhila Rabhi Ben Hamza, a été démise de ses fonctions.

Ce remaniement ministériel intervient alors que le pays vient d’organiser le deuxième tour des législatives, marqué par un faible taux de participation (11,3%), selon le président de l’autorité électorale Isie, Farouk Bouasker.

Les experts ont expliqué la faible affluence par divers facteurs notamment le boycott du parti Ennahda, qui domine le Parlement durant la dernière décennie, et considère que ce scrutin est  l’aboutissement d’un « coup d’Etat » du président Kais Saïed.  

Tunisie: Taux record d’abstention, un grand désaveu populaire pour le processus éléctroral

Le taux de participation au second tour des élections législatives en Tunisie, organisé dimanche, est de 11,3%, a annoncé le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Farouk Bouaskar.Ce second tour des élections législatives tunisiennes a donné lieu à une participation très faible, semblable à celle enregistrée lors du premier tour de ce scrutin et qui a atteint 11,20%.

Près de 8 millions de Tunisiens étaient appelés aux urnes pour ce second tour de ces législatives anticipées, qui constituent la « dernière étape du processus de mesures exceptionnelles lancé par le président tunisien, Kais Saïed le 25 juillet 2021.

La proclamation des résultats préliminaires du deuxième tour aura lieu, au plus tard, le 1er février 2023. Poue sa part, l’Instance Supérieure Indépendante des élections annoncera les résultats définitifs des élections législatives après la fin des délais de recours, au plus tard, le 4 mars 2023.

A l’issue du premier tour, 23 candidats dont 3 femmes avaient été élus sur les 154 sièges que compte la future Assemblée des Représentants du Peuple (parlement).

Plusieurs formations politiques et organisations de la société civile avaient appelé à l’annulation du 2ème tour de ces législatives, dont sont exclus les partis politiques à la faveur d’un code électoral, introduisant le scrutin uninominal à deux tours.

Selon les observateurs, le futur parlement, dépourvu de toute compétence, à la faveur de la concentration de tous les pouvoirs par le président de la République, n’en sera qu’une simple boîte d’enregistrement et que les députés seront cantonnés dans un rôle de figuration.

En dépit des critiques acerbes à son encontre au sujet de sa perte d’indépendance, l’ISIE met l’accent sur rôle technique estimant qu’elle n’est pas influencée par les tiraillements politiques.

Plusieurs partis et organisations nationales, dont la puissante centrale syndicale, l’Union Générale Tunisienne du Travail, ont appelé à l’annulation du second tour des législatives, estimant que l’abstention record de près de 90%, est un grand désaveu populaire pour le processus démarré le 25 juillet 2021

Croissance économique : l’Afrique devant le reste du monde en 2023 et 2024

Dans son rapport semestriel, la Banque africaine de développement (Bad) estime à environ 4 % en moyenne le Produit Intérieur Brut réel du continent noir en 2023-2024.L’Afrique n’est pas toujours le dernier de la classe. Si les moyennes du reste de la planète devraient s’établir à 2,7 et 3,2 % en 2023-2024, ledit continent table sur une croissance d’environ 4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) réel.

Grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport semestriel de la Banque africaine de développement (Bad), publié hier jeudi, a montré que « les cinq régions du continent, confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux, restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme ».

D’après le document, « la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Néanmoins, a ajouté la source, 53 des 54 pays de l’Afrique ont affiché une croissance positive et « les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables », indique la Bad.

Cinq économies africaines, parmi les plus dynamiques du monde avant la pandémie du nouveau coronavirus, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %). D’autres pays africains, sur la période considérée, devraient enregistrer une croissance supérieure à 5,5 % : République démocratique du Congo (6,8 %), Gambie (6,4 %), Libye (12,9 %), Mozambique (6,5 %), Niger (9,6 %), Sénégal (9,4 %) et Togo (6,3 %).

Les cinq régions africaines dans le vert

Dans le détail, la croissance en Afrique centrale, soutenue par des cours favorables des matières premières, a été la plus rapide du continent à 4,7 % contre 3,6 % en 2021. À l’opposé, la croissance de l’Afrique australe est celle qui a le plus ralenti, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022. « Ce ralentissement résulte de la faiblesse de la croissance en Afrique du Sud, où la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et les coupures de courant persistantes ont pesé sur l’économie », a expliqué l’institution financière.

En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait passer à 3,6 % en 2022 contre 4,4 % en 2021. « Cela tient à des ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux plus grandes économies de la région. La croissance du Nigeria en 2023 – bien qu’affectée par la Covid-19, l’insécurité et la faiblesse de la production pétrolière malgré la hausse des prix internationaux de l’or noir – pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à des troubles », a avancé le document.

La croissance de l’Afrique du Nord devrait baisser de 1,1 %, passant de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 à cause « de la forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc », mais elle devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023 grâce au « fort rebond attendu dans ces deux pays et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».

Pour l’Afrique de l’Est, la Bad s’attend à 4,2 % de croissance en 2022 contre 5,1 % en 2021. « Bien que la structure de production (de cette partie du continent) soit relativement diversifiée, les pays de la région, en grande partie des importateurs nets de produits de base, subissent de plein fouet la hausse des prix internationaux, en plus des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique », a relevé l’institution dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad.

De son côté, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia (États-Unis), a fait savoir que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».

Décisions audacieuses pour atténuer les risques

La Banque africaine de développement a appelé « à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles » à l’échelle nationale, régionale et mondiale face aux risques cumulés.

Ceux-ci « comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques – avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 – représentent des menaces tout aussi redoutables », a prévenu l’institution financière, non sans préciser les mesures fortes nécessaires.

Il y a « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles », « le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies », « l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures ».

Mais aussi « l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et mobiliser les ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable », « la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement ».

Tunisie : La ministre du Commerce limogée

La ministre tunisienne du commerce et du développement des exportations, Fadhila Rabhi Ben Hamza, a été démise de ses fonctions, a annoncé la présidence tunisienne. »Le président Kais Saied a décidé de mettre fin aux fonctions de la ministre du commerce et du développement des exportations, Fadhila Rabhi Ben Hamza et du gouverneur de Sfax, Fakher Fakhfakh », indique un communiqué de la présidence de la république.

La révocation de la ministre du commerce est la première du genre depuis la formation du gouvernement de Najla Bouden en octobre 2021.

Coeur battant de l’économie tunisienne, la région de Sfax, dont le gouverneur a été limogé, est fait face à une véritable crise environnementale et des problématiques de gestion des déchets, qui ont provoqué plusieurs manifestations et des tensions sociales.

Mondial 2022 : l’exploit du Maroc prouve que le trophée est « à portée de main »

Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf), a manifesté ce mercredi son enthousiasme après que les Lions de l’Atlas ont atteint les demi-finales de la Coupe du monde remportée dimanche par l’Argentine.Le Maroc a hissé l’Afrique dans le dernier carré d’un Mondial pour la première fois de l’histoire. Les Lions de l’Atlas ont notamment vaincu la Belgique, l’Espagne et le Portugal pour finir au pied du podium. En outre, le Sénégal s’est arrêté en huitièmes de finale, tandis que le Cameroun, la Tunisie et le Ghana n’ont pu composter leur ticket pour le second tour.

Ce mercredi, Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf), a animé une conférence de presse en ligne au cours de laquelle il a fait le bilan du continent noir à la grand-messe du foot mondial. « Les 54 pays membres de la Caf sont extrêmement inspirés par les victoires des cinq nations qui nous ont représenté à la Coupe du monde Qatar 2022. Nous sommes particulièrement fiers de la qualification historique du Maroc pour les demi-finales. C’est la première fois qu’une nation africaine arrive à ce stade de la compétition. Je tiens à exprimer notre profonde gratitude aux joueurs, au staff technique, à la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) dirigée par Fouzi Lekjaa, au peuple marocain et au Roi Mohammed VI », a déclaré le patron de la Caf.

Avant que le sélectionneur Walid Regragui et ses hommes ne créent la sensation à Doha, l’Afrique restait sur trois quarts de finale perdus : le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010). Maintenant, « notre objectif est de faire en sorte qu’une nation africaine remporte la Coupe du monde. C’est à portée de main », a soutenu M. Motsepe.

Pour que le foot africain soit davantage compétitif au niveau mondial, a promis le successeur d’Ahmad Ahmad, « nous continuerons à investir dans le football scolaire, les académies de jeunes garçons et filles, ainsi que les infrastructures et installations de football. La Caf s’engage également à améliorer la qualité des formateurs, des entraîneurs, des arbitres et à développer le football dans chacune des 54 associations membres ».

En outre, a assuré le milliardaire sud-africain, la mise en œuvre des meilleures pratiques mondiales en matière de gouvernance, d’audit et d’administration porte ses fruits et des discussions mutuellement bénéfiques ont lieu avec nos sponsors, partenaires et investisseurs. Nous progressons aussi dans le dossier de la Super League africaine et des annonces à ce sujet seront faites en temps voulu.

Mondial 2022 : exploits et regrets pour l’Afrique

La Coupe du monde 2022 a vu le Maroc améliorer la meilleure performance du continent noir dont trois des cinq représentants au Qatar sont néanmoins passés à la trappe dès le premier tour.Le gratin du football s’est quitté ce dimanche sur le sacre au bout du suspense de l’Argentine de Lionel Messi aux dépens de la France de Kylian Mbappé (3-3, TAB 4-2). Dans la première Coupe du monde accueillie par un pays arabe, l’Afrique a totalisé sept succès en phase de groupes. Du jamais vu depuis qu’elle a découvert la compétition en 1934 par le biais de l’Égypte. Mieux encore, toutes ses cinq sélections ont au moins remporté un match. Cela aussi ne s’était pas produit dans le passé.

Le Maroc, à jamais les premiers

Les Lions de l’Atlas ont terminé, hier samedi, au pied du podium d’un Mondial qu’ils auront marqué de leur empreinte. Pour la petite finale, le Maroc harassé a courbé l’échine devant la Croatie (2-1). Auparavant, il a livré une bataille farouche en demi-finale contre la France, alors championne du monde en titre (défaite 2-0).

Avant l’avènement du sélectionneur Walid Regragui et de ses soldats dévoués, l’Afrique restait sur trois échecs en quarts de finale de la Coupe du monde : le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2010. Maintenant, la date du 10 décembre 2022 est gravée dans les mémoires collectives. Ce jour-là, face au Portugal de Cristiano Ronaldo, Youssef En-Nesyri est monté haut dans le ciel de Doha pour briser le plafond de verre du continent noir. Un but, un seul, qui vaut de l’or.

En huitièmes de finale, le Maroc a écœuré durant 120 minutes l’Espagne (0-0) et gagné la séance des tirs au but (3-0) grâce notamment à son gardien infranchissable, Yassine Bounou. Le début de second tour féérique des Lions de l’Atlas n’a été que le prolongement du premier au terme duquel ils se sont classés premiers de la poule F en muselant (0-0) les Vatreni (flamboyants) croates et en dominant la Belgique (0-2) et le Canada (1-2). Deux triomphes et un nul, synonymes de 7 points au compteur. Soit le meilleur total d’une équipe africaine depuis l’ère de la victoire à trois points au Mondial (1994).

Le Sénégal renvoyé à ses chères études

Les champions d’Afrique en titre rêvaient grand pour le troisième Mondial de l’histoire du Sénégal. Mais le forfait de Sadio Mané, à quelques jours de l’amorce du tournoi, a refroidi les ardeurs de tout un pays. Sans leur guide, les Lions ont gêné les Pays-Bas pendant longtemps avant de s’écrouler en fin de partie (0-2).

Mal embarqué, le Sénégal s’est relancé lors de la 2ème journée en prenant le dessus sur le pays hôte (1-3) avec des réalisations de Boulaye Dia, Famara Diédhiou et Bamba Dieng. Opposées à l’Équateur pour la « finale » du groupe A, les troupes du sélectionneur Aliou Cissé ont sorti le match qu’il fallait pour l’emporter sur le score de deux buts à un.

Terminant deuxièmes de la poule derrière les Oranje, les Lions ont hérité de l’Angleterre en huitièmes de finale. Sans Idrissa Gana Guèye, suspendu pour cumul de cartons jaunes, ils ont tactiquement été surclassés par des Three Lions d’une efficacité redoutable (3-0). Au-delà de l’élimination, la prestation d’ensemble jugée lamentable de Kalidou Koulibaly et de ses coéquipiers a exaspéré plus d’un. Pourtant, le Sénégal, éliminé au premier tour en 2018, s’est bonifié quatre ans plus tard avec un bilan de 2 victoires, 2 défaites, 5 buts marqués et 7 encaissés.

Cameroun : une victoire de prestige et puis s’en va

Le vendredi 2 décembre dernier, les Lions indomptables se sont offerts une proie de choix dans la plus grande des compétitions. Obligé de battre le Brésil pour entretenir son espoir de qualification, à l’ultime journée du groupe G, le Cameroun l’a fait. Face à la Seleção B, Vincent Aboubakar a planté l’unique banderille à la 92ème minute. Dans la foulée, l’avant-centre a été expulsé pour avoir enlevé son maillot dans la célébration de son somptueux but de la tête sur un centre déposé par Jérôme Ngom Mbekeli.

Un succès historique, le premier d’une nation africaine contre le pays de la samba en Coupe du monde, qui n’a hélas permis de poursuivre l’aventure. Car auparavant, Collins Fai, André-Frank Zambo Anguissa, Eric Maxim Choupo-Moting et consorts se sont sabordés face à la Suisse (revers 1-0) et ont miraculeusement arraché le nul contre la Serbie (3-3). Conséquence, avec quatre points, les Lions indomptables ont fini à la 3ème position avec 1 victoire, 1 nul, 1 défaite, 4 buts inscrits et autant pris.

En outre, le Cameroun a une fois encore fait parler de lui en dehors des terrains. Peu avant le coup d’envoi du deuxième match, le gardien titulaire, André Onana, a été écarté de la Tanière pour raison disciplinaire. On saura plus tard que le portier de l’Inter Milan a eu un différend sur son jeu au pied avec le sélectionneur Rigobert Song qui n’acceptait pas certaines prises de risque. Ainsi, Onana a claqué la porte et livré sur les réseaux sociaux sa version des faits.

« Je n’ai pas été autorisé à être sur le terrain pour aider le Cameroun, comme je le fais toujours, à atteindre les objectifs de l’équipe. Je me suis toujours comporté de manière appropriée pour mener l’équipe vers le succès. J’ai mis tous mes efforts et mon énergie afin de dénouer les liens d’une situation ambiguë, mais je n’ai pas rencontré la réceptivité espérée », a expliqué l’ancien sociétaire de l’Ajax Amsterdam. C’est donc Devis Epassy qui a gardé les cages des Lions indomptables contre les Aigles blancs et les Auriverde.

Resté au Qatar pour suivre le reste de la compétition, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), est sorti de ses gonds après le huitième de finale ayant opposé le Brésil à la Corée du Sud. Il s’en est violemment pris à un youtubeur algérien qui l’importunait. Par la suite, l’ex-attaquant « a regretté profondément d’avoir perdu (son) sang-froid et d’avoir réagi d’une manière qui ne correspond pas à (sa) personnalité ».

La Tunisie, si près et si loin

Accéder enfin au second tour, c’était l’ambition des Aigles de Carthage dans ce Mondial. La Tunisie, pour son entrée en lice dans le tournoi, a tenu en échec le Danemark. Malheureusement, les hommes de l’entraîneur Jalel Kadri se sont pris les pieds dans le tapis face à l’Australie. Une défaite un à zéro qui a mis à nu les difficultés offensives de Youssef Msakni et de ses coéquipiers.

La qualification restait tout de même possible en cas de victoire contre la France combinée à un résultat favorable dans l’autre rencontre entre le Danemark et l’Australie. Grâce à un pion de Wahbi Khazri contre une formation très remaniée des Bleus, les Aigles de Carthage ont effectué une partie du travail. Cependant, les Socceroos ont fait s’écrouler le rêve comme un château de cartes en battant la Danish Dynamite. 

En nombre de points, la Tunisie a réalisé sa meilleure campagne avec 1 succès, 1 nul, 1 défaite, 1 but inscrit et 1 concédé. Mais comme en 1978, 1998, 2002, 2006 et 2018, les Aigles de Carthage n’ont pas déployé bien loin leurs ailes.

Le Ghana plombé par sa défense gruyère

Lawrence Ati-Zigi, le dernier rempart des Black Stars, est allé chercher le ballon au fond de ses filets à sept reprises. Aucun autre représentant de l’Afrique n’a été aussi perméable après trois matchs au Qatar. Naïveté, erreurs de placement, attentisme…, les défenseurs ghanéens ont été tout sauf luisants face au Portugal (défaite 3-2), contre la Corée du Sud (victoire 2-3) et face à l’Uruguay (revers 0-2).

Par contre, en attaque, Mohamed Kudus (22 ans) a été la révélation. Le gaucher a signé deux buts, délivré une passe décisive et provoqué un penalty raté avec désinvolture par André Ayew contre la Celeste. Le Ghana a fini bon dernier de la poule H et laissé un goût d’inachevé. Le sélectionneur Otto Addo, ayant quitté ses fonctions, n’a jamais trouvé la formule pour équilibrer une sélection dans laquelle les nouveaux arrivants Iñaki Williams, Mohammed Salisu ou encore Tariq Lamptey n’ont pas totalement répondu aux attentes.

Mondial 2022 : l’armada française face au verrou marocain

Les Bleus et les Lions de l’Atlas se disputent, ce mercredi à Al Bayt Stadium de Doha, une place en finale de la Coupe du monde.« Il y a juste un mois, si vous demandiez à un Marocain si on peut remporter le Mondial, il vous aurait ri au nez », souligne Bassam Nejjar, journaliste sportif à MEDI 1 TV (télévision privée). Mais contre vents et marées, les Lions de l’Atlas sont sortis premiers de leur poule au premier tour devant la Croatie, la Belgique et le Canada. Dans la phase à élimination directe, ils ont fait mordre la poussière à l’Espagne et au Portugal pour se donner le droit de défier ce soir la France, tenante du titre.

« Sur le plan footballistique, c’est un affrontement entre David et Goliath, entre les champions du monde en titre et des Marocains qui n’étaient pas du tout attendus à ce stade de la compétition », estime M. Nejjar pour qui néanmoins « tout est possible » tant ses compatriotes ont renversé des montagnes au Qatar.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le Maroc est à deux matchs seulement du sacre. Le premier face aux Bleus s’annonce « très compliqué », prédit Amine El Amri. En mission à Doha, ce journaliste sportif du quotidien Le Matin fait remarquer que l’équipe menée par Walid Regragui est « prête à aller de l’avant » en toutes circonstances avec un mental hors du commun. « C’est la plus grande valeur qu’a transmise le sélectionneur aux joueurs », indique-t-il.

En conférence de presse d’avant-match, l’ancien coach du Wydad Athletic Club a affiché ses ambitions en balayant d’un revers de main la pensée ambiante selon laquelle le Maroc a déjà réussi quoi qu’il advienne : « On a faim et on n’est pas fatigués. On veut aller en finale et gagner la Coupe du monde. Ce ne sont pas des paroles en l’air ».

Son pair français Didier Deschamps prend en tout cas très au sérieux cette demi-finale inédite qui sera arbitrée par le Mexicain César Ramos. « Le Maroc mérite respect et reconnaissance. C’est tout sauf une surprise (d’être dans le dernier carré) quand on a encaissé un but en cinq matchs », affirme le champion du monde comme joueur en 1998 et entraîneur en 2018.

Jusque-là, la France et le Maroc se sont affrontés à cinq reprises en match amical. Le bilan est de 3 victoires pour les Tricolores et de 2 nuls. Le dernier duel entre les deux pays remonte au 16 novembre 2007. Ce jour-là, au Stade de France, un score de parité (2-2) a sanctionné la partie avec des buts de Sidney Govou (15′) et Samir Nasri (76′) contre des réalisations de Tarik Sektioui (8′) et Youssef Mokhtari (85′). Aujourd’hui, l’enjeu est de taille. Le vainqueur rejoindra en finale de la Coupe du monde l’Argentine, qualifiée la veille aux dépens de la Croatie (3-0).

Le physique, la clé du match ?

Après cinq rencontres dans le tournoi, les corps sont éprouvés surtout ceux des Marocains dont le style de jeu impose de considérables efforts physiques tout au long des matchs. « La fraîcheur physique est un vrai casse-tête pour Regragui dans ce second tour. Ce débat se posait déjà face à l’Espagne, puis contre le Portugal, mais les joueurs ont tenu bon. Contrairement à la France qui a fait tourner son effectif contre la Tunisie (défaite un à zéro), le Maroc a une composition stable depuis le début du Mondial. Cependant, avec la motivation et l’adrénaline, les souffrances physiques sont oubliées », se persuade Bassam Nejjar. Le journaliste sportif à MEDI 1 TV en veut pour preuve le rayonnement au milieu de terrain de Sofiane Amrabat, véritable rampe de lancement, qui n’a manqué aucune minute au Qatar malgré des douleurs au dos ayant nécessité une infiltration. « On ressent les douleurs, mais on va se préparer. Pas le choix », promet le sociétaire de la Fiorentina, en Serie A italienne.

En défense, « le retour de Nayef Aguerd semble improbable. Romain Saïss et Noussair Mazraoui ont été bichonnés par le staff médical pour qu’ils soient opérationnels.  Quoi qu’il en soit, l’effectif compte 26 joueurs et on a vu face au Portugal qu’il y eu des changements dans le onze sans que cela impacte le résultat final », rappelle Amine El Amri du quotidien Le Matin, convaincu que tout se passe actuellement dans la tête et « les Lions de l’Atlas ont ce qu’il faut » au plan psychologique pour puiser dans leurs ressources.

« Avec la blessure d’Aguerd contre l’Espagne, beaucoup redoutaient que l’aventure se termine pour le Maroc au tour suivant. Mais la prestation de Jawad El Yamiq face au Portugal a donné de la confiance à l’équipe. Et même à la sortie sur blessure de Romain Saïss lors du quart de finale, Badr Benoun s’est montré efficace. Pour Mazraoui, sa doublure Yahya Attiat Allah est une belle surprise dans ce Mondial. Cette défense a donc fait le job », conclut M. Nejjar.

Côté français, des doutes subsistent sur l’état de santé du défenseur central Dayot Upamecano et du milieu relayeur Adrien Rabiot. La malédiction du champion du monde en titre brisée, les Bleus partent avec la faveur des pronostics. Sur la pelouse d’Al Bayt Stadium, ce sera une autre paire de manches face à une formation qui crève l’écran à sa manière et qui gagnera à coup sûr la bataille des gradins. Grâce à un pont aérien établi par la Royal Air Maroc, avec une dizaine de vols spéciaux à partir de Casablanca, d’autres inconditionnels des Lions de l’Atlas ont rejoint dans la capitale qatarie une marée humaine acquise à la cause du Royaume chérifien.

Mondial 2022 : le Maroc va « décomplexer le foot africain »

Premier pays africain à se hisser en demi-finales de la Coupe du monde, le Maroc fera des émules dans le continent noir, assure, dans un entretien avec APA, le journaliste Mamadou Koumé, ancien président de l’Association Nationale de la Presse Sportive du Sénégal (ANPS).Le Maroc a fait sauter le plafond de verre des sélections africaines au Mondial. Sur le continent noir, quelles peuvent être les conséquences de cet exploit ?

Ce résultat va décomplexer le football africain. Les autres nations vont se dire que c’est désormais possible pour elles aussi. Car quand on interroge le palmarès du Maroc sur le continent noir, il n’y a qu’un seul trophée : la Coupe d’Afrique des nations (Can) remportée en 1976. Si les Lions de l’Atlas sont parvenus à créer la sensation au Qatar, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Algérie, le Nigeria, le Sénégal, le Ghana… voudront également rééditer cette performance. Le Maroc va alors être la référence. Il sera copié. Les autres pays vont essayer de savoir ce qui explique cette performance pour s’en inspirer.

Le Maroc a plusieurs fois échoué à obtenir l’organisation du Mondial. Avec l’épopée qatarie, est-ce qu’il y a des raisons d’espérer pour le Royaume chérifien ?

Le Maroc s’est porté candidat à cinq reprises pour organiser la Coupe du monde de football, notamment celle de 2010 finalement attribuée à l’Afrique du Sud. Maintenant, je crois que ce pays dispose d’une référence sportive avec cette demi-finale contre la France. En outre, le Maroc possède énormément d’infrastructures et d’équipements. Tous les pays africains qui, faute de stades aux normes, ne pouvaient pas jouer chez eux, étaient accueillis par le Maroc pour y disputer leurs matchs. De plus, le Maroc est proche de l’Europe. C’est un carrefour de cultures et de civilisations. Ces Lions de l’Atlas ont fait la publicité du Maroc, du foot marocain et africain. Le Royaume chérifien a donc des atouts s’il se porte candidat pour abriter la Coupe du monde 2030. Celle de 2026 étant déjà attribuée aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Dans un avenir proche, le Maroc pourrait bien être le second pays africain à organiser la compétition.

Comment voyez-vous la demi-finale entre le Maroc et la France ?

L’affiche est inédite en Coupe du monde. Pour moi, c’est du 50-50. Le Maroc a agréablement surpris dans ce tournoi. C’est l’une des équipes, avec les Pays-Bas et l’Angleterre, ayant bouclé le premier tour avec le plus grand nombre de points (7). Défensivement, lesLions de l’Atlas sont très solides (1 seul but encaissé en 5 matchs). Ils vont rencontrer la France, championne du monde en titre. Les Bleusont également fait forte impression. Et la formation de Didier Deschamps a beaucoup de chance. Tout compte fait, ce sera un match équilibré. Les joueurs des deux sélections jouent dans les mêmes championnats. Toutefois, la plupart des Français évoluent dans de grands clubs contrairement aux Marocains. Mais le football reste un sport collectif. De ce fait, on va vers une partie âprement disputée. La seule appréhension qu’on peut avoir pour le Maroc, ce sont les joueurs blessés. On ne sait pas si certains effectueront leur retour à la compétition lors de cette demi-finale.

Sur le plan symbolique, que représente ce duel pour les deux nations ?

Ce match a beaucoup de significations. Le Maroc a été un protectorat français de 1912 à 1956, pendant près d’un demi-siècle. Il y a beaucoup de Franco-Marocains établis dans l’Hexagone depuis très longtemps. Ils y ont fondé des familles. Les Marocains d’origine sont aussi présents en Belgique ou encore en Espagne. Géographiquement, le Royaume chérifien est proche de ces pays européens. Dans l’équipe du Maroc, il y a deux joueurs (Romain Saïss et Sofiane Boufal) qui sont nés en France et y ont été formés. Le sélectionneur Walid Regragui, ayant également vu le jour en France, y a été formé avant de jouer entre autres à Toulouse, Ajaccio et Grenoble. Cette rencontre sera donc particulière à bien des égards.

A Washington, les Etats-Unis et l’Afrique veulent impulser leur relation

Après neuf ans de pause, le Sommet international Etats-Unis – Afrique, se tient à Washington, la capitale fédérale américaine, du 13 au 15 décembre 2022.Ce mercredi 13 décembre s’ouvre à Washington, le sommet Etats-Unis-Afrique. Le sommet vise à rappeler « l’importance des relations américano-africaines et la coopération accrue sur des priorités globales partagées », selon un communiqué de la Maison-Blanche. Il sera un cadre d’échange des discussions bilatérales et multilatérales entre les Etats-Unis et les pays africains.

Le dernier du genre s’était tenu en 2014, sous le magistère du président démocrate Barack Obama (2008-2016). Arrivé au pouvoir en 2016, le républicain Donald Trump n’avait manifesté aucun intérêt pour le continent africain.

Il a fallu l’arrivée d’un autre démocrate au pouvoir Joe Biden,pour ressusciter ce sommet qui accueillera 49 gouvernements africains. L’objectif est d’échanger sur les « défis les plus urgents au monde, de la pandémie et du changement climatique aux conséquences négatives de l’invasion de l’Ukraine, en passant par les questions qui nous concernent tous, à savoir la démocratie et la gouvernance, la sécurité, le commerce, l’investissement et le développement », a annoncé le directeur principal des Affaires africaines, Judd Devermont.

Le premier jour sera consacré aux jeunes leaders de la diaspora africaine. Il sera suivi d’un forum de la société civile et d’une conversation sur la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique. Le diplomate américain a également annoncé lors d’une conférence de presse en ligne qu’une session sur la paix, la gouvernance et la sécurité sera co-présidée ce mardi 13 décembre par le Secrétaire d’État, Antony Blinken, le Secrétaire d’État à la Défense, Lloyd Austin et l’administrateur de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Samantha Power. « Bien sûr, nous aurons également des sessions sur la coopération sanitaire, la sécurité sanitaire, le soutien à la conversation, l’adaptation au climat et la transition énergétique », ajoute Judd Devermont, mentionnant la tenue d’une session sur « la coopération spatiale américano-africaine ».

Le deuxième jour s’ouvrira sur « un forum d’affaires ». « Il s’agit du troisième forum d’Affaires depuis 2014, axé sur les questions qui comptent vraiment pour nos partenaires africains et pour le secteur privé américain dans les domaines du commerce, de la finance, de l’énergie, des infrastructures, de l’agro-industrie et du numérique », précise M. Devermont. « Il comprendra également un déjeuner d’ouverture du secrétaire Blinken et des opportunités pour les entreprises américaines et africaines de réseauter et d’annoncer des accords et d’approfondir vraiment cette importante relation de commerce et d’investissement », ajoute-t-il.

Très attendu, le dernier jour coïncidant au jeudi 15 décembre sera celui des « dirigeants ». « Il débutera par un discours du président Biden. « Nous aurons une discussion sur ce que veulent les Africains et la relation que nous devons avoir à l’avenir », indique-t-il.

 Selon le diplomate américain, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Soudan et l’Erythrée n’ont pas été invités au sommet. Quatre de ces cinq pays, ont la particularité d’avoir subi dans un passé récent des coups d’État militaires. Pour le cas de l’Erythrée, les Etats-Unis ont évoqué l’absence de « relations diplomatiques »

Mondial 2022 : le Maroc fait cap sur les demi-finales

Les Lions de l’Atlas sont allés, mardi dernier, au bout d’eux-mêmes pour atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde.L’équipe nationale du Maroc, arrivée au Qatar sur la pointe des pieds, vit actuellement un rêve éveillé. À Doha, la capitale de cet émirat du golfe Persique, le rugissement des Lions de l’Atlas s’entend désormais à des kilomètres à la ronde.

Ils ne sont toujours pas rassasiés. Pourtant, leurs différentes proies composent à n’en pas douter un festin. La dernière en date, l’Espagne, a cru pouvoir échapper aux crocs acérés avant de voir le piège se refermer sur elle.

À l’Education City Stadium, surnommé « le diamant du désert » en raison de sa façade scintillante, le Maroc a vaincu la Roja dans un match dantesque. Comme à leur habitude depuis le début de la compétition, les Lions de l’Atlas ont laissé le ballon à leurs vis-à-vis, seulement 23 % de possession, pour foncer droit devant dès la récupération du cuir.

Face à une formation espagnole rodée au tiki-taka, le jeu de possession inventé par le génie néerlandais Johan Cruyff lorsqu’il dirigeait le FC Barcelone entre 1988 et 1996, le Maroc a fait montre d’une résilience à toute épreuve. En souffrant beaucoup ensemble sans jamais rompre.

En fait, l’équipe façonnée par le sélectionneur Walid Regragui est une forteresse quasi imprenable. Dans ce Mondial, seul le Canada a fait trembler les filets marocains. « Et encore, c’est un but contre son camp du défenseur central Nayef Aguerd », souligne Jamal Waalam, journaliste à 2M (télévision publique).

Les Espagnols eux n’ont pas eu cette chance. Sous les huées d’un stade acquis à la cause marocaine, les hommes de Luis Enrique ont monopolisé la balle et multiplié les passes (967 réussies) dans toutes les parties de la pelouse afin de déstabiliser les lignes de défense.

Mais durant 120 minutes, la Roja a rarement été en position idéale (13 tirs pour 1 cadré). La faute, glisse Sahelinko Cissokho, journaliste à MEDI 1 TV (privée), à des adversaires habités « par la grâce divine et portés par un vent d’épopée » qui jouaient le match de leurs vies.

De l’infranchissable gardien Yassine Bounou au besogneux avant-centre Youssef En-Nesyri en passant par le roc Romain Saïss, le couteau suisse Sofiane Amrabat, l’imprévisible Hakim Ziyech et le dribbleur fou Sofiane Boufal, le plan de jeu de l’ancien coach du Wydad Athletic Club a été exécuté presque à la perfection. N’eut été la maladresse déconcertante de Walid Cheddira, lancé en cours de match, le Maroc aurait même plié la partie avant la séance des tirs au but, fatidique pour l’Espagne.

Vainqueur du Trophée Zamora, décerné par le célèbre quotidien sportif espagnol Marca, à l’issue de la saison 2021-2022, « Bono », le dernier rempart marocain portant les couleurs du FC Séville en club, est entré dans la tête des héritiers des champions du monde 2010 pour y semer le doute.

Résultat, Pablo Sarabia, Carlos Soler et Sergio Busquets, désignés par leur entraîneur, ont manqué leurs tentatives. Le premier nommé a vu son tir croisé mourir sur le poteau tandis que les frappes des deux autres ont rencontré la main ferme de Yassine Bounou.

Côté marocain, excepté Badr Benoun, Abdelhamid Sabiri, Hakim Ziyech et Achraf Hakimi n’ont pas tremblé. Le piston du Paris Saint-Germain, d’un sang-froid remarquable, s’est même offert une panenka pour la balle de match. L’Espagne est à terre, le Maroc au septième ciel.

Après le Cameroun (1990), le Sénégal (2002), le Ghana (2010), l’Afrique place à nouveau l’un de ses représentants en quarts de finale de la Coupe du monde. En six phases finales, 1970, 1986, 1994, 1998 et 2018, le Maroc n’était sorti des poules qu’au Mexique.

« Le peuple attendait depuis longtemps une qualification au second tour. C’est incroyable. Cette victoire a été célébrée jusque tard dans la nuit. C’était une véritable fête », raconte M. Waalam.

 « C’est un exploit retentissant. On ne réalise pas à quel point Walid Regragui, nommé à la tête de cette équipe à un peu plus de trois mois de ce Mondial, est en train d’écrire l’histoire. Je n’ai jamais vu les Marocains aussi fiers. Ils sont tous ivres de bonheur », constate aussi M. Cissokho.

Briser le plafond de verre

Le Sénégal, champion d’Afrique en titre, est rentré dès le premier match à élimination directe. Le Cameroun, la Tunisie et le Ghana n’ont pu intégrer le tableau final du tournoi. Le Maroc est alors l’unique sélection africaine toujours présente au Qatar. Les Lions de l’Atlas, ayant auparavant tenu tête à la Croatie (0-0), surpris la Belgique (2-0) et dominé le Canada (2-1), veulent prolonger la chasse.

Samedi, à 15 heures Temps Universel, ils essaieront d’épingler le Portugal à leur tableau de chasse. « Ce quart de finale s’annonce très difficile. La Seleção, qui a battu la Suisse sur le score de six buts à un en huitièmes de finale, est en pleine forme. Elle a une grande confiance en son potentiel offensif. Ça va être une véritable opposition de styles », analyse le journaliste de la 2M.

Pour ce qui est censé être la toute dernière Coupe du monde de la superstar Cristiano Ronaldo, le Portugal de l’entraîneur Fernando Santos est une belle équipe. Si dans l’arrière-garde, Pepe (39 ans) fait encore de la résistance, les jeunes ont par la force des choses pris le pouvoir en attaque. C’est depuis le banc de touche que « CR7 » a assisté au récital offensif de Bruno Fernandes, Bernardo Silva, João Félix, Gonçalo Ramos, auteur d’un triplé, face aux Suisses.

« Le Portugal est d’un autre calibre, mais c’est faisable. C’est aussi un pays voisin du Maroc comme l’Espagne. Il n’y a pas de complexe à nourrir. Les Lions de l’Atlas n’ont rien à perdre. L’espoir est permis car c’est onze contre onze », soutient le journaliste de MEDI 1 TV.

Cependant, les exigences du chauve Regragui, latéral droit, quand il lui restait des cheveux, du Maroc battu (2-1) en finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2004 par la Tunisie, demande des efforts physiques continus. Le hic est que les corps de ses soldats commencent à être éprouvés. Le capitaine Saïss, touché à une cuisse en prolongations, a serré les dents jusqu’au coup de sifflet final du duel contre l’Espagne.

« Amrabat a joué sous infiltration. Ziyech était fatigué. Idem pour Noussair Mazraoui. Aguerd a également eu un pépin », a ajouté Jamal Waalam, avant de déduire que « la condition physique sera un aspect important face au Portugal ».

Il va donc falloir surveiller l’infirmerie des Lions de l’Atlas. À défaut de pouvoir compter sur ses hommes de base, le premier sélectionneur africain en quarts de finale d’un Mondial aura recours à d’autres ressources dans « un groupe homogène », se persuade Sahelinko Cissokho pour qui « l’équipe marocaine dégage une sérénité » inébranlable.

À ce stade de la grand-messe du foot, le Maroc est l’une des quatre formations encore invaincues. « On s’autorise donc à rêver d’aller plus loin, d’être la première équipe du continent noir à dépasser les quarts de finale. On croit en notre destin », martèle M. Waalam. Les étoiles sont à portée de main. Dès lors, il ne faut surtout pas qu’elles filent entre nos doigts, doivent certainement se dire les Marocains dans le Royaume chérifien et dans la diaspora.

Covid-19 : baisse de la charge pandémique en Afrique (OMS)

Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible.Au moment où l’Afrique enregistre son plus bas niveau de nouveaux cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie en 2020, une récente augmentation de quatre semaines souligne l’importance de la vigilance à l’approche des fêtes de fin d’année. Il s’agit de la première augmentation soutenue de ce type en quatre mois, rapporte le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un son dernier rapport reçu ce jeudi à APA.

L’organisme onusien souligne que cette hausse de cas a été enregistrée jusqu’au 20 novembre, mais le nombre de nouveaux cas a légèrement diminué au cours des deux dernières semaines se terminant le 2 décembre 2022, rompant ainsi la tendance à la hausse.

Toutefois, les nouveaux cas signalés fin novembre représentent moins de 10 % des cas enregistrés à la même période en 2021 et 2020. « Bien que les décès liés à la pandémie aient augmenté de 14 % au cours de la semaine se terminant le 27 novembre par rapport à la semaine précédente, ils sont restés faibles (53), soit environ 4 % des décès enregistrés au cours de la même période en 2021 et 2020. Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible », a expliqué l’OMS.

« Malgré la récente résurgence, il y a de l’espoir que l’Afrique sera épargnée des difficultés qu’elle a connues ces deux dernières années, lorsque la hausse des cas et des décès avait réduit à néant tout espoir de vie normale et engendré de profondes désolations. Même si les tendances actuelles permettent de maîtriser la pandémie, nous suivons de près l’évolution de la situation. Nous devons rester vigilants, continuer à accroître la couverture vaccinale et être prêts à adopter des mesures de prévention plus strictes, si cela s’avère nécessaire », a indiqué Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Selon elle, les investissements réalisés ces trois dernières années dans la lutte contre la Covid-19 portent leurs fruits. La Région est mieux outillée pour faire face au virus et ses systèmes d’intervention d’urgence sanitaire ont été renforcés.
En 2022, la réduction globale de la charge pandémique en Afrique allège la pression sur les ressources nationales de santé publique, ce qui donne l’occasion aux pays de renforcer les services de santé perturbés et de porter plus d’efforts sur d’autres priorités de santé publique telles que la vaccination de routine, la surveillance des maladies et la riposte à d’autres épidémies.

Grâce à une surveillance renforcée, cette année la Région a signalé jusqu’à présent 106 épidémies et situations d’urgence sanitaire liées à des crises humanitaires, soit près de 17 % de plus qu’en 2021 et presque autant qu’en 2019 avant l’apparition de la pandémie de Covid-19. Environ 25 épidémies de maladies évitables par la vaccination ont aussi été signalées en 2022. Selon un décompte de l’OMS, treize épidémies ont été signalées en 2020 et 19 en 2021.

Vincent Aboubakar, un « Lion indomptable dans l’âme »

L’attaquant de l’équipe nationale de foot du Cameroun a récemment attiré la lumière sur lui et relancé le débat autour de son utilisation au Mondial 2022.Lundi dernier, Vincent Aboubakar a enfilé le costume de sauveur au Qatar. L’avant-centre de 30 ans a tiré son pays d’un mauvais pas. Malmenés par la Serbie (1-3), les Lions indomptables ont finalement arraché le nul après l’entrée en jeu du natif de Garoua, dans le Nord du Cameroun.

Aboubakar, lancé à la 55ème minute à la place de Martin Hongla, a rapidement pris ses marques pour mettre au supplice la défense serbe sur deux actions de classe. L’actuel sociétaire d’Al-Nasr Riyad (Arabie saoudite), parti à la limite du hors-jeu, a réduit le score sur un superbe lob au sortir d’un crochet bien à-propos (63′).

Trois minutes plus tard, il a encore piégé une défense adverse mal alignée pour servir un caviar à Eric Maxim Choupo-Moting. Ce dernier, avec facilité, a égalisé pour le Cameroun (3-3).

Ce nul inespéré permet aux hommes de Rigobert Song d’être toujours en course pour la qualification en huitièmes de finale. Au pays des Lions indomptables, la performance de Vincent Aboubakar remet au goût du jour le débat sur sa concurrence avec Choupo-Moting.

À deux jours du match face au Brésil, les Camerounais sont toujours divisés sur la question. « Même les entraîneurs et les spécialistes ont des avis divergents », fait savoir Mohamed Moluh, journaliste au quotidien Le Messager.

Si Aboubakar (1m84) est régulier dans la sélection avec laquelle il a joué 94 rencontres et marqué 34 buts depuis son intégration dans la Tanière en mai 2010, Choupo-Moting a merveilleusement saisi sa chance au Bayern Munich pour s’installer dans le onze. Sur le front de l’attaque bavaroise, il a enchaîné les réalisations au point de faire oublier le départ du Polonais Robert Lewandowski au FC Barcelone.

En outre, Karl Toko-Ekambi (30 ans) est intéressant avec l’Olympique Lyonnais et Bryan Mbeumo (23 ans) étincelant avec Brentford en Premier League anglaise. Contre la Suisse et la Serbie, ces deux joueurs sur les côtés et Choupo-Moting dans l’axe ont été titularisés par Rigobert Song.

« Certains pensaient que Vincent devait être utilisé comme joker à l’image de Roger Milla lors de l’épopée 1990 (le Cameroun avait atteint les quarts de finale en Italie) », rapporte M. Moluh.

Pour lui, « il est plus judicieux » de retenter la même stratégie contre le Brésil car Aboubakar s’est montré efficace en sortie de banc. Le sélectionneur peut également opter de jouer avec quatre attaquants. Histoire de ne pas faire des frustrés.

En tout état de cause, Vincent Aboubakar jouit plutôt d’une belle cote dans l’opinion publique camerounaise : « Il y a des joueurs qui sont énormes en club et transparents en sélection. C’est d’ailleurs le cas actuellement avec André-Frank Zambo Anguissa. Aboubakar est maintenant dans un championnat exotique, mais il se transcende toujours en équipe nationale. C’est un Lion indomptable dans l’âme  », constate Mohamed Moluh.

Dans ce Mondial, le Cameroun n’est plus maître de son destin. En cas d’exploit face aux Auriverde, vendredi à 19 heures (Temps Universel), il faudrait aussi un concours de circonstances favorables pour que s’ouvre la porte des huitièmes de finale.

Mondial 2022 : la Tunisie s’incline devant l’Australie

Les Aigles de Carthage, pour le compte de la 2ème journée du groupe D de la Coupe du monde, ont réalisé ce samedi une bien mauvaise opération avec une courte défaite (0-1).Héroïque face au Danemark (0-0) lors de son entrée en lice dans la compétition, la Tunisie a complètement raté son match contre l’Australie, son adversaire le plus prenable dans cette phase de groupes.

En première période, les Aigles de Carthage se font punir par Mitchell Duke (23′) dont la tête sur un centre dévié finit sa course au fond des filets du gardien Aymen Dahmen.

Après ce but contre le cours du jeu, la Tunisie passe tout près de l’égalisation à deux reprises. Sur un ballon en profondeur, l’avant-centre Issam Jebali s’arrache pour servir Mohamed Dräger dans la surface de réparation. Mais deux défenseurs australiens surgissent et taclent pour empêcher le piston d’ajuster leur portier (41′).

Jebali, toujours lui, effectue un centre depuis le côté droit de l’attaque tunisienne. Présent au premier poteau, le capitaine Youssef Msakni ne parvient pas à cadrer sa reprise instantanée (48′).

Dans le second acte, les Aigles de Carthage ne se montrent guère dangereux face à une défense bien regroupée. Avec ce revers, la Tunisie amoindrit considérablement ses chances pour passer au tour suivant. Les hommes du sélectionneur Jalel Kadri seront opposés, le 30 novembre prochain, à la France, championne du monde en titre, lors de la 3ème et dernière journée de la phase de poules.

Mondial 2022 : Le Ghana entend reluire ses « Etoiles »

Le gratin du foot a rendez-vous au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022 pour la plus belle des compétitions du sport roi : la Coupe du monde. L’occasion pour APA News de jeter un faisceau de lumière sur les cinq représentants de l’Afrique. Aujourd’hui, le Ghana. (5/5)En dignes ambassadeurs de leur pays, les Black Stars ont foulé le sol qatari en tenues traditionnelles. Le Fugu, porté par les habitants du Nord du Ghana lors d’occasions solennelles, a été mis en avant. Ce pagne tissé symbolise la force, le courage et le leadership.

Les « Etoiles noires » du Ghana envoient donc un message non verbal pour dire qu’il ne vient pas à Doha pour faire de la figuration. Les troupes du sélectionneur Otto Addo sauront-t-ils être à la hauteur de leur mission ? « Il est possible qu’on aille loin dans ce tournoi. Mais avant, il faut sortir de ce groupe difficile », estime Nuhu Adams, journaliste à GhanaSoccernet.

Pour ce Mondial, exceptionnellement programmé en pleine saison sportive, le Ghana est logé dans la poule H en compagnie du Portugal, de la Corée du Sud et de l’Uruguay. Les Black Stars se mesurent successivement à la Seleção portugaise (24 novembre), aux Guerriers Taeguk coréens (28 novembre) et à la Celeste d’Uruguay (2 décembre).

« C’est un groupe très relevé. Le Portugal et l’Uruguay sont les favoris, mais le Ghana a les qualités nécessaires pour rivaliser avec ces deux pays, ainsi qu’avec la Corée du Sud. On peut se qualifier au second tour. Tout dépendra de la façon dont on commencera la campagne », suppose M. Adams qui travaille aussi pour Nhyira FM.

Grande nation du foot africain, le Ghana a découvert sur le tard la Coupe du monde en enchaînant trois phases finales (2006, 2010 et 2014). Absents lors de l’édition tenue en Russie il y a quatre ans, les Black Stars ont écrit en Afrique du Sud l’une des plus belles pages du continent noir dans la compétition.

Le 2 juillet 2010, au Soccer City Stadium de Johannesburg, le Ghana défie l’Uruguay pour une place dans le dernier carré. Sur un tir lointain de Sulley Ali Muntari (45′), les Black Stars ouvrent le score. Au sommet de son art, à cette époque, l’Uruguayen Diego Forlan efface l’ardoise sur un magnifique coup franc (55′).

Incapables de se départager dans le temps réglementaire, les deux équipes jouent les prolongations. Dans les ultimes instants de la partie, le Ghana jette toutes ses forces dans une attaque conclue par une tête de Dominic Adiyiah. Fernando Muslera, le gardien uruguayen, est battu. Le ballon file droit vers les buts. Comme un dernier rempart, l’avant-centre sud-américain Luis Suarez utilise ses deux mains pour repousser le cuir. Un geste désespéré qui lui vaut un carton rouge direct (120′).

Les Black Stars bénéficient alors d’un penalty. Gyan Asamoah, buteur providentiel dans cette Coupe du monde, s’élance pour le frapper. Mais sa tentative et les espoirs de tout un continent se fracassent sur la barre transversale. Le sacrifice du « Cannibale », surnom de Suarez en raison de sa propension à mordre ses adversaires sur le terrain, n’est pas vain. Il exulte de joie sur le couloir menant aux vestiaires. Le malheureux Asamoah se tient la tête. Il ne le sait peut-être pas à ce moment, mais le Ghanéen va ressasser ce raté toute sa vie. Car dans la séance des tirs au but, la Celeste l’emporte quatre à deux.

Douze ans plus tard, le Ghana retrouve l’Uruguay. « Le football ne consiste pas à se venger. Nous voulons simplement gagner cette rencontre. J’espère juste que le résultat que nous obtiendrons sera suffisant pour nous qualifier au tour suivant », a récemment déclaré le capitaine André Ayew, présent sur le banc en 2010.

Une équation à plusieurs inconnues

Le Ghana arrive au Qatar sans grandes certitudes. Les Black Stars sont sortis de la Coupe d’Afrique des nations 2021 par la petite porte (défaites contre le Maroc, les Comores et nul face au Gabon). Du jamais vu en 23 participations au tournoi. Le Serbe Milovan Rajevac, entraîneur de l’équipe nationale, est limogé après cette déroute. Son assistant, Otto Addo (47 ans), prend le relais. L’ancien international ghanéen a qualifié son pays pour le Mondial en écartant le Nigeria en barrages (0-0, 1-1) grâce à la règle du but à l’extérieur.

« Nous ne savons vraiment pas quelle formation du Ghana on verra au Qatar. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs. Nous attendons le duel contre le Portugal. Après, nous aurons une meilleure idée de cette sélection », indique Gary Al-Smith, journaliste à JoyNews. Selon lui, « le Ghana n’a pas une équipe huilée comme celle du Sénégal. Cependant, c’est un effectif très uni avec des joueurs qui croient en eux ».

Pour rebâtir une équipe compétitive, le Ghana a fait appel à des binationaux comme Iñaki Williams et Tariq Lamptey qui « rehaussent clairement le niveau », souligne Nuhu Adams. En outre, « il y a Alexandre Djiku très régulier en défense. Au milieu, Thomas Partey d’Arsenal est le plus en vue actuellement. C’est un joueur de classe mondiale. En attaque, Mohammed Kudus, sociétaire de l’Ajax Amsterdam, est en forme. Meilleur buteur du club néerlandais en Ligue des champions cette saison (4 réalisations), il a été élu homme du match à plusieurs reprises », liste M. Al-Smith.

De l’avis du journaliste de GhanaSoccernet, « le groupe de 26 joueurs au Qatar est l’un des meilleurs que le Ghana ait réuni depuis quelques années. Même s’il y a des absences discutables, c’est une liste logique à 90% ».

En préparation du Mondial qatari, les Black Stars ont battu en match amical le Nicaragua (0-1, 27 septembre) et la Suisse (2-0, 17 novembre). « Les gens avaient très peu d’espoir. La situation a changé depuis la victoire contre la Nati », note M. Adams.

Liste des 26 Ghanéens pour le Mondial 2022

Gardiens (3) : Danlad Ibrahim (Asante Kotoko, Ghana), Lawrence Ati Zigi (FC Saint-Gall, Suisse) et Manaf Nurudeen (Kas Eupen, Belgique).

Défenseurs (9) : Abdul Baba Rahman (Reading, Angleterre), Gideon Mensah (Auxerre, France), Denis Oddoi (Club Bruges, Belgique), Tariq Lamptey (Brigthon, Angleterre), Alidu Seidu (Clermont, France), Alexander Djiku (Strasbourg, France), Mohamed Salisu (Southampton, Angleterre), Daniel Amartey (Leicester, Angleterre) et Joseph Aidoo (Celta Vigo, Espagne).

Milieux (5) : Thomas Partey (Arsenal, Angleterre), Daniel-Kofi Kyereh (Fribourg, Allemagne), Salis Abdul Samed (RC Lens, France), Mohammed Kudus (Ajax Amsterdam, Pays-Bas) et Elisha Owusu (La Gantoise, Belgique).

Attaquants (9) : André Ayew (Al Sadd, Qatar), Kamal Sowah (Club Bruges, Belgique), Antoine Semenyo (Bristol, Angleterre), Jordan Ayew (Crystal Palace, Angleterre), Issahaku Abdul Fatawu (Sporting, Portugal), Kamaldeen Sulemana (Stade Rennais, France), Iñaki Williams (Athletic Bilbao, Espagne), Daniel Afriyie (Hearts of Oak, Ghana), Osman Bukari (Étoile rouge de Belgrade, Serbie).

Entraîneur : Otto Addo (Ghana)

Programme du Ghana au Mondial 2022

1ère journée : jeudi 24 novembre 2022

16h00 (Temps Universel) Portugal / Ghana

2ème journée : lundi 28 novembre 2022

13h00 (Temps Universel) Corée du Sud / Ghana

3ème journée : vendredi 2 décembre 2022

15h00 (Temps Universel) Ghana / Uruguay

Mondial 2022 : la Tunisie tient le choc face au Danemark

Les Aigles de Carthage ont neutralisé (0-0) ce mardi les Danois pour le premier match du groupe D.L’Afrique récolte son premier point dans la Coupe du monde accueillie par le Qatar. Après la défaite hier du Sénégal contre les Pays-Bas (0-2), la Tunisie a tenu en échec le Danemark à l’Education City Stadium de Doha. 

Les Aigles de Carthage ont bien défendu leurs buts face à une équipe danoise entreprenante. Aymen Dahmen, le gardien de la Tunisie, a sorti les arrêts nécessaires à des moments clefs du match. 

L’autre rencontre de la poule mettra aux prises la France, championne du monde en titre, et l’Australie à 19 heures (Temps Universel). 

Pour son deuxième match dans la compétition, les hommes de Jalel Kadri seront opposés à l’Australie samedi prochain à 10 heures (Temps Universel).

Mondial 2022 : début des hostilités ce dimanche

Le coup d’envoi de la Coupe du monde de football sera donné à 16h temps universel et opposera le pays hôte, le Qatar, à l’Équateur.Les appels au boycott, les critiques des organisations de défense des droits humains ou des écologistes n’y ont rien pu. Le Qatar, petit, émirat de la péninsule arabique va bel et bien organiser sa Coupe du monde.

Le match d’ouverture de la plus grand-messe du football opposera dimanche 20 novembre, le pays organisateur à l’Equateur, à 16h, temps universel. La première équipe africaine à entrer en lice sera les champions d’Afrique en titre, le Sénégal.

Les « Lions de la Teranga » (Lions de l’Hospitalité) affronteront lundi 21 novembre, les Pays-Bas sans leur attaquant vedette, Sadio Mané. Le pensionnaire du Bayern Munich a déclaré forfait suite à une blessure au genou droit.

Tout comme Mané, plusieurs stars du ballon rond comme le français, Karim Benzema, vont manquer cette Coupe du monde exceptionnellement organisée en Hiver en raison des fortes températures notées en Été au Qatar.

L’attribution, en 2012, de la 22e édition de la Coupe du monde au Qatar a été suivie de plusieurs soupçons de corruption. Les dirigeants du football mondial d’alors, Joseph Blatter (FIFA), Michel Platini (UEFA) et Issa Hayatou (CAF), entre autres, ont été poursuivis, condamnés et contraints à la démission.

Tunisie : un chef de parti politique interdit de voyage

Le président du parti politique tunisien, Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi a annoncé qu’il a été interdit de voyage ce mercredi 16 novembre 2022 à l’aéroport Tunis-Carthage. Dans un post Facebook il a dénoncé cette décision affirmant qu’elle est illégale et qu’elle n’a aucun appui juridique ou judiciaire.Le président du parti politique tunisien, Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi a été interdit, ce mercredi 16 novembre, de voyage l’aéroport Tunis-Carthage.

Dans un Post sur sa page et celle de son parti, le président du parti Afek Tounes a dénoncé ce mercredi l’imposition de l’interdiction de voyager contre Fadhel Abdelkefi. Ce dernier a indiqué s’être déplacé au tribunal de 1ère instance et n’y a trouvé trace d’aucune affaire en justice contre lui, se demandant s’il est possible d’interdire quelqu’un de voyager alors que la justice n’a rien contre lui.

Dans son côitré, le parti Afek Tounes a révélé que son chef n’a pas été prévenu de la prise de cette mesure par les autorités judiciaires. Cette décision est semblerait-t-il « purement administrative » et « un abus et une violation des libertés fondamentales et constitutionnelles des citoyens ».

« Le parti rejette l’exploitation des organes de l’Etat pour réprimer les opposants et cibler les personnalités politiques et considère que cette décision illégale est une preuve de plus de l’autoritarisme politique et la déviation accélérée du régime de Kais Saïed vers la dictature », lis-on dans le communiqué.

« Cela n’empêchera pas ni le parti ni son président de poursuivre le militantisme en vue d’instaurer un Etat qui protège les libertés ».

Le parti a également imputé la responsabilité au Président de la République, Kais Saied quant à la détérioration de la situation politique et socio-économique, en assurant qu’il entamera toutes les procédures judiciaires pour défendre son président.

Il faut rappeler qu’à l’issue des évènements du 25 juillet, plusieurs personnalités politiques, des hommes d’affaires et d’anciens députés ont été interdits de voyage.

Mondial 2022 : le second tour, obsession de la Tunisie

Le gratin du foot a rendez-vous au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022 pour la plus belle des compétitions du sport roi : la Coupe du monde. L’occasion pour APA News de jeter un faisceau de lumière sur les cinq représentants de l’Afrique. Aujourd’hui, la Tunisie. (2/5)C’est un accueil grandiose auquel la délégation tunisienne en costume-cravate a eu droit au Qatar. Lundi soir, le bus des Aigles de Carthage, à leur arrivée à Doha, a été ceinturé par une foule de fans en délire.

Sur le parcours menant vers l’hôtel, le sélectionneur Jalel Kadri et ses hommes ont été accompagnés par des chants à la gloire de la Tunisie de supporters portant fièrement les couleurs de leur pays. « Plus de 30.000 Tunisiens vivent et travaillent à Doha. Les attentes autour de cette équipe sont énormes. Notre rêve est de la voir franchir enfin le second tour
d’une Coupe du monde », souligne Ahmed Adala, journaliste à Mosaïque FM (Tunis).

Dans leur histoire avec le Mondial, les Aigles de Carthage n’ont jamais déployé leurs ailes jusqu’en huitièmes de finale en cinq participations (1978, 1998, 2002, 2006 et 2018). Et pourtant, la Tunisie est la première nation africaine à signer une victoire dans cette compétition quadriennale. Menée par le Mexique pour ses grands débuts, en Argentine, elle a renversé le match grâce à des réalisations d’Ali Kaabi (55′), de Nejib Ghommidh (80′) et de Mokhtar Dhouib (86′) pour finalement s’imposer sur le score de trois buts à un.

La suite n’est pas rose parce que ces Maghrébins ne comptent que deux succès en quinze rencontres de Coupe du monde. Vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations (Can) chez elle en 2004, la Tunisie alterne ces dernières années le meilleur et le pire.

Déplumés par le Burkina Faso en quarts de finale de la Can 2021 (défaite un à zéro), les Aigles de Carthage ont redécollé lors des éliminatoires du Mondial qatari. Au 2e tour des qualifications, la Tunisie a terminé première avec 13 points au compteur du groupe B qu’elle partageait avec la Guinée équatoriale, la Zambie et la Mauritanie. En barrages, elle a remporté le duel de rapaces contre le Mali (0-1 à l’aller à Bamako et 0-0 au retour à Tunis).

« Après l’élimination à la Can, un nouvel entraîneur a été nommé. Il s’agit de Jalel Kadri. Ce dernier est beaucoup plus pragmatique que Mondher Kebaier dont il était l’adjoint. Kadri a insufflé à ses joueurs un nouvel état d’esprit avec de la rigueur, de la discipline tactique et de la générosité dans les efforts », affirme Abdoulaye Wade Diallo, correspondant à Tunis de Sport News Africa. Avec Kadri, 50 ans, sur le banc, la Tunisie a gagné la Coupe Kirin 2022 (tournoi international amical organisé par le Japon) en battant le Chili (2-0) et le pays hôte (3-0) en finale.

Une formation sans stars

Sur la liste des 26 joueurs tunisiens appelés pour disputer la 22ème édition de la Coupe du monde, aucun ne mange à la table de Sadio Mané (Sénégal), Mohamed Salah (Égypte) ou encore Riyad Mahrez (Algérie). « Cette équipe mise plutôt sur le collectif. Il y a quand même des leaders comme Wahbi Khazri et Youssef Msakni, qui avait raté le précédent Mondial à cause d’une rupture des ligaments croisés du genou droit. On espère voir au Qatar le Msakni des grands jours. Très talentueux, il est capable de débloquer la situation dans des moments clés d’un match. On compte également sur le jeune Hannibal Mejbri, Aïssa Laïdouni, Ellyes Skhiri, Montassar Talbi et Naïm Sliti », explique M. Adala.

Pour son entrée en matière dans la poule D de ce Mondial, la Tunisie défiera le Danemark, avant d’affronter l’Australie puis la France, tenante du titre. « C’est un groupe très relevé », reconnaît M. Diallo, ex-journaliste à Stades (quotidien sénégalais d’informations sportives). « Mais dans un tournoi sous forme de championnat, toutes les équipes partent à chances égales. Quatre points peuvent parfois suffire pour passer au second tour », ajoute son confrère de Mosaïque FM.

D’après lui, « si la Tunisie arrive à tenir en échec le Danemark, ce serait un bon résultat. L’Australie est quant à elle prenable. La partie contre la France sera très particulière car certains joueurs tunisiens, des binationaux, sont nés et ont grandi dans l’Hexagone. Ils seront alors surmotivés pour vaincre les Bleus ».

En septembre dernier, les Aigles de Carthage ont laissé quelques plumes dans un match amical contre le Brésil de Neymar (5-1). Hier mercredi, ils ont dominé l’Iran (2-0) lors de leur ultime match de préparation avec des buts de Naïm Sliti sur penalty (62′) et d’Ali Abdi (69′).

« La Tunisie, depuis la prise de fonction de Jalel Kadri, a disputé neuf matchs pour une défaite seulement. Elle a inscrit quatorze buts contre cinq encaissés (contre la Seleção). Un match durant laquelle elle a été réduite à dix dès la première période », précise Abdoulaye Wade Diallo. 

Sous la houlette de l’ancien coach du Stade Tunisien et du Club athlétique bizertin, les Aigles de Carthage espèrent écrire une page d’histoire du football de leur pays. « Le public tunisien exigeant, critique et passionné souhaite que son équipe nationale atteigne la phase à élimination directe du Mondial », indique le correspondant de Sport News Africa à Tunis depuis janvier 2020. « Tout le monde est derrière cette sélection même s’il y a eu un débat autour des 26 joueurs sélectionnés », conclut Ahmed Adala.

Liste des 26 Tunisiens pour le Mondial 2022

Gardiens (4) : Aymen Dahmen (CS Sfaxien, Tunisie), Mouez Hassen (Club Africain, Tunisie), Béchir Ben Said (US Monastir, Tunisie) et Aymen Mathlouthi (Étoile Sportive du Sahel, Tunisie).

Défenseurs (9) : Ali Abdi (Caen, France), Mohamed Dräger (FC Lucerne, Suisse), Ali Maaloul (Al Ahly, Égypte), Wadji Kechrida (Atromitos FC, Grèce), Nader Ghandri (Club Africain, Tunisie), Yassine Meriah (Espérance Sportive de Tunis, Tunisie), Bilel Ifa (Koweït SC, Koweït), Dylan Bronn (Salernitana, Italie) et Montassar Talbi (FC Lorient, France).

Milieux
(7) : Ellyes Skhiri (FC Cologne, Allemagne), Ghailene Chaalali (Espérance Sportive de Tunis, Tunisie), Aïssa Laïdouni (Ferencváros, Hongrie), Mohamed Ali Ben Romdhane (Espérance Sportive de Tunis, Tunisie), Ferjani Sassi (Al-Duhail SC, Qatar), Hannibal Mejbri (Birmingham, Angleterre) et Anis Ben Slimane (Brøndby, Danemark).

Attaquants
(6) : Youssef Msakni (AL-Arabi SC, Qatar), Seifeddine Jaziri (Zamalek, Égypte), Naïm Sliti (Ettifaq FC, Arabie saoudite), Issam Jebali (Odense Boldklub, Danemark), Taha Yassine Khenissi (Koweït SC, Koweït) et Wahbi Khazri (Montpellier, France).

Entraîneur : Jalel Kadri (Tunisie)

Programme de la Tunisie au Mondial 2022

1ère journée : mardi 22 novembre 2022

13h00 (Temps Universel) Danemark / Tunisie

2ème journée : samedi 26 novembre 2022

10h00 (Temps Universel) Tunisie / Australie

3ème journée : mercredi 30 novembre 2022

15h00 (Temps Universel) Tunisie / France

Élection de Lula : une aube nouvelle pour les relations entre le Brésil et l’Afrique

Après quatre ans d’indifférence de Jair Bolsonaro, le retour aux affaires de Luiz Inácio Lula da Silva est globalement salué sur le continent noir.

Tel un phénix, Lula, 77 ans, renaît de ses cendres. Passé par la case prison d’avril 2018 à novembre 2019, le chef de file du Parti des Travailleurs (PT) a su reconquérir le cœur de ses concitoyens après avoir exercé deux mandats entre 2003 et 2010.

Dimanche 30 octobre, le socialiste a remporté d’une courte tête le second tour de l’élection présidentielle avec 50,90 % des suffrages valablement exprimés contre 49,10 % pour le président sortant Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite.

Depuis l’annonce des résultats, les réactions des dirigeants du monde affluent de partout, y compris de l’Afrique. Sur le continent noir, le triomphe de Lula da Silva a été singulièrement salué.

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA), Macky Sall, lui a adressé de « chaleureuses félicitations », non sans souhaiter « ses meilleurs vœux de réussite » à cette figure de la gauche en Amérique latine.

Le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a congratulé l’ancien syndicaliste « pour sa belle victoire » et promis d’œuvrer « pour des relations bilatérales solides et prospères entre le Brésil » et son pays.

« L’Afrique se réjouit de travailler avec le gouvernement brésilien sous la direction de M. da Silva », projette déjà le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pour qui « le peuple brésilien a mené avec succès cette élection » à hauts risques.

L’engouement du continent africain, à travers ses dirigeants, n’est pas anodin. Dès son premier passage au sommet de l’État, « Lula da Silva a montré un intérêt assez particulier pour l’Afrique », explique l’écrivain et analyste géopolitique, Khalifa Mohamed Touré.

En effet, durant les huit années de sa présidence, Lula da Silva a visité pas moins de 27 pays africains dont le Sénégal. « Sa conception de l’économie  sociale fait des émules sur notre continent », souligne M. Touré qui s’attend alors à une redynamisation des relations africano-brésiliennes sur les plans diplomatique, économique et culturel.

Surnommé le « Trump des Tropiques », en référence à Donald, l’ancien président des États-Unis, Jair Bolsonaro n’a pas mis les pieds en Afrique pendant ses quatre années de présidence, privilégiant les pays de l’hémisphère nord. Pourtant, entre 2000 et 2010, les échanges commerciaux entre le Brésil et l’Afrique sont passés de 4 à 20 milliards de dollars.

Par conséquent, « le retour de Lula da Silva ne peut être qu’une bonne chose pour le continent africain », soutient Khalifa M. Touré. Toutefois, la troisième élection du septuagénaire dans ce grand pays sud-américain intervient dans un contexte de lutte d’influence des puissances mondiales en Afrique. « Il est vrai que le Brésil connaît depuis les années 90 un boom économique, devenant une puissance économique. Il peut jouer sa partition, mais il lui sera difficile de s’affirmer d’un point de vue diplomatique et d’être aussi présent que des pays comme la France, les États-Unis… », estime M. Touré.

Pour raviver la flamme presque éteinte entre son pays et l’Afrique, le président nouvellement élu pourrait néanmoins tirer profit de « l’affection que lui porte une certaine jeunesse africaine friande de liberté, de panafricanisme et d’éloignement par rapport à l’Occident », conclut cet analyste géopolitique.

Les liens du nouveau Premier ministre britannique avec l’Afrique

L’ex-ministre de l’Économie a été nommé lundi dernier chef du gouvernement britannique, quatrième occupant du poste depuis 2016.Les Indiens le revendiquent peut-être, mais le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, a des liens profonds avec l’Afrique dont très peu ont parlé depuis qu’il a été confirmé comme le prochain homme politique en charge du « Number 10 Downing Street » (siège du Bureau du Premier ministre).

A 42 ans, cet homme politique formé à Oxford est le plus jeune Premier ministre de Grande-Bretagne après Robert Jenkinson, qui a occupé ce poste entre 1812 et 1827.

Il a été confirmé comme le quatrième Premier ministre du Royaume-Uni depuis 2016, son prédécesseur immédiat, Mme Truss, n’ayant tenu que 45 jours du fait d’une succession de politiques économiques désastreuses qui ont rendu sa position de Premier ministre de plus en plus intenable.

Avec plus de 150 députés soutenant sa candidature au poste de Premier ministre, M. Sunak a battu sa rivale Penny Mordaunt, qui n’a pas pu réunir le seuil de 100 soutiens au sein du Parti conservateur pour l’empêcher d’avoir une deuxième chance pour le poste.

Depuis lors, on parle beaucoup de cet homme marié et père de deux enfants. Les parents de Sunak sont d’origine indienne et ont quitté le Kenya pour s’installer en Grande-Bretagne dans les années 1960.

Avec un père né au Kenya et une mère née en Tanzanie voisine, les liens de Sunak avec l’Afrique ont montré à quel point la politique britannique a évolué depuis l’époque où la seule place pour les noirs et les métis était en marge de la société britannique de l’après-guerre.

Les parents de Sunak ont émigré en Grande-Bretagne au milieu d’un exode sauvage d’immigrants d’Inde et d’autres pays du Commonwealth qui a commencé à la fin des années 1940.

Il est né à Southampton le 12 mai 1980, une année mémorable pour la Grande-Bretagne, où le Premier ministre conservateur Margret Thatcher a exercé son influence sur la politique du pays, marquée par les grèves, et sur la guerre coûteuse contre l’Argentine, dirigée par une junte, pour les îles Falkland (les îles Malouines), deux ans plus tard.

L’ancien chancelier de l’Echiquier (ministre des Finances et du Trésor) sous Boris Johnson de 2020 à 2022 a hérité des défis de Liss Truss pour ramener l’économie britannique en difficulté vers des climats plus calmes et combler le fossé qui divise le parti conservateur au pouvoir, qui talonne le parti travailliste dans les sondages d’opinion.

C’est la raison pour laquelle M. Sunak n’a exprimé aucun désir de répondre à l’appel des travaillistes à organiser des élections générales et à tester la popularité des conservateurs au pouvoir.

Entre-temps, c’est un curieux coup du sort que Sunak, qui avait prédit la catastrophe d’un programme de réduction des impôts inspiré par Truss lorsqu’ils se sont affrontés pour les votes au poste de Premier ministre en septembre 2022, soit maintenant destiné à les réparer alors que le temps ne joue pas en sa faveur.

S’exprimant pour la première fois depuis qu’il est clair qu’il sera Premier ministre, l’ancien homme d’affaires a déclaré qu’il faudrait du temps pour s’attaquer aux pièges de l’économie et stabiliser à nouveau la livre sterling (monnaie britannique) après avoir connu une période torride ces deux derniers mois.

Une série de politiques économiques peu judicieuses, résumées dans un mini-budget proposant des réductions d’impôts, l’abolition du taux supérieur d’imposition de 45%, des réductions de l’impôt sur le revenu de base et la suppression des droits de timbre, entre autres, ont fait chuter les marchés financiers et la livre sterling a atteint des niveaux sans précédent au début du mois d’octobre.

Cette situation a précipité la chute de Mme Truss après seulement 45 jours de mandat et a donné lieu à des tractations en coulisses pour savoir qui devait la remplacer.

L’homme politique originaire de Southampton a perdu le vote au profit de Truss le mois dernier, mais a rapidement réalisé un retournement de situation quelques semaines plus tard, lorsque le Premier ministre britannique a connu la plus courte durée de vie (du 6 septembre au 25 octobre 2022).

Le reste du monde a depuis été fixé par les profondes divisions au sein du parti conservateur qui, en l’espace de six ans, a dû changer de Premier ministre, passant de David Cameron à Theresa May, Boris Johnson, Liss Truss et Rishi Sunak.

La tâche urgente de Rishi Sunak est non seulement de combler les divisions au sein du parti conservateur, mais aussi de surmonter la tempête économique causée par les mesures désastreuses prises par son prédécesseur et de restaurer la place de la Grande-Bretagne en tant que nation respectée en Europe et dans le reste du monde.

Comme on pouvait s’y attendre, l’Inde s’est enflammée à l’annonce de l’imminence de la nomination de M. Sunak au poste de Premier ministre, après avoir parcouru un long chemin depuis une relative obscurité politique jusqu’à devenir l’homme politique le plus puissant de Grande-Bretagne.

En tant que Premier ministre d’origine asiatique, certaines chaînes de télévision indiennes se sont réjouies de voir l’un de leurs fils « s’élever au-dessus de l’empire’ et assister avec plaisir à la boucle de l’histoire en Grande-Bretagne ».

Il y a quelques mois, l’opinion de Sunak sur une société ouverte a été relativisée lorsqu’il a exprimé son désir ardent de voir la réputation de la Grande-Bretagne comme le pays le plus sûr et le plus agréable au monde pour être gay.

Bien que les sondages d’opinion menées il y a deux ans l’ont hissé au rang de Chancelier britannique le mieux noté depuis Denis Healey, sa popularité a depuis légèrement diminué en raison de ce qui est perçu comme une réponse inadéquate à la période économique éprouvante que traverse la Grande-Bretagne.

Eliminatoires CAN U23 : le Congo s’impose face à la Tunisie

La rencontre qui e eu lieu à Brazzaville dimanche 23 octobre 2022, s’inscrivait dans le cadre du match aller du second tour des éliminatoires de la CAN U23.

 

Les Diables Rouges du Congo des moins de 23 ans (U23) se sont imposés (1-0) à domicile face aux Aigles de Carthage de la Tunisie. La rencontre qui a eu lieu dimanche 23 octobre, comptait pour le match aller du second tour des éliminatoires de la CAN U23 prévue au Maroc en 2023.

Exempté du premier tour préliminaire, le Congo recevait la Tunisie ce dimanche 23 octobre au Stade Alphonse Massamba Débat de Brazzaville pour le compte du deuxième tour préliminaire des éliminatoires de la quatrième édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) des moins de 23 ans.

Un but contre zéro, inscrit par l’attaquant Gloire Bassinga, c’est le score qui a sanctionné la rencontre. Mais notons que ce score ne met pas les congolais à l’abri d’un éventuel renversement de situation de plus que les tunisiens vont bénéficier de l’appui de leurs supporters à la prochaine rencontre.

Les Diables Rouges du Congo devront donc être solides et concentrés afin d’aller négocier leur qualification pour le troisième et dernier tour qualificatif de la compétition en terre tunisienne (Tunis) le dimanche 30 octobre 2022.

COP27 : la Francophonie veut « inspirer le changement »

La 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) est prévue en novembre prochain au pays des pharaons.Les 88 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie préparent leur participation à l’édition 2022 de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022. Ils comptent y défendre leurs priorités en matière d’atténuation, d’adaptation et de mobilisation de ressources pour faire face au changement climatique.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) annonce également sa présence afin de soutenir les efforts de ses pays membres et des partenaires mais également pour faire valoir son action climatique.

« Sous le thème Inspirer le changement, le Pavillon de la Francophonie présentera les initiatives locales et nationales en lien avec la mise en œuvre des engagements nationaux en matière de lutte contre les changements climatiques », rapporte l’organisation dans un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Le texte souligne qu’en marge de la COP27, la Francophonie organisera le 9 novembre une Concertation ministérielle autour de « L’accès facilité à la finance climat en faveur des pays francophones : synergies et initiatives ». Cette rencontre vise à favoriser une solidarité francophone pour des solutions et des initiatives pertinentes qui réduisent les obstacles à l’accès accru à la finance climat en Francophonie.

« L’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) déploie des actions de renforcement de capacités, d’information, de concertation et d’appui à des projets concrets de développement durable (en énergie et en environnement pour le développement durable) », conclut le communiqué.

Covid-19 : la vaccination stagne en Afrique (OMS)

Le nombre de doses mensuelles de vaccin contre la Covid-19 administrées en Afrique a diminué de plus de 50%, rapporte l’OMS.Entre juillet et septembre 2022, l’analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que le pourcentage de personnes ayant reçu une série de primovaccination complète contre le nouveau coronavirus a à peine bougé dans 27 des 54 pays africains.

Même si l’Afrique est loin d’atteindre l’objectif mondial de fin d’année consistant à protéger 70% de la population, des progrès modestes ont été réalisés dans la vaccination des groupes de population à haut risque, notamment les personnes âgées.

Par exemple, en septembre dernier, 23 millions de doses ont été administrées, soit 18% de moins qu’en août, et 51% de moins que les 47 millions de doses administrées en juillet. Le nombre de doses administrées le mois dernier représente également environ un tiers du pic de 63 millions de doses atteint en février 2022.

Toutefois, l’OMS observe des signes d’amélioration ce mois-ci, avec 22 millions de doses administrées au 16 octobre 2022, soit 95% du total administré en septembre.

De manière générale, au 16 octobre 2022, seuls 24 % de la population du continent avaient terminé leur série de primovaccination, alors que la couverture est de 64 % au niveau mondial.

Le Libéria a maintenant rejoint l’île Maurice et les Seychelles comme l’un des trois pays ayant dépassé les 70% de personnes avec une couverture vaccinale complète. Le Rwanda est aussi sur le point de franchir ce cap.

« La fin de la pandémie de Covid-19 est à portée de main, mais tant que l’Afrique sera loin derrière le reste du monde pour atteindre une protection globale, il y aura une faille que le virus pourra exploiter dangereusement pour revenir en force », a déclaré ce jeudi la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

S’exprimant ce jeudi au cours d’une conférence de presse, Dr Moeti a soutenu que la plus grande priorité est de protéger nos populations les plus vulnérables des effets les plus désastreux de la Covid-19. « Sur ce plan, a-t-elle indiqué, nous constatons quelques progrès. Les pays redoublent d’efforts pour renforcer la couverture chez les travailleurs de la santé, les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est affaibli ».

D’après les données de 31 pays, au 16 octobre 2022, 40% du personnel de santé africain avait terminé leur série de primovaccination. Ces dernières données se basent sur les estimations en termes de taille de la population par pays au lieu des chiffres précédents qui utilisaient les estimations du personnel de santé de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Dans 15 de ces pays, plus de 70% des travailleurs de la santé ont été entièrement vaccinés, contre 27% au début de l’année. 31% des adultes âgés (de 50 à 65 ans et plus selon les limites d’âge fixées par les pays) ont été entièrement vaccinés selon les données de 27 pays, soit une augmentation de 21% par rapport à janvier 2022.

« Après des débuts difficiles, le partenariat Covax a donné de bons résultats, assurant un approvisionnement régulier de l’Afrique en vaccins contre la COVID-19. Aujourd’hui, nous sommes victimes de notre propre succès. Comme les vaccins ont contribué à faire baisser le nombre d’infections, les gens ne craignent plus la Covid-19 et sont donc moins disposés à se faire vacciner », a conclu la patronne de l’OMS pour l’Afrique.

Déchets électroniques: pour un recyclage encadré en Afrique

Dans les années à venir, le continent noir devrait générer plus de déchets électroniques que l’Europe, en raison de sa consommation exponentielle d’ordinateurs et de téléphones portables selon l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI, sigle anglais).Depuis 1992, année d’entrée en vigueur de la convention de Bâle, l’exportation de déchets dangereux d’un pays vers un autre, sauf si ceux-ci peuvent être réutilisés ou réparés est interdite. Pourtant, nombre de pays occidentaux continuent d’exporter principalement vers l’Afrique. Pour contourner cette législation et éviter le coût de la dépollution, les pays exportateurs présentent une grande partie de leurs équipements défectueux comme des appareils d’occasion.

Rien qu’au Sénégal, les projections tablent sur une multiplication par 2,5 des tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). De 17.000 tonnes en 2019, ils devraient passer à 43.000 tonnes toutes catégories confondues à l’horizon 2030 selon la représentante Résidente du GGGI au Sénégal, Assana Magagi- Alio.

Face à l’ampleur du phénomène, elle a invité les Etats africains à « évoluer vers un recyclage plus encadré » afin d’en extraire notamment les métaux précieux.

S’exprimant vendredi à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des DEEE, Mme Assana a indiqué qu’au Sénégal, l’importation croissante d’équipements électriques et électroniques révèle la nécessité de répondre à des enjeux sanitaires, environnementaux et sociaux d’envergure.

En effet, a-t-elle signalé, les échanges internationaux et les importations croissantes (qui représentent la quasi-totalité du gisement), l’omniprésence du secteur informel sur tous les maillons de la filière, le cadre réglementaire et juridique national en mutation sont autant d’enjeux propres au secteur des DEEE au pays de la Teranga.

Pour faire face à ces challenges, son organisation contribue à travers la mise en place d’un éco-organisme et un cadre juridique. GGGI a également procédé à une analyse qualitative de la filière afin d’avoir une cartographie fine des acteurs caractérisant leur positionnement et leurs interactions sur les différents maillons de la filière, et ainsi d’en comprendre les modes de fonctionnement.

Elle a profité de l’occasion pour lancer un appel aux plus hautes autorités du pays pour la signature du projet de décret relatif la réforme juridique liée à la structuration de la filière.

De son côté, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition Écologique, Malick Sow, a noté que les TIC peuvent avoir un impact négatif aussi bien sur la santé des populations, sur l’environnement que sur la consommation énergétique.

« Il urge dès lors de s’atteler à la réglementation du secteur de manière durable », a-t-il déclaré. Il a ainsi rappelé « la nécessité de prendre en compte et d’assurer le traitement et le recyclage d’au moins 90% des déchets des équipements électriques et électroniques, d’ici à 2025 » comme le stipule le document stratégique SN2025. Ce dernier est le plan de développement numérique du Sénégal à l’horizon 2025.

Congrès mondial des médias : le programme complet connu

Le Congrès mondial des médias (GMC) prévu du 15 au 17 novembre 2022 à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, promet de faire salle comble grâce à une « avalanche d’inscriptions » de la part de capitaines d’industrie.Quelque 1200 délégués devraient côtoyer environ 200 PDG de médias et plus de conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de séances de réflexion et de débats, dont la ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa ; Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, PDG de MediaCity Mauritius.

Il s’agira également d’une plateforme permettant de présenter des produits indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux.

Au centre des préparatifs frénétiques, son programme laisse déjà entrevoir une série d’événements bien remplis, à commencer par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle seront prononcés des discours qui interrogeront l’état actuel de la scène médiatique mondiale en vue de façonner son paysage futur.

Les organisateurs ont délibérément prévu de faire en sorte que l’événement se déroule sur une plateforme multilingue, ce qui signifie que les discours seront prononcés dans toutes les principales langues du monde, augmentant ainsi son attrait pour un public mondial sans précédent dans l’histoire de l’organisation du congrès.

Il y aura également du temps pour une exposition d’ouverture, des discours principaux expliquant le pouvoir de transformation des médias contemporains, une interface de panel ministériel, une session d’interrogation sur la question de savoir si les médias numériques offrent des possibilités d’investissements futurs, suivie d’autres présentations examinant les tendances d’investissement dans le secteur et la manière dont elles affecteront son paysage, les avantages pour les entreprises et la question de savoir si les grandes entreprises technologiques en Europe devraient être obligées de payer pour le contenu.

Une session mettant l’accent sur l’Amérique du Nord se penchera sur la question de savoir si les régulateurs peuvent suivre le rythme de l’évolution des médias physiques vers les médias virtuels, tandis qu’une présentation sur l’avenir des actualités et des analyses sur la façon dont l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’automatisation transformeront les actualités vont couronner la première journée du congrès.

La deuxième journée s’ouvrira sur l’étude par les participants de l’évolution des défis liés à l’exploitation des innovations technologiques pour lutter contre la diffusion de fausses informations et encourager l’unité sous la bannière de la Journée mondiale de la tolérance.

Les sessions suivantes aborderont les questions relatives à la dynamique des groupes de réflexion sur les médias à l’ère de l’information numérique, et examineront les médias sociaux et la consommation au Moyen-Orient et en Afrique, en faisant le point sur la façon dont ils ont transformé le paysage médiatique dans cette région.

Les discussions porteront également sur la manière dont l’essor des capsules a modifié le secteur des médias, sur l’Asie et sur la question de savoir si les services de streaming constituent un marché encombré ou s’il y a encore de la place pour d’autres.

Au cours de la deuxième journée, les participants échangeront leurs points de vue sur l’économie des créateurs, sa genèse, qui la finance et qui contrôle sa production.

Il y aura également une présentation sur le ESport avant que la journée ne se termine par un panel sur les Objectifs de développement durable (OMD) en référence aux médias mondiaux.

La troisième et dernière journée, le 17 novembre 2022, s’ouvrira par un discours-programme soulignant l’importance d’un design inclusif et le rôle des préjugés cognitifs dans la conception des médias sociaux, qui sera suivi d’une présentation sur la diversité et l’inclusion à l’ère numérique : « Les femmes dans les médias ».

La conférence mettra également l’accent sur la psychologie des consommateurs en examinant les tendances les plus récentes et les prévisions futures en matière de consommation de médias, en se focalisant sur l’Amérique latine, avant un débat sur la grande déperdition dans le secteur des médias, sur la question de savoir si les entreprises de médias devraient être responsables des commentaires sur les réseaux sociaux et sur les présentations visant à séduire les consommateurs dans un monde aux choix infinis.

« Le journalisme d’influence : Une nécessité ou de l’autopromotion ? » sera le thème d’une table ronde, qui sera suivie par une session de clôture sur le thème « Amplifier les voix minoritaires à travers le monde pour une narration précise ».

Climat: l’Afrique a besoin de nouveaux financements (rapport)

Les pays africains pourraient perdre 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030 à cause du changement climatique, alerte l’Organisation météorologique mondiale (OMM).L’Afrique ne représente que 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre mais a payé cher le fait que le continent se soit réchauffé plus vite que la moyenne mondiale. Des financements urgents sont nécessaires pour ralentir les effets du phénomène actuel du changement climatique, a averti jeudi un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies.

Dans le document intitulé « état du climat en Afrique 2021 », l’agence onusienne écrit que l’année dernière, l’Afrique a été l’un des quatre endroits les plus chauds jamais enregistrés.

« C’est pourquoi, les pays africains demandent aux nations riches et polluantes de consacrer davantage d’argent aux projets d’adaptation sur le continent », ajoute le rapport, demandant également des compensations pour les pertes liées au changement climatique, des sujets qui devraient être au cœur de la 27e Conférence des parties (COP27), le sommet des Nations unies sur le climat qui se tiendra en Égypte en novembre 2022 et qui est surnommé « la COP africaine ».

L’OMM a déclaré qu’il est crucial d’investir davantage dans l’adaptation au changement climatique car ses effets pourraient coûter aux nations africaines 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030, les sécheresses et les inondations constituant la principale préoccupation.

En Afrique, le niveau des mers a déjà augmenté d’un millimètre par an de plus que la moyenne mondiale, ce qui aggrave la menace de graves inondations côtières, selon le rapport.

Il fait référence à des régimes pluviaux de plus en plus perturbés qui ont entraîné la pire sécheresse qu’ait connue la Corne de l’Afrique depuis plus de 40 ans, « et à des inondations dévastatrices qui frappent souvent d’autres parties du continent ».

L’année dernière, le Soudan du Sud a enregistré ses pires inondations depuis 60 ans, avec plus de 800.000 personnes touchées, tandis que le Tchad a connu cette année les précipitations les plus importantes depuis plus de 30 ans. De nombreux pays d’Afrique centrale et occidentale sont aussi touchés par les inondations.

Les scientifiques ont déclaré que la chaleur extrême et les fortes précipitations ont été aggravées par le changement climatique causé par l’homme et que leur gravité et leur fréquence ne feront qu’augmenter avec le réchauffement de la planète.

Pour améliorer la résilience des pays africains, « il est impératif que le continent accélère ses efforts pour mettre en place de solides systèmes régionaux et nationaux d’alerte précoce et des services climatiques », a affirmé le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas.

Le Maroc accueille le 1er Forum des régions d’Afrique

La rencontre va concrétiser la mise en œuvre des décisions de la 8e édition du Sommet Africités organisée à Marrakech en novembre 2018.Du 08 au 10 septembre 2022, aura lieu à Saïdia (Maroc), dans la région de l’Oriental, la première édition du Forum des Régions d’Afrique (FORAF).

Ce Forum, placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), en collaboration avec l’Association des Régions du Maroc (ARM), le Conseil de la région de l’Oriental (CRO) et la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) du Ministère de l’Intérieur du Royaume du Maroc.

Cette rencontre, qui a pour thème « La contribution des Collectivités Régionales au développement durable et à la dynamique d’intégration de l’Afrique », est une concrétisation de la mise en œuvre des décisions prises par l’Assemblée Générale de CGLU Afrique lors de la 8ème édition du Sommet Africités, tenue à Marrakech en novembre 2018, explique Madame Fatimetou Abdel Malick, présidente de CGLU Afrique.

« Le lancement du FORAF est une étape importante dans le processus d’intégration de l’Afrique, un grand pas vers l’émergence de l’Afrique des Peuples », a-t-elle dit dans un communiqué transmis à APA.

L’évènement réunira, pour la première fois, les présidents (e)s des Régions, Comtés, États fédérés de plus de 20 pays africains qui ont un deuxième niveau de collectivités territoriales décentralisées tels que le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Niger, etc.

Plus de 400 participants (e)s vont discuter du rôle des Gouvernements régionaux dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de développement et d’intégration, des missions des gouvernements régionaux parmi lesquelles, le développement économique, social et culturel des territoires ; l’équipement, l’attractivité et la compétitivité des territoires.

L’adaptation au changement climatique, la durabilité et la résilience des territoires ; et la contribution des territoires à l’atteinte des Objectifs de développement durable seront aussi abordées.

Afrique: Paris veut être «plus réactif» sur les réseaux sociaux

Le président Emmanuel Macron veut engager le combat contre les « propagandes anti-françaises » qui ont déferlé courant 2021.La France n’entend plus laisser le terrain numérique libre aux propagandistes. Emmanuel Macron a exhorté, jeudi 1er septembre, les diplomates français à être « plus réactifs » sur les réseaux sociaux pour mieux riposter aux attaques que subit leur pays en direction des opinions publiques, notamment en Afrique. Pour lui, « le narratif russe, chinois et turc » a saturé l’année dernière l’espace médiatique de certains pays qu’il n’a pas nommés.

« Notre pays est souvent attaqué et il est attaqué dans les opinions publiques, par les réseaux sociaux et des manipulations », a observé le chef de l’Etat, dans un discours devant les ambassadeurs français réunis à l’Elysée. Il dénonce le fait qu’on fasse souvent croire à ces opinions « que la France est un pays qui fait de la néocolonisation et qui installe son armée sur leur sol ».

Face à cette situation, le chef de l’Etat indique que la riposte passe d’abord par une « vraie politique partenariale » avec les pays visés. Mais « je pense que, collectivement, nous devons être beaucoup plus réactifs, beaucoup plus mobilisés sur les réseaux sociaux », a-t-il insisté.

Le chef de l’Etat, qui a appelé à « assumer une stratégie d’influence et de rayonnement de la France », a exhorté à « mieux utiliser le réseau France Médias Monde, qui est absolument clé, qui doit être une force pour nous ». France Médias Monde regroupe notamment la chaîne d’information France 24 et la radio RFI, suivies dans plusieurs pays du Sahel tels que le Mali.

Ce pays, dirigé par une junte militaire depuis plus de deux ans, est en froid diplomatique avec la France. Certains acteurs profitent de la situation pour faire passer leur propagande sur les plateformes numériques.

La réaction de la France ne vise pas à « faire de la propagande », a fait valoir M. Macron, mais de contrer les « propagandes anti-françaises » et de « combattre les narratifs mensongers, les informations fausses et défendre la réalité de notre action ». « Aujourd’hui, on subit trop, on ne fait pas assez », a-t-il estimé devant les ambassadeurs et ambassadrices français.