Le cuiseur économe s’introduit dans les ménages du Congo Brazzaville

Des artisans congolais ont introduit dans les ménages un foyer amélioré qui utilise moins de bois et de charbon dénommé «cuiseur économe» aussi appelé Lituka Congo-Mboté

Les habitudes de faire la cuisson changent peu à peu au Congo-Brazzaville, un pays où le gaz butane se fait parfois rare.

Des artisans congolais ont introduit dans les ménages un foyer amélioré qui utilise moins de bois et de charbon dénommé «cuiseur économe» aussi appelé Lituka Congo-Mboté.

Ils y sont parvenus grâce à l’appui de l’ONG française Initiative Développement qui, à travers ce projet, veut lutter contre la déforestation.

Genèse du Projet

Initiative Développement intervient en République du Congo depuis 2004, sur des thématiques de santé puis de développement local et d’agriculture.

Depuis 2013, ID mène le projet « Filière Cuiseurs Economes » dans la capitale, Brazzaville. L’enjeu est double : limiter la déforestation et développer une chaîne locale et durable de production et de commercialisation des cuiseurs.

ID s’appuie sur son expérience acquise dans d’autres pays (Chine, Tchad, Comores).

La première phase du projet s’est achevée en 2015.

Elle visait à créer à Brazzaville une filière de fabrication locale de cuiseurs économes de qualité en travaillant notamment avec les artisans, soudeurs et revendeurs.

L’originalité du projet est d’associer artisans et vendeurs pour assurer la constitution et la pérennisation d’une filière locale de production-vente, appropriée par les partenaires locaux, et qui se poursuit.

Congo: fin de parcours pour Jérôme Ollandet, grand historien et diplomate

Disparu à 74 ans, Jérôme Ollandet a eu droit à tous les honneurs le 21 décembre au Palais des Congrès de Brazzaville, en présence du chef de l’État congolais, Denis Sassou N’Guesso

La fin s’est écrite à Évreux, en France, en ce mois de décembre. Assurément, une grande perte pour sa famille et ses amis, mais aussi pour le monde universitaire et diplomatique congolais et d’Afrique centrale. Bien que discret, réservé et humble, et donc peu connu du grand public, Jérôme Ollandet était un acteur de tout premier plan de l’histoire et de la diplomatie du Congo. Et c’est d’ailleurs à ce titre qu’il a eu droit à tous les honneurs le 21 décembre au Palais des Congrès de Brazzaville, en présence du chef de l’État congolais, Denis Sassou N’Guesso.

Une passion pour l’histoire

Historien, juriste et diplomate, Jérôme Ollandet était tout cela à la fois. Né le 27 décembre 1943 à Oyomi, un village situé à quelque 72 kilomètres d’Owando, le chef-lieu du département de la Cuvette, il avait choisi d’étudier, après ses études secondaires, trois disciplines : l’histoire, le droit et l’enseignement. Trois passions qui nourriront sa réflexion, ses écrits et ses actions et orienteront sa carrière professionnelle tout au long de sa vie.

Après avoir passé son Capes en 1973, à l’École nationale supérieure de Brazzaville, il obtient une licence d’histoire en 1972, puis une de droit public en 1974, à l’université de Brazzaville. Cerise sur le gâteau, il décroche un doctorat d’histoire à l’université Paul-Valéry de Montpellier (France) en 1981. Son sujet « Les contacts entre Mbochi et Téké », fut l’un de ses thèmes de recherche favoris.

C’est dans l’enseignement qu’il commence sa carrière en 1973. Il sera, entre autres, proviseur du lycée Champagnat de Makoua, une ville située au nord d’Owando, dans la Cuvette, directeur des examens et concours, ainsi qu’enseignant chercheur à l’université Marien-Ngouabi. La recherche, Jérôme Ollandet l’a consacrée principalement à l’histoire du Congo, notamment à la partie nord du pays, et à la sous-région.

Mais l’historien était aussi passionné par la diplomatie. Jérôme Ollandet a assumé, de 1998 à 2001, les fonctions de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, après avoir été ambassadeur du Congo en Guinée équatoriale, au Cameroun, au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso, au Cap-Vert, en Gambie, en Guinée-Bissau, en République centrafricaine et au Tchad. De tous les pays où il a séjourné, c’est au Cameroun, où il se rendra à plusieurs reprises, qu’il « s’est fait le plus de relations et d’amis. Il a une famille amie là-bas », insiste son fils Francis, le benjamin des sept enfants que Jérôme a eus avec son épouse Julienne Ossombi, professeure de lettres. En témoigne ce jeune Congolais sur Facebook : « Il a été pour moi un papa dont je n’oublierai jamais les bienfaits. Quand il était ambassadeur du Congo au Cameroun, j’ai vécu chez lui à Yaoundé pendant que je fréquentais le collège du Sacré Cœur de Makak, à plus de 100 kilomètres de la capitale camerounaise. J’ai tant appris de son humilité… »

Une carrière politique au service du Congo

Devenu ambassadeur itinérant en 2001, Jérôme Ollandet a suivi à ce titre plusieurs dossiers dont ceux de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs, dont « il fut l’un des pères fondateurs et dont il a assisté à la plupart des grandes conférences. Si le Congo est aujourd’hui à la tête de cette institution, c’est parce que mon père a convaincu le président d’intégrer ce mouvement. La question des Grands Lacs fut son dernier combat. Il a beaucoup fait pour que des compagnies comme Kenya Airways ou Ethiopian Airlines desservent le Congo, pour ne pas laisser la seule place à Air France, après la mort d’Air Afrique. L’échec d’Ecair l’a beaucoup contrarié », indique son fils.

Pour Jérôme Ollandet, il n’y a jamais eu de séparation entre la diplomatie et l’histoire. C’est d’ailleurs son regard d’historien qui a permis d’éclairer ses interlocuteurs sur les enjeux et défis de la région. Jacques Bouity, fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères qui a travaillé avec lui dans les années 1990, se souvient : « Jérôme Ollandet a beaucoup apporté à la diplomatie. Sa dimension d’historien lui permettait d’avoir une meilleure compréhension des relations entre les pays de la sous-région. Je l’ai souvent interrogé sur le pays mbochi. Je viens d’une région où il y a eu un royaume et lui était originaire d’une zone où a prédominé la chefferie. Je voulais comprendre comment fonctionnait cette dernière. C’était par ailleurs un homme bienveillant et à l’écoute de ses collaborateurs dont il prenait en compte les difficultés tout en étant exigeant sur le travail. »

C’est cette même dimension d’historien qui amenait le diplomate à recentrer les débats. Et à contester certains découpages historiques. À propos du bilan des vingt dernières années de la présidence de Denis Sassou N’Guesso (1997-2017), une périodicité plus politique qu’historique à son goût, il nous disait en juillet dernier : « Pour comprendre la situation actuelle du Congo, il faut remonter au début des années 1990. Après la conférence nationale souveraine de 1991, qui avait amorcé un débat de fond, nous aurions dû entrer dans un nouveau cycle. Il n’en a rien été. Nous sommes passés au multipartisme, avec des dizaines de partis, mais on a gardé le mode d’organisation pyramidale dans les partis et les mêmes réflexes hérités de l’expérience monopartite et marxiste. Ce cycle n’en finit pas de finir. Il faut en sortir pour aller de l’avant. »

Hommage à Philippe Mockouamy, le plus grand chef de la fanfare congolaise

Philippe Mockouamy s’est éteint le jeudi 21 décembre 2017 à Kinshasa (République Démocratique du Congo), des suites d’une maladie

Le plus grand chef de la Fanfare congolaise de tous les temps s’est éteint le jeudi 21 décembre 2017 à Kinshasa (République Démocratique du Congo), des suites d’une maladie.

Si le monde de la musique est en deuil, les clarinettistes du Congo entier se sentent orphelins, car il a donné ses lettres de noblesse à cet instrument et particulièrement le grand mérite d’avoir formé à la fanfare près de deux générations. Ceux qui dirigent actuellement lui doivent leur carrière.

Il a remis à l’honneur la mission principale de la fanfare, et a suscité plusieurs de nombreuses créations d’œuvres contemporaines, dont il a lui-même assuré la vulgarisation.

Philippe Mockouamy était un personnage truculent, généreux, jovial, mais aussi un travailleur acharné. Dans toute sa vie, il a donné des centaines de prestations officielles. Notamment : rendre les hommages aux plus hautes personnalités de l’Etat, animer les principales prises d’armes et autres manifestations patriotiques qui rythmaient la vie de la nation, mais aussi plus largement, défendre et promouvoir la musique militaire congolaise.

Colonel à la retraite des Forces Armées Congolaises (FAC), Philippe Mockouamy  a servi la musique principale des FAC, dans les années 1970 à 1990.

En marge de sa fonction principale, puis pendant sa retraite, il s’est illustré dans plusieurs activités culturelles. Notons pour l’essentiel :

– Sa participation au premier festival culturel panafricain d’Alger en Juillet 1969, en qualité de membre du jury – section musique contemporaine africaine.

Les trois glorieuses, est pour le Congo l’hymne nationale à l’époque de la République Populaire du Congo du 1er janvier 1970 jusqu’en 1991. Ecrit par Henri Lopès et la musique composé par Philippe Mockouamy.

– Président de Femuco (Fédération des musiciens congolais) créée à partir de 1983.

– 2008, responsable de l’émission « MTN ZIK Stars » destinée à promouvoir les jeunes talents.

– Un des hauts dignitaires de la Cour du Roi Makoko à Mbé.

– De confession religieuse salutiste, Philippe Mockouamy était dans le bureau divisionnaire de la Camaraderie des Hommes de la Division 1 de Brazzaville.

– A la faveur de la célébration du 80ème anniversaire de l’Armée du Salut couplée à la visite du Général André Cox à Brazzaville, Philippe Mockouamy a figuré parmi les camarades salutistes ayant reçu un prix des mains du Chef Mondial de l’Armée du Salut.

– Sa dernière sa dernière sortie remonte au Samedi 16 décembre 2017 au Poste de Moungali, à l’occasion du rallye territorial des ministères féminins. Il avait dirigé le chant présenté par les hommes des Divisions 1 et 2 de Brazzaville.

Enfin notons que le frère ainé de Philippe Mockouamy qui portait le même nom et prénom a fait partie du groupe Victoria Brazza de Paul Kamba, dans les années 40 et 50.

Adieu l’artiste !

Présentation du livre « Enjeux et perspectives – diversification économique au Congo-Brazzaville »

Enjeux et perspectives – Diversification économique au Congo-Brazzaville, de Juste désiré Mondeléapparaît comme un triptyque qui se fonde grosso modo sur l’histoire de l’évolution économique du Congo

Le 24 novembre 2017, en présence de l’ambassadeur de France au Congo, du consul général de France à Pointe-Noire et de M. Dieudonné Moyongo, ministre de la Culture et des Arts, a été présenté au consulat de France à Pointe-Noire le livre intitulé: « Enjeux et perspectives – Diversification économique au Congo-Brazzaville » de Juste désiré Mondelé.

Presque un mois après, nous vous livrons ci-après, notre analyse de ce document qui, à notre avis, ne doit plus appartenir à l’auteur, mais plutôt aux initiés de l’économie tels les étudiants, les chefs d’entreprise dont un bon nombre était présent à cette cérémonie.

Enjeux et perspectives – Diversification économique au Congo-Brazzaville est un livre de référence dans le domaine. Plongée dans celui-ci pour susciter l’engouement d’aller à la découverte des idées combien révélatrices de Juste Désiré Mondelé sur la diversification économique dans notre pays. Surtout que ces derniers temps, la baisse inéluctable du prix du baril de pétrole commence à pousser les décideurs politiques à diversifier les sources d’entrée d’argent.

Enjeux et perspectives – Diversification économique au Congo-Brazzaville apparait comme un triptyque qui se fonde grosso modo sur l’histoire de l’évolution économique du Congo, la diversification de l’économie congolaise et les perspectives que nous propose l’auteur pour redorer le blason de l’économie frappée de plein fouet par la baisse vertigineuse du prix du baril de pétrole. Aussi, trouve-t-on dans cette étude quelques propositions pour  la maîtrise des ressources naturelles. Les économistes sont mieux placés pour nous parler de la science économique que l’auteur a développée magistralement dans cette étude.

Mais, pour le commun des mortels, plus précisément les Congolais, Juste Désiré Mondelé nous pousse à nous intéresser aux problèmes que pose notre économie afin de trouver des solutions pour la maintenir acceptable. Aussi, faut-il louer ce travail par sa scientificité car l’auteur s’est servi des matériaux de son domaine tels les tableaux, schémas, courbes et graphiques pour mettre en évidence la fiabilité de son raisonnement.

En dehors du pétrole qui constitue l’essentiel de l’économie congolaise et celle de la majorité des pays producteurs de cette ressource naturelle, l’auteur propose une stratégie qui devrait se fonder sur la revalorisation d’autres ressources naturelles. Le Congo peut exploiter largement celles-ci pour la bonne santé de son économie. Et Juste Désiré Mondelé le spécifie clairement : « Le cadre spécifique de la diversification économique dont l’approche vise le développement des grappes, d’activités requiert la maîtrise des branches potentielles exploitables au Congo-Brazzaville » (p.205). Et l’auteur de nous rappeler la carte géographique du Congo avec l’énumération de toutes les richesses naturelles dans le domaine agricole, du sous-sol et des eaux avec la pêche et l’aquaculture dans toutes les départements du pays (Kouilou, Niari, Lékoumou, Bouenza, Pool et Brazzaville, Cuvettes centrale et occidentale, Sangha et Likouala). Et l’auteur, à propos de toutes ces richesses naturelles, a une vision prometteuse quand il affirme  qu’ « il ressort visiblement que le Congo dispose d’atouts potentiels pour une diversification économique territoriale à moyen et long terme » (p.207).

Il y a beaucoup à dire sur ce document qui montre que l’auteur est plus qu’un économiste car tout en faisant la politique de l’économie, il fait aussi l’économie de la politique. Son pragmatisme devrait interpeler les Congolais, surtout les jeunes cadres et étudiants pour que ceux-ci laissent un peu de côté le sentier de la Fonction publique et celui des armes pour aller vers l’entrepreneuriat, source de diversification économique. Aussi, nous ne sommes pas loin de la pensée du préfacier de cet ouvrage, Sylvestre Mavouenza quand il affirme « [qu’il] reste convaincu que cet ouvrage va alimenter la réflexion commune d’où sortiront des solutions pour une diversification effective de notre économie, bénéfique pour notre pays » (p.11).

Avec cet ouvrage, l’auteur enrichit la littérature scientifique dans le domaine économique. Enjeux et perspectives-Diversifications économique du Congo-Brazzaville, un livre qui donne un nouveau souffle dans la recherche des solutions pour créer une autre dynamique dans l’économie congolaise. Et cette judicieuse réflexion que révèle ce document tombe à pic au moment où le pays se confronte à une crise économique provoquée par la chute brutale du prix du baril de pétrole. Et on peut affirmer que la diversité économique que suggère Juste Désiré Mondelé devrait faire réfléchir les décideurs politiques de notre pays. Aussi, on pourrait rappeler qu’il n y a pas de politique valable sans économie au beau fixe.

Enjeux et perspectives-Diversité économique a une dimension doctorale, un document qu’il faut absolument lire pour comprendre les tenants et les aboutissants de la marche à suivre pour redresser notre économie à travers sa diversification.

Le SG de l’ONU salue le cessez-le-feu entre Brazzaville et le Révérend Pasteur Ntumi

Antonio Guterres s’est félicité de l’accord du 23 décembre entre le gouvernement du Congo et le groupe dirigé par le Révérend Pasteur Ntumi

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est félicité de la signature d’un accord de cessez-le-feu entre le gouvernement de la République du Congo et le groupe dirigé par le Révérend Pasteur Ntumi.

« Le secrétaire général espère que l’accord aboutira à un règlement pacifique et durable du conflit dans la région du Pool et permettra d’améliorer la situation humanitaire dramatique dans laquelle se trouve la région », a déclaré mardi, 26 décembre, Stéphane Dujarric, porte-parole de M. Guterres, dans un communiqué.

Le porte-parole a souligné que les Nations Unies sont prêtes à soutenir les parties dans la mise en œuvre de l’accord.

Situé dans le sud du Congo, le Pool est un département producteur de pétrole. Des violences y ont éclaté en avril 2016, causant le déplacement d’une personne sur trois. Les affrontements ont exposé les habitants locaux à des violations présumées des droits de l’Homme, y compris des violences sexuelles et des menaces.

Le gouvernement de Brazzaville et le Révérend Pasteur Ntumi ont signé le 23 décembre un accord pour cesser les hostilités.

Congo: des jouets pour les enfants déplacés du Pool

Le partage de jouets a eu lieu le 24 décembre à Kinkala, le chef-lieu du Pool où le gouvernement et les miliciens ninjas du pasteur Ntumi ont signé un accord de cessez-le-feu

Au Congo-Brazzaville, le mouvement citoyen « Le Ras-le-Bol » a procédé le 24 décembre à la distribution des jouets aux enfants déplacés du Pool. Le partage de jouets a eu lieu à Kinkala, le chef-lieu du Pool où le gouvernement et les miliciens ninjas du pasteur Ntumi ont signé un accord de cessez-le-feu.

Après près d’un mois de collecte de jouets et d’argent, les membres du Ras-le-bol ont fait le partage auprès des enfants déplacés du Pool. Il n’y a pas eu assez de jouets pour tous les enfants vivant dans les sites.

Selon le coordonnateur du mouvement citoyen, Franck Nzila Malembe, les acteurs politiques et de la société civile se sont très peu pour engagés à être solidaires avec les enfants du Pool.

« Il y a eu plus des pauvres qui ont donné. Les mamans qui vendent au marché, les populations dans les quartiers ont vraiment manifesté leur solidarité », a reconnu le coordonnateur du Ras-le-bol, indiquant par ailleurs que la campagne de collecte visait à attirer l’attention sur la guerre du Pool et être solidaire avec tous les enfants déplacés en cette période de noël.

Avec le peu de dons reçus, les membres du Ras-le-bol ont choisi des jouets accessibles à tous les enfants dont l’âge varie entre zéro et seize ans.

« Nous essayons de discuter les prix pour acheter le maximum de jouets possible. Nous prenons les poupées pour les filles et les voitures ou ballons pour les garçons », a dit Luce Ngangoue, membre du mouvement, surprise en pleine course de jouets au marché Poto Poto de Brazzaville.

Après avoir fui les violences dans leurs villages, les enfants du Pool vivent dans la grande précarité.

Ils manifestent le besoin d’une grande assistance, surtout dans cette période des fêtes de fin d’année.

Pour Brice Makosso de la Commission diocésaine Juste et Paix de Pointe-Noire, il faut donner deux types de jouets à ceux qui souffrent dans le Pool.

« D’abord la paix, car noël c’est la naissance de Jésus-Christ, le prince de la paix, ensuite un petit jouet pour tous ces enfants qui n’ont pas provoqué cette guerre, mais qui en souffrent », a-t-il indiqué.

Les jouets ont été distribués dans cinq sites de déplacés à Kinkala. Quelque 300 enfants ont pu être servis, selon Charlen Kinouani, membre du Ras-le-bol.

« Nous avons préalablement identifié les enfants pour bien distribuer le peu que nous avons pu collecter », a-t-il expliqué.

Les enfants du Pool ont reçu un autre cadeau : le gouvernement et les miliciens ninjas du Pasteur Ntumi ont signé un accord de cessez-le-feu, pour la cessation des hostilités dans ce département.

Congo: les pygmées demandent à être consultés avant toute exploitation forestière

Le pasteur Richard Bokodi de l’Association Baaka de la Likouala dénonce le fait que leurs « forêts sacrées » ne soient pas respectées

Les populations autochtones ou pygmées demandent que les autorités tiennent compte de leur libre consentement lorsqu’il s’agit de développer les projets dans leurs terroirs au Congo-Brazzaville.

Elles se disent lésées car elles ne sont pas souvent consultées.

Le pasteur Richard Bokodi de l’Association Baaka de la Likouala dénonce le fait que leurs « forêts sacrées » ne soient pas respectées.

« Nous voulons être associés dans tout ce qu’ils veulent faire chez nous. Lorsqu’ils partent seuls en forêt, les dégâts sont souvent irréparables », indique ce leader autochtone de Dongou dans la Likouala.

La même plainte est présentée par Guy Serge Ngoma, autochtone du Niari, qui appelle à la prise en compte de leur avis avant d’initier tout projet. « Nous avons des enfants qui vont à l’école, il faut désormais les associer dans ce genre de chose. Il ne faut pas penser que nous les autochtones ne valons rien », déplore M. Ngoma.

Ces populations riveraines de forêts ne sont pas consultées par les pouvoirs publics ou les entreprises privées qui viennent exploiter le bois ou la mine dans leur territoire. Leur statut de populations autochtones suffit pour que leur avis ne soit pas sollicité.

Le coordonnateur du Réseau national des populations autochtones du Congo (Renapac), Jean Nganga estime que l’ère du sel et du savon donnés en échange pour accéder à leurs forêts ou leurs patrimoines culturels, est désormais révolue. « Maintenant, nous veillons à ce que tous ceux qui approchent les autochtones obtiennent au préalable un consentement libre. C’est obligatoire », insiste M. Nganga.

Dans certaines régions du Congo, les choses bougent. Les acteurs de la société le reconnaissent, car ils ont longtemps contribué à la reconnaissance des droits des populations autochtones. « Dans la Sangha, ce n’est plus un problème avec les sociétés forestières, surtout celles qui travaillent dans les concessions aménagées et qui exportent du bois certifié. Elles tiennent compte des autochtones », révèle Moïse Lantoum de la société civile.

« Dans la Lekoumou, on fait aujourd’hui l’effort de ne plus traiter les questions concernant les autochtones sans les associer. Certes, il y a encore des efforts à faire dans la relation bantou-autochtone, mais sur ce point de consultation, il y a une importante évolution dans notre département », témoigne Joseph Ngoma Ndolo de l’Association pour la protection de la faune et de la flore, basée à Sibiti.

Les populations autochtones représentent 10% des quatre millions des Congolais de Brazzaville. Mais leur place dans le développement du pays tarde à être précisée. Ils sont souvent considérés comme des sous hommes.

Congo-Brazzaville : le gouvernement annonce la signature d’un accord de paix dans le Pool

Un accord de « cessez-le-feu et de cessation des hostilités » a été signé le 23 décembre entre le gouvernement congolais et les rebelles de la région du Pool du pasteur Ntumi

Le sort du Pasteur Ntumi qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la justice congolaise n’a cependant pas été clarifié.

Pour le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Lezin Moungala, « il faut se réjouir de la signature de l’accord entre la délégation du gouvernement et les représentants du Pasteur Ntumi, la veille du réveillon de Noël », qui devrait mettre fin à la crise dans le Pool. Une crise qui a débuté en avril 2016.

Thierry Lezin Moungala espère que la signature de l’accord de paix « va permettre le retour des populations déplacées et la relance des activités économiques ».

 

Le FMI demande encore plus d’efforts au Congo et reporte un éventuel prêt

Le FMI a renvoyé à plus tard l’octroi d’une aide déjà consentie au Gabon et au Cameroun, malgré la détresse sociale d’une partie des 4,5 millions d’habitants du pays

« Dette insoutenable » et faible lutte contre la corruption : le Fonds monétaire international (FMI) demande encore plus d’efforts et de transparence au Congo-Brazzaville avant de lui accorder un « arrangement financier » pour relancer son économie, plombée par la baisse des prix du pétrole. Telle est la conclusion, mercredi 20 décembre au soir, d’une mission du FMI en République du Congo, pays dont la mauvaise santé inquiète les experts en raison d’une possible contagion à la zone franc CFA d’Afrique centrale.

Le FMI a renvoyé à plus tard l’octroi d’une aide déjà consentie au Gabon et au Cameroun, malgré la détresse sociale d’une partie des 4,5 millions d’habitants de ce petit pays pétrolier connu pour le train de vie souvent luxurieux de ses dirigeants. Le Congo-Brazzaville est notamment visé par l’enquête française dite des « biens mal acquis ». Le FMI n’oublie pas que les autorités congolaises lui ont caché une partie de leur dette quand six pays d’Afrique centrale ont décidé d’ouvrir, il y a tout juste un an, des discussions bilatérales avec le Fonds.

Il y a quelques jours, la patronne de l’institution, Christine Lagarde, avait rappelé ses exigences envers le mauvais élève de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) : « livre ouvert, chiffres clairs et parfaite détermination de l’ensemble de la dette publique ». La directrice du FMI avait fait observer qu’« on prête l’argent de la communauté internationale […] donc on est redevable de cette transparence et on l’exige de nos partenaires ».

Le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire, avait tenu le même discours en recevant, le 13 décembre, Denis Sassou-Nguesso, qui cumule plus de trente ans au pouvoir. Signe de la distance désormais voulue par Paris : le président congolais avait été convoqué à 8 heures. L’époque où c’était M. Sassou-Nguesso qui recevait les responsables français à l’hôtel Bristol est ainsi révolue.

« Faiblesses dans la gouvernance »

Le FMI souhaite continuer de travailler avec Brazzaville sur « le rétablissement de la viabilité de la dette » et « le renforcement de la gouvernance ». « Une fois ce travail achevé, un arrangement financier visant à soutenir le programme économique du Congo sera discuté au niveau du personnel du FMI avant d’être proposé à l’examen du conseil d’administration », selon le communiqué final de la mission.

Tout en notant « des progrès » et en accueillant « favorablement » le projet de budget 2018, la mission du FMI déplore « la faiblesse des organismes de lutte contre la corruption et des statistiques », qui limite la mise en œuvre des lois et règlements et augmente les vulnérabilités économiques.

La mission observe que « l’économie du Congo continue de subir les contrecoups de la baisse des prix du pétrole, d’une dette insoutenable et des faiblesses dans la gouvernance. […] Une récession plus profonde de l’économie non pétrolière en 2017 – avec une baisse de 9,2 % – nuit aux segments les plus vulnérables de la population », ajoute le communiqué.

« Personnellement, je ne pense pas que les experts du FMI viennent pour nous sauver, a indiqué à l’AFP Didier Galebaye, porte-parole du Syndicat des enseignants du supérieur (Synesup). Aucun pays au monde ne s’est développé grâce au FMI. Mais s’il peut nous aider à améliorer la gestion des finances publiques, ce serait quelque chose de gagné.»

 

Congo: l’avocat Steve Bagne Botongo présenté devant un juge d’instruction

L’avocat Steve Bagne Botongo a été présenté au juge d’instruction pour la première fois lundi 18 décembre. Il lui a été notifié son inculpation pour atteinte à la sûreté de l’Etat et propagation de fausses nouvelles

Au Congo-Brazaville, l’avocat Steve Bagne Botongo a été présenté au juge d’instruction pour la première fois ce lundi 18 décembre. Le juge lui a notifié son inculpation pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et propagation de fausses nouvelles.

Me Steve Bagne Botongo a été arrêté le 27 novembre dans son cabinet, en violation du principe d’inviolabilité du cabinet de l’avocat.

Les barreaux de Brazzaville et de Pointe-Noire s’étaient mis en grève pour demander sa libération immédiate. La grève a été levée lundi 18 décembre pour permettre à ses avocats de l’assister.

Ce même lundi, le juge a également confirmé son maintien en détention préventive, ce que regrette Me Thomas Djolani, l’un de ses défenseurs.

Congo: une enveloppe de 10 milliards F CFA pour recenser la population en 2018

Les fonds vont servir au 5e Recensement général de la population et de l’habitat du pays, a annoncé le directeur de l’Institut national de la statistique, Gabriel Batsanga, le 15 décembre

Le gouvernement de la République du Congo a prévu de débloquer une enveloppe de 10 milliards de FCFA pour procéder en 2018 au 5e Recensement général de la population et de l’habitat du pays, a annoncé le directeur de l’Institut national de la statistique (INS), Gabriel Batsanga, vendredi 15 décembre à Brazzaville

Selon le directeur de l’INS, « ce recensement général vise à produire et diffuser des données démographiques et socio-économiques actualisées, pertinentes et fiables, pour contribuer efficacement à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation des politiques, programmes et projets de développement dans les douze départements du Congo».

Conçue en plusieurs étapes, l’opération va mobiliser près de 7000 agents. Formés et équipés, ils visiteront environ 1 250 000 ménages congolais, a indiqué M. Batsanga, précisant que recensement bénéficiera du soutien du Fonds des nations unies pour la population.

Selon le dernier recensement effectué en 2007, la population de la République du Congo s’élevait à 3,976 millions d’habitants.

La souveraineté et le vivre ensemble au Congo-Brazzaville

Par Jean-Michel Bokamba-Yangouma, Coordonnateur général du Collège des présidents des partis et groupements du Centre; et Roger Ndokolo, Président du parti du centre Unirr

Partout dans le monde s’exprime la volonté populaire de retrouver la souveraineté et le vivre-ensemble. La question de la souveraineté est fondatrice de la démocratie. Elle fonde la communauté politique, ce que l’on appelle le peuple et définit un ordre politique.

Il y a de la souveraineté dès qu’il y a de l’altérité et qu’apparaît un principe de communauté et un principe de distinction entre différentes communautés. S’il y a un besoin de souveraineté, c’est justement parce que nous devons vivre avec nos différences.

Si la souveraineté a pris une place de plus en plus centrale, c’est bien parce qu’elle touche à quelque chose d’essentiel : la liberté. Celle de faire et de décider en son propre nom, comme de manière collective.
Mais qui dit souveraineté, dit aussi peuple et vivre ensemble. Aujourd’hui, plus que jamais, il est impératif de rejeter les définitions du peuple fondées sur l’ethnie, la tribu ou la religion.

En se tournant exclusivement vers l’ethnie, les tribus et les religions, certains souhaitent afficher des revendications identitaires et narcissiques. Au «  nous  » proposé par la République (mais qui perd de sa crédibilité si la République n’est plus souveraine), se substitue tout d’abord le «  je  ». Devant la vacuité et l’impuissance de ce «  je », on cherche à reconstruire un «  nous » mais un nous particulier et replié sur lui-même. L’affirmation identitaire et narcissique peut faire même à terme le lit du fondamentalisme.

N’est-ce pas, celui qui aime dépasse toutes les frontières de l’amour de la haine et de la prospérité ?

Le Congo-Brazzaville doit être maître de son destin et doit pouvoir déterminer un bien commun. Vivre ensemble, c’est donc parvenir à dépasser les différences pour maîtriser les conditions de son propre développement économique et social. Il faut parvenir à concilier le principe de souveraineté du peuple avec le principe de démocratie et rejeter les définitions du peuple fondées sur l’ethnie ou la religion. Cela suppose d’affirmer la nature historique et politique de cette notion sous peine de voir notre société glisser vers la recherche d’identités de plus en plus fermées et vers la guerre de « tous contre tous  ».

Le vivre-ensemble est devenu la pierre angulaire de l’essentiel des discours politiques. Pourtant, nombre d’indicateurs semblent attester l’inverse : individualisme, communautarisme, tentations du repli sur soi, etc. Nous avons essayé de définir ce que pourrait être un nouveau projet collectif et d’en décrire les conditions de mise en œuvre.

Martin Luther King, dans son discours du 31 mars 1968, n’appelait-il pas déjà à un apprentissage du vivre ensemble sous une forme fraternelle et intelligente : « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ».

Cet appel est valable à nous Congolais, au moment où notre pays traverse une passe difficile au plan politique, économique et social.

 


Le Congo remporte le concours régional de plaidoirie en droit international humanitaire

Le Congo Brazzaville a remporté lundi, 04 décembre, la finale de la 7ème édition du concours international de plaidoirie en droit international humanitaire devant la Côte d’Ivoire

Organisé par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), la finale du concours régional de plaidoirie en droit international humanitaire a enregistré la participation de finalistes nationaux de onze (11) pays d’Afrique francophone.

Le concours dont l’objectif principal est de faire la promotion du droit humanitaire a vu après plusieurs épreuves éliminatoires en opposition à l’occasion de la grande finale l’équipe de la Côte d’Ivoire et celle du Congo Brazzaville.

Pour cette finale, organisé à la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau, il était demandé à chaque équipe de se mettre en situation réelle d’audience dans une Cour d’Appel. Ainsi, l’une des équipes se constituait en Bureau du Procureur quand l’autre était pour la Défense. Et tout cela se passe devant une Cour constituée de juges (jury) qui à l’issue des différents plaidoyers soumet des questions aux différentes équipes candidates.

Au sortir donc de cet exercice de cas pratique, le président du jury Toussaint Muntanzini, Procureur à la Cour pénale spéciale pour la Centrafrique a déclaré vainqueur l’équipe venue du Congo Brazzaville.

En marge de la finale de ce concours qui se tient tous les deux ans, le CICR a tenu une conférence-débat sur le thème: « De l’humanitarium itinérant en Afrique de l’Ouest » à la Cour d’Appel d’Abidjan avec la participation de plusieurs experts des domaines de l’Humanitaire et du Droit.

« Le mbongui », marché de la culture du Congo-Brazzaville, en exposition à Poix de Picardie

L’événement de l’association « Bantu Dans l’Oise » a eu lieu du 30 août au 05 septembre 2017

Au Congo-Brazzaville, pays d’Afrique centrale, on utilise le terme « bantu » pour désigner un groupe de personnes. L’association Bantu Dans l’Oise (BDO) veut simplement dire « les gens dans l’Oise ». Dans la culture Bantu, la parole tient une place principale, elle est une force vitale. Le bantu aime raconter, expliquer et montrer son histoire. Une ouverture d’esprit facilitant l’enrichissement en écoutant et en apprenant des autres. Le mbongui est le lieu de rassemblement des anciens du village. Il peut s’agir d’un feu de camp, d’une grande place au centre du village, de l’ombre d’un grand arbre, souvent centenaire… Les sages y organisent les conseils, réunions au cours desquels ils parlent des problèmes du village. C’est un lieu d’écoute, d’échange et de partage.

Autour du mbongui, les visiteurs ont pu apprécier, du 30 août au 05 septembre 2017, l’histoire, les traditions, et les habitudes des natifs du Congo-Brazzaville. Au programme, il y avait également:

• Danse, chants et jeux;

• Contes;

• Exposition de tableaux et d’objets d’art (peinture, sculpture, poterie, masques…);

• Défilés de mode (habitudes vestimentaire, origine et signification des motifs des pagnes);

• Ateliers (pour apprendre à attacher le pagne, apprendre à faire les tresses africaines et le maquillage…);

• Dégustations culinaires.

Le camping de Poix de Picardie – dans le département de la Somme en région Hauts-de-France – a accueilli des « pavillons » représentant par exemple: Linge de maison (la maison congolaise), la décoration(les objets d’art), la mode (comment s’habille-t-on dans les rues de Brazzaville), la coiffure (comment se coiffe-t-on au Congo-Brazzaville), la cuisine (que mange –t-on au Congo-Brazzaville), la musique Congolaise (la rumba congolaise ou les origines de la Rumba un film documentaire fait par le réalisateur David Pierre Fila) et les jeux (à quoi jouent les enfants au Congo-Brazzaville).